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Babayaga
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[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 Empty Re: [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents

par Babayaga Sam 15 Sep - 6:56
MrBrightside a écrit:Anecdote de formation l'an dernier:

Notre formatrice nous présentait des documents sur l'argent de poche et la consommation chez les jeunes. Elle proposait en exercice de poser des questions à ce sujet aux lycéens type "How much pocket money do you get?" (Combien d'argent de poche on te donne?)

Nous, stagiaires, avons tous été choqué de la question et de la manière dont elle était posée. Et pourtant, la formatrice nous a assuré que jamais un élève ne s'était senti agressé ou honteux de ne rien recevoir...

Et bien elle se trompe.
C'est une thématique abordée en 3°, et je précise toujours aux élèves qu'ils sont libres de raconter ce qu'ils veulent en utilisant le vocabulaire, que seules les productions m'intéressent, pas le fond.
Pareil quand on parle des situations embarrassantes, "raconte la honte de ta vie" (bon, là on s'en doute un peu qu'on peut les embarrasser tout de même Wink )
roxanne
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par roxanne Sam 15 Sep - 6:59
egomet a écrit:
lo*vi a écrit:
D'accord aussi mais, un PRENOM ???


Le prénom, ça peut avoir un côté familier. Pour le professeur, papa, ce n'est pas Alfred ou Arthur, c'est Monsieur Untel.

Et puis le prénom des parents, ça tire vers l'enfance. C'est une question un peu idiote qu'on pose aux tout-petits, mais rarement aux adultes.
Sans parler qu'un gamin déjà fragilisé peut se retrouver toute l'année avec des moqueries du genre "alors Monique, elle ..., " même en lycée.


Dernière édition par roxanne le Sam 15 Sep - 7:09, édité 1 fois
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par Babayaga Sam 15 Sep - 7:06
Ruthven a écrit:J'ai toujours eu en horreur les cours de langue où il fallait parler de soi ...

Et je déteste rentrer dans l'intimité des élèves.

Por ce qui est des pronoms des parents, quand on apprend à présenter sa famille, je ne leur dis pas d'inventer car comme ils se connaissent, ça va faire du brouhaha s'ils se mettent à inventer, et ils vont dire n'importe quoi pour faire rire les autres. Je leur laisse juste le choix de présenter les membres de leur famille qu'ils souhaitent. En général ça ne pose pas de problème.

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par Babayaga Sam 15 Sep - 7:11
lo*vi a écrit:
Lenou3132 a écrit:Si tu es des tournures bien particulières à leur faire étudier et que tu veux absolument les faire participer, est ce que tu ne peux pas leur dire de mentir dans une mesure raisonnable? heu

Je ne suis pas fan de l'idée "mentez raisonnablement !" mais faut creuser, on peut peut-être trouver quelque chose de presque satisfaisant là-dessus.... [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 3795679266

Programmes de m*****, laissez-moi enseigner la grammaire, nom d'un chien ! furieux

Je n'enseigne plus de grammaire, j'enseigne des "faits de langue" Twisted Evil

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par InviteeF Sam 15 Sep - 8:07
Babayaga a écrit:
Ruthven a écrit:J'ai toujours eu en horreur les cours de langue où il fallait parler de soi ...

Et je déteste rentrer dans l'intimité des élèves.

Por ce qui est des pronoms des parents, quand on apprend à présenter sa famille, je ne leur dis pas d'inventer car comme ils se connaissent, ça va faire du brouhaha s'ils se mettent à inventer, et ils vont dire n'importe quoi pour faire rire les autres. Je leur laisse juste le choix de présenter les membres de leur famille qu'ils souhaitent. En général ça ne pose pas de problème.

C'est grosso modo le choix que j'avais fait.
Mais j'aime bien (beaucoup beaucoup) l'idée adaptée d'Astopia d'écrire des prénoms espagnols au tableau qui est vraiment une alternative intéressante.

Après, deux choses
1. quand je lis l'histoire de l'utilisation des prénoms des parents pour appeler les camarades chez plusieurs d'entre vous : nouveauté pour moi. Pas vu ces deux dernières années, pourtant, pas des établissements "faciles", mais rien de tel apparent.
Avec le recul (pensarlo con la almohada) je n'ai pas senti les élèves particulièrement gênés. Et je ne pense pas que ce soit la question des prénoms qui soit viscérale. Finalement, une nuit de sommeil et un brin de distance plus tard, je pense que c'est cette question du rapport aux parents évoquée par plusieurs d'entre vous, dont Nita et Madame Prof : se détacher des parents ou au moins montrer aux autres qu'on l'est. Donc marquer au minimum de la désinvolture à l'égard de ses parents fait partie de l'attitude IN à adopter.

2. Je me sens dans une position intermédiaire par rapport à vos avis : ni CONTRE *l'impersonnalisation totale, ni contre l'utilisation décomplexée des éléments relevant de la sphère intime avec léger garde-fou "vous pouvez mentir, inventer".
Idem pour ce qui est des jeux de rôle : rentrer complètement dans le personnage (je deviens un autre ado avec un prénom espagnol, une vie propre, etc.), ça me chiffonne.
J'essaie (en tout cas, c'est mon ambition, l'atteindre, c'est autre chose) d'inciter ces enfants à devenir eux-mêmes, à trouver ce qui leur correspond réellement, qui ils sont (et pas qui les autres voudraient qu'ils soient). Peut-être que l'artifice peut-être un levier ponctuel, mais à instaurer comme rituel, pour moi, bof.

Beaux éléments de réflexion surgis ici en tout cas yesyes
Calandria
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par Calandria Sam 15 Sep - 8:20
Je laisse toujours le choix aux élèves de "mentir" sur leur famille, leur chambre, leurs vacances...

Parfois, je les laisse choisir leur identité, parfois je leur en impose une. Il m'arrive de prendre des acteurs/chanteurs mais j'évite les Paris Hilton. Je prends aussi la famille royale, Barack Obama... D'ailleurs, la famille royale permet d'apprendre à dire belle-mère en anglais grâce à Camilla Smile cheers

Je conçois tout à fait qu'un élève ne souhaite pas parler de sa famille. Cette année, je suis dans une ville où la misère sociale est importante : beaucoup sont en foyer ou en famille d'accueil. D'autres sont dans leur famille mais les tensions y sont importantes (j'ai une élève qui dit "détester son petit frère et vouloir déménager").

De la même manière, quand j'étais en région parisienne, je leur faisais parler des vacances en leur faisant imaginer les vacances de leurs rêves. Je savais très bien que la majorité ne partait pas en vacances.


Inventer, imaginer permet quand même d'apprendre tout ce qui est nécessaire pour se présenter sans avoir à se confronter à sa situation personnelle pas toujours facile et encore moins à la partager avec les autres.

BritLéty
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[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 Empty Re: [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents

par BritLéty Sam 15 Sep - 8:51
Franchement, je ne comprends pas où est le problème avec le fait d'autoriser des "inventions " ou de leur faire jouer un jeu de rôle.
On nous demande bien de leur enseigner comment se présenter et parler de leur famille, l'important ce n'est pas de savoir si leur mère s'appelle Catherine ou Marie, mais qu'il sache comment en parler. Et s'ils savent présenter un personnage fictif, alors ils savent se présenter.

Même chose pour la question " how much pocket money do you get? ", ils ont le droit d'inventer, même s'il y en a un qui raconte qu'il a 1 million de dollars par semaine et que ça fait rire la classe, puis au moins ça donne lieu à quelques commentaires / opinions ect...

Il est vrai qu'à l'IUFM on nous dit qu'il faut partir de l'élève, lui demander de parler de lui... mais dans les faits c'est quand même très dur, il y a peu d'ados qui aiment parler d'eux surtout face à " l'effet de groupe ", et à un moment donné, il faut bien les inciter à parler... Donc je prends volontairement des distances avec le " parler de soi ", et puis les jeux de rôles ont un côté ludique à ne pas négliger.
doublecasquette
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[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 Empty Re: [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents

par doublecasquette Sam 15 Sep - 8:55
lo*vi a écrit:
Ruthven a écrit:J'ai toujours eu en horreur les cours de langue où il fallait parler de soi ...

Donc concrètement, alors, comment gère-t-on si

* on DOIT faire parler les élèves en interaction
* on DOIT leur apprendre en priorité à parler d'eux
* on DOIT leur apprendre le lexique et les structures nécessaires pour ce faire

on leur dit "vous êtes telle star du porno de l'industrie musicale ou cinématographique/du monde du sport, présentez-vous à la première personne?"



J'ai une idée ! (je ne suis pas professeur mais bon ...)

On prend un texte d'auteur, éventuellement expurgé de ses difficultés, écrit à la première personne, où le narrateur se présente de façon détaillée.[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 59071

A partir de ce texte, on peut tout faire, y compris imaginer d'autres situations de description, en faisant appel à sa créativité.

Elle est pas chouette, mon idée ?[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 26713 [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 26713

Moi, ça m'éclatait plus que de raconter mon médiocre quotidien en en expurgeant tout ce qui faisait son sel

Pour l'anglais, l'idée qui me vient est la première page de David Coperfield de Dickens.





CHAPTER I
I Am Born

WHETHER I shall turn out to be the hero of my own life, or
whether that station will be held by anybody else, these pages
must show. To begin my life with the beginning of my life, I record
that I was born (as I have been informed and believe) on a Friday,
at twelve o’clock at night. It was remarked that the clock began to
strike, and I began to cry, simultaneously.
In consideration of the day and hour of my birth, it was declared
by the nurse, and by some sage women in the neighbourhood who
had taken a lively interest in me several months before there was
any possibility of our becoming personally acquainted, first, that I
was destined to be unlucky in life; and secondly, that I was
privileged to see ghosts and spirits; both these gifts inevitably
attaching, as they believed, to all unlucky infants of either gender,
born towards the small hours on a Friday night.

doublecasquette
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par doublecasquette Sam 15 Sep - 9:03
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Enfin bon, même moi qui n'ai pas fait d'anglais, je trouve qu'il y a des passages plutôt riches à exploiter, sans vouloir trop insister ...





I was born at Blunderstone, in Suffolk, or ‘thereby,’ as they say in
Scotland. I was a posthumous child. My father’s eyes had closed
upon the light of this world six months, when mine opened on it.
There is something strange to me, even now, in the reflection that
he never saw me; and something stranger yet in the shadowy
remembrance that I have of my first childish associations with his
white gravestone in the churchyard, and of the indefinable
compassion I used to feel for it lying out alone there in the dark
night, when our little parlour was warm and bright with fire and
candle, and the doors of our house were- almost cruelly, it seemed
to me sometimes- bolted and locked against it.
An aunt of my father’s, and consequently a great-aunt of mine, of
whom I shall have more to relate by-and-by, was the principal
magnate of our family.
Miss Trotwood, or Miss Betsey, as my poor mother always called
her, when she sufficiently overcame her dread of this formidable
personage to mention her at all (which was seldom), had been
married to a husband younger than herself, who was very
handsome, except in the sense of the homely adage, ‘handsome is,
that handsome does’- for he was strongly suspected of having
beaten Miss Betsey, and even of having once, on a disputed
question of supplies, made some hasty but determined
arrangements to throw her out of a two pair of stairs’ window.
These evidences of an incompatibility of temper induced Miss
Betsey to pay him off, and effect a separation by mutual consent.
He went to India with his capital, and there, according to a wild
legend in our family, he was once seen riding on an elephant, in
company with a Baboon; but I think it must have been a Baboo- or
a Begum.

doublecasquette
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par doublecasquette Sam 15 Sep - 9:05
Parce que, de toute façon, même en première année de Licence, on recommence avec cette histoire de se présenter en langue anglaise ou russe ou allemande ou espagnole. Ça doit être lassant, à la fin ?Suspect Suspect
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[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 Empty Re: [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents

par phi Sam 15 Sep - 10:12
J'ai vu une maîtresse qui faisait faire ça en cp-ce1, avec charlie et la chocolaterie : elle distribuait les rôles et les petits devaient dire bonjour, je suis mamie bidule, voici ma fille, voici mon petit fils,...
Evidemment je pense que c'était prématuré en cp, ce1, les petits étaient perdus mais sur le principe au collège je pense que ça serait pas mal...
egomet
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par egomet Sam 15 Sep - 10:20
doublecasquette a écrit:Parce que, de toute façon, même en première année de Licence, on recommence avec cette histoire de se présenter en langue anglaise ou russe ou allemande ou espagnole. Ça doit être lassant, à la fin ?Suspect Suspect

Je dirai même que c'est casse-couilles. D'ailleurs, comment dit-on ça en langue anglaise ou russe ou allemande ou espagnole?

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par InviteeF Sam 15 Sep - 11:19
BritLéty a écrit:Franchement, je ne comprends pas où est le problème avec le fait d'autoriser des "inventions " ou de leur faire jouer un jeu de rôle.
Je ne suis pas une GO, plus une chef scout ni une animatrice de camp de vacances.
Ils ne sont pas là pour jouer.
Je ne pense pas que ce soit en leur disant que l'apprentissage est un jeu que
1. on les incite à faire des efforts
2. on les incite à faire des études
3. on les prépare à la réalité de la vie active

Un jeu de rôle de temps en temps : OK.
Un principe récurrent fondateur : sans moi.

BritLéty a écrit:On nous demande bien de leur enseigner comment se présenter et parler de leur famille, l'important ce n'est pas de savoir si leur mère s'appelle Catherine ou Marie, mais qu'il sache comment en parler.
Effectivement. D'où ma démarche "père/mère OU frère/soeur OU voisin/voisine" ce qui permet de mettre de la distance si réel problème avec les parents.


BritLéty a écrit: Et s'ils savent présenter un personnage fictif, alors ils savent se présenter.
Niveau compétence grammaticale, OUI, niveau compétence lexicale, pas forcément. Mais pour moi la question va plus loin que ça...

BritLéty a écrit:Même chose pour la question " how much pocket money do you get? ", ils ont le droit d'inventer, même s'il y en a un qui raconte qu'il a 1 million de dollars par semaine et que ça fait rire la classe, puis au moins ça donne lieu à quelques commentaires / opinions ect...
Je ne sais pas quel public tu as mais... faire rire la classe et donner lieu à quelques commentaires/opinions.... si tes élèves font ça en langue cible, dans le calme et de façon constructive qui apporte au cours sans devoir remettre les pendules à l'heure, je veux bien qu'on échange d'établissement ! yesyes

BritLéty a écrit:Il est vrai qu'à l'IUFM on nous dit qu'il faut partir de l'élève, lui demander de parler de lui... mais dans les faits c'est quand même très dur, il y a peu d'ados qui aiment parler d'eux surtout face à " l'effet de groupe ", et à un moment donné, il faut bien les inciter à parler... Donc je prends volontairement des distances avec le " parler de soi ", et puis les jeux de rôles ont un côté ludique à ne pas négliger.

Cf plus haut !
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[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 Empty Re: [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents

par InviteeF Sam 15 Sep - 11:21
doublecasquette a écrit:
lo*vi a écrit:
Ruthven a écrit:J'ai toujours eu en horreur les cours de langue où il fallait parler de soi ...

Donc concrètement, alors, comment gère-t-on si

* on DOIT faire parler les élèves en interaction
* on DOIT leur apprendre en priorité à parler d'eux
* on DOIT leur apprendre le lexique et les structures nécessaires pour ce faire

on leur dit "vous êtes telle star du porno de l'industrie musicale ou cinématographique/du monde du sport, présentez-vous à la première personne?"



J'ai une idée ! (je ne suis pas professeur mais bon ...)

On prend un texte d'auteur, éventuellement expurgé de ses difficultés, écrit à la première personne, où le narrateur se présente de façon détaillée.[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 59071

A partir de ce texte, on peut tout faire, y compris imaginer d'autres situations de description, en faisant appel à sa créativité.

Elle est pas chouette, mon idée ?[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 26713 [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 26713

Moi, ça m'éclatait plus que de raconter mon médiocre quotidien en en expurgeant tout ce qui faisait son sel

Pour l'anglais, l'idée qui me vient est la première page de David Coperfield de Dickens.





CHAPTER I
I Am Born

WHETHER I shall turn out to be the hero of my own life, or
whether that station will be held by anybody else, these pages
must show. To begin my life with the beginning of my life, I record
that I was born (as I have been informed and believe) on a Friday,
at twelve o’clock at night. It was remarked that the clock began to
strike, and I began to cry, simultaneously.
In consideration of the day and hour of my birth, it was declared
by the nurse, and by some sage women in the neighbourhood who
had taken a lively interest in me several months before there was
any possibility of our becoming personally acquainted, first, that I
was destined to be unlucky in life; and secondly, that I was
privileged to see ghosts and spirits; both these gifts inevitably
attaching, as they believed, to all unlucky infants of either gender,
born towards the small hours on a Friday night.


C'est ce que je fais avec les 3emes (les 4emes n'ont pas le niveau linguistique pour le faire : on commence avec le présent, on part de zéro, voire de moins 10, etc)
d'où la question : quid des néophytes ?
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par InviteeF Sam 15 Sep - 11:24
phi a écrit:J'ai vu une maîtresse qui faisait faire ça en cp-ce1, avec charlie et la chocolaterie : elle distribuait les rôles et les petits devaient dire bonjour, je suis mamie bidule, voici ma fille, voici mon petit fils,...
Evidemment je pense que c'était prématuré en cp, ce1, les petits étaient perdus mais sur le principe au collège je pense que ça serait pas mal...

Pour l'expliquer dans une langue inconnue à des débutants, faut avoir la foi.
A moins qu'on ne le fasse en français
"alors on va apprendre à se présenter, je vous distribue le nom d'un personnage, vous êtes ce personnage, ok ? maintenant je vous distribue un modèle de texte avec quelqu'un qui se présente, vous adaptez les phrases à votre personnage en parlant avec "je" pour votre personnage, c'est bon, tout le monde a compris ? Mais si vous voulez vous pouvez quand même dire "je" pour parler de vous"

Très clair... furieux

Sans compter le temps de préparation supplémentaire [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 3795679266 le choix des personnages, le coût en photocopies, etc
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par egomet Sam 15 Sep - 11:40
lo*vi a écrit:
Je ne suis pas une GO, plus une chef scout ni une animatrice de camp de vacances.
Ils ne sont pas là pour jouer.
Je ne pense pas que ce soit en leur disant que l'apprentissage est un jeu que
1. on les incite à faire des efforts
2. on les incite à faire des études
3. on les prépare à la réalité de la vie active

Un jeu de rôle de temps en temps : OK.
Un principe récurrent fondateur : sans moi.

Justement, il ne faut pas dire que c'est un jeu. Il faut présenter ça comme un exercice de conversation. On s'entraîne sur une situation fictive, il y a une correction pointue, et même, pourquoi pas, une évaluation de temps en temps, où on tient compte non seulement de la facilité à communiquer, mais aussi de la qualité de la langue.
En Chine, mes étudiants devaient refaire avec moi une conversation sur un thème déjà vu pendant l'année. Comme ils ne pouvaient pas savoir quelles phrases j'allais utiliser, ils ne pouvaient pas apprendre un discours tout prêt. Et je notais toutes les fautes.

D'ailleurs, la nuance entre le jeu et le travail est parfois très ténue. Nul besoin d'enrober un exercice pour en faire un jeu: mettez les élèves en concurrence, tenez les scores pour la gloire et chronométrez. Et vous transformerez même la répétition du vocabulaire ou des tables de multiplication en jeu. A l'inverse, il suffit qu'il y ait un salaire, une note qui compte dans la moyenne, ou une contrainte pour tuer tout l'aspect ludique.
Ce qui compte pour le pédagogue, c'est que l'exercice fasse apprendre et qu'on ne soit pas bloqué par l'éventuelle mauvaise volonté d'un élève. Ce qui distingue fondamentalement le travail en classe d'un jeu, c'est simplement le fait qu'on ne peut pas refuser de participer.

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par Salsepareille Sam 15 Sep - 11:48
egomet a écrit:
Ruthven a écrit:J'ai toujours eu en horreur les cours de langue où il fallait parler de soi ...

Moi aussi.

Ils parleront très bien d'eux-mêmes quand ils en auront envie, pour peu qu'on leur ait donné le vocabulaire. Je ne crois pas que l'usage de la première personne soit insurmontable. Les structures peuvent très bien s'apprendre sur des phrases neutres, artificielles, conçues seulement à l'usage des classes.

Bienvenue aux cours passionnants de "The scarf is red" et "Dorothee is a girl".

Naaaaaaan, mais faut pas exagérer, demander le prénom des parents, ça n'a rien de choquant ni de déplacé, d'autant plus que l'élève peut dire ce qu'il veut, le prof n'ira pas vérifier. Le but est bien de parler, non... Pas de dire la vérité.
seahala
seahala
Niveau 7

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par seahala Sam 15 Sep - 12:05
Oui, je crois aussi, il ne faut rien éxagérer.... ok 1 ou 2 élèves seront gênés et puis ils demandent s'ils peuvent inventer, ou on leur dit avant qu'ils peuvent choisir une identité fictive... Et puis pour les 90 % restants, ça ne posera aucun problème... Ca marche très bien dans les petites classes, ils adorent ça, mais après de toute façon, en 3ème, le thème : parler de sa famille, dire le nom de ses parents, c'est has been, non ? C'est du niveau A1, ça, on est censés faire du A2 + /- B1 en fin de cycle....
BritLéty
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Habitué du forum

[Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents - Page 4 Empty Re: [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents

par BritLéty Sam 15 Sep - 13:43
lo*vi a écrit:
BritLéty a écrit:Franchement, je ne comprends pas où est le problème avec le fait d'autoriser des "inventions " ou de leur faire jouer un jeu de rôle.
Je ne suis pas une GO, plus une chef scout ni une animatrice de camp de vacances.
Ils ne sont pas là pour jouer.
Je ne pense pas que ce soit en leur disant que l'apprentissage est un jeu que
1. on les incite à faire des efforts
2. on les incite à faire des études
3. on les prépare à la réalité de la vie active

Un jeu de rôle de temps en temps : OK.
Un principe récurrent fondateur : sans moi.

BritLéty a écrit:On nous demande bien de leur enseigner comment se présenter et parler de leur famille, l'important ce n'est pas de savoir si leur mère s'appelle Catherine ou Marie, mais qu'il sache comment en parler.
Effectivement. D'où ma démarche "père/mère OU frère/soeur OU voisin/voisine" ce qui permet de mettre de la distance si réel problème avec les parents.


BritLéty a écrit: Et s'ils savent présenter un personnage fictif, alors ils savent se présenter.
Niveau compétence grammaticale, OUI, niveau compétence lexicale, pas forcément. Mais pour moi la question va plus loin que ça...

BritLéty a écrit:Même chose pour la question " how much pocket money do you get? ", ils ont le droit d'inventer, même s'il y en a un qui raconte qu'il a 1 million de dollars par semaine et que ça fait rire la classe, puis au moins ça donne lieu à quelques commentaires / opinions ect...
Je ne sais pas quel public tu as mais... faire rire la classe et donner lieu à quelques commentaires/opinions.... si tes élèves font ça en langue cible, dans le calme et de façon constructive qui apporte au cours sans devoir remettre les pendules à l'heure, je veux bien qu'on échange d'établissement ! yesyes

BritLéty a écrit:Il est vrai qu'à l'IUFM on nous dit qu'il faut partir de l'élève, lui demander de parler de lui... mais dans les faits c'est quand même très dur, il y a peu d'ados qui aiment parler d'eux surtout face à " l'effet de groupe ", et à un moment donné, il faut bien les inciter à parler... Donc je prends volontairement des distances avec le " parler de soi ", et puis les jeux de rôles ont un côté ludique à ne pas négliger.

Cf plus haut !

Ca me fait penser que dans quelques temps, on va devoir effectuer une évaluation des 6èmes ( je ne sais pas si c'est national ou simplement dans le rectorat ) et comme tous les ans, nous avons peu ou prou les mêmes exercices.
Exercice 1: se présenter... Jusque là, tout va bien. Mais là où ça commence à devenir intéressant, c'est que des fiches " Prénoms " "Age" ect... nous sont fournies... Pourtant seuls en tête à tête, en tout début de 6ème quand le fait de parler de soi ne gêne généralement pas encore, et qui plus est dans le cadre d'une évaluation, on pourrait croire qu'il serait bien plus simple de leur demander de parler d'eux en leur demandant leur nom, âge, nombre de frères et soeurs...
Mais non! même les inspecteurs incitent les élèves à jouer un jeu de rôle pendant une évaluation officielle.

De plus, je n'arrive vraiment pas à voir de différence entre un " My name is Clément " et " My name is Superman", que ce soit d'un point de vue grammatical ou lexical, et il ne faut pas croire que parce que je les autorise à dire " My name is Superman " qu'on est en train de jouer... il me faut la structure attendue ( ne pas oublier le is par exemple ), la prononciation, l'accentuation, l'intonation, et si il me dit après " my brother's name is Wonderwoman", il y a une erreur lexicale qu'il devra corriger.
Et je peux t'assurer que si un jour un élève ne prend pas l'exercice au sérieux, il va vite se faire recadrer.
Donc on peut jouer un rôle, mais on ne fait pas ce qu'on veut non plus... Et je n'ai jamais eu l'impression d'être GO, animatrice ou que sais-je encore. Je travaille et je fais travailler mes élèves.

Et comme le dit Salsepareille, le but est de parler. Comment faire avec un ou deux élèves complexés ou extrêmement timides qui veulent bien faire l'exercice, mais surtout pas parler d'eux?

Puis l'adolescence, c'est le temps où on pense au groupe et où on n'aime pas l'individuel, parler de soi, c'est aussi un peu parler des différences qu'on a avec les copains, et selon la personnalité de chacun, ça passe plus ou moins bien...

Le tout est quand même d'être conscient de cette difficulté, et de trouver des stratégies qui nous conviennent dans notre façon de construire notre cours, mais qui conviennent également aux élèves et qui les mettent en confiance pour prendre la parole.
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par InviteeF Sam 15 Sep - 15:01
BritLéty a écrit:je n'arrive vraiment pas à voir de différence entre un " My name is Clément " et " My name is Superman", que ce soit d'un point de vue grammatical ou lexical, et il ne faut pas croire que parce que je les autorise à dire " My name is Superman " qu'on est en train de jouer... il me faut la structure attendue ( ne pas oublier le is par exemple ), la prononciation, l'accentuation, l'intonation, et si il me dit après " my brother's name is Wonderwoman", il y a une erreur lexicale qu'il devra corriger.

Pour ce qui est de dire son nom, effectivement.
Pour le reste des éléments (commencés à être) vus en classe avec mes élèves : les professions, notamment, c'est davantage problématique.

Mi padre es millonario.
Mi madre es cantante.

ça a ses limites.

(ça me fait penser que lors de l'exercice écrit, les 3emes pouvaient m'écrire leur date de naissance en chiffres ou en lettres - point bonus si en lettres, aucun malus si en chiffre-, ils ont tous vu le modèle de la date au tableau : Martes, 11 de septiembre, résultat, ils m'ont tous écrit qu'ils étaient nés le mardi 11 septembre 1997. No comment...)

Après, je vais être vicieuse, mais est-ce puisqu'on est dans l'imaginaire, son frère ne peut pas être un trav qui s'appelle Wonderwoman ?
(ok, ok, je sors...)

BritLéty a écrit:Mais non! même les inspecteurs incitent les élèves à jouer un jeu de rôle pendant une évaluation officielle.
et cela me gêne...

BritLéty a écrit:Et je peux t'assurer que si un jour un élève ne prend pas l'exercice au sérieux, il va vite se faire recadrer.
Où est la frontière du sérieux ?
J'ai bien compris que tu étais à l'aise là-dessus

BritLéty a écrit:Donc on peut jouer un rôle, mais on ne fait pas ce qu'on veut non plus... Et je n'ai jamais eu l'impression d'être GO, animatrice ou que sais-je encore. Je travaille et je fais travailler mes élèves.

mais pour ma part, avec le public en face de moi, j'ai du mal, avec un exercice de ce genre, à voir où se situerait la limite.

BritLéty a écrit:Et comme le dit Salsepareille, le but est de parler. Comment faire avec un ou deux élèves complexés ou extrêmement timides qui veulent bien faire l'exercice, mais surtout pas parler d'eux?
Je n'en ai pas encore rencontré (je touche du bois !)

BritLéty a écrit:Puis l'adolescence, c'est le temps où on pense au groupe et où on n'aime pas l'individuel, parler de soi, c'est aussi un peu parler des différences qu'on a avec les copains, et selon la personnalité de chacun, ça passe plus ou moins bien...
D'où l'intérêt que je vois de m'adresser à eux comme à un groupe d'individus, et pas à des moutons de panurge. Ils s'uniformisent déjà suffisamment assez à mon goût.

BritLéty a écrit:Le tout est quand même d'être conscient de cette difficulté, et de trouver des stratégies qui nous conviennent dans notre façon de construire notre cours, mais qui conviennent également aux élèves et qui les mettent en confiance pour prendre la parole.
Absolument !
Et je suis à la recherche d'une stratégie qui ne soit pas revendiquée comme "un jeu" et qui satisfasse ces objectifs-là !
doubledecker
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par doubledecker Sam 15 Sep - 15:44
[quote="lo*vi"]
BritLéty a écrit:Mais non! même les inspecteurs incitent les élèves à jouer un jeu de rôle pendant une évaluation officielle.
et cela me gêne...

BritLéty a écrit:Et je peux t'assurer que si un jour un élève ne prend pas l'exercice au sérieux, il va vite se faire recadrer.
Où est la frontière du sérieux ?
J'ai bien compris que tu étais à l'aise là-dessus

BritLéty a écrit:Donc on peut jouer un rôle, mais on ne fait pas ce qu'on veut non plus... Et je n'ai jamais eu l'impression d'être GO, animatrice ou que sais-je encore. Je travaille et je fais travailler mes élèves.

je partage totalement la vision de BritLéty : un "jeu" de rôle c'est extrêmement sérieux ce n'est pas parce qu'il y a le mot "jeu" que ça devient n'importe quoi et que le prof se transforme en animateur (encore que ayant été longtemps animatrice, cela ne me parait pas insultant mais c'est un autre débat). Et puis un jeu c'est avant tout un ensemble de règles qu'il faut observer à la lettre pour pouvoir jouer justement : n'oublions quand même pas que "ce qui s'oppose au jeu n'est pas le sérieux, mais la réalité"...c'est pas de moi hien, c'est Winnicott Wink

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par Ergo Mar 18 Sep - 17:05
J'arrive après la bataille, mais c'est pareil. Je leur laisse toujours la possibilité d'inventer ce qu'ils me disent. Soit je leur donne moi-même une famille, soit ils disent ce qu'ils veulent. Là, j'ai des élèves qui doivent me décrire leur chambre, je leur ai fait remarquer qu'en même temps, je n'allais pas vérifier chez eux qu'ils me disaient la vérité.

Ce qui m'intéresse, c'est la structure qu'ils utilisent, pas la véracité. Ils savent très bien faire la différence entre un mensonge et la vérité.

Les prénoms des parents...chez nous, appeler un élève par le prénom de sa mère est apparemment une insulte suprême qui mérite qu'on se batte alors j'évite de le leur faire dire devant la classe...en plus du fait que nous avons énormément de familles mono-parentales ou très compliquées.

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InviteeF
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par InviteeF Mar 18 Sep - 17:10
Non, non, c'est intéressant de te lire, Ergo : merci pour ton avis et merci à tous les autres.

J'ai vu avec les 4emes aujourd'hui en leur donnant une liste de prénoms espagnols (merci encore Astopia !) que nous avons constituée ensemble en partant de "alors quels prénoms espagnols connaissez-vous ?"

Si je n'ai pas senti les premiers honteux ni en souffrance, en revanche, là, ils étaient tout de même plus enthousiastes Very Happy
farfalla
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Empereur

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par farfalla Mar 18 Sep - 19:33
Very Happy En voilà une bonne nouvelle !

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par menerve Mar 18 Sep - 19:40
John a écrit:
Elle proposait en exercice de poser des questions à ce sujet aux lycéens type "How much pocket money do you get?" (Combien d'argent de poche on te donne?)
Nous, stagiaires, avons tous été choqué de la question et de la manière dont elle était posée. Et pourtant, la formatrice nous a assuré que jamais un élève ne s'était senti agressé ou honteux de ne rien recevoir...
C'est vous qui aviez raison, car c'est une question à laquelle j'ai eu droit étant élève. Tout le monde disait des sommes, et moi rien, ça m'avait fait bizarre...

Moi je n'ai jamais eu d'argent de poche non plus....sauf après 18 ans mes parents me donnaient 50 Francs par semaine (mais je partais à la semaine et devais aussi payer mon train + le reste).
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