Idées et partage autour des rituels à faire en classe.

Gotin a écrit:Je parlais du fait de rester debout ? Ca ne vous ai jamais arrive qu'un eleve rouspete ou disent carrement qu'il trouve ca stupide ?

L'élève en question restera debout plus longtemps que les autres.
Mais jamais aucun élève n'a rouspété pour ça. (il faut dire que tous les collègues ou presque l'applique)

Cette année j'en avais un qui refusait parfois de rester debout. Comme je n'avais quasiment pas de prise sur lui via punitions ou heures de colle (le pauvre chéri ayant plusieurs entraînements sportifs par semaine, faire une heure de colle était impossible, et chaque fois que je voyais le père c'était "ça va changer, on ne l'a pas éduqué comme ça", et puis ça ne changeait pas ), je laissais la classe entière debout jusqu'à ce que le monsieur ait consenti à se lever ; du coup protestations de la classe, ce qui marche assez bien. (Idem pour ceux qui veulent sortir du cours avant tout le monde et rangent leurs affaires : "Machin ressort ses affaires et attend que j'ai donné le signal de fin du cours pour les ranger et sortir, tant que je n'ai pas obtenu ça personne ne sort". Ce n'est pas très juste pour le reste de la classe et j'espère trouver d'autres moyens de "pression" l'an prochain, mais ça peut toujours servir.

Quand j'en ai un qui veut sortir précipitamment et a déjà rangé ses affaires avant la sonnerie, je les lui fais ressortir, et il attend, assis à sa place, que toute la classe soit sortie pour enfin pouvoir ranger et sortir.

Comment gérez-vous les classes qui arrivent au compte-goutte ? Vous faites attendre les autres debout jusqu'à la sonnerie ? (évidemment il y en a toujours 2 qui arrivent après)

Au début je les admettais, car j'étais naïve et sans méfiance, que je ne voulais pas faire patienter ceux qui justement étaient là à l'heure... Mais ça met le bazar. Il faut qu'ils entrent tous ensemble (et ceux qui sont là après la sonnerie, direction vie sco pour mot de retard).
Je n'ai jamais pratiqué, mais pourquoi ne pas constater l'heure à laquelle arrive le dernier, et rattraper les minutes perdues à la fin de l'heure ?

Non. Quand j'ai fait asseoir ceux qui sont arrivés normalement, les autres sont en retard, à moins qu'ils aient un mot du collègue.
La vue sco nous soutient là-dessus.

Pour marquer le coup, quand je vais les chercher pour la première heure de cours, s'ils ne me suivent pas assez vite (je ne monte pas en courant, hein... C'est eux qui traînent et mettent 10 mni à monter vingt marches...), c'est la porte. Notre CPE étant très crainte, ils se débrouillent souvent ensuite pour arriver à l'heure puisqu'ils savent que c'est tolérance zéro de ma part.

Je fais rentrer la classe en entier, et je ferme la porte. Ceux qui arrivent après que la porte est fermée, même si j'ai encore la main sur la poignée, c'est direction la vie sco pour un billet de retard. Et tu remarqueras que les retardataires chroniques sont souvent les mêmes, et qu'ils ont toujours des excuses, même quand ils avaient 3 mètres à faire dans le couloir pour arriver à ta salle.

C'est clair c'est pénible, c'est systématiquement les mêmes qui sont en retard ! En plus ils nient :moi ?? je ne suis jamais en retard !

Comme pour tout le reste, il faut être clair dès le début : porte fermée = retard. S'ils étaient vraiment chez la/le CPE/cde/COP/infirmière ou autre, ils doivent de toute façon avoir un billet pour rentrer en classe. S'ils ne l'ont pas, c'est qu'ils sont en retard. CQFD.

C'est là qu'intervient la fleur absolue chez moi : l'intercours est de... zéro minute.
Si si, authentique.
Donc s'ils sont dans le même couloir à l'heure d'avant, très bien (et encore : qui de nous ne s'est pas laissé surprendre par la sonnerie et n'a pas donné les devoirs/leçons à ce moment... ce qui chez moi, donc, prend automatiquement sur l'heure d'après), s'ils sont dans un autre bâtiment...

Je n'ai remplacé que dans un seul bahut où il y avait deux sonneries pour l'intercours (l'avantage, c'est que c'est encore plus non négociable pour les retards). Sinon, j'ai toujours eu l'intercours de zéro minutes. Je leur laisse le temps d'arriver (entre ceux qui sont à deux de tension pour sortir, moi qui efface le tableau, qui remet un peu d'ordre sur mon bureau, qui boit un coup... ça fait quelques minutes pour arriver). Et quand je n'avais pas ma salle, il fallait moi aussi que je me balade au milieu de la horde dans les couloirs. Donc même avec un intercours de zéro minutes, ils ont le temps d'arriver.
Cette année, j'aurais pu tuer un de mes 4e. Je le voyais dans la cour avant de monter, et en deux étages, il avait disparu. Il avait toujours une bonne excuse, bien sûr...

C'est vrai ? je croyais que c'était une exception, ça me semble si illogique...
Mais dans ce cas, il n'y a pas d'horaire "officiel" pour le fermage de porte, c'est juste qu'ils doivent se débrouiller pour être là avant que tu décides de la fermer ?

Oui, c'est ça. Maintenant, mon collège n'était pas très grand, et il n'y a qu'un bâtiment. Donc entre le moment où je lâche les élèves et celui où je reprends les suivants, il y a au moins 5 vraies minutes qui se sont écoulées. Evidemment, si ça sonne à 9h, je ne fais pas de billet de retard pour 9h02. En revanche, à partir de 9h05 ou 9h07, j'estime que c'est un retard (en fonction aussi du passif de l'élève en ce domaine).

LadyC a écrit:Cette année j'en avais un qui refusait parfois de rester debout. Comme je n'avais quasiment pas de prise sur lui via punitions ou heures de colle (le pauvre chéri ayant plusieurs entraînements sportifs par semaine, faire une heure de colle était impossible, et chaque fois que je voyais le père c'était "ça va changer, on ne l'a pas éduqué comme ça", et puis ça ne changeait pas ), je laissais la classe entière debout jusqu'à ce que le monsieur ait consenti à se lever ; du coup protestations de la classe, ce qui marche assez bien. (Idem pour ceux qui veulent sortir du cours avant tout le monde et rangent leurs affaires : "Machin ressort ses affaires et attend que j'ai donné le signal de fin du cours pour les ranger et sortir, tant que je n'ai pas obtenu ça personne ne sort". Ce n'est pas très juste pour le reste de la classe et j'espère trouver d'autres moyens de "pression" l'an prochain, mais ça peut toujours servir.

Je procède ainsi. Il m'arrive aussi de faire se relever certains élèves qui se sont assis avant ma permission (j'avais des champions en 6e l'an dernier...).
J'ai eu aussi à faire ressortir une classe qui entre trop bruyamment.
Autre moyen de pression : leur décompter le temps perdu et le rattraper à la récré ou en fin de demi-journée (déjà mentionné sur ce fil) ou leur supprimer l'intercours quand nous avons deux heures d'affilée.

chanig a écrit:

JPhMM a écrit:Ils rentrent, vont rejoindre leur place et restent debout.
Lorsqu'un silence absolu s'installe enfin, je leur dis bonjour, ils me répondent et je leur signifie qu'ils peuvent s'assoir.

Tu fais cela aussi à des lycéens?

Dans monlycée , aucun collègue ne pratique cela

Je le fais, aussi bien au collège qu'au lycée. Cela me permet de sonder l'humeur du jour.

Et quid de faire mettre la carnet de correspondance sur la table en début de cours ? J'ai songé à le faire, mais dans mon collège, je serai sans doute la seule à faire ça, alors pas encore tenté, du coup...
Ca permet de l'avoir tout de suite sous la main, au lieu qu'ils trouvent des excuses à deux balles style " je ne l'ai pas", "il est chez Monsieur/Madame X", "il est à la vie scolaire"... ou alors qu'ils farfouillent deux plombes dans leur sac pour le dénicher... Ca éviterait pas mal de temps perdu...

Dans le collège où je remplaçais les deux dernières années, c'était dans le règlement, donc ça passait tout seul.
Je ne connais pas la politique de l'établissement où je remplace cette année, mais je pense que je continuerai à le demander, même si les autres profs ne le font pas.

Pour ma part, je ne demande pas les carnets sur la table de façon rituelle. Comme ça le jour où je leur demande de le faire, ils savent que c'est en train de chauffer!

Par ailleurs, en ce qui concerne le fait de placer les élèves par ordre alphabétique. Je le faisais au début, maintenant j'ai changé de tactique. Je les laisse se placer comme ils veulent. Ils sont évidemment tout contents, et pendant le cours, je leur précise que je les ai laissés sciemment se placer histoire de repérer tout de suite les binômes à casser très vite Je poursuis en leur disant qu'ils ont donc le droit de se placer comme ils veulent, que tant que ça fonctionne c'est ok pour moi, mais que je me réserve le droit à tout moment de changer la disposition, et qu'alors ce sera non-négociable puisque je leur ai laissé la chance dès le début d'être à côté de leur camarade!

J'aime bien le fait de leur faire poser les carnets sur la table, pour plusieurs raisons :
- pas de perte de temps à farfouiller dans le sac
- pas de négociation : "Mais si j'arrête, vous ne me le prenez pas, hein, Madame !"
- le côté épée de Damoclès fonctionne toujours, tu peux le prendre et le poser sur ton bureau, c'est l'avertissement, en cas de récidive, tu l'as déjà sur le bureau
- c'est un objet qu'ils doivent toujours avoir sur eux, ça permet de le vérifier
- quand tu es pp, tu peux en profiter en devoir pour y jeter un oeil facilement sans les déranger

Après, je pense que chacun fait bien comme il veut et comme il le sent, l'important est de se sentir à l'aise avec ses rituels. Mais ça peut donner des pistes.

Je suis tout à fait d'accord avec Hermione. L'an dernier je n'obligeais pas à l'avoir sur la table, c'était des cafouillages sans fin, des "tests" ("attendez je le cherche...") qui faisaient perdre du temps à tout le monde, imposaient un temps mort (ou alors je me lançais dans autre chose et il y avait le risque que j'oublie), bref que des désavantages.
Cette année ce sera - pour moi - tout le monde le carnet sur la table, tout le temps, et punition si je constate qu'il n'y est pas, point.

Bon après je suis en lycée, le comportement des élèves n'est pas le même.
Ce que je faisais en collège qui marchait bien ce n'était pas le carnet, mais juste de garder un coin de tableau sur lequel j'écrivais le nom des élèves sans faire un seul commentaire. Ceux dont le nom figurait au tableau avaient une punition en fin d'heure, généralement des verbes à conjuguer

Je me souviens d'un rituel immuable et que nous aimions beaucoup, en Russe LV1 en classe de Première, avec un jeune maître auxiliaire.

On avait préparé à l'avance une demi feuille petit format grands carreaux et l'heure commençait par une mini interro écrite sur le cours précédent (grammaire, vocabulaire ou une question de compréhension du texte). Ça durait dix minutes max puis le professeur nous rendait celle du cours précédent notée et corrigée et on attaquait le cours.

Ça coupait cours à tout bavardage intempestif.



DC véto

Oui, c'est décidé, je vais m'y mettre pour les carnets... Sur la table en début d'heure, en même temps que leurs affaires... Même si je suis la seule à le faire... Par contre, il va falloir le rabâcher,avant que ça devienne un automatisme

Juste une question : quand les élèves sont placés selon un plan de classe que vous avez choisi, vous faites quand même l'appel ? Ca fait un an que j'ai arrêté, parce qu'en plus je trouve que c'est un moment ch**tissime, favorable au brouhaha, et chronophage. Et je vois bien à quelle place il manque un élève. Mais plusieurs d'entre vous parlent d'appel, donc je m'interroge...

Au début, je le fais car ça me permet d'associer nom et tête de l'élève. Puis peu à peu, ça passe à la trappe. On remarque très vite qui est absent et les élèves nous le disent la plupart du temps de toutes façons.

Oui, à la limite, je le fais la première semaine.