- AbraxasDoyen
Alors, Celeborn, c'est fatiguant, secrétaire national à la pédagogie ?
Bon, tout cela n'a pas grand sens. On s'agite, on remue, mais en bout de compte, nous ferons ce que nous voulons dans les classes (et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission). Les lois en France sont faites pour ne pas être appliquées — et l'intervalle entre le vote d'une loi et la parution des décrets d'application s'allonge de plus en plus. Avant que la loi Peillon entre vraiment dans les faits, qui sait si une nouvelle cohabitation ne sera pas sur les rails ? Qui sait si nous ne serons pas tous en train de faire pousser des patates, vu la situation économique ?
Et je crois aussi que Peillon est ce qu'il pouvait y avoir de moins pire au PS — où il en énerve plus d'un.
La pierre de touche, pour moi, ce seront les ESPE — mais il y a des voix assez nombreuses, parmi les instances dirigeantes de l'EN, pour ne pas vouloir que ce soient des IUFM-bis. Faudra voir.
Le reste, c'est roupette de sansonite, comme disait le regretté Bérurier. Personne, ni à droite ni à gauche, n'est assez fort en ce moment pour faire passer en force quoi que ce soit que la base (nous…) n'apprécierait pas.
Quant aux cris d'or frais (Bérurier dixit, toujours) de ceux qui s'emballent dès que l'on parle des frères trois points, c'est risible. Dans des négociations, quelles qu'elles soient, les relations personnelles comptent aussi.
En tout cas, je me demande comment vont faire le Monde et le Nouvel Obs, désormais, pour coller à côté de SNALC, la prochaine fois qu'il en parleront, l'épithète quasi homérique "généralement classé à droite"… Les lignes bougent, camarades !
Bon, tout cela n'a pas grand sens. On s'agite, on remue, mais en bout de compte, nous ferons ce que nous voulons dans les classes (et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission). Les lois en France sont faites pour ne pas être appliquées — et l'intervalle entre le vote d'une loi et la parution des décrets d'application s'allonge de plus en plus. Avant que la loi Peillon entre vraiment dans les faits, qui sait si une nouvelle cohabitation ne sera pas sur les rails ? Qui sait si nous ne serons pas tous en train de faire pousser des patates, vu la situation économique ?
Et je crois aussi que Peillon est ce qu'il pouvait y avoir de moins pire au PS — où il en énerve plus d'un.
La pierre de touche, pour moi, ce seront les ESPE — mais il y a des voix assez nombreuses, parmi les instances dirigeantes de l'EN, pour ne pas vouloir que ce soient des IUFM-bis. Faudra voir.
Le reste, c'est roupette de sansonite, comme disait le regretté Bérurier. Personne, ni à droite ni à gauche, n'est assez fort en ce moment pour faire passer en force quoi que ce soit que la base (nous…) n'apprécierait pas.
Quant aux cris d'or frais (Bérurier dixit, toujours) de ceux qui s'emballent dès que l'on parle des frères trois points, c'est risible. Dans des négociations, quelles qu'elles soient, les relations personnelles comptent aussi.
En tout cas, je me demande comment vont faire le Monde et le Nouvel Obs, désormais, pour coller à côté de SNALC, la prochaine fois qu'il en parleront, l'épithète quasi homérique "généralement classé à droite"… Les lignes bougent, camarades !
- JPhMMDemi-dieu
Non sans peine, il m'a fallu inverser les adverses qui vont suivre.
Heureusement pour moi que je suis en plein déménagement...
Malheureusement, il me reste le temps de lire certains topics.
Dans le genre, celui-ci est surnaturel.
En même temps, les histoires de syndicats d'enseignants ont toujours été surnaturelles...
Heureusement pour moi que je suis en plein déménagement...
Malheureusement, il me reste le temps de lire certains topics.
Dans le genre, celui-ci est surnaturel.
En même temps, les histoires de syndicats d'enseignants ont toujours été surnaturelles...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- GrypheMédiateur
Merci Celeborn pour les explications et bravo pour ton travail.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- OlympiasProphète
En ce moment, Rue des Ecoles sur France culture, avec Roland Hubert et..et.... ? Camille Bedin, la coconne de service ! Là, discussion sur nos heures de travail, le statut...: elle nous sort TOUS LES CLICHES
Ouvrez tous les oreilles : travailler chez nous (en plus de la classe), c'est-à-dire préparer nos cours, corriger nos copies, etc, C'EST UN LUXE !!!!!!!!!!
C'est du Bedin
Ouvrez tous les oreilles : travailler chez nous (en plus de la classe), c'est-à-dire préparer nos cours, corriger nos copies, etc, C'EST UN LUXE !!!!!!!!!!
C'est du Bedin
- OlympiasProphète
Et Roland Hubert qui est incapable de lui river son clou ....Au secours !!! A quand des orateurs, au SNES, à la FSU des vrais ?
- OlympiasProphète
Bonjour les arguments pour lui résister....
- OlympiasProphète
Et maintenant, Camille Bedin nous apprend comment noter les copies...
- thrasybuleDevin
Quel rapport avec le topic?
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
thrasybule a écrit:Quel rapport avec le topic?
Si je suis bien le raisonnement implicite, le rapport c'est que le SNES n'est pas plus malin que le SNALC...
Mais je peux me tromper, oeuf corse...
- thrasybuleDevin
Palombella Rossa a écrit:thrasybule a écrit:Quel rapport avec le topic?
Si je suis bien le raisonnement implicite, le rapport c'est que le SNES n'est pas plus malin que le SNALC...
Mais je peux me tromper, oeuf corse...
- OlympiasProphète
Le rapport c'est que l'émission portait sur la refondation de l'école, que je l'ai prise en cours de route et que je suis tombée sur ce qui concernait le statut d'enseignant. Et que ce que j'ai entendu était atterrant. Et que je suis étonnée (mais je ne dois pas être la seule) qu'un syndicaliste chevronné soit incapable de river son clou à une fille qui ne connaît rien à la façon dont nous travaillons.
C'est tout
C'est tout
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE LETTRES (APL)
MOTION sur le projet de loi d'orientation et de programmation « pour la refondation de l'école de la République »
L'Association des Professeurs de Lettres a pris connaissance du projet de loi d'orientation et deprogrammation « pour la refondation de l'école de la République », qui sera présenté en conseil des ministre en janvier.
Elle salue une volonté résolue de démocratisation et approuve la priorité clairement accordée à l'école primaire, mais elle déplore le caractère vague et indéterminé du texte.
En effet, si le rapport annexé dresse un tableau malheureusement fidèle de la situation de notre système scolaire, les causes de ce désastre ne sont pas identifiées et les solutions proposées, par ailleurs très floues, ne paraissent guère convaincantes. La restauration d'une technocratie éducative, à travers l'institution d'un Conseil national d'évaluation du système éducatif et d'un Conseil supérieur des programmes, composés très majoritairement de personnalités « qualifiées », risque d'hypothéquer à nouveau le pouvoir politique et la légitimité démocratique au profit des idéologues de l'éducation et d'un dogmatisme largement responsable de la situation actuelle.
Les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation apparaissent comme des coquilles vides dont on peut craindre, malgré la volonté affirmée qu'elles travaillent en collaboration étroite avec les autres départements des universités dont elles feront partie et qu'elles développent une activité de recherche, qu'elles ne soient vite investies par les tenants des « sciences » de l'éducation, au détriment d'ailleurs des vraies sciences et de leurs nécessaires apports. Rien n'est du reste précisé quant au contenu de la formation qu'elles dispenseront, si ce n'est qu'elle devra « développer et promouvoir les pédagogies innovantes ».
Car cet engouement un peu aveugle pour l'innovation, que confirme la place pour le moins disproportionnée accordée au numérique dans le projet de loi, semble être pour le gouvernement la panacée des maux de notre école. Ainsi, loin de réfléchir aux limites du collège unique et aux moyens de cultiver les différents talents et de diversifier les cursus sans les hiérarchiser ni amputer la culture générale des élèves, le projet abroge les timides dispositions qui l'assouplissaient et préfère privilégier la « différenciation pédagogique ».
En vérité,le gouvernement semble n'avoir pas pleinement mesuré que c'est en obérant, au prétexte d'enseigner par compétences, la transmission des connaissances, sans laquelle la formation de l'esprit tourne proprement à vide, qu'on a précipité les élèves dans la détresse intellectuelle et morale qui est la leur. Dans ce contexte, l'annonce d'une refonte générale des programmes, alors même qu'ils s'étaient pour certains, et notamment en français, recentrés sur la transmission structurée des connaissances, est à tout le moins de mauvais augure. Mais veut-on vraiment former des esprits critiques et sans préjugés quand on affirme sans far que « la France promouvra les initiatives visant à développer un esprit européen et un sentiment d’appartenance partagé à la communauté politique que constitue l’Union européenne » ?
L'Association des Professeurs de Lettres demande solennellement au ministre, qui peut encore modifier son projet, aux députés et aux sénateurs, qui pourront l'amender, de ne pas laisser passer la chance historique de véritablement refonder l'école de la République, de véritablement instituer des citoyens libres, c'est-à-dire éclairés.
Paris, le samedi 15 décembre 2012
www.aplettres.org
MOTION sur le projet de loi d'orientation et de programmation « pour la refondation de l'école de la République »
L'Association des Professeurs de Lettres a pris connaissance du projet de loi d'orientation et deprogrammation « pour la refondation de l'école de la République », qui sera présenté en conseil des ministre en janvier.
Elle salue une volonté résolue de démocratisation et approuve la priorité clairement accordée à l'école primaire, mais elle déplore le caractère vague et indéterminé du texte.
En effet, si le rapport annexé dresse un tableau malheureusement fidèle de la situation de notre système scolaire, les causes de ce désastre ne sont pas identifiées et les solutions proposées, par ailleurs très floues, ne paraissent guère convaincantes. La restauration d'une technocratie éducative, à travers l'institution d'un Conseil national d'évaluation du système éducatif et d'un Conseil supérieur des programmes, composés très majoritairement de personnalités « qualifiées », risque d'hypothéquer à nouveau le pouvoir politique et la légitimité démocratique au profit des idéologues de l'éducation et d'un dogmatisme largement responsable de la situation actuelle.
Les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation apparaissent comme des coquilles vides dont on peut craindre, malgré la volonté affirmée qu'elles travaillent en collaboration étroite avec les autres départements des universités dont elles feront partie et qu'elles développent une activité de recherche, qu'elles ne soient vite investies par les tenants des « sciences » de l'éducation, au détriment d'ailleurs des vraies sciences et de leurs nécessaires apports. Rien n'est du reste précisé quant au contenu de la formation qu'elles dispenseront, si ce n'est qu'elle devra « développer et promouvoir les pédagogies innovantes ».
Car cet engouement un peu aveugle pour l'innovation, que confirme la place pour le moins disproportionnée accordée au numérique dans le projet de loi, semble être pour le gouvernement la panacée des maux de notre école. Ainsi, loin de réfléchir aux limites du collège unique et aux moyens de cultiver les différents talents et de diversifier les cursus sans les hiérarchiser ni amputer la culture générale des élèves, le projet abroge les timides dispositions qui l'assouplissaient et préfère privilégier la « différenciation pédagogique ».
En vérité,le gouvernement semble n'avoir pas pleinement mesuré que c'est en obérant, au prétexte d'enseigner par compétences, la transmission des connaissances, sans laquelle la formation de l'esprit tourne proprement à vide, qu'on a précipité les élèves dans la détresse intellectuelle et morale qui est la leur. Dans ce contexte, l'annonce d'une refonte générale des programmes, alors même qu'ils s'étaient pour certains, et notamment en français, recentrés sur la transmission structurée des connaissances, est à tout le moins de mauvais augure. Mais veut-on vraiment former des esprits critiques et sans préjugés quand on affirme sans far que « la France promouvra les initiatives visant à développer un esprit européen et un sentiment d’appartenance partagé à la communauté politique que constitue l’Union européenne » ?
L'Association des Professeurs de Lettres demande solennellement au ministre, qui peut encore modifier son projet, aux députés et aux sénateurs, qui pourront l'amender, de ne pas laisser passer la chance historique de véritablement refonder l'école de la République, de véritablement instituer des citoyens libres, c'est-à-dire éclairés.
Paris, le samedi 15 décembre 2012
www.aplettres.org
- doublecasquetteEnchanteur
Même chose concernant les accusations de vote sciemment fausses : navré, mais quand dans une telle discussion, on dit que mon syndicat vote pour la réforme des rythmes scolaires alors que
1) ce vote n'a pas eu lieu
2) notre vote CONTRE était déjà prêt
Que se passe-t-il alors dans les circonscriptions où les IEN convoquent les maires pour leur expliquer la réforme des rythmes scolaires ?
Je ne comprends plus rien, moi !
https://www.neoprofs.org/t51581p280-primaire-direction-2012-2013
- CelebornEsprit sacré
doublecasquette a écrit:Même chose concernant les accusations de vote sciemment fausses : navré, mais quand dans une telle discussion, on dit que mon syndicat vote pour la réforme des rythmes scolaires alors que
1) ce vote n'a pas eu lieu
2) notre vote CONTRE était déjà prêt
Que se passe-t-il alors dans les circonscriptions où les IEN convoquent les maires pour leur expliquer la réforme des rythmes scolaires ?
Il s'y passe n'importe quoi, semble-t-il.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- doublecasquetteEnchanteur
Celeborn a écrit:doublecasquette a écrit:Même chose concernant les accusations de vote sciemment fausses : navré, mais quand dans une telle discussion, on dit que mon syndicat vote pour la réforme des rythmes scolaires alors que
1) ce vote n'a pas eu lieu
2) notre vote CONTRE était déjà prêt
Que se passe-t-il alors dans les circonscriptions où les IEN convoquent les maires pour leur expliquer la réforme des rythmes scolaires ?
Il s'y passe n'importe quoi, semble-t-il.
C'est incroyable, non ?
Ils n'avaient pas été avertis du déplacement des deux jours de vacances de Toussaint vers d'autres dates et ont fait faire des heures de récupération à leur personnel pour éviter une retenue sur salaire pour "services non faits" (qu'ils referont en avril et juillet) et là, on leur fait anticiper une réforme qui n'a pas encore été votée !
- MoonchildSage
Je ne suis pas du tout sûr que cette tendance traverse toutes les inspections ; en tous cas en maths c'est très loin d'être évident.Abraxas a écrit:(et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission).
- neoSage
Et en LV, c'est même exactement l'inverse (cf les discours d'ipr pour vendre les nouvelles épreuves de bac, en expression orale notamment )Moonchild a écrit:Je ne suis pas du tout sûr que cette tendance traverse toutes les inspections ; en tous cas en maths c'est très loin d'être évident.Abraxas a écrit:(et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission).
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- AuroreEsprit éclairé
Ne parlons même pas de l'enseignement de la musique - probablement amené à disparaître à terme au profit des futurs "parcours artistiques co-construits avec les collectivités locales" souhaités par Grenelle, Valois et les barons locaux du PS...
- MarcassinHabitué du forum
Merci Celeborn. Te lire est toujours éclairant.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- TristanaVénérable
Je suis d'accord avec cela, et je crois que ça n'allait franchement pas plus loin... mais bon, on a eu un message de réponse tout à fait bien écrit et intelligent de la part de Palombella Rossa, mais apparemment cela n'a pas suffi à désarmer la suspicion qui fait qu'on doit être d'extrême droite dès lors qu'on ose évoquer la franc-maçonnerie et son influence sur la politique (actuelle comme passée).Abraxas a écrit:Quant aux cris d'or frais (Bérurier dixit, toujours) de ceux qui s'emballent dès que l'on parle des frères trois points, c'est risible. Dans des négociations, quelles qu'elles soient, les relations personnelles comptent aussi.
Comme les autres, je remercie Celeborn pour son message, même si le principe de signer un texte pour pouvoir ensuite avoir le droit d'échanger avec le ministère lors des réformes me semble un peu bancal. C'est souvent le meilleur moyen de se faire légèrement rouler, et après, que restera-t-il ? L'idée que le SNALC, comme les autres, s'est associé à une politique en matière d'éducation absolument aberrante... même si je sais bien moi aussi que Peillon est loin d'être le pire, côté PS.
- AbraxasDoyen
Moonchild a écrit:Je ne suis pas du tout sûr que cette tendance traverse toutes les inspections ; en tous cas en maths c'est très loin d'être évident.Abraxas a écrit:(et je signale comme ça que personne, en ce moment, ne s'oppose à rien ni à personne — pas au niveau des inspecteurs en tout cas, du moins tant que l'on fait un boulot honorable — et je crois même que la tendance lourde est au grand retour de la transmission).
Visite d'un IG de Maths dans mon lycée cette semaine — et il a été très encourageant, dans la série "mettez-leur en plein la tronche". Bon, d'accord, il inspectait des profs de prépas, mais c'est un signe — ou alors, ils sont tellement schizoïdes que les uns ne savent même pas ce que les autres avancent.
- ZorglubHabitué du forum
Abraxas, à mon sens, c'est beaucoup plus complexe.
En maths, dans mon académie, deux clans s'affrontent en suivant une ligne de partage schématiquement instructionnistes vs pédagogistes.
Derrière ces différences, parfois surjouées, se cachent des écuries destinées à soutenir tel ou tel(le...) dans la lutte féroce pour être promu (doyen des IA-IPR académiques, IG, etc.) ou avoir l'oreille du recteur.
Avec mes compagnons d'infortune, j'ai subi des rencontres régulières avec cette bande d'amis de 30 ans aux dents affutées lors de ma reconversion en maths. Nous avons été inspectés plusieurs fois durant l'année.
Comme ils sont sans scrupule, ils n'ont pas hésité à régler leurs comptes par rapports d'inspection interposés : les uns démolissant tel "reconverti" (synonyme : apostat ?) qui avait été complimenté la veille.
Par chance, mes deux dernière inspections de l'année dernière ont été réalisées par le doyen (qui est très respectable) puis par une de ses supportrices.
Parmi les formateurs académiques, la ligne des spiralo-complexificateurs de tâches transversales est très largement dominante.
Ils sont d'un toxique ...
Je crains que les événements récents ne donnent un coup de pouce aux pires !
Par ailleurs, de très nombreux jeunes collègues se vautrent avec délectation dans la vacuité constructiviste croyant ainsi terminer d'unifier le collège unique (et pour certains simplement faute d'avoir connu durant leur propre scolarité des maîtres exigeants !).
Les débats sont souvent houleux en SdP (soclage à tous les étages pour les uns, résistance passive pour les autres).
Un peu d'autonomie des établissements, de régionalisation des "parcours de formation" soutenues désormais par (presque) tous les syndicats (même celui qu'on ne pouvait pas soupçonner de collaboration !), donnent un signal fort aux gardiens de l'orthodoxie innovante et TICiste.
En maths, dans mon académie, deux clans s'affrontent en suivant une ligne de partage schématiquement instructionnistes vs pédagogistes.
Derrière ces différences, parfois surjouées, se cachent des écuries destinées à soutenir tel ou tel(le...) dans la lutte féroce pour être promu (doyen des IA-IPR académiques, IG, etc.) ou avoir l'oreille du recteur.
Avec mes compagnons d'infortune, j'ai subi des rencontres régulières avec cette bande d'amis de 30 ans aux dents affutées lors de ma reconversion en maths. Nous avons été inspectés plusieurs fois durant l'année.
Comme ils sont sans scrupule, ils n'ont pas hésité à régler leurs comptes par rapports d'inspection interposés : les uns démolissant tel "reconverti" (synonyme : apostat ?) qui avait été complimenté la veille.
Par chance, mes deux dernière inspections de l'année dernière ont été réalisées par le doyen (qui est très respectable) puis par une de ses supportrices.
Parmi les formateurs académiques, la ligne des spiralo-complexificateurs de tâches transversales est très largement dominante.
Ils sont d'un toxique ...
Je crains que les événements récents ne donnent un coup de pouce aux pires !
Par ailleurs, de très nombreux jeunes collègues se vautrent avec délectation dans la vacuité constructiviste croyant ainsi terminer d'unifier le collège unique (et pour certains simplement faute d'avoir connu durant leur propre scolarité des maîtres exigeants !).
Les débats sont souvent houleux en SdP (soclage à tous les étages pour les uns, résistance passive pour les autres).
Un peu d'autonomie des établissements, de régionalisation des "parcours de formation" soutenues désormais par (presque) tous les syndicats (même celui qu'on ne pouvait pas soupçonner de collaboration !), donnent un signal fort aux gardiens de l'orthodoxie innovante et TICiste.
- CelebornEsprit sacré
Tristana a écrit:
Comme les autres, je remercie Celeborn pour son message, même si le principe de signer un texte pour pouvoir ensuite avoir le droit d'échanger avec le ministère lors des réformes me semble un peu bancal. C'est souvent le meilleur moyen de se faire légèrement rouler, et après, que restera-t-il ? L'idée que le SNALC, comme les autres, s'est associé à une politique en matière d'éducation absolument aberrante... même si je sais bien moi aussi que Peillon est loin d'être le pire, côté PS.
Associes-tu le SNALC à la réforme des lycées, aujourd'hui ? J'imagine que non (et c'est avec raison, puisqu'au bout, on votait à peu près contre tous les textes). Pourtant, on était bien rentré dans les négociations au départ. Ça n'a pas empêché qu'on ne s'associe pas à la politique menée à l'arrivée. Tu verras : dès que les textes un peu concrets vont se présenter, on saura très bien où chacun se situe.
Et une fois encore, cette loi, c'est loin d'être la réforme du lycée en termes de négociations : la réforme du lycée, on était entré dans la discussion avec comme seul petit espoir de limiter un tout petit peu les dégâts. Là, il y a vraiment des domaines où l'on peut envisager des améliorations du systèmes. Je ne dis pas qu'on les aura, mais si on ne se bat pas pour les avoir, là, on sera effectivement sûr d'être déçu.
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- Roumégueur IerÉrudit
Merci Celeborn pour vos précisions, si je n'adhère toujours pas à la solution que vous avez choisie, je comprends au moins le cheminement de votre stratégie.
Je vous sais opposé au socle et à tout ce toutim néfaste, vous pensez avoir vidé la loi de sa substance, puissiez-vous avoir raison.
La colère, l'abattement et les réactions épidermiques viennent d'une profession sinistrée, paupérisée, à qui l'on propose un projet de loi terriblement menaçant (sur les statuts, sur la pédagogie, sur les rythmes) et à qui l'on balance tous les trois jours 'l'exemple' allemand pour préparer les esprits à l'alignement sur les 24 heures de cours des PE.
Si tout cela s'avère être du vent (notamment les PET), je serai le premier en janvier à venir dire que j'ai joué les Cassandre et que, comme Abraxas le rappelle, nous sommes encore libres de faire ce que bon nous semble en cours.
Il n'en reste pas moins qu'il est plus que temps de se montrer ultra-corporatistes et penser à l'amélioration de nos conditions salariales sans aucune contre-partie. Le nombre de collègues, notamment PE, qui pour des histoires de réparation de voitures, de machine à laver en panne, se retrouvent dans le plus que rouge à la banque, est légion.
L'argument 'y a pas de sous' est totalement fallacieux : dites demain à M. Peillon que l'on passe à 25 heures de cours, dans la journée il trouvera de quoi revaloriser le point d'indice, comme par magie!
Je tiens aussi, même si l'on n'est pas de la même 'crèmerie', à rendre hommage à vous et à tous ceux qui s'investissent parfois lourdement pour la cause scolaire (bon, je ne le ferais pas pour un Sgeniste ou un Unsa-man, y a des limites).
Ne croyez pas non plus que je viens sur ce forum pour faire du prosélytisme et chercher à engager de nouveaux adhérents, là, ce serait un vrai contre sens, je viens pour discuter, apporter la contradiction et accessoirement mettre certains proviseurs adjoints en face de leurs contradictions!
Je vous sais opposé au socle et à tout ce toutim néfaste, vous pensez avoir vidé la loi de sa substance, puissiez-vous avoir raison.
La colère, l'abattement et les réactions épidermiques viennent d'une profession sinistrée, paupérisée, à qui l'on propose un projet de loi terriblement menaçant (sur les statuts, sur la pédagogie, sur les rythmes) et à qui l'on balance tous les trois jours 'l'exemple' allemand pour préparer les esprits à l'alignement sur les 24 heures de cours des PE.
Si tout cela s'avère être du vent (notamment les PET), je serai le premier en janvier à venir dire que j'ai joué les Cassandre et que, comme Abraxas le rappelle, nous sommes encore libres de faire ce que bon nous semble en cours.
Il n'en reste pas moins qu'il est plus que temps de se montrer ultra-corporatistes et penser à l'amélioration de nos conditions salariales sans aucune contre-partie. Le nombre de collègues, notamment PE, qui pour des histoires de réparation de voitures, de machine à laver en panne, se retrouvent dans le plus que rouge à la banque, est légion.
L'argument 'y a pas de sous' est totalement fallacieux : dites demain à M. Peillon que l'on passe à 25 heures de cours, dans la journée il trouvera de quoi revaloriser le point d'indice, comme par magie!
Je tiens aussi, même si l'on n'est pas de la même 'crèmerie', à rendre hommage à vous et à tous ceux qui s'investissent parfois lourdement pour la cause scolaire (bon, je ne le ferais pas pour un Sgeniste ou un Unsa-man, y a des limites).
Ne croyez pas non plus que je viens sur ce forum pour faire du prosélytisme et chercher à engager de nouveaux adhérents, là, ce serait un vrai contre sens, je viens pour discuter, apporter la contradiction et accessoirement mettre certains proviseurs adjoints en face de leurs contradictions!
- meskiangasherNiveau 9
Cela tient peut-être à la personnalité de l'IG, un ancien chercheur du CNRS, je crois.Abraxas a écrit:Visite d'un IG de Maths dans mon lycée cette semaine — et il a été très encourageant, dans la série "mettez-leur en plein la tronche". Bon, d'accord, il inspectait des profs de prépas, mais c'est un signe — ou alors, ils sont tellement schizoïdes que les uns ne savent même pas ce que les autres avancent.
- CelebornEsprit sacré
Roumégueur Ier a écrit:
La colère, l'abattement et les réactions épidermiques viennent d'une profession sinistrée, paupérisée, à qui l'on propose un projet de loi terriblement menaçant (sur les statuts, sur la pédagogie, sur les rythmes)
Je le redis quand même : il n'y a rien concernant les rythmes dans ce projet de loi. Hormis pour les COP (et encore, ce n'est pas une question de statut), il n'y a rien concernant les statuts.
Une fois cela dit, je sais très bien que la profession souffre (on n'arrête pas de demander une vraie revalorisation, des conditions de travail décente, etc.). Je ne suis pas certain qu'elle souffrira moins si on laisse le SGEN et l'UNSA dicter la politique pédagogique.
Quant à se montrer ultra-corporatistes, je crains que le paysage syndical dont j'ai tracé les contours dans mon précédent message ne le permette hélas pas, hors sur certains points bien précis (à voir ce que les gros syndicats du 1er degré vont décider sur cette réforme des rythmes. Nous, pour le coup, on a déjà choisi, et on est contre).
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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