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- supersosoSage
Au temps pour moi, je ne savais pasxphrog a écrit:supersoso a écrit:Ni Xphrog ni moi n'avons dit le contraire, il me semble
Robin me chatouille sous les nageoires...
Allez, j'avoue, j'ai une dent contre le Banquet l'ayant entendu à un mariage de trop.
Bah alors, il t'a fait quoi le Banquet ?
- supersosoSage
Cripure a écrit:Juste latinisés.supersoso a écrit:En anglais, les titres des dialogues portant le nom d'un personnage sont parfois un peu différents : Phèdre =Phaedrus, Cratyle = Cratylus, Ménon = Meno, Timée = Timaeus (pour les premiers auxquels je pense)
Oui, Cripure. Mais nous, nous les avons francisés
- RobinFidèle du forum
xphrog a écrit:supersoso a écrit:Ni Xphrog ni moi n'avons dit le contraire, il me semble
Robin me chatouille sous les nageoires...
Allez, j'avoue, j'ai une dent contre le Banquet l'ayant entendu à un mariage de trop.
Bon, bon, don't act ! J'ai lu trop vite...
... Hum, et ça vous fait quoi sous les nageoires, mon cher Socrate ? ... (Alcibiade)
@xphrog
Le dialogue avec le jeune esclave, c'est le Thééthète (sur la réminiscence)
- supersosoSage
Non c'est bien dans le Ménon (82a - 85b)
- RobinFidèle du forum
supersoso a écrit:Non c'est bien dans le Ménon (82a - 85b)
Bon, il faut que j'arrête de boire et de lire Heidegger, je m'souviens plus de rien !
- supersosoSage
Bon en même temps, moi c'est plutôt Platon que je bois et lis
- yphrogEsprit éclairé
Y a-t-il un extrait connu de ce livre de Popper qui pourrait compléter la lecture de Platon?
Je continue mon lobby sans vergogne pour le Ménon qui a la mérite d'être très court (30 pages), mais je ne sais pas dessiner le poster de Socrates en raie électrique. Je sais que bourriquet pourrait le faire.
Robin, les guillis sont envigorants, ça motive, pas forcément dans le bon sens, mais ça motive....
Je continue mon lobby sans vergogne pour le Ménon qui a la mérite d'être très court (30 pages), mais je ne sais pas dessiner le poster de Socrates en raie électrique. Je sais que bourriquet pourrait le faire.
Robin, les guillis sont envigorants, ça motive, pas forcément dans le bon sens, mais ça motive....
- ekhoNiveau 5
xphrog a écrit:Y a-t-il un extrait connu de ce livre de Popper qui pourrait compléter la lecture de Platon?
Je continue mon lobby sans vergogne pour le Ménon qui a la mérite d'être très court (30 pages), mais je ne sais pas dessiner le poster de Socrates en raie électrique. Je sais que bourriquet pourrais le faire.
Robin, les guillis sont envigorants, ça motive, pas forcément dans le bon sens, mais ça motive....
Xphrog, je pense éventuellement à ce texte :
Selon le Dictionnaire d’Oxford, le mot individualisme peut être utilisé de deux manières : par opposition soit au mot collectivisme, soit au mot altruisme. Il n’y a pas d’autre terme correspondant au premier de ces usages, mais il en existe un pour le second, c’est celui d’égoïsme. Dans ce qui va suivre, je me servirai donc du mot individualisme exclusivement comme antonyme de collectivisme, et du mot égoïsme comme antonyme d’altruisme.
Or, ces quatre termes représentent des notions dont dépend – directement ou non – l’établissement de lois normatives générales.
Bien qu’ils soient nécessairement vagues, on peut, me semble-t-il, les éclairer au moyen d’exemples et les rendre assez précis pour servir notre propos. Commençons par le collectivisme, avec lequel notre discussion du holisme de Platon nous a déjà familiarisés. Nous avons vu, en effet, que Platon demande que l’individu soit subordonné aux intérêts de l’ensemble : univers, cité, tribu, race ou tout autre corps collectif. Dans un passage que nous n’avons cité qu’en partie, il déclare : « Celui qui prend soin de toutes choses a tout disposé pour la conservation et la perfection de l’ensemble où chaque partie [...] ne pâtit et n’agit que dans la mesure qui convient [...]. Rien ne se fait pour toi, mais toi pour l’ensemble », ce qui est l’idée de base du holisme et du collectivisme. Elle répond au désir qu’ont les hommes d’appartenir à un groupe ou à une tribu, et fait appel à leur sens moral puisqu’elle les incite à l’altruisme et condamne l’égoïsme. Platon laisse entendre que celui qui n’est pas capable de sacrifier son intérêt personnel au bien de l’ensemble est un égoïste.
Or, nous venons de voir que le collectivisme n’est pas l’opposé de l’égoïsme de classe, et ne se confond pas avec l’altruisme ou le désintéressement. L’égoïsme collectif, par exemple l’égoïsme de classe, est très répandu. D’autre part, un individualiste peut être altruiste, c’est-à-dire prêt à consentir des sacrifices au profit d’autres individus. Autrement dit, chacun de nos quatre termes peut se combiner avec deux autres (à l’exclusion, évidemment, de son antonyme), ce qui nous donne quatre combinaisons différentes.
Mais Platon et la plupart des platoniciens ne l’admettent pas ; pour eux, la seule alternative au collectivisme est l’égoïsme, d’où une confusion dans la pensée éthique qui persiste encore de nos jours. La confusion de l’individualisme avec l’égoïsme permet de le condamner au nom des sentiments humanistes et d’invoquer ces mêmes sentiments pour défendre le collectivisme. En fait, en attaquant l’égoïsme, ce sont les droits de l’individu qu’on vise.
La perspicacité de Platon lui a toujours permis de discerner le danger partout où il était dissimulé, et il s’est sans doute rendu compte que la nouvelle doctrine humaniste tirait sa force de l’individualisme plus encore que de l’égalitarisme. C’est, en effet, l’émancipation de l’individu qui avait provoqué la grande révolution dans les esprits conduisant à l’effondrement du tribalisme et à la montée de la démocratie.
Or, l’individualisme se rattache à la vieille conception intuitive de la justice, selon laquelle celle-ci est une certaine façon de traiter les individus, et non, comme le voudrait Platon, la santé et l’harmonie de l’Etat
[...].
Collectiviste intransigeant, Platon ne se préoccupe nullement de ce qu'on appelle d'habitude les problèmes de justice, autrement dit de l'appréciation impartiale des revendications contradictoires des individus, et du moyen de concilier avec elles celles de l'Etat : "C'est plutôt le bien supérieur de la cité toute entière et de la race que visera ma loi, et le bien de chaque individu n'aura pour elle qu'une importance secondaire".
[...].
Au sein d'une éthique totalitaire, quand on ne se soucie que de l'utilité collective, la théorie platonicienne de la justice est parfaitement cohérente. Rester à sa place est effectivement chez les civils une vertu qui correspond à la discipline chez les militaires. Ceux qui servent de rouages au grand mécanisme de l'État peuvent faire preuve de vertu de deux façons : d'abord en étant aptes à leur tâche par leurs qualités physiques ou autres, ensuite en étant chacun à la place qui lui a été désignée et en y restant [...] La vertu consistant à rester à sa place sera commune à tous, et sera en même temps une vertu de l'ensemble : celle d'être tous bien adaptés les uns aux autres, en harmonie. C'est cette vertu universelle que Platon appelle justice : si l'individu n'est qu'un rouage, l'éthique n'est que la recherche du moyen de l'insérer dans l'ensemble.
(Je n'ai réussi à en trouver qu'une version numérique tronquée, et parfois étrangement. Pour le texte entier : c'est dans le tome 1, chap 6, p89 dans la trad Bernard et Monod, Seuil 1979).
- yphrogEsprit éclairé
Merci d'avoir partagé ce texte Ekho
Pour la petite histoire, l'Utilitarianisme de Mill (court aussi) était également abordé tôt dans le curriculum que j'ai subi plus ou moins joyeusement. C'est un livre intéressant, malgré son titre peut-être, qui a été sérialisé (3 parties) dans un magazine (Fraser's, j'apprend) en 1861, l'année du début de la guerre de sécession aux EU.
Même si ce serait bien d'avoir lu un peu de Kant, d'abord... (Grundlegung) (?)
Pour la petite histoire, l'Utilitarianisme de Mill (court aussi) était également abordé tôt dans le curriculum que j'ai subi plus ou moins joyeusement. C'est un livre intéressant, malgré son titre peut-être, qui a été sérialisé (3 parties) dans un magazine (Fraser's, j'apprend) en 1861, l'année du début de la guerre de sécession aux EU.
Même si ce serait bien d'avoir lu un peu de Kant, d'abord... (Grundlegung) (?)
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