- User5899Demi-dieu
Pourquoi ne pas médiatiser ces discours officiels schizoïdes ?Igniatius a écrit:Abraxas a écrit:Moonchild a écrit:Je ne suis pas du tout sûr que cette tendance traverse toutes les inspections ; en tous cas en maths c'est très loin d'être évident.Abraxas a écrit:(et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission).
Visite d'un IG de Maths dans mon lycée cette semaine — et il a été très encourageant, dans la série "mettez-leur en plein la tronche". Bon, d'accord, il inspectait des profs de prépas, mais c'est un signe — ou alors, ils sont tellement schizoïdes que les uns ne savent même pas ce que les autres avancent.
Il est très clair qu'ils ont un discours schizophrène, voire pervers.
LA tendance n'est pas du tout à un retour de la transmission parmi les IPR : au contraire, ils ont conscience qu'avec les horaires de maths actuels, il sera impossible de n'avoir que la moitié des exigences antérieures.
J'ai eu deux inspections ces deux dernières années : l'une "normale", puis une à la suite d'un courrier écrit à l'IG pour me plaindre du caractère mensonger et diffamatoire du 1er rapport. Les deux IPR, quoique de caractères très différents, ont bien fait passer le message qu'il fallait arrêter de faire faire du calcul à des lycéens qui ne savent pas en faire.
En même temps, ils demandent à ce que ce calcul soit maîtrisé : il ne faut donc pas insister en classe, mais leur inculquer quand même ces bases. On ne sait pas comment faire, personne n'y arrive.
Là où leur discours est pervers, c'est que l'un de mes potes vient de se faire inspecter : il bosse dans l'un des 3 bahuts (très) cotés du centre-ville. Et là, l'IPR lui a quasiment reproché de ne pas filer d'exos de calculs assez compliqués à ses 1S, il est vrai d'élite.
Très clairement, la hiérarchie a laissé tomber les bahuts moyens à normaux (je ne parle même pas des établissements en difficulté) et met le paquet sur ceux où sont scolarisés l'élite sociale (et au passage leurs propres enfants, comme on peut s'en douter) : ils ne demandent plus l'égalité de traitement.
Mon pote et moi en avons longuement parlé et en sommes profondément choqués.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:Ben, ça fait lurette que les PE sont gérés localementMarcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Dites les gens, c'est quoi vos PET, là? Vous ne pourriez pas expliquer un peu ?doublecasquette a écrit:Et sur les PET ? Parce que cela aussi, c'est très inquiétant pour le Primaire où les disparités selon les communes sont déjà énormes...
Je suis un peu perdu sur ce fil, mais je crois avoir compris que le "T" signifie territorial, il prépare la décentralisation (encore...) de l'enseignement et de la gestion des personnels.
Ah bon? Il me semble que c'est encore l'administration d'Etat (et pas les établissements ou des collectivités territoriales) qui les nomme et les paie.
Effectivement, les PE sont (malheureusement pour eux) à la pointe de l'évolution de la territorialisation, mais il n'ont pas encore subi le triste sort des TOS, passés sous gestion Conseil général / Conseil régional
- User5899Demi-dieu
Pourquoi ? Ca ne marche pas comme ça ? Ma foi, je ne risque pas de quitter mon bahut, alors...Igniatius a écrit:Daphné a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Daphné a écrit:Tout à fait !meskiangasher a écrit:
Le point d'indice est commun à toute la fonction publique, cela ne relève pas du ministre. L'augmentation serait d'une autre nature.
Point d'indice, jour de carence, ce sont des décisions FP et pas EN.
Il ne pourrait donc y avoir que des primes /indemnités/compensations diverses.
Et même avec ce dispositif, on se casse le nez à chaque audience, les responsables du MEN et ceux de Bercy présents ne prêchent pas les mêmes solutions.
............Il ne faut pas hésiter à demander la lune,
On n'y avait pas pensé dis donc :lol:
Ça me fait penser à une de mes belles-soeurs qui n'est pas dans l'EN et à 100 lieux d'imaginer ne serait-ce que le quart de la moitié de ce qu'on vit : quand je lui raconte comment ça se passe avec certains elle me dit : mais tu ne peux pas leur dire de se taire ! Ben voyons :diable:
MA mère est pareil : "MAis je ne comprends pas, tu es le prof, ils t'écoutent et puis c'est tout."
- User5899Demi-dieu
Et ça semble inflammablekensington a écrit:En tout cas, ça sent pas bon...Cripure a écrit:Dites les gens, c'est quoi vos PET, là? Vous ne pourriez pas expliquer un peu ?doublecasquette a écrit:Et sur les PET ? Parce que cela aussi, c'est très inquiétant pour le Primaire où les disparités selon les communes sont déjà énormes...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:Et ça semble inflammablekensington a écrit:En tout cas, ça sent pas bon...Cripure a écrit:Dites les gens, c'est quoi vos PET, là? Vous ne pourriez pas expliquer un peu ?doublecasquette a écrit:Et sur les PET ? Parce que cela aussi, c'est très inquiétant pour le Primaire où les disparités selon les communes sont déjà énormes...
J'ai mis du temps à comprendre
- User5899Demi-dieu
OK. Je pensais au recrutement départemental, puis académique, et aux mutations nécessairement académiques, à moins d'un procédure compliquée.Marcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Ben, ça fait lurette que les PE sont gérés localementMarcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Dites les gens, c'est quoi vos PET, là? Vous ne pourriez pas expliquer un peu ?doublecasquette a écrit:Et sur les PET ? Parce que cela aussi, c'est très inquiétant pour le Primaire où les disparités selon les communes sont déjà énormes...
Je suis un peu perdu sur ce fil, mais je crois avoir compris que le "T" signifie territorial, il prépare la décentralisation (encore...) de l'enseignement et de la gestion des personnels.
Ah bon? Il me semble que c'est encore l'administration d'Etat (et pas les établissements ou des collectivités territoriales) qui les nomme et les paie.
Effectivement, les PE sont (malheureusement pour eux) à la pointe de l'évolution de la territorialisation, mais il n'ont pas encore subi le triste sort des TOS, passés sous gestion Conseil général / Conseil régional
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:OK. Je pensais au recrutement départemental, puis académique, et aux mutations nécessairement académiques, à moins d'un procédure compliquée.
Ça ce n'est pas réellement de la territorialisation (même si on peut regretter que ce soit la voie vers cela), car c'est encore l'administration centrale (le ministère et ses représentants rectoraux ou départementaux) qui gère tout cela, pas les collectivités.
- doublecasquetteEnchanteur
doublecasquette a écrit:Projets Éducatifs Territoriaux
http://www.landes.pref.gouv.fr/Les-actions-de-l-Etat/Jeunesse-sports-cohesion-sociale-politique-de-la-ville/Projet-Educatif-Territorial
Les territoires apprenants !
http://www.educationetdevenir.fr/IMG/pdf/RNE-Rennes-avril-2011-problematique.pdf
Apparemment, personne n'a vu.
Il ne s'agit plus du tout de nous gérer "localement" via les IEN mais de nous faire travailler sous la houlette des municipalités ou communautés de communes qui ne seraient plus dans le rôle de personnes morales ayant le devoir de fournir à l'Éducation Nationale et à ses personnels des locaux décents et adaptés mais dans le droit d'exiger des dits personnels une obéissance à leurs vues sur le projet d'école.
- JPhMMDemi-dieu
Maintenant je suis en collège. Je sais tout cela.Zorglub a écrit:JPhMM, si vous voulez vous affliger encore un peu, visitez une classe de 6ème d'un collège moyen de votre zone et dites-vous que ce sont vos futurs élèves !
Par chez-nous, tout le monde s'accorde à dire qu'un pas important vers l'horreur a été franchi depuis environ 2 ans.
Beaucoup ne comprennent pas le français courant, n'ont pas idée que le choix de l'opération (parmi + - x) dans un "problème" élémentaire (je parle pas de tâche complexe !) ne relève pas des goût de chacun, etc.
De très nombreux élèves n'ont pas appris à former les chiffres de manière lisible.
Il semble qu'on ne leur enseigne plus les "gestes" de l'écriture ?
L'une fait n'importe quoi : genre dessiner le "9" depuis le bas et parfois à l'envers ce qui donne une sorte de @, mais refuse de se corriger ; à l'écouter, je suis le premier à en être choqué ...
Z'inquiétez pas on vous les envoie tous au lycée (pro ou général).
Au moins, il y a le plaisir de travailler avec les 6èmes, les élèves les plus épanouis et dynamiques de tout l'enseignement secondaire (presque par impression du négatif, comme on disait à l'époque de l'argentique).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
doublecasquette a écrit:
Apparemment, personne n'a vu.
Ben si, j'expliquais justement que la gestion par les IEN n'était pas de la territorialisation et que ce qui vous attend est bien pire que ce que vous vivez déjà. Les TOS ont été le ballon d'essai, vous êtes les prochains sur la liste.
- doublecasquetteEnchanteur
Marcel Khrouchtchev a écrit:doublecasquette a écrit:
Apparemment, personne n'a vu.
Ben si, j'expliquais justement que la gestion par les IEN n'était pas de la territorialisation et que ce qui vous attend est bien pire que ce que vous vivez déjà. Les TOS ont été le ballon d'essai, vous êtes les prochains sur la liste.
Oui, j'ai vu, j'ai posté trop vite. Excusez-moi !
- MorgaredNiveau 9
Abraxas a écrit: (et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission).
Inspectée il y a quelques jours avec l'ensemble de mes collègues de Lettres, je ne peux pas dire que les IPR de mon académie soient sensibles à cet éventuel grand retour : il faut valoriser les élèves, rester modestes et faire la synthèse de ce qu'ils peuvent trouver par eux-mêmes. Bref, aucun changement depuis mon séjour lointain à l'IUFM. Mais il est vrai que l'IPR en chef de l'époque traitait d'imbéciles les professeurs qui faisaient de la grammaire, alors que l'étude de la langue est désormais exigée : c'est sans doute un progrès...
- profecolesHabitué du forum
Bravo Celeborn.
Merci pour cette mise au point.
J'étais un peu surprise par le vote du SNALC mais j'attendais vos explications avant de pousser des cris d'orfraie.
J'ai bien fait car elles m'ont convaincue. J'attends quand même la suite avec angoisse en tant que PE.
Merci pour cette mise au point.
J'étais un peu surprise par le vote du SNALC mais j'attendais vos explications avant de pousser des cris d'orfraie.
J'ai bien fait car elles m'ont convaincue. J'attends quand même la suite avec angoisse en tant que PE.
- MoonchildSage
Ca fait quelques années qu'il n'y a pas eu de descente d'inspecteur de maths dans mon lycée, mais d'après ce qui filtre des autres établissements, les IPR du coin sont plutôt du genre "vous n'êtes pas dans l'esprit du programme" et "il faut évaluer les élèves quand ils sont prêts".Abraxas a écrit:Moonchild a écrit:Je ne suis pas du tout sûr que cette tendance traverse toutes les inspections ; en tous cas en maths c'est très loin d'être évident.Abraxas a écrit:(et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission).
Visite d'un IG de Maths dans mon lycée cette semaine — et il a été très encourageant, dans la série "mettez-leur en plein la tronche". Bon, d'accord, il inspectait des profs de prépas, mais c'est un signe — ou alors, ils sont tellement schizoïdes que les uns ne savent même pas ce que les autres avancent.
- GrypheMédiateur
Je réponds avec mes mots aux nombreuses critiques formulées au début de ce fil, en proposant un petit message à l'attention de ceux qui ont râlé, gentiment ou avec plus de virulence.
Je sais qu'il est tellement de raisons d'être inquiet, préoccupé par le présent et l'avenir du système éducatif, mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras ou pour dire non à tout.
Vous n'êtes pas contents ? Vous avez de meilleures idées ? Engagez-vous !
Ce n'est pas en étant "contre tout" qu'on fera avancer le schmilblick, mais bien en étant force de proposition.
Vous savez ce que les mouvements pédagogiques ont (parfois) de plus ? L'enthousiasme.
Ils croient dans ce qu'ils font et ils sont à fond. Et de ce fait, leur message est écouté et largement entendu sur le plan national.
Je me sens parfois tellement impuissante à faire bouger les lignes, par orgueil sans doute, comme si je pouvais faire bouger les choses de moi-même, mais c'est que les petits ruisseaux font les grandes rivières ; aussi, que chacun fasse ce qu'il sait faire.
Vous avez des idées dans l'éducation (ou dans d'autres domaines) ? Engagez-vous ! dans votre travail, dans la vie associative, en politique, dans le syndicat dont vous vous sentez le plus proche, pourquoi pas.
Au lieu de pleurer parce que la situation va de mal en pis, levez-vous !
Investissez-vous dans ce que vous savez faire.
Vous savez parler ? Intervenez lors des diverses réunions où vous êtes amenés à participer.
Vous savez écrire ? Écrivez des articles, des livres, faites connaître vos idées !
Vous vous sentez proche d'un syndicat ? N'hésitez pas à le rejoindre.
Vous aimez enseigner ? Proposez-vous pour encadrer des professeurs stagiaires. Postulez pour transmettre votre savoir-faire dans les ESPE. Si vous ne le faites pas, d'autres que vous le feront et ils auront raison de le faire car les jeunes professeurs ont besoin d'un compagnonnage lors de l'entrée dans le métier. Quelle formation souhaitez-vous pour eux ?
Ceci dit, ce n'est pas en râlant que la situation s'améliorera (et encore une fois, je sais bien qu'il y a une grande lassitude et de vraies raisons de râler) mais c'est en se levant et en agissant, par soi-même, que l'on peut contribuer à faire bouger les lignes.
Dans l'EN, l'instruction, la qualité des cours, sont la priorité absolue. Je préfère organiser, c’est pourquoi j'ai changé de métier, mais les cours demeurent la priorité.
Cependant cela ne suffit pas. L'EN (et la société) ont aussi besoin de gens qui réfléchissent à des questions théoriques, qui font des propositions et qui sont capables de les porter publiquement.
J'ai lu sur ce fil qu'il fallait des syndicats "destructeurs". Voilà une idée que je condamne fermement. Non, ce n'est pas la conception que je me fais de l'engagement public.
Quand on n’est pas d'accord, qu'on le dise, c'est important pour le débat des idées, mais cela ne suffit pas. Ce qu'il faut c'est pouvoir proposer quelque chose d'autre à la place, quelque chose de positif, amener d'autres idées, d'autres projets, être à même de les soutenir et d'argumenter pied à pied s'il le faut.
Le "front du non" dénoncé par LJeanjeau (dont je salue au passage la force d'engagement, même si je ne partage pas ses idées), le "front du non", donc, ne pourra véritablement faire entendre sa voix qu'en devenant force de proposition.
Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Une fois que les textes sont votés et s'appliquent, je les applique et les fais appliquer. Mais il y a un temps et un lieu pour tout. Un temps en aval pour mettre en place dans nos établissements ce qui a été décidé, et un temps en amont pour le débat des idées.
Au lieu de vous asseoir et de pleurer, levez-vous, investissez-vous, engagez-vous, osez vivre ce que vous croyez !
Le débat des idées a besoin de chacune de vos voix.
(Oui des fois, comme ça, je m'emballe, mais rassurez-vous, je vais bien, merci. )
Et merci encore à Celeborn pour son engagement et pour la grande clarté de ses explications.
Je sais qu'il est tellement de raisons d'être inquiet, préoccupé par le présent et l'avenir du système éducatif, mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras ou pour dire non à tout.
Vous n'êtes pas contents ? Vous avez de meilleures idées ? Engagez-vous !
Ce n'est pas en étant "contre tout" qu'on fera avancer le schmilblick, mais bien en étant force de proposition.
Vous savez ce que les mouvements pédagogiques ont (parfois) de plus ? L'enthousiasme.
Ils croient dans ce qu'ils font et ils sont à fond. Et de ce fait, leur message est écouté et largement entendu sur le plan national.
Je me sens parfois tellement impuissante à faire bouger les lignes, par orgueil sans doute, comme si je pouvais faire bouger les choses de moi-même, mais c'est que les petits ruisseaux font les grandes rivières ; aussi, que chacun fasse ce qu'il sait faire.
Vous avez des idées dans l'éducation (ou dans d'autres domaines) ? Engagez-vous ! dans votre travail, dans la vie associative, en politique, dans le syndicat dont vous vous sentez le plus proche, pourquoi pas.
Au lieu de pleurer parce que la situation va de mal en pis, levez-vous !
Investissez-vous dans ce que vous savez faire.
Vous savez parler ? Intervenez lors des diverses réunions où vous êtes amenés à participer.
Vous savez écrire ? Écrivez des articles, des livres, faites connaître vos idées !
Vous vous sentez proche d'un syndicat ? N'hésitez pas à le rejoindre.
Vous aimez enseigner ? Proposez-vous pour encadrer des professeurs stagiaires. Postulez pour transmettre votre savoir-faire dans les ESPE. Si vous ne le faites pas, d'autres que vous le feront et ils auront raison de le faire car les jeunes professeurs ont besoin d'un compagnonnage lors de l'entrée dans le métier. Quelle formation souhaitez-vous pour eux ?
Ceci dit, ce n'est pas en râlant que la situation s'améliorera (et encore une fois, je sais bien qu'il y a une grande lassitude et de vraies raisons de râler) mais c'est en se levant et en agissant, par soi-même, que l'on peut contribuer à faire bouger les lignes.
Dans l'EN, l'instruction, la qualité des cours, sont la priorité absolue. Je préfère organiser, c’est pourquoi j'ai changé de métier, mais les cours demeurent la priorité.
Cependant cela ne suffit pas. L'EN (et la société) ont aussi besoin de gens qui réfléchissent à des questions théoriques, qui font des propositions et qui sont capables de les porter publiquement.
J'ai lu sur ce fil qu'il fallait des syndicats "destructeurs". Voilà une idée que je condamne fermement. Non, ce n'est pas la conception que je me fais de l'engagement public.
Quand on n’est pas d'accord, qu'on le dise, c'est important pour le débat des idées, mais cela ne suffit pas. Ce qu'il faut c'est pouvoir proposer quelque chose d'autre à la place, quelque chose de positif, amener d'autres idées, d'autres projets, être à même de les soutenir et d'argumenter pied à pied s'il le faut.
Le "front du non" dénoncé par LJeanjeau (dont je salue au passage la force d'engagement, même si je ne partage pas ses idées), le "front du non", donc, ne pourra véritablement faire entendre sa voix qu'en devenant force de proposition.
Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Une fois que les textes sont votés et s'appliquent, je les applique et les fais appliquer. Mais il y a un temps et un lieu pour tout. Un temps en aval pour mettre en place dans nos établissements ce qui a été décidé, et un temps en amont pour le débat des idées.
Au lieu de vous asseoir et de pleurer, levez-vous, investissez-vous, engagez-vous, osez vivre ce que vous croyez !
Le débat des idées a besoin de chacune de vos voix.
(Oui des fois, comme ça, je m'emballe, mais rassurez-vous, je vais bien, merci. )
Et merci encore à Celeborn pour son engagement et pour la grande clarté de ses explications.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- PendarièsNiveau 1
Je suis très embêté pour le syndicat qui dev(r)ait porter mes attentes: http://www.liberation.fr/societe/2012/12/17/il-faut-changer-les-facons-d-enseigner-et-les-mentalites_868377. Comment va-t-il se débrouiller pour sortir de l'ornière où vont l'entraîner les syndicats tenants du pédagogisme et un Ministre demandant de "changer les façons d'enseigner". Et dans quelle direction?
Et quand on lit ceci, je frémis: ""Or, toutes les études montrent qu’en réalité, il n’est pas mauvais d’être dans une classe à plusieurs niveaux."
M. Peillon est pour la fin du collège unique, nous disait M. Potzer dans les P.O.
Vraiment?
Ce que vota le SNALC ne renvoie pas à ce que j'entendis durant cette journée syndicale et aux espoirs animés par les différents intervenants.
Je dois dire que je suis paumé.
Et quand on lit ceci, je frémis: ""Or, toutes les études montrent qu’en réalité, il n’est pas mauvais d’être dans une classe à plusieurs niveaux."
M. Peillon est pour la fin du collège unique, nous disait M. Potzer dans les P.O.
Vraiment?
Ce que vota le SNALC ne renvoie pas à ce que j'entendis durant cette journée syndicale et aux espoirs animés par les différents intervenants.
Je dois dire que je suis paumé.
- CelebornEsprit sacré
Pendariès a écrit:Je suis très embêté pour le syndicat qui dev(r)ait porter mes attentes: http://www.liberation.fr/societe/2012/12/17/il-faut-changer-les-facons-d-enseigner-et-les-mentalites_868377. Comment va-t-il se débrouiller pour sortir de l'ornière où vont l'entraîner les syndicats tenants du pédagogisme et un Ministre demandant de "changer les façons d'enseigner". Et dans quelle direction?
Là, on essaie d'en sortir par le haut.
Et si on se rend compte que ce n'est pas possible, on sortira par la porte.
Sinon, je n'ai pas déchiffré l'acronyme "P.O." : je veux bien la traduction .
Enfin, personnellement, j'attends plutôt de voir les textes d'application que les interviews dans les médias.
- Spoiler:
- PoRtzer
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Pyrénées orientales ?
- PendarièsNiveau 1
Celeborn a écrit:Pendariès a écrit:Je suis très embêté pour le syndicat qui dev(r)ait porter mes attentes: http://www.liberation.fr/societe/2012/12/17/il-faut-changer-les-facons-d-enseigner-et-les-mentalites_868377. Comment va-t-il se débrouiller pour sortir de l'ornière où vont l'entraîner les syndicats tenants du pédagogisme et un Ministre demandant de "changer les façons d'enseigner". Et dans quelle direction?
Là, on essaie d'en sortir par le haut.
Et si on se rend compte que ce n'est pas possible, on sortira par la porte.
Sinon, je n'ai pas déchiffré l'acronyme "P.O." : je veux bien la traduction .
Enfin, personnellement, j'attends plutôt de voir les textes d'application que les interviews dans les médias."
- Spoiler:
PoRtzer
Donc tout n'est que jeux de dupes?
Ca doit être lassant de ne jamais savoir sur quel pied danser et avec qui...
P.O.= Pyrénées Orientales.
J'attends de voir aussi. Et si le SNALC s'est fait eu et est impuissant, que faites-vous?
- CelebornEsprit sacré
Pendariès a écrit:
Donc tout n'est que jeux de dupes?
Ca doit être lassant de ne jamais savoir sur quel pied danser et avec qui...
P.O.= Pyrénées Orientales.
J'attends de voir aussi. Et si le SNALC s'est fait eu et est impuissant, que faites-vous?
Mais il n'y a pas à se faire avoir ou à pas se faire avoir : on n'a pas signé un contrat de mariage jusqu'à ce que la mort nous sépare ni mis notre maison en viager : on a donné un avis dans une instance consultative (et argumenté, l'avis). On avait des raisons de le faire, que j'ai expliquées page 8 (je crois), et avec lesquelles on peut ou non être d'accord. Si en suite on nous propose un texte comme quoi tous les programmes fonctionnent par cycles et sont fondés sur des compétences citoyennes évaluées sans notes chiffrées, vous pensez bien qu'on va protester, taper du poing, argumenter, rencontrer les uns et les autres et mettre en place tout ce qu'on peut mettre en place pour l'empêcher.
Quant à la puissance syndicale, j'ai déjà expliqué que si les gens se syndiquaient, ce serait forcément plus efficace. Ensuite, on est dans un pays libre et personne ne peut obliger personne, hein !
Sinon, la politique, est-ce que c'est lassant ? Oui, ça l'est, mais ça fonctionne comme ça, et je ne vois pas bien comment empêcher les hommes politiques de faire des plans com' auprès de journaux de leur obédience politique, qui plus est. On fait tout ce qu'on peut pour faire avancer nos idées ; ceux d'en face aussi : à l'arrivée, on verra bien qui aura tiré la carte « véhicule prioritaire ». On essaie déjà d'éviter la crevaison avant même d'avoir posé les 50 premiers kilomètres, là, en gros (j'ai des métaphores pourries, ce soir ).
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- musaNeoprof expérimenté
En tous cas, je te souhaite bon courage Celeborn.
Je sais d'expérience que même si les critiques sont souvent légitimes, il peut être exaspérant de constater que parmi ceux qui les formulent (je ne parle pas de ce fil mais en général) peu sont syndiqués. J'ai même souvent découvert que des collègues qui tiraient à boulets rouges sur l'air de "mais que font donc les syndicats?", n'avaient même pas voté aux dernières élections professionnelles. Or, si le SNALC avait un siège au Comité Technique Ministériel (qu'il devrait largement avoir si tous les collègues qui partagent ses idées avaient voté pour lui et qu'il aura sûrement aux prochaines élections grâce au super boulot de Celeborn), il aurait plus de marge de manoeuvre et de poids pour taper du poing sur la table.
Je sais d'expérience que même si les critiques sont souvent légitimes, il peut être exaspérant de constater que parmi ceux qui les formulent (je ne parle pas de ce fil mais en général) peu sont syndiqués. J'ai même souvent découvert que des collègues qui tiraient à boulets rouges sur l'air de "mais que font donc les syndicats?", n'avaient même pas voté aux dernières élections professionnelles. Or, si le SNALC avait un siège au Comité Technique Ministériel (qu'il devrait largement avoir si tous les collègues qui partagent ses idées avaient voté pour lui et qu'il aura sûrement aux prochaines élections grâce au super boulot de Celeborn), il aurait plus de marge de manoeuvre et de poids pour taper du poing sur la table.
- meskiangasherNiveau 9
Le SNALC ne l'aura jamais ce siège. FO l'a déjà, par contre.musa a écrit:si le SNALC avait un siège au Comité Technique Ministériel (qu'il devrait largement avoir si tous les collègues qui partagent ses idées avaient voté pour lui et qu'il aura sûrement aux prochaines élections grâce au super boulot de Celeborn)
(et même SUD l'a, c'est dire...)
J'engage Celeborn à venir faire son super-boulot au sein d'un syndicat représentatif. Ce sera plus utile.
- User5899Demi-dieu
[mode HS on]Mais c'est que de face, notre lapin responsable snalcien de la pédagogie a un regard de tueur très troublant... Sur Néo, il ne montre que son profil gauche, je pensais donc qu'il était la réincarnation de Pascal Sevran, mais pas du tout. Là, s'il me le demande dans un couloir sombre, je veux bien allumer un TNI...
Ou plutôt, refuser d'exécuter l'ordre de l'allumer
Très bien, l'édito de la Quinzaine. Mais écrit avant le vote [mode HS off]
Ou plutôt, refuser d'exécuter l'ordre de l'allumer
Très bien, l'édito de la Quinzaine. Mais écrit avant le vote [mode HS off]
- DaphnéDemi-dieu
Cripure a écrit:[mode HS on]Mais c'est que de face, notre lapin responsable snalcien de la pédagogie a un regard de tueur très troublant... Sur Néo, il ne montre que son profil gauche, je pensais donc qu'il était la réincarnation de Pascal Sevran, mais pas du tout. Là, s'il me le demande dans un couloir sombre, je veux bien allumer un TNI...
Ou plutôt, refuser d'exécuter l'ordre de l'allumer
Très bien, l'édito de la Quinzaine. Mais écrit avant le vote [mode HS off]
Vu les délais d'impression et de publication, les éditos comme les articles de la quinzaine sont toujours écrits avec une petite quinzaine (sans jeu de mot) d'avance.
- neoSage
Mail du SNES à tous les adhérents, 22 décembre :
Cher(e) collègue
Loi de refondation et de programmation
Le projet de refondation de l’école a été examiné au Conseil supérieur de l’Education vendredi dernier et soumis jeudi 20 au CTM, avant le débat parlementaire.
Le SNES a analysé le projet en en pointant les points positifs (instauration du Conseil supérieur des programmes, réécriture du socle, formation des maîtres) mais en soulignant les insuffisances concernant les personnels, le sort fait à l’orientation et aux COPSY, la façon de concevoir l’articulation école /collège. (cf communiqué : http://www.snes.edu/Des-orientations-contrastees-les.html )
Avant le CSE, le SNES avait décidé d’interpeller fermement le Ministre de l’Education sur ces questions et de tenir compte de l’appréciation des réponses pour le vote. Obligé de s’expliquer sur l’orientation, le Ministre a réintégré les COPSY dans l’article 23 de la loi et a donné des précisions sur la place du collège dans le système éducatif. Dans ce contexte et dans le cadre d’une réponse coordonnée des syndicats de la fédération, les représentants du SNES et de la FSU ont émis un vote en abstention.
Depuis le SNES a rencontré le Ministre avec l’intersyndicale COPsy (voir communiqué de presse : http://www.snes.edu/Orientation-scolaire-nos.html
La tenue de ces instances ne constitue néanmoins qu’une étape de notre combat pour une amélioration de la loi et la défense du service public d’orientation ; c’est pourquoi, le SNES appelle à intervenir auprès des parlementaires et Présidents de Régions et poursuivra ses interventions .
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- Presse-puréeGrand sage
Faudrait retrouver les propos de Bernadette Groison au moment du vote. ça vaut son pesant de cacahuètes. En gros c'est "M. le Ministre, je suis désolée si je m'abstiens, c'est juste à cause du SNES".
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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