- olive-in-oilSage
"Excessive" ??? Comment le procureur de la république peut-il employer un tel terme ??? C'est moi où c'est criant de mépris ??
- Raoul VolfoniGrand sage
Et être excessif est un motif d'arrêt de travail. Quand donc nos représentants s'élèveront-ils à chaque énormité méprisante de ce genre ?
- LilypimsGrand sage
Schéhérazade a écrit:Lilypims a écrit:scoeurs a écrit:Moi ce qui me choque c'est encore la manière dont les médias vont salir la personne. C'est incroyable cet aveuglement, cette incapacité à reconnaître le malaise dans notre ministère.
http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/une-enseignante-se-suicide-par-pendaison-dans-son-college-7732476.html?fb_action_ids=482098971828342&fb_action_types=og.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582
C'est incroyable cet aveuglement volontaire, cetteincapacitévolonté de ne pas reconnaître le malaise dans notre ministère.
Ah non, c'est tout à fait cohérent. L'EN est une institution saine et bien dirigée. Aussi il est inconcevable qu'un professeur y subisse des "incivilités" sans l'avoir bien cherché: à lui de se battre la coulpe. Et il est plus inconcevable encore qu'un professeur, un privilégié donc, puisse souffrir de ses conditions de travail: il est donc très malade. C'est comme les dissidents internés en HP dans la défunte URSS: ils étaient forcément fous, de ne pas aimer ce paradis.
C'est bien ce que je pense, d'où les mots en gras.
- PhénimeNiveau 10
Ca ne leur gâchera pas leur Noël au ministère...
- MalagaModérateur
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ChoupsyFidèle du forum
"Excessive"? mais que veut dire cet adjectif plein de subjectivité?
- CathEnchanteur
Ah oui, c'est débordant de chaleur humaine...
- NuitsFidèle du forum
Toutes mes pensées à sa famille, ses amis et collègues.
Sans vouloir instrumentaliser le geste de cette collègue, voici ce que je me suis dit en lisant que
1) " le travail ce n'est pas la vie ". Bien sûr que le travail ce n'est pas la vie. Sauf pour le prof', parce que lui, il a la vocation, il vient pas pour le salaire.
Pour masquer tous les dysfonctionnements et s'épargner une revalorisation des traitements tout en nous faisant bosser plus, on nous sert la soupe de la vocation, de l'amour du métier et de l'innovation ( hein monsieur Peillon). Bref, pour être un bon professeur, il faut vouer sa vie à son métier ( être dispo en permanence pour les élèves, les parents, les réunions, les sorties, les projets, les remédiations, le travail d'équipe ...). Si vous vous contentez de venir en cours pour faire cours, vous êtes une sous-me*de élitiste. Si vous exigez le calme et la politesse, vous êtes un gros réac' mais paradoxalement, si vous ne parvenez pas à les obtenir, vous êtes incompétent ( surtout si voussubissez provoquez des " incivilités " par votre attitude méprisante ).
C'est ce qu'on nous serine à longueur de temps ( ah ce super prof " vu au 20 heures " qui une fois rentré chez lui se connecte à l'ENT pour répondre aux parents puis fait du soutien individualisé en ligne pour ses élèves puis échange des mails avec son collègue pour avancer le projet transdisciplinaire " vivre ensemble en citoyen éco-responsable " puis monte sa super séquence HIDA - TICE, puis crée quatre versions de son évaluation pour que celle-ci soit adaptée à chaque PAI).
2) " Pour en arriver là, il faut être fragile et avoir une vie privée pourrie " . Certes. Mais voyez-vous, quand un travail devient insupportable, il a tendance à prendre beaucoup de place dans la vie privée et contribue même parfois à la dégrader, grandement.
Sans vouloir instrumentaliser le geste de cette collègue, voici ce que je me suis dit en lisant que
1) " le travail ce n'est pas la vie ". Bien sûr que le travail ce n'est pas la vie. Sauf pour le prof', parce que lui, il a la vocation, il vient pas pour le salaire.
Pour masquer tous les dysfonctionnements et s'épargner une revalorisation des traitements tout en nous faisant bosser plus, on nous sert la soupe de la vocation, de l'amour du métier et de l'innovation ( hein monsieur Peillon). Bref, pour être un bon professeur, il faut vouer sa vie à son métier ( être dispo en permanence pour les élèves, les parents, les réunions, les sorties, les projets, les remédiations, le travail d'équipe ...). Si vous vous contentez de venir en cours pour faire cours, vous êtes une sous-me*de élitiste. Si vous exigez le calme et la politesse, vous êtes un gros réac' mais paradoxalement, si vous ne parvenez pas à les obtenir, vous êtes incompétent ( surtout si vous
C'est ce qu'on nous serine à longueur de temps ( ah ce super prof " vu au 20 heures " qui une fois rentré chez lui se connecte à l'ENT pour répondre aux parents puis fait du soutien individualisé en ligne pour ses élèves puis échange des mails avec son collègue pour avancer le projet transdisciplinaire " vivre ensemble en citoyen éco-responsable " puis monte sa super séquence HIDA - TICE, puis crée quatre versions de son évaluation pour que celle-ci soit adaptée à chaque PAI).
2) " Pour en arriver là, il faut être fragile et avoir une vie privée pourrie " . Certes. Mais voyez-vous, quand un travail devient insupportable, il a tendance à prendre beaucoup de place dans la vie privée et contribue même parfois à la dégrader, grandement.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- adelaideaugustaFidèle du forum
gelsomina31 a écrit:lalilala a écrit:Moi je suis tout à fait d'accord sur le principe, le boulot, ce n'est pas la vie, je me suis toujours dit qu'il passerait après tout, et pourtant............
Pareil... :| pas toujours évident d'oublier ce qu'on vit et subit dans notre boulot. parfois la "vraie vie" (en dehors de l'école) n'est pas suffisament rose pour compenser la noirceur de la vie professionnelle...Kruella a écrit:
Sans faire de son métier une priorité, on peut être broyé par lui. Lorsqu'on est rabaissé dans son travail, traité comme une m**, qu'on ne trouve pas de soutien, qu'on finit par intérioriser l'idée qu'on ne vaut rien, on peut avoir envie de mourir, même si la vie privée est prioritaire, parce que malheureusement, les pensées négatives ne restent pas sur le lieu de travail.
Je n'ose imaginer la souffrance de cette collègue.
+ 1000
Il faudrait savoir si elle était soutenue par sa hiérarchie.
Je pense à ma fille, qui a eu dix jours d'arrêt de travail, très déprimée après des "incivilités" (menace de mort par trois fois répétée "Je vous arracherai la tête"). Le directeur a fait lui-même sans lui en parler une déclaration à l'Inspectrice d'académie : elle lui avait signalé qu'elle avait l'intention de le faire. Aux dernières nouvelles, elle n'avait pas reçu le double de la lettre du directeur. Je pense qu'il cherche à noyer le poisson : "Pas de vagues".
Tout cela me rend infiniment triste.
- User5899Demi-dieu
Ah les braves journalistesElle a été retrouvée en début d'après-midi, pendue dans une salle de classe. Une enseignante de bio-technologie du collège Louise Michel à Villeneuve-Saint-Germain, près de Soissons, "s'est suicidée dans sa classe, probablement entre 12H00 et 14H00, puisqu'elle n'a pas assisté à une réunion qui avait lieu à 13H00 avec ses collègues", a expliqué le rectorat. Aucune lettre n'a été retrouvée sur les lieux et les élèves du collège Louise-Michel n'étaient pas présents, a indiqué le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier. "Aucun élève n'a assisté" à la scène, a précisé le rectorat. "Elle a été découverte par un des cadres de l'établissement, qui a tout fait pour que personne ne la voie". L'enseignante était célibataire et sans enfants.
Une cellule psychologique a été mise en place et une enquête préliminaire pour recherches des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Soissons. "Absolument aucun élément n'autorise à envisager d'autres explications que celle du suicide", a déclaré le procureur. Selon lui, c'était une personne "excessive, qui a été longtemps en arrêt maladie de ce fait là". Elle avait repris le travail il y a huit jours en mi-temps thérapeutique, "après au moins une année d'absence et semble-t-il après un parcours déjà émaillé de beaucoup d'interruptions de travail pour des motifs comparables", a-t-il précisé. "Elle n'était que très peu connue dans cet établissement, dans lequel elle était intégrée depuis un an mais où elle n'exerçait que depuis huit jours", a-t-il poursuivi. Le rectorat n'était pas en mesure de dire si les cours avaient été maintenus dans l'après-midi.
Source sur TF1 News : Une enseignante se suicide par pendaison dans son collège
J'imagine toute la chaîne de la hiérarchie...
Ca veut dire quoi, "être excessif" quand on est revenu de congé de maladie depuis huit jours ? Elle a demandé aux élèves d'avoir un cahier ? C'est ça, hein ? Ah la sal...**
Non, moi je sais. Elle s'est suicidée car la perspective d'une réunion à 13h sur comment sodomiser les mouches restantes avec les dernières perles l'a fait rechuter dans sa dépression.
R.I.P.
- InvitéInvité
Si les procureurs se mettent à dire plus de saloperies sur les enseignants suicidés que nos amis des rectorats, c'est bien barré.... Non mais quelle honte ces gens-là!
- Invité21Fidèle du forum
holderfar a écrit:Si les procureurs se mettent à dire plus de saloperies sur les enseignants suicidés que nos amis des rectorats, c'est bien barré.... Non mais quelle honte ces gens-là!
N'allons pas dans l'extrême inverse...Insulter les magistrats, par exemple, qui ont les mêmes problèmes que nous.
Ce geste me terrifie. Mais en l'absence de lettre décrivant précisément le but du suicide - si tant est qu'une lettre soit jamais une explication- , on ne saura jamais si il ne s'agissait d'un symptôme lié à une dérive psychologique.
- retraitéeDoyen
littlemary a écrit:Cripure a écrit:On a changé de gouvernement.
Et chaque jour, une nouvelle sottise, et chaque jour, un peu moins d'envie d'y aller, un peu plus de découragement.
Quelle misère.
Entièrement d'accord mais de là à mettre fin à ses jours... Je ne peux pas croire qu'on puisse songer à se suicider uniquement à cause de son boulot (et pourtant je sais bien que ces cas sont très nombreux)...
N'y a-t-il pas d'autres choses dans la vie privée qui mérite de continuer à vivre ?
C'est un peu simpliste comme vision, je le concède, mais je refuse de faire de mon métier une priorité...ma vie est ailleurs.
Le jour où tu feras un burn-out (je parle d'expérience), tu comprendras ce que sont des pensées suicidaires.
Et encore, je souffrais d'un surcroît de travail, et du mépris du gros Claude (Allègre), non du comportement des élèves.
La déprime est telle que tu te sens ( à tort, bien sûr ) coincé, et que le seul moyen d'en sortir (absurde), c'est le suicide.
Tant qu'on n'a pas expérimenté ce sentiment, on ne peut le comprendre.
- WonderWomanBon génie
littlemary a écrit:Cripure a écrit:On a changé de gouvernement.
Et chaque jour, une nouvelle sottise, et chaque jour, un peu moins d'envie d'y aller, un peu plus de découragement.
Quelle misère.
Entièrement d'accord mais de là à mettre fin à ses jours... Je ne peux pas croire qu'on puisse songer à se suicider uniquement à cause de son boulot (et pourtant je sais bien que ces cas sont très nombreux)...
N'y a-t-il pas d'autres choses dans la vie privée qui mérite de continuer à vivre ?
C'est un peu simpliste comme vision, je le concède, mais je refuse de faire de mon métier une priorité...ma vie est ailleurs.
Chanceuse que tu es ...
Lors de mon année de stage, j'étais si mal, et pourtant, je préparais mon mariage, j'avais une vie privée qui valait le coup ... Et pourtant, pourtant, la pression était si forte, j'étais si mal, tellement mal, que toute cette douleur du boulot prenait le pas sur tout le reste. Et je me souviens, montant les escaliers pour rentrer chez moi, ressentir un vertige, et me dire "si je faisais un vertige, et que je me brisais la nuque, au moins, tout ça serait fini".
Alors, tu as bien de la chance de ne pas faire de ton métier une priorité, mais j'imagine que tu n'a jamais été dans une situation intenable.
D'ailleurs, on ne sait pas vraiment si c'est le métier, ou autre chose, ou le métier + autre chose, bien que le choix de la salle de classe ne soit pas anodin. Restons prudents quant aux jugements ...
Toutes mes pensées pour elle, sa famille, ses proches.
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- InvitéInvité
Je n'ai pas insulté: je constate que ce procureur dit des horreurs sur une personne suicidée, histoire d'éviter par avances les questions gênantes sur les fabuleuses conditions de travail à l'EN. C'est quand même très laid, quand bien même d'autres facteurs sont entrés en compte pour le passage à l'acte. Un suicide sur le lieu de travail, entre midi et deux, ce n'est absolument pas anodin.Sibérie a écrit:holderfar a écrit:Si les procureurs se mettent à dire plus de saloperies sur les enseignants suicidés que nos amis des rectorats, c'est bien barré.... Non mais quelle honte ces gens-là!
N'allons pas dans l'extrême inverse...Insulter les magistrats, par exemple, qui ont les mêmes problèmes que nous.
Ce geste me terrifie. Mais en l'absence de lettre décrivant précisément le but du suicide - si tant est qu'une lettre soit jamais une explication- , on ne saura jamais si il ne s'agissait d'un symptôme lié à une dérive psychologique.
Il y a des gens très malades dans l'EN. Qui se suicident. Tout geste n'est pas politique, si?
- WonderWomanBon génie
je suis tout à fait d'accord.retraitée a écrit:littlemary a écrit:Cripure a écrit:On a changé de gouvernement.
Et chaque jour, une nouvelle sottise, et chaque jour, un peu moins d'envie d'y aller, un peu plus de découragement.
Quelle misère.
Entièrement d'accord mais de là à mettre fin à ses jours... Je ne peux pas croire qu'on puisse songer à se suicider uniquement à cause de son boulot (et pourtant je sais bien que ces cas sont très nombreux)...
N'y a-t-il pas d'autres choses dans la vie privée qui mérite de continuer à vivre ?
C'est un peu simpliste comme vision, je le concède, mais je refuse de faire de mon métier une priorité...ma vie est ailleurs.
Le jour où tu feras un burn-out (je parle d'expérience), tu comprendras ce que sont des pensées suicidaires.
Et encore, je souffrais d'un surcroît de travail, et du mépris du gros Claude (Allègre), non du comportement des élèves.
La déprime est telle que tu te sens ( à tort, bien sûr ) coincé, et que le seul moyen d'en sortir (absurde), c'est le suicide.
Tant qu'on n'a pas expérimenté ce sentiment, on ne peut le comprendre.
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- WonderWomanBon génie
et même si il y a une vie ... edit : et on peut être seul et très bien vivre, par ailleurs...varia a écrit:Il y a de plus en plus de personnes isolées (séparations, ultra-moderne solitude, etc.).
Du coup la vie privée n'est plus forcément là pour contrebalancer.
Même si "la vie est ailleurs"... ben quand ailleurs, il n'y a pas de vie non plus et qu'en plus on peut être "anéanti" ou du moins écrasé comme personne, comme le dit Shéhérazade + une éventuelle dépression plus ou moins larvée, bien sûr qu'on peut en venir là !
C'est bien triste...
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- NuitsFidèle du forum
retraitée a écrit:littlemary a écrit:Cripure a écrit:On a changé de gouvernement.
Et chaque jour, une nouvelle sottise, et chaque jour, un peu moins d'envie d'y aller, un peu plus de découragement.
Quelle misère.
Entièrement d'accord mais de là à mettre fin à ses jours... Je ne peux pas croire qu'on puisse songer à se suicider uniquement à cause de son boulot (et pourtant je sais bien que ces cas sont très nombreux)...
N'y a-t-il pas d'autres choses dans la vie privée qui mérite de continuer à vivre ?
C'est un peu simpliste comme vision, je le concède, mais je refuse de faire de mon métier une priorité...ma vie est ailleurs.
Le jour où tu feras un burn-out (je parle d'expérience), tu comprendras ce que sont des pensées suicidaires.
Et encore, je souffrais d'un surcroît de travail, et du mépris du gros Claude (Allègre), non du comportement des élèves.
La déprime est telle que tu te sens ( à tort, bien sûr ) coincé, et que le seul moyen d'en sortir (absurde), c'est le suicide.
Tant qu'on n'a pas expérimenté ce sentiment, on ne peut le comprendre.
Voilà, pas mieux.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- Invité21Fidèle du forum
holderfar a écrit:Je n'ai pas insulté: je constate que ce procureur dit des horreurs sur une personne suicidée, histoire d'éviter par avances les questions gênantes sur les fabuleuses conditions de travail à l'EN. C'est quand même très laid, quand bien même d'autres facteurs sont entrés en compte pour le passage à l'acte. Un suicide sur le lieu de travail, entre midi et deux, ce n'est absolument pas anodin.Sibérie a écrit:holderfar a écrit:Si les procureurs se mettent à dire plus de saloperies sur les enseignants suicidés que nos amis des rectorats, c'est bien barré.... Non mais quelle honte ces gens-là!
N'allons pas dans l'extrême inverse...Insulter les magistrats, par exemple, qui ont les mêmes problèmes que nous.
Ce geste me terrifie. Mais en l'absence de lettre décrivant précisément le but du suicide - si tant est qu'une lettre soit jamais une explication- , on ne saura jamais si il ne s'agissait d'un symptôme lié à une dérive psychologique.
Il y a des gens très malades dans l'EN. Qui se suicident. Tout geste n'est pas politique, si?
Je suis incapable de me prononcer sur une telle affirmation. Je n'en sais rien. Je n'en suis pas certaine. Je songe à des exemples, et aussitôt un contre-exemple...
- InvitéInvité
C'est quand même très parlant. Elle aurait pu faire ça chez elle, aussi. Ca ne veut pas dire qu'il n'y avait que le boulot, mais ça a joué. Puis dans une salle de classe, pas ailleurs: enfin, c'est patent, non?
- Invité21Fidèle du forum
holderfar a écrit:C'est quand même très parlant. Elle aurait pu faire ça chez elle, aussi. Ca ne veut pas dire qu'il n'y avait que le boulot, mais ça a joué. Puis dans une salle de classe, pas ailleurs: enfin, c'est patent, non?
Non, navrée, mais non.
Pour déclarer cela patent, il faudrait pouvoir affirmer que tous les suicides liés au travail se sont déroulés sur le lieu de travail des désespérés. Si une personne se tue contre un pilier de l'autoroute, le suicide est-il lié à l'incivilité des conducteurs? Ceux qui se déroulent dans la Seine, à la dépression du citadin parisien?
Et ceux qui se déroulent dans les foyers sont-ils liés à la famille, toujours?
Je veux dire, il faudrait avoir un esprit bien systématique pour tirer d'actes aussi complexes une telle conclusion.
Ce qu'il faut, c'est une lettre. Mais là, point de lettre. Donc hermétisme insondable de cet acte, selon moi. Je ne lis pas dans les scènes de suicide comme la voyante dans le marc de café.
- PatissotDoyen
C'est certain qu'elle aurait pu se suicider avant d'aller en cours, cela lui aurait épargné une demi journée de souffrance.
_________________
« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- WonderWomanBon génie
scoeurs a écrit:Moi ce qui me choque c'est encore la manière dont les médias vont salir la personne. C'est incroyable cet aveuglement, cette incapacité à reconnaître le malaise dans notre ministère.
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c'est à vomir.
Quand je suis allée voir notre médecin au rectorat, elle m'a dit "ma petite, le système broie des gens comme vous."
Pourtant, les psys me disent que ma dépression est réactionnelle à la façon dont on m'a traitée...
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- InvitéInvité
Non, pas nécessairement. Se suicider sur son lieu de travail, c'est quand même symbolique, je regrette, surtout dans une école où des mômes peuvent découvrir ton corps. Ce n'est pas parce que tous les suicides liés au taf n'ont pas lieu sur place qu'on peut dire que ceux qui y ont lieu n'y sont pas liés, ça n'a aucun sens. Dis moi l'intérêt de te déplacer au boulot quand tu sais que tu vas mourir si ton suicide n'est pas au moins en partie lié à celui-ci?Sibérie a écrit:holderfar a écrit:C'est quand même très parlant. Elle aurait pu faire ça chez elle, aussi. Ca ne veut pas dire qu'il n'y avait que le boulot, mais ça a joué. Puis dans une salle de classe, pas ailleurs: enfin, c'est patent, non?
Non, navrée, mais non.
Pour déclarer cela patent, il faudrait pouvoir affirmer que tous les suicides liés au travail se sont déroulés sur le lieu de travail des désespérés. Si une personne se tue contre un pilier de l'autoroute, le suicide est-il lié à l'incivilité des conducteurs? Ceux qui se déroulent dans la Seine, à la dépression du citadin parisien?
Et ceux qui se déroulent dans les foyers sont-ils liés à la famille, toujours?
Je veux dire, il faudrait avoir un esprit bien systématique pour tirer d'actes aussi complexes une telle conclusion.
Ce qu'il faut, c'est une lettre. Mais là, point de lettre. Donc hermétisme insondable de cet acte, selon moi. Je ne lis pas dans les scènes de suicide comme la voyante dans le marc de café.
- WonderWomanBon génie
Moi je trouve le choix du lieu parlant tout de même. C'est son lieu de travail. Pas un lieu neutre.Sibérie a écrit:holderfar a écrit:C'est quand même très parlant. Elle aurait pu faire ça chez elle, aussi. Ca ne veut pas dire qu'il n'y avait que le boulot, mais ça a joué. Puis dans une salle de classe, pas ailleurs: enfin, c'est patent, non?
Non, navrée, mais non.
Pour déclarer cela patent, il faudrait pouvoir affirmer que tous les suicides liés au travail se sont déroulés sur le lieu de travail des désespérés. Si une personne se tue contre un pilier de l'autoroute, le suicide est-il lié à l'incivilité des conducteurs? Ceux qui se déroulent dans la Seine, à la dépression du citadin parisien?
Et ceux qui se déroulent dans les foyers sont-ils liés à la famille, toujours?
Je veux dire, il faudrait avoir un esprit bien systématique pour tirer d'actes aussi complexes une telle conclusion.
Ce qu'il faut, c'est une lettre. Mais là, point de lettre. Donc hermétisme insondable de cet acte, selon moi. Je ne lis pas dans les scènes de suicide comme la voyante dans le marc de café.
Pas de lettres certes, mais un message quand même, dans le choix du lieu.
Les exemples que tu donnes ne sont pas comparables : l'autoroute, la seine, des lieux publics, de passage ... Le foyer, une envie d'être dans un endroit réconfortant ? En réalité, je n'en sais rien. Mais le choix du lieu de l'école, c'est quand même symbolique.
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