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- CelebornEsprit sacré
kiwi a écrit:Celeborn a écrit:
Réjouissez-vous si c'est bien cela que ça donne : les autres propositions sont de faire des machins transversaux entre tous les membres de la communauté éducative dans le cadre de projets transdisciplinaires…
Je vous mets un lien vers l'article que j'ai écrit sur le sujet (pages 4 et 5) :
Lien
Ben personnellement, je préfère. Après tout, je ne suis pas plus habilitée que n'importe qui à faire de l'éducation civique. Je n'ai pas été formée à ça, je n'ai pas passé un capes d'éducation civique. Je ne suis pas monitrice d'auto-école, ni juriste, ni nutritionniste ou tabacologue. Je ne suis pas experte en sécurité sociale. Je ne vois pas pourquoi on m'impose maintenant d'être prof de morale... L' EC est une non-discipline, un fourre-tout qu'on nous refourgue.
À mon avis (mais je ne suis pas infaillible, loin de là), les deux autres solutions sont :
1) C'est un truc interdisciplinaire MAIS l'éducation civique reste, et tu auras toujours à l'enseigner, et toujours sans CAPES.
2) C'est un truc interdisciplinaire ET l'éducation civique s'en va de tes programmes. ET l'horaire qui va avec s'en va aussi. J'espère que tu n'es pas la dernière arrivée dans ton établissement…
À voir ce que chacun préfère, ensuite. Moi, je serais prof d'HG, je préfèrerais la version "mon horaire ne change pas et ça remplace l'Educ' Civ'", mais tous les goûts sont dans la nature.
- kiwiGuide spirituel
Mestelle51 a écrit:
Je peux déjà imaginer les controverses et les difficultés que cela va engendrer selon le contenu et le nombre global d'heures allouées.
Ah mais je vois le tableau d'ici : 2h d'HG + 1h de morale pour notre pomme au collège. 1h de moins donc pour traiter des programmes infaisables... que tout le monde récupèrera sur l'heure de morale.
- kiwiGuide spirituel
Celeborn a écrit:
Réjouissez-vous si c'est bien cela que ça donne : les autres propositions sont de faire des machins transversaux entre tous les membres de la communauté éducative dans le cadre de projets transdisciplinaires…
Je vous mets un lien vers l'article que j'ai écrit sur le sujet (pages 4 et 5) :
Lien
Ben personnellement, je préfère. Après tout, je ne suis pas plus habilitée que n'importe qui à faire de l'éducation civique. Je n'ai pas été formée à ça, je n'ai pas passé un capes d'éducation civique. Je ne suis pas monitrice d'auto-école, ni juriste, ni nutritionniste ou tabacologue. Je ne suis pas experte en sécurité sociale. Je ne vois pas pourquoi on m'impose maintenant d'être prof de morale... L' EC est une non-discipline, un fourre-tout qu'on nous refourgue.
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À mon avis (mais je ne suis pas infaillible, loin de là), les deux autres solutions sont :
1) C'est un truc interdisciplinaire MAIS l'éducation civique reste, et tu auras toujours à l'enseigner, et toujours sans CAPES.
2) C'est un truc interdisciplinaire ET l'éducation civique s'en va de tes programmes. ET l'horaire qui va avec s'en va aussi. J'espère que tu n'es pas la dernière arrivée dans ton établissement…
À voir ce que chacun préfère, ensuite. Moi, je serais prof d'HG, je préfèrerais la version "mon horaire ne change pas et ça remplace l'Educ' Civ'", mais tous les goûts sont dans la nature.[/quote]
J'en vois une autre moi de solution : supprimer l'enseignement moral et l'éducation civique. Réaffecter la demie-heure hebdomadaire perdue à nos enseignements disciplinaires d'histoire et de géographie. Je sais pas pourquoi, mais bizarrement, ça ne dérange pas grand monde que l'on se cogne cette aberration. Pas plus tard qu'il y a 15 jours, ma chef vient me voir pour m'inciter (m'obliger serait plus juste) à faire plusieurs heures de préparation à l'ASSR. C'est vrai que je suis une super experte en calcul de distances d'arrêt. Parce que quand faut expliquer ça, c'est un grand moment. Mais moi mon programme des matières pour lesquelles j'ai été formée et ai passé un concours, je le fais quand?
Comme quelqu'un l'a déjà dit plus haut, du civisme, de la réflexion, du sens critique, du "vivre-ensemble", on le fait déjà presque dans toutes les matières.
- dandelionVénérable
Mais quelqu'un leur a expliqué, à ces députés, ce que c'était, la morale, non parce que....?
Depuis qu'un CDE m'a dit qu'il n'avertissait pas le procureur parce que 'si on devait respecter toutes les lois', je ne m'étonne cela dit plus de rien, et en bonne marseillaise, je reconnais à Pagnol le talent d'avoir su si bien peindre l'hypocrisie sociale dont l'instituteur est le garant. Topaze nous sommes.
Depuis qu'un CDE m'a dit qu'il n'avertissait pas le procureur parce que 'si on devait respecter toutes les lois', je ne m'étonne cela dit plus de rien, et en bonne marseillaise, je reconnais à Pagnol le talent d'avoir su si bien peindre l'hypocrisie sociale dont l'instituteur est le garant. Topaze nous sommes.
- lene75Prophète
Palombella Rossa a écrit:
Rien à foufaire de ceskhsottises.
Il y a des cours d'histoire, de philosophie, de lettres, de sciences économiques, de biologie, et je dois en oublier, où l'on peut réfléchir en termes de morale et de civisme sans que ce soient des "matières" (forcément non évaluées parce que non évaluables, sous peine de se retrouver dans Le Meilleur des mondes) qui ne font que piquer des heures à l'enseignement disciplinaire, et tout cela pour un résultat proche du zéro.
Depuis le temps que l'on bourre le mou des élèves sur le mode "le racisme c'est pas bien", "le sexisme c'est pô beau", "vivons ensemble", "respectons-nous" et patati patata patin-couffin et gnagnagnagnagna, je me demande comment Marine Le Pen (http://www.lefigaro.fr/politique/2011/12/29/01002-20111229ARTFIG00466-les-jeunes-votent-toujours-a-gauche-mais-le-fn-les-seduit.php) peut obtenir entre 17 et 28% des intentions de vote des jeunes selon les sondages, contre 20% auprès de l'ensemble des Français.
Tout ce catéchisme citoyennisant est parfaitement contreproductif.
Enfin je rectifie ce qui est en gras : pour ce qui est de la philo (je parle de ce que je connais), il y en a de moins en moins, et ça doit être vrai des autres matières de la liste, pour la raison que tu donnes. Compte-t-on nous rendre notre 4e heure en S qui a été supprimée à cette rentrée scolaire ? Quand je pense qu'en plus notre inspection avait réussi des tractations pour que l'ECJS en terminale ait un programme de philo et qu'on puisse la récupérer pour compenser partiellement la perte de notre 4e heure... Compte-t-on nous rendre nos dédoublements dans les séries technos pour espérer pouvoir y faire un cours ? Mais non, bien sûr, nous ne formons pas de bons citoyens, nous : nous essayons de leur apprendre à réfléchir, quand le peuple réfléchit, c'est la fin des haricots, mieux vaut leur bourrer le crâne avec des slogans., les fameux que tu cites, Palombella Rossa.
Comme si on formait de bons citoyens en emmenant les enfants ramasser les détritus dans la rue au lieu d'apprendre à lire
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CelebornEsprit sacré
kiwi a écrit:
J'en vois une autre moi de solution : supprimer l'enseignement moral et l'éducation civique.
Ah mais on est bien d'accord. Je parlais juste des possibilités concrètes actuellement. Celle-là n'en fait hélas pas partie.Mais réaffecter davantage de moyens en HG et virer les "bidules", je crois qu'on est en phase là-dessus. C'est juste que ce n'est pas ce qui va arriver, et donc qu'à défaut du meilleur, on essaie au moins d'avoir le moins pire (et si possible une amélioration de l'existant en termes de contenus).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ParatgeNeoprof expérimenté
Celeborn a écrit:C'est juste que ce n'est pas ce qui va arriver, et donc qu'à défaut du meilleur, on essaie au moins d'avoir le moins pire (et si possible une amélioration de l'existant en termes de contenus).
Ça ne devrait pas être trop difficile puisque l'ECJS, « clé de voûte de la (précédente) réforme », est de l'aveu de la présentation d'icelle une non-discipline qui n'a pas pour vocation d'enseigner des connaissances nouvelles. :lol:
La moraline à la sauce Peillon, nouvelle « clé de voûte » ?
Toujours plus loin dans la khônnerie !
- Nightcrawler1Niveau 7
Palombella Rossa a écrit:
Depuis le temps que l'on bourre le mou des élèves sur le mode "le racisme c'est pas bien", "le sexisme c'est pô beau", "vivons ensemble", "respectons-nous" et patati patata patin-couffin et gnagnagnagnagna, je me demande comment Marine Le Pen (http://www.lefigaro.fr/politique/2011/12/29/01002-20111229ARTFIG00466-les-jeunes-votent-toujours-a-gauche-mais-le-fn-les-seduit.php) peut obtenir entre 17 et 28% des intentions de vote des jeunes selon les sondages, contre 20% auprès de l'ensemble des Français.
Tout ce catéchisme citoyennisant est parfaitement contreproductif.
C'est simple. Le vote FN est le thermomètre montrant le degré de mépris dans lequel les élèves tiennent ce qu'on leur enseigne.
- GrypheMédiateur
L'idée, mais Celeborn m'arrêtera si je me trompe, c'est de virer de l'éducation civique les gadgets de type "ASSR et Petit déjeuner au collège" pour développer le travail sur les valeurs, liberté, égalité, justice. :Drapeaufrançaikiwi a écrit:J'en vois une autre moi de solution : supprimer l'enseignement moral et l'éducation civique. Réaffecter la demie-heure hebdomadaire perdue à nos enseignements disciplinaires d'histoire et de géographie. Je sais pas pourquoi, mais bizarrement, ça ne dérange pas grand monde que l'on se cogne cette aberration. Pas plus tard qu'il y a 15 jours, ma chef vient me voir pour m'inciter (m'obliger serait plus juste) à faire plusieurs heures de préparation à l'ASSR. C'est vrai que je suis une super experte en calcul de distances d'arrêt. Parce que quand faut expliquer ça, c'est un grand moment. Mais moi mon programme des matières pour lesquelles j'ai été formée et ai passé un concours, je le fais quand?
Évidemment, cela suppose de se battre pour que ça aille dans ce sens et c'est pas gagné, mais j'ai confiance en la voix qui porte mes idées au CSE.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Mestelle51Habitué du forum
kiwi a écrit:Mestelle51 a écrit:
Je peux déjà imaginer les controverses et les difficultés que cela va engendrer selon le contenu et le nombre global d'heures allouées.
Ah mais je vois le tableau d'ici : 2h d'HG + 1h de morale pour notre pomme au collège. 1h de moins donc pour traiter des programmes infaisables... que tout le monde récupèrera sur l'heure de morale.
Nous avons la même vision des choses et malheureusement je pense que notre fonction continuera d'évoluer de plus en plus vers ce couteau suisse. Aucune mode ne sera épargnée à notre enseignement. Je me demande d'ailleurs comment réagiraient les professeurs de Maths et de Français si on tentait de leur grignoter autant de temps de cours.
- DUMACNiveau 6
Mestelle51 a écrit:kiwi a écrit:Mestelle51 a écrit:
Je peux déjà imaginer les controverses et les difficultés que cela va engendrer selon le contenu et le nombre global d'heures allouées.
Ah mais je vois le tableau d'ici : 2h d'HG + 1h de morale pour notre pomme au collège. 1h de moins donc pour traiter des programmes infaisables... que tout le monde récupèrera sur l'heure de morale.
Nous avons la même vision des choses et malheureusement je pense que notre fonction continuera d'évoluer de plus en plus vers ce couteau suisse. Aucune mode ne sera épargnée à notre enseignement. Je me demande d'ailleurs comment réagiraient les professeurs de Maths et de Français si on tentait de leur grignoter autant de temps de cours.
Imaginez ceux de Lettres-H-G et ECJS. C'est ce qu'ils vivent au quotidien.
- Mestelle51Habitué du forum
Gryphe a écrit:L'idée, mais Celeborn m'arrêtera si je me trompe, c'est de virer de l'éducation civique les gadgets de type "ASSR et Petit déjeuner au collège" pour développer le travail sur les valeurs, liberté, égalité, justice. :Drapeaufrançaikiwi a écrit:J'en vois une autre moi de solution : supprimer l'enseignement moral et l'éducation civique. Réaffecter la demie-heure hebdomadaire perdue à nos enseignements disciplinaires d'histoire et de géographie. Je sais pas pourquoi, mais bizarrement, ça ne dérange pas grand monde que l'on se cogne cette aberration. Pas plus tard qu'il y a 15 jours, ma chef vient me voir pour m'inciter (m'obliger serait plus juste) à faire plusieurs heures de préparation à l'ASSR. C'est vrai que je suis une super experte en calcul de distances d'arrêt. Parce que quand faut expliquer ça, c'est un grand moment. Mais moi mon programme des matières pour lesquelles j'ai été formée et ai passé un concours, je le fais quand?
Évidemment, cela suppose de se battre pour que ça aille dans ce sens et c'est pas gagné, mais j'ai confiance en la voix qui porte mes idées au CSE.
Et comment enseigne-t-on la liberté? Et quelle liberté? La liberté syndicale? La liberté d'entreprendre? Et quelle justice? Celle de Badinter qui prône la réinsertion des criminels? Ou celle de ceux qui défendent les victimes? Et la peine de mort dans tout cela? Enseignera-t-on qu'elle doit être prohibée?
Te rends tu comptes qu'enseigner des "valeurs" est un risque majeur quand celles ci sont intimement liées à des idées politiques? Le cours de morale sera il une ode au progressisme sauvage sous la gauche et, au contraire, un appel patriotique aveugle sous la droite? Ce genre de dérives est un risque non négligeable quand on joue aux apprentis sorciers. La seule manière de l'éviter serait une soupe bisounours tellement dénuée d'intérêt que son enseignement sera stérile.
- User5899Demi-dieu
Mais avec la plus parfaite sérénité. On nous a volé 50% de notre horaire de littérature en T L pour permettre aux profs de langue d'étudier deux pages de Romeo et Juliette in the texte, et personne n'a rien ditMestelle51 a écrit:kiwi a écrit:Mestelle51 a écrit:
Je peux déjà imaginer les controverses et les difficultés que cela va engendrer selon le contenu et le nombre global d'heures allouées.
Ah mais je vois le tableau d'ici : 2h d'HG + 1h de morale pour notre pomme au collège. 1h de moins donc pour traiter des programmes infaisables... que tout le monde récupèrera sur l'heure de morale.
Nous avons la même vision des choses et malheureusement je pense que notre fonction continuera d'évoluer de plus en plus vers ce couteau suisse. Aucune mode ne sera épargnée à notre enseignement. Je me demande d'ailleurs comment réagiraient les professeurs de Maths et de Français si on tentait de leur grignoter autant de temps de cours.
- thrasybuleDevin
Je le dis de manière directe et instinctive, mais le fait que le terme "morale" apparaisse dans le cadre de l'Education Nationale me donne envie de vomir.
- Mestelle51Habitué du forum
Cripure a écrit:Mais avec la plus parfaite sérénité. On nous a volé 50% de notre horaire de littérature en T L pour permettre aux profs de langue d'étudier deux pages de Romeo et Juliette in the texte, et personne n'a rien ditMestelle51 a écrit:kiwi a écrit:Mestelle51 a écrit:
Je peux déjà imaginer les controverses et les difficultés que cela va engendrer selon le contenu et le nombre global d'heures allouées.
Ah mais je vois le tableau d'ici : 2h d'HG + 1h de morale pour notre pomme au collège. 1h de moins donc pour traiter des programmes infaisables... que tout le monde récupèrera sur l'heure de morale.
Nous avons la même vision des choses et malheureusement je pense que notre fonction continuera d'évoluer de plus en plus vers ce couteau suisse. Aucune mode ne sera épargnée à notre enseignement. Je me demande d'ailleurs comment réagiraient les professeurs de Maths et de Français si on tentait de leur grignoter autant de temps de cours.
Je propose que l'enseignement de la morale se fasse sur les horaires de Français, via l'étude complète et approfondie des fables de La Fontaine.
- CondorcetOracle
thrasybule a écrit:Je le dis de manière directe et instinctive, mais le fait que le terme "morale" apparaisse dans le cadre de l'Education Nationale me donne envie de vomir.
Je l'ai toujours pensé ainsi
- User5899Demi-dieu
"Le Chêne et le Roseau" suffira bien :pour vivre heureux, vivons courbésMestelle51 a écrit:Cripure a écrit:Mais avec la plus parfaite sérénité. On nous a volé 50% de notre horaire de littérature en T L pour permettre aux profs de langue d'étudier deux pages de Romeo et Juliette in the texte, et personne n'a rien ditMestelle51 a écrit:kiwi a écrit:Mestelle51 a écrit:
Je peux déjà imaginer les controverses et les difficultés que cela va engendrer selon le contenu et le nombre global d'heures allouées.
Ah mais je vois le tableau d'ici : 2h d'HG + 1h de morale pour notre pomme au collège. 1h de moins donc pour traiter des programmes infaisables... que tout le monde récupèrera sur l'heure de morale.
Nous avons la même vision des choses et malheureusement je pense que notre fonction continuera d'évoluer de plus en plus vers ce couteau suisse. Aucune mode ne sera épargnée à notre enseignement. Je me demande d'ailleurs comment réagiraient les professeurs de Maths et de Français si on tentait de leur grignoter autant de temps de cours.
Je propose que l'enseignement de la morale se fasse sur les horaires de Français, via l'étude complète et approfondie des fables de La Fontaine.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
thrasybule a écrit:Je le dis de manière directe et instinctive, mais le fait que le terme "morale" apparaisse dans le cadre de l'Education Nationale me donne envie de vomir.
Moi qui commence à avancer en âge, je me souviens qu'au primaire (je suis entrée en 6eme en 1963, avec pas mal d'avance certes, mais cela ne me rajeunit tout de même pas) il y avait des leçons de MORALE, qui s'appelaient du reste tout simplement "morale", avec une maxime écrite tous les matins au tableau lorsque l'on arrivait en classe, et que la journée de travail commençait par l'explication et le commentaire de cette maxime.
Cela ne choquait personne, à ma connaissance, pas plus les parents que l'instituteur (monsieur Manuel, communiste, résistant, avec des yeux bleus pas possibles, un maître à l'ancienne auquel je rends hommage à chaque fois que je le peux) ou les élèves.
Vous pourrez m'objecter que c'était d'autres temps (eh oui, un demi-siècle, mine de rien... ), mais bon... c'était ma minute "Qui a cassé le vase de Soissons ?"
- RobinFidèle du forum
"Travaillons donc à bien penser, voilà le principe de la morale." (Pascal)
- RobinFidèle du forum
Peillon reprend une idée de Chatel :
http://www.lechatsurmonepaule.com/article-pour-ou-contre-des-cours-de-morale-a-l-ecole-83091123.html
http://www.lechatsurmonepaule.com/article-pour-ou-contre-des-cours-de-morale-a-l-ecole-83091123.html
- MalagaModérateur
L'idée de faire des cours de morale me gêne. J'ai le sentiment que la morale, si tant est que cela existe, cela s'apprend en famille.
D'autre part, l'éducation civique que nous faisons en 6e et 5e n'est pas très intéressante. En revanche, la partie du programme de 4e sur la justice et le programme de 3e sur les institutions me semblent importantes.
Enfin, personnellement, je refuse de préparer mes élèves à l'ASSR puisque cela n'entre pas dans mes programmes. Je perds déjà une heure de cours à faire passer ce machin puis une heure de mon temps à le corriger: cela suffit bien.
D'autre part, l'éducation civique que nous faisons en 6e et 5e n'est pas très intéressante. En revanche, la partie du programme de 4e sur la justice et le programme de 3e sur les institutions me semblent importantes.
Enfin, personnellement, je refuse de préparer mes élèves à l'ASSR puisque cela n'entre pas dans mes programmes. Je perds déjà une heure de cours à faire passer ce machin puis une heure de mon temps à le corriger: cela suffit bien.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- GrypheMédiateur
C'était bien dans l'ancien programme de 4ème et c'était très intéressant : liberté de pensée, liberté d'expression, liberté d'aller et venir, et à chaque fois c'était précisé et encadré. On voyait le développement historique de ces notions, quelques textes de lois fondateurs, quelques études de cas qui permettaient de cerner la notion.Mestelle51 a écrit:Et comment enseigne-t-on la liberté? Et quelle liberté? La liberté syndicale? La liberté d'entreprendre? Et quelle justice?Gryphe a écrit:L'idée, mais Celeborn m'arrêtera si je me trompe, c'est de virer de l'éducation civique les gadgets de type "ASSR et Petit déjeuner au collège" pour développer le travail sur les valeurs, liberté, égalité, justice. :Drapeaufrançaikiwi a écrit:Pas plus tard qu'il y a 15 jours, ma chef vient me voir pour m'inciter (m'obliger serait plus juste) à faire plusieurs heures de préparation à l'ASSR.
Évidemment, cela suppose de se battre pour que ça aille dans ce sens et c'est pas gagné, mais j'ai confiance en la voix qui porte mes idées au CSE.
Je me sers encore aujourd'hui très régulièrement de ce que j'ai appris, et enseigné, aux élèves, durant les 11 années où j'ai fait de l'éducation civique en collège, il y a quelques articles de lois très clairs qui font sens les uns par rapport aux autres et qui permettent à la société de fonctionner correctement.
Je le dis tout net : j'aurais toutefois souhaité découvrir avant ma première prérentrée que j'aurais à enseigner tout cela, et avoir l'un ou l'autre module de formation sur la question.
Mais sur le fond, c'était tout à fait adapté à l'enseignement qu'un professeur d'histoire-géographie peut être amené à donner.
Et encore une fois, je ne parle pas de l'ASSR et autres Bédeuzeries.
- egometDoyen
Effectivement, il y a des maximes universelles, qu'il est bon de faire connaître aux enfants. La morale dont tu parles était, si je ne m'abuse, assez conservatrice, en ce sens qu'elle ne proposait que des préceptes suffisamment admis pour ne pas choquer grand monde: "Ne fais pas à autrui...", un peu de sens du travail, le respect des anciens, un peu de sens de l'épargne etc. Et elle s'interdisait de prendre position sur les grands débats de société. Une laïcité conçue comme neutralité, en somme.Palombella Rossa a écrit:thrasybule a écrit:Je le dis de manière directe et instinctive, mais le fait que le terme "morale" apparaisse dans le cadre de l'Education Nationale me donne envie de vomir.
Moi qui commence à avancer en âge, je me souviens qu'au primaire (je suis entrée en 6eme en 1963, avec pas mal d'avance certes, mais cela ne me rajeunit tout de même pas) il y avait des leçons de MORALE, qui s'appelaient du reste tout simplement "morale", avec une maxime écrite tous les matins au tableau lorsque l'on arrivait en classe, et que la journée de travail commençait par l'explication et le commentaire de cette maxime.
Cela ne choquait personne, à ma connaissance, pas plus les parents que l'instituteur (monsieur Manuel, communiste, résistant, avec des yeux bleus pas possibles, un maître à l'ancienne auquel je rends hommage à chaque fois que je le peux) ou les élèves.
Vous pourrez m'objecter que c'était d'autres temps (eh oui, un demi-siècle, mine de rien... ), mais bon... c'était ma minute "Qui a cassé le vase de Soissons ?"
Le problème, c'est que rien ne permet de savoir, à ce stade du débat, en quoi va consister exactement la "morale". En tout cas, le texte de la loi ne précise rien. On peut mettre à peu près n'importe quel précepte sous ce vocable. Or Peillon a très nettement l'intention d'utiliser l'école pour transformer les mentalités et influencer les débats futurs. Sa laïcité à lui est une sorte de religion.
On est en droit d'émettre des réserves. La morale à l'école risque de ne pas ressembler à ce que l'on s'imagine. J'imagine déjà la déconvenue des députés de droite ou des cathos qui ont approuvé ce texte, pour ne parler que des évidences.
Il y a aussi le problème de l'évaluation. Comme on s'interdit de redire des maximes par cœur, ça pourrait ressembler à un concours d'hypocrisie, ou pire, à une autocritique maoïste, où chacun essaie de deviner la phrase qui lui permettra d'avoir la paix.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- GrypheMédiateur
Encore une fois, ce n'est pas ce que j'ai constaté en cours d'éducation civique.egomet a écrit:Il y a aussi le problème de l'évaluation. Comme on s'interdit de redire des maximes par cœur, ça pourrait ressembler à un concours d'hypocrisie, ou pire, à une autocritique maoïste, où chacun essaie de deviner la phrase qui lui permettra d'avoir la paix.
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