j'hallucine (boulot)

iphigénie a écrit:pardon Derborence je m'aperçois que j'ai estropié ton nom- et appris par l'occasion que c'était celui d'une vallée Suisse: honte à moi
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iphigénie a écrit:pardon Derborence je m'aperçois que j'ai estropié ton nom- et appris par l'occasion que c'était celui d'une vallée Suisse: honte à moi
Condorcet, je ne sais pas de qui, de quoi est partie cette polémique, je comprends ton point de vue, je soutiens juste l'idée qu'il ne faut pas exagérer trop , comme dirait Montesquieu, les sous-entendus d'une simple réplique du tac au tac. J e ne crois pas qu'il y ait de graves divergences sur les valeurs prônées par les uns et les autres ici . L'objectif de tous étant justement de faire valoir la trivialité et les limites de la notion d'"utilité"
Cripure, on peut bien s'amuser un peu à vous contrarier, non :lol:

Kensei a écrit:Rencontre impromptue avec une mère d'élève :

La mère : - Ca fait combien de temps que vous êtes là ?
Moi : - 4 ans.
- Vous avez eu la feuille pour les médicaments de Chériemoncoeur ?
- Euh, vous devez vous tromper, je suis documentaliste.
- Ah ? Je croyais que vous étiez surveillante !
- ... [argl]
- Ah ben, ça va, c'est tranquille, vous êtes peu en contact avec les élèves !
- [re-argl] Non, c'est vrai, j'en ai 25 par heure 30 heures par semaine, j'en vois peu...

Restons zen...

Spoiler:

iphigénie a écrit:Vous philosophez dans l'abstrait: la tenue d'une classe c'est dans le concret.
Je ne sais pas quel est le point de départ de cette polémique. Mais s'il m'est arrivé de répliquer cette phrase, ce n'est jamais à un gamin en mal-être.
En général, et je parierais que c'est le cas de Déborence, c'est au petit bourge que papa maman ont obligé à faire du latin et qui préfère discuter Zadig et Voltaire avec sa voisine ou son voisin.Et qui vous interrompt pour la xème fois en pensant détenir cette fois l'argument qui tue" à quoi ça sert, le latin?"
Le "et toi" s'applique à la classe: "dis-nous en quoi, toi, tu es utile à tes camarades, là"?
Ce n'est pas un dérapage, c'est un propos maîtrisé, aux conséquences maîtrisées aussi. Et en général, le gamin finit par rigoler de sa propre bêtise.

La pédagogie, ce n'est pas un débat idéologique. La même phrase peut être prise dans des sens totalement différents. Le tout c'est de ne pas se tromper de sens et de moment- ce qui est loin d'être simple.
Je connais un gamin qui s'est levé de sa chaise prêt à bondir sur le prof(une jeune collègue) qui avait simplement répondu "certes" à sa réponse. Il l'a prise pour une injure violente.

tiptop77 a écrit:On étudie New York avec les 5èmes. Je leur montre une photo de Strawberry Fields ( le mémorial dédié à John Lennon). On voit le mémorial sur lequel des fans avaient déposé des fleurs et un nounours musicien.
Un gamin lève la main et dit: " c'est un mémorial pour les doudous!"

Babayaga a écrit:
Dans le même ordre d'idée, j'ai demandé à un élève de faire des excuses publique lundi pour son manque de respect récurrent dans mes cours. Et comme je ne suis pas certaine qu'il aura compris réellement en quoi son attitude est déplacée, j'ai rédigé la lettre que j'attendais de lui, pour qu'il la lise suite à la sienne.
C'est ce genre de comportement que tu décris : se permettre des jugements sur ce qui est utile et ce qui ne l'est pas. Décider que le travail supplémentaire que je lui donne suite à ses interventions non autorisées en cours n'a pas à être fait car il n'est pas le seul concerné, et qu'il le fera à la condition que les autres aussi...etc...
La lettre que j'ai rédigée, je me suis appliquée, déjà car comme je la lui donne, elle est susceptible d'être lue par les parents, le CDE etc. Mais je me suis aussi appliquée car je pense qu'au fond, l'élève ne se rend pas compte du fonctionnement de l'école. J'ai décrit le principe de la prise de parole, et je pense que beaucoup d'élèves pensent que lever le doigt permet de la prendre, alors que pour moi ça lui permet juste de la demander. Ca peut paraître dur, mais j'ai des élèves qui désirent intervenir à tout bout de champ dans mon cours, et si je les laisse faire, je perds la moitié de l'heure. Donc demander la parole en levant le doigt ne garantit pas que l'enseignant va lui donner la parole.
Ca et puis aussi que ce que j'enseigne n'est pas sujet à débat. Je ne suis pas en train de leur demander s'ils sont d'accord avec ce que j'explique, car ce sont des faits établis qu'ils doivent apprendre, nous ne sommes pas là pour négocier. (Du genre : "après que entraîne l'indicatif" "Non Madame, je ne pense pas, d'ailleurs je l'ai entendu à la télévision etc etc etc, dix minutes de perdues."

Spoiler:

Babayaga a écrit:

Babayaga a écrit:
Dans le même ordre d'idée, j'ai demandé à un élève de faire des excuses publique lundi pour son manque de respect récurrent dans mes cours. Et comme je ne suis pas certaine qu'il aura compris réellement en quoi son attitude est déplacée, j'ai rédigé la lettre que j'attendais de lui, pour qu'il la lise suite à la sienne.
C'est ce genre de comportement que tu décris : se permettre des jugements sur ce qui est utile et ce qui ne l'est pas. Décider que le travail supplémentaire que je lui donne suite à ses interventions non autorisées en cours n'a pas à être fait car il n'est pas le seul concerné, et qu'il le fera à la condition que les autres aussi...etc...
La lettre que j'ai rédigée, je me suis appliquée, déjà car comme je la lui donne, elle est susceptible d'être lue par les parents, le CDE etc. Mais je me suis aussi appliquée car je pense qu'au fond, l'élève ne se rend pas compte du fonctionnement de l'école. J'ai décrit le principe de la prise de parole, et je pense que beaucoup d'élèves pensent que lever le doigt permet de la prendre, alors que pour moi ça lui permet juste de la demander. Ca peut paraître dur, mais j'ai des élèves qui désirent intervenir à tout bout de champ dans mon cours, et si je les laisse faire, je perds la moitié de l'heure. Donc demander la parole en levant le doigt ne garantit pas que l'enseignant va lui donner la parole.
Ca et puis aussi que ce que j'enseigne n'est pas sujet à débat. Je ne suis pas en train de leur demander s'ils sont d'accord avec ce que j'explique, car ce sont des faits établis qu'ils doivent apprendre, nous ne sommes pas là pour négocier. (Du genre : "après que entraîne l'indicatif" "Non Madame, je ne pense pas, d'ailleurs je l'ai entendu à la télévision etc etc etc, dix minutes de perdues."

Suite :
L'élève entre sans me dire bonjour. Péniblement il finit par me lâcher "Bonjour Madame, ça vous va là !"
J'ignore et je lui demande s'il a rédigé des excuses.
- " Je sais pas ! "
- " Et bien réponds-moi vite car si tu ne les as pas rédigées je ne t'accepte pas en cours."
Il se précipite au tableau pour me dire : "Voilà, je m'excuse Madame, ça va là !?"
J'ai dit oui et je l'ai embrassé.

Spoiler:

Hermione0908 a écrit:"Bahut pépère" qu'ils disaient... "Il va être tranquille ton rempla" qu'ils disaient...

Une poubelle en feu à la fin de la récré cet aprèm, ce n'est pas un marqueur de bahut pépère pour moi. Surtout quand tu entends les élèves commenter et dire : "Tiens, ça recommence comme l'an dernier."

Ce qui me fait halluciner, c'est le fossé qui existe entre la réputation de tranquillité extrême du bahut (bon, ce n'est pas non plus le plus dur du coin, soyons honnête, mais c'est pas le plus calme non plus, loin de là), et la réalité de ce que je vis depuis un mois et demi.

roxanne a écrit:Discussion entendue tout à l'heure dans la sdp entre les deux petites stagiaires :"ah !la 4°C est pénible, je vais coller Trucmuche. _Attention, tu vas te faire engueuler, la cpe m'a dit que je collais trop , que ça n'allait pas , pourtant je n'ai mis que 3 heures depuis le début de l'année ._Ah bon ? ben, moi j'ai mis plus déjà, je vais faire gaffe."
Je suis allée leur dire que la cpe n'était pas leur supérieure..Alors c'est vrai, elle st dépressive (se balade avec des énormes lunettes noires à faire pâlir Polnareff), mais c'est trop facile de s'en prendre aux stagiaires..

Albator a écrit: j'ai de plus en plus l'impression qu'un "bahut calme" est un établissement où il n'y a pas eu encore de blessés graves.