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- lapetitemuExpert
A Tuin a écrit:Je pense que c'est bien aussi d'avoir de l'avance, beaucoup d'avance, dans ses préparations de cours. Quand tu rentres chez toi le soir et que le seul boulot c'est de faire le point sur les cours du lendemain, remplir son cdt, regarder les quelques punitions qu'il faut penser à ramasser le lendemain et corriger éventuellement quelques copies ou préparer les photocopies du cours, cela n'a rien à voir avec devoir travailler à l'arrache pour savoir quel cours on va proposer le lendemain, comme c'est souvent le cas dans les débuts. Une fois que tu as passé ton heure ou deux à gratter, après tu occupes ta soirée de semaine à autre chose. Ce n'est pas plus compliqué que ça parfois. Bien souvent on se stresse plus pour le contenu que pour autre chose.
Mais justement... c'est tout ce "petit" travail qui m'épuise. En règle générale, j'arrive à m'avancer (d'ailleurs, mardi, je paniquais, mais en fait, j'avais des cours prêts depuis avant les vacances). Mais je supporte de moins en moins le fait d'avoir TOUJOURS quelque chose à regarder avant d'aller travailler, de ne jamais pouvoir rentrer chez moi en me disant "c'est bon, tout est prêt".
Bon, peut-être que ça, c'est parce que je suis dans une mauvaise période en ce moment.
- PhilomèleNiveau 9
Bonjour Lapetitemu,
Nous ne nous connaissons pas mais je suis touchée par ton message.
Je vais dans le même sens que ce qui a déjà été dit : angoisse + deuil(s) + usure nerveuse (des cours, de l'institution) = cocktail explosif.
Rien de nécessairement pathologique d'ailleurs, mais il me paraît indispensable que tu trouves un bon professionnel avec qui parler, auprès de qui vider ton sac. À te lire, j'ai d'ailleurs l'impression que tu poursuis une analyse qui n'a pas été terminée.
Un psychiatre, pourquoi pas, mais il faut qu'il soit vraiment formé à l'écoute. Un excellent psychothérapeute peut aussi être très bien, sans prescription médicamenteuse.
En tout cas, sous le coup d'un deuil, au moins dans un premier temps, ne jamais prendre de décision de changement de vie, c'est une règle.
La pression consomme beaucoup d'énergie : c'est pas mal quand on arrive un peu à relâcher, le soir, le week-end, même si ça n'est pas facile.
Continue à prendre soin de toi.
Nous ne nous connaissons pas mais je suis touchée par ton message.
Je vais dans le même sens que ce qui a déjà été dit : angoisse + deuil(s) + usure nerveuse (des cours, de l'institution) = cocktail explosif.
Rien de nécessairement pathologique d'ailleurs, mais il me paraît indispensable que tu trouves un bon professionnel avec qui parler, auprès de qui vider ton sac. À te lire, j'ai d'ailleurs l'impression que tu poursuis une analyse qui n'a pas été terminée.
Un psychiatre, pourquoi pas, mais il faut qu'il soit vraiment formé à l'écoute. Un excellent psychothérapeute peut aussi être très bien, sans prescription médicamenteuse.
En tout cas, sous le coup d'un deuil, au moins dans un premier temps, ne jamais prendre de décision de changement de vie, c'est une règle.
La pression consomme beaucoup d'énergie : c'est pas mal quand on arrive un peu à relâcher, le soir, le week-end, même si ça n'est pas facile.
Continue à prendre soin de toi.
- apykNiveau 2
Philomèle a écrit:Bonjour Lapetitemu,
Nous ne nous connaissons pas mais je suis touchée par ton message.
Je vais dans le même sens que ce qui a déjà été dit : angoisse + deuil(s) + usure nerveuse (des cours, de l'institution) = cocktail explosif.
Rien de nécessairement pathologique d'ailleurs, mais il me paraît indispensable que tu trouves un bon professionnel avec qui parler, auprès de qui vider ton sac. À te lire, j'ai d'ailleurs l'impression que tu poursuis une analyse qui n'a pas été terminée.
Un psychiatre, pourquoi pas, mais il faut qu'il soit vraiment formé à l'écoute. Un excellent psychothérapeute peut aussi être très bien, sans prescription médicamenteuse.
En tout cas, sous le coup d'un deuil, au moins dans un premier temps, ne jamais prendre de décision de changement de vie, c'est une règle.
La pression consomme beaucoup d'énergie : c'est pas mal quand on arrive un peu à relâcher, le soir, le week-end, même si ça n'est pas facile.
Continue à prendre soin de toi.
+ 1000
Je ne peux malheureusement pas t'apporter beaucoup d'aide, mais j'espère sincèrement que tu vas trouver le bon thérapeute pour enfin aller mieux.
Bon courage !!!
- AlExpert spécialisé
lapetitemu a écrit:A Tuin a écrit:Je pense que c'est bien aussi d'avoir de l'avance, beaucoup d'avance, dans ses préparations de cours. Quand tu rentres chez toi le soir et que le seul boulot c'est de faire le point sur les cours du lendemain, remplir son cdt, regarder les quelques punitions qu'il faut penser à ramasser le lendemain et corriger éventuellement quelques copies ou préparer les photocopies du cours, cela n'a rien à voir avec devoir travailler à l'arrache pour savoir quel cours on va proposer le lendemain, comme c'est souvent le cas dans les débuts. Une fois que tu as passé ton heure ou deux à gratter, après tu occupes ta soirée de semaine à autre chose. Ce n'est pas plus compliqué que ça parfois. Bien souvent on se stresse plus pour le contenu que pour autre chose.
Mais justement... c'est tout ce "petit" travail qui m'épuise. En règle générale, j'arrive à m'avancer (d'ailleurs, mardi, je paniquais, mais en fait, j'avais des cours prêts depuis avant les vacances). Mais je supporte de moins en moins le fait d'avoir TOUJOURS quelque chose à regarder avant d'aller travailler, de ne jamais pouvoir rentrer chez moi en me disant "c'est bon, tout est prêt".
Bon, peut-être que ça, c'est parce que je suis dans une mauvaise période en ce moment.
Je dois dire que je comprends un peu. Je dois tout créer d'une fois sur l'autre car grande débutante, et même si j'ai toujours un tout petit peu d'avance, c'est épuisant de devoir "penser à tout" en permanence, plein de détails pratiques en plus du contenu du cours proprement dit + les choses qui font qu'on doit être prêts à improviser devant un public, comme ce matin où ils ne connaissaient pas assez leurs figures de style et où j'ai décidé de les leur réexpliquer, oui sauf que sans exemples sous la main... donc ça veut dire retrouver des citations de mémoire ; improviser une bonne organisation au tableau, etc. C'est un métier de représentation où il y a toujours un "fond" stressant je pense, après faut que des choses compensent comme en dehors des cours, décompresser avec les collègues, se reposer dans le temps libre, etc.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- lapetitemuExpert
Je suis allée travailler cet après-midi : ça allait. En tout cas, une fois devant les élèves. Mais, comme mardi, j'ai commencé à avoir les larmes aux yeux en salle des profs, à 13h, juste avant de commencer. Le déclencheur a été quand j'ai vu la liste de réunions longue comme le bras pour les semaines à venir. Ce lundi, ce mardi, puis le lundi suivant, le mardi suivant, avec formation jeudi toute la journée alors que c'est mon jour de congé.
J'avais repris du poil de la bête en me disant que le tout était de profiter un maximum de ma vie à côté, et je panique de nouveau en pensant à tout ce temps libre qui va être gâché en réunionnite.
Bon, pour le moment, je pars en we !
J'avais repris du poil de la bête en me disant que le tout était de profiter un maximum de ma vie à côté, et je panique de nouveau en pensant à tout ce temps libre qui va être gâché en réunionnite.
Bon, pour le moment, je pars en we !
- NuitsFidèle du forum
Bon we, profite !
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- CondorcetOracle
Pseudo a écrit:Je ne sais pas si mon expérience peut aider, mais plutôt que de chercher à être conforme à l'idée qu'on se fait de ce qu'on devrait être (plus dynamique moins rêveuse, etc...) il vaut mieux arrêter de se battre contre soi (ce qui pompe une énergie stupéfiante), accepter qui on est (et déjà le savoir, qui on est) et ensuite utiliser ce qu'on est.
Souvent, tant qu'on lutte contre soi, et qu'on culpabilise, changer de lieu, de conjoint, de job, ne fait que déplacer le problème.
Prends soin de toi Lapetitemu, ménage-toi, accepte d'être momentanément hors jeu.
Je trouve tes propos fort justes, Pseudo.
Lapetitemu
- lapetitemuExpert
Ce matin mon mari m'a emmené au collège. Arrivée devant le portail, crise d'angoisse et de larmes. Impossible d'y aller. Pour me mettre en règle vis-à-vis de l'administration, je rentre quand même dans le collège et vais voir ma chef dans son bureau pour lui dire, tout simplement, que je vais rentrer chez moi. Enorme erreur de ma part.
Elle m'a gardée dans son bureau, a voulu me faire parler, et son leitmotiv était "il faut prendre sur soi, vous n'irez pas mieux en restant toute seule chez vous à pleurer". Je doute grandement de sa sincérité et je pense qu'elle voulait tout simplement que j'assure mes cours, point barre. Mais n'importe qui aurait vu que je ne pouvais pas aller chercher mes élèves dans mon état. (D'ailleurs, même elle me disait "Oui, faut pas pleurer devant les élèves, bien sûr." Elle croyait quoi ? Qu'en étant en larmes à 8h moins 5, j'allais péter le feu à 8h, d'un seul coup ?)
Elle m'a donc plus ou moins obligée à rester, m'a dit d'aller faire un tour mais en glissant "laissez vos sacs ici", vraiment comme si elle voulait m'empêcher de rentrer chez moi, et "revenez dans mon bureau à 9h moins le quart, on fera le point".
Ben, à 9h, pas de miracle, j'étais toujours dans le même état : forcément, tout ce que je voulais, c'était être seule, c'était le seul moyen de me calmer. Elle voulait que je monte en classe, j'ai dû mettre les points sur les i en disant que, non, là, je n'en étais pas capable. Elle m'a demandé le nom de mon médecin traitant et a appelé elle-même pour prendre rdv. Résultat, elle veut que je vienne en réunion de 14h à 16h (une réunion avec les parents des 6e que j'avais accepté d'animer avec la CPE), et elle m'emmènera à mon rdv chez le médecin à 16h15.
Je n'ai rien pu faire d'autre que dire "oui" pour pouvoir enfin rentrer chez moi et qu'elle me fiche la paix.
Donc maintenant, comme si j'avais besoin de ça, je passe pour une dépressive feignante même pas fichue d'aller en cours, même pas fichue d'être devant les élèves ou d'assister à une réunion. Comme j'iai eu le malheur de lui dire, en plus, qu'étant débutante, ce n'était pas encore facile d'avoir toute l'autorité nécessaire devant les élèves -c'était pour souligner le fait que je n'avais pas envie que les élèves me voient en situation de faiblesse aujourd'hui-, eh bien en plus de ça elle va me cataloguer "prof en difficulté".
J'ai appelé mon mari, il est scandalisé et veut lui passer un coup de téléphone pour lui dire ce qu'il en pense. Je l'en ai dissuadé car il faudra bien que j'y retourne un jour ou l'autre et je ne veux pas être en froid avec ma chef.
Et moi, je ne sais vraiment plus où j'en suis. J'ai l'impression de m'enfoncer encore plus dans un problème dont je n'arrivais déjà pas à me défaire toute seule.
Elle m'a gardée dans son bureau, a voulu me faire parler, et son leitmotiv était "il faut prendre sur soi, vous n'irez pas mieux en restant toute seule chez vous à pleurer". Je doute grandement de sa sincérité et je pense qu'elle voulait tout simplement que j'assure mes cours, point barre. Mais n'importe qui aurait vu que je ne pouvais pas aller chercher mes élèves dans mon état. (D'ailleurs, même elle me disait "Oui, faut pas pleurer devant les élèves, bien sûr." Elle croyait quoi ? Qu'en étant en larmes à 8h moins 5, j'allais péter le feu à 8h, d'un seul coup ?)
Elle m'a donc plus ou moins obligée à rester, m'a dit d'aller faire un tour mais en glissant "laissez vos sacs ici", vraiment comme si elle voulait m'empêcher de rentrer chez moi, et "revenez dans mon bureau à 9h moins le quart, on fera le point".
Ben, à 9h, pas de miracle, j'étais toujours dans le même état : forcément, tout ce que je voulais, c'était être seule, c'était le seul moyen de me calmer. Elle voulait que je monte en classe, j'ai dû mettre les points sur les i en disant que, non, là, je n'en étais pas capable. Elle m'a demandé le nom de mon médecin traitant et a appelé elle-même pour prendre rdv. Résultat, elle veut que je vienne en réunion de 14h à 16h (une réunion avec les parents des 6e que j'avais accepté d'animer avec la CPE), et elle m'emmènera à mon rdv chez le médecin à 16h15.
Je n'ai rien pu faire d'autre que dire "oui" pour pouvoir enfin rentrer chez moi et qu'elle me fiche la paix.
Donc maintenant, comme si j'avais besoin de ça, je passe pour une dépressive feignante même pas fichue d'aller en cours, même pas fichue d'être devant les élèves ou d'assister à une réunion. Comme j'iai eu le malheur de lui dire, en plus, qu'étant débutante, ce n'était pas encore facile d'avoir toute l'autorité nécessaire devant les élèves -c'était pour souligner le fait que je n'avais pas envie que les élèves me voient en situation de faiblesse aujourd'hui-, eh bien en plus de ça elle va me cataloguer "prof en difficulté".
J'ai appelé mon mari, il est scandalisé et veut lui passer un coup de téléphone pour lui dire ce qu'il en pense. Je l'en ai dissuadé car il faudra bien que j'y retourne un jour ou l'autre et je ne veux pas être en froid avec ma chef.
Et moi, je ne sais vraiment plus où j'en suis. J'ai l'impression de m'enfoncer encore plus dans un problème dont je n'arrivais déjà pas à me défaire toute seule.
- PseudoDemi-dieu
Il est aussi possible que ta chef soit vraiment inquiète. Mais elle outrepasse clairement ses fonctions, et ne t'aide pas en te traitant ainsi.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Libé-RationGuide spirituel
Non mais je rêve! Ta CDE a appelé elle-même ton médecin ???? Appelle d'urgence un syndicat, elle outrepasse gravement ses fonctions en faisant cela. Et va en effet chez ton médecin, mais certainement pas à cette réunion !
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
Euh, là, elle dépasse carrément ses fonctions... Tu as RDv chez ton médecin? Alors, tu restes chez toi, tu débranches les téléphones, tu n'ouvres pas tes mails et tu vas chez ton doc toute seule sans passer par la case réunion parents. Tu n'es pas en état, tu as besoin d'être soignée/écoutée par un pro, tu n'as pas à aller devant tes élèves.lapetitemu a écrit:Ce matin mon mari m'a emmené au collège. Arrivée devant le portail, crise d'angoisse et de larmes. Impossible d'y aller. Pour me mettre en règle vis-à-vis de l'administration, je rentre quand même dans le collège et vais voir ma chef dans son bureau pour lui dire, tout simplement, que je vais rentrer chez moi. Enorme erreur de ma part.
Elle m'a gardée dans son bureau, a voulu me faire parler, et son leitmotiv était "il faut prendre sur soi, vous n'irez pas mieux en restant toute seule chez vous à pleurer". Je doute grandement de sa sincérité et je pense qu'elle voulait tout simplement que j'assure mes cours, point barre. Mais n'importe qui aurait vu que je ne pouvais pas aller chercher mes élèves dans mon état. (D'ailleurs, même elle me disait "Oui, faut pas pleurer devant les élèves, bien sûr." Elle croyait quoi ? Qu'en étant en larmes à 8h moins 5, j'allais péter le feu à 8h, d'un seul coup ?)
Elle m'a donc plus ou moins obligée à rester, m'a dit d'aller faire un tour mais en glissant "laissez vos sacs ici", vraiment comme si elle voulait m'empêcher de rentrer chez moi, et "revenez dans mon bureau à 9h moins le quart, on fera le point".
Ben, à 9h, pas de miracle, j'étais toujours dans le même état : forcément, tout ce que je voulais, c'était être seule, c'était le seul moyen de me calmer. Elle voulait que je monte en classe, j'ai dû mettre les points sur les i en disant que, non, là, je n'en étais pas capable. Elle m'a demandé le nom de mon médecin traitant et a appelé elle-même pour prendre rdv. Résultat, elle veut que je vienne en réunion de 14h à 16h (une réunion avec les parents des 6e que j'avais accepté d'animer avec la CPE), et elle m'emmènera à mon rdv chez le médecin à 16h15.
Je n'ai rien pu faire d'autre que dire "oui" pour pouvoir enfin rentrer chez moi et qu'elle me fiche la paix.
Donc maintenant, comme si j'avais besoin de ça, je passe pour une dépressive feignante même pas fichue d'aller en cours, même pas fichue d'être devant les élèves ou d'assister à une réunion. Comme j'iai eu le malheur de lui dire, en plus, qu'étant débutante, ce n'était pas encore facile d'avoir toute l'autorité nécessaire devant les élèves -c'était pour souligner le fait que je n'avais pas envie que les élèves me voient en situation de faiblesse aujourd'hui-, eh bien en plus de ça elle va me cataloguer "prof en difficulté".
J'ai appelé mon mari, il est scandalisé et veut lui passer un coup de téléphone pour lui dire ce qu'il en pense. Je l'en ai dissuadé car il faudra bien que j'y retourne un jour ou l'autre et je ne veux pas être en froid avec ma chef.
Et moi, je ne sais vraiment plus où j'en suis. J'ai l'impression de m'enfoncer encore plus dans un problème dont je n'arrivais déjà pas à me défaire toute seule.
Je me souviens d'une généraliste qui m'avait reçue un jour où je n'en pouvais plus, je voulais juste deux jours pour récupérer physiquement et moralement. Elle m'a arrêtée 3 semaines, je ne comprenais pas et ne voulais pas. Elle m'a dit "vous pouvez y retourner dans deux jours, mais à la fin du mois, c'est d'un arrêt de 6 mois dont vous aurez besoin. Il vaut peut-être mieux vous sortir de là tout de suite, non?" J'ai eu mes 3 semaines un RDV chez un psy(chologue) efficace, et j'ai repris le boulot sans plus jamais m'arrêter.
Prends soin de toi, la petitemu et protège-toi du boulot le temps de te remettre sur pieds.
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
lapetitemu a écrit:Ce matin mon mari m'a emmené au collège. Arrivée devant le portail, crise d'angoisse et de larmes. Impossible d'y aller. Pour me mettre en règle vis-à-vis de l'administration, je rentre quand même dans le collège et vais voir ma chef dans son bureau pour lui dire, tout simplement, que je vais rentrer chez moi. Enorme erreur de ma part.
Elle m'a gardée dans son bureau, a voulu me faire parler, et son leitmotiv était "il faut prendre sur soi, vous n'irez pas mieux en restant toute seule chez vous à pleurer". Je doute grandement de sa sincérité et je pense qu'elle voulait tout simplement que j'assure mes cours, point barre. Mais n'importe qui aurait vu que je ne pouvais pas aller chercher mes élèves dans mon état. (D'ailleurs, même elle me disait "Oui, faut pas pleurer devant les élèves, bien sûr." Elle croyait quoi ? Qu'en étant en larmes à 8h moins 5, j'allais péter le feu à 8h, d'un seul coup ?)
Elle m'a donc plus ou moins obligée à rester, m'a dit d'aller faire un tour mais en glissant "laissez vos sacs ici", vraiment comme si elle voulait m'empêcher de rentrer chez moi, et "revenez dans mon bureau à 9h moins le quart, on fera le point".
Ben, à 9h, pas de miracle, j'étais toujours dans le même état : forcément, tout ce que je voulais, c'était être seule, c'était le seul moyen de me calmer. Elle voulait que je monte en classe, j'ai dû mettre les points sur les i en disant que, non, là, je n'en étais pas capable. Elle m'a demandé le nom de mon médecin traitant et a appelé elle-même pour prendre rdv. Résultat, elle veut que je vienne en réunion de 14h à 16h (une réunion avec les parents des 6e que j'avais accepté d'animer avec la CPE), et elle m'emmènera à mon rdv chez le médecin à 16h15.
Je n'ai rien pu faire d'autre que dire "oui" pour pouvoir enfin rentrer chez moi et qu'elle me fiche la paix.
Donc maintenant, comme si j'avais besoin de ça, je passe pour une dépressive feignante même pas fichue d'aller en cours, même pas fichue d'être devant les élèves ou d'assister à une réunion. Comme j'iai eu le malheur de lui dire, en plus, qu'étant débutante, ce n'était pas encore facile d'avoir toute l'autorité nécessaire devant les élèves -c'était pour souligner le fait que je n'avais pas envie que les élèves me voient en situation de faiblesse aujourd'hui-, eh bien en plus de ça elle va me cataloguer "prof en difficulté".
J'ai appelé mon mari, il est scandalisé et veut lui passer un coup de téléphone pour lui dire ce qu'il en pense. Je l'en ai dissuadé car il faudra bien que j'y retourne un jour ou l'autre et je ne veux pas être en froid avec ma chef.
Et moi, je ne sais vraiment plus où j'en suis. J'ai l'impression de m'enfoncer encore plus dans un problème dont je n'arrivais déjà pas à me défaire toute seule.
Franchement, prends tes distances avec cette personne: elle n'est pas du tout dans ses fonctions....
- lapetitemuExpert
Ce que vous me dites confirme mes doutes, et confirme aussi ce que pense mon mari d'ailleurs, mais je me sens prise au piège...
Je voulais aller à la réunion pour ne pas être prise en défaut, car j'ai déjà donné suffisamment de bâtons pour me faire battre avec tout ce que je lui ai dit tout à l'heure.
Le problème c'est que si je vais à cette réunion je ne peux aller à mon rdv médecin que si, effectivement, quelqu'un m'emmène en voiture (je n'ai pas le permis et à pied je vais mettre plus d'un quart d'heure pour me rendre au cabinet...).
Et mon autre problème c'est que mon médecin m'avait tenu un peu le même genre de discours, jeudi, à savoir "il faut prendre sur soi, je vous donne du magnésium et puis vous y retournez demain". Donc pas sûr du tout qu'elle m'arrête.
Je voulais aller à la réunion pour ne pas être prise en défaut, car j'ai déjà donné suffisamment de bâtons pour me faire battre avec tout ce que je lui ai dit tout à l'heure.
Le problème c'est que si je vais à cette réunion je ne peux aller à mon rdv médecin que si, effectivement, quelqu'un m'emmène en voiture (je n'ai pas le permis et à pied je vais mettre plus d'un quart d'heure pour me rendre au cabinet...).
Et mon autre problème c'est que mon médecin m'avait tenu un peu le même genre de discours, jeudi, à savoir "il faut prendre sur soi, je vous donne du magnésium et puis vous y retournez demain". Donc pas sûr du tout qu'elle m'arrête.
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Là on croit rêver !
Elle t'emmène chez le médecin ?
Et ensuite... elle te raccompagne à la maison, te prépare un bouillon de légumes et te borde dans ton lit ???
Mais c'est une folledingue !!!
Courage à toi, ne te laisse pas envahir !
Elle t'emmène chez le médecin ?
Et ensuite... elle te raccompagne à la maison, te prépare un bouillon de légumes et te borde dans ton lit ???
Mais c'est une folledingue !!!
Courage à toi, ne te laisse pas envahir !
- lapetitemuExpert
Je ne sais plus du tout quoi faire...
Si je vais à la réunion (ce qu'à la limite, je me sens capable de faire), je suis techniquement soumise à ma chef, et je dépendrai d'elle pour me rendre chez mon médecin.
Si je n'y vais pas, je manque à mes engagements en n'étant même pas sûre que le médecin me prescrira un arrêt de travail.
Si je vais à la réunion (ce qu'à la limite, je me sens capable de faire), je suis techniquement soumise à ma chef, et je dépendrai d'elle pour me rendre chez mon médecin.
Si je n'y vais pas, je manque à mes engagements en n'étant même pas sûre que le médecin me prescrira un arrêt de travail.
- PseudoDemi-dieu
lapetitemu a écrit:Je ne sais plus du tout quoi faire...
Si je vais à la réunion (ce qu'à la limite, je me sens capable de faire), je suis techniquement soumise à ma chef, et je dépendrai d'elle pour me rendre chez mon médecin.
Si je n'y vais pas, je manque à mes engagements en n'étant même pas sûre que le médecin me prescrira un arrêt de travail.
Et bien, s'il te fait pas d'arrêt, le pire qu'il puisse t'arriver, c'est un jour de retrait de salaire. Comme en cas d'arrêt tu as un jour de carence, ca revient au même.
Après, ce qu'en pense ta chef, les collègues ou que sais-je, tu t'en bats les flancs.
Et change de toubib si le tien est si bouché (et boucher).
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- eliamEsprit éclairé
Ta CDE abuse, il va falloir te montrer ferme. Tu te culpabilises et du coup, tu oublies que c'est elle qui a profité de ta gentillesse et a outrepassé ses fonctions. Mais c'est elle qui s'est mise dans son tort et pas toi. Quant au médecin, c'est le même problème, il va falloir que tu insistes pour demander un arrêt. On a l'impression que tu n'oses pas dire aux autres ce que tu veux par crainte de les décevoir mais c'est toi qui va mal pas eux, donc, exige ce à quoi tu as droit : une vraie écoute de ton médecin et la prise en compte d'une situation personnelle difficile (tu viens de vivre un deuil) par ta hiérarchie.
- lapetitemuExpert
Le problème c'est qu'aujourd'hui, je ne suis pas en état de me montrer ferme avec qui que ce soit... Mais j'ai pris la décision de ne pas y retourner cet après-midi, et j'insisterai auprès du médecin. Je ne reviendrai au collège que lorsque ça ira mieux et, là, je m'expliquerai posément et fermement auprès de ma chef. Mais de toute façon, pour l'instant, je ne suis pas capable de faire mon travail correctement.
Quant à la prise en compte de ma situation personnelle... je dois "bien savoir que la mort d'une grand-mère, bon, c'est dans l'ordre des choses... celle d'un père, bon, c'est prématuré, oui, mais il faut savoir dépasser tout ça, y'a pas que le malheur dans la vie, allez faire du footing, mangez du chocolat".
(je n'invente rien... c'étaient ses mots).
Quant à la prise en compte de ma situation personnelle... je dois "bien savoir que la mort d'une grand-mère, bon, c'est dans l'ordre des choses... celle d'un père, bon, c'est prématuré, oui, mais il faut savoir dépasser tout ça, y'a pas que le malheur dans la vie, allez faire du footing, mangez du chocolat".
(je n'invente rien... c'étaient ses mots).
- Libé-RationGuide spirituel
Quelle horreur cette CDE !
- CedricNiveau 6
Je suis outré par le comportement de ta chef ! Mais pour qui se prend-elle? Pour le reste, je ne peux pas vraiment te conseiller mais je te témoinge tout mon soutien.
- eliamEsprit éclairé
Je me doute qu'aujourd'hui ce n'est pas possible. Un deuil c'est un deuil, c'est une période où on s'arrête pas un moment où l'on se lance dans un tas d'activité. Elle me paraît insensible ta CDE. Comment ose-t-elle te conseiller de manger du chocolat ?
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
lapetitemu a écrit:Ce matin mon mari m'a emmené au collège. Arrivée devant le portail, crise d'angoisse et de larmes. Impossible d'y aller. Pour me mettre en règle vis-à-vis de l'administration, je rentre quand même dans le collège et vais voir ma chef dans son bureau pour lui dire, tout simplement, que je vais rentrer chez moi. Enorme erreur de ma part.
Elle m'a gardée dans son bureau, a voulu me faire parler, et son leitmotiv était "il faut prendre sur soi, vous n'irez pas mieux en restant toute seule chez vous à pleurer". Je doute grandement de sa sincérité et je pense qu'elle voulait tout simplement que j'assure mes cours, point barre. Mais n'importe qui aurait vu que je ne pouvais pas aller chercher mes élèves dans mon état. (D'ailleurs, même elle me disait "Oui, faut pas pleurer devant les élèves, bien sûr." Elle croyait quoi ? Qu'en étant en larmes à 8h moins 5, j'allais péter le feu à 8h, d'un seul coup ?)
Elle m'a donc plus ou moins obligée à rester, m'a dit d'aller faire un tour mais en glissant "laissez vos sacs ici", vraiment comme si elle voulait m'empêcher de rentrer chez moi, et "revenez dans mon bureau à 9h moins le quart, on fera le point".
Ben, à 9h, pas de miracle, j'étais toujours dans le même état : forcément, tout ce que je voulais, c'était être seule, c'était le seul moyen de me calmer. Elle voulait que je monte en classe, j'ai dû mettre les points sur les i en disant que, non, là, je n'en étais pas capable. Elle m'a demandé le nom de mon médecin traitant et a appelé elle-même pour prendre rdv. Résultat, elle veut que je vienne en réunion de 14h à 16h (une réunion avec les parents des 6e que j'avais accepté d'animer avec la CPE), et elle m'emmènera à mon rdv chez le médecin à 16h15.
Je n'ai rien pu faire d'autre que dire "oui" pour pouvoir enfin rentrer chez moi et qu'elle me fiche la paix.
Donc maintenant, comme si j'avais besoin de ça, je passe pour une dépressive feignante même pas fichue d'aller en cours, même pas fichue d'être devant les élèves ou d'assister à une réunion. Comme j'iai eu le malheur de lui dire, en plus, qu'étant débutante, ce n'était pas encore facile d'avoir toute l'autorité nécessaire devant les élèves -c'était pour souligner le fait que je n'avais pas envie que les élèves me voient en situation de faiblesse aujourd'hui-, eh bien en plus de ça elle va me cataloguer "prof en difficulté".
J'ai appelé mon mari, il est scandalisé et veut lui passer un coup de téléphone pour lui dire ce qu'il en pense. Je l'en ai dissuadé car il faudra bien que j'y retourne un jour ou l'autre et je ne veux pas être en froid avec ma chef.
Et moi, je ne sais vraiment plus où j'en suis. J'ai l'impression de m'enfoncer encore plus dans un problème dont je n'arrivais déjà pas à me défaire toute seule.
Je découvre, et j'hallucine. Ta chef a sans doute plein de bonnes intentions, mais vraiment, elle exagère : elle n'a pas à téléphoner à ton médecin, elle n'a pas à te conduire chez lui, elle n'a pas à t'imposer sa volonté et sa façon de penser.
Va chez ton médecin, explique-lui ta situation et demande-lui du repos. Et ne retourne pas au collège, quoi qu'en dise ta CDE !!
A te lire, j'ai l'impression que ce ne sont pas tant les cours qui t'épuisent que les réunions, formations et autres machins inutiles : ne peux-tu, à l'avenir, en "oublier" quelques unes (ou avoir de très bonnes raisons pour ne pas y aller, ou pour arriver très en retard ou partir très en avance...) ? J'avoue, quant à moi, que dès que j'entends le mot "réunion",
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- lapetitemuExpert
En fait je suis passée par plusieurs phases : 1/ ce sont les élèves qui m'épuisent, 2/ c'est la préparation des cours, 3/ effectivement, c'est tout "l'enrobage" qu'il y a autour.
Pour aujourd'hui, mes cours étaient prêts, j'en étais contente ; je n'avais que trois heures de cours avec deux classes bien sur trois. Mais hier soir j'ai regardé le DVD que la CPE va projeter aux parents cet après-midi, "La mallette des parents", un truc du SCEREN, et je dois dire que ça a fini de me déprimer. Et vendredi, ce qui m'a fait aller mal ce n'étaient pas les élèves, mais la liste des réunions pour la semaine prochaine.
Au moins cette histoire avec ma chef m'ouvre les yeux. Jusque là j'avais tendance à dire que ce collège était super et donc, que je n'avais pas lieu de me plaindre. Maintenant, j'en vois aussi les défauts. J'ai donc beaucoup moins de scrupules à me dire que, quand je retournerai travailler, je ferai le strict minimum, et que je demanderai ma mut dès cette année.
Pour aujourd'hui, mes cours étaient prêts, j'en étais contente ; je n'avais que trois heures de cours avec deux classes bien sur trois. Mais hier soir j'ai regardé le DVD que la CPE va projeter aux parents cet après-midi, "La mallette des parents", un truc du SCEREN, et je dois dire que ça a fini de me déprimer. Et vendredi, ce qui m'a fait aller mal ce n'étaient pas les élèves, mais la liste des réunions pour la semaine prochaine.
Au moins cette histoire avec ma chef m'ouvre les yeux. Jusque là j'avais tendance à dire que ce collège était super et donc, que je n'avais pas lieu de me plaindre. Maintenant, j'en vois aussi les défauts. J'ai donc beaucoup moins de scrupules à me dire que, quand je retournerai travailler, je ferai le strict minimum, et que je demanderai ma mut dès cette année.
- IphigénieProphète
lapetitemu a écrit:Le problème c'est qu'aujourd'hui, je ne suis pas en état de me montrer ferme avec qui que ce soit... Mais j'ai pris la décision de ne pas y retourner cet après-midi, et j'insisterai auprès du médecin. Je ne reviendrai au collège que lorsque ça ira mieux et, là, je m'expliquerai posément et fermement auprès de ma chef. Mais de toute façon, pour l'instant, je ne suis pas capable de faire mon travail correctement.
Quant à la prise en compte de ma situation personnelle... je dois "bien savoir que la mort d'une grand-mère, bon, c'est dans l'ordre des choses... celle d'un père, bon, c'est prématuré, oui, mais il faut savoir dépasser tout ça, y'a pas que le malheur dans la vie, allez faire du footing, mangez du chocolat".
(je n'invente rien... c'étaient ses mots).
Tu n'as aucune explication à donner. Tu donnes ton arrêt de travail( le feuillet adéquat) et c'est tout. Mieux, tu l'envoies par la poste .
Tu n'es pas tenue de dire pourquoi tu t'es absentée c'est la responsabilité de ton médecin . Point barre.
On croit rêver en entendant le comportement de ta CDE: elle sort complètement de ses fonctions.
Prends du recul, ne te laisse pas envahir.
- WonderWomanBon génie
Courage, ne te laisses pas impressionner par ta CDE,
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Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- MehitabelVénérable
Franchement je croyais avoir tout entendu en 10 ans de carrière, mais une CDE qui appelle ton médecin traitant pour prendre rdv et t'y emmener, alors là ça dépasse l'entendement!!!!!
Elle se prend pour qui honnêtement? Ta mère? Ta psy? Madame la redresseuse de tort qui sait mieux qu'un médecin si tu es capable ou non de prendre en charge une classe? Je trouve cela très grave, et très déplacée de sa place!
Bon courage en tout cas pour cette mauvaise passe, et ne te laisse pas dépasser par cette CDE.
(Peut être faudrait-il aussi que tu te rapproches d'un syndicat, au cas où elle serait plus insistante, du genre à t'appeler chez toi quand elle aura reçu ton arrêt de travail...)
Elle se prend pour qui honnêtement? Ta mère? Ta psy? Madame la redresseuse de tort qui sait mieux qu'un médecin si tu es capable ou non de prendre en charge une classe? Je trouve cela très grave, et très déplacée de sa place!
Bon courage en tout cas pour cette mauvaise passe, et ne te laisse pas dépasser par cette CDE.
(Peut être faudrait-il aussi que tu te rapproches d'un syndicat, au cas où elle serait plus insistante, du genre à t'appeler chez toi quand elle aura reçu ton arrêt de travail...)
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