Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- GrypheMédiateur
Encore une fois, ce n'est pas ce que j'ai constaté en cours d'éducation civique.egomet a écrit:Il y a aussi le problème de l'évaluation. Comme on s'interdit de redire des maximes par cœur, ça pourrait ressembler à un concours d'hypocrisie, ou pire, à une autocritique maoïste, où chacun essaie de deviner la phrase qui lui permettra d'avoir la paix.
- cliohistHabitué du forum
Education ? enseignement ? instruction ? matière enseignée ?Re: L'Education morale est votée
JR Girard analyse clairement la tactique du Ministère :
répondre aux demandes sociales sans fournir les moyens nécessaires.
Le fond est politique.
L'ennui avec la morale, c'est qu'elle a une histoire.
En primaire, la pratique scolaire a sombré dans la caricature.
La morale républicaine n'a empêché aucune des dérives politiques ou sociales, de la délation sous Vichy à la torture pdt la guerre d'indépendance de l'Algérie.
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la méthode, sur le fait du prince/ministre, associé à un sondage, hors tout débat rationnel et critique.
Ensuite, que n'aurait-on dit et écrit si le quinquennat précédent avait mis en pratique le texte du Latran, en envoyant le pasteur ou le curé enseigner dans les classes la différence entre le bien et le mal !
rappelons la formule écrite par E Migon, à la suite du duc de Montalembert en 1850 :
« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance»
http://clioweb.free.fr/debats/laicite.htm
Le sacrifice de sa vie ?
Un engagement porté par l'espérance ?
Comment peut-on évaluer et noter une opinion ou un préjugé ?Message par neomath Hier à 23:15
Des cours de morale républicaine avec évaluation . Chapeau !
C'est une dérive qui a été évitée lors de la mise en place de l'éducation civique, juridique et sociale (et morale) à l'époque d'Allègre.
L'affaire serait-elle simplement corporatiste ? Permettre aux profs de philo de compléter leur service en allant porter la bonne parole du CP à la Terminale ?Celeborn
Nous, on milite pour que ça remplace les divers enseignements d'Educ' Civ',
Le texte du SNALC essaie de ménager les historiens. Et sur le terrain, l'ECJS est souvent utilisée comme une variable d'ajustement d'emplois du temps très contraints.
Ceux qui prendront le temps de réécouter Baubérot et Ogien dans Rue des Ecoles, et de relire les instructions officielles en ECJS verront que cet enseignement prend en charge l'essentiel de ce que demande Baubérot.
http://eduscol.education.fr/pid23208-cid56547/ressources-pour-l-ecjs-au-lycee-general.html
JR Girard évoque Victor Hugo, Jules Ferry et sans doute 1905.
Avant la chatelisation, ils avaient toute leur place dans un programme d'histoire de première non speedé.
http://clioweb.free.fr/debats/laicite.htm#textes
L'étude critique des textes ou des images, n'est-ce pas le coeur de métier dans de nombreuses disciplines ?
Alors, ce fait du prince est inquiétant : il suggère que l'éducation est incapable d'évaluer objectivement une pratique scolaire. A défaut, le ministre se contente de répéter des clichés entendus, et de caricaturer ce qui est fait dans les classes, en fonction des consignes officielles et des conditions réelles de travail.
La question demeure : pourquoi ajouter un enseignement en lycée, là où l'accumulation des disciplines, des options est déjà bien excessive ? Pourquoi imposer au forceps un nouvel enseignement avant de chercher à réformer, c'est à dire à améliorer ce qui existe déjà ?
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum