- AvezexJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous, n'ayant pas touvé de réponses claires à mes questions, je me permets de créer ce nouveau sujet.
J'ai fait des études qui se sont bien passées : prépa mpsi/mp*, polytechnique, excellent M2 recherche en machine learning. Ensuite j'ai eu la bonne idée de commencer une thèse que j'ai abandonnée après 2 ans.
J'ai toujours eu envie de faire de l'enseignement mais j'ai préferé choisir la voie de la "sécurité" en faisant des études d'ingé classiques, et je me pose maintenant sérieusement la question de la faisabilité du projet suivant : devenir prof de maths en prépa.
De ce que j'ai compris l'idée pour avoir un poste en prépa à coup presque sûr c'est bon rang à l'agreg + une thèse. Pour la thèse c'est malheureusement mort, j'avais conscience de son importance avant d'arrêter mais c'est fait. Certains me diront que j'aurais du continuer mais ça n'était juste pas possible pour ma santé mentale.
Maintenant, j'aimerais savoir dans quelle mesure je peux espérer rattraper le truc sans avoir à recommencer une thèse.
J'envisage de passer l'agreg de maths (quitte à aller en prépa agreg à la rentrée prochaine) et je me dis que j'ai le niveau d'avoir un bon rang parce que j'avais un très bon niveau en prépa (suffisant pour rattraper des très mauvaises notes dans quelques matières au concours de l'X). Je ne pense pas avoir perdu, je suis encore capable de faire des sujets du concours X-ENS par exemple et j'ai quand même fait des maths à l'X puis en M2/thèse.
Admettons que j'obtienne cette agreg avec un bon rang. A quel point c'est jouable d'obtenir un poste en cpge à terme sans thèse ? Est-ce que (c'est probablement utopique) le fait d'avoir fait l'X et mon M2 peut jouer en ma faveur ? L'abandon de la thèse est-il un point noir dans mon dossier (par rapport à ne pas en avoir commencé une) ?
Autres possibles atouts dans mon dossier : j'ai donné des colles de maths en MPSI dans une excellente prépa et j'ai été chargé de TD pendant 2 ans dans diverses matières en maths appliquées en L3/M1.
Merci d'avance pour vos réponses !
J'ai fait des études qui se sont bien passées : prépa mpsi/mp*, polytechnique, excellent M2 recherche en machine learning. Ensuite j'ai eu la bonne idée de commencer une thèse que j'ai abandonnée après 2 ans.
J'ai toujours eu envie de faire de l'enseignement mais j'ai préferé choisir la voie de la "sécurité" en faisant des études d'ingé classiques, et je me pose maintenant sérieusement la question de la faisabilité du projet suivant : devenir prof de maths en prépa.
De ce que j'ai compris l'idée pour avoir un poste en prépa à coup presque sûr c'est bon rang à l'agreg + une thèse. Pour la thèse c'est malheureusement mort, j'avais conscience de son importance avant d'arrêter mais c'est fait. Certains me diront que j'aurais du continuer mais ça n'était juste pas possible pour ma santé mentale.
Maintenant, j'aimerais savoir dans quelle mesure je peux espérer rattraper le truc sans avoir à recommencer une thèse.
J'envisage de passer l'agreg de maths (quitte à aller en prépa agreg à la rentrée prochaine) et je me dis que j'ai le niveau d'avoir un bon rang parce que j'avais un très bon niveau en prépa (suffisant pour rattraper des très mauvaises notes dans quelques matières au concours de l'X). Je ne pense pas avoir perdu, je suis encore capable de faire des sujets du concours X-ENS par exemple et j'ai quand même fait des maths à l'X puis en M2/thèse.
Admettons que j'obtienne cette agreg avec un bon rang. A quel point c'est jouable d'obtenir un poste en cpge à terme sans thèse ? Est-ce que (c'est probablement utopique) le fait d'avoir fait l'X et mon M2 peut jouer en ma faveur ? L'abandon de la thèse est-il un point noir dans mon dossier (par rapport à ne pas en avoir commencé une) ?
Autres possibles atouts dans mon dossier : j'ai donné des colles de maths en MPSI dans une excellente prépa et j'ai été chargé de TD pendant 2 ans dans diverses matières en maths appliquées en L3/M1.
Merci d'avance pour vos réponses !
- VoltigeurHabitué du forum
Bonjour.
Une bonne agreg est indispensable. Maintenant, il y a de gros besoins en maths et peut-être est-ce moins verrouillé qu'en lettres/sciences humaines de ce fait.
Il y a des chances que sortir de l'X soit tout de même un gros atout qui doit pouvoir compenser au moins en partie l'absence de thèse.
Mais un collègue scientifique sera bien mieux à même d'apporter une expertise plus précise à cet égard.
Une bonne agreg est indispensable. Maintenant, il y a de gros besoins en maths et peut-être est-ce moins verrouillé qu'en lettres/sciences humaines de ce fait.
Il y a des chances que sortir de l'X soit tout de même un gros atout qui doit pouvoir compenser au moins en partie l'absence de thèse.
Mais un collègue scientifique sera bien mieux à même d'apporter une expertise plus précise à cet égard.
_________________
«Quand tout le monde pense la même chose, c'est que plus personne ne pense» (Walter Lippman)
- M23Niveau 3
Bonjour,
À mon époque (il y a un peu moins de 8 ans), il me semble que pour quelqu'un de motivé, un très bon rang (i.e. un rang à un chiffre si j'ai bien compris) pouvait donner lieu directement à un stage, puis un poste en CPGE.
Pour les autres, un bon rang est effectivement nécessaire (à l'époque on parlait d'être dans le premier tiers voire quart du classement), mais non suffisant. Effectivement, une thèse est un gros plus (on a refusé ma première demande car j'avais terminé, mais pas encore soutenu ma thèse au moment de la demande), mais des compétences en informatique (que tu dois avoir vu ton parcours), des publications, des expériences de vulgarisation le sont aussi.
D'autres critères sont pris en compte, notamment ta disponibilité géographique (si tu demandes juste une ville, c'est très compliqué…).
Dans tous les cas, le mouvement est assez opaque (même s'il l'est probablement moins que dans d'autres disciplines), et il est donc assez difficile de répondre à ce genre de question. Il faut aussi t'attendre à peut-être enseigner dans le secondaire quelques années avant d'avoir un premier poste en prépa.
Quelques (maigres) infos si tu n'as pas encore vu : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
À mon époque (il y a un peu moins de 8 ans), il me semble que pour quelqu'un de motivé, un très bon rang (i.e. un rang à un chiffre si j'ai bien compris) pouvait donner lieu directement à un stage, puis un poste en CPGE.
Pour les autres, un bon rang est effectivement nécessaire (à l'époque on parlait d'être dans le premier tiers voire quart du classement), mais non suffisant. Effectivement, une thèse est un gros plus (on a refusé ma première demande car j'avais terminé, mais pas encore soutenu ma thèse au moment de la demande), mais des compétences en informatique (que tu dois avoir vu ton parcours), des publications, des expériences de vulgarisation le sont aussi.
D'autres critères sont pris en compte, notamment ta disponibilité géographique (si tu demandes juste une ville, c'est très compliqué…).
Dans tous les cas, le mouvement est assez opaque (même s'il l'est probablement moins que dans d'autres disciplines), et il est donc assez difficile de répondre à ce genre de question. Il faut aussi t'attendre à peut-être enseigner dans le secondaire quelques années avant d'avoir un premier poste en prépa.
Quelques (maigres) infos si tu n'as pas encore vu : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- BRNiveau 9
Il n'y a pas de réponse claire parce que la procédure de recrutement en prépa ne suit aucune barème : les IG font ce qu'ils veulent, comme indiqué sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui précise bien : complétez votre CV, nous ferons ensuite à notre guise. C'est clair et honnête.Avezex a écrit:Bonjour à tous, n'ayant pas touvé de réponses claires à mes questions, je me permets de créer ce nouveau sujet.
J'ai fait des études qui se sont bien passées : prépa mpsi/mp*, polytechnique, excellent M2 recherche en machine learning. Ensuite j'ai eu la bonne idée de commencer une thèse que j'ai abandonnée après 2 ans.
A priori, Polytechnique + Agrégation = voie royale pour enseigner en prépa. Si tu réussis l'agreg, tu peux être sûr que les IG vont remarquer ton dossier et vont prendre contact avec toi, pour savoir par exemple si tu peux assurer un remplacement imprévu ou pour t'indiquer que, si tu le souhaites, ils peuvent te proposer tel ou tel poste.
Le M2 recherche en machine learning est purement anecdotique, tout comme le fait d'avoir abandonné une thèse : marque en gras le fait que tu sors de l'X, indique toutes tes expériences dans l'enseignement supérieur (y compris ta thèse qui n'a pas abouti) et attends qu'on te contacte.
Il faudra être prêt à quelques années de purgatoire dans des prépas perdues au fin fond de la banlieue ou (pire encore) au fin fond de la province, par exemple une PTSI à Montluçon ou une TSI à Chambéry, avant de pouvoir arriver sur un poste prestigieux une fois que tu auras fait tes preuves.
Si les IG t'ignorent et que tu n'as aucune nouvelle après 1 ou 2 années d'enseignement, par contre, inutile de rester, sauf si tu prends plaisir à enseigner au Lycée.
- postulatNiveau 7
L'agrégation de NSI ne pourrait-elle pas être également une piste (il y a peut-être un coup à jouer avec les nouvelles prépas MP2I) ?
- SeismiMineNiveau 5
De ce que j'ai pu voir, ce que les IG n'apprécient pas c'est le fait d'abandonner une thèse en cours de route pour partir enseigner (pour tenter d'avoir un poste libre telle année et pas la suivante). Une connaissance a été dans cette situation, et on le lui a fait savoir.
L'autre point c'est que le volume de demandes et de bons dossiers ayant augmenté (davantage de gens ne trouvant pas de postes côté recherche), la thèse fait partie des éléments de "valeur" d'un dossier et le gros des entrants en cpge en a une.
Cependant il y a toujours une partie des entrants qui n'a pas de thèse. Les ex-ingénieurs qui passent l'agrégation et ont une cpge sont souvent dans cette situation.
Pour le reste, il faut candidater en mettant le mieux que l'on peut son dossier, être très mobile pour un premier poste, avoir un peu de contact avec l'ig (inspection, signalement pour remplacer en cpge), et se tenir au mieux au courant des choses.
Avec un bon dossier et une mobilité assez large on n'est pas garanti d'avoir un poste du premier coup, mais sur plusieurs années de tentatives cela me paraît plutôt réaliste.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Le souci des postes en nsi (sur des classes de MPII/MPI) c'est que ces classes ont quasiment toutes été ouvertes sur une plage de 3-4 ans, avant l'agrégation de NSI, et que pas mal de jeunes agrégés de mathématiques avec un profil informatique (thèse/études dans le domaine) ont pris les postes en NSI.
La majorité des postes de cpge disponibles étant liée à des départs en retraite, je ne suis pas certain qu'en nsi il y ait beaucoup de postes disponibles dans les années qui suivent.
Je ne connais cependant pas les chiffres exacts (nombre d'enseignants de nsi, nombre de postes vacants par année (mouvement/atp)) pour jauger plus précisément ce phénomène.
Mais quand je vois qu'en maths/physique/SI le mouvement a été réduit ces dernières années car des collègues sont partis en retraite plus tard que prévu, je me dis qu'en nsi aussi ce phénomène doit avoir son importance.
L'autre point c'est que le volume de demandes et de bons dossiers ayant augmenté (davantage de gens ne trouvant pas de postes côté recherche), la thèse fait partie des éléments de "valeur" d'un dossier et le gros des entrants en cpge en a une.
Cependant il y a toujours une partie des entrants qui n'a pas de thèse. Les ex-ingénieurs qui passent l'agrégation et ont une cpge sont souvent dans cette situation.
Pour le reste, il faut candidater en mettant le mieux que l'on peut son dossier, être très mobile pour un premier poste, avoir un peu de contact avec l'ig (inspection, signalement pour remplacer en cpge), et se tenir au mieux au courant des choses.
Avec un bon dossier et une mobilité assez large on n'est pas garanti d'avoir un poste du premier coup, mais sur plusieurs années de tentatives cela me paraît plutôt réaliste.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Le souci des postes en nsi (sur des classes de MPII/MPI) c'est que ces classes ont quasiment toutes été ouvertes sur une plage de 3-4 ans, avant l'agrégation de NSI, et que pas mal de jeunes agrégés de mathématiques avec un profil informatique (thèse/études dans le domaine) ont pris les postes en NSI.
La majorité des postes de cpge disponibles étant liée à des départs en retraite, je ne suis pas certain qu'en nsi il y ait beaucoup de postes disponibles dans les années qui suivent.
Je ne connais cependant pas les chiffres exacts (nombre d'enseignants de nsi, nombre de postes vacants par année (mouvement/atp)) pour jauger plus précisément ce phénomène.
Mais quand je vois qu'en maths/physique/SI le mouvement a été réduit ces dernières années car des collègues sont partis en retraite plus tard que prévu, je me dis qu'en nsi aussi ce phénomène doit avoir son importance.
- BRNiveau 9
L'argument des retraites n'est pas pertinents : il y a de nombreux professeurs chevronnés qui se sont convertis sur le tard professeur d'Informatique et qui sont actuellement en poste en MP2I ou en MPI.SeismiMine a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Le souci des postes en nsi (sur des classes de MPII/MPI) c'est que ces classes ont quasiment toutes été ouvertes sur une plage de 3-4 ans, avant l'agrégation de NSI, et que pas mal de jeunes agrégés de mathématiques avec un profil informatique (thèse/études dans le domaine) ont pris les postes en NSI.
La majorité des postes de cpge disponibles étant liée à des départs en retraite, je ne suis pas certain qu'en nsi il y ait beaucoup de postes disponibles dans les années qui suivent.
Sans parler de ces vieillards chenus, il y a également régulièrement des postes en Informatique qui se libèrent en CPGE car (qui aurait pu le prédire ?) les compétences informatiques sont très recherchées dans le privé. Comme vous pouvez le constater sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] le nombre d'heures d'Informatique est très limité en MP2I comparé au nombre d'heures de Maths et de Physique : les professeurs d'Informatique ont un travail énorme (ceux qui ont déjà préparé un TP d'Informatique comprendront) et un salaire beaucoup moins élevé que leurs collègues de Maths ou de Physique, faute d'avoir des heures supplémentaires.
Il existe également des heures d'Informatique en prépa en dehors des classes MP2I/MPI, mais à l'instar du cours de SNT au Lycée, ces heures servent très souvent de variable d'ajustement des services et les professeurs d'Informatique sont souvent vus comme des perturbateurs qui viennent menacer les rentes des collègues qui se sont partagé le gâteau de ces heures (en empochant au passage de confortables heures supplémentaires).
Franchement, à la place d'un professeur débutant affecté en MP2I ou MPI, après quelques années, je n'hésiterais pas à partir gagner des sous dans le privé plutôt que travailler dur pour être traité comme un intrus par l'équipe des profs de prépa et être aussi mal payé qu'un professeur agrégé au Lycée.
- SeismiMineNiveau 5
Les jeunes agrégés de maths option D en ater/post-doctorat/secondaire qui sont intéressés par un poste en cpge, cela ne manque pas trop. Plusieurs connaissances ont eu un poste en cpge à la création de ces classes.
Je m'imagine donc une pyramide des âges différente de celle des enseignants de mathématiques en cpge, avec une proportion moindre de personnes susceptibles de partir en retraite dans les prochaines années.
Effectivement la MPII/MPI n'est pas facile, entre les cours à créer à partir de presque 0 lors de l'ouverture de la filière, et les TD/TP dédoublés/détriplés, cela demande pas mal de travail.
Mes camarades étaient effectivement pile sur leur ors (ou avec 1 hsa) en faisant la NSI, et n'avaient pas d'informatique pour tous (déjà répartie entre les collègues des autres filières).
Justement, je ne vois pas beaucoup de collègues proches de la retraite se lancer dans une reconversion de matière pour passer de mathématiques à informatique, avec tout le travail de préparation qu'il y a derrière.
Sur la fuite d'enseignants de NSI de prépa vers le privé, je n'étais pas au courant. Je me disais que cela devait arriver dans le secondaire vu les difficultés de mutation dans cette matière et les difficultés à ne pas faire trop de snt sur ses heures. Si vous avez quelques données quantifiées sur le sujet ou quelques articles/document qui en parlent, je suis preneur.
Je m'imagine donc une pyramide des âges différente de celle des enseignants de mathématiques en cpge, avec une proportion moindre de personnes susceptibles de partir en retraite dans les prochaines années.
Effectivement la MPII/MPI n'est pas facile, entre les cours à créer à partir de presque 0 lors de l'ouverture de la filière, et les TD/TP dédoublés/détriplés, cela demande pas mal de travail.
Mes camarades étaient effectivement pile sur leur ors (ou avec 1 hsa) en faisant la NSI, et n'avaient pas d'informatique pour tous (déjà répartie entre les collègues des autres filières).
Justement, je ne vois pas beaucoup de collègues proches de la retraite se lancer dans une reconversion de matière pour passer de mathématiques à informatique, avec tout le travail de préparation qu'il y a derrière.
Sur la fuite d'enseignants de NSI de prépa vers le privé, je n'étais pas au courant. Je me disais que cela devait arriver dans le secondaire vu les difficultés de mutation dans cette matière et les difficultés à ne pas faire trop de snt sur ses heures. Si vous avez quelques données quantifiées sur le sujet ou quelques articles/document qui en parlent, je suis preneur.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum