- arcencielGrand Maître
Ils peuvent commencer à revoir les notions vues l'année précédente tranquillement par exemple...roxanne a écrit:sauf que si on est dans la classe moyenne, c'est le prix fort.C'est vrai aussi, je l'ai vu chez les enfants autour de moi, que les deux dernières semaines de vacances sont un peu longues, les gamins tournent un peu en rond (d'où d'ailleurs les écoles ouvertes qui se multiplient).Dire que les gens qui ne prennent que 3 semaines l'été "se débrouillent mal" c'est mal connaître les conditions du privé.Pour ma part, pourquoi pas 6 semaines s'il y a compensation .Maintenant, je vois mal commeznt on peut tenir des gamins jusqu'au 15 Juillet dans une classe...Le problème c'est que ça a été lancé comme ça , sans réflexion et propositions concrètes et qu'après tout le monde donne un avis à chaud .frimoussette77 a écrit:Il existe des centres de loisirs et si on n'a pas de finance c'est quasi-gratuitTournesol a écrit:Je dois avoir mal lu, lu trop vite, que sais-je, tant pis...
Mais certains propos m'agacent, pour le moins...
Oui, il est difficile pour des parents qui n'ont, au mieux, que trois semaines de congé l'été, de "caser leurs mioches" et de les occuper pendant deux mois, si en plus il n'y a pas de grands-parents, ou pas de finances...
De tels commentaires ternissent un peu plus, à juste titre, le blason des enseignants dont je fais partie, mais que je n'approuve pas toujours.
Et puis une petite colo juste avant de reprendre serait pas mal venue.
Je suis pour de grandes vacances. Nous en avons besoin (pas de bruit pendant une très longue période).
- IphigénieProphète
En tout cas ce qui est bien c'est que ce sondage atteint son but:`par compréhension compassionnelle, culpabilisation ou aménagement personnel de son temps, voilà tout un ensemble de professeurs prêts à jeter leur statut en l'air et le dernier de leurs avantages au profit de l'intérêt des parents d'élèves.
Aux USA ils vont licencier massivement les fonctionnaires: c'est normal, on fait pareil dans le privé je ne vois pas pourquoi on ne licencierait pas des professeurs.
Allez, un peu de respect pour les travailleurs du privés, bande de nantis. On lance un sondage?
Dis à ton dentiste que ça t'arrangerait d'y aller samedi matin ou le 15 août et qu'il n'a qu'à rouvrir son cabinet, tu verras la réponse.
Aux USA ils vont licencier massivement les fonctionnaires: c'est normal, on fait pareil dans le privé je ne vois pas pourquoi on ne licencierait pas des professeurs.
Allez, un peu de respect pour les travailleurs du privés, bande de nantis. On lance un sondage?
parce que tu imagines avoir un blason? Tu as juste un métier: à toi de le défendre ou de le faire sombrer un peu plus. Ton commentaire est atterrant de naïveté compassionnelle. Sans compter que je me demande si tu es bien au courant des RTT dans le privé et du fait que beaucoup (pas tous certes, mais quand même)ne sont pas loin d'avoir autant de vacances que les enseignants, avec des ponts bien construits et non rattrapables, si ce n'est par des heures récupérées entre midi et deux par exemple : toi quand tu as un trou dans l'emploi du temps, tu es en" vacances."Et quand tu es à la cantine, ce n'est pas sur ton temps de travail non plus.Et quand u es mutée à 1000 km de chez toi, tu n'as pas lourd de famille pour t'assister.De tels commentaires ternissent un peu plus, à juste titre, le blason des enseignants dont je fais partie, mais que je n'approuve pas toujours.
Dis à ton dentiste que ça t'arrangerait d'y aller samedi matin ou le 15 août et qu'il n'a qu'à rouvrir son cabinet, tu verras la réponse.
- dandelionVénérable
iphigénie a écrit:En tout cas ce qui est bien c'est que ce sondage atteint son but:`par compréhension compassionnelle, culpabilisation ou aménagement personnel de son temps, voilà tout un ensemble de professeurs prêts à jeter leur statut en l'air et le dernier de leurs avantages au profit de l'intérêt des parents d'élèves.
Aux USA ils vont licencier massivement les fonctionnaires: c'est normal, on fait pareil dans le privé je ne vois pas pourquoi on ne licencierait pas des professeurs.
Allez, un peu de respect pour les travailleurs du privés, bande de nantis. On lance un sondage?
parce que tu imagines avoir un blason? Tu as juste un métier: à toi de le défendre ou de le faire sombrer un peu plus. Ton commentaire est atterrant de naïveté compassionnelle. Sans compter que je me demande si tu es bien au courant des RTT dans le privé et du fait que beaucoup (pas tous certes, mais quand même)ne sont pas loin d'avoir autant de vacances que les enseignants, avec des ponts bien construits et non rattrapables, si ce n'est par des heures récupérées entre midi et deux par exemple : toi quand tu as un trou dans l'emploi du temps, tu es en" vacances."Et quand tu es à la cantine, ce n'est pas sur ton temps de travail non plus.Et quand u es mutée à 1000 km de chez toi, tu n'as pas lourd de famille pour t'assister.De tels commentaires ternissent un peu plus, à juste titre, le blason des enseignants dont je fais partie, mais que je n'approuve pas toujours.
Sinon, entendu à la radio, les trois femmes politiques préférées des Français seraient, dans l'ordre :
Christine Lagarde - Marine Le Pen - NKM
Fonder une quelconque politique sur des sondages est un peu dangereux non?
- MamaVénérable
TOUJOURS DANS L'HYPOTHESE OU cela ne nous pénaliserait pas (transfert d'heures, et non ajout), ce que je trouve aberrant, c'est l'idée de faire durer juillet (alors que fatigue, chaleur, les inscriptions, les exams sont faits, etc.), au lieu de reprendre plus tôt fin août (on est bien reposé, et souvent il pleut )
- retraitéeDoyen
Salsepareille a écrit:retraitée a écrit:Moi qui prends souvent le train sur de longues distances, je suis effarée de voir que les parents ne prévoient rien, ou alors des trucs bruyants qui s'entendent dans tout le compartiment, pour éviter que leurs gosses s'ennuient. Rares sont les parents qui prévoient du coloriage, des jeux de société, des livres, ou qui racontent des histoires à leur progéniture. Mais il y en a, c'est rassurant.
A nuancer toutefois... Moi je n'emmène dans le sac à dos ni coloriage, ni livres, ni jeux. Par contre mon sac est bourré de serviettes, de sacs plastiques, de changes, de lingettes, de bouteilles d'eau... Hé oui. Mes enfants ne supportent ni le train, ni la voiture. Tout comme moi, il suffit qu'ils posent leurs yeux sur une lettre pour qu'ils "gerbent". Cela élimine bien des activités. Exit aussi la console de jeux, le lecteur de DVD... Rien, rien de rien. Mais je suis hors sujet.
Moi, c'était dans le car que je gerbais, toujours au même endroit, quand je rentrais le lundi matin à l'internat.!
Sinon, moi non plus, je ne peux lire dans le train sans avoir la nausée, alors, je regarde le paysage, je me balade, je dors!
- retraitéeDoyen
Cripure a écrit:Hier, dans le TGV, j'étais dans un carré avec une dame et ses deux enfants, un petit garçon de 5 ans à peu près et une petite fille de je dirais 6-7 ans. Le petit a colorié pendant deux heures et a dormi 1h30 la petite a pris un lecteur DVD de poche, a mis de bons écouteurs (ceux qui permettent d'écouter sans faire écouter...) et a maté des Âges de glace en silence.
Je n'en conclus rien, j'ai profité
Cela change des moujingues qui hurlent, escaladent les sièges, courent dans le couloir, et pire encore!
- thrasybuleDevin
:aao:iphigénie a écrit:En tout cas ce qui est bien c'est que ce sondage atteint son but:`par compréhension compassionnelle, culpabilisation ou aménagement personnel de son temps, voilà tout un ensemble de professeurs prêts à jeter leur statut en l'air et le dernier de leurs avantages au profit de l'intérêt des parents d'élèves.
Aux USA ils vont licencier massivement les fonctionnaires: c'est normal, on fait pareil dans le privé je ne vois pas pourquoi on ne licencierait pas des professeurs.
Allez, un peu de respect pour les travailleurs du privés, bande de nantis. On lance un sondage?
parce que tu imagines avoir un blason? Tu as juste un métier: à toi de le défendre ou de le faire sombrer un peu plus. Ton commentaire est atterrant de naïveté compassionnelle. Sans compter que je me demande si tu es bien au courant des RTT dans le privé et du fait que beaucoup (pas tous certes, mais quand même)ne sont pas loin d'avoir autant de vacances que les enseignants, avec des ponts bien construits et non rattrapables, si ce n'est par des heures récupérées entre midi et deux par exemple : toi quand tu as un trou dans l'emploi du temps, tu es en" vacances."Et quand tu es à la cantine, ce n'est pas sur ton temps de travail non plus.Et quand u es mutée à 1000 km de chez toi, tu n'as pas lourd de famille pour t'assister.De tels commentaires ternissent un peu plus, à juste titre, le blason des enseignants dont je fais partie, mais que je n'approuve pas toujours.
Dis à ton dentiste que ça t'arrangerait d'y aller samedi matin ou le 15 août et qu'il n'a qu'à rouvrir son cabinet, tu verras la réponse.
Je suis intimement convaincu qu'un nombre non-négligeable de collègues sont aux prises avec ce type d'affects( auto-culpabilisation, intériorisation du ressentiment collectif, avatar étrange d'une forme bizarre de syndrôme de Stockholm). Ce sont souvent les mêmes qui ne feront pas grève "pour les enfants" et pour notre"image". Bref, nous sommes mal barrés.
- stanleymilgramNiveau 9
Iphigénie et thrasybule +1
- arcencielGrand Maître
+10stanleymilgram a écrit:Iphigénie et thrasybule +1
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:Ce que je trouve admirable, c'est que personne ne semble s'aviser que professeur est un métier, et qu'à ce titre, il a un cadre. Et que donc, quand on change ce cadre, il faut changer aussi la rémunération. Et que tout ne dépend pas du "client".
Je suis absolument d'accord avec vous. Le problème est que, précisément, sur la question des vacances, il n'y a pas de cadre! Les statuts de 1950 fixent des services hebdomadaires, non annuels. Si le ministère veut faire travailler les enseignants du secondaire 47 semaines, il le pourra sans les augmenter d'un centime.
Evidemment, ça n'arrivera pas, mais il n'y a pas de cadre légal dans cet histoire.
- InstructeurpublicFidèle du forum
arcenciel a écrit:+10stanleymilgram a écrit:Iphigénie et thrasybule +1
+100
- doublecasquetteEnchanteur
Instructeurpublic a écrit:arcenciel a écrit:+10stanleymilgram a écrit:Iphigénie et thrasybule +1
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+ 1
- TournesolÉrudit
doublecasquette a écrit:Instructeurpublic a écrit:arcenciel a écrit:+10stanleymilgram a écrit:Iphigénie et thrasybule +1
+100
+ 1
Pas fière de ne pas trouver les mots, très envie de me contenter d'un smiley. Puis non.
Honte. Juste honte.
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J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari.
(G. Perros)
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. (Gandhi)
- doubledeckerSage
labaroline a écrit:De nombreux parents salariés du privé ne savent simplement pas quoi faire de leurs gosses pendant les 8 semaines d'été, et devoir trouver à les caser les fait royalement suer. Il n'y a qu'à entendre les palabres des mères à la sortie des écoles les veilles de vacances et les jours de rentrée :shock:
Du coup, si on pouvait les soulager GRATUITEMENT de ce souci, ça arrangerait de nombreuses familles. C'est vrai quoi, c'est encombrant, un gamin...
Pfff...
bon alors je respire un grand coup et je répond en restant polie : je trouve ce type de message particulièrement énervant. Je lis derrière (mais je peux tout à fait me tromper, j'en suis parfaitement consciente) comme une vielle rengaine selon laquelle les parents (cette tribu inconnue aux mœurs sauvages :lol: :lol: ) seraient incapables de s'occuper de leurs mômes (c'est ce que j'ai mis en italiques qui me donne à penser ce genre de chose).
Alors oui, n'en déplaisent à quelques/beaucoup ici, tous les parents n'ont pas la possibilité de s'occuper facilement de meurs gamins lorsque ceux-ci sont en vacances. Et cela ne concerne pas que les salariés du privé comme j'ai pu le lire. Il y a aussi des fonctionnaires (territoriaux, d'état, hospitaliers) qui galèrent pour trouver à faire garder leurs enfants pendant les vacances. Et ce n'est pas de la mauvaise volonté.
Penser à ça en prenant un peu de recul ne veut pas dire qu'on est atteint du syndrome de Stockholm comme j'ai pu le lire ou qu'on est affligé d'une compassion gluante et mièvre. Réfléchir en prenant en compte ce que vivent les parents n'est pas interdit...Comme disait ma grand mère maternelle "fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais"...
bref, bon dimanche à tout le monde, profitez bien des vacances pour ceux qui en ont encore et bon courage pour la reprise pour les autres
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- supersosoSage
doubledecker a écrit:labaroline a écrit:De nombreux parents salariés du privé ne savent simplement pas quoi faire de leurs gosses pendant les 8 semaines d'été, et devoir trouver à les caser les fait royalement suer. Il n'y a qu'à entendre les palabres des mères à la sortie des écoles les veilles de vacances et les jours de rentrée :shock:
Du coup, si on pouvait les soulager GRATUITEMENT de ce souci, ça arrangerait de nombreuses familles. C'est vrai quoi, c'est encombrant, un gamin...
Pfff...
bon alors je respire un grand coup et je répond en restant polie : je trouve ce type de message particulièrement énervant. Je lis derrière (mais je peux tout à fait me tromper, j'en suis parfaitement consciente) comme une vielle rengaine selon laquelle les parents (cette tribu inconnue aux mœurs sauvages :lol: :lol: ) seraient incapables de s'occuper de leurs mômes (c'est ce que j'ai mis en italiques qui me donne à penser ce genre de chose).
Alors oui, n'en déplaisent à quelques/beaucoup ici, tous les parents n'ont pas la possibilité de s'occuper facilement de meurs gamins lorsque ceux-ci sont en vacances. Et cela ne concerne pas que les salariés du privé comme j'ai pu le lire. Il y a aussi des fonctionnaires (territoriaux, d'état, hospitaliers) qui galèrent pour trouver à faire garder leurs enfants pendant les vacances. Et ce n'est pas de la mauvaise volonté.
Penser à ça en prenant un peu de recul ne veut pas dire qu'on est atteint du syndrome de Stockholm comme j'ai pu le lire ou qu'on est affligé d'une compassion gluante et mièvre. Réfléchir en prenant en compte ce que vivent les parents n'est pas interdit...Comme disait ma grand mère maternelle "fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais"...
bref, bon dimanche à tout le monde, profitez bien des vacances pour ceux qui en ont encore et bon courage pour la reprise pour les autres
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Je suis quand même étonnée que certains trouvent pitoyable l'attitude des gens qui nous critiquent mais se permettent d'avoir la même attitude envers les parents en général. Ils participent ainsi du même procès d'intention et contribuent à nous diviser les uns les autres -ce qui somme toute arrange bien nos politiques...
Quant à prendre en compte la réalité des parents et donc de la vie de nos élèves, cela ne veut pas dire pour autant qu'on soit prêt à tout accepter,n qu'on soit naïf, etc.
Sauf que réfléchir au temps scolaire ne peut se faire indépendamment du temps extra-scolaire (la preuve avec cette pitoyable réforme des rythmes dans le primaire : réduire la journée c'est bien beau mais du coup on fait quoi des enfants ? un peu plus de garderie ?). Sauf que le prendre en compte ne veut pas dire ni qu'on ne fait pas grève (Mme Iphigénie, qu'est-ce que vous en savez ?), ça ne veut pas dire qu'on est prêt à tout accepter. Notre problème est quand même que de toute façon nos syndicats n'ont pas fait leur boulot et n'ont pas défendu nos droits au point que dès qu'on ose dire quoi que ce soit maintenant, on nous accuse de ne pas penser aux enfants. Mais quand les toubibs veulent faire grève, est-ce que leur représentants les défendent ou mettent en avant l'intérêt des patients ?
Finalement ce dont on nous accuse ici, c'est ce que font les syndicats, pas les quelques enseignants qui ne sont pas issus de familles CAMIF et qui osent dire et penser que non, les parents font aussi ce qu'ils peuvent dans les conditions qui leur sont données.
Sur ce, bon dimanche
- SchéhérazadeNiveau 10
Bon, de deux choses l'une: ou bien l'école est une garderie exclusivement conçue pour éviter aux familles le casse-tête des gardes (qui est une préoccupation légitime en soi), ou bien l'école est d'abord un lieu d'enseignement, ce qui suppose qu'il y ait d'autres organismes de garde.
Dans le premier cas de figure, inutile même de s'embêter avec un raccourcissement des vacances d'été ou un zonage: allons au comble de l'abnégation, proposons une halte-garderie de 2 à 18 ans, ouverte 7 jours sur 7 toute l'année de 6h30 à 20h30, où les parents puissent déposer leurs enfants à l'heure qui leur convient, et les reprendre dans les mêmes conditions, et les laisser s'absenter quand il leur convient pour les emmener en vacances. On peut même étendre considérablement l'offre d'internat. Les professeurs encadreront tout cela, et se relayeront à l'internat. Plus de programmes, plus de conception disciplinaire de l'enseignement, des ateliers pour occuper les élèves.
Ou bien on considère que l'école est un lieu d'enseignement, organisé en fonction de cela, et que ce n'est pas à elle seule de résoudre les problèmes de garde rencontrés par les parents, dont les difficultés sont réelles à cet égard, qu'il n'y ait pas de malentendu. Pour des raisons évidentes de coût et de projet de société, on s'oriente vers la première solution. Mais qu'on ne raconte pas au moins que c'est dans l'intérêt des enfants ou des parents: aucun parent ne peut fondamentalement souhaiter pour son enfant que l'école devienne une garderie, voire une coupe-gorge à horaires très étendus, étant donnée la violence endémique de certains établissements.
Dans le premier cas de figure, inutile même de s'embêter avec un raccourcissement des vacances d'été ou un zonage: allons au comble de l'abnégation, proposons une halte-garderie de 2 à 18 ans, ouverte 7 jours sur 7 toute l'année de 6h30 à 20h30, où les parents puissent déposer leurs enfants à l'heure qui leur convient, et les reprendre dans les mêmes conditions, et les laisser s'absenter quand il leur convient pour les emmener en vacances. On peut même étendre considérablement l'offre d'internat. Les professeurs encadreront tout cela, et se relayeront à l'internat. Plus de programmes, plus de conception disciplinaire de l'enseignement, des ateliers pour occuper les élèves.
Ou bien on considère que l'école est un lieu d'enseignement, organisé en fonction de cela, et que ce n'est pas à elle seule de résoudre les problèmes de garde rencontrés par les parents, dont les difficultés sont réelles à cet égard, qu'il n'y ait pas de malentendu. Pour des raisons évidentes de coût et de projet de société, on s'oriente vers la première solution. Mais qu'on ne raconte pas au moins que c'est dans l'intérêt des enfants ou des parents: aucun parent ne peut fondamentalement souhaiter pour son enfant que l'école devienne une garderie, voire une coupe-gorge à horaires très étendus, étant donnée la violence endémique de certains établissements.
- Reine MargotDemi-dieu
idem. le problème c'est que c'est demandé aux profs sans compensation. aujourd'hui que j'ai bien moins de vacances se posera la question de la garde si j'ai des enfants un jour. et lire que si on est dans cette situation c'est qu"on ne sait pas se débrouiller" (sic) ne risque pas de faire avancer le débat.
le "diviser pour mieux régner" marche au poil, entre profs qui en prennent plein la figure et parents (parfois fonctionnaires mais avec moins de vacances) qui galèrent avec le coût de la vie et à qui on ne propose pas grand-chose pour garder les enfants.
le "diviser pour mieux régner" marche au poil, entre profs qui en prennent plein la figure et parents (parfois fonctionnaires mais avec moins de vacances) qui galèrent avec le coût de la vie et à qui on ne propose pas grand-chose pour garder les enfants.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MarcassinHabitué du forum
Oui mais dans ce cas-là, pourquoi la société ne propose-t-elle pas des activités pendant les vacances à ces enfants ?doubledecker a écrit:Alors oui, n'en déplaisent à quelques/beaucoup ici, tous les parents n'ont pas la possibilité de s'occuper facilement de meurs gamins lorsque ceux-ci sont en vacances. Et cela ne concerne pas que les salariés du privé comme j'ai pu le lire. Il y a aussi des fonctionnaires (territoriaux, d'état, hospitaliers) qui galèrent pour trouver à faire garder leurs enfants pendant les vacances. Et ce n'est pas de la mauvaise volonté.
Parce que, tel que tu le formules, c'est tout simplement légitimer l'idée que l'école a pour fonction d'être une garderie.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- Reine MargotDemi-dieu
sinon je regrette qu'on soit passé à la semaine de 4 jours, il y a 20 ans on avait cours le samedi matin, pour 27h hebdo, et le mercredi était libre. sans qu'il soit besoin de chronobiologistes, les instits organisaient les journées d'école en fonction de l'état de fatigue et d'attention de la classe, et variaient les activités. même une commune rurale comme la mienne avait un terrain de sport et de la peinture et autre matériel pour les activités autres que les matières fondamentales.
mais revenir cela supposerait une augmentation salariale qu'on ne peut se permettre.
là, on va demander aux communes de faire des trucs périscolaires et ça va coûter un max.
bref la politique des shadocks, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
mais revenir cela supposerait une augmentation salariale qu'on ne peut se permettre.
là, on va demander aux communes de faire des trucs périscolaires et ça va coûter un max.
bref la politique des shadocks, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
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- supersosoSage
Marcassin a écrit:Oui mais dans ce cas-là, pourquoi la société ne propose-t-elle pas des activités pendant les vacances à ces enfants ?doubledecker a écrit:Alors oui, n'en déplaisent à quelques/beaucoup ici, tous les parents n'ont pas la possibilité de s'occuper facilement de meurs gamins lorsque ceux-ci sont en vacances. Et cela ne concerne pas que les salariés du privé comme j'ai pu le lire. Il y a aussi des fonctionnaires (territoriaux, d'état, hospitaliers) qui galèrent pour trouver à faire garder leurs enfants pendant les vacances. Et ce n'est pas de la mauvaise volonté.
Parce que, tel que tu le formules, c'est tout simplement légitimer l'idée que l'école a pour fonction d'être une garderie.
Mais qu'on le veuille ou non, l'école est en partie une garderie. Le fait que les femmes en France ont un taux de travail important tout en continuant de faire des enfants est en partie dû au fait que l'école est là et gratuite. La maternelle a un vraie rôle de mode de garde qu'on le veuille ou non et a un gros rôle dans le taux de travail des femmes.
Quand on voit l'Allemagne par exemple, l'école qui finit tôt signifie pour de nombreuses femmes la non possibilité de travailler. Donc oui en France, l'école a eu et a encore ce rôle. Et ça n'est pas le légitimer que de le prendre comme un fait. Ni dire que c'est mal d'ailleurs. On ne peut pas repenser le temps scolaire (si tant est que c'est vraiment la question importante à l'heure actuelle, ce qui me semble être une vraie bêtise, soi dit en passant car effectivement la question des méthodes est me semble-t-il beaucoup plus urgente...) sans voir l'importance de l'école en terme de temps de garde gratuit. Il n'est pas le seul temps de garde des enfants mais il en fait partie. Il est avant tout un temps d'apprentissage, mais de fait ils est forcément vu comme un temps de garde par les parents (et j'en veux pour preuve que le service minimum a tué tous nos mouvements de grève à nous PE puisqu'ils ne nuisaient plus aux parents, justement). Et ils ont raison de le voir comme tel puisqu'il y a nécessairement une organisation à avoir en dehors de ce temps-là.
- olocNiveau 6
Je suis absolument d'accord avec vous. Le problème est que, précisément, sur la question des vacances, il n'y a pas de cadre! Les statuts de 1950 fixent des services hebdomadaires, non annuels. Si le ministère veut faire travailler les enseignants du secondaire 47 semaines, il le pourra sans les augmenter d'un centime.
Evidemment, ça n'arrivera pas, mais il n'y a pas de cadre légal dans cet histoire.
Je voulais faire une intervention dans ce sens, vous m'avez (fort bien) devancé. J'ajouterais qu'il n'aurait à modifier aucun texte, ni loi, ni même décret. Les professeurs n'ont aucun statut dérogatoire au statut général de la fonction publique. Je suis d'ailleurs un peu surpris qu'une telle situation juridique ( j'aurais volontiers employé le terme "anomalie" s'il n'avait pu être très mal interpreté) ait pu perdurer pendant des décennies.
Petite comparaison avec ce qui se pratique dans un autre coin de la fonction publique. Je suis cadre A dans une grosse collectivité territoriale, en bibliothèque :
- rémunération : primes comprises, je touche l'équivalent de l'échelon 9 en étant au troisième (et encore la filière culturelle est défavorisée par rapport à la filière administrative).
- sur les congés : 45 jours, RTT comprises. Soit l'équivalent de 9 semaines. Plus que les 5 de base, mais quand même beaucoup moins que 16. On s'engage à faire 38h minimum, je suis plutôt à 42. Dans mon cas, travail tous les samedis (eh oui), mais pas le lundi.
C'est juste un point de comparaison, je pense que vous avez tout à fait raison de vous battre pour vos rémunérations et vos conditions de travail.
- DelimNiveau 5
Une chose me semble également déplorable: le fait que des adultes -qui ont profité des "longues" vacances d'été, et qui n'ont pas eu à s'en plaindre (ex: Peillon, que ces deux mois de congé n'ont pas empêché de devenir ministre)- décident de retirer aux jeunes deux semaines de vacances. Finalement, pour diverses raisons politiques qui n'ont pas forcément quelque chose à voir avec la réussite des jeunes, une partie de la société retire un droit, un confort de vie, à l'une de ses composantes. Les jeunes reprocheront certainement aux générations plus anciennes de leur avoir retiré ces congés.
- arcencielGrand Maître
+1Delim a écrit:Une chose me semble également déplorable: le fait que des adultes -qui ont profité des "longues" vacances d'été, et qui n'ont pas eu à s'en plaindre (ex: Peillon, que ces deux mois de congé n'ont pas empêché de devenir ministre)- décident de retirer aux jeunes deux semaines de vacances. Finalement, pour diverses raisons politiques qui n'ont pas forcément quelque chose à voir avec la réussite des jeunes, une partie de la société retire un droit, un confort de vie, à l'une de ses composantes. Les jeunes reprocheront certainement aux générations plus anciennes de leur avoir retiré ces congés.
- CeladonDemi-dieu
Pas si on se bat pour les garder.
- Reine MargotDemi-dieu
il ne faudrait pas oublier que c'est avant tout une déclaration de Peillon aux media (sans avertir qui que ce soit, ni le 1er ministre, ni le président, etc) sans fondement en matière de textes. il n'y a pas de projet de loi en ce qui concerne un raccourcissement des vacances d'été, même si c'est un serpent de mer qui revient régulièrement.
et comme l'industrie du tourisme n'y a guère intérêt, et que les parents vraiment concernés ne sont pas pour, je ne vois pas pourquoi ils iraient s'enquiquiner.
et comme l'industrie du tourisme n'y a guère intérêt, et que les parents vraiment concernés ne sont pas pour, je ne vois pas pourquoi ils iraient s'enquiquiner.
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La famille Bélier
- DelimNiveau 5
Celadon a écrit:Pas si on se bat pour les garder.
+1
Reine Margot a écrit:il ne faudrait pas oublier que c'est avant tout une déclaration de Peillon aux media (sans avertir qui que ce soit, ni le 1er ministre, ni le président, etc) sans fondement en matière de textes. il n'y a pas de projet de loi en ce qui concerne un raccourcissement des vacances d'été, même si c'est un serpent de mer qui revient régulièrement.
C'est vrai. Il n'empêche que les annonces de Peillon remettent à jour le sentiment anti-profs d'une partie des Français. Il suffit de lire les commentaires souvent haineux accompagnant les articles (sur internet) de Libération, du Parisien, ou autres... Il y a une forme de lynchage qui me rappelle l'époque d'allègre/royal. Personnellement, je trouve cela insupportable.
Je suis également agacé par le fait que -finalement- les enseignants sont instrumentalisé par les socialistes à travers une forme de propagande qui vise à cacher les sujets importants: pouvoir d'achat en baisse pour la plupart des Français, chômage de masse en hausse, plans d'austérité... En fait, nous sommes utilisés (médiatiquement) de la même manière que les terroristes au Mali, ou encore que la neige en hiver, avec qui on occupe la première place dans les informations!
- Sondage du MEN: "75% de Français favorables à la Réforme"
- Sondage Ifop : 61% des Français et 74% des enseignants sont opposés à la réforme du collège !
- Les profesionnels du tourisme espèrent imposer le zonage et le raccourcissement des grandes vacances avant 2015.
- Seulement la moitié des Français satisfaits du collège, selon un sondage
- Selon 60% des Français, les enseignants sont mal formés.
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