- InstructeurpublicFidèle du forum
meskiangasher a écrit:Les gens du ministère ne raisonnent pas comme cela.Gryphe a écrit:Pour moi, le principe de base, ce n'est pas de s'opposer, c'est de construire ensemble.
Ça ne veut pas dire accepter n'importe quoi, ça veut dire qu'on se met autour d'une table, qu'on discute, qu'on prend les bonnes idées de tout le monde, qu'on regarde ce qui est réaliste et concrètement applicable, qu'on regarde ce qui fera vraiment progresser les élèves, qu'on regarde comment améliorer les conditions de travail des collègues, et une fois qu'on a trouvé un scénario qui tourne, on dit "oui", même si ce n'est pas parfait. Mais ça sera déjà un petit progrès par rapport à l'existant.
Voilà comment j'ai l'habitude de travailler, et je suis contente de voir que le SNALC-FGAF fait pareil.
En effet.
Certains trouvent confortable de s'opposer. Moi je trouve confortable de jouer les naïfs et se compromettre. Chacun ses valeurs.
- LeclochardEmpereur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Leclochard a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:"Aussi irréaliste"? Allons, sois sérieux. Entre demander une prime de 1200€ par an, 100€ par mois, et demander une baisse conséquente de nos obligations de service, il y a un monde, reconnais-le au moins.
Pour le reste, encore merci pour tes réponses et pour ta disponibilité, c'est vraiment très agréable d'avoir des réponses aussi rapides de la part de responsables syndicaux haut placés. Avec Karine et toi, le forum a bien de la chance.
Pour donner une idée, dans un article du Monde, on indiquait qu'une augmentation de 1000 euros par an et par enseignant, cela revenait à un coût d'environ un milliard d'euros. C'est peu d'un certain point de vue mais dans une situation où on doit économiser et trouver vingt milliards cette année pour ne pas provoquer l'ire de Bruxelles, ça semble impossible.
Sauf que tous les enseignants ne sont pas PE.
De mémoire, c'était 1000 euros pour tous les enseignants. On ne peut pas proposer, sans avoir l'air de se f... de nous, une plus faible augmentation car ça correspondrait à 83 euros seulement par mois.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Je dis fréquemment exactement la même chose , sans que nous nous connaissions, après avoir tourné la question en tous sens dans ma tête, effaré de ce que j'ai vu après plus de 20 ans d'absence loin d'un établissement scolaire (même prévenu, on n'y croit que quand on y est ). Pas d'acharnement à poursuivre la garderie des plus pénibles et des plus faibles dans un système où ils font souffrir tout le monde, pas d'éjection sans retour dans les mains du patronat.... Nous sommes au moins deux :aat:Instructeurpublic a écrit:Il faut rompre avec le collège unique et ouvrir des petites classes (mettons 4e et 3e) dans les lycées pro, c'est la seule solution sérieuse.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InstructeurpublicFidèle du forum
Lefteris a écrit:Je dis fréquemment exactement la même chose , sans que nous nous connaissions, après avoir tourné la question en tous sens dans ma tête, effaré de ce que j'ai vu après plus de 20 ans d'absence loin d'un établissement scolaire (même prévenu, on n'y croit que quand on y est ). Pas d'acharnement à poursuivre la garderie des plus pénibles et des plus faibles dans un système où ils font souffrir tout le monde, pas d'éjection sans retour dans les mains du patronat.... Nous sommes au moins deux :aat:Instructeurpublic a écrit:Il faut rompre avec le collège unique et ouvrir des petites classes (mettons 4e et 3e) dans les lycées pro, c'est la seule solution sérieuse.
J'espère qu'on est plus que ça !
Le problème c'est que les gens se disent que cette solution est trop radicale et que ça ne passera jamais... (alors que rien n'est moins sûr). Donc on préfère faire n'importe quoi et monter des usines à gaz.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Leclochard a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Leclochard a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:"Aussi irréaliste"? Allons, sois sérieux. Entre demander une prime de 1200€ par an, 100€ par mois, et demander une baisse conséquente de nos obligations de service, il y a un monde, reconnais-le au moins.
Pour le reste, encore merci pour tes réponses et pour ta disponibilité, c'est vraiment très agréable d'avoir des réponses aussi rapides de la part de responsables syndicaux haut placés. Avec Karine et toi, le forum a bien de la chance.
Pour donner une idée, dans un article du Monde, on indiquait qu'une augmentation de 1000 euros par an et par enseignant, cela revenait à un coût d'environ un milliard d'euros. C'est peu d'un certain point de vue mais dans une situation où on doit économiser et trouver vingt milliards cette année pour ne pas provoquer l'ire de Bruxelles, ça semble impossible.
Sauf que tous les enseignants ne sont pas PE.
De mémoire, c'était 1000 euros pour tous les enseignants. On ne peut pas proposer, sans avoir l'air de se f... de nous, une plus faible augmentation car ça correspondrait à 83 euros seulement par mois.
Au temps pour moi je n'étais pas au courant de cette revendication (si tu as un lien d'ailleurs, je suis preneur).
- DaphnéDemi-dieu
Non, ce n'est pas une maladresse, c'est même un acte réfléchi.Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je suis sûr que cette signature est une maladresse et que l'on aura ici même des explications assez vite.
- DaphnéDemi-dieu
Marcel Khrouchtchev a écrit:Gryphe a écrit:
Maiz'enfin, le montant ne figure pas dans le protocole.
Voilà exactement le genre de naïveté que je reprocherais au SNALC sur ce coup.
Mais j'attends le prochain message de Celeborn, je ne demande qu'à être convaincu.
Il n'y a aucune naïveté dans les actions du SNALC, rassure toi. :lol:
- sandGuide spirituel
Donc les collègues de LP devraient se coltiner des classes composées des plus pénibles et des plus faibles pour que nous, en collège, puissions travailler ? Y a-t-il des néo qui enseignent en prépa-pro et veulent témoigner de leur quotidien ?Lefteris a écrit:Je dis fréquemment exactement la même chose , sans que nous nous connaissions, après avoir tourné la question en tous sens dans ma tête, effaré de ce que j'ai vu après plus de 20 ans d'absence loin d'un établissement scolaire (même prévenu, on n'y croit que quand on y est ). Pas d'acharnement à poursuivre la garderie des plus pénibles et des plus faibles dans un système où ils font souffrir tout le monde, pas d'éjection sans retour dans les mains du patronat.... Nous sommes au moins deux :aat:Instructeurpublic a écrit:Il faut rompre avec le collège unique et ouvrir des petites classes (mettons 4e et 3e) dans les lycées pro, c'est la seule solution sérieuse.
- DaphnéDemi-dieu
Gryphe a écrit:Le projet que nous avons proposé est tout sauf une usine à gaz.neo a écrit:je veux tout simplement des "classes," sans changement en cours d'année et autres usines à gaz.
(Cf. https://www.neoprofs.org/t59985p180-les-propositions-du-snalc-pour-le-college#1951301)
Toi tu veux néo, OK
C'est ton choix et tu le défends.
Il y en a d'autres qui veulent autre chose.
C'est aussi leur droit et leur choix.
On a eu dans mon collège pendant quelque temps, parce que c'est fini maintenant, deux classes de 5ème appelées "aide et soutien" qui fonctionanient sur ce modèle de collège modulaire proposé par le SNALC : ça fonctionnait pas mal, les élèves et leurs familles étaient demandeurs, les collègues aussi. Et franchement je préférais avoir le groupe plus lent - 14 élèves - mais homogène, avec qui on pouvait s'adapter, plutôt que les classes totalement hétérogènes ingérables. Chacun son truc.
- DaphnéDemi-dieu
neo a écrit:C'est le discours du gouvernement ; et un syndicat qui défend les salariés n'a pas à s'inscrire de fait dans ce cadre imposé par nos dirigeants, son rôle est au contraire de le combattre, pour satisfaire les justes revendications des salariés.Celeborn a écrit:On sait très bien, tous, qu'on est dans un cadre budgétaire très contraint.
Ben oui, et c'est comme ça qu'on n'obtient rien;
Avoir des revendications surréalistes et rester le bec dans l'eau.
Alors il faut négocier, c'est tout le but d'ailleurs de la signature de ce protocole, ce qui n'implique pas qu'on accepte tout et n'importe quoi.
- caroletteNeoprof expérimenté
Marcel Khrouchtchev a écrit:
Au temps pour moi je n'étais pas au courant de cette revendication (si tu as un lien d'ailleurs, je suis preneur).
Demande de l'ISOE pour les PE, 4 juin 2012 :
http://www.se-unsa.org/spip.php?article3726
- LefterisEsprit sacré
Ils seraient peut-être moins pénibles et faibles si on les orientait à temps , précisément, et utilement pour eux et pour tous. Et moins difficiles qu'en lycée pro non choisi et trop tard, après avoir macéré dans l'échec scolaire, la violence, le sabotage des cours. Et de toute manière, le système est à bout, on ne peut plus continuer à couler tout le monde dans cette aspiration permanente par le bas, ou organiser le contournement des secteurs scolaires et les départs vers le privé, seule alternative de ceux qui veulent et peuvent échapper au système actuel.sand a écrit:Donc les collègues de LP devraient se coltiner des classe de composées des plus pénibles et des plus faibles pour que nous, en collège, puissions travailler ? Y a-t-il des néo qui enseignent en prépa-pro et veulent témoigner de leur quotidien ?Lefteris a écrit:Je dis fréquemment exactement la même chose , sans que nous nous connaissions, après avoir tourné la question en tous sens dans ma tête, effaré de ce que j'ai vu après plus de 20 ans d'absence loin d'un établissement scolaire (même prévenu, on n'y croit que quand on y est ). Pas d'acharnement à poursuivre la garderie des plus pénibles et des plus faibles dans un système où ils font souffrir tout le monde, pas d'éjection sans retour dans les mains du patronat.... Nous sommes au moins deux :aat:Instructeurpublic a écrit:Il faut rompre avec le collège unique et ouvrir des petites classes (mettons 4e et 3e) dans les lycées pro, c'est la seule solution sérieuse.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DaphnéDemi-dieu
Gryphe a écrit:Merci Celeborn pour les explications.
Et merci aussi pour ton investissement pour les collègues.
Pour voir un peu l'envers du décor syndical depuis quelques temps, je peux vous assurer qu'il y a là des gens qui ne ménagent pas leur peine, qui y passent leurs soirées, leurs week-ends et leurs vacances.
Personnellement, le fait de faire des propositions constructives, réalistes et applicables me va parfaitement bien.
Si on ne le fait pas, d'autres le feront pour nous... et pas forcément avec le même projet pédagogique.
Autant être dans la course et être force de proposition. J'approuve le choix du SNALC.
Effectivement, dire non à tout ça ne fait pas avancer le Schmilblick;
Alors vu la situation, on préfère faire des propositions, certaines seront peut-être reprises, tant mieux, d'autres pas, on verra, mais au moins on se bouge.
- Roumégueur IerÉrudit
Je voulais juste revenir sur un chiffre pour commencer, celui de la lune qu'on ne pourrait pas avoir, les 1200 euros annuels. On part donc déjà sur de très mauvaises bases et tous les syndicats, FO compris sont sur ce point décevants : un PE fait le suivi d'élèves (part fixe de l'ISOE dans le secondaire, 1200 euros annuels environ), mais il se cogne aussi, et sans l'avoir demandé dans sa fiche de vœu, le boulot de prof principal (rémunéré dans le secondaire par la part variable de l'ISOE, soit grosso modo 800 euros annuels). La lune qu'il faut donc réclamer est donc de 2000 euros annuels, soit après 40 annuités de fonction publique, 80 000 euros par PE. On ne parle pas de clopinettes ici.
Oui, le cadre budgétaire est contraint (il l'est depuis à peu près 40 ans!!!) et pourtant, on a lâché des centaines de millions d'euros aux communes pour les arroser et faire passer la réforme des rythmes, on a prêté à un taux préférentiel des centaines de milliards d'euros pour renflouer les banques en 2008, l'Etat s'est auto-condamné à payer 400 millions à B. Tapie, les députés et sénateurs bénéficient toujours de cumul d'argent public de par le cumul des fonctions et des retraites, on négocie le paiement des impôts pour les grandes fortunes et on accepte que les grosses entreprises paient moins d'impôts que les PME...).
Et pour nous, petits travailleurs, il n'y a jamais rien, c'est même indécent de demander de rendre le métier attractif en augmentant les rémunérations. Le résultat est sous nos yeux, on refuse encore de bien le voir (manque de candidats, paupérisation, écarts de rémunérations abracadabrantesques entre deux agents au même niveau, burn out en série, enseignants qui se demandent combien de temps ils tiendront...).
Alors les stratégies syndicales, vraiment, c'est le cadet de mes soucis. J'apprécie autant le SNALC qui a eu le courage de signer cet accord qui instaure enfin une ISOE pour les PE et se penche sur l'accès à la hors-classe, que FO qui refuse d'entrer dans toutes ces mascarades et voit très bien les dangers vers lesquels nous allons.
Car depuis 2012 nous étions au bord du précipice, et, depuis, nous avons fait un pas en avant.
Petite dédicace, je tiens à rendre hommage à notre petit lapinou Celeborn (même si parfois nos points de vue 'syndicaux' ne sont pas au diapason) : c'est un battant, il ne lâche rien, il croit en la stratégie du SNALC (entrer dans la matrice du système et le changer de l'intérieur) et joue cette carte à fond; on ne peut vraiment pas lui reprocher de se retrousser les manches, et plus globalement, impossible de rapprocher le Snalc des autres signataires, ce serait insultant.
Dans un autre post, je vais tout de même faire un premier bilan de ce qui se passe après une année de socialisme dans l'éducation.
Oui, le cadre budgétaire est contraint (il l'est depuis à peu près 40 ans!!!) et pourtant, on a lâché des centaines de millions d'euros aux communes pour les arroser et faire passer la réforme des rythmes, on a prêté à un taux préférentiel des centaines de milliards d'euros pour renflouer les banques en 2008, l'Etat s'est auto-condamné à payer 400 millions à B. Tapie, les députés et sénateurs bénéficient toujours de cumul d'argent public de par le cumul des fonctions et des retraites, on négocie le paiement des impôts pour les grandes fortunes et on accepte que les grosses entreprises paient moins d'impôts que les PME...).
Et pour nous, petits travailleurs, il n'y a jamais rien, c'est même indécent de demander de rendre le métier attractif en augmentant les rémunérations. Le résultat est sous nos yeux, on refuse encore de bien le voir (manque de candidats, paupérisation, écarts de rémunérations abracadabrantesques entre deux agents au même niveau, burn out en série, enseignants qui se demandent combien de temps ils tiendront...).
Alors les stratégies syndicales, vraiment, c'est le cadet de mes soucis. J'apprécie autant le SNALC qui a eu le courage de signer cet accord qui instaure enfin une ISOE pour les PE et se penche sur l'accès à la hors-classe, que FO qui refuse d'entrer dans toutes ces mascarades et voit très bien les dangers vers lesquels nous allons.
Car depuis 2012 nous étions au bord du précipice, et, depuis, nous avons fait un pas en avant.
Petite dédicace, je tiens à rendre hommage à notre petit lapinou Celeborn (même si parfois nos points de vue 'syndicaux' ne sont pas au diapason) : c'est un battant, il ne lâche rien, il croit en la stratégie du SNALC (entrer dans la matrice du système et le changer de l'intérieur) et joue cette carte à fond; on ne peut vraiment pas lui reprocher de se retrousser les manches, et plus globalement, impossible de rapprocher le Snalc des autres signataires, ce serait insultant.
Dans un autre post, je vais tout de même faire un premier bilan de ce qui se passe après une année de socialisme dans l'éducation.
- sandGuide spirituel
Leftéris les 3èmes prépa-pro sont proposées à des élèves de 4ème.
Désolée d'avoir fait dévier le topic.
Désolée d'avoir fait dévier le topic.
- DaphnéDemi-dieu
Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je comprends que tu en veuilles à FO pour l'histoire des transfuges (je trouve qu'avoir accueilli Bernard Kuntz était une des pires décisions de FO de ces 10 dernières années), mais je pense qu'il y a mieux à faire pour toi que de taper sur ce syndicat-là.
Mais on n'en veut pas à FO d'avoir accueilli quelques membres du SNALC, chacun est libre et a le droit de se syndiquer où il veut.
Et pour ne rien vous cacher on a aussi d'ex membres de FO qui ont fait le choix de venir au SNALC.
La différence c'est qu'ils l'ont fait correctement, sans cracher sur FO qu'ils quittaient.
Et sans agir de la même manière délictueuse........
Il ne faut pas mélanger ces personnes précises à une organisation entière qui fait ce qu'elle veut, ça la regarde.
- Roumégueur IerÉrudit
Donc, nous nous écharpons, nous balançant à la figure des querelles syndicales qui passent bien au-dessus de la tête du commun des mortels. Petite précision, j'ai ma carte FO depuis des années, je trouve ce syndicat combatif, toujours prêt et dispo pour défendre les individus et à dénoncer les orientations politiques néfastes.
Mais voilà, au bout d'une année, le bilan de l'action du gouvernement laisse un goût âcre :
- une indemnité pour les PE a été décidée : c'est historique, incroyable, génial... mais y a pas un rond, ils auront des clopinettes, malgré leur journée de travail supplémentaire. Ils n'ont pas la chance d'être Dasen ou Recteurs, ou proviseurs, à qui on balance des primes indécentes en récompense de bons et loyaux services (et c'est pas du 90 euros annuel!).
- les rythmes scolaires ont été réformés : formidable, youpi, c'était nécessaire... mais finalement c'est une calamité, les enfants ont été floués, les PE aussi bien souvent et les communes vont payer... ou pas! Les contribuables, eux, peuvent se faire du souci pour 2015. On attend avec impatience les décisions pour les rythmes du collège et du lycée, les liens cm2/6° qui commencent à imposer leurs échanges de services pernicieusement.
- une formation des enseignants a été réinstaurée : champagne! c'était complètement fou de ne plus en avoir... mais voilà, les maquettes des ESPE tuent le disciplinaire et préparent à demi-mot à un corps unique d'enseignants polyvalents qui savent tout et finalement rien.
- une loi d'orientation de l'école a été votée : enfin, il était temps après tant de tergiversations... mais voilà, le Sénat l'a confirmé, on court vers l'école du socle, les compétences en étendard, le brevet du socle et sûrement le bac du socle (s'il existe encore).
- la cour des comptes dénonce des rémunérations trop faibles dans le secteur éducatif : enfin, on reconnaît en haut lieu ce problème... mais cela servira non pas à nous augmenter ( y a pas de sous ma pov'dame), par contre on pourra nous demander d'enseigner plusieurs matières, on va toucher au statut de 1950, on va même renégocier nos conditions de calcul des retraites (notre règle des 6 mois va voler en éclat)
Alors bon, les questions type 'c'est qui qu'a la plus grosse, le Snalc ou Fo?' franchement, je m'en tamponne.
Mais voilà, au bout d'une année, le bilan de l'action du gouvernement laisse un goût âcre :
- une indemnité pour les PE a été décidée : c'est historique, incroyable, génial... mais y a pas un rond, ils auront des clopinettes, malgré leur journée de travail supplémentaire. Ils n'ont pas la chance d'être Dasen ou Recteurs, ou proviseurs, à qui on balance des primes indécentes en récompense de bons et loyaux services (et c'est pas du 90 euros annuel!).
- les rythmes scolaires ont été réformés : formidable, youpi, c'était nécessaire... mais finalement c'est une calamité, les enfants ont été floués, les PE aussi bien souvent et les communes vont payer... ou pas! Les contribuables, eux, peuvent se faire du souci pour 2015. On attend avec impatience les décisions pour les rythmes du collège et du lycée, les liens cm2/6° qui commencent à imposer leurs échanges de services pernicieusement.
- une formation des enseignants a été réinstaurée : champagne! c'était complètement fou de ne plus en avoir... mais voilà, les maquettes des ESPE tuent le disciplinaire et préparent à demi-mot à un corps unique d'enseignants polyvalents qui savent tout et finalement rien.
- une loi d'orientation de l'école a été votée : enfin, il était temps après tant de tergiversations... mais voilà, le Sénat l'a confirmé, on court vers l'école du socle, les compétences en étendard, le brevet du socle et sûrement le bac du socle (s'il existe encore).
- la cour des comptes dénonce des rémunérations trop faibles dans le secteur éducatif : enfin, on reconnaît en haut lieu ce problème... mais cela servira non pas à nous augmenter ( y a pas de sous ma pov'dame), par contre on pourra nous demander d'enseigner plusieurs matières, on va toucher au statut de 1950, on va même renégocier nos conditions de calcul des retraites (notre règle des 6 mois va voler en éclat)
Alors bon, les questions type 'c'est qui qu'a la plus grosse, le Snalc ou Fo?' franchement, je m'en tamponne.
- ysabelDevin
Roumégueur Ier a écrit:Je voulais juste revenir sur un chiffre pour commencer, celui de la lune qu'on ne pourrait pas avoir, les 1200 euros annuels. On part donc déjà sur de très mauvaises bases et tous les syndicats, FO compris sont sur ce point décevants : un PE fait le suivi d'élèves (part fixe de l'ISOE dans le secondaire, 1200 euros annuels environ), mais il se cogne aussi, et sans l'avoir demandé dans sa fiche de vœu, le boulot de prof principal (rémunéré dans le secondaire par la part variable de l'ISOE, soit grosso modo 800 euros annuels). La lune qu'il faut donc réclamer est donc de 2000 euros annuels, soit après 40 annuités de fonction publique, 80 000 euros par PE. On ne parle pas de clopinettes ici.
Oui, le cadre budgétaire est contraint (il l'est depuis à peu près 40 ans!!!) et pourtant, on a lâché des centaines de millions d'euros aux communes pour les arroser et faire passer la réforme des rythmes, on a prêté à un taux préférentiel des centaines de milliards d'euros pour renflouer les banques en 2008, l'Etat s'est auto-condamné à payer 400 millions à B. Tapie, les députés et sénateurs bénéficient toujours de cumul d'argent public de par le cumul des fonctions et des retraites, on négocie le paiement des impôts pour les grandes fortunes et on accepte que les grosses entreprises paient moins d'impôts que les PME...).
Et pour nous, petits travailleurs, il n'y a jamais rien, c'est même indécent de demander de rendre le métier attractif en augmentant les rémunérations. Le résultat est sous nos yeux, on refuse encore de bien le voir (manque de candidats, paupérisation, écarts de rémunérations abracadabrantesques entre deux agents au même niveau, burn out en série, enseignants qui se demandent combien de temps ils tiendront...).
Alors les stratégies syndicales, vraiment, c'est le cadet de mes soucis. J'apprécie autant le SNALC qui a eu le courage de signer cet accord qui instaure enfin une ISOE pour les PE et se penche sur l'accès à la hors-classe, que FO qui refuse d'entrer dans toutes ces mascarades et voit très bien les dangers vers lesquels nous allons.
Car depuis 2012 nous étions au bord du précipice, et, depuis, nous avons fait un pas en avant.
Petite dédicace, je tiens à rendre hommage à notre petit lapinou Celeborn (même si parfois nos points de vue 'syndicaux' ne sont pas au diapason) : c'est un battant, il ne lâche rien, il croit en la stratégie du SNALC (entrer dans la matrice du système et le changer de l'intérieur) et joue cette carte à fond; on ne peut vraiment pas lui reprocher de se retrousser les manches, et plus globalement, impossible de rapprocher le Snalc des autres signataires, ce serait insultant.
Dans un autre post, je vais tout de même faire un premier bilan de ce qui se passe après une année de socialisme dans l'éducation.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Luigi_BGrand Maître
+1Roumégueur Ier a écrit:Donc, nous nous écharpons, nous balançant à la figure des querelles syndicales qui passent bien au-dessus de la tête du commun des mortels. Petite précision, j'ai ma carte FO depuis des années, je trouve ce syndicat combatif, toujours prêt et dispo pour défendre les individus et à dénoncer les orientations politiques néfastes.
Mais voilà, au bout d'une année, le bilan de l'action du gouvernement laisse un goût âcre :
- une indemnité pour les PE a été décidée : c'est historique, incroyable, génial... mais y a pas un rond, ils auront des clopinettes, malgré leur journée de travail supplémentaire. Ils n'ont pas la chance d'être Dasen ou Recteurs, ou proviseurs, à qui on balance des primes indécentes en récompense de bons et loyaux services (et c'est pas du 90 euros annuel!).
- les rythmes scolaires ont été réformés : formidable, youpi, c'était nécessaire... mais finalement c'est une calamité, les enfants ont été floués, les PE aussi bien souvent et les communes vont payer... ou pas! Les contribuables, eux, peuvent se faire du souci pour 2015. On attend avec impatience les décisions pour les rythmes du collège et du lycée, les liens cm2/6° qui commencent à imposer leurs échanges de services pernicieusement.
- une formation des enseignants a été réinstaurée : champagne! c'était complètement fou de ne plus en avoir... mais voilà, les maquettes des ESPE tuent le disciplinaire et préparent à demi-mot à un corps unique d'enseignants polyvalents qui savent tout et finalement rien.
- une loi d'orientation de l'école a été votée : enfin, il était temps après tant de tergiversations... mais voilà, le Sénat l'a confirmé, on court vers l'école du socle, les compétences en étendard, le brevet du socle et sûrement le bac du socle (s'il existe encore).
- la cour des comptes dénonce des rémunérations trop faibles dans le secteur éducatif : enfin, on reconnaît en haut lieu ce problème... mais cela servira non pas à nous augmenter ( y a pas de sous ma pov'dame), par contre on pourra nous demander d'enseigner plusieurs matières, on va toucher au statut de 1950, on va même renégocier nos conditions de calcul des retraites (notre règle des 6 mois va voler en éclat)
Alors bon, les questions type 'c'est qui qu'a la plus grosse, le Snalc ou Fo?' franchement, je m'en tamponne.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- caroletteNeoprof expérimenté
Roumégueur Ier a écrit:Donc, nous nous écharpons, nous balançant à la figure des querelles syndicales qui passent bien au-dessus de la tête du commun des mortels. Petite précision, j'ai ma carte FO depuis des années, je trouve ce syndicat combatif, toujours prêt et dispo pour défendre les individus et à dénoncer les orientations politiques néfastes.
Mais voilà, au bout d'une année, le bilan de l'action du gouvernement laisse un goût âcre :
- une indemnité pour les PE a été décidée : c'est historique, incroyable, génial... mais y a pas un rond, ils auront des clopinettes, malgré leur journée de travail supplémentaire. Ils n'ont pas la chance d'être Dasen ou Recteurs, ou proviseurs, à qui on balance des primes indécentes en récompense de bons et loyaux services (et c'est pas du 90 euros annuel!).
- les rythmes scolaires ont été réformés : formidable, youpi, c'était nécessaire... mais finalement c'est une calamité, les enfants ont été floués, les PE aussi bien souvent et les communes vont payer... ou pas! Les contribuables, eux, peuvent se faire du souci pour 2015. On attend avec impatience les décisions pour les rythmes du collège et du lycée, les liens cm2/6° qui commencent à imposer leurs échanges de services pernicieusement.
- une formation des enseignants a été réinstaurée : champagne! c'était complètement fou de ne plus en avoir... mais voilà, les maquettes des ESPE tuent le disciplinaire et préparent à demi-mot à un corps unique d'enseignants polyvalents qui savent tout et finalement rien.
- une loi d'orientation de l'école a été votée : enfin, il était temps après tant de tergiversations... mais voilà, le Sénat l'a confirmé, on court vers l'école du socle, les compétences en étendard, le brevet du socle et sûrement le bac du socle (s'il existe encore).
- la cour des comptes dénonce des rémunérations trop faibles dans le secteur éducatif : enfin, on reconnaît en haut lieu ce problème... mais cela servira non pas à nous augmenter ( y a pas de sous ma pov'dame), par contre on pourra nous demander d'enseigner plusieurs matières, on va toucher au statut de 1950, on va même renégocier nos conditions de calcul des retraites (notre règle des 6 mois va voler en éclat)
Alors bon, les questions type 'c'est qui qu'a la plus grosse, le Snalc ou Fo?' franchement, je m'en tamponne.
+1
- AuroreEsprit éclairé
J'allais précisément l'écrire : l'argument si commode des "caisses vides" ne tient pas debout un seul instant. Notamment parce qu'on continue - méthodiquement - à jeter de l'argent par les fenêtres, à l'EN comme ailleurs (un seul exemple : la décentralisation passée et à venir...)
Roumégueur +1000 !
Roumégueur +1000 !
- CathEnchanteur
J'ai connu les 4ème et 3ème technos.
Ce n'était pas si mal, sauf pour les collègues y enseignant: élèves parfois très difficiles...Il faudrait un effectif très limité car depuis la suppression de ces classes, le "public" est devenu encore plus difficile, et le niveau plus faible.
Quant aux prépa-pro, les collègues disent qu'ils ont un niveau CM2.
Ce n'était pas si mal, sauf pour les collègues y enseignant: élèves parfois très difficiles...Il faudrait un effectif très limité car depuis la suppression de ces classes, le "public" est devenu encore plus difficile, et le niveau plus faible.
Quant aux prépa-pro, les collègues disent qu'ils ont un niveau CM2.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
carolette a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Au temps pour moi je n'étais pas au courant de cette revendication (si tu as un lien d'ailleurs, je suis preneur).
Demande de l'ISOE pour les PE, 4 juin 2012 :
http://www.se-unsa.org/spip.php?article3726
En fait, tu as coupé ma question, Leclochard m'a dit que cette revendication concernait tous les enseignants, alors que moi, comme toi visiblement, je croyais que c'était pour les PE.
- Presse-puréeGrand sage
Roumégueur Ier a écrit:Je voulais juste revenir sur un chiffre pour commencer, celui de la lune qu'on ne pourrait pas avoir, les 1200 euros annuels. On part donc déjà sur de très mauvaises bases et tous les syndicats, FO compris sont sur ce point décevants : un PE fait le suivi d'élèves (part fixe de l'ISOE dans le secondaire, 1200 euros annuels environ), mais il se cogne aussi, et sans l'avoir demandé dans sa fiche de vœu, le boulot de prof principal (rémunéré dans le secondaire par la part variable de l'ISOE, soit grosso modo 800 euros annuels). La lune qu'il faut donc réclamer est donc de 2000 euros annuels, soit après 40 annuités de fonction publique, 80 000 euros par PE. On ne parle pas de clopinettes ici.
Oui, le cadre budgétaire est contraint (il l'est depuis à peu près 40 ans!!!) et pourtant, on a lâché des centaines de millions d'euros aux communes pour les arroser et faire passer la réforme des rythmes, on a prêté à un taux préférentiel des centaines de milliards d'euros pour renflouer les banques en 2008, l'Etat s'est auto-condamné à payer 400 millions à B. Tapie, les députés et sénateurs bénéficient toujours de cumul d'argent public de par le cumul des fonctions et des retraites, on négocie le paiement des impôts pour les grandes fortunes et on accepte que les grosses entreprises paient moins d'impôts que les PME...).
Et pour nous, petits travailleurs, il n'y a jamais rien, c'est même indécent de demander de rendre le métier attractif en augmentant les rémunérations. Le résultat est sous nos yeux, on refuse encore de bien le voir (manque de candidats, paupérisation, écarts de rémunérations abracadabrantesques entre deux agents au même niveau, burn out en série, enseignants qui se demandent combien de temps ils tiendront...).
Alors les stratégies syndicales, vraiment, c'est le cadet de mes soucis. J'apprécie autant le SNALC qui a eu le courage de signer cet accord qui instaure enfin une ISOE pour les PE et se penche sur l'accès à la hors-classe, que FO qui refuse d'entrer dans toutes ces mascarades et voit très bien les dangers vers lesquels nous allons.
Car depuis 2012 nous étions au bord du précipice, et, depuis, nous avons fait un pas en avant.
Petite dédicace, je tiens à rendre hommage à notre petit lapinou Celeborn (même si parfois nos points de vue 'syndicaux' ne sont pas au diapason) : c'est un battant, il ne lâche rien, il croit en la stratégie du SNALC (entrer dans la matrice du système et le changer de l'intérieur) et joue cette carte à fond; on ne peut vraiment pas lui reprocher de se retrousser les manches, et plus globalement, impossible de rapprocher le Snalc des autres signataires, ce serait insultant.
Dans un autre post, je vais tout de même faire un premier bilan de ce qui se passe après une année de socialisme dans l'éducation.
+1 à tout cela. Le débat est en fait éminemment politique, et parler de "cadre budgétaire contraint" est à la fois vrai et faux. C'est le cadre posé par l'Etat, et Celeborn (ainsi que d'autres, comme le Café pédagogique) ont raison de rappeler que cela se passe bien différemment dans d'autres ministères.
Mais ce cadre n'est pas un coup du Destin ou une conséquence de la volonté divine: il est le fruit du choix de l'Etat, des dirigeants actuels, de considérer que la social-démocratie, qui pour le moment s'actualise par un recul constant et régulier des droits des salariés, est le seul choix possible.
Tant qu'on reste dans ce cadre là...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Aurore a écrit:J'allais précisément l'écrire : l'argument si commode des "caisses vides" ne tient pas debout un seul instant. Notamment parce qu'on continue - méthodiquement - à jeter de l'argent par les fenêtres, à l'EN comme ailleurs (un seul exemple : la décentralisation passée et à venir...)
Roumégueur +1000 !
Et rappelons aussi que lorsque les "pigeons" ou les "poussins" lèvent le petit doigt et pètent un coup, on trouve miraculeusement des millions pour eux, des millions que n'ont pas non seulement l'EN, mais surtout le MSR (plus de budget savon et PQ dans la fac à côté de chez moi...) ou la santé publique.
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- Presse-puréeGrand sage
Roumégueur Ier a écrit:Donc, nous nous écharpons, nous balançant à la figure des querelles syndicales qui passent bien au-dessus de la tête du commun des mortels. Petite précision, j'ai ma carte FO depuis des années, je trouve ce syndicat combatif, toujours prêt et dispo pour défendre les individus et à dénoncer les orientations politiques néfastes.
Mais voilà, au bout d'une année, le bilan de l'action du gouvernement laisse un goût âcre :
- une indemnité pour les PE a été décidée : c'est historique, incroyable, génial... mais y a pas un rond, ils auront des clopinettes, malgré leur journée de travail supplémentaire. Ils n'ont pas la chance d'être Dasen ou Recteurs, ou proviseurs, à qui on balance des primes indécentes en récompense de bons et loyaux services (et c'est pas du 90 euros annuel!).
- les rythmes scolaires ont été réformés : formidable, youpi, c'était nécessaire... mais finalement c'est une calamité, les enfants ont été floués, les PE aussi bien souvent et les communes vont payer... ou pas! Les contribuables, eux, peuvent se faire du souci pour 2015. On attend avec impatience les décisions pour les rythmes du collège et du lycée, les liens cm2/6° qui commencent à imposer leurs échanges de services pernicieusement.
- une formation des enseignants a été réinstaurée : champagne! c'était complètement fou de ne plus en avoir... mais voilà, les maquettes des ESPE tuent le disciplinaire et préparent à demi-mot à un corps unique d'enseignants polyvalents qui savent tout et finalement rien.
- une loi d'orientation de l'école a été votée : enfin, il était temps après tant de tergiversations... mais voilà, le Sénat l'a confirmé, on court vers l'école du socle, les compétences en étendard, le brevet du socle et sûrement le bac du socle (s'il existe encore).
- la cour des comptes dénonce des rémunérations trop faibles dans le secteur éducatif : enfin, on reconnaît en haut lieu ce problème... mais cela servira non pas à nous augmenter ( y a pas de sous ma pov'dame), par contre on pourra nous demander d'enseigner plusieurs matières, on va toucher au statut de 1950, on va même renégocier nos conditions de calcul des retraites (notre règle des 6 mois va voler en éclat)
Alors bon, les questions type 'c'est qui qu'a la plus grosse, le Snalc ou Fo?' franchement, je m'en tamponne.
+1.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
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