Besoin de conseils pour une séquence sur la poésie lyrique.

Alors voilà, comme toujours depuis le début de l'année, je me débats avec la pire 4e du collège.

Je suis sur la poésie et je peux vous dire que c'est la croix et la bannière pour arriver à faire quelque chose qui ressemble à un cours avec eux.

Je sens qu'il faut que je fasse le deuil des études de poèmes pour l'instant alors j'essaie de trouver une activité un peu différente.
Je voudrais utiliser les poèmes audios et voici ce que j'envisage (ce ne sont que des idées incomplètes.)

- Ecoute de l'enregistrement d'un poème avec comme question :
- Notez les vers, les mots ou les impressions qui vous viennent à l'écoute de ce poème.
=> Mise en commun de tout ce qu'ils auront trouvé ce qui permettrait de faire un lancement d'étude un peu différent (je projetterai le poème au tableau.)

Ensuite, ils ont récitation demain sur un poème au choix. Je pourrai leur mettre une note provisoire et, quand on aura vu ce que peut donner de la poésie lue de manière expressive et personnelle grâce à ces enregistrements, je leur demanderai de retravailler le leur et de repasser pour gagner des points.

Qu'en pensez-vous ? Auriez-vous des suggestions pour exploiter les poèmes audios en cours ?

Emilie974 a écrit:Alors voilà, comme toujours depuis le début de l'année, je me débats avec la pire 4e du collège.

Je suis sur la poésie et je peux vous dire que c'est la croix et la bannière pour arriver à faire quelque chose qui ressemble à un cours avec eux.

Je sens qu'il faut que je fasse le deuil des études de poèmes pour l'instant alors j'essaie de trouver une activité un peu différente.
Je voudrais utiliser les poèmes audios et voici ce que j'envisage (ce ne sont que des idées incomplètes.)

- Ecoute de l'enregistrement d'un poème avec comme question :
- Notez les vers, les mots ou les impressions qui vous viennent à l'écoute de ce poème.
=> Mise en commun de tout ce qu'ils auront trouvé ce qui permettrait de faire un lancement d'étude un peu différent (je projetterai le poème au tableau.)

Ensuite, ils ont récitation demain sur un poème au choix. Je pourrai leur mettre une note provisoire et, quand on aura vu ce que peut donner de la poésie lue de manière expressive et personnelle grâce à ces enregistrements, je leur demanderai de retravailler le leur et de repasser pour gagner des points.

Qu'en pensez-vous ? Auriez-vous des suggestions pour exploiter les poèmes audios en cours ?

Bienvenue au club : j'ai aussi la pire 4ème , comme chaque année d'ailleurs (enfin une autre est entrée en compétition récemment, ils sont gratinés paraît-il ). Bon, ces élèves-là souvent ne savent rien, en plus de leur pénibilité et de leur hostilité de principe. Alors j'ai fait le choix de varier les époques et les thèmes -(amour, deuil, évasion), leur infliger un peu de culture littéraire (marre qu'ils voient tout le monde "au Moyen-Age"...) , et quand c'st possible, leur faire écouter (là,je viens de faire Rutebeuf par exemple => Léo Ferré). Un poème étudié avec un vraie trace écrite où entrent à chaque fois de nouvelles notions (sur le vers, la rime, le rythme), un autre .
Il se trouve que j'ai aussi plusieurs élèves qui sont en unité d'intégration pour la dyslexie, donc je tape mes cours pur les donner aux auxiliaires qui reprennent certaines choses , et comme tout cours dialogué est impossible (en quelques minutes ça part dans tous les sens, soit ça bavarde ensemble, soit ça démarre "c'st moi qui l'a dit" "non vas-y c'est moi " et que je te commente le commentaire du voisin, pendant qu'un autre commente le commentaire du commentaire...) je projette la "trace écrite". Ben.. ils apprennent un peu (qui scribit bis legit) je le vois quand je pose des questions , et ce n'est pas ma pire séquence, figure-toi. Certains sont même contents de leur érudition, de reconnaître un "tercet", de compter un "octosyllabe".C'st toujours ça de pris, ils ne savaient même pas ce qu'était une strophe.
Pur les questions, je leur demande quand même de dégager préalablement quelques idées , soit chez eux et je relève par titage au sort, soit en cours. S'ils n'ont rien fait, ils écrivent ce qu'ils auraient dû faire , et on attaque (je déteste voir un élève sans un stylo à la main, je suis vieux jeu

Là où je sèche , c'est pur le travail d'écriture que je vais leur donner ... :gratte:

Moi j'en ai à peu près six qui refusent de faire quoi que ce soit, une qui a un sérieux problème de comportement, une qui est l'image même de la voyou de banlieue et le reste qui bavarde à qui mieux mieux. Les pauvres qui essaient péniblement de suivre peuvent se compter sur les deux mains et cette classe désespère totalement son PP, la direction et moi au passage.

Donc oui, j'ai renoncé à avoir de l'ambition pour cette séquence que je vais revoir sérieusement à la baisse. Moi aussi, je vais estimer que s'ils sont capables de lire un poème correctement, de retenir les notions de versification et de ne pas placer Baudelaire au Moyen-Age, je pourrai estimer que tout n'aura pas été perdu...

Pour le travail d'écriture, s'ils sont vraiment mauvais, ne leur donne pas un poème entier à faire mais au moins une strophe ou deux avec des contraintes : 1ère personne et sentiments (les poèmes d'amour bien mièvres, ça ils sont capables de le faire en général ! XDD )

Emilie974 a écrit:Moi j'en ai à peu près six qui refusent de faire quoi que ce soit, une qui a un sérieux problème de comportement, une qui est l'image même de la voyou de banlieue et le reste qui bavarde à qui mieux mieux. Les pauvres qui essaient péniblement de suivre peuvent se compter sur les deux mains et cette classe désespère totalement son PP, la direction et moi au passage.

C'est pas une mauvais classe, ça, pour moi . On nous en a viré trois, mais on en a reçu d'autres en échange standard :lol:
Ceux qui bossent se comptent sur les doigts d'une main qui aurait tenu trop longtemps une grenade ...

Donc oui, j'ai renoncé à avoir de l'ambition pour cette séquence que je vais revoir sérieusement à la baisse. Moi aussi, je vais estimer que s'ils sont capables de lire un poème correctement, de retenir les notions de versification et de ne pas placer Baudelaire au Moyen-Age, je pourrai estimer que tout n'aura pas été perdu...

Baudelaire est d'avant la Star Ac donc il est du temps des chevaliers, ou du "temps de l'époque" si tu préfères...

Pour le travail d'écriture, s'ils sont vraiment mauvais, ne leur donne pas un poème entier à faire mais au moins une strophe ou deux avec des contraintes : 1ère personne et sentiments (les poèmes d'amour bien mièvres, ça ils sont capables de le faire en général ! XDD )

Non justement, je ne veux surtout pas leur faire faire un poésie , mais tout en restant dans le thème, autre chose...
En éval de fin de séquence, pas de problème, je leur fais faire un questionnaire , sur un sonnet, et je pose en plus des questions de cours pour rentabiliser la trace écrite. :diable: Je leur ai même appris ce qu'était un trouvère (trop fort, là...) , ils ne vont pas y couper à la question.

Lefteris a écrit:
Là où je sèche , c'est pour le travail d'écriture que je vais leur donner.
Non justement, je ne veux surtout pas leur faire faire une poésie , mais tout en restant dans le thème autre chose...
J'ai bien ri quand j'ai lu vos messages, avec Emilie et toi. Pour la rédaction, tu peux leur demander d'écrire un dialogue entre deux élèves qui sortent du cours de français et qui ne sont pas d'accord sur la poésie. L'un dit que la poésie est nécessaire à l'homme, l'autre qu'elle ne sert à rien. Ainsi, chacun doit développer des arguments en réutilisant ce qui a été dit sur la poésie durant les cours (quand tu as réussi à placer deux mots entre les commentaires des commentaires...). C'est vrai que l'argumentation se travaille en troisième, mais tu peux le tenter. En tout cas, bon courage

Il y a de très belles récitations du Pont Mirabeau et du Dormeur du Val par Reggiani :





Au passage, le Pont Mirabeau est aussi magnifiquement chanté par le même.

Pour la première fois depuis des années, je fais la poésie avec ma 4° très faible, la plus faible de mon collège ZEP. Chaque année je la repoussais en fin d'année et ça passait en gros à la trappe...
Cette année, je me suis lancée.
Un GT classique : Mignonne, allons voir..., Demain dès l'aube..., ma Bohême, Il pleure dans mon coeur, La Chevelure, Un hémisphère dans une chevelure, Le Pont Mirabeau, et trois poèmes d'Eluard, Air vif, La courbe de tes yeux et L'amoureuse.
Lecture 1 : voir les poèmes communs entre les textes et aboutir à une définition de la poésie lyrique.
Letcure 2 : Les principes de la versification : fiche et exercices à partir du GT pour qu'ils se les approprient.
Lecture 3 : Demain, dès l'aube.
Récitation.
Lecture 4 : Mignonne...

J'en suis là et j'ai galéré avec Ronsard, je ne vous raconte même pas, au bout de vingt minutes ils ne comprenaient toujours rien malgré le vocabulaire expliqué, certaines tournures décortiquées, j'ai dû le leur traduire mot à mot! "Ma chérie, viens voir si la fleur qui était fleurie ce matin n'est pas fanée ce soir"... Après ça allait, ils ont joué le jeu. j'avais tapé les questions et j'en donnais une par élève sachant que s'ils répondaient bien, je leur mettais +1 au prochain contrôle, ils ont joué le jeu. Ils doivent l'apprendre pour la semaine prochaine, ça ce n'est pas gagné...

Je voudrais étudier Ma Bohême et La Courbe de tes yeux encore avec eux.

En écriture, hors de question qu'ils écrivent de la poésie, d'ailleurs je n'en fais jamais écrire quelle que soit la classe. Je pense leur faire écrire un texte lyrique, mais quoi? Un texte dans lequel ils évoqueraient un proche ou un membre de leur famille en deux paragraphes et en utilisant les procédés du lyrisme qu'on aura vu en classe. Il faut que je réfléchisse plus précisément.
Vos propositions m'intéressent en tout cas.

Amaliah a écrit:
Lecture 4 : Mignonne...

J'en suis là et j'ai galéré avec Ronsard, je ne vous raconte même pas, au bout de vingt minutes ils ne comprenaient toujours rien malgré le vocabulaire expliqué, certaines tournures décortiquées, j'ai dû le leur traduire mot à mot! "Ma chérie, viens voir si la fleur qui était fleurie ce matin n'est pas fanée ce soir"... Après ça allait, ils ont joué le jeu. j'avais tapé les questions et j'en donnais une par élève sachant que s'ils répondaient bien, je leur mettais +1 au prochain contrôle, ils ont joué le jeu. Ils doivent l'apprendre pour la semaine prochaine, ça ce n'est pas gagné...

Pour te rassurer (ou pas), je l'ai fait l'an dernier avec mes STG ; j'ai dû traduire aussi.

Amaliah a écrit:Pour la première fois depuis des années, je fais la poésie avec ma 4° très faible, la plus faible de mon collège ZEP. Chaque année je la repoussais en fin d'année et ça passait en gros à la trappe...
Cette année, je me suis lancée.
Un GT classique : Mignonne, allons voir..., Demain dès l'aube..., ma Bohême, Il pleure dans mon coeur, La Chevelure, Un hémisphère dans une chevelure, Le Pont Mirabeau, et trois poèmes d'Eluard, Air vif, La courbe de tes yeux et L'amoureuse.
Lecture 1 : voir les poèmes communs entre les textes et aboutir à une définition de la poésie lyrique.
Letcure 2 : Les principes de la versification : fiche et exercices à partir du GT pour qu'ils se les approprient.
Lecture 3 : Demain, dès l'aube.
Récitation.
Lecture 4 : Mignonne...

J'en suis là et j'ai galéré avec Ronsard, je ne vous raconte même pas, au bout de vingt minutes ils ne comprenaient toujours rien malgré le vocabulaire expliqué, certaines tournures décortiquées, j'ai dû le leur traduire mot à mot! "Ma chérie, viens voir si la fleur qui était fleurie ce matin n'est pas fanée ce soir"... Après ça allait, ils ont joué le jeu. j'avais tapé les questions et j'en donnais une par élève sachant que s'ils répondaient bien, je leur mettais +1 au prochain contrôle, ils ont joué le jeu. Ils doivent l'apprendre pour la semaine prochaine, ça ce n'est pas gagné...

Je voudrais étudier Ma Bohême et La Courbe de tes yeux encore avec eux.

En écriture, hors de question qu'ils écrivent de la poésie, d'ailleurs je n'en fais jamais écrire quelle que soit la classe. Je pense leur faire écrire un texte lyrique, mais quoi? Un texte dans lequel ils évoqueraient un proche ou un membre de leur famille en deux paragraphes et en utilisant les procédés du lyrisme qu'on aura vu en classe. Il faut que je réfléchisse plus précisément.
Vos propositions m'intéressent en tout cas.

C'est amusant, nous avons les mêmes élèves.Evidemment, je traduis tout , au cours d'une seconde lecture. Même les notes , ils ne savent pas lire les notes, pour la plupart (j'ai dû réexpliquer "pourpre" "vesprée" "marâtre" qui étaient en note) Des cousins germains ? De plus plein de poèmes communs dans mon "corpus" et une manière de faire similaire, en maniant la carotte ( Dans ma fiche de travail, je mets un "+" dans la colonne ad hoc si les questions ont été préparées). Sauf que j'ai fait un topo sur le lyrisme avant, pour gagner du temps, avec éléments à repérer au fur et à mesure des poèmes.

Je laisse de côté la récitation, ils ont trop infects entre eux , entre ceux qui refuseront et ceux qui accpeteront mais devront subir les quolibets, les commentaires, les commentaires de commentaires...
Pour le travail d'écriture , j'attends aussi ...

Un truc idiot mais qui capte leur attention, je leur raconte la vie de Rimbaud et d'Apollinaire. Merci Hannibal pour le lien de Reggiani, je vais l'utiliser je crois.

J'ai vaguement évoqué Rimbaud lors de la première séance avant de leur raconter toute sa vie lundi, et j'ai déjà eu droit à "Mais Madame, c'est interdit d'être homosexuel! C'est dégueulasse!" Voilà qui promet une séance sportive!

J'ai la chance de n'en avoir que 17 en classe et encore je vais vous faire rêver, jusqu'à peu, je n'en avais que 14 et j'ai passé tout janvier février à 10-11 élèves, entre les malades et les abonnés absents...
La récitation, personne n'y coupe, celui qui n'a pas appris a 0 et une heure de retenue. Ils avaient appris un extrait de L'Avare par deux en début d'année, du coup ils savent qu'on récite sur l'estrade devant tout le monde. Je leur vends la récitation comme l'occasion d'avoir une bonne note, j'interroge en premier ceux dont je suis sûre qu'ils l'ont apprise. Bref pour Demain, dès l'aube, seuls trois élèves ne l'avaient pas apprise. J'étais plutôt satisfaite. Du coup je réitère avec Ronsard pour jeudi prochain. C'est plus dur, mais j'espère qu'ils joueront le jeu de bien réciter, qu'ils auront pris confiance, question d'habitude!

Vous avez choisi quoi comme poèmes pour vos élèves très faibles?

Lilypims a écrit:

Amaliah a écrit:
Lecture 4 : Mignonne...

J'en suis là et j'ai galéré avec Ronsard, je ne vous raconte même pas, au bout de vingt minutes ils ne comprenaient toujours rien malgré le vocabulaire expliqué, certaines tournures décortiquées, j'ai dû le leur traduire mot à mot! "Ma chérie, viens voir si la fleur qui était fleurie ce matin n'est pas fanée ce soir"... Après ça allait, ils ont joué le jeu. j'avais tapé les questions et j'en donnais une par élève sachant que s'ils répondaient bien, je leur mettais +1 au prochain contrôle, ils ont joué le jeu. Ils doivent l'apprendre pour la semaine prochaine, ça ce n'est pas gagné...

Pour te rassurer (ou pas), je l'ai fait l'an dernier avec mes STG ; j'ai dû traduire aussi.

Pareil, je partage une classe avec une collègue, c'est pas la joie !

Pour mes 4e, j'avais laissé le choix entre "l'Automne" de Lamartine (une moitié), "Quand vous serez bien vieille..." de Ronsard et "Ma Bohème" de Rimbaud.

Les très faibles (voire très récalcitrants) ont choisi "Ma Bohème" et s'en sont bien tirés.

Quand vous serez bien vieille a bien marché avec mes 3e PP et c'était pas gagné !

pour ma part je choisis l'amour comme thème de la séquence. cela leur plaît bien en général, c'est un thème qui les interroge. utilisation des chansons d'amour aussi cela marche bien.(Verlaine/Gainsbourg par exemple)
Amaliah il faut impérativement que tu recadres tes élèves sur l'homosexualité, c'est notre rôle et ces réflexions méritent une parenthèse citoyenne. Ils n'ont pas d'éducation à la sexualité dans ton bahut?

Pour ma part, ça marche pas mal pour leur faire écrire quelques vers à la fin des études de poèmes:Ex: "Je vis, je meurs": on voit l'antithèse, puis je leur fais écrire une strophe dont le titre est "Je ne tiens pas en place" avec des antithèses.
A partir d'un poème de Nazim Hikmet, on a repris le même schéma pour faire un poème d'amour.
Dans "Vieille chanson du jeune temps", on a vu les allitérations et assonances> rédigez quelques vers avec des allitérations et assonances. Pour le moment, ça marche. Et à la fin, je leur demanderai d'écrire un poème lyrique un utilisant des techniques vues.

malo21 a écrit:pour ma part je choisis l'amour comme thème de la séquence. cela leur plaît bien en général, c'est un thème qui les interroge. utilisation des chansons d'amour aussi cela marche bien.(Verlaine/Gainsbourg par exemple)
Amaliah il faut impérativement que tu recadres tes élèves sur l'homosexualité, c'est notre rôle et ces réflexions méritent une parenthèse citoyenne. Ils n'ont pas d'éducation à la sexualité dans ton bahut?

C'est bien entendu ce que j'ai fait Malo et je compte bien en remettre une couche lundi! Ce sont mes élèves maghrébins qui sont le plus intolérants en général. J'ai eu la même réacion en début d'année avec Rimbaud quand on a étudié "Le Buffet".

Mésange a écrit:Pour ma part, ça marche pas mal pour leur faire écrire quelques vers à la fin des études de poèmes:Ex: "Je vis, je meurs": on voit l'antithèse, puis je leur fais écrire une strophe dont le titre est "Je ne tiens pas en place" avec des antithèses.
A partir d'un poème de Nazim Hikmet, on a repris le même schéma pour faire un poème d'amour.
Dans "Vieille chanson du jeune temps", on a vu les allitérations et assonances> rédigez quelques vers avec des allitérations et assonances. Pour le moment, ça marche. Et à la fin, je leur demanderai d'écrire un poème lyrique un utilisant des techniques vues.

Mésange, peux-tu me dire quel est le poème de Nazim Hikmet que tu étudies? Merci.

Voici le début du poème de Nazim Hikmet (trouvable sur google):" Je regarde à genoux la terre".

Merci Mésange!

J'ai démarré cette séquence par "Heureux qui comme Ulysse..." et la chanson de Ridan... Ils ont aimé...

Je sais Amaliah qu'il y a un sacré travail à faire avec certains élèves sur ce thème...bon courage mais il est important qu'ils reçoivent d'autres messages que ceux véhiculés entre eux et dans notre matière, on peut le faire

Merci pour ces précédents conseils !

Je suis en train de préparer la séquence sur la poésie lyrique qui commence au retour des vacances (je sais je m'y prends tard...) et tout ceci m'aide beaucoup !

Lilypims a écrit:

Amaliah a écrit:
Lecture 4 : Mignonne...

J'en suis là et j'ai galéré avec Ronsard, je ne vous raconte même pas, au bout de vingt minutes ils ne comprenaient toujours rien malgré le vocabulaire expliqué, certaines tournures décortiquées, j'ai dû le leur traduire mot à mot! "Ma chérie, viens voir si la fleur qui était fleurie ce matin n'est pas fanée ce soir"... Après ça allait, ils ont joué le jeu. j'avais tapé les questions et j'en donnais une par élève sachant que s'ils répondaient bien, je leur mettais +1 au prochain contrôle, ils ont joué le jeu. Ils doivent l'apprendre pour la semaine prochaine, ça ce n'est pas gagné...

Pour te rassurer (ou pas), je l'ai fait l'an dernier avec mes STG ; j'ai dû traduire aussi.

Pas évident a point perdu cette vesprée, on peut croire à un COD ! J'explique aussi car cela n'est pas si simple. Même chose pour Rabelais.

J'aime beaucoup Un matin de Verhaeren. Je l'étudie en poésie lyrique : passion charnelle pour la nature, ivresse du corps, etc. Ce poème est bien accueilli par les élèves ; une strophe est plus difficile à comprendre (la sixième).

Dès le matin, par mes grand-routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière.

Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux ;
C’est fête et joie en ma poitrine ;
Que m’importent droits et doctrines,
Le caillou sonne et luit, sous mes talons poudreux ;

Je marche avec l’orgueil d’aimer l’air et la terre,
D’être immense et d’être fou
Et de mêler le monde et tout
À cet enivrement de vie élémentaire.

Ô les pas voyageurs et clairs des anciens dieux !
Je m’enfouis dans l’herbe sombre
Où les chênes versent leurs ombres
Et je baise les fleurs sur leurs bouches de feu.

Les bras fluides et doux des rivières m’accueillent ;
Je me repose et je repars,
Avec mon guide : le hasard,
Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles.

Il me semble jusqu’à ce jour n’avoir vécu
Que pour mourir et non pour vivre :
Oh quels tombeaux creusent les livres
Et que de fronts armés y descendent vaincus !

Dites, est-il vrai qu’hier il existât des choses,
Et que des yeux quotidiens
Aient regardé, avant les miens,
Se pavoiser les fruits et s’exalter les roses.

Pour la première fois, je vois les vents vermeils
Briller dans la mer des branchages,
Mon âme humaine n’a point d’âge ;
Tout est jeune, tout est nouveau, sous le soleil.

J’aime mes yeux, mes bras, mes mains, ma chair, mon torse
Et mes cheveux amples et blonds,
Et je voudrais, par mes poumons,
Boire l’espace entier pour en gonfler ma force.

Oh ces marches à travers bois, plaines, fossés,
Où l’être chante et pleure et crie
Et se dépense avec furie
Et s’enivre de soi ainsi qu’un insensé !