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- Docteur OXGrand sage
http://www.lexpress.fr/education/education-le-cri-d-alarme-des-recteurs_1224587.html
Alors que Vincent Peillon doit faire face aux protestations de nombreux enseignants, une quinzaine de hauts fonctionnaires de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale lancent un cri d'alarme. En exclusivité pour L'Express, ce "Cercle des recteurs disparus" publie une tribune pour protester contre la dégradation du métier de recteur.
L'appellation Navis Rector regroupe un "Cercle des recteurs disparus", composé d'une quinzaine de hauts fonctionnaires de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur. Dans cette tribune, ils lancent un cri d'alarme contre la dénaturation de la fonction de recteur.
Alors que Vincent Peillon doit faire face aux protestations de nombreux enseignants, une quinzaine de hauts fonctionnaires de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale lancent un cri d'alarme. En exclusivité pour L'Express, ce "Cercle des recteurs disparus" publie une tribune pour protester contre la dégradation du métier de recteur.
L'appellation Navis Rector regroupe un "Cercle des recteurs disparus", composé d'une quinzaine de hauts fonctionnaires de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur. Dans cette tribune, ils lancent un cri d'alarme contre la dénaturation de la fonction de recteur.
Par NavisRector , publié le 27/02/2013 à 10:33
A en croire l'exposé des motifs du projet de loi sur la refondation de l'école, les déclarations hebdomadaires de l'actuel Ministre de l'Education nationale ou de ses conseillers, la pédagogie serait clairement au coeur de l'action menée par le gouvernement depuis 9 mois... Enfin, sera-t-on tenté de dire dans certains cercles! Et, représentant direct du ministre dans les 30 académies de notre territoire national, le recteur se doit fort logiquement d'être le premier des pédagogues, comme s'en faisait l'écho une récente dépêche AEF citant, là encore, le Ministre... Un pédagogue de terrain et non un comptable, ajoutait-il dernièrement! Or, par une sorte de paradoxe, si ce n'est de contradiction (!), force est de relever que jamais dans l'histoire plus que bicentenaire des recteurs d'académie on a compté un nombre aussi élevé de recteurs qui ne sont pas issus du corps enseignant et, en particulier, du corps des professeurs d'université, son vivier traditionnel et naturel.
Alors la pédagogie, chose trop grave pour être confiée aux professeurs? Situation inédite, donc, allant même jusqu'à confier, dans deux académies dont le paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche est parmi les plus denses en France, des fonctions de chanceliers des Universités à des recteurs aussi improbables qu'inexpérimentés quant aux choses de l'université et du monde des universitaires!
"Les professeurs d'universités apprécieront le peu d'estime"
Précisons bien le propos. Que la mission (plus que la fonction) de recteur soit ouverte, à discrétion du Président de la République, à des hommes et des femmes non issus de l'université et/ou non titulaires du doctorat peut se comprendre dès lors qu'elle est désormais rendue possible par les textes. L'ouverture, en toute chose est a priori bonne... Si elle reste ouverture! Mais que l'on décide, selon une tendance lourde (près de 30 %), de nommer des administrateurs civils, des directeurs de recherche de grand organisme ou des inspecteurs de l'Education nationale à la tête des académies - alors même que les bons et loyaux candidats universitaires sont légion, surtout à la suite de la dernière alternance - mérite examen par ce qu'une telle décision révèle. Que penser en effet d'une démarche qui s'apparente à celle qui consisterait à mettre à la tête de nos cours d'appel des hommes ou des femmes qui ne seraient pas magistrats de l'ordre judiciaire, encore plus à la tête de nos cours administratives d'appel, des hommes ou des femmes qui ne seraient pas conseillers d'Etat? Car c'est bien de cela qu'il s'agit...
Que penser en effet d'une démarche qui mettrait à la tête des cours d'appel des hommes qui ne seraient pas magistrats
Comme le relevait un ancien recteur, si depuis toujours les recteurs sont issus du vivier universitaire, c'est qu'il y a là un enjeu de crédibilité, un enjeu d'autorité sur le monde scolaire, sur le monde universitaire. Mais aussi la traduction d'un choix politique assumé (et, donc, peut-être désormais remis en cause): ne pas faire du responsable d'une académie un chef de service déconcentré dépendant du préfet de région et, donc, davantage administrateur que responsable du système éducatif. Cette place à part au sein des autorités civiles, aux côtés du Préfet ou des chefs de Cours d'appel, fruit d'une investiture en Conseil des ministres, confère aussi une légitimité de chaque instant dont le quotidien du recteur éprouve toute l'importance.
Outre que les professeurs d'universités apprécieront une fois de plus le peu d'estime que leur témoignent ceux qui nous gouvernent (mais il suffit sur ce point de lire le projet de loi sur l'enseignement supérieur pour le confirmer, qui voit le gouvernement proposer de soumettre la détermination de la politique scientifique des établissements d'enseignement supérieur aux étudiants ou aux collectivités locales...), c'est surtout entraîner un changement radical de perspectives qui doit retenir l'attention de tous ceux que les nécessaires évolutions de notre système éducatif intéressent, au premier rang les enseignants des premier et second degré. C'est aussi inviter les parents d'élèves à s'interroger sur ce que ce phénomène de mise à l'écart des recteurs-professeurs révèle des intentions réelles de la rue de Grenelle et, dans une moindre mesure, de la rue Descartes.
Le recteur est le premier pédagogue
La mission de recteur est, on le sait, mal connue du grand public qui n'entend généralement parler de lui qu'à l'occasion des manifestations qui se déroulent sous ses fenêtres ou lors d'une actualité dramatique dans ou hors d'un établissement scolaire. Il est administrateur en charge notamment de questions de gestion des personnels (de la maternelle au supérieur, sans oublier les personnels administratifs), du contrôle de la légalité ou du contrôle financier des établissements (du secondaire au supérieur). A la tête d'un service public régional d'ampleur auquel on ne pardonne rien, c'est déjà une tâche d'importance. Mais il est aussi, et surtout, ce premier enseignant, ce premier pédagogue de l'académie: primus inter pares. Et là, légitimité et crédibilité vont de paire pour constituer le socle d'une nécessaire autorité.
Certes, la politique pédagogique est définie par le Ministre, du moins tant que l'éducation restera nationale... Mais elle ne saurait être traduite dans les faits, au plus près du terrain, si elle n'est pas incarnée en proximité par le recteur, aidé en cela par les corps d'inspection. Et plus de décentralisation (comme elle semble devoir se dessiner) ne peut qu'appeler plus de déconcentration, si l'on tient à garder le caractère national de notre éducation. Le dialogue singulier qui doit se nouer avec les enseignants, avec les chefs d'établissements du second degré suppose cette légitimité et cette crédibilité que confère au recteur son appartenance au corps professoral. Pour ne parler que des seconds, lorsque les entretiens d'évaluation ont lieu, c'est entre pairs que l'entretien se déroule et que le lien de confiance se tisse.
En confiant la mission de recteur à des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs, le président de la République se prive d'un levier essentiel
Cela se vérifie aussi lorsqu'on envisage la mise en place d'expérimentations pédagogiques - quel que soit leur statut -: internat d'excellence, aménagement du temps scolaire, classes patrimoines... L'observation est encore plus pertinente avec l'université, même si le lien direct avec l'administration centrale est aujourd'hui une réalité qui ne peut ni ne doit être ignorée et dont on ne peut se satisfaire en baissant les bras. Et que dire, tous niveaux confondus du système éducatif, du dialogue avec les organisations syndicales lorsque, à la faveur d'une audience, c'est de pédagogie dont il est question!
Accompagner virtuellement des établissements en faillite
En confiant, à une échelle sans précédent, la mission de recteur à des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs, le président de la République se prive d'un levier essentiel, responsable, pour répondre aux défis de l'éducation de nos élèves. Le besoin de coordination n'a jamais été aussi grand, entre le primaire et le secondaire, le secondaire et le supérieur. Le besoin de déconcentration n'a jamais été aussi fort à l'heure d'une décentralisation qui ne s'avoue pas totalement. Alors que l'engagement européen fixé par le Processus de Bologne doit nous guider, l'administrateur - le comptable, pour reprendre les termes mêmes du Ministre - peut-il saisir immédiatement ce qui saute aux yeux du professeur: un lycée conçu comme la première étape conduisant à la licence ou son équivalent?
Alors que la régionalisation de l'enseignement supérieur semble être le maître-mot depuis quelques mois de la rue Descartes, le recteur-professeur plus que jamais doit affirmer sa présence (n'est-il pas celui qui veille à la collation des grades universitaires dont l'Etat a le monopole?). Peut-on se satisfaire d'une mission de chancelier rapetissée aux seules crises de gouvernance (nomination d'un administrateur provisoire) ou à l'accompagnement d'établissement virtuellement en faillite? Les universités elles-mêmes devraient bien réfléchir aux conséquences qui verront alors le ministère de tutelle agir - via la direction générale de l'enseignement supérieur - en direct ou Bercy - via la direction régionale des finances publiques - se saisir des questions financières en premier rang... Les exemples pourraient être multipliés qui démontrent, s'il en était besoin, que cette mise à l'écart délibérée des recteurs-professeurs est le signe avant-un coureur d'une régression plus profonde qui tend à vouloir faire de l'éducation nationale un service public divisé, éclaté et, donc, soumis. E la nave va...
L'appellation Navis Rector regroupe un "Cercle des recteurs disparus", composé d'une quinzaine de hauts fonctionnaires de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur. Dans cette tribune, ils lancent un cri d'alarme contre la dénaturation de la fonction de recteur.
- AbraxasDoyen
Ça, que Fioraso soit une incapable de première grandeur, on ne le leur fait pas dire…
Et Peillon a d'autres soucis en tête — les rythmes scolaires, si essentiels pour faire de la bonne pédagogogie.
Cela dit, ça sent le règlement de comptes envers les purs administratifs — ma foi, ils n'ont peut-être pas tort. Mais c'était forcé, dans la mesure où le recteur depuis quelques années s'applique surtout à sucrer des postes. Il a même une prime s'il y arrive.
Et Peillon a d'autres soucis en tête — les rythmes scolaires, si essentiels pour faire de la bonne pédagogogie.
Cela dit, ça sent le règlement de comptes envers les purs administratifs — ma foi, ils n'ont peut-être pas tort. Mais c'était forcé, dans la mesure où le recteur depuis quelques années s'applique surtout à sucrer des postes. Il a même une prime s'il y arrive.
- Reine MargotDemi-dieu
Surtout que dire que le recteur n'est pas un comptable, avec ce qu'on fait avaler comme coupes budgétaires aux administrations dernièrement...et ce sont les postes administratifs qui disparaissent le plus...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- If_Then_ElseNiveau 9
ça tire dans tous les sens!
Après les PE, le raccourcissement des vacances, la réouverture de la guerre "public<->privé', maintenant les recteurs...
On comprend mieux pourquoi Vincent nous parlait de cannabis....
Après les PE, le raccourcissement des vacances, la réouverture de la guerre "public<->privé', maintenant les recteurs...
On comprend mieux pourquoi Vincent nous parlait de cannabis....
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- IphigénieProphète
Comme le relevait un ancien recteur, si depuis toujours les recteurs sont issus du vivier universitaire, c'est qu'il y a là un enjeu de crédibilité, un enjeu d'autorité sur le monde scolaire, sur le monde universitaire. Mais aussi la traduction d'un choix politique assumé (et, donc, peut-être désormais remis en cause): ne pas faire du responsable d'une académie un chef de service déconcentré dépendant du préfet de région et, donc, davantage administrateur que responsable du système éducatif.
Pour qu'on croie leur argument, il aurait fallu qu'ils dénoncent la fameuse prime mise en place pour récompenser les plus zélés gestionnaires dans les coupes sombres de l'éducation.
Mais à ce moment-là, ils ont préféré empocher les primes.
Quant à parler de leur aptitude au dialogue avec les enseignants: il faudrait demander à Karine ce qu'elle en pense :lol:
- AbraxasDoyen
Et supposer enfin que des universitaires connaissent quelque chose au fonctionnement des collèges et des lycées — quand nombre d'entre eux n'y sont jamais passés…
Mais bon, dans le dernier appel d'offres du Supérieur, il y a quelques jours, il n' y en avait que pour les Sciences de l'Education — sûr que voilà des recteurs en puissance tut désignés !
Mais bon, dans le dernier appel d'offres du Supérieur, il y a quelques jours, il n' y en avait que pour les Sciences de l'Education — sûr que voilà des recteurs en puissance tut désignés !
- OlympiasProphète
Quand je lis que le recteur est le premier pedagogue, je reste.....pantoise.
S'il y a bien un personnage à mille lieues de la pédagogie (du moins dans le sens que nous lui donnons ici), c'est bien un recteur qui se fout éperdument de ce que les profs peuvent faire dans les collèges et les lycées, et qui n'a aucune considération pour les enseignants. Je n'en connais qu'un qui est l'exact contraire (parce qu'il a toujours enseigné, n'a barboté dans aucun cabinet ministériel, et ne professe pas d'idées pédagogistes excessifs délirantes).
S'il y a bien un personnage à mille lieues de la pédagogie (du moins dans le sens que nous lui donnons ici), c'est bien un recteur qui se fout éperdument de ce que les profs peuvent faire dans les collèges et les lycées, et qui n'a aucune considération pour les enseignants. Je n'en connais qu'un qui est l'exact contraire (parce qu'il a toujours enseigné, n'a barboté dans aucun cabinet ministériel, et ne professe pas d'idées pédagogistes excessifs délirantes).
- JohnMédiateur
Si l'on regarde l'objet de leur message, je trouve leur indignation bien sélective... Car en résumé, ce qui les contrarie, au nom de la pédagogie, c'est que l'on puisse nommer recteurs "des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs des universités".
Ma foi, je ne suis pas sûr que ce soit en soi un drame épouvantable pour gérer une académie que de ne pas avoir rédigé une thèse, avoir été maître de conférences HDR puis d'avoir été promu PR.
Ma foi, je ne suis pas sûr que ce soit en soi un drame épouvantable pour gérer une académie que de ne pas avoir rédigé une thèse, avoir été maître de conférences HDR puis d'avoir été promu PR.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MareuilNeoprof expérimenté
John a écrit:Si l'on regarde l'objet de leur message, je trouve leur indignation bien sélective... Car en résumé, ce qui les contrarie, au nom de la pédagogie, c'est que l'on puisse nommer recteurs "des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs des universités".
Ma foi, je ne suis pas sûr que ce soit en soi un drame épouvantable pour gérer une académie que de ne pas avoir rédigé une thèse, avoir été maître de conférences HDR puis d'avoir été promu PR.
Surtout qu'on voudrait bien savoir comment certains ont acquis leur titres universitaires.
- philannDoyen
Le dialogue singulier qui doit se nouer avec les enseignants, avec les chefs d'établissements du second degré suppose cette légitimité et cette crédibilité que confère au recteur son appartenance au corps professoral. Pour ne parler que des seconds, lorsque les entretiens d'évaluation ont lieu, c'est entre pairs que l'entretien se déroule et que le lien de confiance se tisse.
Bon, ceci dit, je pense que l'on a rien à gagner au fait que les recteurs ne soient plus pour la majorité d'entre eux des EC.
- dandelionVénérable
Je n'ai jamais compris pourquoi des professeurs d'université souhaiteraient devenir recteurs? Quelles sont leurs motivations?
@Philann, qu'est-ce qu'un EC?
@Philann, qu'est-ce qu'un EC?
- piescoModérateur
Les sous?
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- OlympiasProphète
le prestige, l'illusion d'être dans le cercle des dieux.....?
- dandelionVénérable
Oui mais même pour les sous, ça doit être horrible comme job (réunions, réunions, réunions...beurk!). Ou alors ce sont des professeurs 'ratés' qui espérent se parer d'une nouvelle gloire?
- OlympiasProphète
et puis Navis Rector, ça sent Star Wars ça, c'est quelle planète ?
- philannDoyen
dandelion a écrit:Je n'ai jamais compris pourquoi des professeurs d'université souhaiteraient devenir recteurs? Quelles sont leurs motivations?
@Philann, qu'est-ce qu'un EC?
Même réponse qu'Olympias! Et puis il y a toujours une proportion de EC qui préfèrent tout faire sauf de l'enseignement et de la recherche!!
Dandelion: EC = Enseignant chercheur
Désolée pour le sigle!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- OlympiasProphète
Essayons de comprendre....
Alors la pédagogie, chose trop grave pour être confiée aux professeurs?
Justement, laissez la nous, au lieu de nous dire sans cesse comment nous devons faire !!
le recteur-professeur Que c'est beau...surtout quand on a quitté l'enseignement depuis très longtemps...Enseigner aux étudiants de 1è année de fac ?? Pouahh
En confiant, à une échelle sans précédent, la mission de recteur à des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs, le président de la République se prive d'un levier essentiel, responsable, pour répondre aux défis de l'éducation de nos élèves. Le besoin de coordination n'a jamais été aussi grand, entre le primaire et le secondaire, le secondaire et le supérieur. Le besoin de déconcentration n'a jamais été aussi fort à l'heure d'une décentralisation qui ne s'avoue pas totalement. Alors que l'engagement européen fixé par le Processus de Bologne doit nous guider, l'administrateur - le comptable, pour reprendre les termes mêmes du Ministre - peut-il saisir immédiatement ce qui saute aux yeux du professeur: un lycée conçu comme la première étape conduisant à la licence ou son équivalent?
Sauf que les recteurs ne sont-ils pas depuis des années, des comptables zélés pour supprimer des postes (et faire avaler des réformes absurdes ?
Et plus de décentralisation (comme elle semble devoir se dessiner) ne peut qu'appeler plus de déconcentration, si l'on tient à garder le caractère national de notre éducation. ???? C'est la déconcentration qui va sauvegarder le caractère national ?? Ou alors, je comprends de travers...
Alors la pédagogie, chose trop grave pour être confiée aux professeurs?
Justement, laissez la nous, au lieu de nous dire sans cesse comment nous devons faire !!
le recteur-professeur Que c'est beau...surtout quand on a quitté l'enseignement depuis très longtemps...Enseigner aux étudiants de 1è année de fac ?? Pouahh
En confiant, à une échelle sans précédent, la mission de recteur à des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs, le président de la République se prive d'un levier essentiel, responsable, pour répondre aux défis de l'éducation de nos élèves. Le besoin de coordination n'a jamais été aussi grand, entre le primaire et le secondaire, le secondaire et le supérieur. Le besoin de déconcentration n'a jamais été aussi fort à l'heure d'une décentralisation qui ne s'avoue pas totalement. Alors que l'engagement européen fixé par le Processus de Bologne doit nous guider, l'administrateur - le comptable, pour reprendre les termes mêmes du Ministre - peut-il saisir immédiatement ce qui saute aux yeux du professeur: un lycée conçu comme la première étape conduisant à la licence ou son équivalent?
Sauf que les recteurs ne sont-ils pas depuis des années, des comptables zélés pour supprimer des postes (et faire avaler des réformes absurdes ?
Et plus de décentralisation (comme elle semble devoir se dessiner) ne peut qu'appeler plus de déconcentration, si l'on tient à garder le caractère national de notre éducation. ???? C'est la déconcentration qui va sauvegarder le caractère national ?? Ou alors, je comprends de travers...
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
philann a écrit:
Bon, ceci dit, je pense que l'on a rien à gagner au fait que les recteurs ne soient plus pour la majorité d'entre eux des EC.
Rien à perdre non plus.
- philannDoyen
grandesvacances a écrit:philann a écrit:
Bon, ceci dit, je pense que l'on a rien à gagner au fait que les recteurs ne soient plus pour la majorité d'entre eux des EC.
Rien à perdre non plus.
tout dépend de ce que l'on te met à la place.
Que le présent
soit décevant,
ne veut pas dire
que le futur ne sera pas pire
:lol:
- FinrodExpert
John a écrit:Si l'on regarde l'objet de leur message, je trouve leur indignation bien sélective... Car en résumé, ce qui les contrarie, au nom de la pédagogie, c'est que l'on puisse nommer recteurs "des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs des universités".
Ma foi, je ne suis pas sûr que ce soit en soi un drame épouvantable pour gérer une académie que de ne pas avoir rédigé une thèse, avoir été maître de conférences HDR puis d'avoir été promu PR.
Et on trouve des docteurs parmi les professeurs du secondaires, certifiés et agrégés, à foison. Serions nous trop pédagogues pour la fonction ?
(Non parce que la pédagogie du professeur d'université... un étudiant ce n'est as la même chose qu'un élève...)
- Marie LaetitiaBon génie
Finrod a écrit:John a écrit:Si l'on regarde l'objet de leur message, je trouve leur indignation bien sélective... Car en résumé, ce qui les contrarie, au nom de la pédagogie, c'est que l'on puisse nommer recteurs "des hommes et des femmes qui ne sont pas professeurs des universités".
Ma foi, je ne suis pas sûr que ce soit en soi un drame épouvantable pour gérer une académie que de ne pas avoir rédigé une thèse, avoir été maître de conférences HDR puis d'avoir été promu PR.
Et on trouve des docteurs parmi les professeurs du secondaires, certifiés et agrégés, à foison. Serions nous trop pédagogues pour la fonction ?
(Non parce que la pédagogie du professeur d'université... un étudiant ce n'est as la même chose qu'un élève...)
Bof... C'est quoi la différence, Finrod? Le temps passé à faire de la psychologie et du dressage?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Apparemment, dans l'esprit de certains anciens, le recteur est le supérieur du professeur d'Université et il serait donc, selon eux, légitime de n'avoir au-dessus d'eux que des professeurs promus recteurs.
Je précise que je ne souscris pas à cette vision (bien que, dans les faits, je préfère un recteur professeur d'Université qu'un gestionnaire: il y a bien assez de gestionnaires parmi ceux qui font le sale boulot, secrétaires généraux et chefs de DPE en tête).
Je précise que je ne souscris pas à cette vision (bien que, dans les faits, je préfère un recteur professeur d'Université qu'un gestionnaire: il y a bien assez de gestionnaires parmi ceux qui font le sale boulot, secrétaires généraux et chefs de DPE en tête).
- IphigénieProphète
La plupart des Recteurs sont issus des facs de droit, non?
Plus concernés par l'envie de régir autrui que par la pédagogie au sens exact du terme...
Plus concernés par l'envie de régir autrui que par la pédagogie au sens exact du terme...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
iphigénie a écrit:La plupart des Recteurs sont issus des facs de droit, non?
Peut-être, je ne sais pas. Moi j'ai surtout eu un recteur professeur de littérature allemande (spécialisé dans la poésie d'ailleurs je crois, on avait l'impression qu'il se perdait lui-même dans ses discours; mais le sale boulot était assuré par ses secrétaires généraux successifs).
- IgniatiusGuide spirituel
iphigénie a écrit:La plupart des Recteurs sont issus des facs de droit, non?
Plus concernés par l'envie de régir autrui que par la pédagogie au sens exact du terme...
Ah non, je ne crois pas : des profs de langue, ou de physique, je crois que l'origine est assez diverse.
Peut-être le droit est-il surreprésenté, je ne sais pas...
Quoi qu'il en soit, la plupart des Recteurs sous Sarko étaient d'anciens PU, et je n'en ai pas vu un seul démissionner pour protester du mauvais sort qui était fait à l'Education Nationale.
Je peux même dire qu'après avoir été reçu au rectorat en délégation pour défendre les postes de notre lycée, j'ai pu mesurer à quel point ces gens étaient des politiques roués et impitoyables. Tous les arguments étaient bons pour expliquer à quel point on travaillait bien mieux avec plus d'élèves et moins d'heures.
En d'autres circonstances, je crois que j'aurais pu en venir aux mains avec le secrétaire général de l'académie, profondément méprisant.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
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- Décret : 30% de recteurs non universitaires et sans expérience minimale dans l'éducation
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