Nos dernières lectures (tome 4)

Lu tout récemment, cette lettre d'une trentaine de pages annonçant Guerre et guerre (à paraître courant octobre) :



C'est un régal de retrouver la veine apocalyptique (et donc prophétique) de Krasznahorkai, l'auteur notamment de Tango de Satan et de La Mélancolie de la résistance, adaptés au cinéma par Béla Tarr. Une lettre très âpre et nerveuse, haranguée comme un texte bernhardien.

Ce soir je lis :



Un roman sous la forme d'une lettre amoureuse écrite par un vieil éleveur de brebis islandais :

« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l’été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse – combien tardive – de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu’il aima, aussi brièvement qu’ardemment, d’un amour impossible.
Et c’est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l’âpre existence qui fut la sienne tout au long d’un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage.

Je savoure aussi L'Arrière-pays de Bonnefoy. Et je découvre la poésie de l'Écossais W.S. Graham, assez proche de Dylan Thomas et récemment traduit en français pour la revue et maison d'édition Black Herald Press. Mais en attendant de feuilleter la revue, je lis ses poèmes sur la toile.

Je relis avec grand plaisir



Je devais avoir seize ans la première fois que je l'ai lu. Je l'avais dévoré d'une traite.

J'ai commencé à lire 『斜陽』, en attendant de recevoir une version annoté et commenté de 『徒然草』, "Les heures oisives", il est temps que je me mette à apprendre le japonais classique.

http://www.la-pleiade.fr/Catalogue/GALLIMARD/Albums-de-la-Pleiade/Album-Marcel-Ayme

J'ai enfin lu:

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La nouvelle BD de Zep.
Très très loin de l'univers de Titeuf. Une oeuvre de la maturité ?

http://www.bricabook.fr/2013/09/une-histoire-dhommes-zep/

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Un recueil d'essais sur la philosophie de l'esprit, autour de la question de la connaissance, de l'état de veille, de la division entre l'âme et le corps, etc.
Intéressant, bien sûr. Assez facile à lire aussi, sauf pour certaines pages de la fin, d'ailleurs j'ai pas mal traîné pour le finir.  

J'ai relu le roman que j'ai le plus étudié pendant ma scolarité.


Ensuite il y a eu un roman de Dan Brown. Excellent à mon avis. L'auteur a un talent certain pour surprendre le lecteur.


Et en ce moment je lis un livre Patricia Cornwell sur l'affaire Jack l'éventreur.

La rivière Sumida, encore un grand classique que je n'ai pas eu le courage de lire (ce n'est pas aisé à lire). 

Et la semaine prochaine j'espère pouvoir me lancer dans 『徒然草』 (les heures oisives).

Courage  , dans un mois, ce sera le Genji monogatari dans le texte.  

« Dans le Levant méridional, les royaumes territoriaux développés voient le jour vers 900 av. J.-C. (…)
Les deux royaumes territoriaux les plus puissants furent Israël et Damas. Aux IXe et VIIIe siècles, ils luttèrent pour l’hégémonie sur la région, à l’ombre d’un troisième acteur : l’empire assyrien. (…)
Israël dominait Juda, et les Omrides tentèrent probablement de s’emparer de Juda de l’intérieur, par le mariage d’une princesse omride (Athalie) avec un héritier de la dynastie davidique. (…)
Au moment de son apogée, au milieu du VIIIe siècle, la population d’Israël sur les deux rives du Jourdain peut-être estimée à 350 000 âmes. Elle était trois fois supérieure à celle de Juda à la même époque. (…)
La prospérité économique et la puissance militaire du royaume d’Israël furent de courte durée. L’accession d’Hazaël au trône de Damas en 842 av. J.-C et l’affaiblissement temporaire de l’Assyrie changèrent l’équilibre des forces au Levant : tandis que déclinait le Royaume du Nord (Israël), s’affirmait la prééminence de Damas. (…)
… le Royaume du Sud (Juda), quitta la sphère d’influence omride pour devenir le vassal de Damas. Les situations étaient toutefois différentes : alors que les Omrides avaient assujetti et dominé Juda, Damas ne chercha qu’à se servir du Royaume du Sud pour asseoir ses intérêts dans la région.
(… ) après quatre décennies d’hégémonie damascène, Adadnirari III réussit à rétablir la domination assyrienne à l’ouest et, exerçant une forte pression sur Damas, en vint à hériter de ses territoires. (…)
L’Assyrie ne se contente plus d’exercer une influence lointaine, elle se lance dans la conquête et l’annexion. (…) Le Royaume du Nord disparaît à jamais. Une partie de ses élites est déportée en Mésopotamie. (…)
(…) la décision prise par les Assyriens d’épargner Judas et d’en faire un royaume vassal tampon permit à Jérusalem de commencer à jouer un rôle important sur la scène du Levant. (…)
La chute du Royaume du Nord (720 av. J.-C.) et l’émigration de larges groupes d’Israélites vers Juda conduisirent à l’élaboration de l’idéologie panisraélite dans le royaume du Sud. (…) De ce point de vue, la Bible peut-être considérée comme le fruit de l’impérialisme assyrien. (…) lorsque les auteurs judaïtes entreprirent leur compilation, le Royaume du Nord n’existait déjà plus. (…)
Plus tard encore, avec le retrait de l’Assyrie, cette idélogie s’amplifia pour inclure tous les peuples et tous les territoires qui avaient été un jour dominés par l’un des deux royaumes hébreux. Au cours de ce processus, le terme Israël passa de nom de royaume à celui de concept d’une future nation (…). La courte existence du royaume d’Israel, qui dura en tout et pour tout deux petits siècles, donna ainsi naissance à un concept de grand avenir, le peuple d’Israël. »

(à qui se reconnaitra : merci pour le conseil de lecture.   )

JPhMM a écrit:Courage  , dans un mois, ce sera le Genji monogatari dans le texte.  

Si je le lis un jour ce sera en français...

JPh, j'ai également lu ce Corbin, il y a quelques années. Une démarche singulière, qui m'avait beaucoup intriguée. Le smiley  veut dire que tu as aimé ?

Sei a écrit:JPh, j'ai également lu ce Corbin, il y a quelques années. Une démarche singulière, qui m'avait beaucoup intriguée. Le smiley  veut dire que tu as aimé ?

J'ai beaucoup aimé cette démarche singulière, précisément. Elle mériterait tant de dépasser le singulier. Appliquée aussi à des inconnus d'autres lieux et d'autres époques, elle serait admirable. Les sources manquent sans doute.

J'ai lu trois livres de Claudine Galea.

Pour les amateurs, un très bel album, avec de belles illustrations. Le papa est parti, et, sans lui, tout a changé...



Un roman intimiste, qui m'a intéressée, sans pour autant me bouleverser : la rencontre rêvée de Claudine Galea avec Patti Smith. Elle l'a rédigé après avoir écrit une pièce commandée par France Culture, sur les icônes du rock. Sensuel, et parfois troublant, mais malheureusement un peu trop de (mauvaise ?) poésie à mon goût.



Je préfère son théâtre, moins forcé, plus sauvage, et pourtant plus réfléchi. Sa dernière pièce relate les aventures d'une famille qui se partage un poste à l'usine. Langue rythmée, beaucoup moins complaisante que dans le précédent roman, personnages forts. Une réussite.

JPhMM a écrit:

Sei a écrit:JPh, j'ai également lu ce Corbin, il y a quelques années. Une démarche singulière, qui m'avait beaucoup intriguée. Le smiley  veut dire que tu as aimé ?

J'ai beaucoup aimé cette démarche singulière, précisément. Elle mériterait tant de dépasser le singulier. Appliquée aussi à des inconnus d'autres lieux et d'autres époques, elle serait admirable. Les sources manquent sans doute.

Que veux-tu dire exactement ? Que Corbin aurait pu élargir sa démarche à d'autres personnes ?

Sei a écrit:

JPhMM a écrit:

Sei a écrit:JPh, j'ai également lu ce Corbin, il y a quelques années. Une démarche singulière, qui m'avait beaucoup intriguée. Le smiley  veut dire que tu as aimé ?

J'ai beaucoup aimé cette démarche singulière, précisément. Elle mériterait tant de dépasser le singulier. Appliquée aussi à des inconnus d'autres lieux et d'autres époques, elle serait admirable. Les sources manquent sans doute.

Que veux-tu dire exactement ? Que Corbin aurait pu élargir sa démarche à d'autres personnes ?

Non, que Corbin a ouvert un champ qui mériterait d'être exploré, y compris par d'autres que lui. Je suis d'ailleurs à peu près certain que ce n'est qu'une question de temps.

D'accord, merci, je n'étais pas certaine.

Encore un classique que je n'avais pas lu: