Vendredi 19 octobre : interview exclusive de Vincent Peillon, en direct, de 20h30 à 22h30 sur Mediapart

Nan, mais vous voyez bien à quoi il fait allusion, quand même...
J'étais dans ces manifs et voir les gros bras de la CGT "dérouiller" les lascars de banlieues, c'était quand même hallucinant

Peillon : "J'ai rétabli l'histoire-géo en Terminale car c'était un engagement de campagne et il fallait le faire. Mais je ne continuerai pas sur cette voie".

"Nous allons progressivement refaire les programmes".

"Je souhaite quitter cette situation oiseuse où n'importe quel idéologue nommé ministre peut refaire les programmes ou nommer un copain qui le fera pour lui".

Collier de Barbe a écrit:Nan, mais vous voyez bien à quoi il fait allusion, quand même...
J'étais dans ces manifs et voir les gros bras de la CGT "dérouiller" les lascars de banlieues, c'était quand même hallucinant

Oui, ça c'est vrai par contre.... Je ne pensais plus à ces fameuses manifs anti-CPE.

John a écrit:Peillon : "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas augmenter le salaire des professeurs. Je ne mentirai jamais aux professeurs".

Donc il ment quand il parle de compensation financière pour le mercredi matin pour les PE... C'est bien ce qu'il avait dit?

Joseph Rossetto (principal dans le 12eme) et une sociologue interviennent pour parler des élèves.

arcenciel a écrit:

John a écrit:Peillon : "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas augmenter le salaire des professeurs. Je ne mentirai jamais aux professeurs".

Donc il ment quand il parle de compensation financière pour le mercredi matin pour les PE... C'est bien ce qu'il avait dit?

Non non, ça c'est acté. Ce qui n'est pas possible, c'est une augmentation globale pour tous les enseignants.

John a écrit:Marie Cosnay : Il y a quelques enfants de milieux culturels favorisés qui sont des enfants solidaires et qui sont passés par les ZEP. J'en connais : il y en a au moins une dizaine. Scolairement, ils souffrent peu. Il faudrait des études pour savoir ce qu'ils sont devenus."

Peillon : Il y en a déjà.

"quelques enfants de milieux culturels favorisés qui sont des enfants solidaires". Cela veut dire quoi, "enfants solidaires" ? Que ce sont les enfants qui ont demandé à aller en ZEP ? Disons plutôt que les parents ont été solidaires pas seulement avec leur temps et leur argent, mais aussi avec le niveau scolaire de leurs enfants. Pourquoi cela me fait-il penser à une nouvelle de Maupassant ?

John a écrit:

arcenciel a écrit:

John a écrit:Peillon : "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas augmenter le salaire des professeurs. Je ne mentirai jamais aux professeurs".

Donc il ment quand il parle de compensation financière pour le mercredi matin pour les PE... C'est bien ce qu'il avait dit?

Non non, ça c'est acté. Ce qui n'est pas possible, c'est une augmentation globale pour tous les enseignants.

Merci!

Peillon : "j'enlèverai les processus de sélection précoces au collège qui ont été mis en place par la droite".

Peillon : "il faut donner conscience par une pédagogie de la confiance, et redonnant du mouvement à la mobilité sociale, et en parlant d'orientation dès la 6eme avec les enfants et les parents."

Il faut mettre fin à "l'orientation subie", surtout en 3eme/2nde. Les décrocheurs scolaires sont surtout en 2nde professionnelle.

Il faut "une éducation à la liberté" et "pouvoir informer, accompagner et montrer la réalité des métiers".

"Que font les lycées bourgeois et les grandes écoles ? Ils font venir des anciens qui parlent de leurs métiers. H4 et HEC n'arrêtent pas de faire ça."

"Il faut faire venir les anciens dans les les lycées. On fait ça à HEC, et si on fait ça à Livry-Gargan, on me dit que c'est le suppôt du capitalisme français. Voilà l'hypocrisie de la gauche française. L'orientation sera l'un des quatre ou cinq grands sujets de la loi".

"Il faut casser ce qui reproduit le système : lycée pro, lycée techno, etc. Pourquoi il n'y a pas de 2nde indifférenciée en LP comme dans les lycées généraux ?"

Dites, pour l'orientation, je me pose des questions, du coup.
Quand j'étais au collège, on allait au salon Azimut, qui était un salon d'orientation avec tout un tas de métiers par filières, par thématiques.

J'y suis allée également en tant qu'étudiante pour la fac.

Et au collège, on a eu la semaine PDMF avec des informations sur l'orientation. C'est pas que chez nous, tout de même ?

Peillon : "Les BTS et IUT sont devenues de bonnes formations : alors elles sont trustées par les bacheliers généraux. A cause d'eux, les lycéens pros vont s'échouer à la fac. C'est une ségrégation sociale : on achève les bacheliers pros en première année d'université."

Le principal : "je suis étonné qu'en France les enfants n'aient pas un espace de création. Ce sont des enfants étouffés".

C'est un festival.

"A Bobigny, nous avions des projets autour du théâtre, du cinéma, de la littérature. On a eu des résultats extraordinaires. Il faut faire des groupes de compétences, casser le groupe classe, créer de l'hétérogénéité."

"A Bobigny, nous travaillions avec un psychanalyste autour de l'éthique de la parole. Les enseignants se réunissaient trois heures par mois. Il n'y avait plus d'exclusion."

Le principal : "En France l'école ça bouge pas. C'est toujours pareil, c'est pareil partout. On commence à 8h et on finit à 17h. C'est la meme chose à Limoges et à Paris. Il faut vraiment travailler sur le projet d'établissement".

"Le diagnostic est refait chaque année."

"Il faut créer des espaces de créativité. Je me demande comment on fait les élites en France : c'est par le biais de l'humiliation, pas par le biais de la création."

John a écrit:Le principal : "En France l'école ça bouge pas. C'est toujours pareil, c'est pareil partout. On commence à 8h et on finit à 17h. C'est la meme chose à Limoges et à Paris. Il faut vraiment travailler sur le projet d'établissement".

A bas la République, quoi !

Peillon : "Bobigny, c'est un territoire innovant sur la plan pédagogique car ils n'avaient pas le choix. Je suis allé au collège Olympe de Gouges qui était résidence d'artistes".

Il m'aurait presque donné envie de déménager à Bobigny le monsieur, ça fait 3/4 d'heure que je regarde et j'ai l'impression que la scolarité commence en 6ème

"Il y a des gens qui partout dans leur coin bricolent des solutions".

"Les projets, y compris les résidences d'artistes, ça donne des résultats tout à fait étonnants".

Tant qu'on y est, finissons-en avec le système métrique, qui est le même sur tout le territoire, et revenons-en à des unités de mesure pittoresques et différentes dans chaque patelin.

Bon, on l'éclate quand, le collège unique ?

Les établissements ne sont décidément pas assez autonomes.

Peillon : Les projets d'établissement seront intégrés à des plans éducatifs locaux.

Tant qu'on y est, finissons-en avec le système métrique, qui est le même sur tout le territoire, et revenons-en à des unités de mesure pittoresques et différentes dans chaque patelin.