- CondorcetOracle
Artysia a écrit:Merci Fifi !
J'ai besoin de vos lumières Des élèves ont voulu s'amuser en contrôle. J'ai demandé les définitions de comptoir et colonie (en lien avec les grandes découvertes en 5e). Elles ont défini comptoir au sens comptoir de bar et colonie comme colonie de vacances… J'aimerais leur donner un petit travail supplémentaire, auriez vous une idée ?
Je précise qu'il s'agit d'élèves qui ont véritablement joué, en tout cas c'est une certitude pour l'une. Elle est très intelligente mais aime faire tourner les profs en bourrique.
Demande leur de citer le plus de marchandises possibles transitant par des comptoirs que tu auras définis, puis de citer les navires les plus couramment utilisés à l'époque avec leurs différents gréements. A l'oral, tu pourras leur demander de différencier le hunois de la grande vergue...
- ArtysiaVénérable
Merci Paolo.
suis triste ce soir, ça va sûrement vous paraitre banal mais je prends conscience que cette classe a vraiment lâché, n'en a rien à faire de ce que je leur raconte. Je suis dans un bon collège, enfin une zone aisée, plutot tranquille et voir la moitié de la classe ne rien faire, ne pas daigner faire un effort… ça me plombe méchamment.
Il fallait que je le dise…
suis triste ce soir, ça va sûrement vous paraitre banal mais je prends conscience que cette classe a vraiment lâché, n'en a rien à faire de ce que je leur raconte. Je suis dans un bon collège, enfin une zone aisée, plutot tranquille et voir la moitié de la classe ne rien faire, ne pas daigner faire un effort… ça me plombe méchamment.
Il fallait que je le dise…
- ShajarVénérable
Bon, je ne peux pas laisser Artysia plomber seule l'ambiance.
Grande tristesse et fatigue aussi ce soir. Je sors de vacances, où je n'ai pas eu le courage de faire quoi que ce soit ; je retourne au lycée à reculons, envie de pleurer, de tout lâcher. Je viens de corriger mon 2e paquet à l'arrache, mes élèves n'ont rien compris. Je ne sais pas comment noter les daubes continuelles qu'ils me rendent, je ne sais pas quelles doivent être mes exigences, ce qui est bien ou non. Je note au pif, sévèrement. Pas envie de préparer les cours, pas envie d'y retourner demain, de les supporter, de me supporter dans ce rôle, de faire comme si, de paraître forte alors que j'ai systématiquement les larmes au bords des yeux entre deux cours, alors que j'ai envie de vomir dans la voiture, alors que je pleure et je comate en rentrant. 4 semaines, c'est presque rien. Et pourtant, ça me paraît gigantesque, le bac approche, mes élèves ne sont pas prêts et ne le seront pas. Mes secondes n'auront aucune clé pour l'an prochain. J'en fais le minimum, je prépare à l'arrache, sans intérêt, et je culpabilise d'en faire le minimum, et j'ai peur du moment où je n'aurais rien à dire en cours tellement j'aurais mal préparé. Il faut que j'y retourne demain, il faut que je fasse mon sac, que j'envisage les trois prochaines heures de cours. Une nouvelle journée. Une nouvelle lutte contre moi-même. Je vais encore prendre des coups (moraux) de la part de mes TSTG. Je ne veux pas y aller.
Si ça peut te consoler, Artysia, tu n'es pas toute seule.
Ré, plein de pensées, don't panic. Ton inspection est déjà certaine ?
Grande tristesse et fatigue aussi ce soir. Je sors de vacances, où je n'ai pas eu le courage de faire quoi que ce soit ; je retourne au lycée à reculons, envie de pleurer, de tout lâcher. Je viens de corriger mon 2e paquet à l'arrache, mes élèves n'ont rien compris. Je ne sais pas comment noter les daubes continuelles qu'ils me rendent, je ne sais pas quelles doivent être mes exigences, ce qui est bien ou non. Je note au pif, sévèrement. Pas envie de préparer les cours, pas envie d'y retourner demain, de les supporter, de me supporter dans ce rôle, de faire comme si, de paraître forte alors que j'ai systématiquement les larmes au bords des yeux entre deux cours, alors que j'ai envie de vomir dans la voiture, alors que je pleure et je comate en rentrant. 4 semaines, c'est presque rien. Et pourtant, ça me paraît gigantesque, le bac approche, mes élèves ne sont pas prêts et ne le seront pas. Mes secondes n'auront aucune clé pour l'an prochain. J'en fais le minimum, je prépare à l'arrache, sans intérêt, et je culpabilise d'en faire le minimum, et j'ai peur du moment où je n'aurais rien à dire en cours tellement j'aurais mal préparé. Il faut que j'y retourne demain, il faut que je fasse mon sac, que j'envisage les trois prochaines heures de cours. Une nouvelle journée. Une nouvelle lutte contre moi-même. Je vais encore prendre des coups (moraux) de la part de mes TSTG. Je ne veux pas y aller.
Si ça peut te consoler, Artysia, tu n'es pas toute seule.
Ré, plein de pensées, don't panic. Ton inspection est déjà certaine ?
- OlympiasProphète
Artysia a écrit:Merci Paolo.
suis triste ce soir, ça va sûrement vous paraitre banal mais je prends conscience que cette classe a vraiment lâché, n'en a rien à faire de ce que je leur raconte. Je suis dans un bon collège, enfin une zone aisée, plutot tranquille et voir la moitié de la classe ne rien faire, ne pas daigner faire un effort… ça me plombe méchamment.
Il fallait que je le dise…
Il y a trois ans j'ai eu une classe de seconde tellement ...que pour la première fois j'avais la sensation que tout ce que je faisais ne servait à rien... :flower:
- CondorcetOracle
Al-Qalam
Quant à moi, après la brillante campagne de France (comprendre de MCF ), je rédige des lettres de motivation à tire-larigot. Il me reste six jours de travail pour publier la thèse mais l'inspiration me fuit.
Quant à moi, après la brillante campagne de France (comprendre de MCF ), je rédige des lettres de motivation à tire-larigot. Il me reste six jours de travail pour publier la thèse mais l'inspiration me fuit.
- ArtysiaVénérable
Merci à vous
du coup j'ai bien craqué et là je vais voir si je dors ou bouge un peu.
Al-Qalam je comprends pour le rôle à jouer, je suis tellement fatiguée alors que je viens de reprendre que parfois le costume est bien lourd à porter.
Plein de courage pour demain et les jours à venir.
Ré
Paolo, aller on s'accroche
du coup j'ai bien craqué et là je vais voir si je dors ou bouge un peu.
Al-Qalam je comprends pour le rôle à jouer, je suis tellement fatiguée alors que je viens de reprendre que parfois le costume est bien lourd à porter.
Plein de courage pour demain et les jours à venir.
Ré
Paolo, aller on s'accroche
- OlympiasProphète
PaoloSarpi a écrit:Al-Qalam
Quant à moi, après la brillante campagne de France (comprendre de MCF ), je rédige des lettres de motivation à tire-larigot. Il me reste six jours de travail pour publier la thèse mais l'inspiration me fuit.
Ah non !!!!!!!!!!! Tu ne vas pas nous faire ça à six jours de la fin... On y croit
Al Qalam, je vois que c'est rude rude de chez rude. Certains de mes élèves sont travailleurs, sympas ; d'autre un peu foufous et désordonnés mais capables. Après, j'en ai en première qui sont tellement nuls que j'ai la sensation de pousser le rocher de Sisyphe 4h par semaine....Courage, encore un mois à tenir
- boris vassilievGrand sage
Al-qalam a écrit:Bon, je ne peux pas laisser Artysia plomber seule l'ambiance.
Grande tristesse et fatigue aussi ce soir. Je sors de vacances, où je n'ai pas eu le courage de faire quoi que ce soit ; je retourne au lycée à reculons, envie de pleurer, de tout lâcher. Je viens de corriger mon 2e paquet à l'arrache, mes élèves n'ont rien compris. Je ne sais pas comment noter les daubes continuelles qu'ils me rendent, je ne sais pas quelles doivent être mes exigences, ce qui est bien ou non. Je note au pif, sévèrement. Pas envie de préparer les cours, pas envie d'y retourner demain, de les supporter, de me supporter dans ce rôle, de faire comme si, de paraître forte alors que j'ai systématiquement les larmes au bords des yeux entre deux cours, alors que j'ai envie de vomir dans la voiture, alors que je pleure et je comate en rentrant. 4 semaines, c'est presque rien. Et pourtant, ça me paraît gigantesque, le bac approche, mes élèves ne sont pas prêts et ne le seront pas. Mes secondes n'auront aucune clé pour l'an prochain. J'en fais le minimum, je prépare à l'arrache, sans intérêt, et je culpabilise d'en faire le minimum, et j'ai peur du moment où je n'aurais rien à dire en cours tellement j'aurais mal préparé. Il faut que j'y retourne demain, il faut que je fasse mon sac, que j'envisage les trois prochaines heures de cours. Une nouvelle journée. Une nouvelle lutte contre moi-même. Je vais encore prendre des coups (moraux) de la part de mes TSTG. Je ne veux pas y aller.
Si ça peut te consoler, Artysia, tu n'es pas toute seule.
Ré, plein de pensées, don't panic. Ton inspection est déjà certaine ?
- RéNiveau 5
Courage courage Al-qalam ! Je viens de me prendre 2 heures de secondes très difficiles dans les dents cet après-midi. L"inspection est confirmée avec l'autre seconde en groupe mardi prochain sur le cours pré-Révolution française mais les exigences sont lourdes et j'ai une sensation de flou le plus total quant aux attentes du programme et à sa mise en œuvre pédagogique : allons dormir, il paraît que la nuit porte conseil...
Edit : et puis j'ai une programmation hyper en retard.... :lecteur:
Edit : et puis j'ai une programmation hyper en retard.... :lecteur:
- RéNiveau 5
Artysia a écrit:Merci Fifi !
J'ai besoin de vos lumières Des élèves ont voulu s'amuser en contrôle. J'ai demandé les définitions de comptoir et colonie (en lien avec les grandes découvertes en 5e). Elles ont défini comptoir au sens comptoir de bar et colonie comme colonie de vacances… J'aimerais leur donner un petit travail supplémentaire, auriez vous une idée ?
Je précise qu'il s'agit d'élèves qui ont véritablement joué, en tout cas c'est une certitude pour l'une. Elle est très intelligente mais aime faire tourner les profs en bourrique.
Soit tu mets -5 sur la copie ça va les calmer direct pour la prochaine fois ...
Sinon une petite recherche sur la découverte de l'humour? Ou éventuellement les 2?
- HérodouteGrand sage
Artysia a écrit:Merci Paolo.
suis triste ce soir, ça va sûrement vous paraitre banal mais je prends conscience que cette classe a vraiment lâché, n'en a rien à faire de ce que je leur raconte. Je suis dans un bon collège, enfin une zone aisée, plutot tranquille et voir la moitié de la classe ne rien faire, ne pas daigner faire un effort… ça me plombe méchamment.
Il fallait que je le dise…
Artysia et al-qalam : vous avez tout mon soutien (et il est lourd d'environ 100 kg hein !!!...). Vous traversez une période difficile et de remise en question. Mais, elle est normale voire saine par moment. Réussir à la traverser vous rendra plus fortes (je parle moralement, surtout pas en poids...) et vous permettra d'aller de l'avant. Une grosse bise à chacune d'entre vous ainsi qu'à toutes celles et ceux (sauf les barbus, ça pique) qui connaissent des périodes délicates.
Si vous avez le cafard, n'hésitez pas à à nous contacter ou à venir blaguer lors des séances de travail avec fifi / isis et moi-même.
Si vous êtes riches alors contactez-moi au 06. ... (ok ok je sors... je connais la direction...).
- MalagaModérateur
Artysia et Al-Qalam
Les fins d'années sont compliquées, je trouve, car on est à la fois proches de la fin et il faut quand même tenir 4 ou 6 semaines. Avec mes 3e compliqués, je sais qu'on est loin, très loin d'avoir terminé le programme. Je sais qu'on avance en plus à deux à l'heure. Je leur ai expliqué qu'il restait plus de sept chapitres à terminer en six semaines, que ça allait être difficile et que je ne pouvais pas travailler contre eux mais seulement avec eux. Ce petit discours a porté ses fruits pendant... un quart d'heure environ. Avec eux, je compte les heures. Je vais les avoir pendant 5h la semaine prochaine (avec le rattrapage du mercredi après-midi): la semaine s'annonce longue...
Sinon, mon IPR vient à priori la semaine prochaine mais il n'est pas encore sûre que je sois inspectée (seulement mes collègues) d'après mon CDE ce qui me surprend un peu.
Les fins d'années sont compliquées, je trouve, car on est à la fois proches de la fin et il faut quand même tenir 4 ou 6 semaines. Avec mes 3e compliqués, je sais qu'on est loin, très loin d'avoir terminé le programme. Je sais qu'on avance en plus à deux à l'heure. Je leur ai expliqué qu'il restait plus de sept chapitres à terminer en six semaines, que ça allait être difficile et que je ne pouvais pas travailler contre eux mais seulement avec eux. Ce petit discours a porté ses fruits pendant... un quart d'heure environ. Avec eux, je compte les heures. Je vais les avoir pendant 5h la semaine prochaine (avec le rattrapage du mercredi après-midi): la semaine s'annonce longue...
Sinon, mon IPR vient à priori la semaine prochaine mais il n'est pas encore sûre que je sois inspectée (seulement mes collègues) d'après mon CDE ce qui me surprend un peu.
- *Fifi*Modérateur
Et ben ici ca va pas fort !
Pour ce qui est de craquer, ca arrive à tout le monde. L'année de stage est très stressante. Essaie de le prendre plus cool maintenant que tu as fait ton inspection. Après, je trouve que c'est un métier bien usant et les premières années sont dures car on n'a pas le recul, parfois comme pour moi, pas la capacité à couper facilement, à fermer la porte du bureau pour oublier.
Prends le temps de te reposer !
Où en es ton projet de faire ta thèse et d'arrêter le secondaire ?
Si vraiment aller bosser dans un lycée te met dans ces états, cherche une autre voie. Aucun métier ne mérite que tu te rendes malade !
Essaie de voir ce que tu ne supportes pas (facile à dire ...) : est-ce enseigner tout court ? est-ce l'attitude des gamins qui sont blasés/pas curieux ? est-ce l'incivilité de certains gamins ?
Si tu détestes enseigner, préparer des cours, tu peux peut-être réfléchir à autre chose. Tu es brillante, si ce métier ne te convient pas, il n'y a aucune honte à avoir, tu réussiras ailleurs (recherche, archives, bibliothèques, musées ???). Si tu en as marre de voir des gamins amorphes, endormis, qui se moquent de tout, ne peux-tu pas espérer un autre cadre avec une mutation ? enseigner à un autre public (adulte ? collégiens ?). L'an dernier, je déprimais de voir l'attitude blasée et je m'en foutiste des lycéens, de voir que je parlais seule, que personne me répondait. J'ai parfois cette sensation encore avec mes 3emes, mais j'aime le collège car les 6e et 5e sont bien différents (je parle avec ce que je connais, un public peu travailleur mais pas violent).
Je compterais faux les réponses bien sûr + punition : soit du travail supplémentaire pour le lendemain (pour insolence), soit carrément une heure de colle pour leur passer l'envie de refaire ça.Artysia a écrit:J'ai besoin de vos lumières Des élèves ont voulu s'amuser en contrôle. J'ai demandé les définitions de comptoir et colonie (en lien avec les grandes découvertes en 5e). Elles ont défini comptoir au sens comptoir de bar et colonie comme colonie de vacances… J'aimerais leur donner un petit travail supplémentaire, auriez vous une idée ?
Pour ce qui est de craquer, ca arrive à tout le monde. L'année de stage est très stressante. Essaie de le prendre plus cool maintenant que tu as fait ton inspection. Après, je trouve que c'est un métier bien usant et les premières années sont dures car on n'a pas le recul, parfois comme pour moi, pas la capacité à couper facilement, à fermer la porte du bureau pour oublier.
Prends le temps de te reposer !
Je ne sais que te dire Al-qalam.Al-qalam a écrit:Bon, je ne peux pas laisser Artysia plomber seule l'ambiance.
Grande tristesse et fatigue aussi ce soir. Je sors de vacances, où je n'ai pas eu le courage de faire quoi que ce soit ; je retourne au lycée à reculons, envie de pleurer, de tout lâcher. Je viens de corriger mon 2e paquet à l'arrache, mes élèves n'ont rien compris. Je ne sais pas comment noter les daubes continuelles qu'ils me rendent, je ne sais pas quelles doivent être mes exigences, ce qui est bien ou non. Je note au pif, sévèrement. Pas envie de préparer les cours, pas envie d'y retourner demain, de les supporter, de me supporter dans ce rôle, de faire comme si, de paraître forte alors que j'ai systématiquement les larmes au bords des yeux entre deux cours, alors que j'ai envie de vomir dans la voiture, alors que je pleure et je comate en rentrant. 4 semaines, c'est presque rien. Et pourtant, ça me paraît gigantesque, le bac approche, mes élèves ne sont pas prêts et ne le seront pas. Mes secondes n'auront aucune clé pour l'an prochain. J'en fais le minimum, je prépare à l'arrache, sans intérêt, et je culpabilise d'en faire le minimum, et j'ai peur du moment où je n'aurais rien à dire en cours tellement j'aurais mal préparé. Il faut que j'y retourne demain, il faut que je fasse mon sac, que j'envisage les trois prochaines heures de cours. Une nouvelle journée. Une nouvelle lutte contre moi-même. Je vais encore prendre des coups (moraux) de la part de mes TSTG. Je ne veux pas y aller.
Si ça peut te consoler, Artysia, tu n'es pas toute seule.
Ré, plein de pensées, don't panic. Ton inspection est déjà certaine ?
Où en es ton projet de faire ta thèse et d'arrêter le secondaire ?
Si vraiment aller bosser dans un lycée te met dans ces états, cherche une autre voie. Aucun métier ne mérite que tu te rendes malade !
Essaie de voir ce que tu ne supportes pas (facile à dire ...) : est-ce enseigner tout court ? est-ce l'attitude des gamins qui sont blasés/pas curieux ? est-ce l'incivilité de certains gamins ?
Si tu détestes enseigner, préparer des cours, tu peux peut-être réfléchir à autre chose. Tu es brillante, si ce métier ne te convient pas, il n'y a aucune honte à avoir, tu réussiras ailleurs (recherche, archives, bibliothèques, musées ???). Si tu en as marre de voir des gamins amorphes, endormis, qui se moquent de tout, ne peux-tu pas espérer un autre cadre avec une mutation ? enseigner à un autre public (adulte ? collégiens ?). L'an dernier, je déprimais de voir l'attitude blasée et je m'en foutiste des lycéens, de voir que je parlais seule, que personne me répondait. J'ai parfois cette sensation encore avec mes 3emes, mais j'aime le collège car les 6e et 5e sont bien différents (je parle avec ce que je connais, un public peu travailleur mais pas violent).
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- boris vassilievGrand sage
Je vous plains, à subir des inspections en pleine fin d'année. :|
Al Qalam, donne-nous des nouvelles !
Al Qalam, donne-nous des nouvelles !
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Isis39Enchanteur
Correction des 3e sur la résistance.
Florilège
"Il y avait des résistants en France. Il y avait les résistants qui étaient pour l'occupation allemande et ceux qui étaient contre".
"Dans la France libre, de Gaulle va à Londres pour faire un discours.
Dans la FFI, Pétain rencontre Hitler."
J'ai bien fait de les emmener au musée de la résistance de Nantua !
Florilège
"Il y avait des résistants en France. Il y avait les résistants qui étaient pour l'occupation allemande et ceux qui étaient contre".
"Dans la France libre, de Gaulle va à Londres pour faire un discours.
Dans la FFI, Pétain rencontre Hitler."
J'ai bien fait de les emmener au musée de la résistance de Nantua !
- RagnetrudeExpert spécialisé
*Fifi* a écrit:enseigner à un autre public (adulte ? collégiens ?). L'an dernier, je déprimais de voir l'attitude blasée et je m'en foutiste des lycéens, de voir que je parlais seule, que personne me répondait. J'ai parfois cette sensation encore avec mes 3emes, mais j'aime le collège car les 6e et 5e sont bien différents (je parle avec ce que je connais, un public peu travailleur mais pas violent).
Je te rejoins. Tout ce que décris Al-Aquam je l'ai ressenti lorsque j'étais en lycée. En collège c'est différent. Il faut aimer les petits, être patient, le niveau est plus faible (quoique... ), mais j'ai l'impression d'être plus utile. En 6e et 5e les élèves sont curieux et souvent motivés pour ce que tu leur proposes.
Et il y a quand même moins de travail en ce qui concerne la préparation des cours : du coup le sentiment d'échec est moindre lorsque les élèves n'en ont rien à foutre ! Je me souviens du temps incroyable que je passais à préparer mes cours de 1S, pour un résultat minable...
L'avantage par rapport lycée c'est que si t'as une classe de m :censure: , tu peux plus facilement décider de "ne pas te fatiguer" avec eux, et préparer des cours "bateau" qui passeront toujours...
J'ajoute qu'en HG, selon moi, le travail n'est pas intellectuellement moins intéressant qu'en lycée : les programmes abordent de nombreux sujets qui demandent des connaissances approfondies même si au final ce que les élèves en retiendront est superficiel. Pour avoir fait la Révolution en seconde (dans les conditions que vous connaissez tous) et en quatrième, je peux dire que c'était beaucoup plus intéressant en 4e...
- *Fifi*Modérateur
J'ai peu d'expérience, mais tu résumes bien ma pensée. Pour le moment, je ne trouve pas le travail moins intellectuellement intéressant que l'an dernier quand j'étais en lycée. Parfois c'est même l'inverse car j'ai plus le temps pour préparer mes cours, chercher des documents. Je prends plus de plaisir à chercher des documents, à chercher des manières simples mais efficaces pour transmettre le plus d'info possible simplement.Haldetrude a écrit:*Fifi* a écrit:enseigner à un autre public (adulte ? collégiens ?). L'an dernier, je déprimais de voir l'attitude blasée et je m'en foutiste des lycéens, de voir que je parlais seule, que personne me répondait. J'ai parfois cette sensation encore avec mes 3emes, mais j'aime le collège car les 6e et 5e sont bien différents (je parle avec ce que je connais, un public peu travailleur mais pas violent).
Je te rejoins. Tout ce que décris Al-Aquam je l'ai ressenti lorsque j'étais en lycée. En collège c'est différent. Il faut aimer les petits, être patient, le niveau est plus faible (quoique... ), mais j'ai l'impression d'être plus utile. En 6e et 5e les élèves sont curieux et souvent motivés pour ce que tu leur proposes.
Et il y a quand même moins de travail en ce qui concerne la préparation des cours : du coup le sentiment d'échec est moindre lorsque les élèves n'en ont rien à foutre ! Je me souviens du temps incroyable que je passais à préparer mes cours de 1S, pour un résultat minable...
L'avantage par rapport lycée c'est que si t'as une classe de m :censure: , tu peux plus facilement décider de "ne pas te fatiguer" avec eux, et préparer des cours "bateau" qui passeront toujours...
J'ajoute qu'en HG, selon moi, le travail n'est pas intellectuellement moins intéressant qu'en lycée : les programmes abordent de nombreux sujets qui demandent des connaissances approfondies même si au final ce que les élèves en retiendront est superficiel. Pour avoir fait la Révolution en seconde (dans les conditions que vous connaissez tous) et en quatrième, je peux dire que c'était beaucoup plus intéressant en 4e...
Je trouve que les 6e/5e sont globalement curieux et partants pour tout, même les élèves fragiles sont souvent curieux de découvrir des choses en HG. (les 3e c'est autre chose ... )
J'étais dans un bon lycée de centre ville l'an dernier, mais je m'épanouissais clairement moins. Après, peut-être que dans quelques années j'en aurais marre ! :lol:
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
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- LaprofhgecNiveau 9
Courage à tous. Il est vrai que la fin d'année + le manque de soleil n'aident pas. Il y aussi l'usure et la pression quand on est stagiaire ou "inspectable".
- LaprofhgecNiveau 9
Je change de sujet. J'ai eu comme spécimens
- Hachette: manuel d'EC 6e (ma collègue coord de français a eu un cahier d'HDA 3e.Moi, je n'ai eu qu'une plaquette)
- Magnard: manuel HG 6e
- Nathan : cahier et manuel HDA 3e
- Robert/Weblettres: cahier HDA 3e
Je rajoute aujourd'hui Hatier:
- HDA 4e et 3e
- cahier d'activités HG 6e (bien fait car aucune référence à leur manuel. Mais il manque le chapitre sur les Han/Gupta)
- cahier d'activités EC 6e
- cahier brevet 3e : 29 sujets
- MalagaModérateur
Al-Qalam: N'oublie pas que tu débutes dans ce métier (et les débuts sont très difficiles pour tout le monde) et que (je crois) tu es dans un lycée pas simple. La pression de cette année de stage rend compliqué de prendre du recul et c'est pourtant une chose importante dans ce métier. Comme l'a très bien dit Fifi, tu es quelqu'un de brillant et c'est essentiel. Peut-être que tes élèves ressentent tes cours très différemment de ce que tu ressens.
Pour la venue de mon IPR, toujours pas de nouvelles. Mon CDE n'a pas réussi à l'avoir au téléphone. Pensez-vous possible qu'elle vienne me voir avec une classe qui n'est pas vraiment ma classe (car la semaine prochaine, tous les 5e partent en voyage, seuls 19 élèves, et pas des tendres, restent et sont regroupés dans une seule classe) ?
Pour la venue de mon IPR, toujours pas de nouvelles. Mon CDE n'a pas réussi à l'avoir au téléphone. Pensez-vous possible qu'elle vienne me voir avec une classe qui n'est pas vraiment ma classe (car la semaine prochaine, tous les 5e partent en voyage, seuls 19 élèves, et pas des tendres, restent et sont regroupés dans une seule classe) ?
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- MalagaModérateur
Laprofhgec a écrit:Je change de sujet. J'ai eu comme spécimens
- Hachette: manuel d'EC 6e (ma collègue coord de français a eu un cahier d'HDA 3e.Moi, je n'ai eu qu'une plaquette)
- Magnard: manuel HG 6e
- Nathan : cahier et manuel HDA 3e
- Robert/Weblettres: cahier HDA 3e
Je rajoute aujourd'hui Hatier:
- HDA 4e et 3e
- cahier d'activités HG 6e (bien fait car aucune référence à leur manuel. Mais il manque le chapitre sur les Han/Gupta)
- cahier d'activités EC 6e
- cahier brevet 3e : 29 sujets
J'ai reçu pour ma part la même chose que toi de la part de Hatier (sauf l'HDA). J'ai également eu le manuel Magnard de 6e et le Belin de 6e (qui me semble tout à fait identique, au premier abord, au manuel Belin que j'utilise depuis presque 4 ans).
- LaprofhgecNiveau 9
Malaga a écrit:Al-Qalam: N'oublie pas que tu débutes dans ce métier (et les débuts sont très difficiles pour tout le monde) et que (je crois) tu es dans un lycée pas simple. La pression de cette année de stage rend compliqué de prendre du recul et c'est pourtant une chose importante dans ce métier. Comme l'a très bien dit Fifi, tu es quelqu'un de brillant et c'est essentiel. Peut-être que tes élèves ressentent tes cours très différemment de ce que tu ressens.
Pour la venue de mon IPR, toujours pas de nouvelles. Mon CDE n'a pas réussi à l'avoir au téléphone. Pensez-vous possible qu'elle vienne me voir avec une classe qui n'est pas vraiment ma classe (car la semaine prochaine, tous les 5e partent en voyage, seuls 19 élèves, et pas des tendres, restent et sont regroupés dans une seule classe) ?
Si ton CDE est bien, il informera l'IPR que tu n'as pas ta classe et reportera à plus tard la visite. C'est compliqué de faire cours à des élèves de différentes classes qui ne sont peut être pas au même point dans le programme
- Isis39Enchanteur
Malaga a écrit:Laprofhgec a écrit:Je change de sujet. J'ai eu comme spécimens
- Hachette: manuel d'EC 6e (ma collègue coord de français a eu un cahier d'HDA 3e.Moi, je n'ai eu qu'une plaquette)
- Magnard: manuel HG 6e
- Nathan : cahier et manuel HDA 3e
- Robert/Weblettres: cahier HDA 3e
Je rajoute aujourd'hui Hatier:
- HDA 4e et 3e
- cahier d'activités HG 6e (bien fait car aucune référence à leur manuel. Mais il manque le chapitre sur les Han/Gupta)
- cahier d'activités EC 6e
- cahier brevet 3e : 29 sujets
J'ai reçu pour ma part la même chose que toi de la part de Hatier (sauf l'HDA). J'ai également eu le manuel Magnard de 6e et le Belin de 6e (qui me semble tout à fait identique, au premier abord, au manuel Belin que j'utilise depuis presque 4 ans).
Pas eu le Belin, pas eu le Hatier. Ils l'envoient à tout le monde ou seulement aux coordos ?
- ShajarVénérable
Un immense merci à tous pour votre gentillesse. Le gros du cafard est passé avec les cours de la matinée, même si la tristesse et l'appréhension demeurent. Je fais gratter mes élèves pour qu'ils me fichent la paix, sans forcément expliquer à l'oral avant. Niveau zéro de la pédagogie, quoi.
Pour te répondre, Fifi, plein de choses me font peur et mal dans ce métier : la sensation de ne pas être à la hauteur, de bousiller mes élèves (qui est amplifiée par une aura malsaine "major de l'agreg = génie ayant la science infuse" alors que j'ai beaucoup moins de connaissances que la plupart des gens sortant des concours - pourtant, je ne le clame pas sur tous les toits, mais tout le lycée était au courant dès avant mon arrivée, et je sais que je dois ma TES à cela) ; l'impression de ne pas savoir tenir mes élèves, le malaise quant au fait d'imposer une autorité, alors que j'ai déjà beaucoup de mal avec les rapports humains en général ; ma difficulté à les mettre dans le cours - ils trouvent tous les prétextes pour parler d'autre chose, ne font toujours pas les exercices écrits quand je les donner ; l'impression de ne pas savoir où arriver, de ne pas pouvoir placer le curseur en ce qui concerne la discipline et les exigences, de ne pas savoir leur donner les méthodes fondamentales (même la stagiaire s'en sort beaucoup mieux que moi là-dessus), de laisser passer des choses que d'autres profs trouvent inadmissibles. Les copies me rebutent parce qu'elles sont un reflet de l'absence de progrès des élèves, et de mon incapacité à les aider ; j'ai toujours énormément de mal à les évaluer et à les noter. La charge de travail est difficile à porter pour moi ; en mode nature, j'ai plutôt tendance à travailler efficacement, mais peu et de manière irrégulière. Enfin, j'ai peur de l'avenir, peur de "m'encroûter", de ne pas évoluer parce que le métier donne des avantages et une sécurité difficiles à quitter mine de rien.
Bref, ce métier m'est difficile parce qu'il me fait peser une responsabilité vis à vis d'autres personnes, et parce qu'il me confronte directement à l'humain. La quiétude d'une bibliothèque et l'autonomie du travail de recherche me conviennent beaucoup mieux, même si fondamentalement, j'aime transmettre (j'aime faire cours en supérieur, avec des élèves autonomes). Mais les perspectives de ce côté restent très très limitées, pas d'illusion à ce sujet.
Le collège me conviendrait peut-être mieux (moins d'heures de corrections, moins d'histoire contemporaine et politique, plus de recherches pédagogiques et de liberté), mais je crains de ne pas pouvoir faire face à des collégiens en matière de discipline, et je doute pouvoir y être mutée avec mon cursus (j'aurais jamais dû passer l'agreg).
Voilà voilà pour ma vie mon oeuvre. Si vous avez lu tout ça, vous êtes d'une patience admirable.
Paolo, courage ! Six jours, ce n'est pas grand chose, et pense combien tu seras heureux une fois la thèse publiée d'avoir peiné jusqu'au bout pour donner le meilleur !
Artysia, plein de J'espère que ça va mieux par rapport à hier.
Malaga, ce n'est pas sûr qu'il vienne pour toi, surtout si la classe est en effectif réduit. Je croise les doigts.
Pour te répondre, Fifi, plein de choses me font peur et mal dans ce métier : la sensation de ne pas être à la hauteur, de bousiller mes élèves (qui est amplifiée par une aura malsaine "major de l'agreg = génie ayant la science infuse" alors que j'ai beaucoup moins de connaissances que la plupart des gens sortant des concours - pourtant, je ne le clame pas sur tous les toits, mais tout le lycée était au courant dès avant mon arrivée, et je sais que je dois ma TES à cela) ; l'impression de ne pas savoir tenir mes élèves, le malaise quant au fait d'imposer une autorité, alors que j'ai déjà beaucoup de mal avec les rapports humains en général ; ma difficulté à les mettre dans le cours - ils trouvent tous les prétextes pour parler d'autre chose, ne font toujours pas les exercices écrits quand je les donner ; l'impression de ne pas savoir où arriver, de ne pas pouvoir placer le curseur en ce qui concerne la discipline et les exigences, de ne pas savoir leur donner les méthodes fondamentales (même la stagiaire s'en sort beaucoup mieux que moi là-dessus), de laisser passer des choses que d'autres profs trouvent inadmissibles. Les copies me rebutent parce qu'elles sont un reflet de l'absence de progrès des élèves, et de mon incapacité à les aider ; j'ai toujours énormément de mal à les évaluer et à les noter. La charge de travail est difficile à porter pour moi ; en mode nature, j'ai plutôt tendance à travailler efficacement, mais peu et de manière irrégulière. Enfin, j'ai peur de l'avenir, peur de "m'encroûter", de ne pas évoluer parce que le métier donne des avantages et une sécurité difficiles à quitter mine de rien.
Bref, ce métier m'est difficile parce qu'il me fait peser une responsabilité vis à vis d'autres personnes, et parce qu'il me confronte directement à l'humain. La quiétude d'une bibliothèque et l'autonomie du travail de recherche me conviennent beaucoup mieux, même si fondamentalement, j'aime transmettre (j'aime faire cours en supérieur, avec des élèves autonomes). Mais les perspectives de ce côté restent très très limitées, pas d'illusion à ce sujet.
Le collège me conviendrait peut-être mieux (moins d'heures de corrections, moins d'histoire contemporaine et politique, plus de recherches pédagogiques et de liberté), mais je crains de ne pas pouvoir faire face à des collégiens en matière de discipline, et je doute pouvoir y être mutée avec mon cursus (j'aurais jamais dû passer l'agreg).
Voilà voilà pour ma vie mon oeuvre. Si vous avez lu tout ça, vous êtes d'une patience admirable.
Paolo, courage ! Six jours, ce n'est pas grand chose, et pense combien tu seras heureux une fois la thèse publiée d'avoir peiné jusqu'au bout pour donner le meilleur !
Artysia, plein de J'espère que ça va mieux par rapport à hier.
Malaga, ce n'est pas sûr qu'il vienne pour toi, surtout si la classe est en effectif réduit. Je croise les doigts.
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