Connaissez-vous le principe de la classe inversée ?

http://www.infobourg.com/2012/09/18/des-educateurs-sexpriment-a-propos-de-la-classe-inversee/

Des éducateurs s’expriment à propos de la classe inversée
Par Audrey Miller 18 septembre 2012

EducationWeek.org publiait récemment un article dans lequel des pédagogues donnent leurs impressions de la dynamique de classe inversée*, cette tendance en éducation qui propose que les élèves voient la matière en dehors de la classe et qu’ils profitent du temps en présence de l’enseignant et de leurs pairs pour mettre en pratique les connaissances acquises.

Selon l’auteure, Katie Ash, presque tous les ateliers traitant du sujet étaient remplis à capacité lors de la conférence internationale de l’International Society for Technology in Education (ISTE) qui a eu lieu cet été à San Diego. Nous avons également traité du sujet quelques fois par le passé, dont ici et là.

Les enseignants semblent s’accorder pour dire qu’il y a plusieurs façons « d’inverser » la classe. En effet, certains proposent de regarder des vidéos en guise de devoirs, d’autres permettent même de les regarder en classe. D’autres encore produisent des vidéos en lien avec la matière, mais n’obligent pas les élèves à les visionner, leur proposant une variété de ressources pour qu’ils puissent choisir ce qui leur convient le mieux, tant qu’ils atteignent l’objectif final.

Ceux qui sont sceptiques par rapport à la méthode voient une version « high-tech » d’une ancienne technique : les lectures obligatoires. « On pensait initialement que la classe inversée était une innovation puisque nous sommes convaincus que les élèves n’aiment pas les devoirs à la maison », explique un enseignant de chimie. Selon lui, c’est finalement une meilleure version d’une mauvaise chose (better version of a bad thing)!

Un autre enseignant a débuté la pédagogie inversée en 2006, puis ne notant aucune différence dans l’apprentissage des élèves, il a modifié sa façon de faire. Il commence par une période exploratoire de réflexion et d’expérimentation guidée sur un thème, puis propose des laboratoires d’observation. Lorsqu’il est sûr que ses élèves sont allés au bout de ce qu’ils pouvaient trouver par eux-mêmes, alors il leur fournit le matériel d’instruction selon leurs besoins.

De l’autre côté, on trouve ceux pour qui la classe inversée fonctionne bien. C’est le cas d’enseignants de chimie du Colorado, dont nous avons déjà parlé, qui préconisent de trouver « quelle est la meilleure utilisation possible de votre temps face à vos élèves ». Elle peut bien sûr varier selon les contextes. D’ailleurs, eux aussi ont adapté la technique classique de façon à ce qu’elle convienne mieux aux élèves.

En résumé, les avantages de la dynamique de classe inversée comme technique d’enseignement se manifestent lorsque l’enseignant adapte le tout à la réalité de sa classe et réajuste en cours de route si nécessaire. De plus, il semble que c’est une technique qui n’aide pas un « mauvais » enseignant à devenir meilleur.

Pour lire les témoignages complets et d’autres, consultez l’article complet :
Educators Evaluate ‘Flipped Classrooms’

* Mise à jour 12h24 : Suite à la parution de l’article, des influenceurs du milieu de l’éducation au Québec et au Nouveau-Brunswick ont proposé sur Twitter une traduction plus juste du concept « flipped classroom » par « dynamique de classe inversée ». Nous laissons tout de même à certains endroits dans le texte les deux autres appellations couramment rencontrées, soit « classe inversée » et « pédagogie inversée ».

Ah, ce n'est donc pas une classe où le plafond est en bas et le plancher en haut ?

Remarque... ça n'a pas l'air vraiment mieux...

Ou une classe où tous les bureaux sont tournés vers le mur du fond et où les élèves sont dos au tableau ?
Ou une classe où on commence à 16 h 30 et où on s'arrête à 9 h ?
Ou une classe où ce sont les élèves qui enseignent au maître ce qu'ils savent ?
Ou une classe où le but est de désapprendre ce que tu sais déjà ?
OU une classe dont les bons élèves sont ceux qui n'ont aucune idée de ce qu'on y enseigne et les cancres ceux qui ont acquis le programme ?
Ou... je passe !

Rikki et DC : :lol:

Ou une classe où ce sont les élèves qui enseignent au maître ce qu'ils savent ?

Ma première pensée (je copie DC).

ou il y a école pendant les vacances scolaires et vacance hors des congés habituels ?

je suis peut-être à côté de la plaque, mais moi ça me fait penser à ce que je faisais à la fac : tous les soirs, at home, j'apprenais les déclinaisons latines, la grammaire, je potassais seule, je petit-latinisais, et pendant les heures de cours : TD d'entrainement à la version avec le prof.
Mais tenter cela à l'école, au collège, au lycée :

Sinon, pour copier sur les néos :
classe inversée... voyons... l'enseignant ne donnerait surtout pas de leçon magistrale, et attendrait gentiment que cela viennent de l'élève, touché par la grâce inductive...
ah, on me souffle dans l'oreillette que...

Moi, j'aime bien le concept, en tant qu'instit.

Je vais faire "classe inversée" : à l'école, on va goûter, jouer, faire un peu les devoirs, puis dormir. Et les gosses apprendront à lire à la maison.

Au bout d'un moment, peut-être que les parents feront une réunion pour m'expliquer leur pédagogie, pour que je fasse bien faire les devoirs ?

Rikki a écrit:Moi, j'aime bien le concept, en tant qu'instit.

Je vais faire "classe inversée" : à l'école, on va goûter, jouer, faire un peu les devoirs, puis dormir. Et les gosses apprendront à lire à la maison.

Au bout d'un moment, peut-être que les parents feront une réunion pour m'expliquer leur pédagogie, pour que je fasse bien faire les devoirs ?

T'as oublié le bain !

J'y ai pensé, mais je pense que ça va être un peu compliqué d'installer ça dans la classe... déjà, je vais faire virer les tables, qui encombrent, mettre des lits, des fauteuils, un petit coin pour le dîner, dont je n'ai pas parlé non plus...

Tu crois qu'on pourra avoir des cuisiniers ?

Rikki a écrit:J'y ai pensé, mais je pense que ça va être un peu compliqué d'installer ça dans la classe... déjà, je vais faire virer les tables, qui encombrent, mettre des lits, des fauteuils, un petit coin pour le dîner, dont je n'ai pas parlé non plus...

Tu crois qu'on pourra avoir des cuisiniers ?

Si c'est pour une innovation visant à refonder l'école, aucun problème ! :gouteur:
Et là, j'vais t'dire, on y va fort, au point de vue Refondation des Rythmes Scolaires ! Avec nous, la France va crever les plafonds au prochain PISA :Drapeaufrançai

doublecasquette a écrit:
Et là, j'vais t'dire, on y va fort, au point de vue Refondation des Rythmes Scolaires ! Avec nous, la France va crever les plafonds au prochain PISA :Drapeaufrançai

Un peu, mon neveu ! Ça va déchirer grave !

:petitdrapeau: :Drapeaufrançai :lol!:

On va inverser PISA aussi. Je ferai passer à mes élèves des tests ASIP ! Na !


La Refondation, avec moi, ça ne plaisante pas.

on marche sur la tête, non ?

On revient aux bases. Dans le secondaire d'avant-guerre, on lisait des bouquins, des résumés, des leçons en étude, et les cours consistaient en devoirs et correction.

C'est le principe de la prose de Jourdain: belle Marquise..... :lol!:

j'ai une seule question: est-ce qu'il en reste (...)? Parce que ça avait l'air d'être de la bonne*...

Spoiler:

doctor who a écrit:On revient aux bases. Dans le secondaire d'avant-guerre, on lisait des bouquins, des résumés, des leçons en étude, et les cours consistaient en devoirs et correction.

Ah, tu veux dire que si on fait le contraire du truc qui est le contraire, alors, on va finir par se retrouver à l'endroit ? C'est ça ? Ou bien que si au contraire on ne fait pas le contraire, on risque de marcher sur la tête ? Ou bien que si on inverse une pédagogie qui est l'inverse de la pédagogie inversée, on va faire l'inverse de ce qu'il faudrait faire ?

On peut en rire, mais personnellement une phrase m'interpelle :

« quelle est la meilleure utilisation possible de votre temps face à vos élèves »

Je ne suis pas convaincue que mon temps en classe est utilisé de la meilleure façon possible avec eux, pour certains points.

Rikki a écrit:

doctor who a écrit:On revient aux bases. Dans le secondaire d'avant-guerre, on lisait des bouquins, des résumés, des leçons en étude, et les cours consistaient en devoirs et correction.

Ah, tu veux dire que si on fait le contraire du truc qui est le contraire, alors, on va finir par se retrouver à l'endroit ? C'est ça ? Ou bien que si au contraire on ne fait pas le contraire, on risque de marcher sur la tête ? Ou bien que si on inverse une pédagogie qui est l'inverse de la pédagogie inversée, on va faire l'inverse de ce qu'il faudrait faire ?

élève Rikki ! Vous avez très mauvais esprit !

John a écrit:des influenceurs du milieu de l’éducation au Québec et au Nouveau-Brunswick ont proposé sur Twitter une traduction plus juste du concept « flipped classroom » par « dynamique de classe inversée ». Nous laissons tout de même à certains endroits dans le texte les deux autres appellations couramment rencontrées, soit « classe inversée » et « pédagogie inversée ».

J'ai une proposition de traduction pour flipped classes : "les classes qui font flipper".

PS : c'est sur cette nouvelle "dynamique" qu'est fondé le principe des MOOC (massive online open classroom) comme Coursera, ces boîtes qui proposent des cours en ligne à des centaines de milliers d'étudiants et notre avenir à tous.

On en avait parlé ici : https://www.neoprofs.org/t50724-usa-la-revolution-de-la-salle-de-classe-planetaire-le-monde-education

De là à dire que c'est de l'e*** de MOOC...

Et les premiers seront les derniers...