héros romantique : quels extraits ?

Bonsoir à tous
Je travaille en OI Hernani en 1re et je voudrais fournir aux élèves un groupement de textes pour les préparer à la question de corpus. J'ai pensé à creuser la notion de héros romantique avec la tirade d'Hernani à l'acte I scène 2 (avec Dona Sol) à propos de sa vie de paria dans la montagne. Pour compléter le groupement, Lorenzaccio et Chatterton me viennent à l'esprit (sans grande originalité).
Quels extraits feriez-vous ?
Merci de votre aide

Je connais trop mal ces deux oeuvres-là, mais une petite idée en plus : tu peux aussi penser à Ruy Blas, notamment lorsqu'il expose son amour à César et s'en juge indigne.

En licence j'ai étudié en littérature comparée Les Brigands de Schiller et Don Alvaro ou la force du destin de Rivas en plus d'Hernani. Je pense que tu pourrais y trouver des extraits intéressants.
Si tu as le temps de t'y pencher je te recommande en parallèle l'ouvrage de G. Zaragoza (mon prof de l'époque) Héroïsme et marginalité : le crépuscule du héros.

Là, comme ça, je pense à la deuxième tirade de Lorenzaccio, III,3 je crois, mais je n'ai pas le livre sous la main (raaah, saleté de déménagement, je veux tous mes livreeeees ).

Pour Chatterton, tu as quelque chose d'intéressant en III,1 sur la figure du poète, ça te fera une mise en abîme directe.

Sinon oui, je pense carrément à Ruy Blas, en plus ça pourrait faire un pont avec Lorenzaccio qui parle de l'absence de vertu, de l'honneur et de l'orgueil. Enfin, à vérifier cela dit.


Edit : Les Brigands de Schiller, ça pourrait en effet être bien, surtout que ça se relie bien au type de personnage qu'incarne Hernani, mais là, c'est trop loin dans mes souvenirs, surtout lu en allemand :|

Dans Lorenzaccio III, 3, il y a plein de passages exploitables, en répliques assez courtes ou en tirades. Pour ma part, je rajouterais le passage où rené évoque dans son adolescence la saison des tempêtes et, dans la Confession d'un enfant du siècle, le chapitre 2, le passage de la génération perdue après la chute de Napoléon Ier. Sinon, pour les aspects parodiques, il y a Flaubert, aussi bien la Bovary que l'Education, ce ne sont pas les passages qui manquent !

Oui, j'avais aussi pensé à La Confession, mais j'ai cru que sinan cherchait plutôt du théâtre.

Je veux aller en lycée

Les deux dernières scènes d'Antony, de Dumas — l'un des plus grands succès de la scène romantique ;
1. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=33
et
2. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=34

Les femmes s'évanouissaient dans leurs loges…

Au passage je l'ai fait en ZEP il y a quelques années. Ça avait très bien marché. Il y a là-dedans une férocité qui leur parlait.

Atala, René, Werther, le personnage d'Ellénore dans Adolphe B. Constant.

merci beaucoup pour toutes vos idées
je vais creuser vos pistes

Abraxas a écrit:Les deux dernières scènes d'Antony, de Dumas — l'un des plus grands succès de la scène romantique ;
1. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=33
et
2. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=34

Les femmes s'évanouissaient dans leurs loges…

Au passage je l'ai fait en ZEP il y a quelques années. Ça avait très bien marché. Il y a là-dedans une férocité qui leur parlait.

Ce qui est bien, avec vous, c'est qu'on apprend toujours quelque chose. Merci !

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:Les deux dernières scènes d'Antony, de Dumas — l'un des plus grands succès de la scène romantique ;
1. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=33
et
2. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=34

Les femmes s'évanouissaient dans leurs loges…

Au passage je l'ai fait en ZEP il y a quelques années. Ça avait très bien marché. Il y a là-dedans une férocité qui leur parlait.

Ce qui est bien, avec vous, c'est qu'on apprend toujours quelque chose. Merci !

Aucun mérite de ma part.
Il se trouve que j'ai un peu travaillé sur Dumas :


Bien à vous et bonne soirée — ce que l'on fait cette nuit, on le fait toute l'année : je vous laisse juge de la décision qui s'impose…

Fabrice Del Dongo à la bataille de waterloo?

Reine Margot a écrit:Fabrice Del Dongo à la bataille de waterloo?

Non — lui au moins y était, à la bataille. Il est (presque) de la génération de Stendhal. Le héros romantique, il avait six-dix ans à Waterloo — il rêvait d'Empire, il a eu Louis XVIII. Il est admirablement résumé au second chapitre de la Confession d'un enfant du siècle :

http://fr.wikisource.org/wiki/La_Confession_d’un_enfant_du_siècle_(1836)/Première_partie

le "elle me résistait je l'ai assassinée "fait toujours un tabac :lol!:
Et en plus on peut s'amuser à faire varier le ton....

Del Dongo, il y était, mais tellement peu consciemment...Ça ne compte quand même pas comme héros romantique, pour vous?

iphigénie a écrit:le "elle me résistait je l'ai assassinée "fait toujours un tabac :lol!:
Et en plus on peut s'amuser à faire varier le ton....

Del Dongo, il y était, mais tellement peu consciemment...Ça ne compte quand même pas comme héros romantique, pour vous?

En fait, c'est Stendhal qui ne compte pas vraiment comme écrivain romantique — il est un écrivain stendhalien, c'est une classe à part qu'il occupe tout entier.
D'ailleurs, si vous regardez les dates de naissance de ces messieurs-dames, il est hors jeu. Né en 1783 — 16 ans avant Balzac, le premier du tir groupé, 19 ans avant Hugo ou Dumas, 21 ans avant Sand, 28 ans avant Gautier. Les héros des uns et des autres sont à leur image. Stendhal a fait la campagne de Russie, les autres en ont rêvé. C'est toute la différence.
Et les mômes ne s'y trompent pas. Leur faire étudier le Rouge m'a toujours été une épreuve — ils ne comprennent rien au côté second degré, à ce héros qui en est un sans l'être, au regard indulgent sans l'être de Stendhal sur lui (au double sens du pronom).
Convaincue ?

Je comprends mieux en effet. Pour le second degré, c'est vrai que Stendhal est de plus en plus pour un" happy few"...et encore, vous êtes en CPGE...

Abraxas a écrit:
En fait, c'est Stendhal qui ne compte pas vraiment comme écrivain romantique — il est un écrivain stendhalien, c'est une classe à part qu'il occupe tout entier.

+ 10000

Cripure a écrit:Ce qui est bien, avec vous, c'est qu'on apprend toujours quelque chose. Merci !

+ 10000 aussi

sinan a écrit:Bonsoir à tous
Je travaille en OI Hernani en 1re et je voudrais fournir aux élèves un groupement de textes pour les préparer à la question de corpus. J'ai pensé à creuser la notion de héros romantique avec la tirade d'Hernani à l'acte I scène 2 (avec Dona Sol) à propos de sa vie de paria dans la montagne. Pour compléter le groupement, Lorenzaccio et Chatterton me viennent à l'esprit (sans grande originalité).
Quels extraits feriez-vous ?
Merci de votre aide

Il est hors période "romantique" à proprement parler, mais Cyrano, quand même...

Abraxas a écrit:

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:Les deux dernières scènes d'Antony, de Dumas — l'un des plus grands succès de la scène romantique ;
1. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=33
et
2. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=34

Les femmes s'évanouissaient dans leurs loges…

Au passage je l'ai fait en ZEP il y a quelques années. Ça avait très bien marché. Il y a là-dedans une férocité qui leur parlait.

Ce qui est bien, avec vous, c'est qu'on apprend toujours quelque chose. Merci !

Aucun mérite de ma part.
Il se trouve que j'ai un peu travaillé sur Dumas :


Bien à vous et bonne soirée — ce que l'on fait cette nuit, on le fait toute l'année : je vous laisse juge de la décision qui s'impose…

Ah mais c'est prévu : Coton 60°

iphigénie a écrit:Je comprends mieux en effet. Pour le second degré, c'est vrai que Stendhal est de plus en plus pour un" happy few"...et encore, vous êtes en CPGE...

Franchement, je n'ai jamais compris pourquoi Stendhal est un écrivain qui m'est à ce point étranger.Peut-être vais-je glaner ici quelques éléments de réponse.Je suis un dévoreur de romans de disons Jacques le fataliste à A la recherche du temps perdu, c'est ma période de plaisir privilégiée ; Flaubert provoque en moi des spasmes de plaisir au détour de certaines phrases, Zola me plait toujours plus à chaque relecture, mais Stendhal... Rien. Ca m'attriste, ça m'agace, ça m'étonne, ça m'irrite. Vous pensez que je devrais consulter ?

C'est peut-être trop tard, il y a des mauvais départs qui bloquent tout...

Quel dommage quand même...

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:Les deux dernières scènes d'Antony, de Dumas — l'un des plus grands succès de la scène romantique ;
1. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=33
et
2. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=34

Les femmes s'évanouissaient dans leurs loges…

Au passage je l'ai fait en ZEP il y a quelques années. Ça avait très bien marché. Il y a là-dedans une férocité qui leur parlait.

Ce qui est bien, avec vous, c'est qu'on apprend toujours quelque chose. Merci !

Aucun mérite de ma part.
Il se trouve que j'ai un peu travaillé sur Dumas :


Bien à vous et bonne soirée — ce que l'on fait cette nuit, on le fait toute l'année : je vous laisse juge de la décision qui s'impose…

Ah mais c'est prévu : Coton 60°

une Gervaise moderne?

Cripure a écrit:

iphigénie a écrit:Je comprends mieux en effet. Pour le second degré, c'est vrai que Stendhal est de plus en plus pour un" happy few"...et encore, vous êtes en CPGE...

Franchement, je n'ai jamais compris pourquoi Stendhal est un écrivain qui m'est à ce point étranger.Peut-être vais-je glaner ici quelques éléments de réponse.Je suis un dévoreur de romans de disons Jacques le fataliste à A la recherche du temps perdu, c'est ma période de plaisir privilégiée ; Flaubert provoque en moi des spasmes de plaisir au détour de certaines phrases, Zola me plait toujours plus à chaque relecture, mais Stendhal... Rien. Ca m'attriste, ça m'agace, ça m'étonne, ça m'irrite. Vous pensez que je devrais consulter ?

Pas de quoi s'agacer , les goûts et les couleurs , c'est dans la littérature comme dans le reste. Il y a une question d'esthétique (au sens premier, du ressort de la sensation ). J'aime beaucoup Stendhal , Flaubert aussi , Zola ,(pas tout, mais globalement...) mais Proust est une torture , j'en ai lu deux par contrainte, un mortel ennui . Doublé seulement par quelques "happy few" comme Duras . Je me suis bien endormi aussi sur Huysmans ...
Je ne me fais pas soigner , j'accepte

Sasha P. Rog a écrit:

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:Les deux dernières scènes d'Antony, de Dumas — l'un des plus grands succès de la scène romantique ;
1. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=33
et
2. http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=t1&cid=34

Les femmes s'évanouissaient dans leurs loges…

Au passage je l'ai fait en ZEP il y a quelques années. Ça avait très bien marché. Il y a là-dedans une férocité qui leur parlait.

Ce qui est bien, avec vous, c'est qu'on apprend toujours quelque chose. Merci !

Aucun mérite de ma part.
Il se trouve que j'ai un peu travaillé sur Dumas :


Bien à vous et bonne soirée — ce que l'on fait cette nuit, on le fait toute l'année : je vous laisse juge de la décision qui s'impose…

Ah mais c'est prévu : Coton 60°

une Gervaise moderne?

Mais sans Virginie