- LeclochardEmpereur
Karine B. a écrit:Leclochard a écrit:Karine B. a écrit:Leclochard a écrit:Aurore a écrit:J'allais précisément l'écrire : l'argument si commode des "caisses vides" ne tient pas debout un seul instant. Notamment parce qu'on continue - méthodiquement - à jeter de l'argent par les fenêtres, à l'EN comme ailleurs (un seul exemple : la décentralisation passée et à venir...)
Roumégueur +1000 !
Les caisses ne sont pas vides: le budget est gravement déficitaire et la dette continue à grossir chaque année. C'est très différent.
Bien sûr qu'il faudrait employer autrement l'argent public, malgré une armée de lobbys qui défendent leurs intérêts.
Maintenant, je vais peut-être choquer en le disant mais les dépenses liées à l'enseignement sont déjà énormes par rapport aux autres secteurs. Les augmenter sensiblement supposerait d'en sacrifier d'autres. Ne pas dire lesquels avec des chiffres précis, c'est tenir un discours ni satisfaisant ni réaliste.
Pour s'en rendre compte, regarder les cases de couleur. Chacune représente un ministère. Le vert, c'est l'éducation nationale. En rouge, c'est la dette...
http://voila-le-travail.data-projet.com/budget2013/
les dépenses de l'EN sont biaisées par le poids des retraites
Tu veux dire qu'avec le budget de l'éducation nationale on paye des gens qui ne font rien ? :shock:
C'est pareil pour les autres ministères alors...
Nous n'avons pas de caisse de retraite (même si on nous a augmenté nos cotisations retraites) mais un salaire continué
Extrait du rapport de la cour des comptes, mais je dois avoir quelque chose de mieux à mettre plus tard, je dois sortir
entre 2008 et
2012, les mesures prises dans le cadre de la révision générale des
politiques publiques (RGPP) n’ont pas eu pour conséquence de réduire le
budget de l’éducation nationale. Celui-ci a augmenté, en euros courants,
de 5,4 % au total et de 0,8 % hors cotisations retraites au compte
d’affectation Pensions. Les suppressions de postes ont ramené le nombre
d’enseignants du second degré en 2011-2012 à son niveau de 1993-1994,
alors que le nombre d’élèves a diminué de 6 % environ sur la même
période 4 .
D'accord. Mais ça n'invalide pas mon idée - tu la confirmes: l'Etat affecte une part énorme de son budget pour l'éducation nationale -que les profs soient en activités ou retraités. (au passage, ça sous-entend que tout recrutement doit être mûrement réfléchi car il l'engage pour des dizaines d'années).
C'est vrai que dernièrement, il n'a pas ajusté les dépenses selon l'évolution démographique et pourtant, les dépenses sont toujours élevées (par rapport aux autres ministères).
A mon avis, il est donc vain d'espérer une augmentation significative des salaires sans des redéploiements internes ou des sacrifices d'autres secteurs.
- PandorafaFidèle du forum
John a écrit:La FSU ne sera vraisemblablement plus considérée comme représentative en 2014 ? :shock:les élections 2014 calculeront la représentativité sur les 3 fonctions publiques, nous n'atteindrons pas les 8 % requis
Dites donc, ça va être une révolution, ça :/
Mais il n'y avait pas d'alliance possible avec la CGT ?
Et qu'en sera-t-il pour Sud et l'Unsa ?
Ce ne sera pas propre à l'EN ???
Mais vous allez faire comment ? Autant ça m'agace parfois que le SNES soit hyper représenté dans certaines sdp, alors que certains de ses membres ne s'informent même pas sur les réformes, autant que vous ne soyez plus représentatifs au sein de l'EN, ce serait un non-sens total ! :shock:
- Karine B.Guide spirituel
John a écrit:La FSU ne sera vraisemblablement plus considérée comme représentative en 2014 ? :shock:les élections 2014 calculeront la représentativité sur les 3 fonctions publiques, nous n'atteindrons pas les 8 % requis
Dites donc, ça va être une révolution, ça :/
Mais il n'y avait pas d'alliance possible avec la CGT ?
Et qu'en sera-t-il pour Sud et l'Unsa ?
On ne pourra pas discuter salaires, pensions, protection sociale ... Mais on pourra être majoritaire dans l'EN
A mon avis l'unsa et le Sgen vont concrétiser leur lune de miel, sud je ne sais pas. Quant à nous et bien, il reste peu de temps pour se retourner
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- Roumégueur IerÉrudit
Celeborn a écrit:Dire que les maquettes des ESPE préparent un corps unique est de la désinformation. Moi aussi, je m'en tamponne de savoir qui a la plus grosse ; moi aussi, je trouve que la guéguerre, c'est contre-productif ; mais je ne peux pas non plus me retrouver dans un discours acopalyptique qui sonne le tocsin à chaque fois qu'une nouvelle circulaire paraît en disant qu'elle mène vers le corps unique, la fin des décrets de 50 et tutti quanti. Ce n'est pas du syndicalisme, c'est de la désinformation pour faire peur aux collègues afin qu'ils sortent les piques et les fourches.
Et Dieu sait qu'on défend les mêmes idées sur ces questions, là encore.
Mouais, je suis sceptique : paranoïa aiguë ou naïveté confondante... de toute façon il reste peu de temps avant que les masques ne tombent (je parle du ministre). Pour l'instant, il faut tout de même reconnaître que le peu qui a été engagé et ce qui est évoqué me tourne vers le pessimisme le plus profond.
J'espérais un grand bol d'air, j'ai repris mes insomnies...
- Dr RaynalHabitué du forum
Hum. Tout ceci me laisse froid.
Les syndicats se sont couchés devant toutes les inconséquences les plus graves: le socle commun, la déséducation, la clique pédago, la déformation en IUFM pour donner peur d'apprendre, les inspections potemkine, la multiplication des missions para/pluri/hexa scolaires...
Leur "arme" ? "la grève" ! La grève, tous le monde s'en fout: les élèves sont contents (pas de profs!) les parents s'en foutent (l'établissement est ouvert), l'administration itou. Et, ô miracle, quelle que soit la durée de la grève, comme par hasard les programmes se trouvent suffisamment avancés et les sujets d'examen assez complaisants pour qu'au final "tout le monde a gagné"....
Cet automne, on va avoir droit à un grand spectacle au bal des faux-derches. Notre statut actuel va être mis en pièce. Plus de pédagogiste excessif, moins de connaissances, plus de compétences, et fin des 18 h / 15 h au profit s'une temps "annualisé" (que personne ne pourra contrôler). Bref: taillable et corvéable a merci pour faire des con... ries (et autres "remédiations").
Et que faudrait il faire ?
Du zèle. Pas de grève. Bloquer TOUT le système, PAR le système.
Au détriment de tous (façons "SNCF" ?). Quelques exemples:
- bac corrigé comme il doit l'être: avec sévérité. Dès que l'on demande de "renoter", d'"d'harmoniser": on se lève et au revoir.
- sujet d'examen ambitieux, difficiles, nécessitant d'avoir vu TOUT le programme, ou portant sur la fin.
- Validation sans fin des zitem du socle SUR LE TEMPS SCOLAIRE. Evaluations perpétuelles des élèves, item après item. On n'enseigne plus ? Le gouvernement nous demande des compétences, on ne peut pas enseigner et évaluer la myriade itemiéne. Chaque item, pour chaque élève, discuté en conseil de classe: ça aurait de la gueule, hein ? Des conseils de 8 h... Combien en faudrait ils avant que l'administration commence à comprendre ?
- fin de toute activité d'encadrement non légalement rémunérée: plus de voyages scolaires, de sorties à la noix, d'UNSS, et j'en passe.
Bref, arrêter d'être les "gentils" et de se faire benoitement sodom.. avec une poignée de gravier....
Mais rassurez vous: les syndicats vont faire semblant de feuler, vont faire de jolis défilés avec trois banderoles, puis vont sagement gober les couleuvres en nous apportant en cadeau 7 euros de plus par an, et l'assurance que "demain, on rase gratis"*
* ex: "cher professeurs, la situation économique ne nous permet pas de vous augmenter, mais dés que possible, vos retraites seront majorées dans le futur selon un barême restant à définir et qui sera déterminé dans 5 ans, mais oui, aie confiance... aie confiaaannnce.... crois en moi .... Que je puissssse veiller sur toi... fais un somme, sans méfiance....
Les syndicats se sont couchés devant toutes les inconséquences les plus graves: le socle commun, la déséducation, la clique pédago, la déformation en IUFM pour donner peur d'apprendre, les inspections potemkine, la multiplication des missions para/pluri/hexa scolaires...
Leur "arme" ? "la grève" ! La grève, tous le monde s'en fout: les élèves sont contents (pas de profs!) les parents s'en foutent (l'établissement est ouvert), l'administration itou. Et, ô miracle, quelle que soit la durée de la grève, comme par hasard les programmes se trouvent suffisamment avancés et les sujets d'examen assez complaisants pour qu'au final "tout le monde a gagné"....
Cet automne, on va avoir droit à un grand spectacle au bal des faux-derches. Notre statut actuel va être mis en pièce. Plus de pédagogiste excessif, moins de connaissances, plus de compétences, et fin des 18 h / 15 h au profit s'une temps "annualisé" (que personne ne pourra contrôler). Bref: taillable et corvéable a merci pour faire des con... ries (et autres "remédiations").
Et que faudrait il faire ?
Du zèle. Pas de grève. Bloquer TOUT le système, PAR le système.
Au détriment de tous (façons "SNCF" ?). Quelques exemples:
- bac corrigé comme il doit l'être: avec sévérité. Dès que l'on demande de "renoter", d'"d'harmoniser": on se lève et au revoir.
- sujet d'examen ambitieux, difficiles, nécessitant d'avoir vu TOUT le programme, ou portant sur la fin.
- Validation sans fin des zitem du socle SUR LE TEMPS SCOLAIRE. Evaluations perpétuelles des élèves, item après item. On n'enseigne plus ? Le gouvernement nous demande des compétences, on ne peut pas enseigner et évaluer la myriade itemiéne. Chaque item, pour chaque élève, discuté en conseil de classe: ça aurait de la gueule, hein ? Des conseils de 8 h... Combien en faudrait ils avant que l'administration commence à comprendre ?
- fin de toute activité d'encadrement non légalement rémunérée: plus de voyages scolaires, de sorties à la noix, d'UNSS, et j'en passe.
Bref, arrêter d'être les "gentils" et de se faire benoitement sodom.. avec une poignée de gravier....
Mais rassurez vous: les syndicats vont faire semblant de feuler, vont faire de jolis défilés avec trois banderoles, puis vont sagement gober les couleuvres en nous apportant en cadeau 7 euros de plus par an, et l'assurance que "demain, on rase gratis"*
* ex: "cher professeurs, la situation économique ne nous permet pas de vous augmenter, mais dés que possible, vos retraites seront majorées dans le futur selon un barême restant à définir et qui sera déterminé dans 5 ans, mais oui, aie confiance... aie confiaaannnce.... crois en moi .... Que je puissssse veiller sur toi... fais un somme, sans méfiance....
- PandorafaFidèle du forum
Ben oui, c'est bien connu, tous les syndicats font toujours "semblant semblant de feuler"
C'est dommage, cette affirmation enlève pas mal de crédibilité au reste de ton discours, qui n'est pas si bête en soit, la vulgarité mis à part... Sauf que, combien de collègues joueraient le jeu, de faire ce que tu proposes ?
Pas grand monde, même pas moi, parce qu'appliquer les co.....es du ministère avec zèle plutôt que de tenter d'instruire mes élèves, c'est hors de question.
Noter les examens avec la sévérité qui me paraît juste et légitime, c'est bien ce que je m'apprête à faire. Ils pourront toujours remonter mes notes ensuite, et ne plus me convoquer comme correctrice (le rêve ! ), je m'en balance.
C'est dommage, cette affirmation enlève pas mal de crédibilité au reste de ton discours, qui n'est pas si bête en soit, la vulgarité mis à part... Sauf que, combien de collègues joueraient le jeu, de faire ce que tu proposes ?
Pas grand monde, même pas moi, parce qu'appliquer les co.....es du ministère avec zèle plutôt que de tenter d'instruire mes élèves, c'est hors de question.
Noter les examens avec la sévérité qui me paraît juste et légitime, c'est bien ce que je m'apprête à faire. Ils pourront toujours remonter mes notes ensuite, et ne plus me convoquer comme correctrice (le rêve ! ), je m'en balance.
- GrypheMédiateur
Je ne suis pas d'accord.Dr Raynal a écrit:Et que faudrait il faire ?
Du zèle.
Bloquer TOUT le système, PAR le système.
- Validation sans fin des zitem du socle SUR LE TEMPS SCOLAIRE. Evaluations perpétuelles des élèves, item après item. On n'enseigne plus ? Le gouvernement nous demande des compétences, on ne peut pas enseigner et évaluer la myriade itemiéne. Chaque item, pour chaque élève, discuté en conseil de classe: ça aurait de la gueule, hein ? Des conseils de 8 h... Combien en faudrait ils avant que l'administration commence à comprendre ?
Pour le coup, mon critère est "l'intérêt des élèves". Mais le vrai.
Donc oui à des programmes ambitieux, mais non à des discutailleries qui durent des heures en conseils de classe sur les items du Socle. Franchement, tout le monde a mieux à faire.
On est tous d'accord, en général, pour dire que le conseil de classe est là pour juger du résultat et du travail des élèves et pas pour dire que M. Anglais et Mme Arts plastiques sont trop ou pas assez sévères. Eh bien là c'est pareil : le conseil de classe n'est pas là pour discuter des problèmes du système éducatif. En un sens, cela ne regarde pas les élèves délégués. Les problèmes d'adultes se règlent entre adultes, notamment.
Le coup du zèle, pour le Socle, j'ai tenté. La première année, j'ai remonté les vrais chiffres du Socle au rectorat. Ils m'ont appelée pour me dire que ça n'allait pas être possible, qu'il fallait que je remonte tout le monde. Et puis je me suis dit que finalement, c'est vrai, je n'avais pas à prendre les élèves en otage de ces histoires, et que si les validations de Socle me posaient problème, je le ferais remonter par d'autres canaux que les résultats de mes propres élèves.
- Dr RaynalHabitué du forum
Gryphe a écrit: Et puis je me suis dit que finalement, c'est vrai, je n'avais pas à prendre les élèves en otage de ces histoires, et que si les validations de Socle me posaient problème, je le ferais remonter par d'autres canaux que les résultats de mes propres élèves.
Alors, tu as perdu d'avance... Parce que justement, ton attitude est celle anticipée par le ministère.
- OlympiasProphète
Ce que je vois dans les salles des profs depuis un certain temps, ce sont des gens désabusés et fatigués. Et dans toutes les tranches d'âge un % se demandant s'il ne faut pas envisager autre chose que l'éducation nationale (discours inenvisageable il y a dix ans)
- PandorafaFidèle du forum
Gryphe a écrit:Je ne suis pas d'accord.Dr Raynal a écrit:Et que faudrait il faire ?
Du zèle.
Bloquer TOUT le système, PAR le système.
- Validation sans fin des zitem du socle SUR LE TEMPS SCOLAIRE. Evaluations perpétuelles des élèves, item après item. On n'enseigne plus ? Le gouvernement nous demande des compétences, on ne peut pas enseigner et évaluer la myriade itemiéne. Chaque item, pour chaque élève, discuté en conseil de classe: ça aurait de la gueule, hein ? Des conseils de 8 h... Combien en faudrait ils avant que l'administration commence à comprendre ?
Pour le coup, mon critère est "l'intérêt des élèves". Mais le vrai.
Donc oui à des programmes ambitieux, mais non à des discutailleries qui durent des heures en conseils de classe sur les items du Socle. Franchement, tout le monde a mieux à faire.
On est tous d'accord, en général, pour dire que le conseil de classe est là pour juger du résultat et du travail des élèves et pas pour dire que M. Anglais et Mme Arts plastiques sont trop ou pas assez sévères. Eh bien là c'est pareil : le conseil de classe n'est pas là pour discuter des problèmes du système éducatif. En un sens, cela ne regarde pas les élèves délégués. Les problèmes d'adultes se règlent entre adultes, notamment.
Le coup du zèle, pour le Socle, j'ai tenté. La première année, j'ai remonté les vrais chiffres du Socle au rectorat. Ils m'ont appelée pour me dire que ça n'allait pas être possible, qu'il fallait que je remonte tout le monde. Et puis je me suis dit que finalement, c'est vrai, je n'avais pas à prendre les élèves en otage de ces histoires, et que si les validations de Socle me posaient problème, je le ferais remonter par d'autres canaux que les résultats de mes propres élèves.
Ah... Gryphe, même si on n'est pas (plus) du même syndicat, j'aimerai avoir avoir une chef comme toi, je m'en fais souvent la remarque. T'envisages pas une mut dans l'aca de Versailles par hasard ?
Mais par curiosité, tu risques quoi si tu donnes les vrais résultats ? De ne pas avoir une bonne mut ensuite ?
On ne te verse pas de prime si tu as trop de redoublements, de conseils de discipline ? Je demande ça parce que l'on raconte souvent ça en sdp, mais je ne sais pas si ça s'inspire de la réalité.
- GrypheMédiateur
Et tu m'expliques pourquoi je bloquerais mes élèves pour leur réussite à l'examen alors qu'on bosse tous comme des malades pour les faire réussir ?Dr Raynal a écrit:Alors, tu as perdu d'avance... Parce que justement, ton attitude est celle anticipée par le ministère.
On ne brade pas les notes, je donne comme consignes pour l'HDA de noter les prestations à leur juste valeur, on fait travailler et réviser les élèves pour qu'ils réussissent à l'examen, mais non, on ne les bloque pas pour le Socle.
Mon travail ne consiste pas à bloquer le système, mais à le faire fonctionner. Ce n'est pas gagné d'avance, mais ce n'est pas perdu d'avance non plus.
(Mais pourquoi tout le monde tente de me saper le moral aujourd’hui, hein, pourquoi ? :lol: )
- philannDoyen
Mais parce qu'en agissant de façon professionnelle tu aides à faire perdurer un système assez pourri pour compter sur ce type de comportement.
Conséquence: le délire perdure.
En revanche le blocage il n'y a pas que les syndicats qui sont contre... Les collègues non plus 😔😤
Conséquence: le délire perdure.
En revanche le blocage il n'y a pas que les syndicats qui sont contre... Les collègues non plus 😔😤
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- LefterisEsprit sacré
Tu as raison, mais ça, c'est un tabou. Il y a dix ans , on n'hésitait pas à devenir enseignant, la preuve, je l'ai fait , même après , car je n'ai pas dix ans d'ancienneté. Mais étant aussi de ta génération (tu serais même un peu ma cadette ) , je peux dire que ce que j'ai découvert est ahurissant, je me pince encore pour y croire. Il faut croire que' l'omerta est suffisamment forte pour que même prévenu , on ait du mal à y croire. :shock:Olympias a écrit:Ce que je vois dans les salles des profs depuis un certain temps, ce sont des gens désabusés et fatigués. Et dans toutes les tranches d'âge un % se demandant s'il ne faut pas envisager autre chose que l'éducation nationale (discours inenvisageable il y a dix ans)
Et oui, beaucoup aimeraient partir, si j'en juge par les plus jeunes, dont la seule optique est de "tenir" . Tenir les classes, tenir jusqu"au vacances, tenir face aux injonctions intenables en faisant semblant, tenir face à la fatigue, et faire bonne figure. M ais la crise, hein ....Moi, je finirai maintenant là-dedans , plus d'échappatoire , je n'ai qu'à "tenir" et gérer, et le sachant je vais très bien ( voir ma devise ... )
Mais certains ont adopté une autre stratégie : ne pas entrer, et ça, le ministère ne veut pas l'entendre. Dans ma maigre expérience, j'ai vu des stagiaires M2 et des EAP se tirer, avant qu'il ne soit trop tard. Je vois aussi, à Paris même, ville lumière , des facs qui se vident pour esquiver l'EN , comme les lettres, au hasard mais les matières scientifiques sont touchées depuis longtemps.
Et ça va aller en augmentant... Je ne peux croire qu'ils soient aussi sourds et aveugles, ceux qui gèrent leurs carrières politiques et administratives. Cas auquel on ne peut écarter l'idée d'un projet délibéré de donner le coup de grâce
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ZenxyaGrand sage
Une amie a démissionné l'an dernier pour faire une autre activité en auto-entrepreneur. Beaucoup de collègues ont eu la même réaction, ils louaient son courage d'avoir pris la décision de partir. Il me semble même que pour beaucoup c'était le remord de ne pas l'avoir fait eux aussi
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- PandorafaFidèle du forum
Moi je serais plutôt entourée, cette année, de collègues qui appliquent sans trop se poser des questions les directives, voire pire, les trouvent super !!!
Mais avant, j'ai croisé pas mal de collègues qui cherchaient une reconversion, et moi même j'y ai pensé, j'y pense encore parfois...
Mais avant, j'ai croisé pas mal de collègues qui cherchaient une reconversion, et moi même j'y ai pensé, j'y pense encore parfois...
- OlympiasProphète
Certains collègues sont totalement indifférents à ce qui se passent, leur passage au lycée est devenu purement alimentaire. Rien ne les mobilise
- dandelionVénérable
En même temps, ceux qui s'opposent trop ouvertement sont souvent écrasés violemment par le système (il y a une vraie répression dans certains endroits, le terme n'est pas trop fort). Il est plus facile de courber l'échine et de consacrer le moins de sa personne possible à un travail aliénant.Olympias a écrit:Certains collègues sont totalement indifférents à ce qui se passent, leur passage au lycée est devenu purement alimentaire. Rien ne les mobilise
- AuroreEsprit éclairé
C'est tellement vrai !philann a écrit:Mais parce qu'en agissant de façon professionnelle tu aides à faire perdurer un système assez pourri pour compter sur ce type de comportement.
Conséquence: le délire perdure.
En revanche le blocage il n'y a pas que les syndicats qui sont contre... Les collègues non plus
Même constat...Pandorafa a écrit:Moi je serais plutôt entourée, cette année, de collègues qui appliquent sans trop se poser des questions les directives, voire pire, les trouvent super !!!
Oui et non. Tant que l'autonomie des établissements n'a pas été définitivement mise en place, et tant que le statut de titulaire de la FPE existe, il est parfaitement possible de moucher un CDE, voire un inspecteur, à condition de se montrer solide et d'argumenter jusqu'à obtenir l'abandon par KO de l'adversaire. Le jour où ils remettront tous les pouvoirs (recrutement, notation administrative ET pédagogique) aux CDE, on n'aura que les yeux pour pleurer.dandelion a écrit:En même temps, ceux qui s'opposent trop ouvertement sont souvent écrasés violemment par le système (il y a une vraie répression dans certains endroits, le terme n'est pas trop fort). Il est plus facile de courber l'échine et de consacrer le moins de sa personne possible à un travail aliénant.Olympias a écrit:Certains collègues sont totalement indifférents à ce qui se passent, leur passage au lycée est devenu purement alimentaire. Rien ne les mobilise
- LeclochardEmpereur
Juste une remarque : derrière l'argument de l'intérêt des élèves, il y a des veuleries et des intérêts plus personnels et moins avouables qui se dissimulent.
Combien de fois ai-je entendu ce discours !
Si j'étais ministre, je commencerais par supprimer les chefs d'établissement et les inspecteurs. Il y aurait un responsable élu et différent chaque année et on ferait de l'autogestion. L'argent économisé, je le redistribuerais.
C'était ma minute utopique.
Combien de fois ai-je entendu ce discours !
Si j'étais ministre, je commencerais par supprimer les chefs d'établissement et les inspecteurs. Il y aurait un responsable élu et différent chaque année et on ferait de l'autogestion. L'argent économisé, je le redistribuerais.
C'était ma minute utopique.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- InstructeurpublicFidèle du forum
Gryphe a écrit:
Le coup du zèle, pour le Socle, j'ai tenté. La première année, j'ai remonté les vrais chiffres du Socle au rectorat. Ils m'ont appelée pour me dire que ça n'allait pas être possible, qu'il fallait que je remonte tout le monde. Et puis je me suis dit que finalement...
Très intéressant. Tu tentes, puis tu te fais retoquer... et enfin tu t'auto-convaincs. C'est humain, tu courais un risque personnel. Voilà pourquoi je penses, contrairement à Celeborn, que l'opposition, la vraie, est tout sauf un confort. Si c'était un confort on serait beaucoup plus nombreux à s'opposer. Non vraiment, pour s'opposer il faut plutôt du courage. Il n'y a que dans la novlangue du SGEN et de l'Unsa (et maintenant dans celle du snalc) que l'opposition est un confort. Qui ne voit que cette association entre l'opposition et le confort est orwellienne !
- LeclochardEmpereur
Instructeurpublic a écrit:Gryphe a écrit:
Le coup du zèle, pour le Socle, j'ai tenté. La première année, j'ai remonté les vrais chiffres du Socle au rectorat. Ils m'ont appelée pour me dire que ça n'allait pas être possible, qu'il fallait que je remonte tout le monde. Et puis je me suis dit que finalement...
Très intéressant. Tu tentes, puis tu te fais retoquer... et enfin tu t'auto-convaincs. C'est humain, tu courrais un risque personnel. Voilà pourquoi je penses, contrairement à Celeborn, que l'opposition, la vraie, est tout sauf un confort. Si c'était un confort on serait beaucoup plus nombreux à s'opposer. Non vraiment, pour s'opposer il faut plutôt du courage. Il n'y a que dans la novlangue du SGEN et de l'Unsa (et maintenant dans celle du snalc) que l'opposition est un confort. Qui ne voit que cette association entre l'opposition et le confort est orwellienne !
+1. L'opposition s'apparente à une forme de résistance. Elle exige une force morale qui n'est pas commune. Elle est un combat. Si vous voyez quelqu'un qui se prétend "opposant" tout en agissant comme un carriériste, il s'agit d'un imposteur.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- GrypheMédiateur
Le risque personnel m'est égal. En revanche, je refuse d'utiliser mes élèves pour faire remonter des convictions personnelles. Il me semble que ce n'est pas tout à fait pareil. Mes convictions, je les fais remonter par d'autres canaux qu'en utilisant et instrumentalisant mes élèves. Ça me paraît plus réglo. Libre à vous de ne pas être d'accord avec cette façon de faire.Instructeurpublic a écrit:tu courrais un risque personnel.
- InstructeurpublicFidèle du forum
Gryphe a écrit:Le risque personnel m'est égal. En revanche, je refuse d'utiliser mes élèves pour faire remonter des convictions personnelles. Il me semble que ce n'est pas tout à fait pareil. Mes convictions, je les fais remonter par d'autres canaux qu'en utilisant et instrumentalisant mes élèves. Ça me paraît plus réglo. Libre à vous de ne pas être d'accord avec cette façon de faire.Instructeurpublic a écrit:tu courrais un risque personnel.
Et si tu ne fais rien remonter, il se passe quoi ?
PS : je ne crois pas à l'excuse des élèves. Tu y aurais pensé avant. Là tu y pense seulement après avoir été retoquée.
- AuroreEsprit éclairé
Pour ma part, il me semble que ce sont pas les fonctions elles-mêmes de CDE ou d'inspecteur qu'il faudrait viser, mais bien le profil et le mode de recrutement actuels des personnes occupant ces fonctions.Leclochard a écrit:Juste une remarque : derrière l'argument de l'intérêt des élèves, il y a des veuleries et des intérêts plus personnels et moins avouables qui se dissimulent.
Combien de fois ai-je entendu ce discours !
Si j'étais ministre, je commencerais par supprimer les chefs d'établissement et les inspecteurs. Il y aurait un responsable élu et différent chaque année et on ferait de l'autogestion. L'argent économisé, je le redistribuerais.
C'était ma minute utopique.
Normalement, il devrait s'agir d'un honneur, d'une reconnaissance que l'on décerne à ceux qui se sont distingués par la qualité de leur savoir disciplinaire et de sa transmission, et qui disposent en outre de la hauteur de vue nécessaire. Voilà quelques conditions qui me semblent indispensables pour légitimer l'autorité liée à ces fonctions.
- GrypheMédiateur
Les élèves ne sont pas une excuse. C'est pour eux qu'on travaille, quand même.je ne crois pas à l'excuse des élèves.
- LeclochardEmpereur
Instructeurpublic a écrit:Gryphe a écrit:Le risque personnel m'est égal. En revanche, je refuse d'utiliser mes élèves pour faire remonter des convictions personnelles. Il me semble que ce n'est pas tout à fait pareil. Mes convictions, je les fais remonter par d'autres canaux qu'en utilisant et instrumentalisant mes élèves. Ça me paraît plus réglo. Libre à vous de ne pas être d'accord avec cette façon de faire.Instructeurpublic a écrit:tu courrais un risque personnel.
Et si tu ne fais rien remonter, il se passe quoi ?
PS : je ne crois pas à l'excuse des élèves. Tu y aurais pensé avant. Là tu y pense seulement après avoir été retoquée.
Sa carrière est bloquée ? Elle se retrouve coincée dans un établissement où elle ne souhaite pas aller ?
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Protocole revalorisation mesures catégorielles : négociations ou carcan ?
- CRPE : des centaines de candidats recalés par des zéros éliminatoires
- FSU, Sgen et Unsa boycotteront les voeux de Nicolas Sarkozy
- Fusion des CIO, académie Lille : SGEN et UNSA votent pour !
- Le socle commun, "promesse démocratique" : lettre ouverte Sgen-Unsa-FCPE à Vincent Peillon.
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