- Libé-RationGuide spirituel
Je cherche cet extrait hyper connu où Kant défini le beau come étant "ce qui plaît universellement" sans concept", etc. Rien dans mes deux pauvres manuels. Quelqu'un l'aurait et pourrait me le scanner ? C'est le maillon manquant de mon cours sur l'art, please, parce que tout de suite après, il faut que je lance une nouvelle question (j'ai trois heures avec la même classe demain... heu, et on est déjà le soir, ici... ).
- RobinFidèle du forum
"Deuxième moment :
Du jugement de goût considéré au point de vue de la quantité.
§ 6. Le beau est ce qui est représenté sans concept comme objet d’une satisfaction universelle.
Cette définition du beau peut être déduite de la précédente suivant laquelle le beau est l’objet d’une satisfaction désintéressée. Car qui a conscience que la satisfaction produite par un objet est exempte d’intérêt, ne peut faire autrement qu’estimer que cet objet doit contenir un principe de satisfaction pour tous. En effet puisque la satisfaction ne se fonde pas sur quelque inclination du sujet (ou quelque autre intérêt réfléchi), mais qu’au contraire celui qui juge se sent entièrement libre par rapport à la satisfaction qu’il prend à l’objet, il ne peut dégager comme principe de la satisfaction aucune condition d’ordre personnel, dont il serait seul à dépendre comme sujet. Il doit donc considérer que la satisfaction est fondée sur quelque chose qu’il peut aussi supposer en tout autre. Et par conséquent il doit croire qu’il a raison d’attribuer à chacun une satisfaction semblable. Il parlera donc du beau, comme si la beauté était une structure de l’objet et comme si le jugement était logique (et constituait une connaissance de celui-ci par des concepts de l’objet), alors que le jugement n’est qu’esthétique et ne contient qu’un rapport de la représentation de l’objet au sujet ; c’est que le jugement esthétique ressemble toutefois en ceci au jugement logique qu’on peut le supposer valable pour chacun. Cependant cette universalité ne peut résulter de concepts1. Il n’existe en effet pas de passage des concepts au sentiment de plaisir ou de peine (exception faite dans les pures lois pratiques qui entraînent un intérêt, tandis que le pur jugement de goût n’est lié à rien de tel). Il s’ensuit que la prétention de posséder une valeur pour tous doit être liée au jugement de goût et à la conscience d’être dégagé de tout intérêt, sans que cette prétention dépende d’une universalité fondée objectivement ; en d’autres termes, la prétention à une universalité subjective doit être liée au jugement de goût."
(Emmanuel Kant, Critique du jugement, analytique du Beau)
Du jugement de goût considéré au point de vue de la quantité.
§ 6. Le beau est ce qui est représenté sans concept comme objet d’une satisfaction universelle.
Cette définition du beau peut être déduite de la précédente suivant laquelle le beau est l’objet d’une satisfaction désintéressée. Car qui a conscience que la satisfaction produite par un objet est exempte d’intérêt, ne peut faire autrement qu’estimer que cet objet doit contenir un principe de satisfaction pour tous. En effet puisque la satisfaction ne se fonde pas sur quelque inclination du sujet (ou quelque autre intérêt réfléchi), mais qu’au contraire celui qui juge se sent entièrement libre par rapport à la satisfaction qu’il prend à l’objet, il ne peut dégager comme principe de la satisfaction aucune condition d’ordre personnel, dont il serait seul à dépendre comme sujet. Il doit donc considérer que la satisfaction est fondée sur quelque chose qu’il peut aussi supposer en tout autre. Et par conséquent il doit croire qu’il a raison d’attribuer à chacun une satisfaction semblable. Il parlera donc du beau, comme si la beauté était une structure de l’objet et comme si le jugement était logique (et constituait une connaissance de celui-ci par des concepts de l’objet), alors que le jugement n’est qu’esthétique et ne contient qu’un rapport de la représentation de l’objet au sujet ; c’est que le jugement esthétique ressemble toutefois en ceci au jugement logique qu’on peut le supposer valable pour chacun. Cependant cette universalité ne peut résulter de concepts1. Il n’existe en effet pas de passage des concepts au sentiment de plaisir ou de peine (exception faite dans les pures lois pratiques qui entraînent un intérêt, tandis que le pur jugement de goût n’est lié à rien de tel). Il s’ensuit que la prétention de posséder une valeur pour tous doit être liée au jugement de goût et à la conscience d’être dégagé de tout intérêt, sans que cette prétention dépende d’une universalité fondée objectivement ; en d’autres termes, la prétention à une universalité subjective doit être liée au jugement de goût."
(Emmanuel Kant, Critique du jugement, analytique du Beau)
- Libé-RationGuide spirituel
MERCI, Robin !!!!!!!!!!!!!!!!!
- JPhMMDemi-dieu
Collection d’œuvres scannées ici :Libellune a écrit:pourrait me le scanner ?
http://philosophie.ac-creteil.fr/spip.php?article32&auteur=15
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Libé-RationGuide spirituel
Merci du lien, JPhMM
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum