Nos cours en lycée pro, c'est de la "garderie"

@gauvain31 : oui effectivement dans ce cas autant la tenter! Je ne connais pas bien l'épreuve d'agrégation interne mais de toute façon j'imagine que le concours doit aussi rester très difficile par rapport au CAPLP ou au CAPES... Après j'ai aussi vu qu'avec l'agrégation on pouvait aussi rester en LP! est ce sur des postes particuliers?

eole73 a écrit:@gauvain31 : oui effectivement dans ce cas autant la tenter! Je ne connais pas bien l'épreuve d'agrégation interne mais de toute façon j'imagine que le concours doit aussi rester très difficile par rapport au CAPLP ou au CAPES... Après j'ai aussi vu qu'avec l'agrégation on pouvait aussi rester en LP! est ce sur des postes particuliers?

Je ne sais pas eole73, je laisse les collègues plus spécialisés que moi répondre à cette question

Non, c'est uniquement en temps car il n'existe pas de caplp eps.

Bonjour, je constate que nous partageons le même sentiment de lassitude !!
l'avantage du forum c'est de se sentir moins seule et de pouvoir viser son sac

Depuis des années, je réfléchis à changer de situation.
Mon Constat : plus envie de travailler dans ces conditions/ rester 18 ans de plus est pour moi inconcevable ( je suis allée sur le site du calculateur de la retraite....c'est déprimant le montant et me dire que je devrais bosser jusqu'à 68/69 ans !! au secours) : je dois donc faire le deuil de l'éducation nationale, tourner la page, passer à autres choses.

De plus, pour des cadres A de la fonction publique, on est sous payés...et j'ai bien peur qu'ils touchent à nos vacances vu la création des classes mixtes dans le pro ( mélange de scolaire et d'apprentis)

Donc plus aucun intérêt de rester avec salaire bas/ conditions de travail catastrophiques/ annualisation...on est certes fonctionnaires avec la sécurité de l'emploi mais bonjour l'emploi...
Avant j'étais dans le privé, j'ai passé et obtenu mon concours en passant avoir plus d'avantages..et bien non : on en a de moins en moins !!!

Comme beaucoup d'entre vous, j'ai des contraintes privées ( enfants en bas âge/ maison à payer) donc champ d'action limité....il faut bien gagner sa vie et mon chéri ne roule pas sur l'or mais j'en ai marre d'attendre et l'approche de la cinquantaine me travaille aussi.

Mon projet : me mettre en dispo pour justement réféléchir à des futurs projets dans le secteur de la formation et/ou du commerce ( ma spécialité)
Mon rêve : bosser à mon rythme/ gérer mon empli du temps/ exercer dans le calme

Aussi J'attends aussi d'en savoir plus sur les modalités de la rupture conventionnelle..en ce moment ils d"battent de la réforme de la focntion publique.

De toutes façons, on est nombreux dans mon établissement à se dire qu'au pire, si on démissionne, on pourra toujours revenir quelques années après vu la crise des vocations et les besoins.

Donc, dans l'immédiat, je fais le minimum du job et pas plus ...je ne vais m'investir dans aucun projet/ aucune fonction ( coordo/ IMP/ membre du CA..)..fonctions que j'ai exercées pendant des années et qui prenaient un temps fou pour une reconnaissance zéro !!

macassa a écrit:A cause du développement des réseaux sociaux, nos jeunes élèves ont perdu la notion de concentration et de travail.

Et à Singapour ou en Corée du Sud il n'y a pas de réseaux sociaux ? Le problème n'est-il pas plutôt l'abandon du minimum vital d'exigence et de cohérence nécessaire au fonctionnement de l'EN ?

Mathador a écrit:

macassa a écrit:A cause du développement des réseaux sociaux, nos jeunes élèves ont perdu la notion de concentration et de travail.

Et à Singapour ou en Corée du Sud il n'y a pas de réseaux sociaux ? Le problème n'est-il pas plutôt l'abandon du minimum vital d'exigence et de cohérence nécessaire au fonctionnement de l'EN ?

+1
Notamment des parents.
Dernières demandes de mon fils (1ère S, lycée favorisé) avoir son téléphone dans la chambre le soir, regarder la télé en semaine le soir...pour ses copains c'est possible.
Je suis donc horrible... c'est épuisant de devoir sévir en permanence.

celitian a écrit:

Mathador a écrit:

macassa a écrit:A cause du développement des réseaux sociaux, nos jeunes élèves ont perdu la notion de concentration et de travail.

Et à Singapour ou en Corée du Sud il n'y a pas de réseaux sociaux ? Le problème n'est-il pas plutôt l'abandon du minimum vital d'exigence et de cohérence nécessaire au fonctionnement de l'EN ?

+1
Notamment des parents.
Dernières demandes de mon fils (1ère S, lycée favorisé) avoir son téléphone dans la chambre le soir, regarder la télé en semaine le soir...pour ses copains c'est possible.
Je suis donc horrible... c'est épuisant de devoir sévir en permanence.

Nous sommes au moins 2. Je suis sévère aussi. Et en plus j'impose une heure de coucher alors qu'l est en 1eS également. C'est 21h /21h30 sauf si les devoirs ne sont pas finis. Après, il a le droit de lire et 22h, extinction des feux. Mais je dois être un tyran, il ne réclame pas. Nous n'avons pas de console de jeux et 1 seule TV dans le salon. Quand il y a une émission culturelle ou intéressante, je lui demande de regarder en famille.

@tchanq: Moi,quand j'étais ado, je me couchais... vers 2 h du mat (quand je ne faisais pas de nuit blanche) pour le lever vers 6h30. Je ne me suis jamais endormie en cours et ça ne m'a pas empêché de faire des études...

Nikestardreamer a écrit:@tchanq: Moi,quand j'étais ado, je me couchais... vers 2 h du mat (quand je ne faisais pas de nuit blanche) pour le lever vers 6h30. Je ne me suis jamais endormie en cours et ça ne m'a pas empêché de faire des études...

Tout le monde n'a pas les mêmes besoins en sommeil . Pour la très grande majorité des élèves, se coucher aussi tard est synonyme de somnolence et de manque de concentration.

Je pense que la majorité des ados a besoin de beaucoup dormir, et que malheureusement ils dorment de moins en moins. De plus, je me souviens d'une étude qui expliquait qu'ils avaient un mauvais sommeil avec les téléphones sous l'oreiller.
Ça doit être pour ça que l'on va les mettre sur des tablettes en cours.

@tchanq tu es pire que moi 
HS La télé c'est moi qui la regarde le plus, j'ai été trop frustrée petite...J'ai des parents enseignants, pas le droit de regarder les émissions jeunesses, rien de rien.
D'habitude il se rebellait pas trop mais cette année c'est le bouquet ! HS

En dehors du comportement difficile de nos élèves (euphémisme!) que pensez vous du niveau des enseignements et comment le gérez vous personnellement? Mon constat est que le niveau est catastrophique! Dans ma matière  (@mithestral?), les élèves sont incapables de faire de simples conversions d'unités comme de grs à kgs, de résoudre une simple équation du 1er degré...  
Quand je mets tout bout à bout et que j'essaie de me projeter dans le futur en tant qu'enseignant je trouve extrêmement démotivant de faire des choses à un niveau extrêmement basique car les élèves ne sont pas capables d'aller sur le haut du programme ou le programme tout court, du moins ceux que j'ai eu cette année n'en sont clairement pas capables. Je me demande comment vous faites pour ne pas perdre intérêt à enseigner des choses élémentaires? (les élèves n'ont même pas les acquis fondamentaux du collège...) Ou si justement vous arrivez faire tout ou plus que vos programmes!? Parce qu'au niveau intellectuel je trouve que c'est très frustrant!  

Mathador a écrit:

macassa a écrit:A cause du développement des réseaux sociaux, nos jeunes élèves ont perdu la notion de concentration et de travail.

Et à Singapour ou en Corée du Sud il n'y a pas de réseaux sociaux ? Le problème n'est-il pas plutôt l'abandon du minimum vital d'exigence et de cohérence nécessaire au fonctionnement de l'EN ?

Est ce du côté de l'EN ou plutôt de la société dans son ensemble et notamment de l'éducation de ces jeunes? je penche plus pour cette dernière..

Cath a écrit:Non, c'est uniquement en temps car il n'existe pas de caplp eps.

@Cath : caplp eps?

eole73 a écrit:

Mathador a écrit:

macassa a écrit:A cause du développement des réseaux sociaux, nos jeunes élèves ont perdu la notion de concentration et de travail.

Et à Singapour ou en Corée du Sud il n'y a pas de réseaux sociaux ? Le problème n'est-il pas plutôt l'abandon du minimum vital d'exigence et de cohérence nécessaire au fonctionnement de l'EN ?

Est ce du côté de l'EN ou plutôt de la société dans son ensemble et notamment de l'éducation de ces jeunes? je penche plus pour cette dernière..

Je dirais les deux, celui effectué par la société étant une conséquence de celui effectué par l'EN.

eole73 a écrit:

Cath a écrit:Non, c'est uniquement en temps car il n'existe pas de caplp eps.

@Cath : caplp eps?

Le correcteur est passé par là...
Je voulais dire que les seuls agrégés autorisés à enseigner en LP sont les agrégés car il n'existe pas de concours d'eps spécifique pour le LP.

C'est la période des conseils de classe...au secours !!!

Tous mes élèves de 1ère passent ...même des élèves qui viennent de temps en temps, avec un niveau " CM1", qui n'ont pas le profil et qui posent de problèmes d'attitude.

Le pire c'est les collègues qui veulent mettre " félicitations" aux élèves qui sont moyens mais qui ne posent pas de problèmes, qui sont toujours à l'heure...là on touche le fond : ce qui devrait être normal semble exceptionnel pour des collègues !! je n'en peux plus !!!

macassa a écrit:C'est la période des conseils de classe...au secours !!!

Tous mes élèves de 1ère passent ...même des élèves qui viennent de temps en temps, avec un niveau " CM1", qui n'ont pas le profil et qui posent de problèmes d'attitude.

Le pire c'est les collègues qui veulent mettre " félicitations" aux élèves qui sont moyens mais qui ne posent pas de problèmes, qui sont toujours à l'heure...là on touche le fond : ce qui devrait être normal semble exceptionnel pour des collègues !! je n'en peux plus !!!

C'est partout France

Paroles d'IEN et de Pro. Adj. : "Mais que voulez vous qu'on en fasse sinon !?"

J'ai bien une idée..., non elle ne va pas plaire

Pourquoi 3,14159 a écrit:

macassa a écrit:C'est la période des conseils de classe...au secours !!!

Tous mes élèves de 1ère passent ...même des élèves qui viennent de temps en temps, avec un niveau " CM1", qui n'ont pas le profil et qui posent de problèmes d'attitude.

Le pire c'est les collègues qui veulent mettre " félicitations" aux élèves qui sont moyens mais qui ne posent pas de problèmes, qui sont toujours à l'heure...là on touche le fond : ce qui devrait être normal semble exceptionnel pour des collègues !! je n'en peux plus !!!

C'est partout France

Paroles d'IEN et de Pro. Adj. : "Mais que voulez vous qu'on en fasse sinon !?"

J'ai bien une idée..., non elle ne va pas plaire

De quoi vous étonnez-vous ?
Il n'y avait pas de redoublement lorsque j'ai débuté en 2000, sauf qu'il y avait la limite du BEP. Obtenu,  orientation en bac pro, non obtenu, redoublement. Mais déjà durant les deux années du BEP ou du Bac pro (4 ans), pas de redoublement à imposer.
Le passage en bac pro trois ans est clair. C'est l'autoroute, quelque soit le niveau, entre la seconde et la terminale pro.
Non, on ne redouble plus (mais ce n'est pas seulement le cas du LP, avant aussi, sauf exception de nouveau autorisée de façon tellement exceptionnelle que cela ne rime à rien - sauf la communication de Blanquer et du gouvernement, communication habile qui relève de la gesticulation médiatique).


Le non redoublement généralisé date de Sarko-Chatel-Blanquer (oh, il est là lui ?). Cela coûte cher, donc on supprime !

Pour les félicitations distribuées à tort, c'est aux collègues qu'il faut s'adresser, à eux d'assumer leur laxisme, là le laxisme des derniers gouvernements n'est pas en cause. Ensuite on peut s'opposer à des félicitations. Si je m'oppose clairement et qu'on les donne tout de même je quitte le Conseil de classe en expliquant que puisque je ne suis pas utile alors j'ai d'autres choses à faire que de perdre mon temps.