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- Invité24Vénérable
Clairement pour moi, composé, sauf nécessité absolue liée au mouvement du texte (et encore).
Cela relève de la structuration du discours, de la capacité à révéler de façon progressive des strates de signification.
Cela relève de la structuration du discours, de la capacité à révéler de façon progressive des strates de signification.
- LilypimsGrand sage
Lilypims a écrit:Ezilda a écrit:Comment voulez-vous que l'élève soit capable de rédiger un commentaire composé ou linéaire sans difficulté, alors que les professeurs ont du mal à se mettre d'accord sur la question.
On peut discuter des difficultés de l'un et de l'autre et savoir préparer ses élèves à commenter un texte.
Ezilda a écrit:Certes Lilypims, je reconnais tout à fait que préparer des élèves au commentaire n'est pas si facile que ça ! Il faut du temps et beaucoup de patience.
Certes. Mais ce n'est pas ce que j'ai dit. Enfin, je ne crois pas.
- Invité24Vénérable
ah bien tu as édité ton message, Ezilda si bien que ma réponse n'a plus de sens....
- EzildaNiveau 9
Désolé Lilypims, j'ai fait un gloubi-boulga et j'en suis confuse ! Il est grand temps que j'aille dormir.
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"Dans les temps anciens, il y avait des ânes que la rencontre d'un ange faisait parler. De nos jours, il y a des hommes que la rencontre d'un génie fait braire." Victor Hugo, Fragments.
- LilypimsGrand sage
Ezilda a écrit:Désolé Lilypims, j'ai fait un gloubi-boulga et j'en suis confuse ! Il est grand temps que j'aille dormir.
Pas grave.
- IphigénieProphète
Garance, tu as bien fait de poser ta question:
la crispation des réponses en dit beaucoup sur la difficulté d'enseigner aujourd'hui non pas le commentaire composé mais la littérature en général: les démarches , linéaires, composées,sont de toute façon complémentaires.
Le problème c'est qu'aujourd'hui il faut y rajouter l'étape: je traduis ce que veut dire le texte.
Quant aux litanies de champs lexicaux, elle date du moment où les élèves n'ont plus eu l'intuition spontanée suffisante pour interpréter un fait d'écriture:on a essayé de remplacer cela par de la technique, mais ça ne marche pas (les "grilles de lecture")- et là si quelqu'un a la démarche pour enseigner l'intuition, je suis preneuse.
C'est là que ça coince.
Les élèves sont-ils plus idiots? sans doute non, encore que, dans le lot, pardon, mais certains ne sont pas faits pour l'abstrait, quoi qu'on dise. Mais ils n'arrivent plus avec les bases suffisantes et là c'est un autre débat.
Sinon concrètement, pour les épreuves du bac, je m'en tiens à ce que j'ai dit.
la crispation des réponses en dit beaucoup sur la difficulté d'enseigner aujourd'hui non pas le commentaire composé mais la littérature en général: les démarches , linéaires, composées,sont de toute façon complémentaires.
Le problème c'est qu'aujourd'hui il faut y rajouter l'étape: je traduis ce que veut dire le texte.
Quant aux litanies de champs lexicaux, elle date du moment où les élèves n'ont plus eu l'intuition spontanée suffisante pour interpréter un fait d'écriture:on a essayé de remplacer cela par de la technique, mais ça ne marche pas (les "grilles de lecture")- et là si quelqu'un a la démarche pour enseigner l'intuition, je suis preneuse.
C'est là que ça coince.
Les élèves sont-ils plus idiots? sans doute non, encore que, dans le lot, pardon, mais certains ne sont pas faits pour l'abstrait, quoi qu'on dise. Mais ils n'arrivent plus avec les bases suffisantes et là c'est un autre débat.
Sinon concrètement, pour les épreuves du bac, je m'en tiens à ce que j'ai dit.
- GaranceNeoprof expérimenté
merci. Chez moi, il y a eu réunion avec les ipr et, à priori, exigences revues à la baisse qui me font douter beaucoup.
Comment procédez-vous pour les préparer à l'écrit et à l'oral ? pour aborder un texte ?
Comment procédez-vous pour les préparer à l'écrit et à l'oral ? pour aborder un texte ?
- Employé oxymoriqueNiveau 7
On m'a récemment dit qu'un commentaire se faisait en deux parties (ben oui, en exiger trois d'élèves de première, c'est un scandale !) et parfois même sans problématique. Partant de là...
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- doctor whoDoyen
*Siloé* a écrit:
Cela relève [...] de la capacité à révéler de façon progressive des strates de signification.
C'est inaccessible pour la quasi-totalité des élèves actuels et de la majorité des élèves ancienne mode. C'est le nec plus ultra de la réflexion littéraire analytique. Rien à faire ayu lycée, selon moi, sauf en Term L, et ce n'est pas ce qu'on fait, malheureusement...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- doctor whoDoyen
Ca devrait, Thrasy, ça devrait... Mais pas de dissert ni de commentaire dans la classe qui est censée être celle de la crème des littéraires d'une classe d'âge ! N'importe quoi.
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- NLM76Grand Maître
Cripure a écrit:Pas de différence pour moi entre commentaire composé et commentaire littéraire.
En revanche, le commentaire à l'écrit présuppose qu'on rende compte de la totalité du texte sous une forme composée, alors qu'il n'y a pas d'explication de texte à l'oral, mais la réponse organisée à une question partielle sur un texte connu
Chez moi, la question n'est pas partielle du tout. Je demande invariablement "Quel est l'intérêt de ce texte?"
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- HannibalHabitué du forum
Non seulement je le crois aussi, mais je l'observe - moins fréquemment que je ne le voudrais, certes, mais beaucoup moins exceptionnellement tout de même qu'on ne le prétend.*Siloé* a écrit:Je crois que certains élèves sont capables de "composer" leurs analyses et d'établir leur discours.
Exactement.*Siloé* a écrit:Pour les autres, y être initiés de façon récurrente 5h00 par semaine me parait être une nécessité intellectuelle.
Un beau service à leur rendre.
Il ne s'agit pas seulement de Français et d'intuition littéraire, d'ailleurs. Il s'agit de s'exercer à réfléchir, et réfléchir c'est mettre de l'ordre, classer, articuler, hiérarchiser.
C'est bien beau de déverser dans la cour tout le contenu du camion en vrac, mais est-ce vraiment au correcteur de s'enquiquiner à tout ranger lui-même ?
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- PoméeNiveau 9
Je trouve aussi que les élèves sérieux qui tiennent bien compte des conseils, qui écoutent attentivement sont tout à fait capables de faire des commentaires composés. Dès la fin de la seconde d'ailleurs, j'ai des élèves qui proposent des commentaires très bien organisés, avec une progression. Ce n'est pas le cas de tous mais quand ils sont 36 par classe, évidemment...!
Comme beaucoup d'entre vous, je sanctionne s'il n'y a pas de problématique et si le propos n'est pas organisé.
Comme beaucoup d'entre vous, je sanctionne s'il n'y a pas de problématique et si le propos n'est pas organisé.
- trompettemarineMonarque
Bonjour,
dans les textes, pour l'écrit, on ne dit plus ni commentaire composé (qui suggérait un commentaire thématique dans les années 80) ni commentaire littéraire. On dit simplement commentaire. Dans les sujets il est écrit : vous ferez le commentaire de tel ou tel texte.
On y attend que l'élève trouve une problématique et y réponde de façon organisée (pas forcément le plan 3x3).
La paraphrase doit être systématiquement sanctionnée.
(bien sûr : la réalité d'un élève...)
dans les textes, pour l'écrit, on ne dit plus ni commentaire composé (qui suggérait un commentaire thématique dans les années 80) ni commentaire littéraire. On dit simplement commentaire. Dans les sujets il est écrit : vous ferez le commentaire de tel ou tel texte.
On y attend que l'élève trouve une problématique et y réponde de façon organisée (pas forcément le plan 3x3).
La paraphrase doit être systématiquement sanctionnée.
(bien sûr : la réalité d'un élève...)
- IphigénieProphète
version pessimiste: dans le 83, vous êtes en retard...chez nous la paraphrase est "une interprétation du texte"....La paraphrase doit être systématiquement sanctionnée.
version optimiste:vous êtes en avance, vos IPR ont décidé de se rebeller :lol:
- albertine02Expert spécialisé
iphigénie a écrit:version pessimiste: dans le 83, vous êtes en retard...chez nous la paraphrase est "une interprétation du texte"....La paraphrase doit être systématiquement sanctionnée.
version optimiste:vous êtes en avance, vos IPR ont décidé de se rebeller :lol:
quoi ???
- IphigénieProphète
mais oui chaque fois que je cite cela (c'est dans le rapport de l'EAF) j'ai l'impression que notre académie est le bastion avancé de la décadence, mais on en est réellement là.
- albertine02Expert spécialisé
on marche sur la tête...mais quel scandale !
- MambaNiveau 7
Cripure a écrit:Ca me fait du bien de vous lire, je finissais par me sentir un peu seul sur un terrain qui est quand même le fondement de nos cours.*Siloé* a écrit:C'est plus nouveau pour moi bien sûr, mais je me lève pour la même raison. Et je crois que certains élèves sont capables de "composer" leurs analyses et d'établir leur discours. Pour les autres, y être initiés de façon récurrente 5h00 par semaine me parait être une nécessité intellectuelle.Cripure a écrit:Oui, eh bien écoutez, comme il me faut quand même une motivation pour me lever le matin, et que le salaire n'y suffit pas toujours, je préfère ne pas renoncer sur le principe.
Un beau service à leur rendre.
Quant aux lectures analytiques ma foi.... je n'ai toujours pas bien compris de quoi il s'agissait. Pour ma part, chaque texte présenté sur la liste d'oral du bac a fait l'objet d'un commentaire composé.... c'est peut être mal, mais les bidules parcellaires, je n'aime ça que chez Char.
Même position pour les analyses en cours. A l'oral, ils savent qu'ils doivent s'adapter àla question qu'on leur pose.
Mr B, vous n'imaginez pas. Surtout à un joli petit brun majeur depuis janvier, quoiqu'il ne soit qu'en 1re
- Spoiler:
:pas vrai: je suis d'une rigueur absolue en classe
Je suis dans la même démarche et j'ajoute que, SI, certains élèves tout de même après bien des efforts y parviennent sensiblement.
- User5899Demi-dieu
Eh bien, c'est une question totalement partiellenlm76 a écrit:Chez moi, la question n'est pas partielle du tout. Je demande invariablement "Quel est l'intérêt de ce texte?"Cripure a écrit:Pas de différence pour moi entre commentaire composé et commentaire littéraire.
En revanche, le commentaire à l'écrit présuppose qu'on rende compte de la totalité du texte sous une forme composée, alors qu'il n'y a pas d'explication de texte à l'oral, mais la réponse organisée à une question partielle sur un texte connu
Quelle importance peut-on accorder à des consignes académiques pour un examen national ? Si l'IPR dit que la paraphrase est une interprétation, on rit en choeur un bon coup, et on se remet au travail, voilà :lol:iphigénie a écrit:version pessimiste: dans le 83, vous êtes en retard...chez nous la paraphrase est "une interprétation du texte"....La paraphrase doit être systématiquement sanctionnée.
version optimiste:vous êtes en avance, vos IPR ont décidé de se rebeller :lol:
- NLM76Grand Maître
Oui, mais comme je suis obligé de noter l'innotable, sans quoi mes paquets de copie dépasseraient péniblement le 02/20 de moyenne, il m'arrive de noter ainsi :
Mauvaise paraphrase en mauvais français : 04
Mauvaise paraphrase en bon français : 06
Paraphrase sans contresens en mauvais français : 08
Paraphrase sans contresens en bon français : presque 10.
Et je ne parle pas du gloubi-boulga de champs lexicaux, qui est pire qu'une paraphrase.
Mauvaise paraphrase en mauvais français : 04
Mauvaise paraphrase en bon français : 06
Paraphrase sans contresens en mauvais français : 08
Paraphrase sans contresens en bon français : presque 10.
Et je ne parle pas du gloubi-boulga de champs lexicaux, qui est pire qu'une paraphrase.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ysabelDevin
nlm76 a écrit:Oui, mais comme je suis obligé de noter l'innotable, sans quoi mes paquets de copie dépasseraient péniblement le 02/20 de moyenne, il m'arrive de noter ainsi :
Mauvaise paraphrase en mauvais français : 04
Mauvaise paraphrase en bon français : 06
Paraphrase sans contresens en mauvais français : 08
Paraphrase sans contresens en bon français : presque 10.
Et je ne parle pas du gloubi-boulga de champs lexicaux, qui est pire qu'une paraphrase.
:lol!:
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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