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- MareuilNeoprof expérimenté
Celeborn a écrit:Je pense qu'il faut bien distinguer le compte rendu du rapport et le discours du Président. Je n'y ai pas vraiment, voire vraiment pas entendu les mêmes choses.
Effectivement, on ne va pas révolutionner le système scolaire, mais il est encore envisageable qu'on ne le casse pas davantage, voire que sur certains points on s'en sorte un peu mieux. La concertation n'est de toute façon pas terminée : il va y avoir des décisions à prendre, et il n'est pas certain qu'elles aillent toute dans la mauvaise direction.
Un peu de patience, en fait
Nous sommes très patients. Cela fait quarante ans que nous patientons.
- MareuilNeoprof expérimenté
Le bon sens, c'est toujours le pire.alberto79 a écrit:Celeborn a écrit:Je pense qu'il faut bien distinguer le compte rendu du rapport et le discours du Président. Je n'y ai pas vraiment, voire vraiment pas entendu les mêmes choses.
Effectivement, on ne va pas révolutionner le système scolaire, mais il est encore envisageable qu'on ne le casse pas davantage, voire que sur certains points on s'en sorte un peu mieux. La concertation n'est de toute façon pas terminée : il va y avoir des décisions à prendre, et il n'est pas certain qu'elles aillent toute dans la mauvaise direction.
Un peu de patience, en fait
Paroles pleines de bon sens, à mon avis.
- IgniatiusGuide spirituel
Presse-purée a écrit:Collier de Barbe a écrit:
Néanmoins, je continue à me sentir extrêmement libre dans ma classe, à pouvoir faire lire et écrire les élèves, leur montrer des documentaires, réfléchir, se poser des questions, lier l'actualité et ce que l'on peut voir ensemble.
Qu'on nous donne quelques moyens et un peu de respect, ce sera déjà pas si mal.
+1: ne pas avoir peur de faire ses propres choix pédagogiques et d'enseigner selon des principes qui nous semblent efficaces et justes.
Ppurquoi pas ?
Mais je me demande, à vous lire, si les maths ne connaissent pas une situation très particulière, un réel changement de paradigme, qui ne permet plus de travailler comme nous l'entendons. Tout simplement parce que les programmes officiels actuels sont en train de nier l'essence même des mathématiques.
J'ajoute que c'est un constat partagé par 100% des profs de maths de lycée que je connais (et il y en a un paquet).
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéInvité
+1 avec l'ensemble de ton message. Bon, il faut que j'apprenne encore à me sentir libre dans mes pratiques, mais ça va venirCollier de Barbe a écrit:Nan, mais moi aussi je trouve plein d'évolutions pénibles et désagréables, évidemment. Et j'enseigne depuis moins d'une décennie.
L'IPR coordinateur dans notre académie pense qu'on peut faire des cours d'historiographie en 2nde?! Qu'il faut faire des jeux de rôle pour faire comprendre 1914? et que tout, tout, tout bien sûr passe par les TICE
Je suis chagrin quand je découvre que les élèves ignorent qui est Mussolini, Roosevelt, etc. et un paquet d'autres trucs qui ont disparu des programmes...
Néanmoins, je continue à me sentir extrêmement libre dans ma classe, à pouvoir faire lire et écrire les élèves, leur montrer des documentaires, réfléchir, se poser des questions, lier l'actualité et ce que l'on peut voir ensemble.
Qu'on nous donne quelques moyens et un peu de respect, ce sera déjà pas si mal.
- lene75Prophète
Bien sûr qu'il nous reste une liberté et qu'on peut encore faire des choses avec les élèves (dont certaines qui tiennent du miracle, je trouve, vu leur niveau de départ), mais cette liberté est menacée et s'amenuise de jour en jour. Les heures disciplinaires sont réduites au profit d'heures de rien du tout pour lesquelles on nous demande rapport sur rapport pour bien nous fliquer... et nouveauté de cette année de ma CDE : nous demander (par "équipes", bien sûr) des rapports également sur ce que nous faisons dans NOS cours disciplinaires. Il faut dire que ma CDE est à la pointe du "progrès" et de l'innovation... du coup je suis bien placée, sur le pont, pour voir vers quoi dérive le bateau. C'est un combat de tous les jours, contre la direction, mais aussi souvent contre les collègues, qui nous accusent, y compris auprès des élèves (vive les HVC), d'être trop exigeants, de refuser de faire des progressions communes, etc., etc.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Presse-puréeGrand sage
Igniatius a écrit:
Pourquoi pas ?
Mais je me demande, à vous lire, si les maths ne connaissent pas une situation très particulière, un réel changement de paradigme, qui ne permet plus de travailler comme nous l'entendons. Tout simplement parce que les programmes officiels actuels sont en train de nier l'essence même des mathématiques.
J'ajoute que c'est un constat partagé par 100% des profs de maths de lycée que je connais (et il y en a un paquet).
Ben... en latin, tu sais, je ne suis pas sûr qu'on soit mieux lotis. D'ailleurs, ces programmes de 1997 sont tellement efficaces que le jury de CAPES n'a trouvé l'an dernier que 93 candidats à l'oral pour pourvoir 170 postes. Et après l'oral, il en restait le chiffre magnifique de 75.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- MareuilNeoprof expérimenté
Igniatius a écrit:Presse-purée a écrit:Collier de Barbe a écrit:
Néanmoins, je continue à me sentir extrêmement libre dans ma classe, à pouvoir faire lire et écrire les élèves, leur montrer des documentaires, réfléchir, se poser des questions, lier l'actualité et ce que l'on peut voir ensemble.
Qu'on nous donne quelques moyens et un peu de respect, ce sera déjà pas si mal.
+1: ne pas avoir peur de faire ses propres choix pédagogiques et d'enseigner selon des principes qui nous semblent efficaces et justes.
Ppurquoi pas ?
Mais je me demande, à vous lire, si les maths ne connaissent pas une situation très particulière, un réel changement de paradigme, qui ne permet plus de travailler comme nous l'entendons. Tout simplement parce que les programmes officiels actuels sont en train de nier l'essence même des mathématiques.
J'ajoute que c'est un constat partagé par 100% des profs de maths de lycée que je connais (et il y en a un paquet).
- alberto79Habitué du forum
lene75 a écrit:Bien sûr qu'il nous reste une liberté et qu'on peut encore faire des choses avec les élèves (dont certaines qui tiennent du miracle, je trouve, vu leur niveau de départ), mais cette liberté est menacée et s'amenuise de jour en jour. Les heures disciplinaires sont réduites au profit d'heures de rien du tout pour lesquelles on nous demande rapport sur rapport pour bien nous fliquer... et nouveauté de cette année de ma CDE : nous demander (par "équipes", bien sûr) des rapports également sur ce que nous faisons dans NOS cours disciplinaires. Il faut dire que ma CDE est à la pointe du "progrès" et de l'innovation... du coup je suis bien placée, sur le pont, pour voir vers quoi dérive le bateau. C'est un combat de tous les jours, contre la direction, mais aussi souvent contre les collègues, qui nous accusent, y compris auprès des élèves (vive les HVC), d'être trop exigeants, de refuser de faire des progressions communes, etc., etc.
Mais sensu stricto vous n´avez jamais été libres. C´est dans vos statuts. Autre chose est si au niveau de la pratique quotidienne vous êtes plus ou moins assujettis aux programmes, aux inspecteurs, etc.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
lene75 a écrit:Bien sûr qu'il nous reste une liberté et qu'on peut encore faire des choses avec les élèves (dont certaines qui tiennent du miracle, je trouve, vu leur niveau de départ), mais cette liberté est menacée et s'amenuise de jour en jour. Les heures disciplinaires sont réduites au profit d'heures de rien du tout pour lesquelles on nous demande rapport sur rapport pour bien nous fliquer... et nouveauté de cette année de ma CDE : nous demander (par "équipes", bien sûr) des rapports également sur ce que nous faisons dans NOS cours disciplinaires. Il faut dire que ma CDE est à la pointe du "progrès" et de l'innovation... du coup je suis bien placée, sur le pont, pour voir vers quoi dérive le bateau. C'est un combat de tous les jours, contre la direction, mais aussi souvent contre les collègues, qui nous accusent, y compris auprès des élèves (vive les HVC), d'être trop exigeants, de refuser de faire des progressions communes, etc., etc.
Mais qu'est ce que c'est que cet établissement ??
Je compatis
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CdB
@AbbeCordillere
- MareuilNeoprof expérimenté
Collier de Barbe a écrit:lene75 a écrit:Bien sûr qu'il nous reste une liberté et qu'on peut encore faire des choses avec les élèves (dont certaines qui tiennent du miracle, je trouve, vu leur niveau de départ), mais cette liberté est menacée et s'amenuise de jour en jour. Les heures disciplinaires sont réduites au profit d'heures de rien du tout pour lesquelles on nous demande rapport sur rapport pour bien nous fliquer... et nouveauté de cette année de ma CDE : nous demander (par "équipes", bien sûr) des rapports également sur ce que nous faisons dans NOS cours disciplinaires. Il faut dire que ma CDE est à la pointe du "progrès" et de l'innovation... du coup je suis bien placée, sur le pont, pour voir vers quoi dérive le bateau. C'est un combat de tous les jours, contre la direction, mais aussi souvent contre les collègues, qui nous accusent, y compris auprès des élèves (vive les HVC), d'être trop exigeants, de refuser de faire des progressions communes, etc., etc.
Mais qu'est ce que c'est que cet établissement ??
Je compatis
C'est un établissement standard.
- lene75Prophète
Collier de Barbe a écrit:Mais qu'est ce que c'est que cet établissement ??
Je compatis
Ma CDE est formatrice. Elle forme les futurs CDE du bassin, si tu vois ce que je veux dire...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IgniatiusGuide spirituel
alberto79 a écrit:lene75 a écrit:Bien sûr qu'il nous reste une liberté et qu'on peut encore faire des choses avec les élèves (dont certaines qui tiennent du miracle, je trouve, vu leur niveau de départ), mais cette liberté est menacée et s'amenuise de jour en jour. Les heures disciplinaires sont réduites au profit d'heures de rien du tout pour lesquelles on nous demande rapport sur rapport pour bien nous fliquer... et nouveauté de cette année de ma CDE : nous demander (par "équipes", bien sûr) des rapports également sur ce que nous faisons dans NOS cours disciplinaires. Il faut dire que ma CDE est à la pointe du "progrès" et de l'innovation... du coup je suis bien placée, sur le pont, pour voir vers quoi dérive le bateau. C'est un combat de tous les jours, contre la direction, mais aussi souvent contre les collègues, qui nous accusent, y compris auprès des élèves (vive les HVC), d'être trop exigeants, de refuser de faire des progressions communes, etc., etc.
Mais sensu stricto vous n´avez jamais été libres. C´est dans vos statuts. Autre chose est si au niveau de la pratique quotidienne vous êtes plus ou moins assujettis aux programmes, aux inspecteurs, etc.
Au contraire : nous sommes depuis longtemps "concepteurs de notre cours". Je trouve cette expression très jolie et gage de liberté.
Elle est fortement battue en brèche aujourd'hui, crois-moi.
Et j'irai jusqu'à dire que les recrutements d'étudiants un peu limites favoriseront l'abandon de cette revendication : combien de profs débutants seraient désarmés sans les cours préparés qu'on trouve sur internet ?
Parfois, certains élèves me disent qu'ils ont trouvé lescours de collègues : ça la fout mal quant à la maîtrise disciplinaire quand même.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Presse-puréeGrand sage
Igniatius a écrit:
Au contraire : nous sommes depuis longtemps "concepteurs de notre cours". Je trouve cette expression très jolie et gage de liberté.
Elle est fortement battue en brèche aujourd'hui, crois-moi.
Et j'irai jusqu'à dire que les recrutements d'étudiants un peu limites favoriseront l'abandon de cette revendication : combien de profs débutants seraient désarmés sans les cours préparés qu'on trouve sur internet ?
Parfois, certains élèves me disent qu'ils ont trouvé les cours de collègues : ça la fout mal quant à la maîtrise disciplinaire quand même.
Et c'est surtout triste: c'est une des parties les plus intéressantes du métier.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- alberto79Habitué du forum
Igniatius a écrit:alberto79 a écrit:lene75 a écrit:Bien sûr qu'il nous reste une liberté et qu'on peut encore faire des choses avec les élèves (dont certaines qui tiennent du miracle, je trouve, vu leur niveau de départ), mais cette liberté est menacée et s'amenuise de jour en jour. Les heures disciplinaires sont réduites au profit d'heures de rien du tout pour lesquelles on nous demande rapport sur rapport pour bien nous fliquer... et nouveauté de cette année de ma CDE : nous demander (par "équipes", bien sûr) des rapports également sur ce que nous faisons dans NOS cours disciplinaires. Il faut dire que ma CDE est à la pointe du "progrès" et de l'innovation... du coup je suis bien placée, sur le pont, pour voir vers quoi dérive le bateau. C'est un combat de tous les jours, contre la direction, mais aussi souvent contre les collègues, qui nous accusent, y compris auprès des élèves (vive les HVC), d'être trop exigeants, de refuser de faire des progressions communes, etc., etc.
Mais sensu stricto vous n´avez jamais été libres. C´est dans vos statuts. Autre chose est si au niveau de la pratique quotidienne vous êtes plus ou moins assujettis aux programmes, aux inspecteurs, etc.
Au contraire : nous sommes depuis longtemps "concepteurs de notre cours". Je trouve cette expression très jolie et gage de liberté.
Elle est fortement battue en brèche aujourd'hui, crois-moi.
Et j'irai jusqu'à dire que les recrutements d'étudiants un peu limites favoriseront l'abandon de cette revendication : combien de profs débutants seraient désarmés sans les cours préparés qu'on trouve sur internet ?
Parfois, certains élèves me disent qu'ils ont trouvé lescours de collègues : ça la fout mal quant à la maîtrise disciplinaire quand même.
Mais je vous croie Ignatius. Et j´en suis sûr que c´était mieux avant comme vous dites. Mais le problème c´est que vous n´avez jamais été juridiquement indépendants d´aucun point de vue. Vous avez toujours été assujettis légalement aux inspecteurs, aux programmes imposées, aux CDE car dans votre statut manque cet article clé :
« Article 2
Les enseignants-chercheurs ont une double mission d'enseignement et de recherche. Ils concourent à l'accomplissement des missions du service public de l'enseignement supérieur prévues par l'article L. 123-3 du code de l'éducation ainsi qu'à l'accomplissement des missions de la recherche publique mentionnées à l'article L. 112-1 du code de la recherche.
Dans l'accomplissement des missions relatives à l'enseignement et à la recherche, ils jouissent, conformément aux dispositions de l'article L. 952-2 du code de l'éducation, d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression, sous les réserves que leur imposent, conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du code de l'éducation, les principes de tolérance et d'objectivité.
Les enseignants-chercheurs ne peuvent être mutés que sur leur demande. »
- User5899Demi-dieu
Comme Igniatius, je suis surpris par les réactions du SGEN. Cela fait trente ans qu'on applique leurs credo et ils trouvent que rien ne bouge...
- User5899Demi-dieu
L'AP, qui n'est pas un enseignement disciplinaire, est fréquemment placé en barrette sur la totalité d'un niveau. Exemple : mardi 8-10 : 2e, idem jeudi (1re) idem vendredi (T) : et hop ! Créneaux occupés pour la totalité des classes du niveau. Vous ajoutez l'EPS (pourquoi diantre si souvent de 8 à 12, si rarement l'am ?), les TPE, et de fait, je constate que cette année, très nombreux sont les cours disciplinaires purs en classe entière placés de 15h30 à 17h30.Collier de Barbe a écrit:lene75 a écrit:Collier de Barbe a écrit:Qui n'a pas constaté à quel point il est vain de vouloir faire bosser les élèves sur des créneaux aussi merdiques que 12/13h, 17/18h?
Ce sont pourtant les seuls créneaux qu'on laisse aux enseignements disciplinaires depuis qu'on a créé toutes ces joyeusetés innovantes qui demandent des alignements. Mais peut-être, il est vrai, supprimera-t-on ces créneaux en supprimant les disciplines qui vont avec : les journées ne seront plus remplies que d'AP, d'ECJS, de TPE, d'heures de vie de classe et autre groupes de compétences qui ne traumatisent pas les élèves bien qu'ils les ennuient profondément.
Allons, vous-mêmes en écrivant cela, vous savez que vous dites des bétises.
L'AP, l'ECJS & autre TPE ne représentent pas plus de 5h/semaine
Et pour avoir été souvent PP en Tle L, je sais au contraire tout le poids de la philo...
- doublecasquetteEnchanteur
alberto79 a écrit:Il y aussi des choses positives dans le discours du Président, non ? Il me semble que revenir à la semaine de 4 jours et demi est une bonne idée, et que les élèves passent plus de temps dans l´école en est une autre, n´est-ce pas ? J´ai l´impression que plus de temps ils passent à l´école mieux c´est.
Tout dépend avec qui ils le passent ce temps... Si c'est avec leurs enseignants qui travaillent avec eux pour qu'ils acquièrent et maîtrisent des programmes construits et conséquents, oui, mille fois oui.
Si c'est pour qu'ils zonent dans la cour sous la surveillance d'une seule personne recrutée "sur sa bonne mine et ses bonnes relations" ou qu'ils participent, dans les locaux scolaires, démolissant du même coup toute "l'image de l'école", à des "activités sportives et culturelles" qui se résumeront, dans les petits villages, à un """cours""" de hip hop le vendredi soir avec le fils de la secrétaire de mairie, une séance de découpage-collage, pompeusement baptisée "activités d'Arts Visuels", avec la compagne de l'adjoint au maire, ou encore un """"atelier d'anglais""" avec Mme Duschmoll, qui est au chômage la pauvre et dont le mari est anglais, j'ai déjà vécu et c'est non, mille fois non, parce que c'est non seulement inutile mais en plus totalement contre-productif.
Les enfants ne savent plus à quel saint se vouer et partent dans tous les sens sans pour cela en tirer un bénéfice sportif ou culturel quelconque.
C'est encore une loi faite par des citadins pur jus, ne sachant pas qu'en France, la moitié des écoles sont des écoles à moins de cinq classes, souvent situées dans des villes ou villages de moins de deux à trois mille habitants, qui ne peuvent fournir et rémunérer de temps pleins aux nombreux animateurs diplômés d’État nécessaires pour occuper les élèves quatre soirs par semaine, de 15 h 30 à 18 h 30.
Les animateurs ne seront donc pas intéressés, tout préoccupés qu'ils sont, les vilains, par le salaire qu'ils toucheront à la fin du mois, ce qui n'est pas grave puisque les communes et associations ne créeront pas les vrais postes.
Nous récupérerons donc tous les matins, en classe, des enfants venus à l'école pour jouer (totalement librement) dans la cour sous la surveillance du CUI de l'année avec laquelle ils passeront plus de temps qu'avec nous.
La grande Garderie Territorialisée est ouverte, chers amis !
- supersosoSage
doublecasquette a écrit:alberto79 a écrit:Il y aussi des choses positives dans le discours du Président, non ? Il me semble que revenir à la semaine de 4 jours et demi est une bonne idée, et que les élèves passent plus de temps dans l´école en est une autre, n´est-ce pas ? J´ai l´impression que plus de temps ils passent à l´école mieux c´est.
Tout dépend avec qui ils le passent ce temps... Si c'est avec leurs enseignants qui travaillent avec eux pour qu'ils acquièrent et maîtrisent des programmes construits et conséquents, oui, mille fois oui.
Si c'est pour qu'ils zonent dans la cour sous la surveillance d'une seule personne recrutée "sur sa bonne mine et ses bonnes relations" ou qu'ils participent, dans les locaux scolaires, démolissant du même coup toute "l'image de l'école", à des "activités sportives et culturelles" qui se résumeront, dans les petits villages, à un """cours""" de hip hop le vendredi soir avec le fils de la secrétaire de mairie, une séance de découpage-collage, pompeusement baptisée "activités d'Arts Visuels", avec la compagne de l'adjoint au maire, ou encore un """"atelier d'anglais""" avec Mme Duschmoll, qui est au chômage la pauvre et dont le mari est anglais, j'ai déjà vécu et c'est non, mille fois non, parce que c'est non seulement inutile mais en plus totalement contre-productif.
Les enfants ne savent plus à quel saint se vouer et partent dans tous les sens sans pour cela en tirer un bénéfice sportif ou culturel quelconque.
C'est encore une loi faite par des citadins pur jus, ne sachant pas qu'en France, la moitié des écoles sont des écoles à moins de cinq classes, souvent situées dans des villes ou villages de moins de deux à trois mille habitants, qui ne peuvent fournir et rémunérer de temps pleins aux nombreux animateurs diplômés d’État nécessaires pour occuper les élèves quatre soirs par semaine, de 15 h 30 à 18 h 30.
Les animateurs ne seront donc pas intéressés, tout préoccupés qu'ils sont, les vilains, par le salaire qu'ils toucheront à la fin du mois, ce qui n'est pas grave puisque les communes et associations ne créeront pas les vrais postes.
Nous récupérerons donc tous les matins, en classe, des enfants venus à l'école pour jouer (totalement librement) dans la cour sous la surveillance du CUI de l'année avec laquelle ils passeront plus de temps qu'avec nous.
La grande Garderie Territorialisée est ouverte, chers amis !
+1000 malheureusement... Mais j'ai comme la mauvaise impression que le temps de 15h30 à 16h30, voir 17h sera fait par les enseignants avec l'aide au devoir en classe complète (comme ça les petites municipalités n'auront rien à changer en terme de périscolaire). On nous enlèvera le temps d'animation pédagogique ou autre qui passera en réunion sur notre temps libre le mercredi après-midi, qui ne sera pas obligatoire mais fortement recommandé (cette année dans ma circonscription on assiste à un nombre non-négligeable de ces réunions hors temps de l'enseignant mais qui de fait sont quasi-obligatoires).
- jeje56650Niveau 5
Attendons quoi qu'il en soit le document du ministre qui sortira d'ici la fin du mois, et qui dira précisément, concrètement comment vont s'organiser les choses à partir de la rentrée prochaine.
Moi, personnellement, ce discours et ses annonces me plaisent. ça va dans le bon sen à mon goût (à l'exception peut être des notes où je suis pour le moins sceptique).
Moi, personnellement, ce discours et ses annonces me plaisent. ça va dans le bon sen à mon goût (à l'exception peut être des notes où je suis pour le moins sceptique).
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Professeur en histoire géographie.
- doublecasquetteEnchanteur
supersoso a écrit:doublecasquette a écrit:alberto79 a écrit:Il y aussi des choses positives dans le discours du Président, non ? Il me semble que revenir à la semaine de 4 jours et demi est une bonne idée, et que les élèves passent plus de temps dans l´école en est une autre, n´est-ce pas ? J´ai l´impression que plus de temps ils passent à l´école mieux c´est.
Tout dépend avec qui ils le passent ce temps... Si c'est avec leurs enseignants qui travaillent avec eux pour qu'ils acquièrent et maîtrisent des programmes construits et conséquents, oui, mille fois oui.
Si c'est pour qu'ils zonent dans la cour sous la surveillance d'une seule personne recrutée "sur sa bonne mine et ses bonnes relations" ou qu'ils participent, dans les locaux scolaires, démolissant du même coup toute "l'image de l'école", à des "activités sportives et culturelles" qui se résumeront, dans les petits villages, à un """cours""" de hip hop le vendredi soir avec le fils de la secrétaire de mairie, une séance de découpage-collage, pompeusement baptisée "activités d'Arts Visuels", avec la compagne de l'adjoint au maire, ou encore un """"atelier d'anglais""" avec Mme Duschmoll, qui est au chômage la pauvre et dont le mari est anglais, j'ai déjà vécu et c'est non, mille fois non, parce que c'est non seulement inutile mais en plus totalement contre-productif.
Les enfants ne savent plus à quel saint se vouer et partent dans tous les sens sans pour cela en tirer un bénéfice sportif ou culturel quelconque.
C'est encore une loi faite par des citadins pur jus, ne sachant pas qu'en France, la moitié des écoles sont des écoles à moins de cinq classes, souvent situées dans des villes ou villages de moins de deux à trois mille habitants, qui ne peuvent fournir et rémunérer de temps pleins aux nombreux animateurs diplômés d’État nécessaires pour occuper les élèves quatre soirs par semaine, de 15 h 30 à 18 h 30.
Les animateurs ne seront donc pas intéressés, tout préoccupés qu'ils sont, les vilains, par le salaire qu'ils toucheront à la fin du mois, ce qui n'est pas grave puisque les communes et associations ne créeront pas les vrais postes.
Nous récupérerons donc tous les matins, en classe, des enfants venus à l'école pour jouer (totalement librement) dans la cour sous la surveillance du CUI de l'année avec laquelle ils passeront plus de temps qu'avec nous.
La grande Garderie Territorialisée est ouverte, chers amis !
+1000 malheureusement... Mais j'ai comme la mauvaise impression que le temps de 15h30 à 16h30, voir 17h sera fait par les enseignants avec l'aide au devoir en classe complète (comme ça les petites municipalités n'auront rien à changer en terme de périscolaire). On nous enlèvera le temps d'animation pédagogique ou autre qui passera en réunion sur notre temps libre le mercredi après-midi, qui ne sera pas obligatoire mais fortement recommandé (cette année dans ma circonscription on assiste à un nombre non-négligeable de ces réunions hors temps de l'enseignant mais qui de fait sont quasi-obligatoires).
Et pourquoi font-ils cela ? Pour ne plus nous payer les frais de déplacements, sans doute assez importants, toujours à cause de ces fichues écoles rurales installées n'importe où en France par un dénommé Jules Ferry, un dangereux collectiviste, partisan de l'État-providence, qui voulait qu'en tous points du terrtoire les enfants puissent être scolarisés à égalité avec leurs camarades sans être pénalisés par leur lieu d'habitation !
- doctor whoDoyen
doublecasquette a écrit:alberto79 a écrit:Il y aussi des choses positives dans le discours du Président, non ? Il me semble que revenir à la semaine de 4 jours et demi est une bonne idée, et que les élèves passent plus de temps dans l´école en est une autre, n´est-ce pas ? J´ai l´impression que plus de temps ils passent à l´école mieux c´est.
Tout dépend avec qui ils le passent ce temps... Si c'est avec leurs enseignants qui travaillent avec eux pour qu'ils acquièrent et maîtrisent des programmes construits et conséquents, oui, mille fois oui.
Si c'est pour qu'ils zonent dans la cour sous la surveillance d'une seule personne recrutée "sur sa bonne mine et ses bonnes relations" ou qu'ils participent, dans les locaux scolaires, démolissant du même coup toute "l'image de l'école", à des "activités sportives et culturelles" qui se résumeront, dans les petits villages, à un """cours""" de hip hop le vendredi soir avec le fils de la secrétaire de mairie, une séance de découpage-collage, pompeusement baptisée "activités d'Arts Visuels", avec la compagne de l'adjoint au maire, ou encore un """"atelier d'anglais""" avec Mme Duschmoll, qui est au chômage la pauvre et dont le mari est anglais, j'ai déjà vécu et c'est non, mille fois non, parce que c'est non seulement inutile mais en plus totalement contre-productif.
Les enfants ne savent plus à quel saint se vouer et partent dans tous les sens sans pour cela en tirer un bénéfice sportif ou culturel quelconque.
C'est encore une loi faite par des citadins pur jus, ne sachant pas qu'en France, la moitié des écoles sont des écoles à moins de cinq classes, souvent situées dans des villes ou villages de moins de deux à trois mille habitants, qui ne peuvent fournir et rémunérer de temps pleins aux nombreux animateurs diplômés d’État nécessaires pour occuper les élèves quatre soirs par semaine, de 15 h 30 à 18 h 30.
Les animateurs ne seront donc pas intéressés, tout préoccupés qu'ils sont, les vilains, par le salaire qu'ils toucheront à la fin du mois, ce qui n'est pas grave puisque les communes et associations ne créeront pas les vrais postes.
Nous récupérerons donc tous les matins, en classe, des enfants venus à l'école pour jouer (totalement librement) dans la cour sous la surveillance du CUI de l'année avec laquelle ils passeront plus de temps qu'avec nous.
La grande Garderie Territorialisée est ouverte, chers amis !
Et ainsi, on bride cette interdisciplinarité à géométrie variable qui fait la difficulté et la beauté du métier d'instituteur. Je pense souvent aux fameux cours d'EPS préparatoires à l'écriture dont tu avais parlé il y a quelques années chez Brighelli. Si l'EPS passe dans les collectivités, ils joueront au ballon, point.
- retraitéeDoyen
Presse-purée a écrit:Igniatius a écrit:
Au contraire : nous sommes depuis longtemps "concepteurs de notre cours". Je trouve cette expression très jolie et gage de liberté.
Elle est fortement battue en brèche aujourd'hui, crois-moi.
Et j'irai jusqu'à dire que les recrutements d'étudiants un peu limites favoriseront l'abandon de cette revendication : combien de profs débutants seraient désarmés sans les cours préparés qu'on trouve sur internet ?
Parfois, certains élèves me disent qu'ils ont trouvé les cours de collègues : ça la fout mal quant à la maîtrise disciplinaire quand même.
Et c'est surtout triste: c'est une des parties les plus intéressantes du métier.
Bof, avant internet, certains faisaient leur cours en pompant des manuels différents de ceux qu'avaient leurs élèves. Pour nous, élèves, le grand sport, c'était de trouver à quel (s) manuel (s) ils faisaient appel.
- lene75Prophète
retraitée a écrit:Bof, avant internet, certains faisaient leur cours en pompant des manuels différents de ceux qu'avaient leurs élèves. Pour nous, élèves, le grand sport, c'était de trouver à quel (s) manuel (s) ils faisaient appel.
C'est pas parce que certains le faisaient que c'est bien que ça se généralise.
Personnellement, j'ai déjà pris des cours de copains pour me dépanner quand j'avais encore tout à faire de A à Z : je n'ai jamais réussi à les faire passer auprès des élèves. Je n'arrive pas à "habiter" un cours qui ne me ressemble pas.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JEMSGrand Maître
Le problème, c'est que dans ce discours, tout le monde est concerné, mais chacun ne regarde que ses intérêts propres... Les 108 heures en surplus dans le primaire vont obligatoirement avoir un écho dans le secondaire, elles risquent fort d'être globalisées. Les milliers de postes en plus... je n'y crois pas car il y a vraie crise de la vocation et une "hyper-concentration" des besoins dans les zones sensibles. Que dire de l'apprentissage ... Bref, les pédagos ont gagné cette bataille.
- MarcassinHabitué du forum
+1 .lene75 a écrit:C'est pas parce que certains le faisaient que c'est bien que ça se généralise.
Personnellement, j'ai déjà pris des cours de copains pour me dépanner quand j'avais encore tout à faire de A à Z : je n'ai jamais réussi à les faire passer auprès des élèves. Je n'arrive pas à "habiter" un cours qui ne me ressemble pas.
Je l'ai fait pour un seul cours ma première année au lycée. Je n'ai jamais recommencé.
_________________
"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- retraitéeDoyen
lene75 a écrit:retraitée a écrit:Bof, avant internet, certains faisaient leur cours en pompant des manuels différents de ceux qu'avaient leurs élèves. Pour nous, élèves, le grand sport, c'était de trouver à quel (s) manuel (s) ils faisaient appel.
C'est pas parce que certains le faisaient que c'est bien que ça se généralise.
Personnellement, j'ai déjà pris des cours de copains pour me dépanner quand j'avais encore tout à faire de A à Z : je n'ai jamais réussi à les faire passer auprès des élèves. Je n'arrive pas à "habiter" un cours qui ne me ressemble pas.
Oh mais, je n'approuve en rien! Les Professeurs qui nous faisaient de tels cours étaient discrédités!
Bien sûr que pour préparer son cours, surtout quand on est à la bourre, on fait son miel des travaux des autres. Quant à proposer le cours d'un autre, impossible pour moi, j'avais déjà bien du mal à recycler mes vieux cours (ratage quasi assuré).
Je voulais juste signaler qu'il y avait déjà dans les années 60 des feignants/nullards/sans scrupules (rayez la mention inutile) qui officiaient. En particulier, un certain nb de recrutés après les saignées de la guerre.
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