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- LefterisEsprit sacré
Non, à 15 ans, comme les miens (et même avant) , ce ne sont pas des "enfants", ils savent très bien ce qu'ils font, d'autant qu'on leur a rabâché ce qu'on attend. Ils sont "adolescents", et adulescere implique un processus en cours qui a fait quitter un état pour arriver à un autre. Les nombreux grammairiens de ce forum vont se faire un plaisir de développer le sens du suffixe inchoatif -sc .Dinosaura a écrit:Lene : oui oui tu as raison je suis maman (de 2 petites filles par contre), et je me lève aussi tous les matins en pensant à elles. Mais hier j'en avais gros sur le coeur... Enfin, il y a sans doute un travail à faire sur moi pour mettre mes affects à distance, et j'ai bien compris ce que tu dis des élèves qui sont (aussi ? d'abord ?) des enfants (et des adolescents) pour lesquels nous devons mettre en place une routine de sanctions, sans prendre cela pour nous mêmes.
En revanche, je trouve qu'il est difficile dans certaines classes de faire de l'humour et d'arriver détendu en cours. Peut-être qu'avec des collégiens-petits sauvageons, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres...
Preuve a contrario qu'ils peuvent être autres, c'est que certains savent se comporter comme il faut, se maîtriser, fournir quelques efforts.
- dandelionVénérable
Et Lene n'a que des terminales non?Lefteris a écrit:Moi aussi , et nos romans se sont croisés :lol: . Très judicieux ce que tu dis , mais je mets un bémol sur l'humour, en collège, ils n'en ont aucun . Ils croient en percevoir là où il n'y en pas (tu 'entends "lol, MDR") et ne voient pas quand il y en a. Même bémol sur les rapports : ils sont parfois très vindicatifs, haineux, et la gentillesse ne marche pas avec beaucoup d'entre eux , ils prennent ça pour de la faiblesse, et ça repart.lene75 a écrit:Rho j'ai écrit un roman
Ce qui me fait le plus froid dans le dos, dans ce que tu racontes, c'est que de telles choses arrivent en lycée
- DinosauraHabitué du forum
Lefteris a écrit:Moi aussi , et nos romans se sont croisés :lol: . Très judicieux ce que tu dis , mais je mets un bémol sur l'humour, en collège, ils n'en ont aucun . Ils croient en percevoir là où il n'y en pas (tu 'entends "lol, MDR") et ne voient pas quand il y en a. Même bémol sur les rapports : ils sont parfois très vindicatifs, haineux, et la gentillesse ne marche pas avec beaucoup d'entre eux , ils prennent ça pour de la faiblesse, et ça repart.lene75 a écrit:Rho j'ai écrit un roman
Ce qui me fait le plus froid dans le dos, dans ce que tu racontes, c'est que de telles choses arrivent en lycée
Oui oui c'est plutôt ça en effet.
- DinosauraHabitué du forum
Lefteris a écrit:Non, à 15 ans, comme les miens (et même avant) , ce ne sont pas des "enfants", ils savent très bien ce qu'ils font, d'autant qu'on leur a rabâché ce qu'on attend. Ils sont "adolescents", et adulescere implique un processus en cours qui a fait quitter un état pour arriver à un autre. Les nombreux grammairiens de ce forum vont se faire un plaisir de développer le sens du suffixe inchoatif -sc .Dinosaura a écrit:Lene : oui oui tu as raison je suis maman (de 2 petites filles par contre), et je me lève aussi tous les matins en pensant à elles. Mais hier j'en avais gros sur le coeur... Enfin, il y a sans doute un travail à faire sur moi pour mettre mes affects à distance, et j'ai bien compris ce que tu dis des élèves qui sont (aussi ? d'abord ?) des enfants (et des adolescents) pour lesquels nous devons mettre en place une routine de sanctions, sans prendre cela pour nous mêmes.
En revanche, je trouve qu'il est difficile dans certaines classes de faire de l'humour et d'arriver détendu en cours. Peut-être qu'avec des collégiens-petits sauvageons, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres...
Preuve a contrario qu'ils peuvent être autres, c'est que certains savent se comporter comme il faut, se maîtriser, fournir quelques efforts.
Je comprends ce que voulait dire Lene en parlant d'"enfants" : le fait est que nos petits collégiens, en plus d'être durs entre eux et vis-à-vis des autres, sont, en tant qu'adolescents dans leur première adolescence, encore assez puérils, immatures, manquent d'autonomie. Ils font des colères, s'emportent, réagissent à l'instinct, sont autocentrés comme de jeunes enfants, ce qui ne veut pas dire bien sûr qu'ils ne sont pas conscients de dépasser les limites et que ça emm... le prof, bien au contraire !
- Fesseur ProGuide spirituel
D'où l'importance de leur donner un cadre avec des règles et surtout de s'y tenir.
Et l'humour pour accompagner ces règles est un très bon moyen pour moi de les appliquer.
Après, on est d'accord, c'est pas évident à faire pour tout le monde.
On fait parfois ce qu'on peut...
Et l'humour pour accompagner ces règles est un très bon moyen pour moi de les appliquer.
Après, on est d'accord, c'est pas évident à faire pour tout le monde.
On fait parfois ce qu'on peut...
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Pourvu que ça dure...
- lene75Prophète
Dinosaura a écrit:Lefteris a écrit:Moi aussi , et nos romans se sont croisés :lol: . Très judicieux ce que tu dis , mais je mets un bémol sur l'humour, en collège, ils n'en ont aucun . Ils croient en percevoir là où il n'y en pas (tu 'entends "lol, MDR") et ne voient pas quand il y en a. Même bémol sur les rapports : ils sont parfois très vindicatifs, haineux, et la gentillesse ne marche pas avec beaucoup d'entre eux , ils prennent ça pour de la faiblesse, et ça repart.lene75 a écrit:Rho j'ai écrit un roman
Ce qui me fait le plus froid dans le dos, dans ce que tu racontes, c'est que de telles choses arrivent en lycée
Oui oui c'est plutôt ça en effet.
Oh oui, oui, bah nos terminales aussi, ils sont vindicatifs, haineux, et en plus, ils connaissent assez bien le système depuis le temps Pour l'humour, je m'en doutais un peu, parce que même avec les terminales, ça dépend des élèves, en revanche quand je parlais de gentillesse, ça n'est pas de la faiblesse, c'est juste de leur montrer qu'on croit en eux et qu'on aime ce qu'on fait. Ça passe notamment par des exigences. Si on rentre dans une relation de haine avec eux, c'est la fin, à mon avis, en tout cas c'est la leçon que j'ai tirée de mes relations avec ma TES de mon année de stage, où les élèves m'ont gentiment expliqué que je démissionnerais avant qu'ils ne soient virés, puis qu'ils étaient prêts à "l'escalade de la violence" (sic) et qu'ils pouvaient aussi m'attendre à la sortie du lycée avec un couteau (resic). J'avais une dizaine d'élèves en guerre ouverte contre moi et c'était franchement l'enfer.
Dinosaura a bien compris en quoi ce sont des gamins, eh bien soyez heureux, ils le sont toujours en terminale, même si certains - et surtout certaines, avec leur maquillage, leurs coiffures, leurs sacs à main, leurs talons et leur sentiment d'avoir déjà tout vécu et de tout savoir sur tout - font plus vieux que moi.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LefterisEsprit sacré
Ca je n'en reviens pas, qu'on en soit arrivé à ce point dans certains lycées. Quand je parle de "scandale de la République plus haut" , je pèse mes mots. Ca mériterait des termes moins ampoulés, mais je ne vais pas me refaire censurer... . Mais que font-ils là ? Et comment les laisse-t-on faire en étouffant ça ? Ca relève quasiment du judiciaire, ce genre de choses...lene75 a écrit:Dinosaura a écrit:Lefteris a écrit:Moi aussi , et nos romans se sont croisés :lol: . Très judicieux ce que tu dis , mais je mets un bémol sur l'humour, en collège, ils n'en ont aucun . Ils croient en percevoir là où il n'y en pas (tu 'entends "lol, MDR") et ne voient pas quand il y en a. Même bémol sur les rapports : ils sont parfois très vindicatifs, haineux, et la gentillesse ne marche pas avec beaucoup d'entre eux , ils prennent ça pour de la faiblesse, et ça repart.lene75 a écrit:Rho j'ai écrit un roman
Ce qui me fait le plus froid dans le dos, dans ce que tu racontes, c'est que de telles choses arrivent en lycée
Oui oui c'est plutôt ça en effet.
Oh oui, oui, bah nos terminales aussi, ils sont vindicatifs, haineux, et en plus, ils connaissent assez bien le système depuis le temps Pour l'humour, je m'en doutais un peu, parce que même avec les terminales, ça dépend des élèves, en revanche quand je parlais de gentillesse, ça n'est pas de la faiblesse, c'est juste de leur montrer qu'on croit en eux et qu'on aime ce qu'on fait. Ça passe notamment par des exigences. Si on rentre dans une relation de haine avec eux, c'est la fin, à mon avis, en tout cas c'est la leçon que j'ai tirée de mes relations avec ma TES de mon année de stage, où les élèves m'ont gentiment expliqué que je démissionnerais avant qu'ils ne soient virés, puis qu'ils étaient prêts à "l'escalade de la violence" (sic) et qu'ils pouvaient aussi m'attendre à la sortie du lycée avec un couteau (resic). J'avais une dizaine d'élèves en guerre ouverte contre moi et c'était franchement l'enfer.
Dinosaura a bien compris en quoi ce sont des gamins, eh bien soyez heureux, ils le sont toujours en terminale, même si certains - et surtout certaines, avec leur maquillage, leurs coiffures, leurs sacs à main, leurs talons et leur sentiment d'avoir déjà tout vécu et de tout savoir sur tout - font plus vieux que moi.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
Mais mais non, il faut s'adapter
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- Lux_Fidèle du forum
Cripure a écrit:Il y a des collèges où l'on n'entre pas sans avoir montré son carnet.
C'est le cas dans le collège où je suis actuellement. Les élèves n'entrent pas sans carnet et ne sortent pas non plus sans montrer leur carnet !
En cas d'oubli du carnet, ils ont alors une fiche de suivi : on reçoit un mail sur nos boites mails prof, ce qui implique de vérifier ses mails dans la journée, chose pas forcément facile pour ceux qui n'ont pas les fameux petits téléphones multifonction, mais bon, c'est toujours mieux que rien. Et surtout le soir, ils sortent comme s'ils étaient collés, donc à 18h (qu'ils finissent à 16h ou 17h, ou même parfois plus tôt, ils doivent rester, et même si les parents appellent, tempêtent ou se déplacent en personne (exception faite pour les RV médicaux sur présentation d'un mot de RV du médecin).
Tess. a écrit:Cependant, concernant le coup des carnets, je pense sérieusement à demander aux élèves de me donner leur carnet en entrant en classe, et refuser ceux qui ne l'ont pas. Après tout, un élève sans carnet pose un problème de responsabilité (ne peut pas prouver son identité au sein de l'établissement, etc.)
Ce m'est arrivé de le faire pour des classes difficiles il y a deux ou trois ans : au début de l'heure, je ramasse tous les carnets et les positionne à droite sur le bureau. A la première remarque, ils passent à gauche. A la seconde, c'est un mot dans le carnet. En général, le fait de bouger le carnet de place suffisait à calmer certains élèves (enfin pas tous... mais quand même quelques-uns !)
Courage à tous ceux qui ont des classes difficiles et qui sont las !
- Marie LaetitiaBon génie
Lux-Aeterna a écrit:Cripure a écrit:Il y a des collèges où l'on n'entre pas sans avoir montré son carnet.
C'est le cas dans le collège où je suis actuellement. Les élèves n'entrent pas sans carnet et ne sortent pas non plus sans montrer leur carnet !
hélas chez nous ce n'est pas le cas. J'ai bien tâté le terrain, hors de question du côté de la vie scolaire... En revanche, oui, demander le carnet à l'entrée de la salle, bonne idée pour mes 4e atroces d'aujourd'hui.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- macassaNiveau 7
Bonjour,
je suis prof en lycée pro depuis 15 ans...et je suis chaque année PP de classes " difficiles" comme j'enseigne la matière avec le plus gros volume horaire.
Si tu lis bien tous les conseils de bon sens donnés par les collègues, tu t'en sortiras.
Fixe des règles de vie simples à suivre.
Dans mon lycée pro, on est arrivés à la conclusion d'imposer à peu près les mêmes règles de vie de classe à nos élèves, cela nous permet d'être plus fort et plus crédible.
On a très vite compris de ne rien attendre de la vie scolaire et de la direction.
C'est un peu ce qu'ont proposé plusieurs collègues su ce forum...et ça marche :
- obligation pour les élèves de rentrer en silence, se mettre debout derrière la chaise, attendre l'autorisation de s'asseoir ( pendant ce temps, je dépose mes affaires, j'allume mon ordi, j'écris au tableau ou je projète le travail à venir..bref je m'installe)
Bien entendu, cela peut durer plusieurs minutes mais je m'en moque, je garde mon calme
- Une fois assis, obligation de sortir leurs affaires...et de suite au boulot.
- Interdiction de parler
- Obligation de lever le doigt pour demander la permission
Mon cous type c'est les occuper tout le temps car mes classes sont très bruyantes en permanence, ils ont donc toujours quelque chose à écrire sinon ils bavardent et s'amusent.
Pense à toi, reste calme ( respiration abdomidale), parle lentement, hausse la voix sans crier, ne répète jamais les consignes car les élèves ont cette mauvaise manie de ne pas écouter et de te faire répéter, use et abuse du tableau ou du vidéo-projecteur.
Economise ta voix et ne parle jamais dans les bruit.s.erreurs que je commettais à mes début d’enseignante.
je suis moi aussi maman de 2 petits, souvent mes nuits sont écourtés...donc bonne hygiène de vie ( bon petit-déjeuner vitaminé, sport)...et RELATIVISER....Bon courage !!
je suis prof en lycée pro depuis 15 ans...et je suis chaque année PP de classes " difficiles" comme j'enseigne la matière avec le plus gros volume horaire.
Si tu lis bien tous les conseils de bon sens donnés par les collègues, tu t'en sortiras.
Fixe des règles de vie simples à suivre.
Dans mon lycée pro, on est arrivés à la conclusion d'imposer à peu près les mêmes règles de vie de classe à nos élèves, cela nous permet d'être plus fort et plus crédible.
On a très vite compris de ne rien attendre de la vie scolaire et de la direction.
C'est un peu ce qu'ont proposé plusieurs collègues su ce forum...et ça marche :
- obligation pour les élèves de rentrer en silence, se mettre debout derrière la chaise, attendre l'autorisation de s'asseoir ( pendant ce temps, je dépose mes affaires, j'allume mon ordi, j'écris au tableau ou je projète le travail à venir..bref je m'installe)
Bien entendu, cela peut durer plusieurs minutes mais je m'en moque, je garde mon calme
- Une fois assis, obligation de sortir leurs affaires...et de suite au boulot.
- Interdiction de parler
- Obligation de lever le doigt pour demander la permission
Mon cous type c'est les occuper tout le temps car mes classes sont très bruyantes en permanence, ils ont donc toujours quelque chose à écrire sinon ils bavardent et s'amusent.
Pense à toi, reste calme ( respiration abdomidale), parle lentement, hausse la voix sans crier, ne répète jamais les consignes car les élèves ont cette mauvaise manie de ne pas écouter et de te faire répéter, use et abuse du tableau ou du vidéo-projecteur.
Economise ta voix et ne parle jamais dans les bruit.s.erreurs que je commettais à mes début d’enseignante.
je suis moi aussi maman de 2 petits, souvent mes nuits sont écourtés...donc bonne hygiène de vie ( bon petit-déjeuner vitaminé, sport)...et RELATIVISER....Bon courage !!
- DinosauraHabitué du forum
Merci de tous ces bons conseils macassa. Je pense que j'ai les mêmes élèves que les tiens, en tout cas la plupart, mais en plus jeunes.
Je commence à comprendre là où ça ne marchait pas : ne pas prendre le temps d'attendre, rester calme en toutes circonstances, répéter et m'user à le faire.
Je commence à comprendre là où ça ne marchait pas : ne pas prendre le temps d'attendre, rester calme en toutes circonstances, répéter et m'user à le faire.
- Marie LaetitiaBon génie
J'applique déjà ce que disait Lene, c'est important mais ça n'empêche pas le bras de fer. Cela m'a valu le commentaire selon lequel j'étais trop raide. Et pourtant je n'en suis pas à exiger le silence absolu quand ils rentrent en cours, dans le calme, oui, je reprends les bavards trop bruyants mais le silence absolu... :Descartes:
Je m'accroche à l'idée que c'est parce qu'ils savent que je suis nouvelle dans l'équipe.
Il y a un autre truc que je fais et qui marche bien. J'ai prévenu qu'à tout moment je pouvais arrêter le cours pour faire une interro de cours sur ce que je viens d'expliquer (un travail à l'oral sur un dossier de document par ex. ou des explications de cours). Je parle doucement, en ignorant ceux qui parlent. En général ceux qui ont le trouille de ramener une sale note à la suite d'une interro de cours "font le ménage" et engueulent ceux qui parlent.
Je m'accroche à l'idée que c'est parce qu'ils savent que je suis nouvelle dans l'équipe.
Il y a un autre truc que je fais et qui marche bien. J'ai prévenu qu'à tout moment je pouvais arrêter le cours pour faire une interro de cours sur ce que je viens d'expliquer (un travail à l'oral sur un dossier de document par ex. ou des explications de cours). Je parle doucement, en ignorant ceux qui parlent. En général ceux qui ont le trouille de ramener une sale note à la suite d'une interro de cours "font le ménage" et engueulent ceux qui parlent.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LefterisEsprit sacré
Quand tu t'arrêtes de parler, le cours ralentit, et nous stressons de ne pas avancer.Et je sens que ça te stresse particulièrement . C'est là que le vidéo projecteur joue un grand rôle, car ceux qui veulent continuer à noter le peuvent. Macassa a raison , "use et abuse" du rétro , même si ça oblige à faire de la dactylo au début (tu gardes les documents ensuite, tu peux les remanier même si le programme change). Et toi, tu peux te taire même si certains continuent à jacasser, tu t'énerves moins. Et de plus, tu leur expliques que s'ils se taisent, tu pourras leur indiquer ce qu'ils peuvent abréger, au lieu de tout gratter. Si ta parole est coupée, ou si tu dois lever le ton, ils grattent... L'argument touche parfois :lol:Dinosaura a écrit:Merci de tous ces bons conseils macassa. Je pense que j'ai les mêmes élèves que les tiens, en tout cas la plupart, mais en plus jeunes.
Je commence à comprendre là où ça ne marchait pas : ne pas prendre le temps d'attendre, rester calme en toutes circonstances, répéter et m'user à le faire.
Le tableau pourrait jouer le même rôle, mais là, tu leur tournes le dos, c'est risqué. (j'ai pensé installer des rétroviseurs , mais il me faudrait un modèle qui se colle , pour ne pas avoir à bricoler la salle. je verrai ça si je passe dans le rayon des rétroviseurs d'appoint).
Autre petit conseil, qui n'a pas été abordé je crois , et qui marche : prépare ta classe (si tu as la chance d'avoir souvent la même, comme moi) , décolle de 30 cm ou plus les tables qui sont près du mur. Ils ont tendance à s'avachir dos au mur, perpendiculaires au tableau. Outre le fait qu'il est fort désagréable de faire cours devant des mollusques, ils balayent la salle du regard, sont tentés de ne rien écrire , sont en position de dialogue avec les autres, dans la situation-type qui les pousse à tout commenter, à faire un commentaire des commentaires, etc. (normalement, si je les cerne bien d'après les miens, ils doivent être comme ça : il s'observent, commentent tout, un autre commente leur commentaire, il s'invectivent, se moquent de celui qui a répondu ...).
Repère ceux qui n'ont aucun atome crochu, et mets les côte à côte, sauf si c'est carrément de la haine pouvant déclencher une bagarre.
Interdit les trousses (ils sortent un stylo, basta) et surtout le blanc : ils se l'envoient à travers la classe. Et pédagogiquement, c'est nul : ils écrivent n'importe quoi , et barbouillent ensuite, au lioue de réfléchir. Et si c'est un brouillon, un exo, ils peuvent et doivent raturer. Pour mener à bien cet interdiction, c'est simple. Tu retires un point à toute copie comportant du blanc.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- lene75Prophète
Ça marche, Lefteris, le coup du rétro ? Avec les miens ça ne marcherait pas : du moment qu'ils croient avoir le cours (ils sont tellement bêtes qu'ils croient qu'un poly fait le cours), ils sont contents. Au point qu'il m'est déjà arrivé que certains me disent que si c'était le bazar pendant le cours et qu'on prenait du retard à cause de ça, je n'avais qu'à leur envoyer le cours par mail et que comme ça il n'y aurait pas de problème... Du coup j'ai plutôt tendance à faire l'inverse : plus une classe est difficile, moins je donne de documents.
ML, c'est pas forcément faux, le coup de la raideur : ça ne vient pas forcément des exigences mais de la manière de les amener. Je sais que c'était mon problème au début. Les élèves me le disaient mais je m'en rendais aussi compte moi-même : trop rigide. Ça l'est encore, mais moins. C'est pour ça que je parlais d'humour, de rattraper le coup après une sanction, etc., ça permet d'avoir les mêmes exigences. Je trouve que c'est vraiment pas évident d'établir cette relation quand on arrive en courant au début du cours pour repartir vers le cours suivant en courant et qu'on voit peu les élèves et toujours en classe entière : c'est beaucoup plus facile quand on a les classes plus d'heures et quand on peut avoir des interclasses (sans parler du "poids" de la matière). Au lycée ça se voit clairement : ça se passe mieux dans certaines matières que dans d'autres en fonction des séries. En philo on sait par exemple qu'on aura moins de problèmes avec les L alors que des profs de maths qui s'en sortent correctement avec des S ou même des STG avec lesquels on galère rament comme des damnés avec nos L. C'est pour ça aussi que je ne supporte pas les profs qui disent : "Ah bon ? ben avec moi ça se passe bien" comme si les conditions étaient les mêmes pour tout le monde.
ML, c'est pas forcément faux, le coup de la raideur : ça ne vient pas forcément des exigences mais de la manière de les amener. Je sais que c'était mon problème au début. Les élèves me le disaient mais je m'en rendais aussi compte moi-même : trop rigide. Ça l'est encore, mais moins. C'est pour ça que je parlais d'humour, de rattraper le coup après une sanction, etc., ça permet d'avoir les mêmes exigences. Je trouve que c'est vraiment pas évident d'établir cette relation quand on arrive en courant au début du cours pour repartir vers le cours suivant en courant et qu'on voit peu les élèves et toujours en classe entière : c'est beaucoup plus facile quand on a les classes plus d'heures et quand on peut avoir des interclasses (sans parler du "poids" de la matière). Au lycée ça se voit clairement : ça se passe mieux dans certaines matières que dans d'autres en fonction des séries. En philo on sait par exemple qu'on aura moins de problèmes avec les L alors que des profs de maths qui s'en sortent correctement avec des S ou même des STG avec lesquels on galère rament comme des damnés avec nos L. C'est pour ça aussi que je ne supporte pas les profs qui disent : "Ah bon ? ben avec moi ça se passe bien" comme si les conditions étaient les mêmes pour tout le monde.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Marie LaetitiaBon génie
ML, c'est pas forcément faux, le coup de la raideur : ça ne vient pas forcément des exigences mais de la manière de les amener. Je sais que c'était mon problème au début. Les élèves me le disaient mais je m'en rendais aussi compte moi-même : trop rigide. Ça l'est encore, mais moins. C'est pour ça que je parlais d'humour, de rattraper le coup après une sanction, etc., ça permet d'avoir les mêmes exigences.
ah mais je joue déjà sur cet air-là. Mais celui qui me trouve trop raide, c'est le même qui me dit que je veux sauver les élèves... ce qui me ferait rire si ce n'était pas ce qui le décrivait le mieux, lui: toujours donner une chance aux emmerdeurs finis, au détriment de tous ceux qui veulent bosser. Alors que si je lutte, ce n'est pas pour sauver les élèves, c'est pour pouvoir, MOI, bosser dans de bonnes conditions, ie, pouvoir faire bosser ceux qui le veulent bien dans de bonnes conditions... Un quiproquo pareil, à ce stade, ça devient pathétique.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LefterisEsprit sacré
Je suppose que ça peut marcher , le rétroviseur , puisque ce qu'ils ne veulent pas, c'est être pris.Dasn une des salles que j'occupais, j'ai remarqué qu'un reflet dans la fenêtre les insécurisait. Mais l'installation d'un rétro pose problème, il faudrait qu'il soit amovible (pour ne pas subir la vengeance... ) sinon un rétro panoramique, comme les cars ou les taxis , où tu nas aucun angle mort , je le verrais bien.lene75 a écrit:Ça marche, Lefteris, le coup du rétro ? Avec les miens ça ne marcherait pas : du moment qu'ils croient avoir le cours (ils sont tellement bêtes qu'ils croient qu'un poly fait le cours), ils sont contents. Au point qu'il m'est déjà arrivé que certains me disent que si c'était le bazar pendant le cours et qu'on prenait du retard à cause de ça, je n'avais qu'à leur envoyer le cours par mail et que comme ça il n'y aurait pas de problème... Du coup j'ai plutôt tendance à faire l'inverse : plus une classe est difficile, moins je donne de documents.
ML, c'est pas forcément faux, le coup de la raideur : ça ne vient pas forcément des exigences mais de la manière de les amener. Je sais que c'était mon problème au début. Les élèves me le disaient mais je m'en rendais aussi compte moi-même : trop rigide. Ça l'est encore, mais moins. C'est pour ça que je parlais d'humour, de rattraper le coup après une sanction, etc., ça permet d'avoir les mêmes exigences. Je trouve que c'est vraiment pas évident d'établir cette relation quand on arrive en courant au début du cours pour repartir vers le cours suivant en courant et qu'on voit peu les élèves et toujours en classe entière : c'est beaucoup plus facile quand on a les classes plus d'heures et quand on peut avoir des interclasses (sans parler du "poids" de la matière). Au lycée ça se voit clairement : ça se passe mieux dans certaines matières que dans d'autres en fonction des séries. En philo on sait par exemple qu'on aura moins de problèmes avec les L alors que des profs de maths qui s'en sortent correctement avec des S ou même des STG avec lesquels on galère rament comme des damnés avec nos L. C'est pour ça aussi que je ne supporte pas les profs qui disent : "Ah bon ? ben avec moi ça se passe bien" comme si les conditions étaient les mêmes pour tout le monde.
Les polycops , tu as raison, c'est pour les élèves sérieux, pour les autres, ça finit en torchon, pas lu, ou bien ils disent n'y rien comprendre. Surtout en collège. Je ne distribue que des documents de référence, à conserver dans le classeur , par exemple des fiches aide-mémoire de grammaire , en latin surtout, et encore, après avoir étudié la chose sur plusieurs cours. Le cours, hors de question ! Je le projette , etça permet d'ajouter, d'amputer, d'expliquer, de surligner.
Pour ce que tu dis de tes élèves, plus tu écris, plus tu m'inquiètes , des terminales comme ça. :shock: . O tempora ! O mores ! Au lycée, ma simple désinvolture trop visible me faisait très mal voir, je ne travaillais pas toutes les matières, je passais pour l'un des pires rien qu'à cause de ça. Mais je ne faisais pas le 100ème de ce qu'ils se permettent. Au contraire, je n'ouvrais pas la bouche, je ne participais jamais, je faisais le minimum. Ca passait pour outrageant aux yeux de certains professeurs , et ça suffisait. Aujourd'hui, je serais médaillé dans un lycée comme le tien...
En maths (je n'en avais pas au bac, j'avais choisi latin) j'étais tellement sage que je faisais mes devoirs "importants" (philo justement) au fond de la salle. Je rentrai chez moi avec peu de devoirs, je savais gérer mon temps pour faire du sport . Le professeur ne disait rien, je gardais mon 1/20 de moyenne, c'était un statu quo .
Quant au comportement en collège, tout le monde prend la même chose, il n'y a pas les filières. Et les options ne sont pas épargnées , car choisies par les parents la plupart du temps. Donc on a la même guerre.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DerborenceModérateur
Marie Laetitia a écrit:J'applique déjà ce que disait Lene, c'est important mais ça n'empêche pas le bras de fer. Cela m'a valu le commentaire selon lequel j'étais trop raide. Et pourtant je n'en suis pas à exiger le silence absolu quand ils rentrent en cours, dans le calme, oui, je reprends les bavards trop bruyants mais le silence absolu... :Descartes:
Je m'accroche à l'idée que c'est parce qu'ils savent que je suis nouvelle dans l'équipe.
Je ne vais pas reprendre tous les conseils qui ont été donnés plus haut : cela fonctionne vraiment.
ML, il est clair que la 1e année dans un établissement est toujours plus compliquée. Il faut faire sa place, montrer ses exigences alors qu'on est sans arrêt testé. Je t'assure que cela va vraiment mieux la 2e année. Tu te construis au fur et à mesure une réputation et tu finis par "faire partie" des meubles.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- BritLétyHabitué du forum
Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
- DerborenceModérateur
Je donne souvent des conjugaisons : un verbe à conjuguer à tous les temps de l'indicatif.BritLéty a écrit:Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
Mais pour les bavards chroniques, je peux donner 2 ou 3 verbes et même ajouter les autres modes.
En général, au bout de quatre ou cinq punitions, l'élève se calme.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- LefterisEsprit sacré
Il arrive de tomber dans de vrais bras de fer, avec escalade, insultes. Si l'on observe bien, quasiment tous les conflits dans les classes naissent du bavardage. Il ne faut pas lâcher. Je les éjecte, je les colle, avec du boulot. Je les massacre aussi sur les bulletins, en expliquant que leur intempérance de langue nuit à leurs résultats comme à l'ensemble de la classe. En latin -où certains viennent saboter le cours sciemment, parce qu'ils ne voualient-pas-faire-latin-gnagnagna-on m'a obligé - je ne peux les coller, car il n'y a pas assez de place dans leur EDT , et justement je me sers du cours de latin pour coller les jacasseurs du français. Si l'élève a des bonnes notes ailleurs, je mets un veto à toute récompense, et je suis suivi généralement.BritLéty a écrit:Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
Ca a des limites, car certains sont hermétiques au travail à la maison, punition ou non. Autant parfois coller directement.Derborence a écrit:Je donne souvent des conjugaisons : un verbe à conjuguer à tous les temps de l'indicatif.BritLéty a écrit:Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
Mais pour les bavards chroniques, je peux donner 2 ou 3 verbes et même ajouter les autres modes.
En général, au bout de quatre ou cinq punitions, l'élève se calme.
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- lene75Prophète
Lefteris a écrit:Pour ce que tu dis de tes élèves, plus tu écris, plus tu m'inquiètes , des terminales comme ça. :shock: .
Oh, il ne faut pas : je suis dans un lycée tout ce qu'il y a de plus banal. Certes pas un lycée huppé de centre-ville, mais un lycée tranquille de banlieue que beaucoup peuvent m'envier. :lol: En revanche ce que je dis se réfère à deux lycées différents (mais aucun des deux en ZEP ni considéré comme difficile, qu'on se rassure). Les menaces et les élèves qui veulent un cours sur poly, ce ne sont pas les mêmes : les premiers se contrefichaient bien d'avoir un cours
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DerborenceModérateur
J'ai de la chance : tous mes élèves rendent les punitions.Lefteris a écrit:Ca a des limites, car certains sont hermétiques au travail à la maison, punition ou non. Autant parfois coller directement.Derborence a écrit:Je donne souvent des conjugaisons : un verbe à conjuguer à tous les temps de l'indicatif.BritLéty a écrit:Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
Mais pour les bavards chroniques, je peux donner 2 ou 3 verbes et même ajouter les autres modes.
En général, au bout de quatre ou cinq punitions, l'élève se calme.
En début d'année, j'annonce : punition non rendue = punition doublée. Punition doublée non rendue = retenue.
Il suffit que je le fasse une fois dans une classe pour que les autres élèves de la classe me rendent ensuite sans problème les punitions.
Et je n'oublie jamais de réclamer les punitions.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- lene75Prophète
Deborence, c'est pas des vrais élèves, ça. La caractéristique des vrais élèves, c'est qu'ils résistent, et souvent longtemps.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DerborenceModérateur
Cette année, je ne me plains pas : j'ai globalement des classes sympas. Et je crois avoir compris que mes élèves avaient peur de moi.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- LefterisEsprit sacré
Moi c'est en colle qu'ils ne viennent pas, et je double : je les colle à 8H00 quand ils n'ont pas cours (j'ai latin tous les jours ). Je leur met une double dose la semaine suivante 8H00 et 16H30 .Derborence a écrit:J'ai de la chance : tous mes élèves rendent les punitions.Lefteris a écrit:Ca a des limites, car certains sont hermétiques au travail à la maison, punition ou non. Autant parfois coller directement.Derborence a écrit:Je donne souvent des conjugaisons : un verbe à conjuguer à tous les temps de l'indicatif.BritLéty a écrit:Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
Mais pour les bavards chroniques, je peux donner 2 ou 3 verbes et même ajouter les autres modes.
En général, au bout de quatre ou cinq punitions, l'élève se calme.
En début d'année, j'annonce : punition non rendue = punition doublée. Punition doublée non rendue = retenue.
Il suffit que je le fasse une fois dans une classe pour que les autres élèves de la classe me rendent ensuite sans problème les punitions.
Et je n'oublie jamais de réclamer les punitions.
Variante 1: ils ne font pas le travail donné en colle
Variante 2 : ils ne passent pas prendre le travail à faire => je le donne au CPE
(Nous sommes suivis , heureusement)
:lol!: Derborence visite peut-être un établissement témoin , avec des jeunes acteurs, qui disent bonjour, qui notent le travail sur cahier de texte, qui prennent les cours, qui rendent les devoirs ...lene75 a écrit:Deborence, c'est pas des vrais élèves, ça. La caractéristique des vrais élèves, c'est qu'ils résistent, et souvent longtemps.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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