Sciences Po : les personnels récusent le nouveau directeur / CA houleux le 1er mars

C’est un texte particulièrement dur pour les deux dirigeants historiques de Sciences Po qui a été adopté ce matin en assemblée générale des personnels de l’école, par 119 voix pour et une abstention. Jean-Claude Casanova, président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et Michel Pébereau, président du Conseil de direction de Science Po, sont désavoués et la motion réclame leur démission en raison de "gravissimes dysfonctionnements du Conseil d’administration de la Fondation et du Conseil de direction". Les votants considèrent que ces deux dirigeants ont manqué à leur devoir d’adopter un comportement exemplaire en tant que responsables d’une institution qui forme les futures élites économiques, politiques et sociales du pays.

Parmi les éléments qui ont le plus choqué l’institution Sciences Po, il y a les propos tenus par Jean-Claude Casanova en Conseil d’administration, indiquant qu’il avait obtenu l’assurance de la Cour des comptes qu’il n’y aurait pas de poursuites contre l’IEP à l’occasion de la prochaine remise, attendue pour le 22 novembre, de son rapport d’inspection sur la gestion de l’école entre 2005 et 2010. De tels propos laissent entendre qu'on connaît d’avance le jugement de magistrats, en violation de l'indépendance de l'une des plus hautes juridictions du pays. En fait, aucune assurance n'a été donnée par la Cour des comptes.

Par ailleurs, nombre de professeurs ont été choqués que ces dirigeants tiennent à faire élire un successeur à Richard Descoings, en la personne d'Hervé Crès, l'actuel directeur par interim, sans attendre la date du 22 novembre pour se prononcer, comme la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, le leur avait demandé par lettre. Et dans "une opacité totale".

alberto79 a écrit:L'Etat reprend en main le destin de Sciences Po

[...] Alors que la Cour des comptes rend public, jeudi 22 novembre, un rapport sévère sur la gestion de Sciences Po et demande des poursuites, l'Etat reprend le dossier en main. Le processus de désignation du successeur de Richard Descoings a abouti, fin octobre, à la désignation contestée de Hervé Crès, actuel administrateur provisoire, comme candidat officiel. La ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, annonce au Monde que l'Etat met un terme à ce processus [...]

Cfr. http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/11/22/l-etat-reprend-en-main-le-destin-de-sciences-po_1794513_1473692.html

C´était grand temps de le faire. Il faudrait mettre fin à certaines particularités de Sciences-Po et assimiler ses statuts à ceux c´une université.

condorcet a écrit:

alberto79 a écrit:L'Etat reprend en main le destin de Sciences Po

[...] Alors que la Cour des comptes rend public, jeudi 22 novembre, un rapport sévère sur la gestion de Sciences Po et demande des poursuites, l'Etat reprend le dossier en main. Le processus de désignation du successeur de Richard Descoings a abouti, fin octobre, à la désignation contestée de Hervé Crès, actuel administrateur provisoire, comme candidat officiel. La ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, annonce au Monde que l'Etat met un terme à ce processus [...]

Cfr. http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/11/22/l-etat-reprend-en-main-le-destin-de-sciences-po_1794513_1473692.html

C´était grand temps de le faire. Il faudrait mettre fin à certaines particularités de Sciences-Po et assimiler ses statuts à ceux c´une université.

Etant donné la "gouvernance" des universités et leur carence budgétaire, ce n'est pas un service à rendre à Sciences-Po Paris.

alberto79 a écrit:

condorcet a écrit:

alberto79 a écrit:L'Etat reprend en main le destin de Sciences Po

[...] Alors que la Cour des comptes rend public, jeudi 22 novembre, un rapport sévère sur la gestion de Sciences Po et demande des poursuites, l'Etat reprend le dossier en main. Le processus de désignation du successeur de Richard Descoings a abouti, fin octobre, à la désignation contestée de Hervé Crès, actuel administrateur provisoire, comme candidat officiel. La ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, annonce au Monde que l'Etat met un terme à ce processus [...]

Cfr. http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/11/22/l-etat-reprend-en-main-le-destin-de-sciences-po_1794513_1473692.html

C´était grand temps de le faire. Il faudrait mettre fin à certaines particularités de Sciences-Po et assimiler ses statuts à ceux c´une université.

Etant donné la "gouvernance" des universités et leur carence budgétaire, ce n'est pas un service à rendre à Sciences-Po Paris.

Les universités étaient gouvernées de façon plus ou moins démocratique avant la LRU. Aujourd´hui la situation s´est dégradée un peu mais il n´y pas de malversation ni de salaires mirobolantes dans les universités. En outre, la carence budgétaire des universités se doit tout simplement au fait que l´État ne leur donne pas assez d´argent et au même temps les empêche d´augmenter les frais d´inscription.

condorcet a écrit:

Je ne souhaite pas aux élèves de l'IEP de voir la crasse rouler comme je l'ai vu dans plusieurs universités de province ou parisiennes. Le mandarinat a toujours eu libre cours à l'université aussi la démocratie y est très relative (l'abstention aux élections des représentants étudiants y atteint des sommets et les programmes de ceux-ci ne sont pas connus avant icelles)

condorcet a écrit:ne serait-ce qu'à cause de la qualité du Centre d'histoire de Sciences-Po et de la préparation à l'agrégation d'histoire.

condorcet a écrit:

J'ajouterai que les grandes révolutions coperniciennes des sciences de l'homme ont souvent eu lieu "hors les murs" i.e dans de nouvelles structures créées ad hoc : l'EHESS, l'ITHP, l'université de Vincennes..., la Maison des Sciences de l'Homme... Marc Bloch s'est vu refuser plusieurs fois une chaire à la Sorbonne avant d'en obtenir une en 1936 si mes souvenirs de la biographie d'Olivier Dumoulin sont corrects. Les idées les plus neuves (et les plus dérangeantes) ont souvent du mal à creuser leur sillon et sont rejetées par l'institution universitaire. Il est donc sensé qu'à un moment donné, elles se déplacent en d'autres lieux plus accueillants.

condorcet a écrit:
L'autonomie budgétaire et diplômante de Sciences-Po Paris doit être maintenue, ne serait-ce qu'à cause de la qualité du Centre d'histoire de Sciences-Po et de la préparation à l'agrégation d'histoire.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

condorcet a écrit:ne serait-ce qu'à cause de la qualité du Centre d'histoire de Sciences-Po et de la préparation à l'agrégation d'histoire.

Forcément, en faisant venir des intervenants extérieurs d'autres Universités (grassement payés j'imagine) et en faisant venir les meilleurs étudiants sur dossier, la préparation ne peut être qu'excellente. Sciences-Po n'a aucun mérite là-dedans, mais ça permet de faire mousser le créateur de la préparation et de faire vendre ses livres.

condorcet a écrit:Le fait est que des étudiants qui avaient jusqu'ici échoué à l'agrég la réussissent.

Marcel Khrouchtchev a écrit:Mais quels enseignants les préparent? Les antiquisants et les médiévistes de Sciences-Po? Et les étudiants qui ne sont pas de Sciences-Po mais qui sont intégrés à la préparation sur dossier? Doit-on mettre leur réussite au crédit d'une institution qui a créé cette prépa agreg ex nihilo et sans préparateurs maison?
J'admire sincèrement David Colon pour son sens de la communication, il a de toute façon gagné la bataille de ce point de vue là. Mais je regrette qu'on se pâme devant cette réussite sans rappeler qu'elle est en grande partie due à des facteurs totalement exogènes à Sciences-Po.

Collier de Barbe a écrit:Enfin j'espère que les autres prepas en prendront de la graine car il y a beaucoup a prendre dans ces pratiques pour les concours.

John a écrit:Ils n'ont qu'à nommer Fillon ou Copé, et faire un vote pour déterminer lequel des deux ce sera.