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- SergeMédiateur
Je ne crois même pas que les notes que nous mettons sur les copies soient forcément les notes qu'ils ont au final, après de multiples "harmonisations" entre correcteurs, puis entre académies ... Après, je suis peut-être trop méfiant, et finalement qu'importe vu le peu de crédit que chacun accorde à présent à cet "examen" ...
- NannnieHabitué du forum
Qui fait partie des commissions d'harmonisation ?
J'ai toujours été convoquée pour corriger mais jamais pour "harmoniser" les résultats ... (Contrairement au bac)
J'ai toujours été convoquée pour corriger mais jamais pour "harmoniser" les résultats ... (Contrairement au bac)
- Numéro 6Niveau 6
La consigne peut varier suivant les départements. Le plus souvent le CDE et un ou deux professeurs "harmonisateurs" des centres de corrections. (ceux qui donnent les consignes à leurs collègues pour les corrections).
- DinaaaExpert spécialisé
J'ai fait cela une année : j'ai été convoquée dans un établissement que je ne connaissais pas pour étudier le cas d'élèves que je ne connaissais pas avec des collègues que je ne connaissais pas.
"Untel à 8, 6 de moyenne (CC + exam) mais il a vraiment eu un bon comportement dans l'année, tous les professeurs le signalent : on peut donc lui valider le brevet. Tout le monde est d'accord ?"
Evidemment, au premier dossier, vous vous étranglez et tentez de défendre l'honneur et la vaillance des correcteurs qui ont jugé que les copies étaient médiocres. Mais sur décision unilatérale du président du jury, l'élève obtient son précieux diplôme et on passe au cas suivant.
Après 5 à 6 dossiers, vous comprenez assez vite deux faits : d'une part, vous n'avez pas été convoqué pour l'ouvrir mais pour faire acte de présence ; d'autre part, il reste 34 dossiers à étudier, il fait chaud et certains de vos collègues ont déjà les pieds dans l'eau à cette heure-ci, alors, à quoi bon ?
On valide, on valide, on valide...
L'année où j'ai assisté à cette mascarade, le dernier repêché avait une moyenne de 8, 1...
Depuis, je corrige les copies du brevet beaucoup plus vite, avec beaucoup moins de scrupules.
"Untel à 8, 6 de moyenne (CC + exam) mais il a vraiment eu un bon comportement dans l'année, tous les professeurs le signalent : on peut donc lui valider le brevet. Tout le monde est d'accord ?"
Evidemment, au premier dossier, vous vous étranglez et tentez de défendre l'honneur et la vaillance des correcteurs qui ont jugé que les copies étaient médiocres. Mais sur décision unilatérale du président du jury, l'élève obtient son précieux diplôme et on passe au cas suivant.
Après 5 à 6 dossiers, vous comprenez assez vite deux faits : d'une part, vous n'avez pas été convoqué pour l'ouvrir mais pour faire acte de présence ; d'autre part, il reste 34 dossiers à étudier, il fait chaud et certains de vos collègues ont déjà les pieds dans l'eau à cette heure-ci, alors, à quoi bon ?
On valide, on valide, on valide...
L'année où j'ai assisté à cette mascarade, le dernier repêché avait une moyenne de 8, 1...
Depuis, je corrige les copies du brevet beaucoup plus vite, avec beaucoup moins de scrupules.
- DinaaaExpert spécialisé
Ah, je devrais aussi parler de l'autre réunion, qui consiste à repêcher systématiquement tous ceux qui n'ont pas passé l'examen mais prétendent tout de même au diplôme.
Je m'explique.
En septembre (il y a quelques années), convocation à l'inspection académique.
Je mets ma petite jupe, j'arrive, on se présente façon alcooliques anonymes, et on commence à étudier les cas.
"Untel n'a pas pu venir passer l'épreuve d'HG parce qu'il a raté son bus cette après-midi là. Il a eu 8 en Français, 9 en Math. On valide ?"
Forte de mon expérience précédente, je me garde bien de protester ouvertement, d'autant que cette fois, il y a des dieux de la pédagogie, je veux dire, des IPR, autours de la table. Je tente une incursion dans leur conversation : "Il avait quelle moyenne à l'année en HG ?", je me fais remballer vite fait comme un jambon-beurre un peu rance ("Z'êtes prof de quoi Madame ? Français ? Alors c'est pas votre domaine, z'êtes pas compétente"), le dossier est validé et on passe au cas suivant.
Il y a eu le cas d'une jeune fille qui a fait une crise d'appendicite le matin de la 1ière épreuve (certificat médical à l'appui), ne s'est donc pas présentée, mais ne souhaite pas repasser en septembre. On la valide. Elle a le diplôme sans avoir jamais passé aucune épreuve. C'est juste hallucinant.
Il y le cas d'un jeune homme convaincu de tricherie (constatée par le directeur du centre d'examen, papier signé à l'appui). Son diplôme lui a été refusé. Mince, son papa est avocat, il a fait un courrier à l'IA pour promettre d'engager des poursuites si on persiste à accuser son fils. Dossier validé, il a son diplôme.
Je m'arrête là, je pense que c'est suffisamment édifiant.
Je m'explique.
En septembre (il y a quelques années), convocation à l'inspection académique.
Je mets ma petite jupe, j'arrive, on se présente façon alcooliques anonymes, et on commence à étudier les cas.
"Untel n'a pas pu venir passer l'épreuve d'HG parce qu'il a raté son bus cette après-midi là. Il a eu 8 en Français, 9 en Math. On valide ?"
Forte de mon expérience précédente, je me garde bien de protester ouvertement, d'autant que cette fois, il y a des dieux de la pédagogie, je veux dire, des IPR, autours de la table. Je tente une incursion dans leur conversation : "Il avait quelle moyenne à l'année en HG ?", je me fais remballer vite fait comme un jambon-beurre un peu rance ("Z'êtes prof de quoi Madame ? Français ? Alors c'est pas votre domaine, z'êtes pas compétente"), le dossier est validé et on passe au cas suivant.
Il y a eu le cas d'une jeune fille qui a fait une crise d'appendicite le matin de la 1ière épreuve (certificat médical à l'appui), ne s'est donc pas présentée, mais ne souhaite pas repasser en septembre. On la valide. Elle a le diplôme sans avoir jamais passé aucune épreuve. C'est juste hallucinant.
Il y le cas d'un jeune homme convaincu de tricherie (constatée par le directeur du centre d'examen, papier signé à l'appui). Son diplôme lui a été refusé. Mince, son papa est avocat, il a fait un courrier à l'IA pour promettre d'engager des poursuites si on persiste à accuser son fils. Dossier validé, il a son diplôme.
Je m'arrête là, je pense que c'est suffisamment édifiant.
- CalipsaNiveau 5
l'école ou le lycée pro réputé exige le brevet des collèges pour être pâtissier, esthéticienne, ...
- jilucorgNeoprof expérimenté
Je suis extrêmement étonné. Des précisions ? Quel "lycée pro réputé" échapperait à la mécanique Affelnet qui s'impose à tous les établissements, et ne participerait donc pas aux affectations post-3e qui ont lieu avec ce système – notifications d'affectation fin juin – bien avant que ne soient connus les résultats du DNB (et même les ajustement manuels pour les non-affectés) ? Quelles "écoles" ?Calipsa a écrit:l'école ou le lycée pro réputé exige le brevet des collèges pour être pâtissier, esthéticienne, ...
- GrypheMédiateur
Les établissements privés je pense.jilucorg a écrit:Je suis extrêmement étonné. Des précisions ? Quel "lycée pro réputé" échapperait à la mécanique Affelnet qui s'impose à tous les établissementsCalipsa a écrit:l'école ou le lycée pro réputé exige le brevet des collèges pour être pâtissier, esthéticienne, ...
- jilucorgNeoprof expérimenté
Ces établissements hors-contrat ont en général une procédure de recrutement particulière, sur dossier et entretien, là aussi bien avant le DNB, à ma connaissance.
J'aimerais bien connaître précisément des nom d'écoles qui demandent le DNB pour inscrire un élève.
J'aimerais bien connaître précisément des nom d'écoles qui demandent le DNB pour inscrire un élève.
- GrypheMédiateur
Même les établissements sous contrat : ils ne sont pas soumis à la procédure Affelnet, en tout cas pas dans mon académie.jilucorg a écrit:Ces établissements hors-contrat
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