"Les valeurs des enseignants, ce n'est pas l'argent roi...", V. Peillon.

et à lui, c'est quoi sa valeur ?

non c'est sur, l'argent ça sert à rien.

Faudrait peut-être, chers collègues, que vous arrêtiez de pleurer après l'argent. On sait bien que nous n'en avons pas besoin, nous qui nous nourrissons de pédagogie et qui logeons dans le cœur de nos tendres élèves.

MrBrightside a écrit:Faudrait peut-être, chers collègues, que vous arrêtiez de pleurer après l'argent. On sait bien que nous n'en avons pas besoin, nous qui nous nourrissons de pédagogie et qui logeons dans le cœur de nos tendres élèves.

"Always look on the bright side of life..."

Avec ce genre de conneries en plus de ne pas recruter ils risquent de perdre ceux déjà embauchés. Qui acceptera longtemps de faire pendant + de 30 ans un boulot mal payé, sans reconnaissance sociale et avec parfois une administration, des parents et des élèves hostiles ? Le tout pour avoir l'impression que le transmetteur de connaissance s'est transformé en gentil GO (gentil Organisateur)?

Je connais des profs de mon âge qui ont démissionné récemment, de la génération de mes parents ...aucun (et pourtant ils ont connu en partie le plein emploi).

MrBrightside a écrit:Faudrait peut-être, chers collègues, que vous arrêtiez de pleurer après l'argent. On sait bien que nous n'en avons pas besoin, nous qui nous nourrissons de pédagogie et qui logeons dans le cœur de nos tendres élèves.

Je vais essayer de payer mes courses au supermarché à coup de vocation...

Ils sont en train de nous préparer petit à petit avant de nous annoncer qu'il y aura une retenue sur notre salaire pour rembourser la dette de la France ?

olive-in-oil a écrit:

MrBrightside a écrit:Faudrait peut-être, chers collègues, que vous arrêtiez de pleurer après l'argent. On sait bien que nous n'en avons pas besoin, nous qui nous nourrissons de pédagogie et qui logeons dans le cœur de nos tendres élèves.

Je vais essayer de payer mes courses au supermarché à coup de vocation...

Chez toi, ils ne préparent pas des colis pour la semaine qu'ils offrent au titre du dévouement des enseignants à la nation ?

olive-in-oil a écrit:

MrBrightside a écrit:Faudrait peut-être, chers collègues, que vous arrêtiez de pleurer après l'argent. On sait bien que nous n'en avons pas besoin, nous qui nous nourrissons de pédagogie et qui logeons dans le cœur de nos tendres élèves.

Je vais essayer de payer mes courses au supermarché à coup de vocation...

Tssst! Argument irrecevable, tu es sensée te nourrir de la réussite de tes élèves, toi, être enseignant de pur esprit! Mauvaise prof!

Ah, Peillon !
Quel humoriste !
A tout hasard il peut quand même augmenter un peu le point d'indice, il verra si ça ne permettrait pas de retrouver des candidats au capes... à tout hasard...

Je viens d'entendre à la radio que 70% des Français jugent les vacances d'été trop longues et souhaitent les raccourcir de 15 jours. Trop drôle. Je me demande s'ils seraient d'accord pour perdre 15 jours de vacances par an, eux aussi ? Sans compensation, évidemment, parce que les profs sont dévoués et ça suffit.

Bon, j'vais fumer un clope moi.

Avec Peillon, je crois qu'on a atteint un sommet dans le verbiage administratif/mépris des enseignants/bien-pensance à outrance.

En gros, il est vraiment sérieux ou il se fout de notre gueule à ce point?

Un peu des deux...

"Bon, j'vais fumer un clope moi."
C'est quelque chose comme la moquette qu'il faut fumer parce que là...

Proverbe anglais :
"If you pay peanuts, you get monkeys."

Et bien je ne me gêne plus pour faire un travail de singe !

meskiangasher a écrit:Proverbe anglais :
"If you pay peanuts, you get monkeys."

Et bien je ne me gêne plus pour faire un travail de singe !

joli proverbe!

Celadon a écrit:"Bon, j'vais fumer un clope moi."
C'est quelque chose comme la moquette qu'il faut fumer parce que là...

C'est parce que t'as plus les moyens de t'acheter des cigarettes que t'entames la moquette, Celadon?
Travail de singe: j'y pense!!! Ras-le-bol de partir à 7 h du matin de chez moi, de revenir à 19h...Et d'avpoir des anims péda à 1h15 de chez moi, le mercredi (à mes frais bien sûr).
Je vais me concocter une année light en boulot, parce que pour toute le reste, c'est bien assez chargé comme ça.

MrBrightside a écrit:

olive-in-oil a écrit:

MrBrightside a écrit:Faudrait peut-être, chers collègues, que vous arrêtiez de pleurer après l'argent. On sait bien que nous n'en avons pas besoin, nous qui nous nourrissons de pédagogie et qui logeons dans le cœur de nos tendres élèves.

Je vais essayer de payer mes courses au supermarché à coup de vocation...

Tssst! Argument irrecevable, tu es sensée te nourrir de la réussite de tes élèves, toi, être enseignant de pur esprit! Mauvaise prof!

Oui oui, je sais, j'ai un régime alimentaire un peu spécial , pas facile de remplir son bide avec les mentions au DNB et leurs mines réjouies lors de la remise des bulletins trimestriels

La Droite nous a fait le coup de la vertu (le discours du chanoine du Latran sur les instituteurs qui ne seront jamais les égaux des prêtres quant au dévouement et au don de leur personne et allez donc vous fracasser sur le "modèle-obstacle) et la Gauche en remet une couche.

Comme dit, avec humour, M. Léost, le Président de la société des agrégés, chacun sait que les professeurs, ces admirables saints laïcs ne travaillent que pour l'avancement de l'esprit. Monsieur Chatel, ministre de l'austérité et des suppressions de postes se moquait du monde et M. Peillon, ministre de la vertu, se moque du monde.

Mais je trouve qu'il y a un pas de plus dans le filoutage, parce qu'alors que Sarkozy nous reprochait de ne pas être assez "désintéressés" (par rapport aux curés et aux rabbins), ce qui est exact (mais nous n'avons pas non plus les mêmes charges), Peillon prétend que n'accordons pas d'importance à l'argent, ce qui est non seulement faux, mais impossible quand on n'est pas curé et que l'on doit payer des impôts, des charges diverses et toujours plus onéreuses, élever correctement ses enfants, les aider après leur majorité, aller au théâtre ou au cinéma et acheter des livres.

Je voudrais tout de même rappeler que les enseignants ont perdu 20% de pouvoir d'achat ces vingt dernières années et l'euro n'a pas arrangé les choses. Comme disait le regretté Coluche : "La fin du mois, c'est loin, surtout vers le quinze."

On a eu la culpabilisation et le cynisme et maintenant on a la niaiserie.

j'ai une folle envie de le baffer... :diable:

Bah, le discours est maintenant bien rôdé. Rappelons qu'avant les vacances, c'était Marylise Lebranchu qui allait au charbon pour expliquer que ce que les enseignants veulent, ce n'est pas davantage d'argent, mais de la reconnaissance. Le gouvernement tient à rassurer régulièrement les Français tout en désamorçant les éventuelles revendications salariales. Et ce avec une bonne dose de cynisme effectivement, parce qu'ils savent très bien que les professeurs veulent AUSSI être augmentés. Heureusement que c'est la gauche...

Robin a écrit:La Droite nous a fait le coup de la vertu (le discours du chanoine du Latran sur les instituteurs qui ne seront jamais les égaux des prêtres quant au dévouement et au don de leur personne et allez donc vous fracasser sur le "modèle-obstacle) et la Gauche en remet une couche.

Comme dit, avec humour, M. Léost, le Président de la société des agrégés, chacun sait que les professeurs, ces admirables saints laïcs ne travaillent que pour l'avancement de l'esprit. Monsieur Chatel, ministre de l'austérité et des suppressions de postes se moquait du monde et M. Peillon, ministre de la vertu, se moque du monde.

Mais je trouve qu'il y a un pas de plus dans le filoutage, parce qu'alors que Sarkozy nous reprochait de ne pas être assez "désintéressés" (par rapport aux curés et aux rabbins), ce qui est exact (mais nous n'avons pas non plus les mêmes charges), Peillon prétend que n'accordons pas d'importance à l'argent, ce qui est non seulement faux, mais impossible quand on n'est pas curé et que l'on doit payer des impôts, des charges diverses et toujours plus onéreuses, élever correctement ses enfants, les aider après leur majorité, aller au théâtre ou au cinéma et acheter des livres.

Je voudrais tout de même rappeler que les enseignants ont perdu 20% de pouvoir d'achat ces vingt dernières années et l'euro n'a pas arrangé les choses. Comme disait le regretté Coluche : "La fin du mois, c'est loin, surtout vers le quinze."

On a eu la culpabilisation et le cynisme et maintenant on a la niaiserie.

Tout est dit !

Sibérie a écrit:Quand j'y songe, quel cynisme...Et on doit être trop bons en réalité, pour qu'il ose seulement se permettre de le déclarer.

N'est-ce pas ce bon Guizot qui souhaitaient les enseignants pauvres, pour qu'ils restassent vertueux?

Tutafé

"C'est parce que t'as plus les moyens de t'acheter des cigarettes que t'entames la moquette, Celadon?" Mirobolande
En fin de carrière, j'ai quand même de quoi cloper si je le souhaite mais il y a lurette que ça m'a passé. De toute façon, ça ne suffirait pas à fumer tout mon dépit.

Robin a écrit:
Je voudrais tout de même rappeler que les enseignants ont perdu 20% de pouvoir d'achat ces vingt dernières années et l'euro n'a pas arrangé les choses. Comme disait le regretté Coluche : "La fin du mois, c'est loin, surtout vers le quinze."

Ne semblerait-il pas logique, puisque l'on a perdu 20% de pouvoir d'achat de consacrer 20% de moins de temps de préparation à nos cours? En tout cas, quelle habile façon a Peillon de démotiver ses troupes et de tuer leurs conscience professionnelle...

La logique c'est que tu vas consacrer plus de 20 % EN PLUS en travaillant 15 j de plus en été sans aucune compensation. A la demande conjointe des parents et des experts en biorythmes. Faudra penser à leur enlever 15 J de vacances à eux aussi à notre demande.

Celadon a écrit:La logique c'est que tu vas consacrer plus de 20 % EN PLUS en travaillant 15 j de plus en été sans aucune compensation. A la demande conjointe des parents et des experts en biorythmes. Faudra penser à leur enlever 15 J de vacances à eux aussi à notre demande.

assez d'accord avec toi sur le principe!