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- philannDoyen
Hélas...oui!!
- ParatgeNeoprof expérimenté
Clarinette a écrit:Ben, il a raison, le Pedro...
Mais bon, il est difficile de contester la justesse de la pensée d'aussi grands esprits que Meirieu, Dubet ou Antibi...
- Pedro CordobaNiveau 7
Troisième et dernier volet sur "Compétences et connaissance" sur mon blog:
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/
Je passerai ensuite à une analyse plus détaillée dans quelques pays choisis. Merci aux lecteurs et commentateurs
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/
Je passerai ensuite à une analyse plus détaillée dans quelques pays choisis. Merci aux lecteurs et commentateurs
- kensingtonEsprit éclairé
et merci.
En espérant vous lire prochainement au sujet de l'enseignement des langues vivantes puisqu'il me semble (pour avoir lu quelques trop rares messages ici ou là sur le net) que vous avez des choses très intéressantes et sensées à dire dans ce domaine aussi.
En espérant vous lire prochainement au sujet de l'enseignement des langues vivantes puisqu'il me semble (pour avoir lu quelques trop rares messages ici ou là sur le net) que vous avez des choses très intéressantes et sensées à dire dans ce domaine aussi.
- ErgoDevin
Merci !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- MareuilNeoprof expérimenté
Pedro Cordoba a écrit:Troisième et dernier volet sur "Compétences et connaissance" sur mon blog:
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/
Je passerai ensuite à une analyse plus détaillée dans quelques pays choisis. Merci aux lecteurs et commentateurs
Tes articles sont signalés sur Instruire.fr
Du beau boulot !
Salut.
GM
- Spinoza1670Esprit éclairé
AdelaideAugusta m'a envoyé les scans du Carpentier-Fialip 3e.kensington a écrit: et merci.
En espérant vous lire prochainement au sujet de l'enseignement des langues vivantes puisqu'il me semble (pour avoir lu quelques trop rares messages ici ou là sur le net) que vous avez des choses très intéressantes et sensées à dire dans ce domaine aussi.
J'ai déjà mis le début ici : http://manuelsanciens.blogspot.com/2013/01/carpentier-fialip-grammaire-de-langlais.html
A ce propos, je recopie le message de DC issu du topic https://www.neoprofs.org/t56038p540-il-n-y-a-officiellement-pas-de-pedagogie-officielle#1778844
doublecasquette a écrit:Celadon a écrit:Il est juste un peu dommage que l'EN commande des enquêtes de ce type pour s'entêter à persévérer dans le constructivisme à tout crin.Isis39 a écrit:Les difficultés de lecture en début de sixième. Évolution à dix ans d’intervalle (1997-2007)
http://www.education.gouv.fr/cid66583/conditions-de-scolarisation-et-facteurs-de-reussite-scolaire.html
Une publication qui montre les dégradations (vocabulaire plus pauvre, moins grande maîtrise orthographique et plus faible compréhension d’énoncés écrits).
Quand on lit les titres des articles (pas très envie d'aller tout lire), on se rend compte qu'apparemment, on constate mais on ne met rien sur le dos des vendeurs de soupe !
C'est pourtant le rôle du ministère plutôt que celui du jeune PE frais émoulu des écoles d'aller taper du poing sur la table et d'empêcher les grandes maisons d'édition de produire des non-méthodes aux contenus littéraires affligeants, en plus de tout le reste.
C'est un peu comme tous ces profs de langues étrangères qui, dans les années 1980 (ou même avant), ont abandonné les Carpentier-Fialip, Bodevin et Isler, Michéa ou Chassard et Weil pour les remplacer par des "Hello maïnèmizJohn ! Watsyournèm ? Tchüss ! Prima !"
Ils auraient quand même pu se battre contre les vendeurs de soupe et continuer à penser qu'il était possible de continuer à enseigner autrement, en fouillant au besoin les brocantes et les vide-grenier, et en résistant du haut de la barricade contre les IPR qui auraient un peu trop insister pour qu'ils arrêtent d'utiliser ces vieux manuels, leurs textes ambitieux, leurs thèmes et leurs versions et leur cours de grammaire dense aux nombreux exercices d'entraînement !
Un peu de courage, même quand on n'est même pas au courant qu'il a pu exister autre chose, c'est la moindre des choses, non ?
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Pedro CordobaNiveau 7
kensington a écrit: et merci.
En espérant vous lire prochainement au sujet de l'enseignement des langues vivantes puisqu'il me semble (pour avoir lu quelques trop rares messages ici ou là sur le net) que vous avez des choses très intéressantes et sensées à dire dans ce domaine aussi.
Pour ce qui est des langues vivantes, j’avais publié sur le site de Reconstruire l’école le texte d’une communication faite au Congrès de la Société des hispanistes français en 2010 dont voici l’adresse:
http://www.r-lecole.fr/lang/bakhtine.htm
Ça s’appelle « Bakhtine contre les compétences » et c’est, bien sûr, une critique du « cadre européen ». Mais cela ne veut pas dire que je suis partisan d’un retour à la vieille méthode grammaire/traduction. Pas du tout. Au risque de passer pour un horrible pédagogiste sur ce forum, je tiens à le préciser.
Il existe en effet des disciplines scolaires qui ne sont pas des savoirs et les langues vivantes en sont une. Il ne faut donc pas confondre la langue et le savoir sur la langue (linguistique ou grammaire). Le français ou l’anglais ou le chinois ne sont pas des savoirs. Et ce qu’on demande aux professeurs de langues dans le primaire et le secondaire, c’est d’enseigner la langue, obtenir des élèves qu’ils s’expriment dans une langue étrangère. L’enseignement de la grammaire doit venir plus tard, lorsque les élèves savent déjà parler. Il en va de même pour la langue maternelle qu’on parle avant de l’étudier comme objet de savoir.
J’exagère un peu car les processus d’apprentissage ne sont pas exactement les mêmes pour la langue maternelle et les autres, du fait justement qu’il existe déjà une langue qui d’une certaine façon fait obstacle aux suivantes, mais il faut faire en sorte que la pédagogie des langues en milieu scolaire MIME au plus près les conditions d’apprentissage spontané de la langue maternelle. Ce n’est pas non plus l’apprentissage sur le tas, qui suppose un bain de langue continu. Le rôle du professeur de langues est dans ces conditions proche de celui d’un metteur en scène. C’est pourquoi j’ai employé le verbe « mimer » par référence à la théorie aristotélicienne du théâtre. La salle de classe devient un lieu mimétique où les élèves sont « acteurs de leur propre apprentissage » mais au sens théâtral du mot « acteur ». Ils jouent à apprendre une deuxième langue comme lorsqu’ils ont appris à parler leur propre langue maternelle et ce jeu (théâtral) est à la fois fictif et réel en tant que fictif : on s’y laisse prendre comme au théâtre.
Le rôle du professeur est essentiel puisqu’il doit créer les conditions pour que les élèves puissent interagir oralement entre eux mais ce rôle est en même temps très discret : à la limite le professeur ne doit pas prononcer un seul mot lui-même et surtout pas poser de questions qui entravent la spontanéité de l’élève. Celui-ci doit avoir l’’impression qu’il peut dire par lui-même tout ce qu’il veut dire même si bien sûr ce n’est pas vraiment vrai, il s’agit seulement d’une mimesis du vrai. C’est sur ce principe qu’avait été élaborée la méthode « d’expression orale spontanée » en espagnol qui avait donné d’excellents résultats. Je l’évoque rapidement dans le texte que je citais plus haut et je ne peux guère faire davantage ici. Il n’est pas facile d’expliquer comment ça marche de façon abstraite, il faut le voir avec de vrais élèves. Dire en tout cas que la langue n’est pas un savoir invalide d’emblée toute la didactique des langues puisque celle-ci consiste d’après les didacticiens eux-mêmes en une « transposition des savoirs ». Il y a différentes pédagogies des langues, certaines plus efficaces que d’autres, mais la didactique des langues est une pure fantasmagorie.
- kensingtonEsprit éclairé
Pedro Cordoba a écrit:
J’exagère un peu car les processus d’apprentissage ne sont pas exactement les mêmes pour la langue maternelle et les autres, du fait justement qu’il existe déjà une langue qui d’une certaine façon fait obstacle aux suivantes, mais il faut faire en sorte que la pédagogie des langues en milieu scolaire MIME au plus près les conditions d’apprentissage spontané de la langue maternelle. Ce n’est pas non plus l’apprentissage sur le tas, qui suppose un bain de langue continu. Le rôle du professeur de langues est dans ces conditions proche de celui d’un metteur en scène. C’est pourquoi j’ai employé le verbe « mimer » par référence à la théorie aristotélicienne du théâtre. La salle de classe devient un lieu mimétique où les élèves sont « acteurs de leur propre apprentissage » mais au sens théâtral du mot « acteur ». Ils jouent à apprendre une deuxième langue comme lorsqu’ils ont appris à parler leur propre langue maternelle et ce jeu (théâtral) est à la fois fictif et réel en tant que fictif : on s’y laisse prendre comme au théâtre.
Equilibre très difficile à tenir dans le cadre contraint de la classe.
- Pedro CordobaNiveau 7
kensington a écrit:Pedro Cordoba a écrit:
J’exagère un peu car les processus d’apprentissage ne sont pas exactement les mêmes pour la langue maternelle et les autres, du fait justement qu’il existe déjà une langue qui d’une certaine façon fait obstacle aux suivantes, mais il faut faire en sorte que la pédagogie des langues en milieu scolaire MIME au plus près les conditions d’apprentissage spontané de la langue maternelle. Ce n’est pas non plus l’apprentissage sur le tas, qui suppose un bain de langue continu. Le rôle du professeur de langues est dans ces conditions proche de celui d’un metteur en scène. C’est pourquoi j’ai employé le verbe « mimer » par référence à la théorie aristotélicienne du théâtre. La salle de classe devient un lieu mimétique où les élèves sont « acteurs de leur propre apprentissage » mais au sens théâtral du mot « acteur ». Ils jouent à apprendre une deuxième langue comme lorsqu’ils ont appris à parler leur propre langue maternelle et ce jeu (théâtral) est à la fois fictif et réel en tant que fictif : on s’y laisse prendre comme au théâtre.
Equilibre très difficile à tenir dans le cadre contraint de la classe.
Je comprends ta réaction qui est parfaitement logique mais je t'assure que c'est simple comme bonjour. Il y a quelques petites ficelles bien sûr mais elles sont peu nombreuses et très efficaces pour que les élèves aient l'impression de pouvoir tout dire de ce qu'ils veulent dire et, par suite, le fassent. Il suffit d'assister à une heure de cours faite par un professeur expérimenté, suivie par 10 minutes de conversation pour bien préciser les choses et basta. Le reste est question d'entrainement. C'est ce qu'on faisait autrefois dans les stages CPR et ça marchait super bien.
- MareuilNeoprof expérimenté
Pedro Cordoba a écrit:kensington a écrit:Pedro Cordoba a écrit:
J’exagère un peu car les processus d’apprentissage ne sont pas exactement les mêmes pour la langue maternelle et les autres, du fait justement qu’il existe déjà une langue qui d’une certaine façon fait obstacle aux suivantes, mais il faut faire en sorte que la pédagogie des langues en milieu scolaire MIME au plus près les conditions d’apprentissage spontané de la langue maternelle. Ce n’est pas non plus l’apprentissage sur le tas, qui suppose un bain de langue continu. Le rôle du professeur de langues est dans ces conditions proche de celui d’un metteur en scène. C’est pourquoi j’ai employé le verbe « mimer » par référence à la théorie aristotélicienne du théâtre. La salle de classe devient un lieu mimétique où les élèves sont « acteurs de leur propre apprentissage » mais au sens théâtral du mot « acteur ». Ils jouent à apprendre une deuxième langue comme lorsqu’ils ont appris à parler leur propre langue maternelle et ce jeu (théâtral) est à la fois fictif et réel en tant que fictif : on s’y laisse prendre comme au théâtre.
Equilibre très difficile à tenir dans le cadre contraint de la classe.
Je comprends ta réaction qui est parfaitement logique mais je t'assure que c'est simple comme bonjour. Il y a quelques petites ficelles bien sûr mais elles sont peu nombreuses et très efficaces pour que les élèves aient l'impression de pouvoir tout dire de ce qu'ils veulent dire et, par suite, le fassent. Il suffit d'assister à une heure de cours faite par un professeur expérimenté, suivie par 10 minutes de conversation pour bien préciser les choses et basta. Le reste est question d'entrainement. C'est ce qu'on faisait autrefois dans les stages CPR et ça marchait super bien.
Passionnant ! On aura besoin de tes lumières au GRIP quand on abordera la question de l'enseignement des langues vivantes.
Salut à toi.
GM
- kensingtonEsprit éclairé
Pedro Cordoba a écrit:kensington a écrit:Pedro Cordoba a écrit:
J’exagère un peu car les processus d’apprentissage ne sont pas exactement les mêmes pour la langue maternelle et les autres, du fait justement qu’il existe déjà une langue qui d’une certaine façon fait obstacle aux suivantes, mais il faut faire en sorte que la pédagogie des langues en milieu scolaire MIME au plus près les conditions d’apprentissage spontané de la langue maternelle. Ce n’est pas non plus l’apprentissage sur le tas, qui suppose un bain de langue continu. Le rôle du professeur de langues est dans ces conditions proche de celui d’un metteur en scène. C’est pourquoi j’ai employé le verbe « mimer » par référence à la théorie aristotélicienne du théâtre. La salle de classe devient un lieu mimétique où les élèves sont « acteurs de leur propre apprentissage » mais au sens théâtral du mot « acteur ». Ils jouent à apprendre une deuxième langue comme lorsqu’ils ont appris à parler leur propre langue maternelle et ce jeu (théâtral) est à la fois fictif et réel en tant que fictif : on s’y laisse prendre comme au théâtre.
Equilibre très difficile à tenir dans le cadre contraint de la classe.
Je comprends ta réaction qui est parfaitement logique mais je t'assure que c'est simple comme bonjour. Il y a quelques petites ficelles bien sûr mais elles sont peu nombreuses et très efficaces pour que les élèves aient l'impression de pouvoir tout dire de ce qu'ils veulent dire et, par suite, le fassent. Il suffit d'assister à une heure de cours faite par un professeur expérimenté, suivie par 10 minutes de conversation pour bien préciser les choses et basta. Le reste est question d'entrainement. C'est ce qu'on faisait autrefois dans les stages CPR et ça marchait super bien.
Il s'agit de la méthode Villégier, c'est cela? On en avait parlé il y a quelques temps dans un sujet sur le CECRL mais sans trouver grand' chose sur le net (à part une de tes interventions sur le blog de L. Cédelle, je crois). Une collègue inscrite sur le forum avait tenté de nous expliquer un peu la démarche.
Sans parler de cette méthode particulière, je me sens personnellement assez capable à partir d'un support écrit/audio/icono d'amener peu à peu des élèves à dire ce que je veux qu'ils disent ou apprennent à dire dans une démarche dialoguée qui part de ce qu'ils savent et leur apporte progressivement ce dont ils ont besoin pour avancer.
Mais il s'agit en effet d'entrer dans un jeu "d'apprendre à parler la langue", un jeu avec la langue. Et on se heurte de nos jours très facilement à certaines difficultés très pesantes:
- d'abord les élèves réfractaires qui ne veulent surtout entrer dans ce type de démarche où il faut mettre du sien
- les capacités d'attention si médiocres de beaucoup d'élèves
- et surtout le fait que les élèves ont de très grandes difficultés dans leur propre langue (pour ne parler que de ceux dont le français est la langue maternelle). Que ce soit la méthode Villégier pour ce que j'en comprends ou une démarche dialoguée comme je la conçois, c'est à chaque fois une façon de faire qui fait appel à un certain recul métalinguistique (et une compréhension des mécanismes du langage) que les élèves n'ont pas (sauf exceptions). Du coup la première langue, qui est là de toutes façons et filtre l'apprentissage de la langue étrangère, devient un obstacle au lieu d'être un appui (je n'ose dire "socle"!).
- ClarinetteGrand Maître
Pas le temps de développer maintenant, mais pour m'être penchée (modestement mais attentivement) sur la question de l'enseignement des LV l'an dernier en master, mes conclusions ne coïncident pas vraiment avec celles de Pedro Cordoba, avec lequel je suis, par ailleurs, complètement d'accord sur les compétences, le socle et les conclusions de Follow Through.
A suivre...
A suivre...
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