France 2 : grâce à la suppression des notes, des punitions et des stylos rouges, Amaury sait lire et écrire et "Nina revit".

YE a écrit:Le problème est qu'ils ont chopé un sacré accent belge ! :boulet:

J'aime beaucoup le fait de souligner tout ce qui est juste, j'imagine ça très bien dans un devoir de deux heures ou plus...

Je ferais des économies d'encre en corrigeant certaines dictées.

Karine B. a écrit:

Marcassin a écrit:Comme d'habitude, la réussite du modèle proposé s'appuie essentiellement sur les déclarations savamment impressionnistes des protagonistes. Entre autres cette élève de huit ou neuf ans qui explique qu'elle s'est fait "plus de copines" que dans son école précédente. On devrait en faire une intervenante dans les futurs IUFMs.

Un détail important : le professeur ne souligne pas en rouge les fautes, mais il souligne en noir ce qui est sans faute. Ça change tout ! On devrait appliquer ça à la gendarmerie : "Monsieur, vous avez respecté à 99% la vitesse réglementaire."

J'ajoute que les classes présentées sont bien homogènes. Rien qui rappelle nos établissements difficiles.

3 classes 60 élèves et des élèves qui répètent le discours entendu (parce que parler de solidarité à cet âge là, c'est pas possible !), sans compter ce vécu qu'ils ont à peine sortis de la maternelle (ah la la, les montagnes de devoirs auxquelles on échappe disent-ils !)

Les montagnes de devoirs, c'est, légalement en Gelbique, 10 min au cycle 2, 20 min au cycle 3 et 30 min au cycle 4 (qui correspond à votre CM2 et votre 6e)

doublecasquette a écrit:

Padre P. Lucas a écrit:

ça c'est de l'info objective ! à qui profite le crime ?

Personne pour répondre à la question ? Pas la moindre petite idée ?
Allez, un indice ...Fondation

La Fondation Bardot ?
.

Ben, non, faut cliquer sur le lien : c'est au nord mais y a pas de bébés phoques ...

YE a écrit:Le problème est qu'ils ont chopé un sacré accent belge ! :boulet:

Bah, nan, ils n'ont pas d'accent, c'est la présentatrice qui en a un :lol: (je n'arrive même pas à dire dans quelle région ils sont, mais visiblement pas Bruxelles, ni la région de Liège, ni le Hainaut (moins sûre, là). Peut-être le Luxembourg?

Les effectifs sont normaux, le fait que les parents choisissent l'école est normal, c'est un droit constitutionnel, tout le monde a le libre choix de l'école, toutes les écoles suivent le même socle de compétences ( ) et aucune n'a le droit de sélectionner les inscriptions ou d'exclure un élève (sauf procédure très rare pour violence).

Dinaaa a écrit:Dans une petite école de campagne à 60 élèves dans 3 classes, ce serait bien le comble que les enfants ne se sentent pas à l'aise !

Je n'ai pas compris la fin : 90% de leurs élèves passent dans le secondaire... mais que font les 10% restant, puisqu'il n'y a pas de redoublement ?

Chez nous, même dans la pire ZEP du 9-3, c'est 100% des CM2 qui passent en 6e : quel succès !!! :lol:

Bah, je suppose qu'ils refilent la patate chaude à la 6e d'une autre école primaire... Sinon, les élèves qui ratent (faut vraiment le faire...) le CEB fin 6e passent en 1ère D (première différenciée, sur les papiers du ministère, première débiles, dans la bouche des "première commune") qui fait officiellement partie du secondaire, mais où on refait le programme de 4e ou 5e primaire. S'ils le ratent encore fin 1D, ils passent en 2D et le représentent fin d'année ... après avoir revu le programme de ... 6e primaire!!! Et s'ils ratent encore ... ils passent en 3e professionnelle...

On présente des classes et des gamins très éloignés de nos ZEP!!!!Comme toujours , on se garde bien de montrer des comportements difficiles et des élèves très réfractaires à l'école..

allan a écrit:On présente des classes et des gamins très éloignés de nos ZEP!!!!Comme toujours , on se garde bien de montrer des comportements difficiles et des élèves très réfractaires à l'école..

Et les résultats de l'école en question... Ce genre de reportage... :censure:

Dans beaucoup d'autres payés européens, il ne règne pas l'esprit de concurrence et la manie des concours et des classements comme en France, et ils ne s'en portent pas plus mal. Les notes et les classements sont introduits progressivement, à partir du collège. Je parle de la Belgique, exemple que je connais.n A l'école primaire, les notes n'ont rien d'obligatoire et n'apportent pas forcément grand'chose : il y a d'autres modes d'évaluations.

haria a écrit:Dans beaucoup d'autres payés européens, il ne règne pas l'esprit de concurrence et la manie des concours et des classements comme en France, et ils ne s'en portent pas plus mal.

Des classements? A l'école?

"Pas plus mal" (à définir...) ne signifie pas "mieux".

haria a écrit:Dans beaucoup d'autres payés européens, il ne règne pas l'esprit de concurrence et la manie des concours et des classements comme en France, et ils ne s'en portent pas plus mal. Les notes et les classements sont introduits progressivement, à partir du collège.

Il n'y a guère de concours dans le secondaire en France. Et si vous parlez du supérieur, j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas de concours en Belgique.

haria a écrit:Dans beaucoup d'autres payés européens, il ne règne pas l'esprit de concurrence et la manie des concours et des classements comme en France, et ils ne s'en portent pas plus mal. Les notes et les classements sont introduits progressivement, à partir du collège. Je parle de la Belgique, exemple que je connais.n A l'école primaire, les notes n'ont rien d'obligatoire et n'apportent pas forcément grand'chose : il y a d'autres modes d'évaluations.

Il semble en revanche qu'il y règne la crédulité en les reportages sur un pays voisin et inconnu : le nôtre.

Il n'existe ni concours ni classement à l'école française (quand moi-même j'étais élève, cela avait presque disparu).
En revanche, il y a des notes, c'est certain.

Je note étrangement que ce sont les pays étrangers, dominés par le modèle anglo-saxon, qui semblent bien obsédés par les classements, les notes, les comparaisons : tests PISA, classement des universités, agences de notation, classement des pays pour le taux de redoublement, etc.

Je vois aussi l'esprit étranger dans l'idée des "autres modes d'évaluation" : au lieu de s'en remettre à un résultat chiffré et neutre suite à une série de questions posés à l'élève, certains préfèrent "estimer" le niveau de l'élève (par ses progrès supposés - mais pas mesurés ; par le sentiment que l'on a de son niveau...). C'est pour moi le règne de l'arbitraire et de la subjectivité : c'est bien le management à l'anglo-saxonne, qui a totalement envahi nos entreprises et désormais nos inspections. Il n'y a pas de clarté quant aux missions confiées au salarié/enseignant, mais un jugement final par le supérieur, qui s'apparente à de l'abus de pouvoir.
J'y associe de plus en plus l'esprit de ceux qui refusent les notes parmi nous : sur quels critères vraiment objectifs évaluent-ils leurs élèves ?
Il m'arrive fréquemment de mettre une bonne note à un élève qui me pompe grandement l'air : si j'avais juste un jugement à donner à son sujet, pas sûr que j'aurais la sagesse de me cantonner à ses "compétences" scolaires.


Bref, reprocher à la France sa "manie" des classements, ça me fait doucement rire.

Déjà, si ces pauvres gosses avaient eu des prénoms...

Marcassin a écrit:

haria a écrit:Dans beaucoup d'autres payés européens, il ne règne pas l'esprit de concurrence et la manie des concours et des classements comme en France, et ils ne s'en portent pas plus mal. Les notes et les classements sont introduits progressivement, à partir du collège.

Il n'y a guère de concours dans le secondaire en France. Et si vous parlez du supérieur, j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas de concours en Belgique.

Pas de concours en Belgique, même dans le supérieur. Mais des notes et des examens dès la 1ère primaire chaque année, des examens de passage (2e session) en secondaire si échec en juin. Dans la classe de mon grand (1ère secondaire donc votre 5e) l'année dernière, 22 inscrits. 5 étaient des doubleurs et passaient donc d'office en 2e (triplement interdit). Sur les 17 restants, 10 sont passés en 2e (4e pour vous). Les autres recommencent leur année.

John a écrit:
Je vous fait part d'une pratique novatrice à bien retenir, défendue par le professeur interrogé : "Je souligne tout ce qui est juste, à l'inverse de ce qui se fait d'habitude".

Avec certaines copies, ce doit être super reposant pour le correcteur, ça :shock:




Et s'il a une copie rendue aussi propre qu'avant, car n'ayant que des fautes, ce n'est pas traumatisant pour l'élève, ça ? :lol:

Et les élèves, ils font quoi pour progresser ensuite ? Ils ne savent pas quoi ni comment corriger ce qui n'est pas indiqué ?
Ah ben non, ils ne corrigent pas de toute façon, j'imagine que le travail doit être déconseillé, car trop stressant, contreproductif tout ça tout ça

Serge a écrit:

John a écrit:
Je vous fait part d'une pratique novatrice à bien retenir, défendue par le professeur interrogé : "Je souligne tout ce qui est juste, à l'inverse de ce qui se fait d'habitude".

Avec certaines copies, ce doit être super reposant pour le correcteur, ça :shock:

Il fait de la différentiation (oui, avec un "t", na !) à l'envers. Plus l'élève est en difficulté, moins l'enseignant travaille.

D'ailleurs, en poussant la logique jusqu'au bout, on devrait barrer tout ce qui est juste.
Ca c'est innovant !

Retranscription de copie annotée :

Take all my loves, my love, yea take them all;
What hast thou then more than thou hadst before?
No love, my love, that thou mayst true love call;
All mine was thine, before thou hadst this more.
Then, if for my love, thou my love receivest,
I cannot blame thee, for my love thou usest;
But yet be blam'd, if thou thy self deceivest
By wilful taste of what thyself refusest.
I do forgive thy robbery, gentle thief,
Although thou steal thee all my poverty:
And yet, love knows it is a greater grief
To bear love's wrong, than hate's known injury.
Lascivious grace, in whom all ill well shows,
Kill me with spites yet we must not be foes.

0/20
Trop parfait, William.

JPhMM, tu es un incorrigible réactionnaire : tu as ENCORE corrigé en rouge ! Et tu as mis une note !

Désolé, j'apprends lentement.

:lol:

Ouaip, c'est en cours d'acquisition... Il a : :|

Igniatius a écrit:

haria a écrit:Dans beaucoup d'autres payés européens, il ne règne pas l'esprit de concurrence et la manie des concours et des classements comme en France, et ils ne s'en portent pas plus mal. Les notes et les classements sont introduits progressivement, à partir du collège. Je parle de la Belgique, exemple que je connais.n A l'école primaire, les notes n'ont rien d'obligatoire et n'apportent pas forcément grand'chose : il y a d'autres modes d'évaluations.

Il semble en revanche qu'il y règne la crédulité en les reportages sur un pays voisin et inconnu : le nôtre.

Il n'existe ni concours ni classement à l'école française (quand moi-même j'étais élève, cela avait presque disparu).
En revanche, il y a des notes, c'est certain.

Je note étrangement que ce sont les pays étrangers, dominés par le modèle anglo-saxon, qui semblent bien obsédés par les classements, les notes, les comparaisons : tests PISA, classement des universités, agences de notation, classement des pays pour le taux de redoublement, etc.

Je vois aussi l'esprit étranger dans l'idée des "autres modes d'évaluation" : au lieu de s'en remettre à un résultat chiffré et neutre suite à une série de questions posés à l'élève, certains préfèrent "estimer" le niveau de l'élève (par ses progrès supposés - mais pas mesurés ; par le sentiment que l'on a de son niveau...). C'est pour moi le règne de l'arbitraire et de la subjectivité : c'est bien le management à l'anglo-saxonne, qui a totalement envahi nos entreprises et désormais nos inspections. Il n'y a pas de clarté quant aux missions confiées au salarié/enseignant, mais un jugement final par le supérieur, qui s'apparente à de l'abus de pouvoir.
J'y associe de plus en plus l'esprit de ceux qui refusent les notes parmi nous : sur quels critères vraiment objectifs évaluent-ils leurs élèves ?
Il m'arrive fréquemment de mettre une bonne note à un élève qui me pompe grandement l'air : si j'avais juste un jugement à donner à son sujet, pas sûr que j'aurais la sagesse de me cantonner à ses "compétences" scolaires.


Bref, reprocher à la France sa "manie" des classements, ça me fait doucement rire.

:aaj:

*Lady of Shalott* a écrit:

JPhMM a écrit:

philann a écrit:Qui a inventé ce délire sur le stylo rouge traumatisant!! :shock:

Je crois que c'est revenu par les parents hélicoptères américains.
Mais Gilbert Longhi en parle déjà fin années 90. A mon avis cette légende est aussi vieille que le stylo rouge.

On en parlait déjà quand j'étais à l'Youmf. Fallait juste souligner les fautes sur la première page de la copie, pour ne pas traumatiser le 'tit nélève Dans le reste de la copie, on fait comme s'il n'y avait pas de fautes.

Mais j'étais déjà réac' étant jeune, et je n'ai pas appliqué cette méthode novatrice. Un inspecteur pour me fouetter ? :lol:

j'ai fait ça avec une copie d'étudiante à la fac. Mais pas parce que je ne voulais pas la traumatiser, c'est parce que moi je n'en pouvais plus de souligner les fautes au bout de trois pages. Elle a glapi que je n'avais donc pas corrigé sa copie jusqu'au bout et qu'il devait lui manquer des points...

J'ai fait la plus belle provision de stylos rouges de ma vie d'enseignante. Résistance sur tous les fronts !

Si je veux gagner du temps il est certain que j ai plus intérêt à souligner ce qui est juste plutôt que ce qui est faux !!

Robin a écrit:Je remercie tout le monde de me rappeler à quoi j'échappe en n'ayant pas la télévision.

Mais tu échappes" aussi à ça: http://www.mezzo.tv