- doublecasquetteEnchanteur
iphigénie a écrit:Enseigner avant 50 ans, c'est possible?
Bon eh bé....c'est pareil.
Problèmes de garde d'enfants en moins, de rhumatismes en plus.
Kif kif, j'vous dis.
J'oubliais: tu vois revenir en "innovation" ce qu'on t'a dit d'abandonner il y a quarante ans (la grammaire, la dictée,le "donner du sens" au lieu de la technique, touçaquoi, par exemple)
et tu as vu plein de "chefs à penser"manger leurs chapeaux tous les 10 ans, ce qui est distrayant.
- atriumNeoprof expérimenté
iphigénie a écrit:
J'oubliais: tu vois revenir en "innovation" ce qu'on t'a dit d'abandonner il y a quarante ans (la grammaire, la dictée,le "donner du sens" au lieu de la technique, touçaquoi, par exemple)
et tu as vu plein de "chefs à penser"manger leurs chapeaux tous les 10 ans, ce qui est distrayant.
Avec l'expérience on peut comparer les différentes manières qu'ont nos chefs de manger leur chapeau,sans se déjuger, tout en nous expliquant qu'ils ont bien évidemment toujours dit ça et que nous avions mal compris toutes les subtilités de leur pensée. Un vrai régal pour les amateurs éclairés
- SapotilleEmpereur
iphigénie a écrit:
J'oubliais: tu vois revenir en "innovation" ce qu'on t'a dit d'abandonner il y a quarante ans (la grammaire, la dictée,le "donner du sens" au lieu de la technique, touçaquoi, par exemple)
et tu as vu plein de "chefs à penser"manger leurs chapeaux tous les 10 ans, ce qui est distrayant.
Mais il y a belle lurette que tu n'écoutes ces gens que d'une oreille distraite et que tu sais ce qui permet à tes élèves d'aller plus loin.
Il y a des modes, dans l'EN, comme pour les chaussures, les coiffures et la mode est aussi là pour se démoder...
Et ainsi tu pimentes ta vie quotidienne en t'installant dans une attitude rebelle !!!
Finalement, tu réussis à garder une bonne dose de liberté, si tu le veux vraiment.
- nigousseHabitué du forum
Quelqu'un me propose de passer un capès de lettres ou d'histoire-géo, lettres c'est pas possible je suis historienne de formation je n'ai donc pas les compétences, de plus j'ai lu les programmes de lettres, au collège c'est à mourir d'ennui ( surtout 6ième et 5ième), je ne veux pas tenter en histoire-géo car j'ai 99.99% de chances de me retrouver en collège et ça pas question, les programmes sont trop vastes, peu intéressants dans leur globalité ( le programme de 4ième au secours!). Il n'y a que les programmes de lycée que je trouve assez sympa quoique lourds et en prise avec le monde réel ( surtout en géo). Mais je n'ai pas l'énergie et l'intelligence pour une agrèg et me retrouver dans un collège de ZEP ( c'est le cas de quasiment tous les collèges de ma zone géographique) non merci, ce qui serait mon lot avec un capès.
- nuagesGrand sage
Je ne crois pas qu'il y ait de changement entre enseigner avant et après 50 ans et je déplore cette stagnation. Les possibilités de changement dans l'Education Nationale sont inexistantes, ne serait-ce qu'avec le système actuel de mutation qui empêche de choisir des établissements d'une autre académie, il est difficile d'avoir de nouvelles fonctions qui soient réellement plus intéressantes, l'enseignement supérieur est peu accessible et il est utopique d'imaginer une reconversion à cet âge. Le changement est surtout dans la vie personnelle, ce qui compense un certain immobilisme professionnel (surtout dans les petits établissements) que l'on accepte volontiers en y introduisant de petites variantes agréables (œuvres et approches nouvelles...)ou que l'on subit .
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
D'accord avec Nuages.
En ce qui me concerne j'ai cessé de travailler à 54 ans, afin de bénéficier de la retraite anticipée des mères de famille nombreuse avant l'extinction du dispositif, et je "gagne" autant qu'en bossant à 80%. Je crois qu'en plus de trente ans de boulot j'avais fait le tour de la question...
En ce qui me concerne j'ai cessé de travailler à 54 ans, afin de bénéficier de la retraite anticipée des mères de famille nombreuse avant l'extinction du dispositif, et je "gagne" autant qu'en bossant à 80%. Je crois qu'en plus de trente ans de boulot j'avais fait le tour de la question...
- Fesseur ProGuide spirituel
Sans compter qu'on est toujours jeune après 50 ans.
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Pourvu que ça dure...
- MarieLNeoprof expérimenté
nigousse a écrit:Quelqu'un me propose de passer un capès de lettres ou d'histoire-géo, lettres c'est pas possible je suis historienne de formation je n'ai donc pas les compétences, de plus j'ai lu les programmes de lettres, au collège c'est à mourir d'ennui ( surtout 6ième et 5ième), je ne veux pas tenter en histoire-géo car j'ai 99.99% de chances de me retrouver en collège et ça pas question, les programmes sont trop vastes, peu intéressants dans leur globalité ( le programme de 4ième au secours!). Il n'y a que les programmes de lycée que je trouve assez sympa quoique lourds et en prise avec le monde réel ( surtout en géo). Mais je n'ai pas l'énergie et l'intelligence pour une agrèg et me retrouver dans un collège de ZEP ( c'est le cas de quasiment tous les collèges de ma zone géographique) non merci, ce qui serait mon lot avec un capès.
Excuse-moi si je me trompe totalement, mais j'ai surtout l'impression que tu n'aimes pas vraiment enseigner, non ? Si les seuls programmes qui trouvent grâce à tes yeux sont ceux de lycée, il vaut mieux tenter l'agrégation, je ne vois pas pourquoi te dévaluer ainsi d'avance "je n'ai pas l'énergie et l'intelligence pour..." et si tu ne réussis pas, au moins tu auras la satisfaction de travailler des cours qui te plaisent et te stimulent.
J'ai passé 50 ans et, même si parfois la fatigue m'en fait douter, j'aime toujours ma profession et compte continuer aussi longtemps que j'en serais capable. Je n'ai jamais eu l'impression de faire la même chose (sauf l'année horrible où on m'a refilé trois fois le même niveau ), j'aime autant préparer que faire cours, et il n'y a guère qu'un ou deux points qui ne m'intéressent que très moyennement dans les programmes.
N'est-il pas possible de tourner les programmes de façon à y introduire ce que tu as envie de transmettre ?
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- nigousseHabitué du forum
J'aime enseigner mais un enseignement qui me semble utile, j'ai des bac pro à qui je dois servir un bla-bla littéraire qui ne leur servira jamais à rien, je voudrais plutôt faire du vrai français: orthographe, conjugaison... qui leur servira dans leur vie quotidienne, c'est d'ailleurs ce qu'elles souhaiteraient! Je fais égalemment de la formation pour adultes ( niveau BTS) et ça me plait beaucoup, j'aime avoir des adultes et du répondant en face de moi. malheureusement il n'y a pas de possibilité de poste gagé car les régions financent de moins en moins et les Greta suppriment de plus en plus de sections. Bref pour moi l'enseignement doit être concret et en prise avec le monde réel, quand je vois qu'on fait encore ch... les collégiens avec Molière!!
- InfinimentHabitué du forum
nigousse a écrit:J'aime enseigner mais un enseignement qui me semble utile, j'ai des bac pro à qui je dois servir un bla-bla littéraire qui ne leur servira jamais à rien, je voudrais plutôt faire du vrai français: orthographe, conjugaison... qui leur servira dans leur vie quotidienne, c'est d'ailleurs ce qu'elles souhaiteraient! Je fais égalemment de la formation pour adultes ( niveau BTS) et ça me plait beaucoup, j'aime avoir des adultes et du répondant en face de moi. malheureusement il n'y a pas de possibilité de poste gagé car les régions financent de moins en moins et les Greta suppriment de plus en plus de sections. Bref pour moi l'enseignement doit être concret et en prise avec le monde réel, quand je vois qu'on fait encore ch... les collégiens avec Molière!!
:shock:
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- phiExpert
Infiniment a écrit:nigousse a écrit:J'aime enseigner mais un enseignement qui me semble utile, j'ai des bac pro à qui je dois servir un bla-bla littéraire qui ne leur servira jamais à rien, je voudrais plutôt faire du vrai français: orthographe, conjugaison... qui leur servira dans leur vie quotidienne, c'est d'ailleurs ce qu'elles souhaiteraient! Je fais égalemment de la formation pour adultes ( niveau BTS) et ça me plait beaucoup, j'aime avoir des adultes et du répondant en face de moi. malheureusement il n'y a pas de possibilité de poste gagé car les régions financent de moins en moins et les Greta suppriment de plus en plus de sections. Bref pour moi l'enseignement doit être concret et en prise avec le monde réel, quand je vois qu'on fait encore ch... les collégiens avec Molière!!
:shock:
:shock:
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Dans ce cas -là, il ne vaut mieux pas songer à enseigner l'histoire. On s'en fiche, ils sont tous morts....nigousse a écrit:J'aime enseigner mais un enseignement qui me semble utile, j'ai des bac pro à qui je dois servir un bla-bla littéraire qui ne leur servira jamais à rien, je voudrais plutôt faire du vrai français: orthographe, conjugaison... qui leur servira dans leur vie quotidienne, c'est d'ailleurs ce qu'elles souhaiteraient! Je fais égalemment de la formation pour adultes ( niveau BTS) et ça me plait beaucoup, j'aime avoir des adultes et du répondant en face de moi. malheureusement il n'y a pas de possibilité de poste gagé car les régions financent de moins en moins et les Greta suppriment de plus en plus de sections. Bref pour moi l'enseignement doit être concret et en prise avec le monde réel, quand je vois qu'on fait encore ch... les collégiens avec Molière!!
Cela me fait penser à Zebulon Ier et ses délires sur la Princesse de Clèves.
- CathEnchanteur
Juste pour rappeler qu'un plp est aussi certifié et n'a pas besoin de passer le capes: il lui suffit de demander à être détaché sur un poste de certifié et il y sera titularisé. Après, pour multiplier les chances d'être au lycée, il est sur qu'il veut mieux tenter l'agrégation.
Sinon, je trouve qu'au contraire les programmes donnent beaucoup de liberté, il faut parfois les lire au 2nd degré.
Il est vrai qu'enseigner dans un établissement trop tranquille est parfois ennuyeux, j'ai donné aussi... Une mutation peut être une bonne solution.
Egalement d'accord avec DC et Iphigénie sur l'âge auquel on se sent vieux... Je m'éclate davantage que quand mes enfants étaient tout petits: mon esprit est plus libre.
Et enfin, j'ai choisi de m'investir dans toutes les instances du lycée, ce qui est très intéressant.
PS: un LP mal équipé sur la plan informatique? pas de chance, ils sont généralement très bien équipés...Saudf si la direction est en froid avec la région.
Sinon, je trouve qu'au contraire les programmes donnent beaucoup de liberté, il faut parfois les lire au 2nd degré.
Il est vrai qu'enseigner dans un établissement trop tranquille est parfois ennuyeux, j'ai donné aussi... Une mutation peut être une bonne solution.
Egalement d'accord avec DC et Iphigénie sur l'âge auquel on se sent vieux... Je m'éclate davantage que quand mes enfants étaient tout petits: mon esprit est plus libre.
Et enfin, j'ai choisi de m'investir dans toutes les instances du lycée, ce qui est très intéressant.
PS: un LP mal équipé sur la plan informatique? pas de chance, ils sont généralement très bien équipés...Saudf si la direction est en froid avec la région.
- nigousseHabitué du forum
Désolée si j'ai choqué certains amoureux de Molière. Mais il n'en demeure pas moins que pour moi le collège devrait susciter l'envie de lire, or je constate que les œuvres sont les mêmes que celles que j'étudiais il y a 25 ans au collège. La littérature jeunesse actuelle est très riche et de qualité, j'ai fait assez de rencontres avec des auteurs et autre prix littéraires pour le savoir, avec des ouvrages parlant avec finesse du monde actuel et dans un style plus abordable. Ce qui motivera ensuite les élèves vers des choses plus ardues. Ensuite la remarque sur l'inutilité de l'enseignement de l'histoire car " ils sont tous morts" ( je savais pas pour Obama, Clinton....) elle est ridicule!!
- Ingeborg B.Esprit éclairé
C'était de l'humour.... Je suis professeur d'histoire-géographie Cela fait référence à la question de l'inutilité que me ressortent d'ailleurs certains collègues qui pensent qu'étudier l'Antiquité ne sert rien.nigousse a écrit:Désolée si j'ai choqué certains amoureux de Molière. Mais il n'en demeure pas moins que pour moi le collège devrait susciter l'envie de lire, or je constate que les œuvres sont les mêmes que celles que j'étudiais il y a 25 ans au collège. La littérature jeunesse actuelle est très riche et de qualité, j'ai fait assez de rencontres avec des auteurs et autre prix littéraires pour le savoir, avec des ouvrages parlant avec finesse du monde actuel et dans un style plus abordable. Ce qui motivera ensuite les élèves vers des choses plus ardues. Ensuite la remarque sur l'inutilité de l'enseignement de l'histoire car " ils sont tous morts" ( je savais pas pour Obama, Clinton....) elle est ridicule!!
Pour revenir au sujet, je me vois enseigner très longtemps car j'aime le contact avec les élèves et leur faire partager ma curiosité. Ce n'est pas un métier répétitif, on a tout de même une certaine liberté.C'est aussi un métier qui permet d'apprendre goût au long de la vie.
Pour durer, il faut aussi savoir couper et se ménager du temps libre.
- phiExpert
Pas plus ridicule que de dire qu'il est dommage d'étudier les mêmes auteurs qu'il y a 25 ans !! Évidemment ce sont des classiques, c'est la base de notre culture auxquels tous les enfants ont droit ! Sans elle ils pourront difficilement apprécier ou non la littérature contemporaine...
Et puis quitte à me faire taper dessus parce que j'ai de plus en plus l'impression d'être la seule à penser ainsi, la littérature jeunesse n'est pas faite pour être étudiée elle doit rester un loisir, on lui fait du mal en voulant faire travailler les jeunes dessus alors qu'elle devrait rester un espace de liberté Et la trouver plus abordable par essence, c'est peut être bien même la mépriser...
Et puis qui peut le plus peut le moins, je trouve vraiment étonnant qu'un enseignant puisse penser que c'est en étudiant des choses faciles qu'on va donner le goût des choses plus complexes...
Et puis quitte à me faire taper dessus parce que j'ai de plus en plus l'impression d'être la seule à penser ainsi, la littérature jeunesse n'est pas faite pour être étudiée elle doit rester un loisir, on lui fait du mal en voulant faire travailler les jeunes dessus alors qu'elle devrait rester un espace de liberté Et la trouver plus abordable par essence, c'est peut être bien même la mépriser...
Et puis qui peut le plus peut le moins, je trouve vraiment étonnant qu'un enseignant puisse penser que c'est en étudiant des choses faciles qu'on va donner le goût des choses plus complexes...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
+ 1000. De plus, l'école est souvent le seul espace dans lequel certains enfants ont accès à la culture classique. Pourquoi un élève de ZEP devrait en plus se voir refuser cet accès ? Quand j'étais en ZEP nous emmenions les élèves à la Comédie française et à l'Opéra. C'était un émerveillement pour eux ! Mes collègues leur faisaient aussi jouer des tirades de grandes oeuvres ou réciter des poèmes à la fin de l'année. C'était très positif. Par ailleurs, les élèves se sentent méprisés quand on se refuse à leur proposer des travaux plus exigents.phi a écrit:Pas plus ridicule que de dire qu'il est dommage d'étudier les mêmes auteurs qu'il y a 25 ans !! Évidemment ce sont des classiques, c'est la base de notre culture auxquels tous les enfants ont droit ! Sans elle ils pourront difficilement apprécier ou non la littérature contemporaine...
Et puis quitte à me faire taper dessus parce que j'ai de plus en plus l'impression d'être la seule à penser ainsi, la littérature jeunesse n'est pas faite pour être étudiée elle doit rester un loisir, on lui fait du mal en voulant faire travailler les jeunes dessus alors qu'elle devrait rester un espace de liberté :(Et la trouver plus abordable par essence, c'est peut être bien même la mépriser...
Et puis qui peut le plus peut le moins, je trouve vraiment étonnant qu'un enseignant puisse penser que c'est en étudiant des choses faciles qu'on va donner le goût des choses plus complexes...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
+ 1000. De plus, l'école est souvent le seul espace dans lequel certains enfants ont accès à la culture classique. Pourquoi un élève de ZEP devrait en plus se voir refuser cet accès ? Quand j'étais en ZEP nous emmenions les élèves à la Comédie française et à l'Opéra. C'était un émerveillement pour eux ! Mes collègues leur faisaient aussi jouer des tirades de grandes oeuvres ou réciter des poèmes à la fin de l'année. C'était très positif. Par ailleurs, les élèves se sentent méprisés quand on se refuse à leur proposer des travaux plus exigents.phi a écrit:Pas plus ridicule que de dire qu'il est dommage d'étudier les mêmes auteurs qu'il y a 25 ans !! Évidemment ce sont des classiques, c'est la base de notre culture auxquels tous les enfants ont droit ! Sans elle ils pourront difficilement apprécier ou non la littérature contemporaine...
Et puis quitte à me faire taper dessus parce que j'ai de plus en plus l'impression d'être la seule à penser ainsi, la littérature jeunesse n'est pas faite pour être étudiée elle doit rester un loisir, on lui fait du mal en voulant faire travailler les jeunes dessus alors qu'elle devrait rester un espace de liberté :(Et la trouver plus abordable par essence, c'est peut être bien même la mépriser...
Et puis qui peut le plus peut le moins, je trouve vraiment étonnant qu'un enseignant puisse penser que c'est en étudiant des choses faciles qu'on va donner le goût des choses plus complexes...
- NasopiBon génie
phi a écrit:Pas plus ridicule que de dire qu'il est dommage d'étudier les mêmes auteurs qu'il y a 25 ans !! Évidemment ce sont des classiques, c'est la base de notre culture auxquels tous les enfants ont droit ! Sans elle ils pourront difficilement apprécier ou non la littérature contemporaine...
Et puis quitte à me faire taper dessus parce que j'ai de plus en plus l'impression d'être la seule à penser ainsi, la littérature jeunesse n'est pas faite pour être étudiée elle doit rester un loisir, on lui fait du mal en voulant faire travailler les jeunes dessus alors qu'elle devrait rester un espace de liberté :(Et la trouver plus abordable par essence, c'est peut être bien même la mépriser...
Et puis qui peut le plus peut le moins, je trouve vraiment étonnant qu'un enseignant puisse penser que c'est en étudiant des choses faciles qu'on va donner le goût des choses plus complexes...
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- InfinimentHabitué du forum
nigousse a écrit:Désolée si j'ai choqué certains amoureux de Molière. Mais il n'en demeure pas moins que pour moi le collège devrait susciter l'envie de lire, or je constate que les œuvres sont les mêmes que celles que j'étudiais il y a 25 ans au collège. La littérature jeunesse actuelle est très riche et de qualité, j'ai fait assez de rencontres avec des auteurs et autre prix littéraires pour le savoir, avec des ouvrages parlant avec finesse du monde actuel et dans un style plus abordable. Ce qui motivera ensuite les élèves vers des choses plus ardues. Ensuite la remarque sur l'inutilité de l'enseignement de l'histoire car " ils sont tous morts" ( je savais pas pour Obama, Clinton....) elle est ridicule!!
Il ne s'agit pas d'être amoureux de Molière, mais simplement de considérer que l'école est dans son rôle lorsqu'elle permet aux élèves de découvrir des pans de culture qu'ils ne connaissaient pas, d'élargir un peu leurs horizons : œuvres littéraires, faits historiques, propriétés mathématiques ou scientifiques... Vous parlez de "style plus abordable" et de "monde actuel", mais il est de notre devoir de faire savoir aux élèves qu'il existe autre chose que le monde qu'ils connaissent, et de leur proposer d'accéder à des univers qui, au départ, leur étaient peut-être inconnus : supposer qu'ils ne peuvent y parvenir, c'est leur faire injure.
Le collège n'est pas là pour "susciter l'envie de lire". Si l'envie de lire est là, ce n'est que mieux, bien entendu, mais je n'ai pas la prétention d'espérer que mes élèves soient tous férus de lecture. C'est illusoire. En revanche, je veux qu'ils aient lu certaines œuvres majeures, qu'ils aient entendu parler d'auteurs importants. Tant pis pour eux s'ils ne veulent rien en retenir, mais il faut que l'école leur ait permis d'en entendre parler. Que la littérature de jeunesse soit "très riche et de qualité", pourquoi pas, mais les élèves peuvent, s'ils le souhaitent, aller spontanément vers elle. Il y a d'autres textes qui méritent bien davantage d'être étudiés, qui ont des qualités autrement reconnues, et avec lesquels la littérature de jeunesse ne saurait être comparée. La culture, c'est un gros mot, peut-être ?
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Infiniment a écrit:nigousse a écrit:Désolée si j'ai choqué certains amoureux de Molière. Mais il n'en demeure pas moins que pour moi le collège devrait susciter l'envie de lire, or je constate que les œuvres sont les mêmes que celles que j'étudiais il y a 25 ans au collège. La littérature jeunesse actuelle est très riche et de qualité, j'ai fait assez de rencontres avec des auteurs et autre prix littéraires pour le savoir, avec des ouvrages parlant avec finesse du monde actuel et dans un style plus abordable. Ce qui motivera ensuite les élèves vers des choses plus ardues. Ensuite la remarque sur l'inutilité de l'enseignement de l'histoire car " ils sont tous morts" ( je savais pas pour Obama, Clinton....) elle est ridicule!!
Il ne s'agit pas d'être amoureux de Molière, mais simplement de considérer que l'école est dans son rôle lorsqu'elle permet aux élèves de découvrir des pans de culture qu'ils ne connaissaient pas, d'élargir un peu leurs horizons : œuvres littéraires, faits historiques, propriétés mathématiques ou scientifiques... Vous parlez de "style plus abordable" et de "monde actuel", mais il est de notre devoir de faire savoir aux élèves qu'il existe autre chose que le monde qu'ils connaissent, et de leur proposer d'accéder à des univers qui, au départ, leur étaient peut-être inconnus : supposer qu'ils ne peuvent y parvenir, c'est leur faire injure.
Le collège n'est pas là pour "susciter l'envie de lire". Si l'envie de lire est là, ce n'est que mieux, bien entendu, mais je n'ai pas la prétention d'espérer que mes élèves soient tous férus de lecture. C'est illusoire. En revanche, je veux qu'ils aient lu certaines œuvres majeures, qu'ils aient entendu parler d'auteurs importants. Tant pis pour eux s'ils ne veulent rien en retenir, mais il faut que l'école leur ait permis d'en entendre parler. Que la littérature de jeunesse soit "très riche et de qualité", pourquoi pas, mais les élèves peuvent, s'ils le souhaitent, aller spontanément vers elle. Il y a d'autres textes qui méritent bien davantage d'être étudiés, qui ont des qualités autrement reconnues, et avec lesquels la littérature de jeunesse ne saurait être comparée. La culture, c'est un gros mot, peut-être ?
- titeprofExpert
Bosser après 50ans... je regarde mon père et je crains pour moi, on est tous les deux du même bois.
Il a 55ans. Et il craque. Il s'ennuie monstrueusement en cours, le décalage est trop grand avec cette génération qui le prend pour un doux dingue (mon père est un stéréotype de prof d'arts pla, cheveux à la Jackson Five et sabots).
Il avait déjà des envies de partir il y a quelques temps.
Le déclic est venu il y a deux ans ; le quartier qu'il habite avec ma mère se transforme de plus en plus en quartier craignos. Vandalisme, violence etc...Il a déclaré que ses dernières années de bagne, il les passerait au soleil les pieds dans le sable. Du coup, il vise la Réunion, la Nouvelle Calédonie ou la Guadeloupe.
De mon coté, avec le rythme de vie que j'ai actuellement, entre le travail, les heure supp obligatoires pour joindre les deux bouts, ma fille, l'association...je ne me pose pas trop de question sur ma vie professionnelle à 60ans : je doute d'atteindre cet âge! :lol:
Il a 55ans. Et il craque. Il s'ennuie monstrueusement en cours, le décalage est trop grand avec cette génération qui le prend pour un doux dingue (mon père est un stéréotype de prof d'arts pla, cheveux à la Jackson Five et sabots).
Il avait déjà des envies de partir il y a quelques temps.
Le déclic est venu il y a deux ans ; le quartier qu'il habite avec ma mère se transforme de plus en plus en quartier craignos. Vandalisme, violence etc...Il a déclaré que ses dernières années de bagne, il les passerait au soleil les pieds dans le sable. Du coup, il vise la Réunion, la Nouvelle Calédonie ou la Guadeloupe.
De mon coté, avec le rythme de vie que j'ai actuellement, entre le travail, les heure supp obligatoires pour joindre les deux bouts, ma fille, l'association...je ne me pose pas trop de question sur ma vie professionnelle à 60ans : je doute d'atteindre cet âge! :lol:
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- ProvenceEnchanteur
nigousse a écrit:Désolée si j'ai choqué certains amoureux de Molière. Mais il n'en demeure pas moins que pour moi le collège devrait susciter l'envie de lire, or je constate que les œuvres sont les mêmes que celles que j'étudiais il y a 25 ans au collège. La littérature jeunesse actuelle est très riche et de qualité, j'ai fait assez de rencontres avec des auteurs et autre prix littéraires pour le savoir, avec des ouvrages parlant avec finesse du monde actuel et dans un style plus abordable. Ce qui motivera ensuite les élèves vers des choses plus ardues. Ensuite la remarque sur l'inutilité de l'enseignement de l'histoire car " ils sont tous morts" ( je savais pas pour Obama, Clinton....) elle est ridicule!!
Ce qui est ridicule, c'est de refuser l'idée que les élèves aient accès à la culture qu'on nous faisait découvrir il y a 25 ans. D'autres ont déjà répondu au reste de ton message. J'ajouterai simplement que des élèves nourris exclusivement à la littérature jeunesse n'auraient peut-être pas écrit ce genre de choses (j'éditerai bientôt, merci de ne pas citer).
édité
Contrairement à ce que tu sembles penser, nos élèves ont besoin d'être nourris intellectuellement. Je m'étonne qu'un enseignant soit aussi hostile à l'idée de culture. Et cela m'effraie.
- AkyNiveau 9
Ma mère était prof d'anglais et de français dans un lycée à l'étranger. Elle est partie à la retraite l'an dernier à 62 ans au bout de 40 ans de carrière...et elle regrette :lol:
Dès septembre prochain, elle se fait ré-embaucher sous forme de contractuelle à mi-temps et son ancienne CDE lui a proposé de s'occuper de l'encadrement des nouveaux profs.
Ma mère est aux anges. En plus, son établissement a changé pas mal de livres l'an dernier et (presque) tout est à refaire. Ca fait un mois, qu'elle bosse déjà ses cours pour la rentrée.
On dirait une débutante qui vit sa première rentrée, j'adore. J'espère vraiment que je serai comme elle a son âge!
Dès septembre prochain, elle se fait ré-embaucher sous forme de contractuelle à mi-temps et son ancienne CDE lui a proposé de s'occuper de l'encadrement des nouveaux profs.
Ma mère est aux anges. En plus, son établissement a changé pas mal de livres l'an dernier et (presque) tout est à refaire. Ca fait un mois, qu'elle bosse déjà ses cours pour la rentrée.
On dirait une débutante qui vit sa première rentrée, j'adore. J'espère vraiment que je serai comme elle a son âge!
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