- Trams59Niveau 10
Salut,
Chez nous, on évalue par compétences depuis des années....et cela ne change rien. Une évaluation reste une évaluation. Tu peux utiliser des gommettes, des smileys, des couleurs, des symboles, tant que tu as un système qui instaure une gradation dans la réussite d'un exercice, les élèves chercheront toujours à se comparer les uns les autres. Certains continueront à vouloir toujours davantage réussir et d'autres s'en moqueront éperdument.
Ce qu'il faut, c'est une cohérence dans ton système d'évaluation, de l'équité et de la constance. L'élève doit pouvoir comprendre pourquoi il réussit ou pourquoi il échoue. Cela implique d'avoir réfléchi en amont dans ta discipline ou dans ton for intérieur à ce que tu considères comme ' réussi' ou ' à améliorer'.
Certains collègues maintiennent une note chiffrée malgré les compétences, par habitude ou par volonté d'être compris. Pourquoi pas!
Donc, pas de système meilleur selon moi, il y a simplement des modes d'évaluation adoptés et cohérents. Et souvent, c'est nous qu'il faut davantage (ré)former
Chez nous, on évalue par compétences depuis des années....et cela ne change rien. Une évaluation reste une évaluation. Tu peux utiliser des gommettes, des smileys, des couleurs, des symboles, tant que tu as un système qui instaure une gradation dans la réussite d'un exercice, les élèves chercheront toujours à se comparer les uns les autres. Certains continueront à vouloir toujours davantage réussir et d'autres s'en moqueront éperdument.
Ce qu'il faut, c'est une cohérence dans ton système d'évaluation, de l'équité et de la constance. L'élève doit pouvoir comprendre pourquoi il réussit ou pourquoi il échoue. Cela implique d'avoir réfléchi en amont dans ta discipline ou dans ton for intérieur à ce que tu considères comme ' réussi' ou ' à améliorer'.
Certains collègues maintiennent une note chiffrée malgré les compétences, par habitude ou par volonté d'être compris. Pourquoi pas!
Donc, pas de système meilleur selon moi, il y a simplement des modes d'évaluation adoptés et cohérents. Et souvent, c'est nous qu'il faut davantage (ré)former
- keroGrand sage
Isis39 a écrit:Moi j’évalue des compétences avec des notes.
C'est ce que j'ai tenté d'expliquer lorsque dans mon collège, certains ont voulu lancer les classes sans note. Après avoir un peu gratté le sujet, je suis parvenu à la conclusion qu'il ne s'agissait pas de fonctionner sans note, mais juste de noter différemment.
- sebisebNiveau 9
Du coup, les élèves ne regardent que les notes ... c'est le risque d'un double système d'évaluation.
_________________
sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- AhenobarbusNiveau 5
À part alourdir le travail des enseignants, que vaut ce système de compétences ? Ne serait-ce pas juste un moyen de masquer une chute du niveau ?
Signé : un jeune "réac".
Signé : un jeune "réac".
- DhatturaHabitué du forum
sebiseb a écrit:Du coup, les élèves ne regardent que les notes ... c'est le risque d'un double système d'évaluation.
Pourquoi double ?
...
Les notes n'indiquent-elles pas un niveau ?
Un niveau de compétences, de connaissances, de savoir-faire ou de ce que vous voulez... Sinon, je ne comprends pas bien : que reflètent vos/les notes ?
Que l'on évalue avec des chiffres, des couleurs, des lettres, des formes... on évalue toujours quelque chose par rapport à un attendu souhaité/exigé/espéré après une période d'enseignement et entraînement, non ?
Et les élèves, dans une société comme la nôtre, ne regardent que le chiffre/la lettre/la couleur. Le problème est donc plutôt celui de la conception de l'évaluation dans notre société...
- CatalunyaExpert spécialisé
A rien. Exactement.Ahenobarbus a écrit:À part alourdir le travail des enseignants, que vaut ce système de compétences ? Ne serait-ce pas juste un moyen de masquer une chute du niveau ?
Signé : un jeune "réac".
- LadyOlennaModérateur
Surtout qu'il faut les reconvertir en notes pour la remontée LSU
- sebisebNiveau 9
Un niveau un peu général, souvent de connaissances ? Or, on doit leur faire acquérir des compétences selon les référentiels !Dhattura a écrit:sebiseb a écrit:Du coup, les élèves ne regardent que les notes ... c'est le risque d'un double système d'évaluation.
Pourquoi double ?
...
Les notes n'indiquent-elles pas un niveau ?
Un niveau de compétences, de connaissances, de savoir-faire ou de ce que vous voulez... Sinon, je ne comprends pas bien : que reflètent vos/les notes ?
Je pense qu'on est assez d'accord, la méthode d'évaluation doit surtout être constante.Dhattura a écrit:
Que l'on évalue avec des chiffres, des couleurs, des lettres, des formes... on évalue toujours quelque chose par rapport à un attendu souhaité/exigé/espéré après une période d'enseignement et entraînement, non ?
Et les élèves, dans une société comme la nôtre, ne regardent que le chiffre/la lettre/la couleur. Le problème est donc plutôt celui de la conception de l'évaluation dans notre société...
_________________
sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- MathadorEmpereur
Si je regarde le référentiel en mathématiques, il y a chercher, modéliser, représenter, raisonner, calculer et communiquer. Je doute fortement que l'on omît un jour d'évaluer cela, même avec des programmes qui listaient directement les notions à travailler pendant l'année au lieu de l'enrober dans du baratin à la mode.sebiseb a écrit:Un niveau un peu général, souvent de connaissances ? Or, on doit leur faire acquérir des compétences selon les référentiels !Dhattura a écrit:sebiseb a écrit:Du coup, les élèves ne regardent que les notes ... c'est le risque d'un double système d'évaluation.
Pourquoi double ?
...
Les notes n'indiquent-elles pas un niveau ?
Un niveau de compétences, de connaissances, de savoir-faire ou de ce que vous voulez... Sinon, je ne comprends pas bien : que reflètent vos/les notes ?
En revanche, la notation par compétences est pratique pour mentir à tout bout de champ sur le niveau des élèves, que ce soit en rendant les choses obscures pour les familles ou en reconvertissant les positionnements en notes de façon « bienveillante » (cf. DNB).
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Ajonc35Sage
" choses obscures pour les familles" : ma belle- fille n' y comprend rien. Tout est vert ou presque chez sa fille, mais elle n'est pas rassurée. Sans compter tous ces items dont certains sont redondants.Mathador a écrit:Si je regarde le référentiel en mathématiques, il y a chercher, modéliser, représenter, raisonner, calculer et communiquer. Je doute fortement que l'on omît un jour d'évaluer cela, même avec des programmes qui listaient directement les notions à travailler pendant l'année au lieu de l'enrober dans du baratin à la mode.sebiseb a écrit:Un niveau un peu général, souvent de connaissances ? Or, on doit leur faire acquérir des compétences selon les référentiels !Dhattura a écrit:sebiseb a écrit:Du coup, les élèves ne regardent que les notes ... c'est le risque d'un double système d'évaluation.
Pourquoi double ?
...
Les notes n'indiquent-elles pas un niveau ?
Un niveau de compétences, de connaissances, de savoir-faire ou de ce que vous voulez... Sinon, je ne comprends pas bien : que reflètent vos/les notes ?
En revanche, la notation par compétences est pratique pour mentir à tout bout de champ sur le niveau des élèves, que ce soit en rendant les choses obscures pour les familles ou en reconvertissant les positionnements en notes de façon « bienveillante » (cf. DNB).
- PrezboGrand Maître
Jhddk a écrit:Contre
Plus de trois ans pour mûrir cette réponse. Ça valait le coup.
- DesolationRowEmpereur
Il faut le temps de mûrir les arguments.
- mafalda16Modérateur
Ne les faites pas trop mûrir, on s’est séparé de jhddk dès hier soir
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- CasparProphète
mafalda16 a écrit:Ne les faites pas trop mûrir, on s’est séparé de jhddk dès hier soir
C'est dommage, elle avait publié des messages tout à fait passionnants sur le fil "Conseillez-moi une série".
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
mafalda16 a écrit:Ne les faites pas trop mûrir, on s’est séparé de jhddk dès hier soir
En même temps, partir, c'est mûrir un peu.
- mafalda16Modérateur
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ProfmalgretoutJe viens de m'inscrire !
Bonsoir, pour moi évaluer c'est poser un "avis" sur une compétence, une connaissance... Cet avis peut se poser par une note une couleur ou tout autre système qui finalement est encadré, codifié et soumis à critiques des uns et des autres.
Aujourd'hui il semblerait que l'évaluation par profil soit privilégiée. Mais est elle vraiment pertinente pour l'obtention d'un diplôme ?
Aujourd'hui il semblerait que l'évaluation par profil soit privilégiée. Mais est elle vraiment pertinente pour l'obtention d'un diplôme ?
- profdoctoujoursNiveau 7
Il y a une grosse hypocrisie dans ce débat, assez représentative du travers de l'EN qui est de ne traiter les choses qu'en surface sans se demander d'où vient vraiment le problème.
L'EN se dit : nous avons un système de notes et nos élèves n'arrêtent pas de se comparer, d'autres pays sans système de notes ont des élèves qui se comparent moins, c'est donc la note le problème. Tout autre facteur retard ignoré. Et après quand ils passent à l'évaluation par compétence, ils s'étonnent que les élèves français continuent à se comparer tout le temps. Parce que, surprise, que l'on mette une note, un commentaire ou une gommette verte, il y a toujours une notion de "est- e que j'ai réussi ou non" et on peut comparer avec le voisin !
L'intérêt des élèves pour le classement et la compétition est beaucoup plus profond que "utiliser des notes ou pas". Et je trouve que c'est vraiment prendre les gens pour des idiots de leur dire le contraire. C'est aussu faire insulte aux professeurs qui utilisent les notes de faire comme s'ils mettaient juste une note dans la copie et n'expliquaient pas aux élèves ce qui n'allait pas.
L'EN se dit : nous avons un système de notes et nos élèves n'arrêtent pas de se comparer, d'autres pays sans système de notes ont des élèves qui se comparent moins, c'est donc la note le problème. Tout autre facteur retard ignoré. Et après quand ils passent à l'évaluation par compétence, ils s'étonnent que les élèves français continuent à se comparer tout le temps. Parce que, surprise, que l'on mette une note, un commentaire ou une gommette verte, il y a toujours une notion de "est- e que j'ai réussi ou non" et on peut comparer avec le voisin !
L'intérêt des élèves pour le classement et la compétition est beaucoup plus profond que "utiliser des notes ou pas". Et je trouve que c'est vraiment prendre les gens pour des idiots de leur dire le contraire. C'est aussu faire insulte aux professeurs qui utilisent les notes de faire comme s'ils mettaient juste une note dans la copie et n'expliquaient pas aux élèves ce qui n'allait pas.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui, menfin, il existe des systèmes pédagogiques qui limitent fortement la comparaison entre les élèves, ils y sont moins incités; comme les ceintures ou la classe adaptive. Nous ne sommes pas condamnés, du fait de la nature humaine des élèves, à utiliser une méthode d'évaluation qui incite à la comparaison. Nous pouvons, au contraire, lutter contre, pour le bien des élèves et surtout de leur apprentissage.profdoctoujours a écrit:Il y a une grosse hypocrisie dans ce débat, assez représentative du travers de l'EN qui est de ne traiter les choses qu'en surface sans se demander d'où vient vraiment le problème.
L'EN se dit : nous avons un système de notes et nos élèves n'arrêtent pas de se comparer, d'autres pays sans système de notes ont des élèves qui se comparent moins, c'est donc la note le problème. Tout autre facteur retard ignoré. Et après quand ils passent à l'évaluation par compétence, ils s'étonnent que les élèves français continuent à se comparer tout le temps. Parce que, surprise, que l'on mette une note, un commentaire ou une gommette verte, il y a toujours une notion de "est- e que j'ai réussi ou non" et on peut comparer avec le voisin !
L'intérêt des élèves pour le classement et la compétition est beaucoup plus profond que "utiliser des notes ou pas". Et je trouve que c'est vraiment prendre les gens pour des idiots de leur dire le contraire. C'est aussu faire insulte aux professeurs qui utilisent les notes de faire comme s'ils mettaient juste une note dans la copie et n'expliquaient pas aux élèves ce qui n'allait pas.
La note est un outil qui n'est pas arrivé là par hasard, elle répond à un besoin social et institutionnel. La note sur 20 est inventée vers 1850 pour le concours de polytechnique pour permettre un classement (tiens, tiens...) réputé plus objectif des candidats, elle est diffusée dans le primaire (sous la forme d'une note sur 10) et dans le secondaire après 1880, juste au moment, comme par hasard, de la massification, dans un système qui tri fortement les élèves... Est-ce qu'il serait plus facile de trier beaucoup d'élèves quand on peut les ordonner selon un tableau statistique ?
Donc, je suis d'accord avec l'idée que la note sur vingt n'est qu'une partie du problème, que c'est le système éducatif et les systèmes pédagogiques qu'il faut améliorer, mais je ne suis pas d'accord avec l'idée que la méthode de la note sur 20 soit neutre : c'est un marteau qui enfonce des clous, alors que nous aurions plutôt besoin d'un tourne-vis.
- PrezboGrand Maître
beaverforever a écrit:Moui, menfin, il existe des systèmes pédagogiques qui limitent fortement la comparaison entre les élèves, ils y sont moins incités; comme les ceintures ou la classe adaptive. Nous ne sommes pas condamnés, du fait de la nature humaine des élèves, à utiliser une méthode d'évaluation qui incite à la comparaison. Nous pouvons, au contraire, lutter contre, pour le bien des élèves et surtout de leur apprentissage.profdoctoujours a écrit:Il y a une grosse hypocrisie dans ce débat, assez représentative du travers de l'EN qui est de ne traiter les choses qu'en surface sans se demander d'où vient vraiment le problème.
L'EN se dit : nous avons un système de notes et nos élèves n'arrêtent pas de se comparer, d'autres pays sans système de notes ont des élèves qui se comparent moins, c'est donc la note le problème. Tout autre facteur retard ignoré. Et après quand ils passent à l'évaluation par compétence, ils s'étonnent que les élèves français continuent à se comparer tout le temps. Parce que, surprise, que l'on mette une note, un commentaire ou une gommette verte, il y a toujours une notion de "est- e que j'ai réussi ou non" et on peut comparer avec le voisin !
L'intérêt des élèves pour le classement et la compétition est beaucoup plus profond que "utiliser des notes ou pas". Et je trouve que c'est vraiment prendre les gens pour des idiots de leur dire le contraire. C'est aussu faire insulte aux professeurs qui utilisent les notes de faire comme s'ils mettaient juste une note dans la copie et n'expliquaient pas aux élèves ce qui n'allait pas.
La note est un outil qui n'est pas arrivé là par hasard, elle répond à un besoin social et institutionnel. La note sur 20 est inventée vers 1850 pour le concours de polytechnique pour permettre un classement (tiens, tiens...) réputé plus objectif des candidats, elle est diffusée dans le primaire (sous la forme d'une note sur 10) et dans le secondaire après 1880, juste au moment, comme par hasard, de la massification, dans un système qui tri fortement les élèves... Est-ce qu'il serait plus facile de trier beaucoup d'élèves quand on peut les ordonner selon un tableau statistique ?
Donc, je suis d'accord avec l'idée que la note sur vingt n'est qu'une partie du problème, que c'est le système éducatif et les systèmes pédagogiques qu'il faut améliorer, mais je ne suis pas d'accord avec l'idée que la méthode de la note sur 20 soit neutre : c'est un marteau qui enfonce des clous, alors que nous aurions plutôt besoin d'un tourne-vis.
Le problème est que la note n'est qu'une partie relativement annexe du problème, et que les alternatives promues par l'institution, essentiellement la fameuse "évaluation par compétences" revenant à colorier en vert, jaune et rouge des tableaux interminables d'items incompréhensibles et impossibles à évaluer objectivement, vise essentiellement dans le contexte de la massification à dissimuler la réalité du niveau et de l'échec massif des élèves. Je vois bien les avantages de la note et le fait qu'ils ne sont pas essentiellement pédagogiques, je crois que des alternatives réelles si elles existent et s'adaptent à toutes les matières (et pour la mienne, je crois qu'on arrive vite à des limites ou des incompréhensions) sont actuellement impraticables sauf par quelques missionnaires. Dans tous les cas, ce débat occupe trop de temps et d'énergie et permet d'éviter de parler de l'essentiel.
- IridianeFidèle du forum
En même temps, est-ce que c’est évitable et est-ce que c’est forcément mal que les élèves se comparent ? Dès lors qu’on se trouve dans un groupe, c’est logique et humain de se comparer, et pas forcément malsain.
- JennyMédiateur
Iridiane a écrit:En même temps, est-ce que c’est évitable et est-ce que c’est forcément mal que les élèves se comparent ? Dès lors qu’on se trouve dans un groupe, c’est logique et humain de se comparer, et pas forcément malsain.
C'est parfois contreproductif...
Les élèves qui se comparent dans une classe faible, sans réelle tête de classe, ça les tire vers le bas.
Ca participe au stress de certains élèves.
Je te rejoins sur le fait que ça ne soit pas facilement évitable.
- profdoctoujoursNiveau 7
beaverforever a écrit:Moui, menfin, il existe des systèmes pédagogiques qui limitent fortement la comparaison entre les élèves, ils y sont moins incités; comme les ceintures ou la classe adaptive. Nous ne sommes pas condamnés, du fait de la nature humaine des élèves, à utiliser une méthode d'évaluation qui incite à la comparaison. Nous pouvons, au contraire, lutter contre, pour le bien des élèves et surtout de leur apprentissage.profdoctoujours a écrit:Il y a une grosse hypocrisie dans ce débat, assez représentative du travers de l'EN qui est de ne traiter les choses qu'en surface sans se demander d'où vient vraiment le problème.
L'EN se dit : nous avons un système de notes et nos élèves n'arrêtent pas de se comparer, d'autres pays sans système de notes ont des élèves qui se comparent moins, c'est donc la note le problème. Tout autre facteur retard ignoré. Et après quand ils passent à l'évaluation par compétence, ils s'étonnent que les élèves français continuent à se comparer tout le temps. Parce que, surprise, que l'on mette une note, un commentaire ou une gommette verte, il y a toujours une notion de "est- e que j'ai réussi ou non" et on peut comparer avec le voisin !
L'intérêt des élèves pour le classement et la compétition est beaucoup plus profond que "utiliser des notes ou pas". Et je trouve que c'est vraiment prendre les gens pour des idiots de leur dire le contraire. C'est aussu faire insulte aux professeurs qui utilisent les notes de faire comme s'ils mettaient juste une note dans la copie et n'expliquaient pas aux élèves ce qui n'allait pas.
La note est un outil qui n'est pas arrivé là par hasard, elle répond à un besoin social et institutionnel. La note sur 20 est inventée vers 1850 pour le concours de polytechnique pour permettre un classement (tiens, tiens...) réputé plus objectif des candidats, elle est diffusée dans le primaire (sous la forme d'une note sur 10) et dans le secondaire après 1880, juste au moment, comme par hasard, de la massification, dans un système qui tri fortement les élèves... Est-ce qu'il serait plus facile de trier beaucoup d'élèves quand on peut les ordonner selon un tableau statistique ?
Donc, je suis d'accord avec l'idée que la note sur vingt n'est qu'une partie du problème, que c'est le système éducatif et les systèmes pédagogiques qu'il faut améliorer, mais je ne suis pas d'accord avec l'idée que la méthode de la note sur 20 soit neutre : c'est un marteau qui enfonce des clous, alors que nous aurions plutôt besoin d'un tourne-vis.
La note facilite peut-être les choses mais la supprimer n'empêchera pas de trier ni de faire des statistiques. Si j'ai envie de trier les élèves, il me suffit de compter le nombre de compétences, avec ou non un coefficient selon l'importance des compétences selon la précision que je veux. Ça me prendra plus de temps que de reporter quelques notes c'est sûr, mais ça n'empêche pas le tri.
Et justement, dans les ceintures de compétences ou la classe adaptive, on ne fait pas que enlever la note, c'est la façon d'envisager les choses qui est revue. Si on voulait, on pourrait faire la ceinture de compétences avec des notes plutôt que des couleurs et ça rnne changerait pas le fonctionnement. Ce qui provoque un changement c'est la différenciation et toute la pédagogie que les profs font souvent autour de cette méthode. La note est le symptôme, pas la cause.
EDIT : en faisant des recherches sur ma classe adaptative je suis tombée sur des posts de l'année dernière où tu expliquais ton système de notation et qui explique un peu ce que je veux dire. Tout en utilisant les notes, tu as pu créer une façon différente de l'aborder. Pour moi c'est ce genre de choses qui donnent vraiment à réfléchir, plutôt que de savoir si on utilise les notes ou les compétences. Ce qui compte c'est comment on s'en sert. Et malheureusement, je nous trouve très peu formés pour ça.
- Débat intéressant sur les notes : pour / contre leur suppression...
- Les parents sont en majorité contre la suppression des notes.
- Retour d'expériences sur la suppression des notes pour les compétences en collège...
- Appel de 20 personnalités (Pennac, Rufo, Rocard...) pour la suppression des notes en primaire
- Le blog d'un "odieux connard" : Billet sur "L’appel pour la suppression des notes à l’école élémentaire"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum