Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- Pedro CordobaNiveau 7
Bonjour,
D'habitude je ne fais de l'auto-pub pour mon blog mais le nouveau billet devrait intéresser celles et ceux qui se demandent ce que va devenir la formation des enseignants :
« L’imbroglio des Espé (1), chronique d’un désastre annoncé »
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/
Amitiés
Pedro
D'habitude je ne fais de l'auto-pub pour mon blog mais le nouveau billet devrait intéresser celles et ceux qui se demandent ce que va devenir la formation des enseignants :
« L’imbroglio des Espé (1), chronique d’un désastre annoncé »
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/
Amitiés
Pedro
- AbraxasDoyen
Ah, une analyse toujours aussi pertinente, toujours aussi désespérante.
Pedro fut et reste le meilleur d'entre nous.
Pedro fut et reste le meilleur d'entre nous.
- ysabelDevin
très bien vu !
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
Le pire n'est donc jamais impossible...
Comment on disait?" Priorité à la jeunesse"? c'est bien ça?
Pendant que dans les officines chacun essaie de se "replacer", donc....
Désespérant.
- PseudoDemi-dieu
" On peut prévoir, sans risque aucun de se tromper, que les Espé vont être immédiatement encombrées par une majorité d’étudiants en échec à qui personne ne pourra proposer aucune alternative crédible."
Hu, hu, hu... C'est pour tâter de notre beau système. Quoi d emieux pour ensuite comprendre que nos bahuts sont encombrées par une majorité d’élèves en échec à qui personne ne pourra proposer aucune alternative crédible.
Pareil pour les imbroglios multiples et variés, c'est pour se professionnaliser au métier. Voir en vrai ce qui attend les futurs profs.
Ces ESPE sont une sacré trouvaille : passer deux ans a tester in vivo les délires qui seront le quotidien du prof, voilà une belle idée !
Hu, hu, hu... C'est pour tâter de notre beau système. Quoi d emieux pour ensuite comprendre que nos bahuts sont encombrées par une majorité d’élèves en échec à qui personne ne pourra proposer aucune alternative crédible.
Pareil pour les imbroglios multiples et variés, c'est pour se professionnaliser au métier. Voir en vrai ce qui attend les futurs profs.
Ces ESPE sont une sacré trouvaille : passer deux ans a tester in vivo les délires qui seront le quotidien du prof, voilà une belle idée !
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- IphigénieProphète
Ils illustrent bien les vertus de l'innovation en matière de pédagogie:
c'est vrai que l'ancien système,(birk) où l'on passait un concours disciplinaire(rebirk) et on devenait professeur stagiaire et payé(re-re birk), en faisant pendant un an trois stages avec trois professeurs différents en responsabilité et chevronnés(re re re birk) - (et non des débutants eux-mêmes, investis du devoir de transmettre la bonne parole qu'ils viennent tout juste de recevoir) en collège et en lycée, ce système était infiniment moins innovant( aaaaaaah ) que les ESPE
c'est vrai que l'ancien système,(birk) où l'on passait un concours disciplinaire(rebirk) et on devenait professeur stagiaire et payé(re-re birk), en faisant pendant un an trois stages avec trois professeurs différents en responsabilité et chevronnés(re re re birk) - (et non des débutants eux-mêmes, investis du devoir de transmettre la bonne parole qu'ils viennent tout juste de recevoir) en collège et en lycée, ce système était infiniment moins innovant( aaaaaaah ) que les ESPE
- Spoiler:
- (ou plus coûteux, peut-être?) encore que, le tout mis bout à bout....
- philannDoyen
Après le billet sur la réforme de l'éducation en Allemagne...encore un très bon article de Cordoba! Merci!
Je crois cependant qu'il passe à côté de la vraie possibilité du pire: Etudiants des ESPE échouant massivement aux concours mais devant qd même bouffer à un moment donné et déjà "dé-formé" à la didactique-sans-élèves-devant. Que ferons nous de tous ces candidats malheureux, mal orientés et sans doute pas parmi les meilleurs...? Vraisemblablement de la chair à éducation!! Comprendre des contractuels que l'on dira "formés", ayant une faible maîtrise disciplinaire et qui n'ayant rien d'autre en magasin pour se réorienter accepteront des conditions de travail pas possibles.
Le meilleur du pire est à venir !!!
Je crois cependant qu'il passe à côté de la vraie possibilité du pire: Etudiants des ESPE échouant massivement aux concours mais devant qd même bouffer à un moment donné et déjà "dé-formé" à la didactique-sans-élèves-devant. Que ferons nous de tous ces candidats malheureux, mal orientés et sans doute pas parmi les meilleurs...? Vraisemblablement de la chair à éducation!! Comprendre des contractuels que l'on dira "formés", ayant une faible maîtrise disciplinaire et qui n'ayant rien d'autre en magasin pour se réorienter accepteront des conditions de travail pas possibles.
Le meilleur du pire est à venir !!!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- barègesÉrudit
Très bon texte.
Une réponse désespérante sur tout le début qui s'inquiète de ce que vont devenir les 54% de redoublants (des candidats n'ayant pas eu le CAPES) enclenchant un engorgement en première année d'espé : il semblerait que le concours soit désormais fait de telle sorte qu'il ne puisse plus être raté.
Les jurys vont résister, un peu ; s'ils résistent, les épreuves seront modifiées pour qu'il ne soit plus possible de recaler trop de candidats.
Enfin c'est une impression. Et si c'est ça ou la mort des espés à peine nées, gageons que le ministère fera le "bon" choix ! Celui de la transformation progressive ou pas du concours en vague certificat de validation d'un M1 enseignement.
Problème résolu à assez court terme donc.
Une réponse désespérante sur tout le début qui s'inquiète de ce que vont devenir les 54% de redoublants (des candidats n'ayant pas eu le CAPES) enclenchant un engorgement en première année d'espé : il semblerait que le concours soit désormais fait de telle sorte qu'il ne puisse plus être raté.
Les jurys vont résister, un peu ; s'ils résistent, les épreuves seront modifiées pour qu'il ne soit plus possible de recaler trop de candidats.
Enfin c'est une impression. Et si c'est ça ou la mort des espés à peine nées, gageons que le ministère fera le "bon" choix ! Celui de la transformation progressive ou pas du concours en vague certificat de validation d'un M1 enseignement.
Problème résolu à assez court terme donc.
- meskiangasherNiveau 9
Dans certaines disciplines, comme les mathématiques ou les lettres, où bientôt il y aura plus de postes que de candidats, les étudiants d'ESPE n'auront aucun mal à être admis, et votre raisonnement ne tient plus.
Sinon, quelques questions :
1/ Après l'admissibilité, c'est un contrat de 6 heures d'enseignement par semaine, pas de 9 ? Et qui plus est non obligatoire ? Et l'année de stage c'est après l'admission.
2/ Pourquoi les admissibles ayant un M2 devraient-ils s'inscrire à nouveau en M2 ? En est-il vraiment question ?
Sinon, quelques questions :
1/ Après l'admissibilité, c'est un contrat de 6 heures d'enseignement par semaine, pas de 9 ? Et qui plus est non obligatoire ? Et l'année de stage c'est après l'admission.
2/ Pourquoi les admissibles ayant un M2 devraient-ils s'inscrire à nouveau en M2 ? En est-il vraiment question ?
- IphigénieProphète
Dans certaines disciplines comme Lettres ne va-ton pas avoir:
soit échec des ESPE comme décrit
soit disparition des masters de recherche?
parce que la logique des ESpe, si j'ai bien compris c'est de décrocher les métiers de l'enseignement de la véritable formation universitaire post master?
On s'interrogeait par ailleurs sur l'accessibilité des nouvelles maquettes de concours aux M2 recherche justement: qu'en est-il exactement?
Quid aussi du décrochage entre la formation pour le Capes et la formation pour l'agrégation?
Je ne comprends pas vraiment l'usine à gaz et sa logique, en plus de se faisabilité!
soit échec des ESPE comme décrit
soit disparition des masters de recherche?
parce que la logique des ESpe, si j'ai bien compris c'est de décrocher les métiers de l'enseignement de la véritable formation universitaire post master?
On s'interrogeait par ailleurs sur l'accessibilité des nouvelles maquettes de concours aux M2 recherche justement: qu'en est-il exactement?
Quid aussi du décrochage entre la formation pour le Capes et la formation pour l'agrégation?
Je ne comprends pas vraiment l'usine à gaz et sa logique, en plus de se faisabilité!
- Syria ForelNiveau 7
L'un des mes tout premiers CdE nous répétait que le CAPES et surtout l'AGREG, c'était s'entraîner à passer des épreuves olympiques pour apprendre aux élèves à sauter ... deux marches.
Il y avait un monde entre notre 'formation' et les réalités du terrain quand je suis sortie de CPR (l'ancêtre des IUFM!). Je pensais naïvement que les choses avaient évolué dans le bon sens depuis.
La lecture de ton article me sidère.
Finalement, il en va des concours comme du permis de conduire : le candidat est condamné à la réussite du premier coup sous peine d'hypothéquer ses chances futures.
Et puis, débuter dans le métier à 28 ans + 42 ans de cotisation = !!!
Il y avait un monde entre notre 'formation' et les réalités du terrain quand je suis sortie de CPR (l'ancêtre des IUFM!). Je pensais naïvement que les choses avaient évolué dans le bon sens depuis.
La lecture de ton article me sidère.
Finalement, il en va des concours comme du permis de conduire : le candidat est condamné à la réussite du premier coup sous peine d'hypothéquer ses chances futures.
Et puis, débuter dans le métier à 28 ans + 42 ans de cotisation = !!!
- InviteeFVénérable
Oui. Contrat d'entre 5 et 7h (selon la discipline, les besoins de l'établissement...)meskiangasher a écrit:
Sinon, quelques questions :
1/ Après l'admissibilité, c'est un contrat de 6 heures d'enseignement par semaine, pas de 9 ? Et qui plus est non obligatoire ? Et l'année de stage c'est après l'admission.
Il aurait été indiqué récemment que selon les besoins un quota horaire plus élevé (et donc avec rémunération plus élevée) pourrait éventuellement être proposée.
ça fait beaucoup d'hypothèses et c'est à vérifier, mais ça a été évoqué.
Aucun intérêt à le faire et je pense qu'ils ne le feront pas.meskiangasher a écrit:2/ Pourquoi les admissibles ayant un M2 devraient-ils s'inscrire à nouveau en M2 ? En est-il vraiment question ?
- InviteeFVénérable
Par rapport à l'article que je viens de lire (qui est très intéressant, merci )
Et je pense que du coup les chiffres de ces premières années ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs fiables pour les années à venir (j'expliquerai pourquoi plus tard, je dois aller déjeuner ^^)
A heure H (mai 2013), le passage en M2 MEF était conditionné par la possession d'un M1 (MEF ou master dit "recherche") et ce uniquement. Le concours n'entrait pas en jeu. Avec le changement de calendrier du CAPES à partir de la session 2014 (épreuves anticipées en juin 2013), nous sommes en droit de nous demander, aujourd'hui, si, en effet, le passage en M2 MEF sera possible pour les personnes ayant échoué à l'admissibilité du CAPES. Seront-elles condamnées à refaire une année de M1 au lieu de capitaliser les UE de M2 tout en re-préparant les écrits dans l'espoir d'une réussite aux épreuves d'admissibilité et d'un allègement de l'année de préparation des oraux grâce à un M2 déjà validé ?
Et pour les personnes qui ne parviendraient pas à décrocher le ticket d'entrée pour les oraux : seraient-elles privées de la possibilité d'accéder au niveau Bac+5, qui leur ouvrirait la porte vers d'autres formations et concours hors de l'Education Nationale ?
Une question vraiment importante...
Je réagirai à nouveau à partir du point 3 quand j'aurai le temps
Une précision, importante à mes yeux, qui aurait selon moi mérité sa place dans cet article : les Masters MEF (ou MEEF) existent déjà et ont été mis en place lors de l'année universitaire 2010-2011 (ils sont, à ce jour, habilités jusqu'en 2016) : le déroulement des choses pour les étudiants passés par ce cursus (premiers titulaires d'un M2 MEF sortis en 2011 pour ceux qui avaient déjà un M1 ou M2 recherche et ont obtenu une équivalence pour s'inscrire directement en M2 MEF) lors des trois premières années d'existence de cette formation n'a rien en commun ou presque avec le déroulement prévu pour les cohortes suivantes. Bel imbroglio.S’ils sont admis au concours (et/ou ?) au master, ils passent en M2 : c’est l’année de stage avec 9 heures en responsabilité (soit 3 heures de plus qu’avant la réforme), le reste étant consacré à la didactique, la pédagogie théorique et autres fariboles déconnectées de la réalité du métier.
Et je pense que du coup les chiffres de ces premières années ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs fiables pour les années à venir (j'expliquerai pourquoi plus tard, je dois aller déjeuner ^^)
A heure H (mai 2013), le passage en M2 MEF était conditionné par la possession d'un M1 (MEF ou master dit "recherche") et ce uniquement. Le concours n'entrait pas en jeu. Avec le changement de calendrier du CAPES à partir de la session 2014 (épreuves anticipées en juin 2013), nous sommes en droit de nous demander, aujourd'hui, si, en effet, le passage en M2 MEF sera possible pour les personnes ayant échoué à l'admissibilité du CAPES. Seront-elles condamnées à refaire une année de M1 au lieu de capitaliser les UE de M2 tout en re-préparant les écrits dans l'espoir d'une réussite aux épreuves d'admissibilité et d'un allègement de l'année de préparation des oraux grâce à un M2 déjà validé ?
Et pour les personnes qui ne parviendraient pas à décrocher le ticket d'entrée pour les oraux : seraient-elles privées de la possibilité d'accéder au niveau Bac+5, qui leur ouvrirait la porte vers d'autres formations et concours hors de l'Education Nationale ?
Une question vraiment importante...
ça me semble hélas couler de source. Avec l'objectif 100% d'une classe d'âge au bac, la licence deviendra le nouveau bac, le master la nouvelle licence, etc.Il faut bien que tout le mode se mette ceci dans la tête : dans un avenir très proche, personne ne pourra se targuer d’avoir fait des études universitaires s’il n’est pas titulaire d’un master.
Je réagirai à nouveau à partir du point 3 quand j'aurai le temps
- barègesÉrudit
Si l'admissibilité au CAPES devient de plein droit une UE à valider pour l'obtention du M1, ce n'est plus un concours mais un examen.Avec le changement de calendrier du CAPES à partir de la session 2014 (épreuves anticipées en juin 2013), nous sommes en droit de nous demander, aujourd'hui, si, en effet, le passage en M2 MEF sera possible pour les personnes ayant échoué à l'admissibilité du CAPES. Seront-elles condamnées à refaire une année de M1 au lieu de capitaliser les UE de M2 tout en re-préparant les écrits dans l'espoir d'une réussite aux épreuves d'admissibilité et d'un allègement de l'année de préparation des oraux grâce à un M2 déjà validé ?
Si ce n'est pas le cas, il y aura dans ton hypothèse (sous forme de question pour l'instant) des étudiants titulaires du M1 MEF mais qui ne pourront pas aller en M2 MEF faute de cette admissibilité au concours.
C'est exactement le genre de contradiction qu'amène la masterisation (intégration du concours à un cursus de master).
- ParatgeNeoprof expérimenté
Le but de nos pédagos c'est de faire à plus ou moins long terme un truc qu'ils veulent depuis des années :
des gens qui n'auront fait que des années, je n'ose dire des études, de sciences de léduk, et qui pourront être balancés pour faire du « vivrensemble » et de la « pensée citoyenne » dans n'importe quel niveau scolaire.
des gens qui n'auront fait que des années, je n'ose dire des études, de sciences de léduk, et qui pourront être balancés pour faire du « vivrensemble » et de la « pensée citoyenne » dans n'importe quel niveau scolaire.
- LefterisEsprit sacré
Je crois qu'ils ne seront satisfaits que quand ils auront réussi à exporter le collège et ses pompes , que ce soit le niveau, le comportement (des gens ayant toujours tout obtenu comme un dû se comportent en vandales...) dans les universités, enfin ce qu'il en restera. Ils ont déjà réussi à saboter le lycée, sauf quelques irréductibles qui résistent, et l' on ne désespère pas de voir bientôt en licence des élèves qui arrivent sans affaires, bavardent l'heure entière, insultent les enseignants si une note ne leur plaît pas, se volent les trousses.Paratge a écrit:Le but de nos pédagos c'est de faire à plus ou moins long terme un truc qu'ils veulent depuis des années :
des gens qui n'auront fait que des années, je n'ose dire des études, de sciences de léduk, et qui pourront être balancés pour faire du « vivrensemble » et de la « pensée citoyenne » dans n'importe quel niveau scolaire.
Bon , on ne va pas faire les grincheux , "faut vivre avec son temps" , "les élèves ont changé", "les savoirs ne sont pas importants, ya internet"....
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Luigi_BGrand Maître
Merci pedro Cordoba. Bref, l'avenir est à des ESPE rances.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CondorcetOracle
Luigi_B a écrit:Merci pedro Cordoba. Bref, l'avenir est à des ESPE rances.
:lol!:
- Pedro CordobaNiveau 7
philann a écrit: ...Je crois cependant qu'il passe à côté de la vraie possibilité du pire: Etudiants des ESPE échouant massivement aux concours mais devant qd même bouffer à un moment donné et déjà "dé-formé" à la didactique-sans-élèves-devant. Que ferons nous de tous ces candidats malheureux, mal orientés et sans doute pas parmi les meilleurs...? Vraisemblablement de la chair à éducation!! Comprendre des contractuels que l'on dira "formés", ayant une faible maîtrise disciplinaire et qui n'ayant rien d'autre en magasin pour se réorienter accepteront des conditions de travail pas possibles.
Le meilleur du pire est à venir !!!
Je ne partage pas du tout l'idée selon laquelle les "reçus-collés" seront recrutés comme précaires. On ne peut pas recruter 10 fois plus de contractuels que de titulaires, même en réduisant beaucoup le nombre de places au concours. Même si l'on décidait de recruter comme contractuels l'ensemble des admissibles non-admis, ce serait déjà trop. Ce qui est théoriquement possible, c'est de ne recruter que des contractuels et de choisir ensuite, au bout de 3, 4 ou 5 ans, ceux que l'on titularise et ceux que l'on vire. Mais cela suppose que l'on ait préalablement supprimé les concours, et à mon avis ce n'est pas demain la veille. Cela suppose aussi que les Espé deviennent des écoles professionnelles recrutant sur concours comme les anciennes ENI - ou sélectionnant d'une façon ou d'une autre leurs étudiants, ce qui n'est pas simple non plus (j'y reviendrai dans un prochain billet de mon blog). Ceux qui imaginent que la mastérisation a été inventée pour disposer d'un immense "vivier" de contractuels, supposent que les "décideurs" sont purement cyniques, ce qui revient à les supposer intelligents : cette dernière hypothèse est à mon avis excessive.
- barègesÉrudit
Alors, finalement, vous êtes bien plus optimiste que certains ici (dont moi !).
Je vois bien la transformation du CAPES en une coquille vide, pour éviter le problème du trop grand nombre de reçus au master sans le concours.
Le taux de 80% d'échec me paraît énorme. On n'en est plus là depuis longtemps dans certaines matières.
Je vois bien la transformation du CAPES en une coquille vide, pour éviter le problème du trop grand nombre de reçus au master sans le concours.
Le taux de 80% d'échec me paraît énorme. On n'en est plus là depuis longtemps dans certaines matières.
- Pedro CordobaNiveau 7
Voli vola a écrit:
Avec le changement de calendrier du CAPES à partir de la session 2014 (épreuves anticipées en juin 2013), nous sommes en droit de nous demander, aujourd'hui, si, en effet, le passage en M2 MEF sera possible pour les personnes ayant échoué à l'admissibilité du CAPES. Seront-elles condamnées à refaire une année de M1 au lieu de capitaliser les UE de M2 tout en re-préparant les écrits dans l'espoir d'une réussite aux épreuves d'admissibilité et d'un allègement de l'année de préparation des oraux grâce à un M2 déjà validé ?
Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire. Le concours 2013-2014 est et restera exceptionnel. Pour la suite, l'ensemble du concours (écrit+oral) pourra se passer en M1. Les candidats qui auraient échoué à l'admissibilité ou à l'admission tout en ayant réussi au M1-MEFF seront fermement invités à effectuer l'année de M2 dans une autre mention de master MEFF (où il n'y a aura évidemment pas plus de postes envisageables, mais ça ils n'en veulent rien savoir là-haut). S'ils refusent obstinément de se "réorienter", ils passeront en M2 et se présenteront à nouveau au concours, écrit + oral la même année bien sûr. Je ne vois donc pas comment on pourrait "alléger l'année de préparation des oraux" avec un M2 déjà validé. Il n'y aura plus à partir de 2014, d'année de préparation des oraux. On peut en revanche alléger considérablement l'année de préparation au concours en attendant pour s'y présenter d'avoir un master complet déjà validé. Et il vaut mieux, pour ce faire, avoir un master disciplinaire plutôt qu'un master MEFF. Car un master disciplinaire aura toujours une valeur même en cas d'échec au concours (la valeur d'une licence d'il y a 10 ou 15 ans), ce qui ne sera évidemment pas le cas d'un master MEEF ne permettant pas d'enseigner.
Pour le reste, j'attends vos précisions avant d'essayer de répondre.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Pedro Cordoba a écrit:
Ceux qui imaginent que la mastérisation a été inventée pour disposer d'un immense "vivier" de contractuels, supposent que les "décideurs" sont purement cyniques, ce qui revient à les supposer intelligents : cette dernière hypothèse est à mon avis excessive.
Mais eux sont bien persuadés du contraire dans leur ivresse de Vrais Croyants !
C'est même à ça qu'on les reconnaît...
- InviteeFVénérable
Le sujet m'intéresse vraiment, je n'ai malheureusement pas le temps ni l'énergie de répondre et développer ce soir (ni demain, au vu de mon emploi du temps) mais je ferai ça jeudi sans faute !
- AuroreEsprit éclairé
Pedro Cordoba a écrit:philann a écrit: ...Je crois cependant qu'il passe à côté de la vraie possibilité du pire: Etudiants des ESPE échouant massivement aux concours mais devant qd même bouffer à un moment donné et déjà "dé-formé" à la didactique-sans-élèves-devant. Que ferons nous de tous ces candidats malheureux, mal orientés et sans doute pas parmi les meilleurs...? Vraisemblablement de la chair à éducation!! Comprendre des contractuels que l'on dira "formés", ayant une faible maîtrise disciplinaire et qui n'ayant rien d'autre en magasin pour se réorienter accepteront des conditions de travail pas possibles.
Le meilleur du pire est à venir !!!
Je ne partage pas du tout l'idée selon laquelle les "reçus-collés" seront recrutés comme précaires. On ne peut pas recruter 10 fois plus de contractuels que de titulaires, même en réduisant beaucoup le nombre de places au concours. Même si l'on décidait de recruter comme contractuels l'ensemble des admissibles non-admis, ce serait déjà trop. Ce qui est théoriquement possible, c'est de ne recruter que des contractuels et de choisir ensuite, au bout de 3, 4 ou 5 ans, ceux que l'on titularise et ceux que l'on vire. Mais cela suppose que l'on ait préalablement supprimé les concours, et à mon avis ce n'est pas demain la veille. Cela suppose aussi que les Espé deviennent des écoles professionnelles recrutant sur concours comme les anciennes ENI - ou sélectionnant d'une façon ou d'une autre leurs étudiants, ce qui n'est pas simple non plus (j'y reviendrai dans un prochain billet de mon blog). Ceux qui imaginent que la mastérisation a été inventée pour disposer d'un immense "vivier" de contractuels, supposent que les "décideurs" sont purement cyniques, ce qui revient à les supposer intelligents : cette dernière hypothèse est à mon avis excessive.
C'est pourtant ce qui se passe ailleurs dans la fonction publique, notamment au sein de la Territoriale, toujours "à l'avant-garde" des réformes diverses et variées...
Il y a ainsi 34% de diplômés dans l'enseignement artistique spécialisé, conservatoires et écoles de musique confondus. Et pas davantage de titulaires. Ceux qui nous pilotent ont un peu de suite dans les idées - au moins dans ce domaine précis...
Concernant l'EN, on en reparle en 2017, quand la Sainte Refondation pédagogique et les créations de postes si généreusement offerts à des candidats fantômes auront porté leurs fruits... :diable: et quand la Droite reviendra aux affaires, cette fois pour porter l'estocade !
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum