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- CathEnchanteur
Luigi_B a écrit:pitchounette, tu as un lien ?
- Spoiler:
Excuse ma familiarité. :lol:
Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur le CCF ... est ici:
http://eduscol.education.fr/cid47720/des-reponses-aux-questions-d-organisation.html#reponses
- CathEnchanteur
"Faut-il fixer un calendrier des situations d'évaluation en établissement ?
Un calendrier rigide fixé précocément et qui ne prendrait pas en compte le degré de performance des candidats ne saurait être satisfaisant.
Rappelons l'esprit du CCF :
- Objectif : "Les situations d'évaluation sont mises en place lorsque les acquis de la formation sont significatifs."
- Définition : une évaluation réalisée par les formateurs "... au moment où ils estiment que les apprenants ont le niveau requis ou ont bénéficié des apprentissages nécessaires et suffisants pour aborder une évaluation sommative et certificative... Le formateur évalue, quand c'est possible... ceux qui sont réputés avoir atteint les compétences visées par la situation d'évaluation."
- Principe : Le CCF privilégie "une évaluation individualisée des candidats quand les compétences requises sont atteintes... Les candidats en formation sont évalués dès qu'ils atteignent l'ensemble des compétences correspondant à la situation faisant l'objet du CCF."
Les observations et évaluations formatives informent les formateurs sur le degré de performance des candidats. Les formateurs peuvent donc repérer les candidats qui semblent maîtriser les compétences correspondant à une situation d'évaluation et mettre en place une situation d'évaluation pour ceux-ci. Ceux qui ne sont pas prêts seront évalués plus tard après un complément de formation, si possible en auto-formation partielle afin de ne pas ralentir la progression des autres et en tout état de cause en fin de la période fixée par le règlement de l'examen.
D'un point de vue pratique, il faut estimer une période favorable à l'organisation des évaluations afin de rester dans le cadre légal de la durée de la formation. Cette modalité introduit une relative souplesse dans la mise en œuvre du CCF et permet, une fois que les compétences sont acquises, de moduler le calendrier des situations d'évaluation.
Un calendrier rigide fixé précocément et qui ne prendrait pas en compte le degré de performance des candidats ne saurait être satisfaisant.
Rappelons l'esprit du CCF :
- Objectif : "Les situations d'évaluation sont mises en place lorsque les acquis de la formation sont significatifs."
- Définition : une évaluation réalisée par les formateurs "... au moment où ils estiment que les apprenants ont le niveau requis ou ont bénéficié des apprentissages nécessaires et suffisants pour aborder une évaluation sommative et certificative... Le formateur évalue, quand c'est possible... ceux qui sont réputés avoir atteint les compétences visées par la situation d'évaluation."
- Principe : Le CCF privilégie "une évaluation individualisée des candidats quand les compétences requises sont atteintes... Les candidats en formation sont évalués dès qu'ils atteignent l'ensemble des compétences correspondant à la situation faisant l'objet du CCF."
Les observations et évaluations formatives informent les formateurs sur le degré de performance des candidats. Les formateurs peuvent donc repérer les candidats qui semblent maîtriser les compétences correspondant à une situation d'évaluation et mettre en place une situation d'évaluation pour ceux-ci. Ceux qui ne sont pas prêts seront évalués plus tard après un complément de formation, si possible en auto-formation partielle afin de ne pas ralentir la progression des autres et en tout état de cause en fin de la période fixée par le règlement de l'examen.
D'un point de vue pratique, il faut estimer une période favorable à l'organisation des évaluations afin de rester dans le cadre légal de la durée de la formation. Cette modalité introduit une relative souplesse dans la mise en œuvre du CCF et permet, une fois que les compétences sont acquises, de moduler le calendrier des situations d'évaluation.
- Luigi_BGrand Maître
pitchounette avait raison : c'est assez croquignolet quand on sait comment ces épreuves ont été réalisées dans la pratique.
Merci cath5660.
Merci cath5660.
- Spoiler:
- J'allais chercher quand j'ai été retenu par des pâtes au saumon. Et les pâtes, ça n'attend pas.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- pitchounetteExpert
merci, j'ai enrichi mon vocabulaireLuigi_B a écrit:pitchounette avait raison : c'est assez croquignolet quand on sait comment ces épreuves ont été réalisées dans la pratique.
Merci cath5660.
- Spoiler:
J'allais chercher quand j'ai été retenu par des pâtes au saumon. Et les pâtes, ça n'attend pas.
je tiens donc à dire que je ne trouve pas les CCF croquignolets du tout :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
- CathEnchanteur
Luigi_B a écrit:
Merci cath5660.
- Spoiler:
J'allais chercher quand j'ai été retenu par des pâtes au saumon. Et les pâtes, ça n'attend pas.
Absolument.
Il y a des priorités dans la vie!
- RonubNiveau 9
Merci pour le lien. Moi j'ai une réponse toute personnelle à une question qui aurait mérité d'être présente dans ce document : oui le CCF c'est de la merde.cath5660 a écrit:Luigi_B a écrit:pitchounette, tu as un lien ?
- Spoiler:
Excuse ma familiarité. :lol:
Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur le CCF ... est ici:
http://eduscol.education.fr/cid47720/des-reponses-aux-questions-d-organisation.html#reponses
- dandelionVénérable
C'est tellement de la merde qu'aux Etats-Unis le diplôme de high school ne vaut rien. D'où l'obligation pour entrer à l'université de passer un test conçu par la boîte qui fait le TOEIC (elle commercialise également des tests validant un niveau universitaire...), les intérêts financiers en jeu sont énormes (il est évident que dès lors des groupes de pression existent, le contraire serait absurde). Je rappelle également que le fait d'avoir inclus le bowling dans les épreuves pouvant permettre d'obtenir son diplôme de high school n'a pas fait reculer la violence scolaire.Ronub a écrit:Merci pour le lien. Moi j'ai une réponse toute personnelle à une question qui aurait mérité d'être présente dans ce document : oui le CCF c'est de la merde.cath5660 a écrit:Luigi_B a écrit:pitchounette, tu as un lien ?
- Spoiler:
Excuse ma familiarité. :lol:
Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur le CCF ... est ici:
http://eduscol.education.fr/cid47720/des-reponses-aux-questions-d-organisation.html#reponses
- User5899Demi-dieu
Questions aux malheureuses victimes des CCF (je veux parler des collègues qui ont à les mettre en oeuvre) : personne n'a bronché lors de la mise en place de ces monumentales conneries ? :shock:
- CathEnchanteur
Ceux qui doivent broncher, ce sont avant tout les IG, non ?
Ceux de lettres et d'histoire ont dû renâcler sévère, puisqu'en LP, nous sommes les seuls à ne pas être en CCF, pour le BEP et le Bac.
Pour le CAP, c'est en ccf, mais c'est un diplôme social, parait-il, ce qui signifie: "délivré d'office avec l'inscription".
Ceux de lettres et d'histoire ont dû renâcler sévère, puisqu'en LP, nous sommes les seuls à ne pas être en CCF, pour le BEP et le Bac.
Pour le CAP, c'est en ccf, mais c'est un diplôme social, parait-il, ce qui signifie: "délivré d'office avec l'inscription".
- ZenxyaGrand sage
Winnie88500 a écrit:Au passage, et pour rappel, la prime de Noël, de janvier 2008, pour les chefs d'établissement et leurs adjoints avait coûté 8 300 000 euros, sans que cela n'émeuve le SNDPEN. Bien au contraire...
Pour rappel, toujours, les enseignants avaient, eux, reçu, 0 euro.
Je n'en ai pas entendu parler, ou alors j'ai oublié c'était quoi cette prime ?
- Roumégueur IerÉrudit
Ronub a écrit:Merci pour le lien. Moi j'ai une réponse toute personnelle à une question qui aurait mérité d'être présente dans ce document : oui le CCF c'est de la merde.cath5660 a écrit:Luigi_B a écrit:pitchounette, tu as un lien ?
- Spoiler:
Excuse ma familiarité. :lol:
Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur le CCF ... est ici:
http://eduscol.education.fr/cid47720/des-reponses-aux-questions-d-organisation.html#reponses
Pour avoir dû mettre en place des CCF de 2002 à 2008, je plussoie, c'en est vraiment.
Et pour avoir participé à une commission de contrôle des établissements (où nous devions dénicher les bahuts qui surnotent leurs élèves pour qu'ils aient des points d'avance aux épreuves terminales), je confirme aussi que c'est très néfaste (inutile de dire que les établissements en question ne sont jamais sanctionnés!).
Pour avoir dû préparer 3 sujets pour une même épreuve (à cause des absents et des absents au rattrapage), c'est aussi une charge de travail bien pénible (sans compter les temps de correction et les tâches administratives corrélatives aux CCF).
Non aux CCF.
- Winnie88500Niveau 5
Voir ici : http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/01/12/01001-20080112ARTFIG00141-prime-de-noel-des-proviseurs-les-profs-en-colere.phpZenxya a écrit:Winnie88500 a écrit:Au passage, et pour rappel, la prime de Noël, de janvier 2008, pour les chefs d'établissement et leurs adjoints avait coûté 8 300 000 euros, sans que cela n'émeuve le SNDPEN. Bien au contraire...
Pour rappel, toujours, les enseignants avaient, eux, reçu, 0 euro.
Je n'en ai pas entendu parler, ou alors j'ai oublié c'était quoi cette prime ?
Prime pour le chef d'établissement : 750 €.
Prime pour l'adjoint : 375 €.
Prime pour les enseignants, le CPE, et autres : 0 €.
- CelebornEsprit sacré
la réponse du SNALC (lien) :
Baccalauréat : qui veut noyer son chien...
À quelques jours du début des épreuves écrites du baccalauréat, le SNALC-FGAF s'agace des attaques menées par les uns et les autres contre cette institution de la République. Il s'étonne des calculs truqués de certaines organisations visant à faire croire que le baccalauréat coûterait 1,5 milliards d'euros par année, ce qui constitue une extraordinaire désinformation. En effet, la quasi-totalité de cette somme est constituée du traitement des personnels, qu'ils touchent tout à fait normalement pour le travail qu'ils effectuent. De telles attaques sont donc fausses, peu glorieuses, et ne permettent en rien de réfléchir à une possible amélioration de l'examen.
Il en va de même des accusations visant à faire passer le baccalauréat pour un examen discriminant socialement. Le baccalauréat ne fait que révéler les dysfonctionnements de notre système scolaire et le blocage de l'ascenseur social se construit bien avant l'année de terminale. Mais, comme souvent dans notre institution, on cherche à casser le thermomètre plutôt qu'à soigner le malade.
C'est pourquoi le SNALC-FGAF rappelle son attachement à un baccalauréat national, fondé sur des épreuves terminales anonymes, seule garantie de l'égalité républicaine. En multipliant les contrôles continus, les contrôles en cours de formation et les évaluations menées à l'intérieur même de l'établissement dans des conditions parfois déplorables, on dévalue de facto un examen qui risque, à terme, de ne plus avoir la même portée suivant l'endroit où il est passé. Que chacun travaille donc - comme le fait le SNALC-FGAF qui propose des projets innovants et réalistes tel le « collège modulaire » - à améliorer notre système scolaire aussi bien dans le primaire que dans le secondaire, et n'accusons pas notre baccalauréat, auquel les Français sont très attachés, de tous les maux.
Le SNALC-FGAF souhaite enfin bonne chance à tous les candidats !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Karine B.Guide spirituel
https://www.snes.edu/1-5-milliards-Le-vrai-cout-des.html
Le principal syndicat de chefs d’établissement a provoqué un émoi médiatique certain le 10 juin 2013, prétendant dénoncer le « vrai » coût du bac, évalué au chiffre sensationnel d’1,5 milliards d’euros, soit plus de 10 fois l’évaluation la plus largement acceptée.
De quels « coûts » parle-t-on ?
Pour arriver à ce chiffre incroyable d’1,5 milliards d’euros, le SNPDEN-UNSA comptabilise le coût de l’organisation des épreuves du bac (reproduction des sujets, frais de déplacement des surveillants et examinateurs, rémunération spécifique des examinateurs, impression des convocations des candidats, impression des résultats, etc.). Ce coût-là, le seul qui puisse être honnêtement imputé à l’organisation des épreuves de bac, est généralement évalué à un peu moins de 100 millions d’euros.
Il y ajoute un « manque à gagner » estimé à 1,4 milliards d’euros, venant du fait que de nombreux lycéens sont libérés de cours à la mi-juin, alors que les établissements continuent à fonctionner, et les personnels à être payés. Il s’agit donc de sommes qui seraient dépensées, avec ou sans épreuves « terminales », pour faire tourner les lycées jusqu’au 5 juillet.
La proposition du SNPDEN, consistant à transformer l’essentiel du bac en contrôle continu aurait pour effet de diluer les épreuves au cours de l’année scolaire, rendant moins visibles les pertes d’heures de cours, mais ne permettrait pas de récupérer le milliard espéré.
Le chiffrage donné en pâture à une semaine du début des épreuves n’est donc pas honnête. Il fait l’impasse sur des questions gênantes : il oublie de rappeler que, depuis 2008, les chefs d’établissement touchent une coquette prime pour l’organisation du bac (pourquoi ne pas demander qu’elle soit supprimée pour réduire le « coût » du bac ?) ; il oublie de préciser que les examinateurs des épreuves orales sont payés à un taux horaire largement inférieur au SMIC ; il oublie enfin de préciser que la multiplication des épreuves en « contrôle en cours de formation » (CCF) fait perdre des centaines d’heures de cours aux élèves, puisque ces heures qui devraient être dédiées aux apprentissages deviennent des « examens en continu » pendant plusieurs semaines dans l’année. Les langues vivantes en ont fait la cruelle expérience cette année.
Supprimer le bac : un coût exorbitant
Derrière les arguments financiers, le SNPDEN-UNSA milite simplement pour la suppression du bac en épreuves terminales, et sa transformation en simple « contrôle continu » (les moyennes de l’année déterminant l’obtention ou non du diplôme). Pour le SNES, le coût social et politique d’une telle réforme serait désastreux pour la société française.
Un coût psychologique pour les élèves : on peut dénoncer les épreuves « couperet » en fin d’année (sans connaître tous les dispositifs d’harmonisation et de contrôle qui limitent, justement, l’effet des accidents), mais le contrôle continu signifierait que chaque évaluation, à chaque fois, est un couperet. Plus le droit à l’erreur, plus le droit de prendre le temps nécessaire aux apprentissages, tout échec passager lors d’un devoir deviendrait une menace pour l’obtention du bac. Pense-t-on que les élèves se sentiront mieux au lycée grâce à cela ?
Un coût social pour l’ensemble de la société : passer en contrôle continu, comme le propose le syndicat de chefs d’établissement, signifierait que les élèves obtiennent leur bac localement, dans leur établissement, notés par leurs enseignants de l’année. Quelle que soit la conscience professionnelle des enseignants, et elle est grande, qui ne voit les dérives d’un tel système pour la justice sociale ? Dans un contexte où l’école est de plus en plus soumise à des logiques de concurrence, de hiérarchisation des établissements, le contrôle continu, synonyme de « bac maison », ferait voler en éclats toutes les garanties d’égalité entre élèves qui sont liées à l’organisation actuelle du bac (épreuves terminales, écrits anonymes, corrigés par des enseignants qui ne connaissent ni les élèves, ni leurs établissements). Si c’est l’établissement qui délivre le bac à ses élèves, alors il est évident que la valeur du diplôme ne pourra être que celle de la réputation ou du classement du lycée dans tel ou tel palmarès.
Poser le débat
La question est celle de l’utilité du bac tel qu’il existe actuellement (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas le modifier). Le bac en épreuves terminales, nationales, écrits anonymes, c’est la garantie élémentaire de justice sociale pour les élèves, la garantie qu’ils ne seront pas jugés sur leurs caractéristiques personnelles ou la valeur supposée de l’établissement dont ils sont issus, mais bien sur leur travail, évalué anonymement par des enseignants qui ne les connaissent pas.
Le bac tel qu’il fonctionne actuellement, est donc une dimension essentielle de la démocratisation de l’école, parce qu’il empêche autant que faire se peut que les élèves subissent le poids de leur origine sociale et géographique dans leurs opportunités d’études ultérieures.
Bien sûr, il n’est pas la solution miracle pour faire diminuer les inégalités sociales à l’école. Et d’ailleurs, à ceux qui croient qu’on « donne le bac à tout le monde », il faut rappeler qu’un tiers d’une génération, actuellement, ne va pas jusqu’au bac, ce dont on ne peut se satisfaire. Mais ce qui est encore plus certain, c’est que la solution préconisée par le SNPDEN-UNSA serait, elle, l’institutionnalisation d’une école ségrégative, triant les élèves presque officiellement en fonction de leur lieu de scolarisation. Irresponsable.
Le principal syndicat de chefs d’établissement a provoqué un émoi médiatique certain le 10 juin 2013, prétendant dénoncer le « vrai » coût du bac, évalué au chiffre sensationnel d’1,5 milliards d’euros, soit plus de 10 fois l’évaluation la plus largement acceptée.
De quels « coûts » parle-t-on ?
Pour arriver à ce chiffre incroyable d’1,5 milliards d’euros, le SNPDEN-UNSA comptabilise le coût de l’organisation des épreuves du bac (reproduction des sujets, frais de déplacement des surveillants et examinateurs, rémunération spécifique des examinateurs, impression des convocations des candidats, impression des résultats, etc.). Ce coût-là, le seul qui puisse être honnêtement imputé à l’organisation des épreuves de bac, est généralement évalué à un peu moins de 100 millions d’euros.
Il y ajoute un « manque à gagner » estimé à 1,4 milliards d’euros, venant du fait que de nombreux lycéens sont libérés de cours à la mi-juin, alors que les établissements continuent à fonctionner, et les personnels à être payés. Il s’agit donc de sommes qui seraient dépensées, avec ou sans épreuves « terminales », pour faire tourner les lycées jusqu’au 5 juillet.
La proposition du SNPDEN, consistant à transformer l’essentiel du bac en contrôle continu aurait pour effet de diluer les épreuves au cours de l’année scolaire, rendant moins visibles les pertes d’heures de cours, mais ne permettrait pas de récupérer le milliard espéré.
Le chiffrage donné en pâture à une semaine du début des épreuves n’est donc pas honnête. Il fait l’impasse sur des questions gênantes : il oublie de rappeler que, depuis 2008, les chefs d’établissement touchent une coquette prime pour l’organisation du bac (pourquoi ne pas demander qu’elle soit supprimée pour réduire le « coût » du bac ?) ; il oublie de préciser que les examinateurs des épreuves orales sont payés à un taux horaire largement inférieur au SMIC ; il oublie enfin de préciser que la multiplication des épreuves en « contrôle en cours de formation » (CCF) fait perdre des centaines d’heures de cours aux élèves, puisque ces heures qui devraient être dédiées aux apprentissages deviennent des « examens en continu » pendant plusieurs semaines dans l’année. Les langues vivantes en ont fait la cruelle expérience cette année.
Supprimer le bac : un coût exorbitant
Derrière les arguments financiers, le SNPDEN-UNSA milite simplement pour la suppression du bac en épreuves terminales, et sa transformation en simple « contrôle continu » (les moyennes de l’année déterminant l’obtention ou non du diplôme). Pour le SNES, le coût social et politique d’une telle réforme serait désastreux pour la société française.
Un coût psychologique pour les élèves : on peut dénoncer les épreuves « couperet » en fin d’année (sans connaître tous les dispositifs d’harmonisation et de contrôle qui limitent, justement, l’effet des accidents), mais le contrôle continu signifierait que chaque évaluation, à chaque fois, est un couperet. Plus le droit à l’erreur, plus le droit de prendre le temps nécessaire aux apprentissages, tout échec passager lors d’un devoir deviendrait une menace pour l’obtention du bac. Pense-t-on que les élèves se sentiront mieux au lycée grâce à cela ?
Un coût social pour l’ensemble de la société : passer en contrôle continu, comme le propose le syndicat de chefs d’établissement, signifierait que les élèves obtiennent leur bac localement, dans leur établissement, notés par leurs enseignants de l’année. Quelle que soit la conscience professionnelle des enseignants, et elle est grande, qui ne voit les dérives d’un tel système pour la justice sociale ? Dans un contexte où l’école est de plus en plus soumise à des logiques de concurrence, de hiérarchisation des établissements, le contrôle continu, synonyme de « bac maison », ferait voler en éclats toutes les garanties d’égalité entre élèves qui sont liées à l’organisation actuelle du bac (épreuves terminales, écrits anonymes, corrigés par des enseignants qui ne connaissent ni les élèves, ni leurs établissements). Si c’est l’établissement qui délivre le bac à ses élèves, alors il est évident que la valeur du diplôme ne pourra être que celle de la réputation ou du classement du lycée dans tel ou tel palmarès.
Poser le débat
La question est celle de l’utilité du bac tel qu’il existe actuellement (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas le modifier). Le bac en épreuves terminales, nationales, écrits anonymes, c’est la garantie élémentaire de justice sociale pour les élèves, la garantie qu’ils ne seront pas jugés sur leurs caractéristiques personnelles ou la valeur supposée de l’établissement dont ils sont issus, mais bien sur leur travail, évalué anonymement par des enseignants qui ne les connaissent pas.
Le bac tel qu’il fonctionne actuellement, est donc une dimension essentielle de la démocratisation de l’école, parce qu’il empêche autant que faire se peut que les élèves subissent le poids de leur origine sociale et géographique dans leurs opportunités d’études ultérieures.
Bien sûr, il n’est pas la solution miracle pour faire diminuer les inégalités sociales à l’école. Et d’ailleurs, à ceux qui croient qu’on « donne le bac à tout le monde », il faut rappeler qu’un tiers d’une génération, actuellement, ne va pas jusqu’au bac, ce dont on ne peut se satisfaire. Mais ce qui est encore plus certain, c’est que la solution préconisée par le SNPDEN-UNSA serait, elle, l’institutionnalisation d’une école ségrégative, triant les élèves presque officiellement en fonction de leur lieu de scolarisation. Irresponsable.
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- philannDoyen
Très bon texte!!! Je plussoie volontiers.
[Edit] Je parlais originellement du texte de Celeborn, mais mon "plussoiement" vaut évidemment aussi pour celui de Karine.
J'ai beau être de moins en moins pour le maintien du bac, vu ce qu'il est devenu, les attaques régulières contre lui vont finir par me transformer en défenseur acharné!
[Edit] Je parlais originellement du texte de Celeborn, mais mon "plussoiement" vaut évidemment aussi pour celui de Karine.
J'ai beau être de moins en moins pour le maintien du bac, vu ce qu'il est devenu, les attaques régulières contre lui vont finir par me transformer en défenseur acharné!
- CelebornEsprit sacré
Karine :
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LJeanjeauNiveau 6
Karine B. a écrit:https://www.snes.edu/1-5-milliards-Le-vrai-cout-des.html
Un coût social pour l’ensemble de la société : [...] qui ne voit les dérives d’un tel système pour la justice sociale ? [...] le contrôle continu, synonyme de « bac maison », ferait voler en éclats toutes les garanties d’égalité entre élèves qui sont liées à l’organisation actuelle du bac
http://www.vousnousils.fr/2013/06/12/reussite-au-bac-inegalites-selon-lorigine-sociale-insupportables-ministere-549110
- IphigénieProphète
http://www.vousnousils.fr/2013/06/12/reussite-au-bac-inegalites-selon-lorigine-sociale-insupportables-ministere-549110
On peut se demander pourquoi ces écarts se creusent et arrêter de faire la même chose que depuis trente ans: la fuite en avant.
- AnaxagoreGuide spirituel
iphigénie a écrit:
http://www.vousnousils.fr/2013/06/12/reussite-au-bac-inegalites-selon-lorigine-sociale-insupportables-ministere-549110
On peut se demander pourquoi ces écarts se creusent et arrêter de faire la même chose que depuis trente ans: la fuite en avant.
Il vaut mieux cacher Iphigénie, cela coûte moins cher et cela garantit la paix par une distribution équitable de miettes.
Edit: Comme le souligne Karine la suppression du BAC se "paierait" bien cher en fait.
- IphigénieProphète
Le niveau scolaire à l’arrivée au collège détermine aussi le potentiel chance d’avoir le bac. Avec un an de retard à l’entrée en sixième, ils ne sont plus que 20% à obtenir le bac et 9% lorsqu’ils sont entrés au collège avec deux ans de retard... contre 60% pour les élèves à l’heure et 80% pour ceux en avance. Tout ou presque se joue au primaire.
On pourrait déjà économiser le coût de ces études: ça doit être la même agence que celle qui a trouvé le slogan de la Française des jeux: 100% des gagnants ont tenté leur chance...
(il paraît même que 99,99% de ceux qui ne savent pas lire en arrivant en sixième ont peu de chance de réussir en cinquième)
- ZenxyaGrand sage
On constate qu'il y a encore de très grandes inégalités dans notre pays dans l'accès au bac général et technologique ou même professionnel. Trois catégories sociales aujourd'hui voient pour leurs enfants les chances d'obtenir le bac quel qu'il soit diminuer: ce sont les enfants d'inactifs, d'employés de service et d'ouvriers non qualifiés", a déclaré à la presse Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire.
"Les écarts sont en train de se creuser (...) et tout le travail de la refondation de l'école (...), c'est de réduire ces écarts insupportables de réussite selon les origines sociales. C'est un travail de longue haleine", a-t-il souligné, à cinq jours du coup d'envoi des épreuves écrites du bac.
Selon M. Delahaye, 90% des élèves issus de catégories sociales favorisées accèdent à l'enseignement supérieur. Ce n'est donc pas là qu'il y a des "marges de progression" pour "élever le niveau de formation général des enfants". "La vraie marge de manoeuvre, c'est de mieux faire réussir les enfants des pauvres".
Je vais faire ma pénible.
Le monsieur, il pointe bien que que ça va de plus en plus mal non ?
Certes, c'est pour mieux nous vendre la refondation, mais ils peuvent être réalistes à leur corps défendant.
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- Le SNPDEN estime que le ministère "empêche [les CDE] de travailler"
- Questionnaire sur l'estime de soi des élèves
- Le budget de l'éducation augmente de 1,1 milliard d'euros pour 2015.
- Le SNPDEN, syndicat majoritaire des chefs d'établissement, "appelle les directions des lycées et des collèges à n'envisager aucun rattrapage pour la pré-rentrée du 1er septembre 2014.
- Rapport Longuet : les heures supplémentaires des enseignants coûtent un milliard d'euros par an
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