Page 1 sur 40 • 1, 2, 3 ... 20 ... 40
- ParatgeNeoprof expérimenté
Al-qalam a écrit:Ca n'a pas de rapport direct, mais pendant que j'y pense, au chapitre réactions d'élèves débiles, un collègue de physique a été confronté à un cas inédit en 2de, où les élèves ont essayé un "jeu de rôle" dans son cours, chacun ayant une phrase à dire et des actions à faire durant le cours. (Finalement, les élèves eux-mêmes ont craché le morceau au collègue un peu éberlué). Méfiance méfiance, c'est un jeu qui tourne en imitation d'une série, semble-t-il.
Nous on y joue, et ce n'est pas nouveau, quand viennent les IPR : chacun doit placer son proverbe, la réunion est quand même plus agréable !
- User7674Érudit
Paratge a écrit:Al-qalam a écrit:Ca n'a pas de rapport direct, mais pendant que j'y pense, au chapitre réactions d'élèves débiles, un collègue de physique a été confronté à un cas inédit en 2de, où les élèves ont essayé un "jeu de rôle" dans son cours, chacun ayant une phrase à dire et des actions à faire durant le cours. (Finalement, les élèves eux-mêmes ont craché le morceau au collègue un peu éberlué). Méfiance méfiance, c'est un jeu qui tourne en imitation d'une série, semble-t-il.
Nous on y joue, et ce n'est pas nouveau, quand viennent les IPR : chacun doit placer son proverbe, la réunion est quand même plus agréable !
Nous on y joue en conseil de classe... On doit placer des mots comme hippopotame ou autre truc complètement décalé et on a même une fiche pour compter les points
- CondorcetOracle
Oiseau phenix a écrit:Comment expliques tu cela ? Aide nous à comprendre l'ennui des élèves !
Plus de 15 ans après, c'est difficile mais je pense que j'avais et ai toujours un esprit qui fonctionne par associations d'idées et puis certaines idées que j'accepte aujourd'hui me paraissaient loufoques à l'époque. C'était bien avant les mises en activité et autres "on va mettre les tables en U et réfléchir en commun". Bizarrement, j'aimais beaucoup les cours magistraux mais certains thèmes (comme l'agriculture en France ou la IIème Révolution industrielle) n'étaient pas ma tasse de thé. Avec le recul, je pense que l'heure (avant le repas ou la fin de la journée) et celles qui les ont précédées ou lui ont succédé jouent beaucoup. Deux temporalités s'opposent : celles du professeur qui a son emploi du temps avec ses heures, ses trous, ses tâches multiples, et celles des élèves pour qui la matière étudiée (même s'ils l'adorent) n'en est qu'une parmi d'autres. Je pense même que parfois l'élève s'ennuie non pas à cause du cours mais de la journée qui n'a pas été à son goût pour des raisons légitimes ou non (digestion difficile, mauvaise note en sciences nat', lourd travail supplémentaire en math', devoir maison en lettres à rendre bientôt, CDI fermé aux heures où l'on souhaiterait y aller, petite amie qui tire la tronche).
- kiwiGuide spirituel
janis a écrit:Paratge a écrit:Al-qalam a écrit:Ca n'a pas de rapport direct, mais pendant que j'y pense, au chapitre réactions d'élèves débiles, un collègue de physique a été confronté à un cas inédit en 2de, où les élèves ont essayé un "jeu de rôle" dans son cours, chacun ayant une phrase à dire et des actions à faire durant le cours. (Finalement, les élèves eux-mêmes ont craché le morceau au collègue un peu éberlué). Méfiance méfiance, c'est un jeu qui tourne en imitation d'une série, semble-t-il.
Nous on y joue, et ce n'est pas nouveau, quand viennent les IPR : chacun doit placer son proverbe, la réunion est quand même plus agréable !
Nous on y joue en conseil de classe... On doit placer des mots comme hippopotame ou autre truc complètement décalé et on a même une fiche pour compter les points
On fait pareil!!! Un collègue est vraiment très très fort. L'an dernier, on lui avait donné un mot complètement improbable que j'ai oublié... Vu que le conseil s'est extrêmement mal passé et a duré le double du temps normal, le collègue n'a pas osé retourner le conseil encore plus...
- Raoul VolfoniGrand sage
Bon, je me suis enfin mise à la correction de mes copies de seconde... Et forcément, j'ai une définition trop bien rédigée pour être due à la plume de mon élève. Recherche faite, la définition est présente sur internet, la gamine l'a mise presque mot pour mot (en inversant certains éléments, mais ça reste très semblable).
Pour le moment, j'ai posé sa copie le temps de me décider. Je ne sais pas trop quoi faire.
La gamine était au fond de la salle de classe lors du contrôle. Les autres définitions sont correctes, sans plus... Je me dis que si elle avait triché elle aurait triché pour tout, pas seulement pour la dernière définition...
Pour le moment, j'ai posé sa copie le temps de me décider. Je ne sais pas trop quoi faire.
La gamine était au fond de la salle de classe lors du contrôle. Les autres définitions sont correctes, sans plus... Je me dis que si elle avait triché elle aurait triché pour tout, pas seulement pour la dernière définition...
- CondorcetOracle
Elle l'a peut-être apprise par coeur ?
...
ou copié la réponse donnée par son mobile ?
...
ou copié la réponse donnée par son mobile ?
- ShajarVénérable
Si tu ne peux pas prouver qu'elle a triché, le doute profite à l'accusé... Elle l'a peut-être trouvée en révisant son cours sur Internet (oui, bon, on peut toujours rêver). Quand tu rends, tu signales que certaines réponses te paraissent pompées, donc la prochaine fois, ce sera portables sur la table, éteint, pendant tout le contrôle. Et tu le fais. Si c'est juste une définition, ce n'est pas très grave...
- boris vassilievGrand sage
En parlant de correction, le premier DS dans chacune de mes classes m'a apporté la confirmation que le monde se divise en deux catégories (pour les amateurs de Sergio Leone... ) :
- celui de mes TES : 6 de moyenne à la compo, 17 élèves en dessous de 10 et 7 au dessus (dont un 15 et deux 16).
- celui de mes 1S, dont c'était la toute première compo de leur vie : 13,5 de moyenne dont deux 19, un 18, deux 17, un 16... et seulement 5 notes en dessous de la moyenne.
- celui de mes TES : 6 de moyenne à la compo, 17 élèves en dessous de 10 et 7 au dessus (dont un 15 et deux 16).
- celui de mes 1S, dont c'était la toute première compo de leur vie : 13,5 de moyenne dont deux 19, un 18, deux 17, un 16... et seulement 5 notes en dessous de la moyenne.
- Invité19Esprit sacré
un élève de terminale, surpris que je parle de l'antisémitisme de Pétain, a fini par me dire, quand j'ai évoqué la thèse, dépassée, du bouclier, que c'est ce qu'on lui avait toujours appris à l'école...
- ShajarVénérable
Ce qu'il a appris à l'école ou ce qu'il a cru comprendre ? Il vient d'un endroit particulier, cet élève ?
- Invité19Esprit sacré
non je pense pas. Mais vu ce qu'il me disait, et vu son étonnement quand j'ai parlé de l'antisémitisme de pétain, je me pose des questions.
- Invité19Esprit sacré
il m'a d'ailleurs demandé quel intérêt pétain avait à collaborer... pas évident de lui répondre, parce que oui, il y a aussi une part de bouclier dans l'esprit de Pétain, bien sûr/
- boris vassilievGrand sage
Oui, "bouclier" au sens "d'adoucir" les conditions de l'occupation et le sort des prisonniers de guerre, et l'objectif de donner à la France une place de choix dans le "nouvel ordre européen" qu'Hitler prévoyait d'instaurer.
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- CondorcetOracle
La biographie de Marc Ferro souligne l'ambiguité de Pétain dont le calcul en 1940 semble être le suivant : l'Allemagne est la plus forte durablement en Europe et il s'agit de s'en tirer avec le moins de dégâts possibles, en collaborant avec elle, la France a une chance de revoir ses prisonniers (2 millions) et d'assouplir les conditions de l'armistice ; le chancelier Hitler a connu la guerre de 14-18 comme moi et c'est un homme d'honneur.
- ShajarVénérable
Oui, Pétain a cru que collaborer permettrait à la France de se relever "dans le droit chemin", si l'on peut dire. Et il espérait un geste des nazis en faveur de la France face à sa bonne volonté, espérance complètement vaine et absurde étant donnée la pensée raciale nazie.
- CondorcetOracle
Oiseau phenix a écrit:un élève de terminale, surpris que je parle de l'antisémitisme de Pétain, a fini par me dire, quand j'ai évoqué la thèse, dépassée, du bouclier, que c'est ce qu'on lui avait toujours appris à l'école...
Bouclier et/ou double jeu ?
- Invité19Esprit sacré
condorcet a écrit:La biographie de Marc Ferro souligne l'ambiguité de Pétain dont le calcul en 1940 semble être le suivant : l'Allemagne est la plus forte durablement en Europe et il s'agit de s'en tirer avec le moins de dégâts possibles, en collaborant avec elle, la France a une chance de revoir ses prisonniers (2 millions) et d'assouplir les conditions de l'armistice ; le chancelier Hitler a connu la guerre de 14-18 comme moi et c'est un homme d'honneur.
oui mais si on ne dit que cela, on accrédite la thèse du bouclier
or il me semble que cela lui a aussi permis de mettre sur pied la révolution nationale, et que côté antisémitisme...
- ShajarVénérable
Pas vraiment. La thèse du bouclier, c'est quand même - si je ne m'abuse en tout cas, mais c'est pas ma spécialité, donc je peux me tromper - qu'il y a eu connivence entre De Gaulle et Pétain, et que Pétain comptait sur l'intervention extérieure de De Gaulle. Le bouclier ne se conçoit, dans les thèses de Robert Aron, qu'en liaison avec le glaive.
- Marie LaetitiaBon génie
La biographie de Marc Ferro
oh pardon, c'est un réflexe... il y a des noms comme ça...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Invité19Esprit sacré
Oui c'est ce que j'ai rappelé à mon élève !
- CondorcetOracle
En un mot, selon la thèse du bouclier (élaborée par l'avocat de Pétain), Maître Isorni), le Maréchal Pétain protégeait les Français du pire tandis que le Général de Gaulle (l'épée) menait la lutte armée de Londres, le premier ayant élaboré très tôt cette stratégie. Ce qui amène au double jeu : Pétain feint de se plier aux exigences allemandes pour mieux préserver les intérêts de la Résistance (jusqu'à fin 42, des vichysto-résistants comme le capitaine Frenay y ont cru bec et ongles).
- CondorcetOracle
Oiseau phenix a écrit:condorcet a écrit:La biographie de Marc Ferro souligne l'ambiguité de Pétain dont le calcul en 1940 semble être le suivant : l'Allemagne est la plus forte durablement en Europe et il s'agit de s'en tirer avec le moins de dégâts possibles, en collaborant avec elle, la France a une chance de revoir ses prisonniers (2 millions) et d'assouplir les conditions de l'armistice ; le chancelier Hitler a connu la guerre de 14-18 comme moi et c'est un homme d'honneur.
oui mais si on ne dit que cela, on accrédite la thèse du bouclier
or il me semble que cela lui a aussi permis de mettre sur pied la révolution nationale, et que côté antisémitisme...
Je ne comprends pas bien ton argument. J'évoque le calcul du Maréchal Pétain dans ses rapports avec les Allemands. Je pense l'antisémitisme de Pétain bien plus ancien que son analyse de la situation géopolitique en 1940 : à cette date, il trouve un homme politique déçu de la IIIe république (Laval) et l'utilise pour circonvenir les parlementaires et réduit à néant les derniers contreforts de la République (et le congédie à la première occasion venue, en l''occurrence, le 13 décembre 1940).
- Raoul VolfoniGrand sage
Je me rends compte, dans un éclair de lucidité, que j'ai prévu un contrôle mardi en 1ES (sur Croissance et mondialisation) et que le sujet n'est pas prêt. Ce sera une étude de documents car j'ai abordé la méthode en classe. Je voudrais que le contrôle porte sur l'économie-monde sous domination US.
J'ai un texte, donné par une collègue : il s'agit d'un extrait de Simone de Beauvoir ("ça signifiait tant de choses l'Amérique !") mais l'économie n'est pas vraiment évoquée (sinon par le mot "capitalisme" en fin de document, j'ai peur que ce ne soit pas suffisant). Je cherche donc quelque chose pour compléter et orienter les élèves vers des explications d'ordre économique... Auriez-vous une idée de document ?
Merci d'avance.
J'ai un texte, donné par une collègue : il s'agit d'un extrait de Simone de Beauvoir ("ça signifiait tant de choses l'Amérique !") mais l'économie n'est pas vraiment évoquée (sinon par le mot "capitalisme" en fin de document, j'ai peur que ce ne soit pas suffisant). Je cherche donc quelque chose pour compléter et orienter les élèves vers des explications d'ordre économique... Auriez-vous une idée de document ?
Merci d'avance.
Page 1 sur 40 • 1, 2, 3 ... 20 ... 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum