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- Palombella RossaNeoprof expérimenté
"Dans le roman se réalise la reconnaissance de son propre langage dans un langage étranger, la reconnaissance, dans la vision de monde d'autrui, de sa propre vision. Dans le roman s'opère une traduction idéologique du langage d'autrui, le dépassement de son "étrangeté", qui n'est que fortuite, extérieure et apparente." M.Bakhtine, Esthétique et théorie du roman.
OK, du sans surprise, quoi. Je ne veux pas dire par là que c'était "facile", mais BON pour une fois ce n'était pas un sujet à la flan
OK, du sans surprise, quoi. Je ne veux pas dire par là que c'était "facile", mais BON pour une fois ce n'était pas un sujet à la flan
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- ArmideNeoprof expérimenté
Beau sujet en effet ! Merci d'avoir pensé à le poster !
- MrBrightsideEmpereur
Et si ça vous intéresse, ceux des scientifiques:
Filière MP et PC:
Les bêtes aussi communiquent bien : elles font même ça parfaitement sans parler. Parler, c'est tout autre chose que d'avoir à se transmettre mutuellement des humeurs ou se déverser des idées; parler n'est pas la transmission de quelque chose qui puisse passer de l'un à l'autre : parler est une respiration et un jeu.
Valère Novarina, Le Théâtre des Paroles, 1989. Vous commenterez ces propos du dramaturge Valère Novarina (né en 1947) en vous appuyant sur votre lectures des oeuvres au programme.
Filière PSI:
"Rien n'est plus révélateur et essentiel que la manière dont l'homme d'adresse à l'homme, et la certitude modeste que la manière de parler, le rapport à la parole, ne sont pas en dernière analyse objet de science ni de technique mais d'art, et d'art qui peut s'apprendre [...], l'art humain par excellence."
Marc Fumaroli, "Défense de la rhétorique", 1999.
Analysez et commentez ces remarques à la lumière des oeuvres au programme.
Filière MP et PC:
Les bêtes aussi communiquent bien : elles font même ça parfaitement sans parler. Parler, c'est tout autre chose que d'avoir à se transmettre mutuellement des humeurs ou se déverser des idées; parler n'est pas la transmission de quelque chose qui puisse passer de l'un à l'autre : parler est une respiration et un jeu.
Valère Novarina, Le Théâtre des Paroles, 1989. Vous commenterez ces propos du dramaturge Valère Novarina (né en 1947) en vous appuyant sur votre lectures des oeuvres au programme.
Filière PSI:
"Rien n'est plus révélateur et essentiel que la manière dont l'homme d'adresse à l'homme, et la certitude modeste que la manière de parler, le rapport à la parole, ne sont pas en dernière analyse objet de science ni de technique mais d'art, et d'art qui peut s'apprendre [...], l'art humain par excellence."
Marc Fumaroli, "Défense de la rhétorique", 1999.
Analysez et commentez ces remarques à la lumière des oeuvres au programme.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Beaux sujets que ceux des matheux, également !
Merci, Mr. B. !
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- User5899Demi-dieu
Eh bien, Palombella, je trouve ce sujet infaisable pour ma part Ça fait dix fois que je le lis, je n'y comprends rienPalombella Rossa a écrit:
"Dans le roman se réalise la reconnaissance de son propre langage dans un langage étranger, la reconnaissance, dans la vision de monde d'autrui, de sa propre vision. Dans le roman s'opère une traduction idéologique du langage d'autrui, le dépassement de son "étrangeté", qui n'est que fortuite, extérieure et apparente." M.Bakhtine, Esthétique et théorie du roman.
OK, du sans surprise, quoi. Je ne veux pas dire par là que c'était "facile", mais BON pour une fois ce n'était pas un sujet à la flan
Décidément, je n'ai pas le niveau
- dandelionVénérable
Ben moi je crois que j'ai compris, en gros, et j'ai même pas bu
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Sujet de philo : "La cause".
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- FinrodExpert
Palombella Rossa a écrit:
Sujet de philo : "La cause".
j'adore ce genre de sujet. (Je dis ça au premier degrés)
- JPhMMDemi-dieu
Tu m'étonnes !Finrod a écrit:Palombella Rossa a écrit:
Sujet de philo : "La cause".
j'adore ce genre de sujet. (Je dis ça au premier degrés)
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Frappez pas, siouplaît...
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- albertine02Expert spécialisé
....eh ben.....
dire que j'ai tendance à préférer le sujet de philo à celui de lettres.....
dire que j'ai tendance à préférer le sujet de philo à celui de lettres.....
- Spoiler:
- c'est aussi que je n'ai pas tout bien compris au sujet de lettres .....
- JPhMMDemi-dieu
Je crois avoir compris qu'unicité de l'être implique unicité de sa grammaire de l'être-au-monde, donc de sa langue (cf. la notion de lexique chez Eco, par exemple). L'écriture du roman y ajoute des contraintes (de genre, notamment, mais pas seulement), et cette langue de moi-seul devient langue Ausbau de l'auteur (on songe aisément à Borges). Pourtant le roman est lu, donc sa langue d'écriture ne peut être un objet linguistique solipsiste, elle rencontre le lecteur dans une communauté humaine. Et en cette rencontre réside le bouleversement, car elle nous donne à percevoir ce qui, dans ce que nous songeons être notre propre singularité, constitue le fondement de la communauté humaine (et je songe à mon émotion complexe et prodigieuse — sans nul doute un jour jusqu'aux larmes — à chacune de mes lectures de l'Iliade, que je ne comprends pourtant pas comme Homère l'a écrite...).albertine02 a écrit:
- Spoiler:
c'est aussi que je n'ai pas tout bien compris au sujet de lettres .....
Voilà comment avoir 0/20
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéeHrÉrudit
Un jour on nous a donné "L'événement"en philo. J'avais pris du plaisir à le faire. Quant au sujet plus haut, je n'y comprends pas grand-chose non plus
- yphrogEsprit éclairé
JPhMM a écrit:Je crois avoir compris qu'unicité de l'être implique unicité de sa grammaire de l'être-au-monde, donc de sa langue (cf. la notion de lexique chez Eco, par exemple). L'écriture du roman y ajoute des contraintes (de genre, notamment, mais pas seulement), et cette langue de moi-seul devient langue Ausbau de l'auteur (on songe aisément à Borges). Pourtant le roman est lu, donc sa langue d'écriture ne peut être un objet linguistique solipsiste, elle rencontre le lecteur dans une communauté humaine. Et en cette rencontre réside le bouleversement, car elle nous donne à percevoir ce qui, dans ce que nous songeons être notre propre singularité, constitue le fondement de la communauté humainealbertine02 a écrit:
- Spoiler:
c'est aussi que je n'ai pas tout bien compris au sujet de lettres .....
Jusqu'ici je te suivais :aao:
ce qui fait:
30 /20
- CondorcetOracle
heather a écrit:Un jour on nous a donné "L'événement"en philo. J'avais pris du plaisir à le faire. Quant au sujet plus haut, je n'y comprends pas grand-chose non plus
Quel joli sujet !
- JPhMMDemi-dieu
T'es gentil, mais euh non, mais c'était pour rigoler, hein, j'y connais rien en fait (à part quelque vieux cours de linguistique mathématique (via les langues formelles bien sûr), je n'ai jamais étudié d'objet connexe à ce genre de choses... ) :lol:xphrog a écrit:JPhMM a écrit:Je crois avoir compris qu'unicité de l'être implique unicité de sa grammaire de l'être-au-monde, donc de sa langue (cf. la notion de lexique chez Eco, par exemple). L'écriture du roman y ajoute des contraintes (de genre, notamment, mais pas seulement), et cette langue de moi-seul devient langue Ausbau de l'auteur (on songe aisément à Borges). Pourtant le roman est lu, donc sa langue d'écriture ne peut être un objet linguistique solipsiste, elle rencontre le lecteur dans une communauté humaine. Et en cette rencontre réside le bouleversement, car elle nous donne à percevoir ce qui, dans ce que nous songeons être notre propre singularité, constitue le fondement de la communauté humainealbertine02 a écrit:
- Spoiler:
c'est aussi que je n'ai pas tout bien compris au sujet de lettres .....
Jusqu'ici je te suivais :aao:
ce qui fait:
30 /20
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
D'accord, JP, mais finalement, vous posez le vrai problème dans votre dernière phrase : en quoi serait-ce spécifique au roman ? (car l'Iliade n'est pas un roman, comme vous vous en doutez... Par ailleurs, vous ne la lisez pas, j'imagine, vous en lisez une traduction, or le traducteur a lui aussi sa grammaire solipsiste, pour ne pas dire idiosyncrasique :lol!: )... Bref :allo, quoi !JPhMM a écrit:Je crois avoir compris qu'unicité de l'être implique unicité de sa grammaire de l'être-au-monde, donc de sa langue (cf. la notion de lexique chez Eco, par exemple). L'écriture du roman y ajoute des contraintes (de genre, notamment, mais pas seulement), et cette langue de moi-seul devient langue Ausbau de l'auteur (on songe aisément à Borges). Pourtant le roman est lu, donc sa langue d'écriture ne peut être un objet linguistique solipsiste, elle rencontre le lecteur dans une communauté humaine. Et en cette rencontre réside le bouleversement, car elle nous donne à percevoir ce qui, dans ce que nous songeons être notre propre singularité, constitue le fondement de la communauté humaine (et je songe à mon émotion complexe et prodigieuse — sans nul doute un jour jusqu'aux larmes — à chacune de mes lectures de l'Iliade, que je ne comprends pourtant pas comme Homère l'a écrite...).albertine02 a écrit:
- Spoiler:
c'est aussi que je n'ai pas tout bien compris au sujet de lettres .....
Voilà comment avoir 0/20
- User5899Demi-dieu
Dans le genre sujet lapidaire en philo : Ulm 86, "Voir." :lol!:
- JohnMédiateur
"La cause" en philo ?
Peut-on citer Marguerite Deval ?
"Parfois quand j'bois c'est rigolo
Mon cerveau danse le tango,
Et quand ça m'arrive certains soirs
Je vois tout en noir,
Ou bien je crois au paradis
Et sans arrêt je ris je ris,
Ca me donne envie de chanter, ou de chahuter ou de sangloter
Cela prouve tout simplement
Qu'aux mêmes causes les effets peuvent être différents"
Peut-on citer Marguerite Deval ?
"Parfois quand j'bois c'est rigolo
Mon cerveau danse le tango,
Et quand ça m'arrive certains soirs
Je vois tout en noir,
Ou bien je crois au paradis
Et sans arrêt je ris je ris,
Ca me donne envie de chanter, ou de chahuter ou de sangloter
Cela prouve tout simplement
Qu'aux mêmes causes les effets peuvent être différents"
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JPhMMDemi-dieu
Cripure a écrit:D'accord, JP, mais finalement, vous posez le vrai problème dans votre dernière phrase : en quoi serait-ce spécifique au roman ? (car l'Iliade n'est pas un roman, comme vous vous en doutez... Par ailleurs, vous ne la lisez pas, j'imagine, vous en lisez une traduction, or le traducteur a lui aussi sa grammaire solipsiste, pour ne pas dire idiosyncrasique :lol!: )... Bref :allo, quoi !JPhMM a écrit:Je crois avoir compris qu'unicité de l'être implique unicité de sa grammaire de l'être-au-monde, donc de sa langue (cf. la notion de lexique chez Eco, par exemple). L'écriture du roman y ajoute des contraintes (de genre, notamment, mais pas seulement), et cette langue de moi-seul devient langue Ausbau de l'auteur (on songe aisément à Borges). Pourtant le roman est lu, donc sa langue d'écriture ne peut être un objet linguistique solipsiste, elle rencontre le lecteur dans une communauté humaine. Et en cette rencontre réside le bouleversement, car elle nous donne à percevoir ce qui, dans ce que nous songeons être notre propre singularité, constitue le fondement de la communauté humaine (et je songe à mon émotion complexe et prodigieuse — sans nul doute un jour jusqu'aux larmes — à chacune de mes lectures de l'Iliade, que je ne comprends pourtant pas comme Homère l'a écrite...).albertine02 a écrit:
- Spoiler:
c'est aussi que je n'ai pas tout bien compris au sujet de lettres .....
Voilà comment avoir 0/20
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
ENS-LSH (suite) : sujet du commentaire composé (en 5 h, sans programme)
Tristan L’HERMITE, Vers héroïques, 1648
LA SERVITUDE
Nuit fraîche, sombre et solitaire,
Sainte dépositaire
De tous les grands secrets, ou de guerre ou d'amour;
Nuit, mère du repos, et nourrice des veilles
Qui produisent tant de merveilles.
Donne-moi des conseils qui soient dignes du jour.
Mais quel conseil pourrais-je prendre,
Hors celui de me rendre
Où je vois le fléau sur ma tête pendant?
Où s'imposent les lois d'une haute puissance
Qui fait voir avec insolence
A mes faibles destins son superbe ascendant ?
Je vois que Gaston (1) m'abandonne,
Cette digne personne
Dont j'espérais tirer ma gloire et mon support :
Cette Divinité que j'ai toujours suivie,
Pour qui j'ai hasardé ma vie ;
Et pour qui même encore je voudrais être mort.
Irais-je voir en barbe grise
Tous ceux qu'il favorise ;
Epier leur réveil et troubler leurs repas?
Irais-je m'abaisser en mille et mille sortes,
Et mettre le siège à vingt portes
Pour arracher du pain qu'on ne me tendrait pas?
Si le Ciel ne m'a point fait naître
Pour le plus digne maître
Sur qui jamais mortel puisse porter les yeux :
Il faut dans ce malheur que mon espoir s'adresse
A la plus charmante maîtresse (2)
Oui se puisse vanter à la faveur des Cieux.
En ce lieu mon zèle possible (3)
Se rendra plus visible ;
On y connaîtra mieux ma franchise et ma foi.
Ce n'est pas une cour où la foule importune
Des prétendants à la fortune
Produise une ombre épaisse entre le jour et moi.
Possible l'étoile inhumaine
Dont j'éprouve la haine
S'opposera toujours au bonheur que j'attends.
Et quelques dignes soins que mon esprit se donne,
Tous les labeurs de mon automne
Auront même succès que ceux de mon printemps.
O triste et timide pensée
Dont j'ai l'âme glacée,
Et que je ne conçois qu'avec un tremblement ;
Fantôme déplaisant et de mauvais présage,
Faut-il que ta funeste image
Me rende malheureux avant l'événement ?
Donc les cruelles Destinées
Veulent que mes années
En pénibles travaux se consument sans fruit !
Et c'est, ô mon esprit, en vain que tu murmures
Contre ces tristes aventures,
Il faut que nous allions où le sort nous conduit.
Il s'en va nous mettre à la chaîne;
Le voilà qui nous traîne
Dans les sentiers confus d'un Dédale nouveau.
Mon jugement surpris cède à sa violence,
Et je perds enfin l'espérance
D'avoir d'autre repos que celui du tombeau.
L'image de la servitude,
Errant dans mon étude,
Y promène l'horreur qui réside aux Enfers :
J'ois déjà qu'on m'enrôle au nombre des esclaves,
Je ne vois plus que des entraves
Des jougs et des colliers, des chaînes et des fers.
(1) Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII. Tristan le sert depuis 1621
(2) La duchesse de Chaulnes ; Tristan entre à son service pour quelques mois en 1645
(3) Possible : peut-être
Tristan L’HERMITE, Vers héroïques, 1648
LA SERVITUDE
Nuit fraîche, sombre et solitaire,
Sainte dépositaire
De tous les grands secrets, ou de guerre ou d'amour;
Nuit, mère du repos, et nourrice des veilles
Qui produisent tant de merveilles.
Donne-moi des conseils qui soient dignes du jour.
Mais quel conseil pourrais-je prendre,
Hors celui de me rendre
Où je vois le fléau sur ma tête pendant?
Où s'imposent les lois d'une haute puissance
Qui fait voir avec insolence
A mes faibles destins son superbe ascendant ?
Je vois que Gaston (1) m'abandonne,
Cette digne personne
Dont j'espérais tirer ma gloire et mon support :
Cette Divinité que j'ai toujours suivie,
Pour qui j'ai hasardé ma vie ;
Et pour qui même encore je voudrais être mort.
Irais-je voir en barbe grise
Tous ceux qu'il favorise ;
Epier leur réveil et troubler leurs repas?
Irais-je m'abaisser en mille et mille sortes,
Et mettre le siège à vingt portes
Pour arracher du pain qu'on ne me tendrait pas?
Si le Ciel ne m'a point fait naître
Pour le plus digne maître
Sur qui jamais mortel puisse porter les yeux :
Il faut dans ce malheur que mon espoir s'adresse
A la plus charmante maîtresse (2)
Oui se puisse vanter à la faveur des Cieux.
En ce lieu mon zèle possible (3)
Se rendra plus visible ;
On y connaîtra mieux ma franchise et ma foi.
Ce n'est pas une cour où la foule importune
Des prétendants à la fortune
Produise une ombre épaisse entre le jour et moi.
Possible l'étoile inhumaine
Dont j'éprouve la haine
S'opposera toujours au bonheur que j'attends.
Et quelques dignes soins que mon esprit se donne,
Tous les labeurs de mon automne
Auront même succès que ceux de mon printemps.
O triste et timide pensée
Dont j'ai l'âme glacée,
Et que je ne conçois qu'avec un tremblement ;
Fantôme déplaisant et de mauvais présage,
Faut-il que ta funeste image
Me rende malheureux avant l'événement ?
Donc les cruelles Destinées
Veulent que mes années
En pénibles travaux se consument sans fruit !
Et c'est, ô mon esprit, en vain que tu murmures
Contre ces tristes aventures,
Il faut que nous allions où le sort nous conduit.
Il s'en va nous mettre à la chaîne;
Le voilà qui nous traîne
Dans les sentiers confus d'un Dédale nouveau.
Mon jugement surpris cède à sa violence,
Et je perds enfin l'espérance
D'avoir d'autre repos que celui du tombeau.
L'image de la servitude,
Errant dans mon étude,
Y promène l'horreur qui réside aux Enfers :
J'ois déjà qu'on m'enrôle au nombre des esclaves,
Je ne vois plus que des entraves
Des jougs et des colliers, des chaînes et des fers.
(1) Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII. Tristan le sert depuis 1621
(2) La duchesse de Chaulnes ; Tristan entre à son service pour quelques mois en 1645
(3) Possible : peut-être
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On pourrait aussi citer Frigide Barjot : "c'est pas parce que j'incite tous les fachos à gueuler contre les pédés que j'attise l'homophobie. Je cause, je cause, mais c'est pas la cause"John a écrit:"La cause" en philo ?
Peut-on citer Marguerite Deval ?
"Parfois quand j'bois c'est rigolo
Mon cerveau danse le tango,
Et quand ça m'arrive certains soirs
Je vois tout en noir,
Ou bien je crois au paradis
Et sans arrêt je ris je ris,
Ca me donne envie de chanter, ou de chahuter ou de sangloter
Cela prouve tout simplement
Qu'aux mêmes causes les effets peuvent être différents"
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Sujet de français BL, transmis par Abraxas :
"Un livre qui veut durer, c'est un livre qu'on doit pouvoir lire de plusieurs façons, qui en tout cas doit permettre une lecture variable, une lecture changeante" (Borges)
Sans surprise, et nettement plus clair dans la formulation que le Bakhtine de Lyon...
"Un livre qui veut durer, c'est un livre qu'on doit pouvoir lire de plusieurs façons, qui en tout cas doit permettre une lecture variable, une lecture changeante" (Borges)
Sans surprise, et nettement plus clair dans la formulation que le Bakhtine de Lyon...
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