Je ne sais pas si je vais passer le Capes ou le Cafep : comment choisir ?

C'est difficile de répondre car on peut étudier le basque soit en option ou encore en parité horaire, et également en immersion! Cela dans le privé ou public!

Et toi, que préférerais-tu, tout simplement ? Je connais certaines personnes qui préfèrent l'enseignement privé et d'autres (comme moi), qui choisissent plutôt le public.
Je pense que vu ta discipline, tu es sans crainte niveau localisation

caribouc a écrit:Et toi, que préférerais-tu, tout simplement ? Je connais certaines personnes qui préfèrent l'enseignement privé et d'autres (comme moi), qui choisissent plutôt le public.
Je pense que vu ta discipline, tu es sans crainte niveau localisation

Oui je sais que je ne risque pas d'aller très loin!
B justement je ne connais pas les avantages et inconvénients de l'un et de l'autre
Pour quelles raisons préfères-tu l'enseignement public?

Le côté dont ma "collègue" me rebat les oreilles est "dans le privé, on est plus centré sur les élèves, on fait plus de formation, c'est plus humain..."
Mouais, je ne suis pas sûre.

Dans le privé, tu es aussi légèrement moins payé, il faut le savoir. Renseigne-toi et fais ton choix en conséquence

Les opportunités de carrière sont, me semble-t-il, plus intéressantes dans le public.

caribouc a écrit:Le côté dont ma "collègue" me rebat les oreilles est "dans le privé, on est plus centré sur les élèves, on fait plus de formation, c'est plus humain..."
Mouais, je ne suis pas sûre.

Dans le privé, tu es aussi légèrement moins payé, il faut le savoir. Renseigne-toi et fais ton choix en conséquence

Merci!
Sais-tu où est-ce que je pourrais me renseigner ?

Bonjour mapacach,

Je me suis bien posé cette question récemment alors j'ai étudié les deux.

Dans le public, une fois que tu as ton concours, après ton année de stage, tu es titulaire de ton poste. C'est-à-dire que ministère va te trouver un endroit où enseigner, donc tu as le statut de fonctionnaire, c'est-à-dire la sécurité de l'emploi (c'est un point non négligeable par les temps qui courent).

Dans le privé, c'est à toi de faire les démarches pour trouver où enseigner après ton stage (logiquement, la première année, on te place) et normalement, tu ne peux pas faire ton stage dans un établissement et enseigner par la suite dans ce même établissement (mais vu ta matière, ce doit être faisable). Il faut savoir qu'il y a une différence de salaire d'entre 200 et 400 € par mois entre privé et public (donc oui, on est moins bien payé dans le privé). Ce qui est délicat dans le privé, c'est que tu n'as pas la sécurité de l'emploi qu'offre le public. Je m'explique : si par exemple un autre établissement de la ville ferme avec un prof qui enseignait déjà le basque, il sera prioritaire sur toi (à cause de son ancienneté) et du coup tu n'auras plus d'heures (dans le public on t'attribue un poste, dans le privé on t'attribue des heures de cours).
Ensuite, mais là je ne connais pas les détails, je sais que la cotisation pour la retraite est moindre dans le privé que dans le public, que tu pars plus tard dans le privé, etc.

Comme on dit les autres à juste titre, à toi de voir si tes valeurs sont plus proches de celles du public que de celles du privé... Tout en sachant que si tu passes ton CAPES, tu peux demander à travailler dans le privé lors de tes choix pour l'académie tout ça, mais alors il faudra accepter de repasser à un statut de cafep. Pour résumer, tous mes collègues du privé qualifient leur statut ainsi : "on a tout du statut de fonctionnaire, sans les avantages".

Dans le public tu es fonctionnaire, dans le privé tu es "assimilé fonctionnaire" (mais les deux reviennent au même pour ta banque XD)

Si j'osais un conseil, je te dirais de tenter de capes, pour la sécurité de l'emploi, et parce que tu as la possibilité de bifurquer dans du privé (mais je ne sais pas si c'est facile ou non).

J'espère que ces infos t'aideront !

mapacach a écrit:

caribouc a écrit:Le côté dont ma "collègue" me rebat les oreilles est "dans le privé, on est plus centré sur les élèves, on fait plus de formation, c'est plus humain..."
Mouais, je ne suis pas sûre.

Dans le privé, tu es aussi légèrement moins payé, il faut le savoir. Renseigne-toi et fais ton choix en conséquence

Merci!
Sais-tu où est-ce que je pourrais me renseigner ?

Je rajoute que j'ai des connaissances dans le privé qui se plaignent souvent des parents clientélistes: "Au prix que l'on paye, il n'est pas admissible que monchérimoncoeur ne fasse pas plus de progrès que ça".

Pour ma part j'ai travaillé dans les deux. Aujourd'hui, voilà comment je me sens :
j'ai travaillé dans des collèges assez tranquilles du public, même si les débuts ont été difficiles. Je dois reconnaître que j'ai été assez épaulée par les administrations avec lesquelles j'ai travaillées. J'ai même travaillé dans un collège de ZEP mais cela s'est très bien passé (en même temps, ce n'était qu'un remplacement de 15 jours). J'ai aussi bossé dans un collège difficile de mon département, et là, il s'est passé une chose curieuse : avec les 5e que j'avais, c'était le bonheur ! le ravissement total !!! mais avec les 4e, c'était l'horreur, j'allais leur faire cours la boule au ventre, ils ne me laissaient pas en placer une, et si tu fais intervenir le cpe, tu perds en autorité inmanquablement. Alors j'avoue que j'étais assez contente quand le remplacement s'est terminé. L'année suivante, j'étais dans un établissement public d'une petite campagne, et franchement, les gosses étaient a priori adorables. Par contre, j'en ai bavé toute l'année à cause de 3 parents d'élèves, tous instits ou profs, qui n'ont eu de cesse de critiquer mon travail, alors que je débutais dans le métier, et qu'ils n'ont pas été capables de comprendre qu'on ne peut pas attendre de quelqu'un qui n'a pas de formation et qui n'a pas d'expérience qu'il soit aussi bon qu'un prof qui a 15 ans de métier.

un jour j'étais avec une amie, qui avait postulé pour être surveillante dans un établissement privé, et ils l'ont rappelée pour lui demander si elle voudrait prendre une suppléance. Comme elle partait à Brest elle a dit non mais comme j'étais avec elle... bref, c'est comme cela que j'ai fait mon entrée dans le privé.

Là j'en suis à mon 3e établissement, et force est de constater que les choses ne se passent pas du tout de la même façon dans le privé que dans le public.
Plusieurs raisons à cela : d'abord, dans le privé, ce sont des "groupes scolaires", donc tu inscris ton gosse à la maternelle et il y reste jusqu'en 3e ou terminale si tout se passe bien. C'est dire si les élèves sont formatés. Donc en termes de comportement, ça va, franchement.
La discipline y est bien plus durement sanctionnée : il faut le reconnaître, même si on essaye d'aider un élève turbulent au maximum, dans le privé, on ne s'embête pas trop longtemps avec ceux qui pourraient faire baisser les chiffres de réussir aux examens.
Concernant l'aspect "clientéliste" évoqué plus haut, eh bien oui, il existe. Le privé, c'est une entreprise ! Chaque élève inscrit est source de subventions et de rentabilité pour l'établissement. Donc si on le met dehors, on perd 'un client", et ça n'est pas simple. Il est vrai que les parents payent par mois tant d'euros, et de fait exigent plus de choses que dans le public, notamment que les profs malades soient remplacés (la moindre absence et vous avez un mot du parent vous demandant instamment de vous justifier), et effectivement que le contenu des cours soit impeccable.

Moi je remarque qu'il y a d'aussi bons profs dans l'un que dans l'autre, mais dans le public, difficile de faire des cours d'un aussi bon niveau que dans le privé (de ma propre expérience, toujours pareil -ce que je faisais en 4e dans le public, je le fais en 5e dans le privé).

Pour le salaire, moi j'ai vu ma paye passer de 1500€ net par mois pour 16h de travail à 1200 tout mouillé de chaud pour 18h. voilà

J'ai fait aussi du privé et du public. Il y a un côté très agaçant du privé, c'est leur façon de nous mettre une pression discrète mais réelle : "avoir l'esprit maison", "la beauté de la vocation de l'enseignant", "la grandeur du dévouement envers la jeunesse" ; plus l'impossibilité de faire le nombre de photocopies qu'on veut et de les faire soi-même, l'imposition de notes à rendre tous les 15 jours... Dès que j'ai été agrégé je suis allé dans le public. Au passage, il est évident que le fait de se trouver avec 30 ou 40% de collègues agrégés, ça apporte un peu d'air frais... Que mes collègues certifiés ne le prennent pas mal : il y a aussi pas mal de déséquilibrés agrégés ! (statistiques de la MGEN : matières les plus touchées par la dépression : philo, français, anglais, les autres LV.)