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Caspar
Prophète

Bavardage : un fléau... qui devient une habitude. Vos élèves aussi ? - Page 3 Empty Re: Bavardage : un fléau... qui devient une habitude. Vos élèves aussi ?

par Caspar Mar 28 Mai 2013 - 23:23
Les miens non, leurs parents s'en fichent. J'ai quand même crié un bon coup et repris le cours.
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InvitéeLoCha
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par InvitéeLoCha Mar 28 Mai 2013 - 23:23
Caspar Goodwood a écrit: Lefteris, encore une fois veneration

Notre époque ne supporte pas le silence.

Tout à fait :lol: Je vais venir assister à tes cours.
J'ai longtemps cru qu'aucun prof n'arrivait à obtenir le silence Embarassed J'ai donc toléré les bavardages de plus en plus et ait fini par m'y habituer...

Or , maintenant je ne supporte plus les bavardages! Il va donc falloir que j'en fasse un combat que je doute de gagner .
Caspar
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par Caspar Mar 28 Mai 2013 - 23:28
Je pense que certains collègues y arrivent, ceux qui ne supportent vraiment pas et n'arrivent pas à se concentrer sur ce qu'ils disent s'il y a le moindre bruit, mais c'est un combat permanent et difficile.
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User5899
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par User5899 Mar 28 Mai 2013 - 23:31
Lefteris a écrit:j'ai une classe infecte comme ça, que personne ne supporte, que des bavards , des caricatures dignes d' Entre les murs
Oh ! Ces merveilleux élèves si pleins de vie que leur prof s'est moqué d'eux dans un livre, un film, avant de quitter l'enseignement ?
Mais quelle injustice de dire ça Sad
JPhMM
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par JPhMM Mar 28 Mai 2013 - 23:37
Caspar Goodwood a écrit: Lefteris, encore une fois veneration

Notre époque ne supporte pas le silence.
Et que de bavardages nous commettons pour le dire encore et encore.

Précisons : les écrits sont des bavardages silencieux.

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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
Lefteris
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par Lefteris Mar 28 Mai 2013 - 23:44
lorine a écrit:
Caspar Goodwood a écrit: Lefteris, encore une fois veneration

Notre époque ne supporte pas le silence.

Tout à fait :lol: Je vais venir assister à tes cours.
J'ai longtemps cru qu'aucun prof n'arrivait à obtenir le silence Embarassed J'ai donc toléré les bavardages de plus en plus et ait fini par m'y habituer...

Or , maintenant je ne supporte plus les bavardages! Il va donc falloir que j'en fasse un combat que je doute de gagner .

Je n'ai pas dit que j'y arrivais à chaque fois. Mais je suis physiquement incapable de parler en même temps qu'n bruit de fond. Je fais des lapsus, je m'embrouille, ou alors il faut que je monte le ton à un niveau trop élevé pour couvrir le son qui atteint mon cervzeau et le brouille. Ca devient insupportable. Parfois, j'essaie de faire cours - j'ai aussi mes faiblesses - donc ça bavarde.
Faire cours, pour moi, ce serait idéalement (ça m'est arrivé avec quelques classes) , par exemple pour étudier un texte : donner le texte à lire, quelques questions préparatoire s, puis cours dialogué pour tirer la trace écrite, et éventuellement nouvelles questions, dialogues sur le texte. Or, ça part vite en vrille : groupes qui bavardent, d'autres qui s’intéressent ou font semblant et répondent à l'emporte- pièce, ce qui amène un commentaire ("c'est moi qui l'a dit avant" ) puis un commentaire du commentaire ( "vas-y c'est moi , ta mère..") et le sur-commentaire, et ainsi de suite . Donc stop ! allumage de l'écran, trace écrite. "Si vous m'écoutez, je vous dis ce qu'il faut noter uniquement , si vous parlez ou coupez la parole, vous notez l'intégralité. une interro sur ces notions , ou sur ce texte aura lieu".

Ca prend du temps,ça retarde le cours mais on ne sort plus avec mal de gorge et la sueur qui coule entre les omoplates tellement on s'est énervé.
Et en plus, les deux ou trois qui dans le fond d'eux même veulent apprendre un petit quelque chose on un vrai cours.

Je suis persuadé que le problème pourrait être pris à bras le corps, par une fermeté exemplaire avec les bavards : certaines classes ne bavardent pas (j'ai une 5èmle comme ça, 30 élèves pourtant , donc c'est possible, il suffit d'en isoler 4 ou 5 ) Il n'y a pas eu de mutation génétique (on ne bavardait pas quand j'étais en collège ( 1er cycle à l'époque) , puis en 2d cycle.
Face à de classes silencieuses, capables de faire l'effort de s'intéresser à quelque chose qu'ils ne pensent pas a priori intéressant. C'est aussi une question de politesse . Même à l'IUFM, royaume de l'"ennuyant" , subi dans mon âge mûr , je ne me serais pas permis de bavarder...


Dernière édition par Lefteris le Mar 28 Mai 2013 - 23:45, édité 1 fois

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
philann
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par philann Mar 28 Mai 2013 - 23:44
Cripure a écrit:
Lefteris a écrit:j'ai une classe infecte comme ça, que personne ne supporte, que des bavards , des caricatures dignes d' Entre les murs
Oh ! Ces merveilleux élèves si pleins de vie que leur prof s'est moqué d'eux dans un livre, un film, avant de quitter l'enseignement ?
Mais quelle injustice de dire ça Sad

Ca c'est un bon résumé d'Entre les Murs!!

Cependant, j'ai croisé les mêmes en pire cette ap-midi même pour la première fois de ma vie...et c'est pourtant pas faute de travailler dans 2 collèges défavorisés!!

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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine  Very Happy  Very Happy  Very Happy
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par Sphinx Mer 29 Mai 2013 - 0:18
Olympias a écrit:
Paddy a écrit:Quand cela se produit, je m'arrête, je m'assois et je fais autre chose, considérant le cours en question comme fait.

Idem....et au cours suivant, je mets un devoir sur le cours que je suis censée avoir délivré.... :diable: :diable: C'est radical

Je n'y avais pas pensé, et je regrette ! Ca m'aurait bien servi avec mes troisièmes ! (maintenant c'est trop tard, les notes sont arrêtées Sad )

Mes sixièmes et mes cinquièmes, j'arrive encore à gérer, parce qu'il n'y a que quelques bavards que je peux punir facilement... mais cette classe-là, c'est bien le diable s'il y en a cinq ou six d'attentifs... j'ai tout essayé, rien ne marche. Ils m'usent.
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par Lefteris Mer 29 Mai 2013 - 0:35
Sphinx a écrit:
Olympias a écrit:
Paddy a écrit:Quand cela se produit, je m'arrête, je m'assois et je fais autre chose, considérant le cours en question comme fait.

Idem....et au cours suivant, je mets un devoir sur le cours que je suis censée avoir délivré.... :diable: :diable: C'est radical

Je n'y avais pas pensé, et je regrette ! Ca m'aurait bien servi avec mes troisièmes ! (maintenant c'est trop tard, les notes sont arrêtées Sad )

Mes sixièmes et mes cinquièmes, j'arrive encore à gérer, parce qu'il n'y a que quelques bavards que je peux punir facilement... mais cette classe-là, c'est bien le diable s'il y en a cinq ou six d'attentifs... j'ai tout essayé, rien ne marche. Ils m'usent.
Tout notre problème vient de ce que nous cherchons souvent à faire cours coûte-que-coûte. Nous laissons de côté la discipline pour ne pas perdre de temps, et ils en profitent. Pire , ils sentent qu'ils nous punissent , qu'ils maltraitent un enseignant, et ils en usent et abusent. Il suffit de regarder le regard vicelard et triomphant de certains au moment où ils lancent une apostrophe dan s la classe juste au moment où l'on recommence à parler.
Il faut donc accepter de faire moins de cours (ce qui de toute manière se produit), et aussi leur faire comprendre sans cesse, encore et encore, que ce sont eux les punis "au final" comme on dit. De temps en temps, avec un peu de chance, ça en dresse quelques uns contre les autres.
Je m'assieds , je prends tranquillement, lorsque je ne suis pas trop fatigué (plus je suis fatigué, plus je cherche' à faire cours, je m'énerve : étrange paradoxe) , une fiche d'exclusion, je la remplis, je donne le devoir à faire , et j'annonce le temps perdu , même je l'écris au tableau. Puis j'annule le cours tel que prévu , je coupe éventuellement une activité qui leur plaît., etc. (voir plus haut).

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par Sphinx Mer 29 Mai 2013 - 0:52
J'ai déjà arrêté de faire cours (pas plus d'un quart d'heure cela dit), et je les ai aussi privés de film. Mais j'applaudis au coup du devoir, particulièrement vicieux Razz

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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
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ladyantilles
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par ladyantilles Mer 29 Mai 2013 - 1:07
Luce a écrit:
Malheureusement, je suis dans un collège où les heures de colle ne sont pas toutes faites, où l'on refuse le conseil de discipline, où les mots ne servent qu'à décorer les carnets et où les élèves peuvent sécher les cours ou arriver en retard sans réelle sanction.
Bienvenue au club!
Libé-Ration
Libé-Ration
Guide spirituel

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par Libé-Ration Mer 29 Mai 2013 - 2:08
Le coup des "droits et des devoirs", ça peut marcher. Dans une classe de 3e ZEP infecte, je leur avais balancé "vous avez le droit d'avoir un cours et donc le devoir de suivre le cours et moi, j'ai le devoir de vous faire cours, mais aussi le droit de le faire dans de bonnes conditions".
Ca les avait un peu scotchés.

Et puis le truc de la mort qui tue : annoncer qu'on finira la séance prévue quel que soit le temps que ça prenne. J'ai gardé une classe de 4e ZEP 35 minutes après la sortie de 16 heures. Les monstres étaient remontés comme des coucous suisses et braillaient comme des damnés. Mais j'ai tenu bon, je ne faisais cours que quand c'était parfaitement calme et on a fini la séance (que j'ai quand même un peu abrégée au passage). Je n'ai eu besoin que de faire ça une seule fois, ils ont compris leur douleur.

Un de mes collègues dans la même classe arrêtait de faire cours et notait les minutes au tableau. Quand il arrivait à 55, c'était une heure de colle pour rattraper (sans lui) l'heure perdue. Pareil, il n'a eu besoin de faire ça une seule fois dans l'année.

Et puis les élèves qui doivent rester debout à l'entrée du cours, quitte à attendre le silence complet pendant 10 minutes ou plus, ou la sortie par colonne désignée car silencieuse, ça marche bien aussi. (je désigne les élèves qui sortent à la fin du cours, càd les plus silencieux en premiers... au début, ils se plaignent et puis très vite ils apprennent à se taire en notant les devoirs... en plus ça me permet de vérifier que les devoirs sont notés)

Je précise que je suis une mini-puce, très gentille au naturel. Mais les élèves n'ont pas intérêt à bouger une oreille ! je suis adepte de la réaction atomisante dès le moindre petit pas de travers : BAM, ça tombe. On annonce, et on tient parole. Ca fait des débuts d'année (voire une première année) muclés mais ça pose les bases.
amour
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par amour Mer 29 Mai 2013 - 8:02
Dinaaa a écrit:Silence.
Regards froids et méchants.
Parler le plus bas possible.
Cesser de parler ou d'écrire dès que quelqu'un parle.
Accuser ouvertement le bavard n°1 de la classe de faire perdre du temps à tout le monde, et d'empêcher le prof de finir le programme
(tiens, question : chez vous aussi les élèves, même les pires, sont obsédés par le "programme" ?! "M'dame, vous croyez qu'on va finir le programme ?" Qu'est-ce que ça peut te faire, tu fiches rien depuis le début de l'année !)
Faire semblant d'être très en colère (même si on a envie de leur dire : "Vous ne voulez rien apprendre, têtes de pioche ? Eh bien restez dans votre bêtise et tant pis pour vous.")
Enfin, demander systématiquement "Ca te dérange pas de me couper la parole / de parler en même temps que moi ?" jusqu'à ce que l'élève murmure un plus ou moins vague "pardon" ou baisse les yeux.

Et après on dira que c'est pas un métier fatiguant... mais jouer au tyran 20h par semaine quand ça n'est pas du tout dans son caractère, c'est usant.
Personnellement ça ne m'amuse pas du tout.
Mais plus je suis froide et acide, moins ça bavarde, alors...
Je pratique beaucoup aussi les "tactiques" citées mais j'ai eu deux classes de secondes infectes avec lesquelles ça n'a jamais fonctionné.
l'un des groupes ne comprenait même pas que l'arrêt du cours était une sorte d'échec commun: les plus perturbateurs ont perturbé de plus belle, les plus scolaires m'ont demandé l'autorisation de sortir leurs exercices de maths....ça ne s'est calmé que lorsque un des élèves de la classe a été exclu du lycée.
Pour l'autre, c'est bien simple, une simple remarque quand ils bavardaient me valait un "c'est pas à vous que je parle".
Singing in The Rain
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par Singing in The Rain Mer 29 Mai 2013 - 12:40
amour a écrit:
Je pratique beaucoup aussi les "tactiques" citées mais j'ai eu deux classes de secondes infectes avec lesquelles ça n'a jamais fonctionné.
l'un des groupes ne comprenait même pas que l'arrêt du cours était une sorte d'échec commun: les plus perturbateurs ont perturbé de plus belle, les plus scolaires m'ont demandé l'autorisation de sortir leurs exercices de maths....ça ne s'est calmé que lorsque un des élèves de la classe a été exclu du lycée.
Pour l'autre, c'est bien simple, une simple remarque quand ils bavardaient me valait un "c'est pas à vous que je parle".

Oui c'est ça le pire, on sanctionne, on punit, mais... ça n'a plus d'emprise sur eux... c'est ça qui est déstabilisant !
Paratge
Paratge
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par Paratge Mer 29 Mai 2013 - 13:04
Le bavardage est un refus d'être attentif et de travailler ! Point.

Des années d'impunité (et pas que pour le bavardages), voilà ce que ça donne !
Ils se mettent en mode « J'attends le bus », manteau remonté jusqu'au menton et téléphone-doudou à la main. Avec ces nouvelles générations d'« élèves » qui arrivent au lycée, certains zaprenans ne s'asseyent pas et ne prennent pas leurs affaires si on ne leur crie pas après... affraid

Je remarque que d'autres n'entendent même plus quand on leur dit qu'il n'y pas cours tel jour !
Ça, tout le monde "l'entendait" auparavant ! heu
nuages
nuages
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par nuages Mer 29 Mai 2013 - 14:30
gauvain31 a écrit: Et bien dans ce cas tu fais un devoir écrit sur le contenu de la séance

tu corriges ensuite ce devoir? Parce que le problème me semble être que le devoir sera fait n'importe comment si tu ne le ramasses pas , et, si tu rapportes 35 copies supplémentaires à corriger chez toi, c'est toi qui es puni pour la semaine! Se taire, s'arrêter me semble être la solution la plus reposante. Il m'est arrivé aussi d'arrêter de faire cours pour donner la parole aux bavards en leur demandant de parler à la classe d'un sujet qui les intéresse (et je note ensuite sur le cahier de texte: exercices d'expression orale).
auléric
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par auléric Mer 29 Mai 2013 - 15:48
Happy Flower a écrit:
amour a écrit:
Je pratique beaucoup aussi les "tactiques" citées mais j'ai eu deux classes de secondes infectes avec lesquelles ça n'a jamais fonctionné.
l'un des groupes ne comprenait même pas que l'arrêt du cours était une sorte d'échec commun: les plus perturbateurs ont perturbé de plus belle, les plus scolaires m'ont demandé l'autorisation de sortir leurs exercices de maths....ça ne s'est calmé que lorsque un des élèves de la classe a été exclu du lycée.
Pour l'autre, c'est bien simple, une simple remarque quand ils bavardaient me valait un "c'est pas à vous que je parle".

Oui c'est ça le pire, on sanctionne, on punit, mais... ça n'a plus d'emprise sur eux... c'est ça qui est déstabilisant !

le pire c'est que c'est ainsi pour moi ... avec une classe de CE2 ... répartition de classe merdique à la base: tous les enquiquineurs dans la même classe. Heureusement , je ne l'ai que dans le cadre d'un échange de service mais je me demande encore comment la collègue tient !
Yazilikaya
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par Yazilikaya Mer 29 Mai 2013 - 15:50
auléric a écrit:
Happy Flower a écrit:
amour a écrit:
Je pratique beaucoup aussi les "tactiques" citées mais j'ai eu deux classes de secondes infectes avec lesquelles ça n'a jamais fonctionné.
l'un des groupes ne comprenait même pas que l'arrêt du cours était une sorte d'échec commun: les plus perturbateurs ont perturbé de plus belle, les plus scolaires m'ont demandé l'autorisation de sortir leurs exercices de maths....ça ne s'est calmé que lorsque un des élèves de la classe a été exclu du lycée.
Pour l'autre, c'est bien simple, une simple remarque quand ils bavardaient me valait un "c'est pas à vous que je parle".

Oui c'est ça le pire, on sanctionne, on punit, mais... ça n'a plus d'emprise sur eux... c'est ça qui est déstabilisant !

le pire c'est que c'est ainsi pour moi ... avec une classe de CE2 ... répartition de classe merdique à la base: tous les enquiquineurs dans la même classe. Heureusement , je ne l'ai que dans le cadre d'un échange de service mais je me demande encore comment la collègue tient !

Bah, je trouve qu'en primaire, ils sont quand même super bavards. Dans l'école où je suis, c'est pour moi le gros point noir.
Caspar
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par Caspar Mer 29 Mai 2013 - 15:54
Les bavardages concernent toutes les tranches d'âge et les adultes ne sont pas épargnés: il suffit d'assister à une réunion de prérentrée dans un collège ou tout simplement d'aller au cinéma. Evil or Very Mad
Marie Laetitia
Marie Laetitia
Bon génie

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par Marie Laetitia Mer 29 Mai 2013 - 16:46
Libellune a écrit:

Et puis le truc de la mort qui tue : annoncer qu'on finira la séance prévue quel que soit le temps que ça prenne. J'ai gardé une classe de 4e ZEP 35 minutes après la sortie de 16 heures. Les monstres étaient remontés comme des coucous suisses et braillaient comme des damnés. Mais j'ai tenu bon, je ne faisais cours que quand c'était parfaitement calme et on a fini la séance (que j'ai quand même un peu abrégée au passage). Je n'ai eu besoin que de faire ça une seule fois, ils ont compris leur douleur.

Un de mes collègues dans la même classe arrêtait de faire cours et notait les minutes au tableau. Quand il arrivait à 55, c'était une heure de colle pour rattraper (sans lui) l'heure perdue. Pareil, il n'a eu besoin de faire ça une seule fois dans l'année.

Et puis les élèves qui doivent rester debout à l'entrée du cours, quitte à attendre le silence complet pendant 10 minutes ou plus, ou la sortie par colonne désignée car silencieuse, ça marche bien aussi. (je désigne les élèves qui sortent à la fin du cours, càd les plus silencieux en premiers... au début, ils se plaignent et puis très vite ils apprennent à se taire en notant les devoirs... en plus ça me permet de vérifier que les devoirs sont notés)

Je précise que je suis une mini-puce, très gentille au naturel. Mais les élèves n'ont pas intérêt à bouger une oreille ! je suis adepte de la réaction atomisante dès le moindre petit pas de travers : BAM, ça tombe. On annonce, et on tient parole. Ca fait des débuts d'année (voire une première année) muclés mais ça pose les bases.

Je doute que les droits et les devoirs fassent de l'effet à tous les élèves, enfin, les miens Rolling Eyes ça va leur passer loin au dessus de la tête.

En revanche, le truc qui marche, et bien, c'est ma fiche hebdo participation/bavardage. C'est comme cela que j'arrive à faire cours chaque heure avec mes classes de 6e-infernale et de 5e-zoo... J'abandonne ma fiche et c'est le bronx, je la reprends et j'arrive à les faire travailler. J'annonce "Untel, une croix bavardage", etc. Ils savent que la punition tombe. Depuis septembre ils savent ce que je donne comme punition, ce n'est pas de la tarte, en général, ils se calment avant la 3e croix...

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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)


Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...


Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
Temoin de son temps.
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par Temoin de son temps. Mer 29 Mai 2013 - 16:49

"Mais je crois aussi que le silence en angoisse certains...Et il y a aussi, chez beaucoup, une absence de filtre entre leur cerveau et leur bouche: je pense donc je dis. A force de multiplier les supports fondés sur le trivial, l'anodin (facebook, twitter...), on a fini par ne plus hiérarchiser certaines choses et tout doit être dit tout de suite: je vais manger, je vais dormir, j'ai regardé la télévision etc. Je sais que c'est facile comme semblant d'explication, mais finalement, les gamins qu'on a face à nous ont grandi avec ça: tout dire tout de suite".

"Après, pour ces atteints de logorrhée et de bougeote, je ne sais pas quoi faire, moi non plus, je ne supporte pas".

Je suis tout à fait d'accord. Ce qui ressort de tous ces témoignages, c'est le constat affligeant qu'il est devenu inconcevable de demander à des élèves de "réguler" leur prise de parole; mener un cours dans un silence studieux ponctué d'interventions polies et disciplinées, en rapport avec le sujet de la leçon, semble de plus en plus relever de l'utopie et du vieux souvenir de l'ancienne école.
Je suis né en 1980, et pourtant j'ai connu ce genre de cours en tant qu'élève; et alors que je n'ai pas vingt ans d'écart avec mes élèves, leur comportement n'en manque pas de me sidérer: je crois qu'énormément de choses ont changé en l'espace d'à peine quinze-vingt ans en termes de comportement dans un espace collectif, rapport au savoir et à la chose culturelle, aptitude à la concentration intellectuelle.
Le résultat est clair et unanime: nous supportons très difficilement cet éparpillement constant de la parole, ce bavardage généralisé. Il ne faut pas minimiser ce problème: certains collègues, dont je fais partie, en souffrent et sont poursuivis dans leur vie personnelle par cette difficulté à se faire écouter.
Temoin de son temps.
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par Temoin de son temps. Mer 29 Mai 2013 - 16:52
Caspar Goodwood a écrit:Les bavardages concernent toutes les tranches d'âge et les adultes ne sont pas épargnés: il suffit d'assister à une réunion de prérentrée dans un collège ou tout simplement d'aller au cinéma. Evil or Very Mad


Exact! Ou à l'Assemblée Nationale, quand un orateur est à la tribune, et que des députés regardent leur i-pad, lisent le journal, discutent entre eux: très honnêtement ils me font penser à nos élèves!
Lilypims
Lilypims
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par Lilypims Mer 29 Mai 2013 - 16:54
Dans l'un de mes établissements, dire ça, c'est être un monstre réactionnaire et narcissique qui ne vit que pour être écouté et brimer les autres. Rolling Eyes

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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
auléric
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par auléric Mer 29 Mai 2013 - 17:04
zazouyle a écrit:
auléric a écrit:
Happy Flower a écrit:
amour a écrit:
Je pratique beaucoup aussi les "tactiques" citées mais j'ai eu deux classes de secondes infectes avec lesquelles ça n'a jamais fonctionné.
l'un des groupes ne comprenait même pas que l'arrêt du cours était une sorte d'échec commun: les plus perturbateurs ont perturbé de plus belle, les plus scolaires m'ont demandé l'autorisation de sortir leurs exercices de maths....ça ne s'est calmé que lorsque un des élèves de la classe a été exclu du lycée.
Pour l'autre, c'est bien simple, une simple remarque quand ils bavardaient me valait un "c'est pas à vous que je parle".

Oui c'est ça le pire, on sanctionne, on punit, mais... ça n'a plus d'emprise sur eux... c'est ça qui est déstabilisant !

le pire c'est que c'est ainsi pour moi ... avec une classe de CE2 ... répartition de classe merdique à la base: tous les enquiquineurs dans la même classe. Heureusement , je ne l'ai que dans le cadre d'un échange de service mais je me demande encore comment la collègue tient !

Bah, je trouve qu'en primaire, ils sont quand même super bavards. Dans l'école où je suis, c'est pour moi le gros point noir.

oui oui ... mais quand même , je n'aurais jamais pensé qu'un petit c... de 8 ans pourrait (avec le soutien à peine masqué des parents qui trouvent que c'est nous "harcelons" chérimoncoeur ) me rétorquer "oh çà va hein , c'est pire que la prison ici" en envoyant balader ses affaires (à la base je lui ai demandé d'arrêter de hurler en classe ... il parlait plus fort que moi à son voisin et j'ai la voix qui porte! ) pale

(j'ai testé à peu près tout ce qui est dans le post ... rien ne marche avec ce groupe de gamins. Les mignons et moi échangeons parfois des regards navrés et souffront en silence)
Lefteris
Lefteris
Esprit sacré

Bavardage : un fléau... qui devient une habitude. Vos élèves aussi ? - Page 3 Empty Re: Bavardage : un fléau... qui devient une habitude. Vos élèves aussi ?

par Lefteris Mer 29 Mai 2013 - 20:28
Lilypims a écrit:Dans l'un de mes établissements, dire ça, c'est être un monstre réactionnaire et narcissique qui ne vit que pour être écouté et brimer les autres. Rolling Eyes
C'est sans doute l'avis d'une clique, dont on entend la seule voix, de certains chefaillons, mais sans doute pas de la majorité silencieuse. Je crois que les tenants de ces théories stupides inversent les rôles. Le professeur ne parle pas de lui , ni pour lui , il transmet, et en principe en fonction de la volonté collective. C'est l'ado egocentré , petit monstre à pulsions tyranniques , qui raconte en permanente sa vie passionnante gravitant autour de son nombril, qui exprime à haute voix tout ce qui lui passe par la tête, dont les seuls critères sont "j'aime pas" "j'ai pas envie", et qui se permet même de raconter sa vie gastrique ("j'ai faim" "j'ai soif"...).

Le bavardage est très très grave : c'est cette obligation de faire sans arrêt de la discipline, d'avoir un cours décousu , qui crée l'inintérêt d'entrer dans une classe, l'absence de motivation face à ce genre d'élèves. Les conflits démarrent presque toujours des bavardages : une remarque pour faire cesser, l'escalade, les punitions, l'ambiance tendue en permanence, et c..
Ca crée aussi la chute des vocations : dans un temps relativement restreint, j'ai entendu trois stagiaires ou contractuels M2 préparant les concours dire qu'ils pensaient se réorienter parce qu'ils ne pourraient supporter ça des années, d'autant que les élèves s'insurgent impoliment à la moindre réflexion où se lancent dans un bavardage interminable pour expliquer qu'ils ne bavardaient pas...
Lers grands penseurs adeptes des mesures technicistes (rythmes, matériel info, raccourcissement des vacances feraient mieux de lancer un plan anti-bavardage, avec punition, pouvoir d'exclusion, campagne par affiches , que sais-je ...)

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Bavardage : un fléau... qui devient une habitude. Vos élèves aussi ? - Page 3 Empty Re: Bavardage : un fléau... qui devient une habitude. Vos élèves aussi ?

par Lilypims Mer 29 Mai 2013 - 21:12
Lefteris a écrit:
Lilypims a écrit:Dans l'un de mes établissements, dire ça, c'est être un monstre réactionnaire et narcissique qui ne vit que pour être écouté et brimer les autres. Rolling Eyes
C'est sans doute l'avis d'une clique, dont on entend la seule voix, de certains chefaillons, mais sans doute pas de la majorité silencieuse. Je crois que les tenants de ces théories stupides inversent les rôles. Le professeur ne parle pas de lui , ni pour lui , il transmet, et en principe en fonction de la volonté collective. C'est l'ado egocentré , petit monstre à pulsions tyranniques , qui raconte en permanente sa vie passionnante gravitant autour de son nombril, qui exprime à haute voix tout ce qui lui passe par la tête, dont les seuls critères sont "j'aime pas" "j'ai pas envie", et qui se permet même de raconter sa vie gastrique ("j'ai faim" "j'ai soif"...).

Le bavardage est très très grave : c'est cette obligation de faire sans arrêt de la discipline, d'avoir un cours décousu , qui crée l'inintérêt d'entrer dans une classe, l'absence de motivation face à ce genre d'élèves. Les conflits démarrent presque toujours des bavardages : une remarque pour faire cesser, l'escalade, les punitions, l'ambiance tendue en permanence, et c..
Ca crée aussi la chute des vocations : dans un temps relativement restreint, j'ai entendu trois stagiaires ou contractuels M2 préparant les concours dire qu'ils pensaient se réorienter parce qu'ils ne pourraient supporter ça des années, d'autant que les élèves s'insurgent impoliment à la moindre réflexion où se lancent dans un bavardage interminable pour expliquer qu'ils ne bavardaient pas...
Lers grands penseurs adeptes des mesures technicistes (rythmes, matériel info, raccourcissement des vacances feraient mieux de lancer un plan anti-bavardage, avec punition, pouvoir d'exclusion, campagne par affiches , que sais-je ...)

Je suis d'accord avec toi, Lefteris. Je ne fais que répéter ce que j'entends dans cet établissement.
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