- RendashBon génie
Canardo a écrit:Hier, j'ai lâché une bombe [...] maintenant, je lâche une deuxième bombe
Tâche d'éviter de faire ça en public à l'avenir, grossier merle.
- Invité ElExpert spécialisé
Canardo, tu es Celui qui vient apporter le feu sur le forum, qui désille les yeux, sonde les reins et révèle toute chose. Gloire à Toi.
- RendashBon génie
elpenor a écrit:Canardo, tu es Celui qui [...] sonde les reins
Ha, zut, je croyais que c'était un sabre laser
- Invité ElExpert spécialisé
Multi-fonctions
- LefterisEsprit sacré
Tous les gens qui n'iraient pas au boulot le matin s'ils avaient une rente font un métier alimentaire. Les enseignants en font partie , ce me semble. Après, dans les métiers alimentaires , on fait un compromis avec ce qui déplaît le moins , on met dans la balance d'autres choses, parmi le choix, souvent restreint, qui reste.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Fesseur ProGuide spirituel
Mouais...Canardo a écrit:Alors maintenant, je lâche une deuxième bombe :
Les profs qui défendent l'idée âprement l'idée qu'un prof fainéant n'est pas forcément un boulet sont vraisemblablement eux-mêmes de gros fainéants...
Avec le peu de réactions à ta seconde "bombe", c'est l'effet néant.
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Pourvu que ça dure...
- OrlandaFidèle du forum
Mon métier m'alimente mal. Le poisson de la cantine était ce midi gluant et peu digeste.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- florestanGrand sage
elpenor a écrit:Canardo, tu es Celui qui vient apporter le feu sur le forum, qui désille les yeux, sonde les reins et révèle toute chose. Gloire à Toi.
C'est Zarathoustra !
- User5899Demi-dieu
Très beau texte, Dimka, je vous remercie.Dimka a écrit:On s’en fout. Ce qui compte, c’est le résultat, et tout le reste, c’est du pur procès d’intention. N’importe quelle situation ouvre des tas de possibilités, et en général, on évalue les gens sur la réalité, pas sur les possibilités. Et ceci pour le caissier, le prof, le médecin ou le pompier.Canardo a écrit:Le prof qui n'aime pas son boulot, il a la possibilité de…
Et je trouve qu’il y a un aspect extrêmement totalitaire à vouloir normaliser ou juger les humeurs, les états d’âme et les motivations des gens (dans le sens où le totalitarisme se définit non seulement comme la volonté de contrôle des actes, mais aussi des pensées de l’individu). L’injonction permanente au bonheur, à la motivation, et aux sautillements de cabris me pèse infiniment plus que tout le reste, et je revendique le droit à l’ennui, à la mélancolie, à la fainéantise, du moment que je fais le taf pour lequel on me paie. La question de savoir si c’est viable, sain, pertinent, traumatisant…de faire tel truc avec telles motivations ne regarde que moi. On pourrait ajouter que la vie ou l’équilibre d’un individu ne se limite pas à son taf : je fais un boulot qui me saoule vaguement sans être complètement insupportable, et qui me donne le temps et les moyens de m’épanouir dans tel hobby, dans ma famille, dans une asso, dans le zonage sur internet… pourquoi pas ?
Pour la dépression, on tombe vraiment dans la grosse blague. On parle d’un trouble mental pathologique, pas du « moi qui n’y connais rien, j’en pense au doigt mouillé que c’est dû à ceci ou cela, et ressers-moi donc un verre, barman… », et encore moins du « il a vaguement pas le moral en se sortant de la couverture pour aller bosser le matin en hiver, c’est de la déprime ».
Après, chacun sa vision du monde… mais voir quelqu’un atteint d’une pathologie, comme un « boulet », euh… comment dire… Pour moi, l’éducation nationale a le droit (le devoir ?) de se préoccuper de deux choses, à propos de la dépression de ses personnels : d’abord, qu’elle n’en soit pas responsable par les conditions de travail qu’elle offre, ensuite d’offrir des conditions de travail ou de reconversion adaptées aux personnels qui en souffrent. Je veux dire, c’est comme n’importe quel problème de santé : un ouvrier qui se fait broyer la main n’est pas un boulet pour l’usine et se serait bizarre d’aller lui coller un procès d’intention, par contre, si le patron ne lui a pas offert les conditions de sécurité nécessaires, il est responsable, et par ailleurs, c’est normal qu’un ouvrier à la main broyée ait la possibilité d’avoir des congés maladie, un poste adapté, ou la possibilité de se reconvertir.
Canardo a écrit:Hier, j'ai lâché une bombe dans ce forum. [...] Alors maintenant, je lâche une deuxième bombe :
Les profs qui défendent l'idée âprement l'idée qu'un prof fainéant n'est pas forcément un boulet sont vraisemblablement eux-mêmes de gros fainéants...
Tiens, j'ai envie de répondre, à ça.
Oui, je suis un fainéant.
J'ai passé l'agrégation de lettres classiques parce que c'était facile pour moi à l'époque, vu mon niveau en langues anciennes.
Au lycée, j'étais fainéant.
Parce que j'aime ne faire que ce dont j'ai envie sur l'instant.
Je suis fainéant depuis que je suis prof. Je ne prépare aucune séance, aucune séquence. Je lis ce que j'ai envie de lire, j'en sais tellement trop pour ce que j'ai à enseigner ! Je corrige les copies comme j'ai envie de le faire, en deux jours ou en six semaines. Je n'ai pas une seule trace écrite d'une seule séance depuis septembre 88, rien de rien. Je ne remplis pas le cahier de textes, je fais deux ou trois devoirs par trimestre et par classe, point (il paraît qu'il en faut plein d'autres, ça m'est indifférent).
Mes élèves ont d'excellents résultats au Bac, malgré mon absence d'efforts pour ce brillant résultat.
J'ai la conscience parfaitement tranquille. Je suis un des piliers de mon bahut. Je ne pense pas être un boulet, mais je m'en fous, au fond.
Et je n'ai aucun compte à vous rendre.
- mistougriNiveau 3
Canardo a écrit:Hier, j'ai lâché une bombe dans ce forum :
"Pour moi, le prof qui considère ce métier comme purement alimentaire est voué soit à la fainéantise, soit à la dépression. Dans les deux cas, il deviendra un boulet pour l'Education Nationale."
Le nombre de messages offusqués qu'elle a généré est impressionnant ! ! ! En écrivant cela, je deviens un missionnaire autoproclamé et même un dangereux trotskiste aux penchants totalitaires. On n'est plus très loin du point godwin, allez encore un petit effort !
Certains internautes sont très doués pour l'étude de texte : pour eux, je me représente le métier de prof comme une passion, un sacerdoce, une vocation, une mission divine. Bien joué, c'est tout à fait ce que j'ai écrit ! ! !
D'autres pensent qu'un métier "purement alimentaire", c'est pour se nourrir mais ça n'empêche pas d'apprécier ce métier et de le faire avec intérêt. Ben non, dans ce cas, ce n'est plus "purement alimentaire".
Alors maintenant, je lâche une deuxième bombe :
Les profs qui défendent l'idée âprement l'idée qu'un prof fainéant n'est pas forcément un boulet sont vraisemblablement eux-mêmes de gros fainéants...
Il n'y a pas de honte à être fainéant du moment que le métier est fait consciencieusement et correctement.
je suis fainéante :
-quand je mets 1 semaine à corriger des copies alors que je sais que je peux le faire en 2 soirs
-Je ressors les mêmes cours tous les ans depuis 10 ans . (mon formateur nous a dit d'utiliser 80 % de nos cours précédents)
Enfin, certains appellent cela la fainéantise moi j'appelle à se ménager
- CathEnchanteur
Tu sais Canardo, ce forum comporte des milliers de messages postés par des gens de toutes sortes dont des tas persuadés d'apporter avec eux la Lumière...
Alors un de plus ...Comme dirait Chirac : "Ça (euh non, rien, c'est grossier)
Alors un de plus ...
- InvitéCaNiveau 2
Salut les amis !
C'est un peu le problème avec ce genre de discussion : comme pour une dissert de philo, faudrait s'accorder sur le sens des mots au départ. Pour moi en tout cas, "fainéant", ça veut dire qui fait néant, qui ne fait rien, quoi ! Qui donne très peu de devoirs pour éviter les corrections et prépare mal ses cours, c'est-à-dire ne bosse un minimum les notions qu'il va enseigner et ne réfléchit pas un minimum à la façon dont il va les transmettre.
Alors Cripure, tu parais correspondre à ce cas et pourtant tu t'en sors très bien. Tu dois être exceptionnel (et je dis ça sans ironie) ; tant mieux pour toi et pour tes élèves ! Maintenant, je peux te parler des quelques vrais fainéants que je connais, qui n'ont pas tes aptitudes intellectuelles : ce n'est pas du tout la même histoire... Leurs élèves se plaignent et les chahutent (en REP en tout cas, pas facile de tenir une classe quand on n'a pas de vraie substance à offrir) et les parents d'élève qui suivent bien leurs gamins les détestent.
Mistougri, ce que tu décris (le délai de correction, les cours réutilisés), personnellement, ce n'est pas du tout, moi non plus, ce que j'appelle être fainéant. Ma définition est peut-être trop réductrice, mais pour moi, le fainéant aura bien du mal à faire son travail "consciencieusement et correctement" (sauf quelques exceptions comme Cripure) parce que ce boulot est quand même suffisamment complexe pour qu'on y consacre un certain temps en amont.
Cath, je ne suis aucunement persuadé d'apporter la Lumière avec moi. Je ne sais pas où tu es allée chercher cette idée saugrenue. Je balance certaines idées de manière sans doute un peu provocatrice, histoire de créer le débat, mais ça ne veut pas dire que je crois détenir la vérité, loin s'en faut. Je ne demande qu'à discuter ! !
C'est un peu le problème avec ce genre de discussion : comme pour une dissert de philo, faudrait s'accorder sur le sens des mots au départ. Pour moi en tout cas, "fainéant", ça veut dire qui fait néant, qui ne fait rien, quoi ! Qui donne très peu de devoirs pour éviter les corrections et prépare mal ses cours, c'est-à-dire ne bosse un minimum les notions qu'il va enseigner et ne réfléchit pas un minimum à la façon dont il va les transmettre.
Alors Cripure, tu parais correspondre à ce cas et pourtant tu t'en sors très bien. Tu dois être exceptionnel (et je dis ça sans ironie) ; tant mieux pour toi et pour tes élèves ! Maintenant, je peux te parler des quelques vrais fainéants que je connais, qui n'ont pas tes aptitudes intellectuelles : ce n'est pas du tout la même histoire... Leurs élèves se plaignent et les chahutent (en REP en tout cas, pas facile de tenir une classe quand on n'a pas de vraie substance à offrir) et les parents d'élève qui suivent bien leurs gamins les détestent.
Mistougri, ce que tu décris (le délai de correction, les cours réutilisés), personnellement, ce n'est pas du tout, moi non plus, ce que j'appelle être fainéant. Ma définition est peut-être trop réductrice, mais pour moi, le fainéant aura bien du mal à faire son travail "consciencieusement et correctement" (sauf quelques exceptions comme Cripure) parce que ce boulot est quand même suffisamment complexe pour qu'on y consacre un certain temps en amont.
Cath, je ne suis aucunement persuadé d'apporter la Lumière avec moi. Je ne sais pas où tu es allée chercher cette idée saugrenue. Je balance certaines idées de manière sans doute un peu provocatrice, histoire de créer le débat, mais ça ne veut pas dire que je crois détenir la vérité, loin s'en faut. Je ne demande qu'à discuter ! !
- Décalage-CNiveau 3
Il ne faut pas confondre fainéant et partisan du moindre effort je dirais.
Le premier ne fait rien et s'en fiche alors que le deuxième est consciencieux mais s'économise.
Le premier ne fait rien et s'en fiche alors que le deuxième est consciencieux mais s'économise.
- ElevenNeoprof expérimenté
"je peux te parler des quelques vrais fainéants que je connais, qui n'ont pas tes aptitudes intellectuelles : ce n'est pas du tout la même histoire... Leurs élèves se plaignent et les chahutent (en REP en tout cas, pas facile de tenir une classe quand on n'a pas de vraie substance à offrir) et les parents d'élève qui suivent bien leurs gamins les détestent. "
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Canardo a écrit:Mistougri, ce que tu décris (le délai de correction, les cours réutilisés), personnellement, ce n'est pas du tout, moi non plus, ce que j'appelle être fainéant. Ma définition est peut-être trop réductrice, mais pour moi, le fainéant aura bien du mal à faire son travail "consciencieusement et correctement" (sauf quelques exceptions comme Cripure) parce que ce boulot est quand même suffisamment complexe pour qu'on y consacre un certain temps en amont.
Il ne fait pas néant puisqu'il fait cours : c'est quand même le cœur du métier, non ?
- DinaaaExpert spécialisé
Canardo a écrit:
Cath, je ne suis aucunement persuadé d'apporter la Lumière avec moi. Je ne sais pas où tu es allée chercher cette idée saugrenue.
Merci pour cette tranche de rire !
- BalthazaardVénérable
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Canardo a écrit:Mistougri, ce que tu décris (le délai de correction, les cours réutilisés), personnellement, ce n'est pas du tout, moi non plus, ce que j'appelle être fainéant. Ma définition est peut-être trop réductrice, mais pour moi, le fainéant aura bien du mal à faire son travail "consciencieusement et correctement" (sauf quelques exceptions comme Cripure) parce que ce boulot est quand même suffisamment complexe pour qu'on y consacre un certain temps en amont.
Il ne fait pas néant puisqu'il fait cours : c'est quand même le cœur du métier, non ?
Il le serait dans l’idéal , mais vu le public, les posts ne manquent pas où notre métier est comparé, avec raison hélas, à un simple BAFA (oh zut, je médis le bafa..)
- DimkaVénérable
Tout cela ne nous explique pas comment « pas motivé par son boulot » se transforme en « fainéant ».
Et donc de façon plus large : qu’est-ce qui justifie qu’on juge les gens sur autre chose que sur l’accomplissement de la tâche pour laquelle ils sont payés ? En quoi leurs états d’âme, leur état d’esprit, leurs motivation… importent pour savoir s’ils font bien le travail pour lequel ils sont payés ? Qu’importent qu’ils le fassent en traînant des pieds, avec mauvaise volonté, mauvaise humeur, et en y consacrant le moins de temps possible ?
Et donc de façon plus large : qu’est-ce qui justifie qu’on juge les gens sur autre chose que sur l’accomplissement de la tâche pour laquelle ils sont payés ? En quoi leurs états d’âme, leur état d’esprit, leurs motivation… importent pour savoir s’ils font bien le travail pour lequel ils sont payés ? Qu’importent qu’ils le fassent en traînant des pieds, avec mauvaise volonté, mauvaise humeur, et en y consacrant le moins de temps possible ?
Encore faudrait-il le démontrer, ou produire un semblant d’argumentaire qui pourrait justifier cette assertion. Mais passons : si c’était exact, pourquoi serait-ce un problème ? Apparemment, le terme « fainéant » te semble insultant, « gros fainéant » encore pire. Mais, pourquoi ? En quoi être fainéant empêcherait de faire correctement son boulot ? Il suffit d’être efficace. Des gens bosseurs, appliqués, enthousiastes, consciencieux, petits tâcherons qui passent des heures et des heures à produire de la merde ou à brasser du vent, ça existe aussi. Des types vaguement culpabilisants pour les gros branleurs comme moi, en attendant, j’imagine qu’ils sont toujours en train de passer leur capes, ou leur L1…Canardo a écrit:Les profs qui défendent l'idée âprement l'idée qu'un prof fainéant n'est pas forcément un boulet sont vraisemblablement eux-mêmes de gros fainéants...
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- Spoiler:
- InvitéInvité
Si chacun se mêlait un peu plus de son cul, le monde irait mieux, je vous le dis!
- dandelionVénérable
En même temps, ça aggraverait plutôt le problème des retraites. Sans compter la faillite inévitable des producteurs de matériel prophylactique.
- BalthazaardVénérable
Dimka a écrit:Tout cela ne nous explique pas comment « pas motivé par son boulot » se transforme en « fainéant ».
Et donc de façon plus large : qu’est-ce qui justifie qu’on juge les gens sur autre chose que sur l’accomplissement de la tâche pour laquelle ils sont payés ? En quoi leurs états d’âme, leur état d’esprit, leurs motivation… importent pour savoir s’ils font bien le travail pour lequel ils sont payés ? Qu’importent qu’ils le fassent en traînant des pieds, avec mauvaise volonté, mauvaise humeur, et en y consacrant le moins de temps possible ?Encore faudrait-il le démontrer, ou produire un semblant d’argumentaire qui pourrait justifier cette assertion. Mais passons : si c’était exact, pourquoi serait-ce un problème ? Apparemment, le terme « fainéant » te semble insultant, « gros fainéant » encore pire. Mais, pourquoi ? En quoi être fainéant empêcherait de faire correctement son boulot ? Il suffit d’être efficace. Des gens bosseurs, appliqués, enthousiastes, consciencieux, petits tâcherons qui passent des heures et des heures à produire de la merde ou à brasser du vent, ça existe aussi. Des types vaguement culpabilisants pour les gros branleurs comme moi, en attendant, j’imagine qu’ils sont toujours en train de passer leur capes, ou leur L1…Canardo a écrit:Les profs qui défendent l'idée âprement l'idée qu'un prof fainéant n'est pas forcément un boulet sont vraisemblablement eux-mêmes de gros fainéants...
Je crois qu'il y a un mouvement général, qui vise à payer le travail de moins en moins, donc si on est moins payé, pour éviter de sombrer dans la dialectique, moins de paye, moins de travail, il faut dépasser ce débat purement matérialiste et introduire une dimension métaphysique dans le fait de travailler...
Je me suis fait retoquer hier mais quand j'étais au collège-lycée la politisation était à son comble, il était bon de militer à des partis maoïstes, ou trotskytes semi-réguliers au nom de "rouge" , "révolution"..ou autres et de se fritter (souvent pour nous avec de simples injures) avec ceux d'ordre nouveau ou du pfn....les barres de fer c'était pour les "grands".
Il y avait très sérieusement ce genre de discussion....le travail pour le patronat est aliénant...bon mais après la révolution, il faudra quand même faire le même travail...comment expliquer alors qu'il ne sera plus aliénant alors...pas très convaincant tout ça
- DimkaVénérable
Je ne suis pas sûr de comprendre (donc je risque de répondre à côté…).
N’étant ni patronal, ni révolutionnaire maoïste, je ne me sens pas spécialement troublé par les problèmes philosophiques de ces derniers, qui en plus me semblent parfois un poil dépassés : maintenant il est de bon ton de militer pour la décroissance et travailler moins pour vivre mieux. Sans compter que la réalité du travail et/ou l’analyse que l’on en fait évolue aussi.
Par exemple : http://strikemag.org/bullshit-jobs/
Pour en revenir à un point de vue plus individuel, je ne sais pas si l’on peut (doit ?) envisager la vie d’une personne uniquement à partir de son job. Je veux dire : je fréquente des gens qui ont un job alimentaire, qui le font bien ne serait-ce que pour avoir la paix, et qui y trouvent leur épanouissement, parce que leur boulot n’est pas insupportable (pas de harcèlement, pas de relations toxiques, pas de problèmes moraux quant à leur activité…) et parce qu’ils travaillent pour se donner les moyens de la vie qu’ils veulent (la famille, les loisirs, les activités associatives…).
Et je ne vois pas pourquoi prof ne pourrait pas rentrer dans cette case : c’est plutôt malin de faire un métier en fonction de ses aptitudes, donc quelqu’un qui aime particulièrement une matière intellectuelle, qui y a de grandes connaissances, et qui ne souffre pas trop d’effectuer les tâches liées à l’enseignement… pourquoi se casserait-il la tête ?
Un job alimentaire n’est pas forcément insupportable : c’est comme faire la vaisselle, on la fait, correctement, sans motivation et sans déplaisir excessif parce qu’il faut la faire, c’est tout.
N’étant ni patronal, ni révolutionnaire maoïste, je ne me sens pas spécialement troublé par les problèmes philosophiques de ces derniers, qui en plus me semblent parfois un poil dépassés : maintenant il est de bon ton de militer pour la décroissance et travailler moins pour vivre mieux. Sans compter que la réalité du travail et/ou l’analyse que l’on en fait évolue aussi.
Par exemple : http://strikemag.org/bullshit-jobs/
Pour en revenir à un point de vue plus individuel, je ne sais pas si l’on peut (doit ?) envisager la vie d’une personne uniquement à partir de son job. Je veux dire : je fréquente des gens qui ont un job alimentaire, qui le font bien ne serait-ce que pour avoir la paix, et qui y trouvent leur épanouissement, parce que leur boulot n’est pas insupportable (pas de harcèlement, pas de relations toxiques, pas de problèmes moraux quant à leur activité…) et parce qu’ils travaillent pour se donner les moyens de la vie qu’ils veulent (la famille, les loisirs, les activités associatives…).
Et je ne vois pas pourquoi prof ne pourrait pas rentrer dans cette case : c’est plutôt malin de faire un métier en fonction de ses aptitudes, donc quelqu’un qui aime particulièrement une matière intellectuelle, qui y a de grandes connaissances, et qui ne souffre pas trop d’effectuer les tâches liées à l’enseignement… pourquoi se casserait-il la tête ?
Un job alimentaire n’est pas forcément insupportable : c’est comme faire la vaisselle, on la fait, correctement, sans motivation et sans déplaisir excessif parce qu’il faut la faire, c’est tout.
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- BalthazaardVénérable
Dimka a écrit:Je ne suis pas sûr de comprendre (donc je risque de répondre à côté…).
N’étant ni patronal, ni révolutionnaire maoïste, je ne me sens pas spécialement troublé par les problèmes philosophiques de ces derniers, qui en plus me semblent parfois un poil dépassés : maintenant il est de bon ton de militer pour la décroissance et travailler moins pour vivre mieux. Sans compter que la réalité du travail et/ou l’analyse que l’on en fait évolue aussi.
Par exemple : http://strikemag.org/bullshit-jobs/
Pour en revenir à un point de vue plus individuel, je ne sais pas si l’on peut (doit ?) envisager la vie d’une personne uniquement à partir de son job. Je veux dire : je fréquente des gens qui ont un job alimentaire, qui le font bien ne serait-ce que pour avoir la paix, et qui y trouvent leur épanouissement, parce que leur boulot n’est pas insupportable (pas de harcèlement, pas de relations toxiques, pas de problèmes moraux quant à leur activité…) et parce qu’ils travaillent pour se donner les moyens de la vie qu’ils veulent (la famille, les loisirs, les activités associatives…).
Et je ne vois pas pourquoi prof ne pourrait pas rentrer dans cette case : c’est plutôt malin de faire un métier en fonction de ses aptitudes, donc quelqu’un qui aime particulièrement une matière intellectuelle, qui y a de grandes connaissances, et qui ne souffre pas trop d’effectuer les tâches liées à l’enseignement… pourquoi se casserait-il la tête ?
Un job alimentaire n’est pas forcément insupportable : c’est comme faire la vaisselle, on la fait, correctement, sans motivation et sans déplaisir excessif parce qu’il faut la faire, c’est tout.
Je te parle de gamins de 15 ans il y a plus de 40 ans...donc on est d'accord, je te dis seulement que j'ai l'impression de retrouver parfois ces vieux débats dans la mesure où beaucoup ont du mal à revendiquer leur fainéantise...pas de méprise, je suis de ton côté, à fond...
Je crois par contre que certains voient la valeur marchande de leur travail se dégrader et dans la mesure où il est beaucoup pour eux, cela entraine un sentiment de dévalorisation (plus ou moins assumé) qui les pousse à lui conférer une valeur idéalisée qu'il n'a pas...
Pour ma part j'ai vraiment l'impression que l'on me pousse à enseigner du vent...je pense que je trouverais plaisir à faire de "vraies maths" mais j'en ai totalement abandonné l'idée et je refuse de me prendre la tête avec cela.
- jésusFidèle du forum
Oui, un job "alimentaire" , ça l'est et on le découvre dans des situations difficiles, c'est quand tout se passe bien, quand on a pas de problèmes avec sa hiérarchie, ses collègues, ses élèves. Sinon, ça devient vite une punition qu'on veut fuir. Mais par les temps qui courent ça devient de plus en plus rare.
Selon les établissements, je faisais mon boulot sans prise de tête et j'avais le temps de faire autre chose à côté ( vie perso, vie associative) , d'autres où on n'arrivait pas à changer de disque car il n'y avait que des conflits.
Bref, un job alimentaire sans problème est un vrai luxe à notre époque et ça n'a rien à voir avec la fénéantise.
Selon les établissements, je faisais mon boulot sans prise de tête et j'avais le temps de faire autre chose à côté ( vie perso, vie associative) , d'autres où on n'arrivait pas à changer de disque car il n'y avait que des conflits.
Bref, un job alimentaire sans problème est un vrai luxe à notre époque et ça n'a rien à voir avec la fénéantise.
- User21929Expert
Pour répondre à la question, mon point de vue est que tout métier est alimentaire. Sinon personne ne travaillerait, non... ?
J'ai eu trois périodes dans ma carrière. Les 10 premières années : la découverte, le plaisir.
Les 10 suivantes : l'ennui, les ennuis. Les 8 dernières, remonté de moral car pour la jeunesse tout est (re)découverte.
J'ai eu trois périodes dans ma carrière. Les 10 premières années : la découverte, le plaisir.
Les 10 suivantes : l'ennui, les ennuis. Les 8 dernières, remonté de moral car pour la jeunesse tout est (re)découverte.
- Expérience étonnante...:
- Cette année j'ai fait le même cours les vendredis de 15H à 16H (dernière heure de la classe) jusqu'à ce qu'un élève m'en fasse la remarque. Il a fallu 7 semaines pour que je sois démasqué !!!!
- barègesÉrudit
Cripure a écrit:
Tiens, j'ai envie de répondre, à ça.
Oui, je suis un fainéant.
J'ai passé l'agrégation de lettres classiques parce que c'était facile pour moi à l'époque, vu mon niveau en langues anciennes.
Au lycée, j'étais fainéant.
Parce que j'aime ne faire que ce dont j'ai envie sur l'instant.
Je suis fainéant depuis que je suis prof. Je ne prépare aucune séance, aucune séquence. Je lis ce que j'ai envie de lire, j'en sais tellement trop pour ce que j'ai à enseigner ! Je corrige les copies comme j'ai envie de le faire, en deux jours ou en six semaines. Je n'ai pas une seule trace écrite d'une seule séance depuis septembre 88, rien de rien. Je ne remplis pas le cahier de textes, je fais deux ou trois devoirs par trimestre et par classe, point (il paraît qu'il en faut plein d'autres, ça m'est indifférent).
Mes élèves ont d'excellents résultats au Bac, malgré mon absence d'efforts pour ce brillant résultat.
J'ai la conscience parfaitement tranquille. Je suis un des piliers de mon bahut. Je ne pense pas être un boulet, mais je m'en fous, au fond.
Et je n'ai aucun compte à vous rendre.
Je trouve que c'est une des présentations de ce métier les plus réjouissantes que j'aie vues, et pas seulement parce qu'elle flatte ma fainéantise naturelle. Elle me rappelle les enseignants les plus marquants de ma scolarité : ils semblaient parler en roue libre, être en digression perpétuelle, et en fait, non, on apprenait beaucoup. Je connais quelques collègues comme cela, pas beaucoup ; ils viennent avec juste leur culture, un texte photocopié, et zou. L'expérience n'est pas seule en cause : le plus jeune a cinq, six ans de plus que moi. Les connaissances non plus. Ce doit être une question de positionnement ou d'ego, et je suis à la fois admirative et envieuse : ils sont tellement plus détendus et plus efficaces.
Je me classe du côté des besogneux à qui la fainéantise n'est pas permise.
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