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- JohnMédiateur
Ah pardon, j'ai lu de traversgauvain31 a écrit:Là on en est pas à refuser le bac , mais à refuser la mention AB , c'est tout autre choseJohn a écrit:Non mais 8 points c'est rien.
C'est par exemple passer de 9 à 10 en maths, franchement...
Après, tout dépend du livret scolaire. Mais refuser le bac pour 8 points sur 720, ça ne me semble pas la bonne solution.
Ou alors, c'est pour lui donner une forme d'avertissement et l'envoyer aux oraux de rattrapage. Mais si l'élève ne posait pas de problèmes en classe, je ne vois pas bien à quoi ça sert de lui refuser les 8 points sur 720.
J'ajoute qu'on ne peut pas à la fois dire que l'HG, la philo et les langues sont des matières importantes quelle que soit la série, et dans le même temps s'indigner qu'elles aient un coefficient correct (genre coeff. 3 chacune contre des coeff. de 6 à 9 pour les maths, la physique-chimie et les SVT, ce qui me semble bien).
Ton message était pourtant très clair, désolé
Pour la mention, je serais évidemment moins catégorique.
Cela dit, pour moi, même la mention dans ce cas n'est pas injustifiable : il faut par contre que la décision soit prise après lecture attentive du livret scolaire et débat au sein du jury.
- InvitéInvité
Daphné a écrit:cunégonde a écrit:
Rikki, je crois que beaucoup de bacheliers ne sont pas dupes.
Il y a un an, dans un magasin discount de mon quartier, la caissière à un jeune homme qui payait son Coca:
"Alors ta mère m'a dit, tu l'as eu ton bac, félicitations!
L'heureux lauréat, se renfrognant:
-De toute façon, le bac, tout le monde l'a, ça ne vaut plus rien. "
Un qui est lucide et bien informé. Il y en a pas mal comme ça.
Non, on en est à 2/3 d'une classe d'age qui obtient le bac, il y a donc encore 1/3 qui ne l'a pas.
- gauvain31Empereur
John a écrit:Ah pardon, j'ai lu de traversgauvain31 a écrit:Là on en est pas à refuser le bac , mais à refuser la mention AB , c'est tout autre choseJohn a écrit:Non mais 8 points c'est rien.
C'est par exemple passer de 9 à 10 en maths, franchement...
Après, tout dépend du livret scolaire. Mais refuser le bac pour 8 points sur 720, ça ne me semble pas la bonne solution.
Ou alors, c'est pour lui donner une forme d'avertissement et l'envoyer aux oraux de rattrapage. Mais si l'élève ne posait pas de problèmes en classe, je ne vois pas bien à quoi ça sert de lui refuser les 8 points sur 720.
J'ajoute qu'on ne peut pas à la fois dire que l'HG, la philo et les langues sont des matières importantes quelle que soit la série, et dans le même temps s'indigner qu'elles aient un coefficient correct (genre coeff. 3 chacune contre des coeff. de 6 à 9 pour les maths, la physique-chimie et les SVT, ce qui me semble bien).
Ton message était pourtant très clair, désolé
Pour la mention, je serais évidemment moins catégorique.
Cela dit, pour moi, même la mention dans ce cas n'est pas injustifiable : il faut par contre que la décision soit prise après lecture attentive du livret scolaire et débat au sein du jury.
Mais à la limite, si l'élève avait eu la moyenne sur deux matières scientifiques sur 3 , alors là oui , on aurait pu rajouter les 8 points : mais un élève de S incapable d'avoir la moyenne sur des épreuves scientifiques pas si difficiles que ça , faut pas pousser. Même avec un bon livret : dans ce cas , à quoi ça sert de faire une épreuve terminale ? Dans la cas peésenté par notre collègue, la mention AB n'était pas du tout méritée je suis désolé.
- InvitéInvité
gauvain31 a écrit:
Mais à la limite, si l'élève avait eu la moyenne sur deux matières scientifiques sur 3 , alors là oui , on aurait pu rajouter les 8 points : mais un élève de S incapable d'avoir la moyenne sur des épreuves pas si difficile que ça , faut pas pousser. Même avec un bon livret : dans ce cas , à quoi ça sert de faire une épreuve terminale ? Dans la cas peésenté par notre collègue, la mention AB n'était pas du tout méritée je suis désolé.
Ce serait scandaleux si l'élève passait un bac scientifique, là c'est pour le bac S.
- gauvain31Empereur
Will.T a écrit:gauvain31 a écrit:
Mais à la limite, si l'élève avait eu la moyenne sur deux matières scientifiques sur 3 , alors là oui , on aurait pu rajouter les 8 points : mais un élève de S incapable d'avoir la moyenne sur des épreuves pas si difficile que ça , faut pas pousser. Même avec un bon livret : dans ce cas , à quoi ça sert de faire une épreuve terminale ? Dans la cas peésenté par notre collègue, la mention AB n'était pas du tout méritée je suis désolé.
Ce serait scandaleux si l'élève passait un bac scientifique, là c'est pour le bac S.
A travers cette boutade tu signifie bien que le bac S a perdu sa valeur scientifique... ce qui n'est pas faux
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Arrêtez avec ces fausses indignations, Rikki. Plus vite ils connaissent la réalité (et d'ailleurs, beaucoup ne sont pas dupes, il suffit de discuter avec eux le jour des résultats pour s'en rendre compte), plus ils seront à l'abri des déprimes et dégringolades l'an prochain. Ce gauchisme de pacotille est insupportable.Rikki a écrit:Bravo !Abraxas a écrit:Le ministère est bien aimable de nous fournir les chiffres de l'inflation — et de la dévaluation correspondante.
Chaque fois que la colonne des admissions gagne un point, le Bac perd autant en crédibilité.
Faites le calcul sur 10 ou 20 ans, et concluez.
Je rencontre la semaine prochaine les entrants en prépa. Je vais me faire un plaisir de leur expliquer quel diplôme au rabais ils tiennent en main — particulièrement ceux qui se targuent d'avoir décroché une mention — mention mon cul, comme dirait Zazie.
Quel merveilleux courage que d'aller casser des gamins qui ont fait de leur mieux et croient avoir bien réussi en leur expliquant qu'a priori ils sont des gros nuls ! Ça les préparera à l'année de dénigrement dont ils vont être victimes, mais dont les forts sortiront grandis et les faibles écrasés, c'est beau, vive la loi de la Jungle.
Rikki, les hypokhâgneux ne sont pas stupides ; ils savent très bien que la "peau d'âne" qu'ils viennent d'obtenir n'est qu'un chiffon de papier, et assez intelligents pour saisir très vite toute l'étendue de leurs lacunes.
En général, chez nous, le seul test d'anglais (donné par le collègue dès le jour de la rentrée) suffit à remettre les pendules à l'heure -- où l'on voit des gens ayant tiré 15 ou 16 au bac se retrouver avec un 4 ou un 5...
Il suffit de faire preuve d'un peu de diplomatie, càd d'expliquer que les exigences de la CPGE, qui prépare à des concours sélectifs et difficiles, ne sont pas celles du baccalauréat. Je prends en général l'exemple d'une équipe de football (oui, je sais, c'est faible, et en plus je préfère le rugby...) qui, comme Arles-Avignon, après avoir fièrement caracolé en tête de la ligue 2, rame piteusement en ligue 1 : ce n'est pas qu'ils aient désappris à taper dans un ballon du jour au lendemain, mais que le niveau de la compétition n'est plus le même, et donc qu'il faut beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup s'entraîner pour rester au top.
En général, ils comprennent.
Il ne s'agit ni d'humilier ni de casser, mais d'arrêter de leur mentir, ce qui est une manière de les respecter. Et cela aussi, une fois le premier choc encaissé, ils apprécient...
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http://leblogdelapresidente.over-blog.com/
- LeclochardEmpereur
gauvain31 a écrit:Rikki a écrit:Merveilleux.
Gardez donc votre bonne conscience pour vous, vous avez le Bon, le Beau, le Bien et le Juste. Et c'est pour leur Bien, comme tous les coups de pieds au cul qui sont mis dans le monde, d'ailleurs.
Je suis juste soulagée que mes enfants ne vous aient pas croisé sur leur parcours.
Il y a des coups de pied au cul salutaires croyez-moi ... vous auriez eu certains lycéens et leur copie, je pense que vous changeriez d'avis. Il faut que vous regardiez les élèves de lycée avec des yeux d'enseignants de lycée et non des yeux d'institutrice, comme moi j'essaie de regarder les élèves du primaire tels que les regarderait un instituteur... sinon cela peut donner lieu à de nombreuses incompréhensions de part et d'autre.
Le point de vue de Rikki est celui d'une mère, plutôt que celui d'une instit. Elle parle de ses enfants.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- gauvain31Empereur
Leclochard a écrit:gauvain31 a écrit:Rikki a écrit:Merveilleux.
Gardez donc votre bonne conscience pour vous, vous avez le Bon, le Beau, le Bien et le Juste. Et c'est pour leur Bien, comme tous les coups de pieds au cul qui sont mis dans le monde, d'ailleurs.
Je suis juste soulagée que mes enfants ne vous aient pas croisé sur leur parcours.
Il y a des coups de pied au cul salutaires croyez-moi ... vous auriez eu certains lycéens et leur copie, je pense que vous changeriez d'avis. Il faut que vous regardiez les élèves de lycée avec des yeux d'enseignants de lycée et non des yeux d'institutrice, comme moi j'essaie de regarder les élèves du primaire tels que les regarderait un instituteur... sinon cela peut donner lieu à de nombreuses incompréhensions de part et d'autre.
Le point de vue de Rikki est celui d'une mère, plutôt que celui d'une instit. Elle parle de ses enfants.
Oui , merci de l'avoir vu Leclochard, car je n'ai pas du tout osé le dire , mais je l'ai ressenti très fortement , mais pas seulement pour Rikki, mais pour beaucoup de collègues ou certaines IPR (pas toutes bien sûr) où j'ai parfois l'impression d'entendre une mère de famille qu'une enseignante
- JohnMédiateur
Dans l'idéal, les deux points de vue ne devraient pas être contradictoires.
Je pense que Rikki parlait aussi comme enseignante : casser les étudiants pour le plaisir, ça existe aussi.
Sauf que là, ce n'est pas le sens de la démarche. Ceux qui disent que le bac ne vaut rien pour humilier les candidats sans raison n'ont rien compris, mais ceux qui disent aux candidats "Vous avez eu le bac sans avoir prouvé vraiment de connaissances approfondies, mais maintenant on va se mettre au travail et vous allez apprendre plein de choses" - ceux-là devraient plaire aussi bien aux parents qu'aux enseignants.
Je pense que Rikki parlait aussi comme enseignante : casser les étudiants pour le plaisir, ça existe aussi.
Sauf que là, ce n'est pas le sens de la démarche. Ceux qui disent que le bac ne vaut rien pour humilier les candidats sans raison n'ont rien compris, mais ceux qui disent aux candidats "Vous avez eu le bac sans avoir prouvé vraiment de connaissances approfondies, mais maintenant on va se mettre au travail et vous allez apprendre plein de choses" - ceux-là devraient plaire aussi bien aux parents qu'aux enseignants.
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- InfinimentHabitué du forum
gauvain31 a écrit:Leclochard a écrit:gauvain31 a écrit:
Il y a des coups de pied au cul salutaires croyez-moi ... vous auriez eu certains lycéens et leur copie, je pense que vous changeriez d'avis. Il faut que vous regardiez les élèves de lycée avec des yeux d'enseignants de lycée et non des yeux d'institutrice, comme moi j'essaie de regarder les élèves du primaire tels que les regarderait un instituteur... sinon cela peut donner lieu à de nombreuses incompréhensions de part et d'autre.
Le point de vue de Rikki est celui d'une mère, plutôt que celui d'une instit. Elle parle de ses enfants.
Oui , merci de l'avoir vu Leclochard, car je n'ai pas du tout osé le dire , mais je l'ai ressenti très fort , mais pas seulement pour Rikki, mais pour beaucoup de collègues ou certaines IPR (pas toutes bien sûr) où j'ai parfois l'impression d'entendre une mère de famille qu'une enseignante
Je ne suis pas sûr que cela soit le propre des femmes. Je connais beaucoup d'hommes qui ne savent pas faire la part des choses entre leur casquette d'enseignant et celle de père de famille.
Je dois dire que je comprends la réaction de Rikki, dans le sens où les élèves ne sont pas responsables de ce que l'institution et les diplômes qu'elle délivre sont devenus. Cela étant, il est nécessaire de leur dire la vérité, le plus tôt possible, et les profs de CPGE sont sans doute mieux placés que nous autres, dans le secondaire, pour le faire ; ils ont plus de marge de manœuvre, car ils officient dans un univers qui n'a pas encore été (complètement) perverti par de faux préceptes égalitaires et bien pensants. Les profs d'université auraient sans doute plus de mal à dire cette vérité-là, quand on voit ce que deviennent licences et consorts...
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- gauvain31Empereur
Ben certaines licences ne valent pas grand chose... un collègue enseignant à l'IUFM en 1ère année; m'a dit que certains étudiant ont eu leu licence en n'ayant pas la moyenne sur pas mal de matières principales (scientifiques) mais avec des petites options du genre Russe , ou sport qui pour le coup ont compensé les notes au dessous de 10 : on leur ment déjà aussi en fac .... et ce, malgré le fort taux d'échec en L1 .....
- InfinimentHabitué du forum
gauvain31 a écrit:Ben certaines licences ne valent pas grand chose... un collègue enseignant à l'IUFM en 1ère année; m'a dit que certains étudiant ont eu leu licence en n'ayant pas la moyenne sur pas mal de matières principales (scientifiques) mais avec des petites options du genre Russe , ou sport qui pour le coup ont compensé les notes au dessous de 10 : on leur ment déjà aussi en fac .... et ce, malgré le fort taux d'échec en L1 .....
Nous sommes d'accord, c'est bien ce que j'ai écrit. C'est pourquoi les profs de prépa sont encore les mieux placés pour "dire la vérité".
Et sinon, les IUFM n'existent plus, il n'y a plus que des ESPÉ, c'est tout à fait différent ! (Comment ça, "balivernes" ?)
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- AlExpert spécialisé
Rikki a écrit:Merveilleux.
Gardez donc votre bonne conscience pour vous, vous avez le Bon, le Beau, le Bien et le Juste. Et c'est pour leur Bien, comme tous les coups de pieds au cul qui sont mis dans le monde, d'ailleurs.
Je suis juste soulagée que mes enfants ne vous aient pas croisé sur leur parcours.
Ben moi j'aurais bien aimé qu'on me dise que mon bac avait été surnoté (ce que je soupçonnais fortement, ayant eu mention TB sans réviser ou presque... ), ça m'aurait évité le naufrage + dépression en première année de prépa. Quelle que soit la place d'où vous parlez (professeur, mère...), ce déni est insupportable , surtout pour les jeunes qui vont aller droit dans le mur.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- AlExpert spécialisé
(Par contre je ne suis pas d'accord : c'est aux profs du 2ndaire d'être déjà clair et net là dessus. La première chose que j'ai dite aux miens c'est : qu'ils ne s'attendent pas à avoir un boulot avec leur bac, qu'ils avaient intérêt à au moins avoir mention Bien, et si possible éviter la fac...).
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- gauvain31Empereur
(Comment ça, "balivernes" ?) Vous êtes fort Infiniment ! Vous anticipez mes remarques
Les ESPE oui seront pires que les IUFM .. par contre devant le fort de réussite au CAPES externe de LC , je me suis posé la question sincèrement si les membres de jury voulaient tout simplement mettre le paquet en terme de réussite cette année aussi pour mettre le plus possible de professeurs ayant un master disciplinaire, de peur d'avoir l'année suivantes des étudiants comment dire euh ... avec un master , mais je ne saurais comment le qualifier
Les ESPE oui seront pires que les IUFM .. par contre devant le fort de réussite au CAPES externe de LC , je me suis posé la question sincèrement si les membres de jury voulaient tout simplement mettre le paquet en terme de réussite cette année aussi pour mettre le plus possible de professeurs ayant un master disciplinaire, de peur d'avoir l'année suivantes des étudiants comment dire euh ... avec un master , mais je ne saurais comment le qualifier
- barègesÉrudit
Un jour se posera la question de "on ment sur quoi" ? Quelle serait la réalité à préserver du mensonge ? C'est la question résolue de 1984 (l'Océania a toujours été en guerre contre l'Eurasia).
Parce que bon, je suis lycéen, j'ai le bac, j'entre en fac où j'ai des notes finalement passables, si je veux par exemple aller passer les concours, dans le nouveau système, mon niveau dans la matière pourra aussi être "compensé", et largement, par d'autres "compétences". J'irai travailler, et ?
Si, collectivement, la société décide que ce "niveau" n'est pas important, et c'est bien ce qu'on entend à mots couverts (ça ne sert à rien dans la vraie vie, les compétences professionnelles, le savoir être, là est ce qui compte, etc.), alors cette notion de "mensonge" se diluera ; le mensonge deviendra la vérité.
Quel niveau de culture et de technicité voulons-nous pour chaque citoyen de ce pays?
Quel niveau de culture et de technicité veulent ceux qui nous gouvernent (et, en l'occurrence, nos employeurs) pour chaque citoyen de ce pays?
Parce que bon, je suis lycéen, j'ai le bac, j'entre en fac où j'ai des notes finalement passables, si je veux par exemple aller passer les concours, dans le nouveau système, mon niveau dans la matière pourra aussi être "compensé", et largement, par d'autres "compétences". J'irai travailler, et ?
Si, collectivement, la société décide que ce "niveau" n'est pas important, et c'est bien ce qu'on entend à mots couverts (ça ne sert à rien dans la vraie vie, les compétences professionnelles, le savoir être, là est ce qui compte, etc.), alors cette notion de "mensonge" se diluera ; le mensonge deviendra la vérité.
Quel niveau de culture et de technicité voulons-nous pour chaque citoyen de ce pays?
Quel niveau de culture et de technicité veulent ceux qui nous gouvernent (et, en l'occurrence, nos employeurs) pour chaque citoyen de ce pays?
- IphigénieProphète
C'est très exactement ça, le délitement du système: ceux qui l'ont n'ont rien prouvé et ceux qui ne l'ont pas ne sont pas toujours pires.Axel a écrit:Leclochard a écrit:Abraxas a écrit:Le ministère est bien aimable de nous fournir les chiffres de l'inflation — et de la dévaluation correspondante.
Chaque fois que la colonne des admissions gagne un point, le Bac perd autant en crédibilité.
Faites le calcul sur 10 ou 20 ans, et concluez.
Je rencontre la semaine prochaine les entrants en prépa. Je vais me faire un plaisir de leur expliquer quel diplôme au rabais ils tiennent en main — particulièrement ceux qui se targuent d'avoir décroché une mention — mention mon cul, comme dirait Zazie.
Exactement. Surabondance = dévaluation.
Je me demande quel est le niveau de ceux qui échouent.
Ce que je me demande, moi, c'est plutôt comment ils prennent le discours "de toutes façons, le bac on le donne à tout le monde". Je connais quelques élèves recalés qui ne me semblaient pas pires que les autres, et des élèves qui redoublent puis obtiennent leur bac (parfois avec mention) sans avoir fourni d'efforts supplémentaires.
Il y a quelque chose de profondément décourageant das l'inanité de la fabrique: tout perd sens.
Je suis très profondément convaincue que l'état des élèves, leur niveau, leur inaptitude au travail, c'est nous (un "nous" très général) qui le créons. Les coupables et les responsables, ce ne sont pas eux. De ce point de vue, Rikki a raison. C'est injuste et décourageant des deux côtés de la barrière. Et dans ce cadre, leur "dire la vérité", d'autant plus violemment qu'on en est nous-mêmes suffoqués, a quelque chose de très violent, en effet.
- AlExpert spécialisé
@bareges
Vous avez déjà essayé d'écrire un mot faux (une date, etc.) au tableau devant vos élèves ? de vous tromper à l'oral, de confondre des choses ?
Eux sont sans pitié (tout en n'ayant aucune compétence ! ça n'empêche pas, au contraire ça va avec :lol: ).
Ca s'appellera la sélection naturelle.
Sinon, oui c'est violent, mais autant qu'ils votent en connaissance de cause puisqu'ils ont l'âge.
Vous avez déjà essayé d'écrire un mot faux (une date, etc.) au tableau devant vos élèves ? de vous tromper à l'oral, de confondre des choses ?
Eux sont sans pitié (tout en n'ayant aucune compétence ! ça n'empêche pas, au contraire ça va avec :lol: ).
Ca s'appellera la sélection naturelle.
Sinon, oui c'est violent, mais autant qu'ils votent en connaissance de cause puisqu'ils ont l'âge.
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- linkusNeoprof expérimenté
Aletheia a écrit:(Par contre je ne suis pas d'accord : c'est aux profs du 2ndaire d'être déjà clair et net là dessus. La première chose que j'ai dite aux miens c'est : qu'ils ne s'attendent pas à avoir un boulot avec leur bac, qu'ils avaient intérêt à au moins avoir mention Bien, et si possible éviter la fac...).
J'ai eu l'agreg avec un parcours 100% fac
Comme quoi, ce qui compte c'est le rapport de l'élève face au travail.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- barègesÉrudit
Je dirais que tant que quelqu'un dans la salle, autre que moi, s'aperçoit de mon erreur, tout n'est pas perdu...@bareges
Vous avez déjà essayé d'écrire un mot faux (une date, etc.) au tableau devant vos élèves ? de vous tromper à l'oral, de confondre des choses ?
- gauvain31Empereur
barèges a écrit:Un jour se posera la question de "on ment sur quoi" ? Quelle serait la réalité à préserver du mensonge ? C'est la question résolue de 1984 (l'Océania a toujours été en guerre contre l'Eurasia).
Parce que bon, je suis lycéen, j'ai le bac, j'entre en fac où j'ai des notes finalement passables, si je veux par exemple aller passer les concours, dans le nouveau système, mon niveau dans la matière pourra aussi être "compensé", et largement, par d'autres "compétences". J'irai travailler, et ?
Si, collectivement, la société décide que ce "niveau" n'est pas important, et c'est bien ce qu'on entend à mots couverts (ça ne sert à rien dans la vraie vie, les compétences professionnelles, le savoir être, là est ce qui compte, etc.), alors cette notion de "mensonge" se diluera ; le mensonge deviendra la vérité.
Quel niveau de culture et de technicité voulons-nous pour chaque citoyen de ce pays?
Quel niveau de culture et de technicité veulent ceux qui nous gouvernent (et, en l'occurrence, nos employeurs) pour chaque citoyen de ce pays?
Quel niveau de culture et de technicité voulons-nous pour chaque citoyen de ce pays?
Quel niveau de culture et de technicité veulent ceux qui nous gouvernent ?
La réponse est simple : le niveau le plus bas possible; un peuple trop instruit est un peuple qui se révolte (voir les jeunes en Tunisie, ou même mai 1968 , qui n'est pas passé auprès de certains hommes politiques et les réformes de l'EN depuis 30 ans vont dans le sens d'une acculturation progressive : le terme de culture générale n 'est d'ailleurs pas dans les programmes..... Seuls les enfants des milieux très privilégiés pourront avoir une éducation décente dispensés par Papa /Maman ou par des cours à domiciles payants puisque les programmes et surtout les horaires disciplinaires font que les professeurs n'ont plus trop de temps de développer et donc de faire comprendre aux élèves les notions, ce qui d'ailleurs va décourager certains de faire de l'Histoire à la fac .... malin.
Car oui , pour rendre un peuple docile, il faut d'abord le priver de son histoire pour qu'il gobe tout ce que disent les politiciens et économistes. On va donc d'abord attaquer les humanités et en particulier l'Histoire, il ne faut pas trop que les jeunes comprennent les raisons d'une révolte ....
- InfinimentHabitué du forum
gauvain31 a écrit:(Comment ça, "balivernes" ?) Vous êtes fort Infiniment ! Vous anticipez mes remarques Je n'anticipe que celles avec lesquelles je suis en accord.
Les ESPE oui seront pires que les IUFM .. par contre devant le fort de réussite au CAPES externe de LC , je me suis posé la question sincèrement si les membres de jury voulaient tout simplement mettre le paquet en terme de réussite cette année aussi pour mettre le plus possible de professeurs ayant un master disciplinaire, de peur d'avoir l'année suivantes des étudiants comment dire euh ... avec un master , mais je ne saurais comment le qualifier
Petite correction : c'est en LM que tous les postes ont été pourvus. Les résultats du CAPES de LC ne sont pas encore tombés, mais de toute façon tous les postes ne seront pas pourvus : 108 admissibles pour 200 postes...
Des bruits de couloirs universitaires m'ont été rapportés (par un ami qui siège à un jury de CAPES), selon lesquels les jurys souhaiteraient recruter le plus de candidats possible à la session 2013, sans doute la dernière à ressembler, de près ou de loin, à quelque chose que nous avons connu...
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- InfinimentHabitué du forum
Aletheia a écrit:(Par contre je ne suis pas d'accord : c'est aux profs du 2ndaire d'être déjà clair et net là dessus. La première chose que j'ai dite aux miens c'est : qu'ils ne s'attendent pas à avoir un boulot avec leur bac, qu'ils avaient intérêt à au moins avoir mention Bien, et si possible éviter la fac...).
Je ne conseille à aucun de mes élèves d'éviter la fac (d'autant que je n'ai en face de moi que des collégiens). J'avertis simplement les lycéens de ma connaissance que la fac est plus "dangereuse" que la prépa, car le travail n'y est pas toujours indispensable, car c'est un environnement beaucoup moins "cadré", piégeux si l'on y va sans réelle motivation et sans projet précis.
Quant au fait d'être clair et net, d'accord, mais l'institution qui nous emploie ne nous aide pas à l'être. Combien d'ex-lycéens ai-je entendu se moquer de leurs professeurs qui "ne savaient pas noter", les notes du baccalauréat étant bien supérieures à celles qu'ils obtenaient pendant l'année ? Aux yeux de beaucoup, ce sont les examens et les diplômes qui font foi. Nous ne pourrons avoir de réelle crédibilité que lorsqu'on leur en aura rendu un peu (si c'est encore possible...). On ne peut pas dire que nous en prenions le chemin.
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- DaphnéDemi-dieu
Will.T a écrit:Daphné a écrit:cunégonde a écrit:
Rikki, je crois que beaucoup de bacheliers ne sont pas dupes.
Il y a un an, dans un magasin discount de mon quartier, la caissière à un jeune homme qui payait son Coca:
"Alors ta mère m'a dit, tu l'as eu ton bac, félicitations!
L'heureux lauréat, se renfrognant:
-De toute façon, le bac, tout le monde l'a, ça ne vaut plus rien. "
Un qui est lucide et bien informé. Il y en a pas mal comme ça.
Non, on en est à 2/3 d'une classe d'age qui obtient le bac, il y a donc encore 1/3 qui ne l'a pas.
Oui c'est vrai, il y a ceux qui suivent un autre parcours et qui ne le présentent pas
- AlExpert spécialisé
linkus a écrit:Aletheia a écrit:(Par contre je ne suis pas d'accord : c'est aux profs du 2ndaire d'être déjà clair et net là dessus. La première chose que j'ai dite aux miens c'est : qu'ils ne s'attendent pas à avoir un boulot avec leur bac, qu'ils avaient intérêt à au moins avoir mention Bien, et si possible éviter la fac...).
J'ai eu l'agreg avec un parcours 100% fac
Comme quoi, ce qui compte c'est le rapport de l'élève face au travail.
Moi aussi. Mais là n'est pas la question. Précision : Il s'agit de déconseiller de moisir sur les bancs de facs non professionalisantes (comment ça tautologie ? ^^) à des élèves qui plafonnent à 10 en seconde. La prépa c'est bien sûr hors de question, mais des filières plus concrètes, qui pourront aboutir sur un boulot.
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- AlExpert spécialisé
barèges a écrit:Je dirais que tant que quelqu'un dans la salle, autre que moi, s'aperçoit de mon erreur, tout n'est pas perdu...@bareges
Vous avez déjà essayé d'écrire un mot faux (une date, etc.) au tableau devant vos élèves ? de vous tromper à l'oral, de confondre des choses ?
on n'a pas les mêmes élèves alors :lol!: les miens ne me passent rien... (toute faute d'étourderie était saluée par des huées...)
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- Bac 2013 : un taux de réussite entre 78,5% (bac pro) et 92,5% (bac S).
- Bac 2016 : un taux de réussite record (88,5%)
- Baccalauréat 2015 : taux de réussite quasiment stable, à 87,8%
- Baccalauréat : avec 78,9% de réussite, le taux de reçus au bac augmente de près de 2%.
- Brevet 2013 : taux de réussite de 85% !
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