- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
J'ai une amie qui a enseigné quelques temps le français en ZEP dure, 6e-5e. Elle regrettait (par exemple) la disparition des cours de grammaire au profit d'un fourre-tout culturel. Les enfants avec peu de culture et un vocabulaire pauvre ont beaucoup plus de mal à briller dans un contexte où ce qu'on demande est simple mais fait appel à de nombreux implicites qui nous semblent évidents, alors que certains, avec de bonnes capacités logiques, sont tout à fait capables d'apprendre les conjugaisons et les structures grammaticales. En maths, des jeux, style kangourou, me semblent bien.maikreeeesse a écrit:Auriez-vous des exemples concrets à donner?Blablatrice occasionnelle a écrit:
Et je ne sus pas sûre qu'une politique centrée sur la mixité sociale à tout prix soit optimale pour y remédier, je pense que ce qui manque plutôt, ce sont des filières exigeantes dans des coins défavorisés, avec une enseignement adapté à la particularité de ce public. Ne serait-ce que pour servir de vitrine et donner un espoir.
D'une manière générale, je pense que c'est une population à laquelle il faut proposer un enseignement poussé mais ne demandant pas trop de références extérieures, qu'ils n'ont pas toujours. C'est le seul moyen de leur montrer qu'il y a un vrai contenu, et qu'il leur est accessible moyennant effort.
Tout est relatif, tous n'ont pas les mêmes capacités ni les mêmes désirs. D'abord, c'est un progrès par rapport à "tous à la poubelle", ensuite cela aurait la vertu de montrer aux "autres" qu'il est possible de s'en sortir en travaillant. Je pense que montrer l'exemple est important, et manque à beaucoup de jeunes.Ingeborg B a écrit:Et les autres, hop à la poubelle ?Blablatrice occasionnelle a écrit:Bien sûr qu'aucun enseignement, aussi génial soit-il, ne peut résoudre le problème des mauvais élèves, qu'ils manquent de dons, de travail ou d'encadrement parental. Mais je pense qu'un bon enseignement différencié pourrait permettre de sauver ceux qui peuvent l'être, même dans un milieu social très défavorisé. Actuellement, un enfant doué et volontaire mais pauvre et mal accompagné ne s'en sort pas toujours. Pour moi la vraie injustice est là. Et je ne sus pas sûre qu'une politique centrée sur la mixité sociale à tout prix soit optimale pour y remédier, je pense que ce qui manque plutôt, ce sont des filières exigeantes dans des coins défavorisés, avec une enseignement adapté à la particularité de ce public. Ne serait-ce que pour servir de vitrine et donner un espoir.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Vous parlez des élèves des milieux populaires comme s'ils étaient des bons sauvages, c'est assez frappant Comme je viens justement d'un milieu populaire, cela me choque.Blablatrice occasionnelle a écrit:J'ai une amie qui a enseigné quelques temps le français en ZEP dure, 6e-5e. Elle regrettait (par exemple) la disparition des cours de grammaire au profit d'un fourre-tout culturel. Les enfants avec peu de culture et un vocabulaire pauvre ont beaucoup plus de mal à briller dans un contexte où ce qu'on demande est simple mais fait appel à de nombreux implicites qui nous semblent évidents, alors que certains, avec de bonnes capacités logiques, sont tout à fait capables d'apprendre les conjugaisons et les structures grammaticales. En maths, des jeux, style kangourou, me semblent bien.maikreeeesse a écrit:Auriez-vous des exemples concrets à donner?Blablatrice occasionnelle a écrit:
Et je ne sus pas sûre qu'une politique centrée sur la mixité sociale à tout prix soit optimale pour y remédier, je pense que ce qui manque plutôt, ce sont des filières exigeantes dans des coins défavorisés, avec une enseignement adapté à la particularité de ce public. Ne serait-ce que pour servir de vitrine et donner un espoir.
D'une manière générale, je pense que c'est une population à laquelle il faut proposer un enseignement poussé mais ne demandant pas trop de références extérieures, qu'ils n'ont pas toujours. C'est le seul moyen de leur montrer qu'il y a un vrai contenu, et qu'il leur est accessible moyennant effort.Tout est relatif, tous n'ont pas les mêmes capacités ni les mêmes désirs. D'abord, c'est un progrès par rapport à "tous à la poubelle", ensuite cela aurait la vertu de montrer aux "autres" qu'il est possible de s'en sortir en travaillant. Je pense que montrer l'exemple est important, et manque à beaucoup de jeunes.Ingeborg B a écrit:Et les autres, hop à la poubelle ?Blablatrice occasionnelle a écrit:Bien sûr qu'aucun enseignement, aussi génial soit-il, ne peut résoudre le problème des mauvais élèves, qu'ils manquent de dons, de travail ou d'encadrement parental. Mais je pense qu'un bon enseignement différencié pourrait permettre de sauver ceux qui peuvent l'être, même dans un milieu social très défavorisé. Actuellement, un enfant doué et volontaire mais pauvre et mal accompagné ne s'en sort pas toujours. Pour moi la vraie injustice est là. Et je ne sus pas sûre qu'une politique centrée sur la mixité sociale à tout prix soit optimale pour y remédier, je pense que ce qui manque plutôt, ce sont des filières exigeantes dans des coins défavorisés, avec une enseignement adapté à la particularité de ce public. Ne serait-ce que pour servir de vitrine et donner un espoir.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Ce n'était pas mon intention. Par ailleurs la ZEP dure n'a pas grand rapport avec le milieu populaire, et probablement aucun avec le milieu populaire de notre jeunesse (je ne connais pas votre âge.. ). Il me semble que si le niveau se maintient encore tant bien que mal quelque part, c'est bien dans les petites écoles de campagne "populaires" (et les établissements élitistes, mais ce n'était pas le sujet), or il était question d'établissements que tous les parents renseignés cherchaient à fuir...Ingeborg B. a écrit:Vous parlez des élèves des milieux populaires comme s'ils étaient des bons sauvages, c'est assez frappant Comme je viens justement d'un milieu populaire, cela me choque.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Ta copine, elle ne regrette pas non plus la disparition des cours de maths au profit d'un fourre-tout de tâches complexes et de projets interdisciplinaires ? Les maths doivent être moins touchés que le français, alors.Blablatrice occasionnelle a écrit:J'ai une amie qui a enseigné quelques temps le français en ZEP dure, 6e-5e. Elle regrettait (par exemple) la disparition des cours de grammaire au profit d'un fourre-tout culturel. Les enfants avec peu de culture et un vocabulaire pauvre ont beaucoup plus de mal à briller dans un contexte où ce qu'on demande est simple mais fait appel à de nombreux implicites qui nous semblent évidents, alors que certains, avec de bonnes capacités logiques, sont tout à fait capables d'apprendre les conjugaisons et les structures grammaticales. En maths, des jeux, style kangourou, me semblent bien.
Mais je pense qu'il y a analogie entre le fourre-tout culturel et les jeux kangourous.
L'un et l'autre ne réussiront qu'aux enfants sachant lire parfaitement, ayant un vocabulaire développé, maîtrisant les concepts disciplinaires en français ou en maths.
Si on propose ça à un enfant - milieu populaire ou pas d'ailleurs - n'ayant pas ces prérequis, il va y avoir blocage.
Voilà pourquoi - zep dure ou pas - , rien ne remplace une progression disciplinaire solide.
Et avec des programmes cohérents dans toutes les matières, permettant un travail interdisciplinaire, c'est encore mieux.
Références :
Véronique, La haine de la discipline
Jacolino, De l'interdisciplinarité à l'EPIdisciplinarité
Jacolino, Le rendez-vous manqué de l'interdisciplinarité
Jacolino, Les E.P.I. : O.P.A. sur l'interdisciplinarité !
LuigiB, Commentaire à "Peut-on toucher aux disciplines ?" (Alain Boissinot)
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je ne suis pas d'accord. La culture ne joue pas du tout le même rôle en français qu'en maths, et les kangourous plaisent souvent aux enfants non scolaires (quel que soit le milieu d'ailleurs). Essaie!Spinoza1670 a écrit:
Mais je pense qu'il y a analogie entre le fourre-tout culturel et les jeux kangourous.
L'un et l'autre ne réussiront qu'aux enfants sachant lire parfaitement, ayant un vocabulaire développé, maîtrisant les concepts disciplinaires en français ou en maths. Si on propose ça à un enfant - milieu populaire ou pas d'ailleurs - n'ayant pas ces prérequis, il va y avoir blocage.
Mais c'est hors sujet ici. Pour le reste et pour l'esprit, j'abonde tout à fait dans ton sens.
- LouisBarthasExpert
Je ne sais pas ce que vous entendez par "culture" mais on peut trouver autant de jeux en français qu'en maths plaisant aux enfants non scolaires. La question n'est pas qu'une activité "plaise" ou non aux enfants - terme ambigu concernant l'école -, mais si elle les instruit correctement.Blablatrice occasionnelle a écrit:Je ne suis pas d'accord. La culture ne joue pas du tout le même rôle en français qu'en maths, et les kangourous plaisent souvent aux enfants non scolaires (quel que soit le milieu d'ailleurs).Spinoza1670 a écrit:
Mais je pense qu'il y a analogie entre le fourre-tout culturel et les jeux kangourous.
L'un et l'autre ne réussiront qu'aux enfants sachant lire parfaitement, ayant un vocabulaire développé, maîtrisant les concepts disciplinaires en français ou en maths. Si on propose ça à un enfant - milieu populaire ou pas d'ailleurs - n'ayant pas ces prérequis, il va y avoir blocage.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je pense que le milieu familial influence davantage le niveau en français qu'en maths, des parents qui transmettent une culture mathématiques à leurs enfants sont rarissimes alors que des parents qui lisent et font lire leurs enfants, il y en a. Du coup les maths sont (un peu) plus "égalitaires".LouisBarthas a écrit:Je ne sais pas ce que vous entendez par "culture" mais on peut trouver autant de jeux en français qu'en maths plaisant aux enfants non scolaires. La question n'est pas qu'une activité "plaise" ou non aux enfants - terme ambigu concernant l'école -, mais si elle les instruit correctement.Blablatrice occasionnelle a écrit:Je ne suis pas d'accord. La culture ne joue pas du tout le même rôle en français qu'en maths, et les kangourous plaisent souvent aux enfants non scolaires (quel que soit le milieu d'ailleurs).Spinoza1670 a écrit:
Mais je pense qu'il y a analogie entre le fourre-tout culturel et les jeux kangourous.
L'un et l'autre ne réussiront qu'aux enfants sachant lire parfaitement, ayant un vocabulaire développé, maîtrisant les concepts disciplinaires en français ou en maths. Si on propose ça à un enfant - milieu populaire ou pas d'ailleurs - n'ayant pas ces prérequis, il va y avoir blocage.
- the educatorFidèle du forum
Je comprends mieux. Par contre tu pars du postulat que l'alternatif ne concerne que ceux qui échoueraient (au sens large) dans le système traditionnel, les "inadaptés". Je mets un vrai bémol: si l'organisation de l'école est un choix politique, alors quid de ceux qui, minoritaires peut être, choisissent que la structure actuelle ne peut pas dispenser l'éducation (y compris l'instruction) qu'ils projettent pour leur enfant? Une grande partie des familles desco. que j'ai rencontrées vont dans ce sens: le projet de l'école de leur convient pas, ils souhaitent un rapport différent à la connaissance, à l'autre, developper d'autres dimensions de l'enfant qui sont ignorées par l'école. une partie de ces enfants, s'ils etaient contraints, s'adapteraient sans doute correctement au système scolaire, çà un prix que ces parents ne sont pas prets à payer.rendahs a écrit:Les élèves en souffrance ou carrément déscolarisés, les élèves en échec dans le système scolaire, sont cette minorité dont je parlais ; tout chambouler au prétexte d'adapter le système à eux, plutôt que de vouloir consacrer les moyens et les énergies à développer des systèmes pour les rattraper, est aberrant, et scandaleux.
La plupart des familles desco. n'ont pas la prétention de changer le système, et les convulsions de l'éducation nationale ne les interessent pas le moins du monde. La première revendication, c'est que la société garantissent la possibilité qu'elle offre d'éduquer en famille en traitant à égalité ceux qui choisissent l'école et ceux qui choisissent autre chose. Que les représentants de cette société s'informent, sortent de leur mépris, et fassent autre chose que mettre des bâtons dans les roues à des gens qui ne demandent rien et qui se soumettent aux contrôles dans le cadre que fixe la loi.
- AncolieExpert spécialisé
the educator a écrit:Je comprends mieux. Par contre tu pars du postulat que l'alternatif ne concerne que ceux qui échoueraient (au sens large) dans le système traditionnel, les "inadaptés". Je mets un vrai bémol: si l'organisation de l'école est un choix politique, alors quid de ceux qui, minoritaires peut être, choisissent que la structure actuelle ne peut pas dispenser l'éducation (y compris l'instruction) qu'ils projettent pour leur enfant? Une grande partie des familles desco. que j'ai rencontrées vont dans ce sens: le projet de l'école de leur convient pas, ils souhaitent un rapport différent à la connaissance, à l'autre, developper d'autres dimensions de l'enfant qui sont ignorées par l'école. une partie de ces enfants, s'ils etaient contraints, s'adapteraient sans doute correctement au système scolaire, çà un prix que ces parents ne sont pas prets à payer.rendahs a écrit:Les élèves en souffrance ou carrément déscolarisés, les élèves en échec dans le système scolaire, sont cette minorité dont je parlais ; tout chambouler au prétexte d'adapter le système à eux, plutôt que de vouloir consacrer les moyens et les énergies à développer des systèmes pour les rattraper, est aberrant, et scandaleux.
La plupart des familles desco. n'ont pas la prétention de changer le système, et les convulsions de l'éducation nationale ne les interessent pas le moins du monde. La première revendication, c'est que la société garantissent la possibilité qu'elle offre d'éduquer en famille en traitant à égalité ceux qui choisissent l'école et ceux qui choisissent autre chose. Que les représentants de cette société s'informent, sortent de leur mépris, et fassent autre chose que mettre des bâtons dans les roues à des gens qui ne demandent rien et qui se soumettent aux contrôles dans le cadre que fixe la loi.
Je suis toujours surprise des soupçons quand je papote IEF avec certains collègues et l'acharnement de l'EN à mettre les bâtons dans les roues et à ne pas trop se soucier de l'absentéisme d'enfants scolarisés. Pourtant je n'ai pas spécialement envie d'en parler mais quand le sujet à propos d'une famille revient sur la table, je ne m'en prive pas!
- the educatorFidèle du forum
Il y a toujours cette schizophrénie: si tu éduques en famille, on contrôle que tes enfants aient le niveau du cycle correspondant, ce qui, bien entendu, se justifie, si tu n'y parviens pas, on peut te forcer à scolariser. Oui mais voilà, une fois scolarisés, cette exigence de niveau disparait complètement. Et en tant que parent, ta responsabilité en terme d'instruction disparait complètement dès lors que tu conduis tes enfants le matin à l'école.
C'est aussi un argument que les descos utilisent: leur système à eux a obligation de resultats, et 0 moyens, alors que l'école publique/sous contrat s'accapare tout le budget public de l'instruction, sans aucune obligation de résultat.
C'est aussi un argument que les descos utilisent: leur système à eux a obligation de resultats, et 0 moyens, alors que l'école publique/sous contrat s'accapare tout le budget public de l'instruction, sans aucune obligation de résultat.
- InvitéInvité
Et pendant ce temps-là, à Vera Cruz Marcel Rufo :
- LenagcnNiveau 10
Ah, Ruffo lorsqu'il sort de son domaine de compétence...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Lenagcn a écrit:Ah, Ruffo lorsqu'il sort de son domaine de compétence...
Faire l'école à la maison ne pousse-t-il pas à cela aussi?
- eleonore69Érudit
Marcel Khrouchtchev a écrit:Lenagcn a écrit:Ah, Ruffo lorsqu'il sort de son domaine de compétence...
Faire l'école à la maison ne pousse-t-il pas à cela aussi?
+1
- LenagcnNiveau 10
Moi comprendre pas vos réponses
Si faire un tel article empli de poncifs est digne d'un individu pédopsychiatre voire d'un chroniqueur à la revue catholique, je me reconvertis tout de suite, ça paie + que PE.
Car je sais écrire ça, moi aussi! (quoique le 119, il fallait l'oser! :shock: )
Si faire un tel article empli de poncifs est digne d'un individu pédopsychiatre voire d'un chroniqueur à la revue catholique, je me reconvertis tout de suite, ça paie + que PE.
Car je sais écrire ça, moi aussi! (quoique le 119, il fallait l'oser! :shock: )
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Lenagcn a écrit:Moi comprendre pas vos réponses
Si faire un tel article empli de poncifs est digne d'un individu pédopsychiatre voire d'un chroniqueur à la revue catholique, je me reconvertis tout de suite, ça paie + que PE.
Car je sais écrire ça, moi aussi! (quoique le 119, il fallait l'oser! :shock: )
Ce que je veux dire, c'est que "sortir de son champ de compétences", c'est ce que font la plupart des parents qui font eux-mêmes l'école à la maison.
Je ne faisais que souligner l'ironie de l'attaque (pourtant justifiée) contre Ruffo.
- AmaliahEmpereur
J'imagine que la lettre de la grand-mère Sophie est bien plus longue que le bref extrait donné. D'où peut-être certains conseils alarmistes.
- Reine MargotDemi-dieu
Surtout que même si la lettre donne plus de détails, aucun psy sérieux ne peut poser de diagnostic face à quelqu'un qu'il n'a pas vu en cabinet.
En tout cas rien dans l'extrait donné ne semble justifier le fait de parler de maltraitance...
En tout cas rien dans l'extrait donné ne semble justifier le fait de parler de maltraitance...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SapotilleEmpereur
Reine Margot a écrit:
En tout cas rien dans l'extrait donné ne semble justifier le fait de parler de maltraitance...
Exactement !!!
- fraisedesboisNiveau 9
ce type est un dangereux .... .... ah pardon, mon petit doigt prétend que les propos suivants sont hors charte ....
(octobre 2014 ceci dit, il serait intéressant de savoir s'il y a eu des suites à cet article)
_________________
:lecteur: Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre -
Georges Bernanos, Les enfants humiliés, 1949
- AncolieExpert spécialisé
fraisedesbois a écrit:
ce type est un dangereux .... .... ah pardon, mon petit doigt prétend que les propos suivants sont hors charte ....
(octobre 2014 ceci dit, il serait intéressant de savoir s'il y a eu des suites à cet article)
Bah c'est Ruffo, les projecteurs ne l'ont pas aidé :lol: Quant aux compétences, la République ne les a plus depuis un moment pour former des esprits libres, par contre des individus au service de l'économie, ça elle sait le faire.
Je connais des parents qui ont choisi ce que leurs enfants avaient à apprendre, tout en faisant attention à ne pas se faire emm... par les divers contrôles ubuesques auxquels ils ont été soumis. Après lecture de divers sites et expériences ils semblerait que ce ne soient pas un problème de compétences, ils font des choix pour leurs enfants, ceux qui leur semblent les meilleurs, et ne sont pas soumis à l'absurdité de la machine, des vents qu'elle suit...J'ai dû mal à comprendre pourquoi la déscolarisation serait un mal pour les enfants, bon ok sur un forum d'enseignants, mais ce sont des choix parentaux comme tout choix que l'on impose à ses enfants. Ce qui gêne aux entournures peut être c'est moins l'intérêt de ces pauvres enfants à qui il manque l'école, c'est qu'en tant qu'enseignants au delà du système qu'elle remet en cause, on se sent désigné incompétent.
Parce que pour ce qu'elle est et va devenir, l'école ne la République, je ne la soutiens plus du tout
- the educatorFidèle du forum
Ce que je veux dire, c'est que "sortir de son champ de compétences", c'est ce que font la plupart des parents qui font eux-mêmes l'école à la maison.
Apprendre en masse à une cohorte d'élève, c'est évident que c'est une spécialité, par contre transmettre a ton enfant les connaissances et les savoirs faire, a minima jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, pour quelqu'un d'éduqué et d'instruit, ça ne devrait pas poser de problèmes.
- TazonNiveau 9
Je ne sais pas si je suis suffisamment éduqués et instruite, quoique plus diplômée que la population moyenne, mais je ne me sens pas capable du tout d'instruire qui que ce soit au delà des éléments très basiques hors de mon champ de spécialité , cela me semble évident. Ce n'est pas parce que je sais faire un ex de grammaire ou d'anglais par réflexe ou habitudes orales que je peux donner les règles de grammaire par exemple, et la démarche expérimentale en sciences, connaît pas, l'EPS n'en parlons pas, il y un gros risque de blessure (pour moi aussi!), l'histoire, ben je sais raconter des histoires et lire des livres, je ne crois pas que ce soit seulement ça qui soit à faire, la techno ça n'existait même pas lorsque j'étais au collège! Arts plastiques, voir histoire.the educator a écrit:Ce que je veux dire, c'est que "sortir de son champ de compétences", c'est ce que font la plupart des parents qui font eux-mêmes l'école à la maison.
Apprendre en masse à une cohorte d'élève, c'est évident que c'est une spécialité, par contre transmettre a ton enfant les connaissances et les savoirs faire, a minima jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, pour quelqu'un d'éduqué et d'instruit, ça ne devrait pas poser de problèmes.
Donc non, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens suffisament instruit pour éduquer jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. C'est cela qui me gêne beaucoup, en plus de la non-coupure avec les parents, dans l'éducation à la maison. Si l'enfant est doué, il peut apprendre seul avec un bon support, pas vraiment besoin d'un tiers qui ait une connaissance encyclopédique, mais si il a besoin d'explications différentes ou d'exemples supplémentaires?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Tazon a écrit:Je ne sais pas si je suis suffisamment éduqués et instruite, quoique plus diplômée que la population moyenne, mais je ne me sens pas capable du tout d'instruire qui que ce soit au delà des éléments très basiques hors de mon champ de spécialité , cela me semble évident. Ce n'est pas parce que je sais faire un ex de grammaire ou d'anglais par réflexe ou habitudes orales que je peux donner les règles de grammaire par exemple, et la démarche expérimentale en sciences, connaît pas, l'EPS n'en parlons pas, il y un gros risque de blessure (pour moi aussi!), l'histoire, ben je sais raconter des histoires et lire des livres, je ne crois pas que ce soit seulement ça qui soit à faire, la techno ça n'existait même pas lorsque j'étais au collège! Arts plastiques, voir histoire.the educator a écrit:Ce que je veux dire, c'est que "sortir de son champ de compétences", c'est ce que font la plupart des parents qui font eux-mêmes l'école à la maison.
Apprendre en masse à une cohorte d'élève, c'est évident que c'est une spécialité, par contre transmettre a ton enfant les connaissances et les savoirs faire, a minima jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, pour quelqu'un d'éduqué et d'instruit, ça ne devrait pas poser de problèmes.
Donc non, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens suffisament instruit pour éduquer jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. C'est cela qui me gêne beaucoup, en plus de la non-coupure avec les parents, dans l'éducation à la maison. Si l'enfant est doué, il peut apprendre seul avec un bon support, pas vraiment besoin d'un tiers qui ait une connaissance encyclopédique, mais si il a besoin d'explications différentes ou d'exemples supplémentaires?
Tu parles d'or, et si je change "histoire" en "maths", je peux écrire exactement la même chose.
- AncolieExpert spécialisé
Marcel Khrouchtchev a écrit:Tazon a écrit:Je ne sais pas si je suis suffisamment éduqués et instruite, quoique plus diplômée que la population moyenne, mais je ne me sens pas capable du tout d'instruire qui que ce soit au delà des éléments très basiques hors de mon champ de spécialité , cela me semble évident. Ce n'est pas parce que je sais faire un ex de grammaire ou d'anglais par réflexe ou habitudes orales que je peux donner les règles de grammaire par exemple, et la démarche expérimentale en sciences, connaît pas, l'EPS n'en parlons pas, il y un gros risque de blessure (pour moi aussi!), l'histoire, ben je sais raconter des histoires et lire des livres, je ne crois pas que ce soit seulement ça qui soit à faire, la techno ça n'existait même pas lorsque j'étais au collège! Arts plastiques, voir histoire.the educator a écrit:
Apprendre en masse à une cohorte d'élève, c'est évident que c'est une spécialité, par contre transmettre a ton enfant les connaissances et les savoirs faire, a minima jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, pour quelqu'un d'éduqué et d'instruit, ça ne devrait pas poser de problèmes.
Donc non, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens suffisament instruit pour éduquer jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. C'est cela qui me gêne beaucoup, en plus de la non-coupure avec les parents, dans l'éducation à la maison. Si l'enfant est doué, il peut apprendre seul avec un bon support, pas vraiment besoin d'un tiers qui ait une connaissance encyclopédique, mais si il a besoin d'explications différentes ou d'exemples supplémentaires?
Tu parles d'or, et si je change "histoire" en "maths", je peux écrire exactement la même chose.
Oui enfin justement les diverses explications différentes ou supplémentaires (pire l'approfondissement) dans les classes de 30, je ne suis pas sûre que les élèves les obtiennent. C'est un choix parental et il suffit de lire les blogs, sites pour se rendre compte que ce sont loin d'être des enfants démunis de savoirs ou d'expériences hors famille et loin d'une vie pauvre passée en famille. Je trouve que ce ne sont pas des arguments très viables. Ne pas se sentir d'instruire en famille c'est personnel, d'autres le font très bien.
C'est plus un concept idéologique qui bloque me semble-t-il, certainement légitime, mais voilà la déscolarisation existe, progresse et même des enseignants y pensent fortement.
- TazonNiveau 9
Ancolie a écrit:
Oui enfin justement les diverses explications différentes ou supplémentaires (pire l'approfondissement) dans les classes de 30, je ne suis pas sûre que les élèves les obtiennent. C'est vrai aussi, mais nous ne parlions pas de cela, mais de la capacité d'enseigner tout pour une seule personne. C'est donc à cause des conditions d'enseignement que tu penses que la déscolarisation peut être une bonne chose.C'est un choix parental et il suffit de lire les blogs, sites pour se rendre compte que ce sont loin d'être des enfants démunis de savoirs ou d'expériences hors famille et loin d'une vie pauvre passée en famille Oui j'espère, mais il y a aussi pas mal de gens qui rescolarisent au niveau du collège (c'est une impression de ce que je lis ça et là, peut-être est-ce faux), je pense que c'est parce que justement ils ne se sentent pas capables d'enseigner de façon correcte toutes les disciplines. Et puis j'imagine mal quelqu'un tenir un blog pour dire que ce qu'il a fait ne va en fait pas dut tout, je ne lis pas le site du SGEN en espérant avoir un point de vue objectif sur la réforme.Je trouve que ce ne sont pas des arguments très viables. Ne pas se sentir d'instruire en famille c'est personnel,non quand même, comment quelqu'un pourrait-il avoir des compétences universelles? d'autres le font très bien.
C'est plus un concept idéologique qui bloque me semble-t-il, certainement légitime, mais voilà la déscolarisation existe, progresse et même des enseignants y pensent fortement. Mais n'est-ce pas souvent un choix négatif, pris non parce qu'ils se sentent capables de le faire, mais parce que les conditions de scolarisation sont déplorables? Moi-même j'y regarderais à deux fois si mon enfant n'apprenait pas à lire ni à compter, ou était dans des conditions très dégradées voire dangereuse pour son état psychologique, mais loin de trouver que c'est bien, je considérerais une scolarisation à la maison comme un pis-aller, sachant bien tout ce qu'il perd et ce qu'il risque à ne pas aller à l'école, et chercherait à lui apprendre à lire par moi-même en tremblant de faire des erreurs méthodologiques.
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