- LouiseCNiveau 1
J'ai fait l'acquisition d'un ixième manuel de grammaire afin de trouver LA formulation qui parlera à mes élèves... mais celui-ci me propose un exemple pour la nature de l'attribut du sujet qui me semble discutable. Je sollicite vos avis:
GN prépositionnel: Ils sont restés en vacances.
Pour ce manuel en vacances est attribut du sujet et pour vous?
Merci d'avance!
GN prépositionnel: Ils sont restés en vacances.
Pour ce manuel en vacances est attribut du sujet et pour vous?
Merci d'avance!
- NellGuide spirituel
Complément circonstanciel!
il me semble étonnant (pour pas dire aberrant) qu'en vacances puisse être considéré comme un attribut puisqu'il n'est pas représentatif du sujet... Ils+en vacances? non...
mais je ne suis pas la plus calée en grammaire ici
il me semble étonnant (pour pas dire aberrant) qu'en vacances puisse être considéré comme un attribut puisqu'il n'est pas représentatif du sujet... Ils+en vacances? non...
mais je ne suis pas la plus calée en grammaire ici
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- LouiseCNiveau 1
Je suis du même avis, il me semble difficile d'accepter
il = en vacances...
mais je suis vraiment étonnée de trouver cet exemple dans un manuel... moi qui multiplie les exemplaires pour me rassurer...
il = en vacances...
mais je suis vraiment étonnée de trouver cet exemple dans un manuel... moi qui multiplie les exemplaires pour me rassurer...
- MufabGrand Maître
Ça dépend si c'est considéré comme un état, une caractéristique du sujet, d'être en vacances.
Il est professeur, donc toujours en vacances.
Il est professeur, donc toujours en vacances.
- NitaEmpereur
Mufab a écrit:Ça dépend si c'est considéré comme un état, une caractéristique du sujet, d'être en vacances.
Il est professeur, donc toujours en vacances.
Ce que tu peux avoir mauvais esprit, Muf' quand même ! Personne ne peut penser ça !
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A clean house is a sign of a broken computer.
- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas une question de grammaire, mais de sens. "en vacances" commute-t-il avec "à la maison" ou avec "modestes", par exemple ? Les deux phrases sont correctes, mais dans la seconde, on analysera "modestes", bien sûr, comme un attribut.
Bon. Si "en vacances" est considéré par le locuteur comme une position des individus, je pense que l'analyse en groupe prépositionnel attribut se défend.
Bon. Si "en vacances" est considéré par le locuteur comme une position des individus, je pense que l'analyse en groupe prépositionnel attribut se défend.
- AudreyOracle
Et d'un point de vue sémantique, "en vacances" signifie bien "oisif", "inoccupé"... ne pourrait-on considérer "en vacances" comme attribut dans cette ligne là?
J'aurais tendance à dire effectivement que tout dépend du point de vue indiqué par le contexte... si c'est l'état d'inactivité qui est mis en valeur, je dirais attribut... si c'est c'est le fait d'être ailleurs qu'à son domicile, CCL.
Compliqué.
J'aurais tendance à dire effectivement que tout dépend du point de vue indiqué par le contexte... si c'est l'état d'inactivité qui est mis en valeur, je dirais attribut... si c'est c'est le fait d'être ailleurs qu'à son domicile, CCL.
Compliqué.
- DerborenceModérateur
+ 1 Il faut voir le contexte.Audrey a écrit:Et d'un point de vue sémantique, "en vacances" signifie bien "oisif", "inoccupé"... ne pourrait-on considérer "en vacances" comme attribut dans cette ligne là?
J'aurais tendance à dire effectivement que tout dépend du point de vue indiqué par le contexte... si c'est l'état d'inactivité qui est mis en valeur, je dirais attribut... si c'est c'est le fait d'être ailleurs qu'à son domicile, CCL.
Compliqué.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- NellGuide spirituel
je pense qu'une phrase d'exemple donnée ainsi aux élèves est sans contexte. et de fait, les élèves n'iront pas chercher la nuance.
par ailleurs, je suis allé voir hier soir dans le Grévisse et il n'indique pas le groupe prépositionnel comme nature possible d'un attribut du sujet.
par ailleurs, je suis allé voir hier soir dans le Grévisse et il n'indique pas le groupe prépositionnel comme nature possible d'un attribut du sujet.
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- AudreyOracle
Pourtant, je viens de voir le contraire dans le Cours d'analyse grammaticale de Grévisse:
"Le plus souvent l'attribut du sujet se construit sans préposition. Avec certains verbes il est introduit par une des prépositions vides de, en, comme, pour:
-Il est traité d'ignorant.
-Il parle en maître.
-Il fut choisi pour chef.
-Il est regardé comme ennemi."
"Le plus souvent l'attribut du sujet se construit sans préposition. Avec certains verbes il est introduit par une des prépositions vides de, en, comme, pour:
-Il est traité d'ignorant.
-Il parle en maître.
-Il fut choisi pour chef.
-Il est regardé comme ennemi."
- NellGuide spirituel
c'est donc là que l'on voit que le Petit Grévisse manque donc de certains compléments (mais ça ne change rien pour moi au "en vacances")
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- AudreyOracle
LOL
Pour l'histoire du contexte dans le cadre de l'exo, on est d'accord...
Mais n'empêche, entre nous, la question se pose vraiment...
Pour l'histoire du contexte dans le cadre de l'exo, on est d'accord...
Mais n'empêche, entre nous, la question se pose vraiment...
- MufabGrand Maître
Tu verrais davantage un CC de lieu, Nell ?
- NellGuide spirituel
Entre nous, oui, on peut mais vu que c'est dans le cadre d'une prépa de cours, j'écarterais de suite moi.
Lieu ou manière pour le coup Muf'.
Lieu ou manière pour le coup Muf'.
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- LefterisEsprit sacré
Peut-être peut on aussi voir un complément essentiel, puisqu'on ne peut l'effacer sans changer le sens de la proposition.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LouiseCNiveau 1
Pour le contexte, je confirme la supposition de Nell, il n'y en a pas. La phrase fait partie d'une série d'exemples sur la nature de l'attribut... J'ai demandé ce matin à mes collègues, ils opteraient pour un CCL.
Une question peut-être naïve (mais pas pour une stagiaire), quand abordez-vous en classe le complément essentiel? Sauf erreur de ma part il n'est pas dans les programmes et également absent des manuels...
Merci!
Une question peut-être naïve (mais pas pour une stagiaire), quand abordez-vous en classe le complément essentiel? Sauf erreur de ma part il n'est pas dans les programmes et également absent des manuels...
Merci!
- HermionyGuide spirituel
LouiseC a écrit: Pour le contexte, je confirme la supposition de Nell, il n'y en a pas. La phrase fait partie d'une série d'exemples sur la nature de l'attribut... J'ai demandé ce matin à mes collègues, ils opteraient pour un CCL.
Une question peut-être naïve (mais pas pour une stagiaire), quand abordez-vous en classe le complément essentiel? Sauf erreur de ma part il n'est pas dans les programmes et également absent des manuels...
Merci!
Le complément essentiel...je ne l'aborde pas avec cette terminologie!
Je parle de CO, d'attribut...mais pas (plus en fait) de complément essentiel.
Sinon, tu te retrouves coincée avec des CC de lieu qui, au contraire de la définition type des CC qui veut qu'ils soient supprimables et déplaçables, ne le sont pas : "je suis à la maison".
Je précise juste dans la leçon que l'attribut est essentiel au sens de la phrase, qu'on ne peut pas le supprimer, et c'est tout.
Je ne précise rien de ce type pour le CC ni pour le CO, comme ça, les élèves ne s'embrouillent pas encore plus....
- eryximaqueNiveau 2
S'il s'agissait d'un CC, on pourrait le supprimer et le déplacer sans changer le sens de la phrase (je ne pense pas vous apprendre grand chose, mais histoire de justifier...) ici ce n'est pas le cas : "il sont restés" a du sens, indépendamment de tout contexte, mais c'est différent de "ils sont restés en vacances".
Pour ce qui est de son rôle dans la phrase, il faut ici, je crois, accorder de la place au contexte : soit complément essentiel ("sur le lieu de leur vacances", peu probable mais bon...) soit attribut. S'il n'y a pas de contexte et que la phrase porte à confusion, je n'hésiterais pas à la remplacer par une autre si la leçon porte exclusivement sur l'attribut. [Edit 2, Hermiony, je veux bien admettre la version des CC essentiels; mais il me semble que les grammaires Larousse (74) et même Grévisse (86) distinguaient "circonstants" et "essentiels"; aurait-ce changé depuis? Je trouve plus simple de procéder par opposition facultatif/essentiel... ]
Pour la question des programmes ([Edit]oups, je n'avais pas fait attention au niveau d'enseignement, j'avais répondu sur les niveaux élémentaires) le but (à mon sens) n'étant pas d'être exhaustif mais de fournir une méthode logique et fiable pour pouvoir corriger ses fautes, repérer à quel mot renvoie un pronom ou effectuer les substitutions idoines.
Pour ce qui est de son rôle dans la phrase, il faut ici, je crois, accorder de la place au contexte : soit complément essentiel ("sur le lieu de leur vacances", peu probable mais bon...) soit attribut. S'il n'y a pas de contexte et que la phrase porte à confusion, je n'hésiterais pas à la remplacer par une autre si la leçon porte exclusivement sur l'attribut. [Edit 2, Hermiony, je veux bien admettre la version des CC essentiels; mais il me semble que les grammaires Larousse (74) et même Grévisse (86) distinguaient "circonstants" et "essentiels"; aurait-ce changé depuis? Je trouve plus simple de procéder par opposition facultatif/essentiel... ]
Pour la question des programmes ([Edit]oups, je n'avais pas fait attention au niveau d'enseignement, j'avais répondu sur les niveaux élémentaires) le but (à mon sens) n'étant pas d'être exhaustif mais de fournir une méthode logique et fiable pour pouvoir corriger ses fautes, repérer à quel mot renvoie un pronom ou effectuer les substitutions idoines.
- User5899Demi-dieu
"Hélas ! Vous pouvez tout, Madame : demeurez"Lefteris a écrit:Peut-être peut on aussi voir un complément essentiel, puisqu'on ne peut l'effacer sans changer le sens de la proposition.
- GlaukopisNiveau 1
Nouvelle sur ce site, je suis souvent d'accord avec Cripure, au point de renoncer souvent à intervenir derrière lui.
Je reprends les paroles de Titus citées par lui : tout est possible, si on demeure dans une nomenclature qui n'a plus guère de sens.
Soyons sérieux : l'acharnement qui a été mis à définir en français la fonction d'attribut du sujet n'avait pas d'autre but que de préparer les élèves à leurs futures études de latin. Mais il faut savoir couper le cordon.
Par exemple, comment justifier la différence entre attribut du sujet et COD, face à des transformations par pronominalisation : Que fais-tu ? /
Que deviens-tu ?
Ce menteur, je le vois. / Ce menteur, tu le deviens aussi.
Ce genre d'analyse et les débats qu'il entraîne sont absolument oiseux.
Latiniste et helléniste, je déplore l'effondrement de l'enseignement des langues anciennes. Mais il faut savoir ce que l'on veut : ou bien on continue sur l'ancienne nomenclature et on continue d'enseigner ces langues, ou on les abandonne et on cesse de fonder la nomenclature du français sur un calque d'une nomenclature qui n'a de sens qu'en latin et en grec.
Alors, oui, Cripure, comme toi, face à ce débat, je dis, comme Titus à Bérénice :
"Hélas ! Vous pouvez tout, Madame : demeurez."
Je reprends les paroles de Titus citées par lui : tout est possible, si on demeure dans une nomenclature qui n'a plus guère de sens.
Soyons sérieux : l'acharnement qui a été mis à définir en français la fonction d'attribut du sujet n'avait pas d'autre but que de préparer les élèves à leurs futures études de latin. Mais il faut savoir couper le cordon.
Par exemple, comment justifier la différence entre attribut du sujet et COD, face à des transformations par pronominalisation : Que fais-tu ? /
Que deviens-tu ?
Ce menteur, je le vois. / Ce menteur, tu le deviens aussi.
Ce genre d'analyse et les débats qu'il entraîne sont absolument oiseux.
Latiniste et helléniste, je déplore l'effondrement de l'enseignement des langues anciennes. Mais il faut savoir ce que l'on veut : ou bien on continue sur l'ancienne nomenclature et on continue d'enseigner ces langues, ou on les abandonne et on cesse de fonder la nomenclature du français sur un calque d'une nomenclature qui n'a de sens qu'en latin et en grec.
Alors, oui, Cripure, comme toi, face à ce débat, je dis, comme Titus à Bérénice :
"Hélas ! Vous pouvez tout, Madame : demeurez."
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