- Blan6ineÉrudit
Ok, merci pour ces précisions.
Eh bien, fais selon ta sensibilité!
Eh bien, fais selon ta sensibilité!
- fandorineNiveau 9
Je prends le train en route. Alors je ne suis pas juriste, mais je crois MrBrightside qu'à la question très précise que tu as posée:
"Est-ce qu'un tel film est "montrable" s'il s'inscrit dans une séquence, malgré les scènes de violence? J'avoue que je commence à connaître le type d'élève qui fréquente ma prépa, et je n'ai pas envie d'avoir les parents sur le dos pour avoir traumatisé leur petit choupidous."
Catalunya t'a répondu tout aussi clairement:
"Bah y'a une signalisation, ils sont majeurs, ils sont en mesure de voir tous les films."
Personne ne pourra sérieusement te chicaner sur le fait d'avoir montré à des élèves majeurs un film interdit aux moins de 12 ans.
J'édite: il y a 4 ans, une de mes classes de seconde est allée voir Shining au cinéma, film également interdit aux moins de 12 ans. Personne ne s'est plaint. Alors certes, certains pourront objecter que Shining est moins violent qu'American history X, mais en la matière, tout est question d'appréciation. Y en a qui disent que donner des leçons à apprendre aux mômes c'est traumatisant, alors bon...
PS: faudra quand même essayer un jour avec The human centipede, comme ça, juste pour voir... Ca doit asseoir une réputation, non?
"Est-ce qu'un tel film est "montrable" s'il s'inscrit dans une séquence, malgré les scènes de violence? J'avoue que je commence à connaître le type d'élève qui fréquente ma prépa, et je n'ai pas envie d'avoir les parents sur le dos pour avoir traumatisé leur petit choupidous."
Catalunya t'a répondu tout aussi clairement:
"Bah y'a une signalisation, ils sont majeurs, ils sont en mesure de voir tous les films."
Personne ne pourra sérieusement te chicaner sur le fait d'avoir montré à des élèves majeurs un film interdit aux moins de 12 ans.
J'édite: il y a 4 ans, une de mes classes de seconde est allée voir Shining au cinéma, film également interdit aux moins de 12 ans. Personne ne s'est plaint. Alors certes, certains pourront objecter que Shining est moins violent qu'American history X, mais en la matière, tout est question d'appréciation. Y en a qui disent que donner des leçons à apprendre aux mômes c'est traumatisant, alors bon...
PS: faudra quand même essayer un jour avec The human centipede, comme ça, juste pour voir... Ca doit asseoir une réputation, non?
- gnafron2004Grand sage
perso, j'avais montré "once were warriors" à des BTS deuxième année, ils ont été choqués mais la discussion qui s'en était suivi avait été très intéressante. Mais je n'ai pas renouvelé, deux filles ont été trop choquées, en raison de leur histoire personnelle. Et ça, tu ne peux pas le prévoir, si ça renvoie à des choses personnelles.
Donc, je me garderais de passer l'ensemble du film si j'ai un doute, surtout si il y a moyen d'exploiter un passage du film seulement, ou plusieurs en découpant, tout en arrivant au but premier : illustrer un fait. Mais c'est souvent plus facile à dire qu'à faire...
Donc, je me garderais de passer l'ensemble du film si j'ai un doute, surtout si il y a moyen d'exploiter un passage du film seulement, ou plusieurs en découpant, tout en arrivant au but premier : illustrer un fait. Mais c'est souvent plus facile à dire qu'à faire...
- RikkiMonarque
En première année de prépa, je pense qu'une bonne moitié des élèves ne doivent pas être majeurs.
Ceux qui sont dans la fin de l'année, déjà, ne sont pas majeurs à la rentrée.
De plus, en prépa, on regroupe les bons élèves, donc une bonne partie de ceux qui ont un an d'avance.
De plus, dire "il y a une signalisation" veut dire qu'une fois majeurs ils ont le droit de voir tous les films, pas forcément qu'ils peuvent y être obligés. Ils ont aussi le droit de voir des films pornographiques, vas-tu leur en projeter en classe ?
Ceux qui sont dans la fin de l'année, déjà, ne sont pas majeurs à la rentrée.
De plus, en prépa, on regroupe les bons élèves, donc une bonne partie de ceux qui ont un an d'avance.
De plus, dire "il y a une signalisation" veut dire qu'une fois majeurs ils ont le droit de voir tous les films, pas forcément qu'ils peuvent y être obligés. Ils ont aussi le droit de voir des films pornographiques, vas-tu leur en projeter en classe ?
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- DanaéNiveau 4
N'hésitez pas. American History X est un film culte, dur certes mais formidable. Il m'a vraiment marquée. Ce serait dommage que les élèves passent à côté (s'ils ne l'ont pas déjà vu).
- AzadHabitué du forum
Personnellement, je le ferai, en prévenant les élèves avant. Par ailleurs, il n'y a, dans mon souvenir qu'une seule scène vraiment choquante (brr, j'en frissonne rien que d'y penser), au début du film.
- MrBrightsideEmpereur
fandorine a écrit:PS: faudra quand même essayer un jour avec The human centipede, comme ça, juste pour voir... Ca doit asseoir une réputation, non?
Une drôle de réputation Autant le gore je supporte, autant le scato me fait tourner de l'oeil...
- A TuinVénérable
MrBrightside a écrit:Je n'ai pas l'impression d'être plus atroce qu'un enseignant d'HG qui voudrait passer Nuit et Brouillard en cours.
Je ne sais pas trop d'ailleurs quelle est cette polémique au sujet de ce documentaire, ce n'est pas la première fois que j'entends des gens dire "c'est affreux, ça fait faire des cauchemars, etc".
Je l'ai vu, et ?
C'est un documentaire où on voit les gens dans les camps de concentration, ils sont maigres, comme on peut se les imaginer du reste dans le contexte en question, et voilà. Digression mais j'avoue n'avoir jamais compris ce qui pouvait causer problème pour ce documentaire ma foi. Des images de camps de concentration et autres, il y en a plein dans les livres d'histoire géo, justement c'est louable en ce que au moins cela permet de se rendre compte de ce que c'était.
- ErgoDevin
https://www.neoprofs.org/t40789-montrer-nuit-et-brouillard?highlight=nuit+et+brouillard
Pour ta question, MrB, je ne sais pas. Laisser effectivement la possibilité à ceux qui ne voudraient pas le voir de travailler sur autre chose.
Je n'ai jamais vu ce film (et pourtant, j'ai vu des films qui font "peur") et je ne me sens pour l'instant pas prête à le voir, par exemple.
Mais j'ai vu Freaks en 5e et je crois que mon prof de l'époque ne s'est pas trop posé de questions. Et vu qu'il m'a transmis le virus du cinéma avec ce film, je ne suis pas objective sur la question.
Pour ta question, MrB, je ne sais pas. Laisser effectivement la possibilité à ceux qui ne voudraient pas le voir de travailler sur autre chose.
Je n'ai jamais vu ce film (et pourtant, j'ai vu des films qui font "peur") et je ne me sens pour l'instant pas prête à le voir, par exemple.
Mais j'ai vu Freaks en 5e et je crois que mon prof de l'époque ne s'est pas trop posé de questions. Et vu qu'il m'a transmis le virus du cinéma avec ce film, je ne suis pas objective sur la question.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- SapotilleEmpereur
gnafron2004 a écrit:perso, j'avais montré "once were warriors" à des BTS deuxième année, ils ont été choqués mais la discussion qui s'en était suivi avait été très intéressante. Mais je n'ai pas renouvelé, deux filles ont été trop choquées, en raison de leur histoire personnelle. Et ça, tu ne peux pas le prévoir, si ça renvoie à des choses personnelles.
Il est important de considérer la classe comme étant formée d'un groupe d'individualités et non comme un tout qui a déjà tout vu à la télévision ou au cinéma ...
- MrBrightsideEmpereur
Ergo a écrit:Mais j'ai vu Freaks en 5e et je crois que mon prof de l'époque ne s'est pas trop posé de questions. Et vu qu'il m'a transmis le virus du cinéma avec ce film, je ne suis pas objective sur la question.
Ouais, Freaks en 5è... ça a beau être un des meilleurs films du monde, c'est un peu rude
Pour ce qui est du "groupe classe" je suis d'accord jusqu'à un certain point. Je ne vois pas réellement pourquoi je devrais par exemple prendre plus de gants avec un film que si je décidais par exemple de faire étudier l'article sur les déclarations de Todd Akin, quand même d'une rare violence.
https://www.neoprofs.org/t51128-le-vrai-viol-selon-un-republicain-americain
Et pourtant, il me semble que ne pas aborder ces débats (avortement pour l'article, violences raciales pour le film), au cœur de la civilisation Anglo-Américaine, serait une énorme faute dans la perspective qui est la mienne: donner à mes élèves des éléments pour pouvoir, à leur oral de concours, faire face à tout type de sujet de société.
Je pense que prévenir les élèves de la nature du film qu'ils vont voir, laisser à ceux-celles qui désirent s'abstenir la possibilité de travailler sur le même sujet sur un autre support, et exploiter le film comme illustration d'un sujet de société peut totalement s'intégrer dans une perspective de cours de civilisation.
Je rajoute que, malheureusement et pour des raisons historiques évidentes, tous les films auquel je peux penser sur la question raciale, jusqu'à La Couleur Pourpre, contiennent leur lot de scène insoutenables... et pire encore dans les textes littéraires traitant de la question.
- ErgoDevin
Tout à fait, j'en parlais avec une amie qui fait une séquence similaire en terminale. Je lui ai montré un épisode de Cold Case ("Strange Fruit"), qui est aussi particulièrement atroce...MrBrightside a écrit:
Je rajoute que, malheureusement et pour des raisons historiques évidentes, tous les films auquel je peux penser sur la question raciale, jusqu'à La Couleur Pourpre, contiennent leur lot de scène insoutenables... et pire encore dans les textes littéraires traitant de la question.
En terminale, justement, le prof nous avait passé Mississippi Burning. Et ça m'avait d'autant plus choquée que c'était inspiré d'une histoire vraie.
Et, d'un point de vue personnel, certains textes me choquent autant que des images. De toute façon, c'est un sujet sensible. C'est la réalité des faits qui me choque davantage que les images (je suis plus sensible à une histoire vraie qu'à une fiction).
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- phiExpert
MrBrightside a écrit:Ergo a écrit:Mais j'ai vu Freaks en 5e et je crois que mon prof de l'époque ne s'est pas trop posé de questions. Et vu qu'il m'a transmis le virus du cinéma avec ce film, je ne suis pas objective sur la question.
Ouais, Freaks en 5è... ça a beau être un des meilleurs films du monde, c'est un peu rude
On nous l'a fait voir en CE2
- MrBrightsideEmpereur
phi a écrit:MrBrightside a écrit:Ergo a écrit:Mais j'ai vu Freaks en 5e et je crois que mon prof de l'époque ne s'est pas trop posé de questions. Et vu qu'il m'a transmis le virus du cinéma avec ce film, je ne suis pas objective sur la question.
Ouais, Freaks en 5è... ça a beau être un des meilleurs films du monde, c'est un peu rude
On nous l'a fait voir en CE2
:shock: Ils y ont compris quelque chose?
- phiExpert
Euh "ils" c'était moi et mes camarades... Ce n'est pas moi qui ai passé ce film à mes élèves...
Mais oui, je crois bien qu'on a compris, je me souviens encore d'à peu près tout le film, on en avait beaucoup discuté avec mes copains... J'avais oublié tiens... En plus c'est bizarre c'était entre un Buster Keaton et un Charlie Chaplin (enfin d'ailleurs le dictateur c'est "dur" aussi) On ne nous l'avait pas "balancé" comme ça, le maître nous avait beaucoup parlé avant et pendant...
Pourtant on me parlerait maintenant de le faire voir à des collégiens, je trouverais ça beaucoup trop dur
Mais oui, je crois bien qu'on a compris, je me souviens encore d'à peu près tout le film, on en avait beaucoup discuté avec mes copains... J'avais oublié tiens... En plus c'est bizarre c'était entre un Buster Keaton et un Charlie Chaplin (enfin d'ailleurs le dictateur c'est "dur" aussi) On ne nous l'avait pas "balancé" comme ça, le maître nous avait beaucoup parlé avant et pendant...
Pourtant on me parlerait maintenant de le faire voir à des collégiens, je trouverais ça beaucoup trop dur
- InvitéOHabitué du forum
Je pense vraiment que la violence au cinéma est d'une nature différente de la violence décrite dans un livre. J'allais mettre des guillemets pour cette dernière, je m'abstiens parce que je n'aime pas les guillemets. La position du spectateur est différente de celle du lecteur: il est bien plus otage de la violence, et réduit à l'impuissance; J'adore le cinéma, mais la littérature est respectueuse de la liberté du lecteur, ce n'est pas le cas d'un film.
- NadejdaGrand sage
Ergo a écrit:Et, d'un point de vue personnel, certains textes me choquent autant que des images. De toute façon, c'est un sujet sensible. C'est la réalité des faits qui me choque davantage que les images (je suis plus sensible à une histoire vraie qu'à une fiction).
Pareil... J'ai vu pas mal de films durs, éprouvants mais j'ai aussi des souvenirs très très marquants de textes plus qu'épouvantables par ce qu'ils disent de l'homme (je travaille en partie sur les génocides donc forcément...). C'est en lisant ce genre de textes qu'on se rend compte de la force des mots, du pouvoir de suggestion plus ou moins explicite. Et même si je ne pousserai jamais quelqu'un à lire tel ou tel texte ou à voir tel film réputé violent, je pense que les jeunes à un certain âge (pas quand ils sont en primaire évidemment) doivent prendre conscience que parfois ce ne sont pas que des mots, que du cinéma.
- InvitéOHabitué du forum
Ce qui me gêne dans American History X, c'est que je soupçonne une certaine complaisance, comme souvent. Ils ont bien recherché délibérément, non seulement l'atroce, mais l'atroce piquant, original, histoire de marquer le spectateur.
- Panta RheiExpert
Mr B. pour être certain de ne pas avoir de problèmes avec des parents comme Rikki, et bien fais leur signer un papier :
"Je soussigné responsable légal de ........ l'autorise (ou pas) à visionner des extraits du film .... dans le cadre du cours d'anglais de M. B"
Explique ton "dilemme" à la classe en autorisant les étudiants à ne pas venir à ladite séance.
Personnellement, je trouve déjà très bien que tu te poses la question.
J'ajoute que faire signer un truc pareil par les parents, ce serait pour moi, un peu "baisser ma culotte!" et leur donner ensuite un droit de regard sur ce que tu fais en cours, puis pourquoi pas comment tu le fais!
Tu es professeur, flûte! (et de CPGE qui plus est! donc, tu n'as pas des élèves mais des étudiants! *)
* dans ma fac, il y avait un cours de L3 sur la mise en images d'oeuvres de fiction (analyse filmique), et bien je me souviens très bien que le guide des études précisait la nature des films à étudier et que ces derniers pourraient choquer les âmes sensibles.
"Je soussigné responsable légal de ........ l'autorise (ou pas) à visionner des extraits du film .... dans le cadre du cours d'anglais de M. B"
Explique ton "dilemme" à la classe en autorisant les étudiants à ne pas venir à ladite séance.
Personnellement, je trouve déjà très bien que tu te poses la question.
J'ajoute que faire signer un truc pareil par les parents, ce serait pour moi, un peu "baisser ma culotte!" et leur donner ensuite un droit de regard sur ce que tu fais en cours, puis pourquoi pas comment tu le fais!
Tu es professeur, flûte! (et de CPGE qui plus est! donc, tu n'as pas des élèves mais des étudiants! *)
* dans ma fac, il y avait un cours de L3 sur la mise en images d'oeuvres de fiction (analyse filmique), et bien je me souviens très bien que le guide des études précisait la nature des films à étudier et que ces derniers pourraient choquer les âmes sensibles.
- ProvenceEnchanteur
Maladroit a écrit:Mr B. pour être certain de ne pas avoir de problèmes avec des parents comme Rikki, et bien fais leur signer un papier :
"Je soussigné responsable légal de ........ l'autorise (ou pas) à visionner des extraits du film .... dans le cadre du cours d'anglais de M. B"
Explique ton "dilemme" à la classe en autorisant les étudiants à ne pas venir à ladite séance.
Personnellement, je trouve déjà très bien que tu te poses la question.
J'ajoute que faire signer un truc pareil par les parents, ce serait pour moi, un peu "baisser ma culotte!" et leur donner ensuite un droit de regard sur ce que tu fais en cours, puis pourquoi pas comment tu le fais!
Tu es professeur, flûte! (et de CPGE qui plus est! donc, tu n'as pas des élèves mais des étudiants! *)
* dans ma fac, il y avait un cours de L3 sur la mise en images d'oeuvres de fiction (analyse filmique), et bien je me souviens très bien que le guide des études précisait la nature des films à étudier et que ces derniers pourraient choquer les âmes sensibles.
Le responsable légal d'un élève majeur, c'est... lui-même.
- InvitéOHabitué du forum
MrBrightside a écrit:Ergo a écrit:Mais j'ai vu Freaks en 5e et je crois que mon prof de l'époque ne s'est pas trop posé de questions. Et vu qu'il m'a transmis le virus du cinéma avec ce film, je ne suis pas objective sur la question.
Ouais, Freaks en 5è... ça a beau être un des meilleurs films du monde, c'est un peu rude
Pour ce qui est du "groupe classe" je suis d'accord jusqu'à un certain point. Je ne vois pas réellement pourquoi je devrais par exemple prendre plus de gants avec un film que si je décidais par exemple de faire étudier l'article sur les déclarations de Todd Akin, quand même d'une rare violence.
https://www.neoprofs.org/t51128-le-vrai-viol-selon-un-republicain-americain
Et pourtant, il me semble que ne pas aborder ces débats (avortement pour l'article, violences raciales pour le film), au cœur de la civilisation Anglo-Américaine, serait une énorme faute dans la perspective qui est la mienne: donner à mes élèves des éléments pour pouvoir, à leur oral de concours, faire face à tout type de sujet de société.
Je pense que prévenir les élèves de la nature du film qu'ils vont voir, laisser à ceux-celles qui désirent s'abstenir la possibilité de travailler sur le même sujet sur un autre support, et exploiter le film comme illustration d'un sujet de société peut totalement s'intégrer dans une perspective de cours de civilisation.
Je rajoute que, malheureusement et pour des raisons historiques évidentes, tous les films auquel je peux penser sur la question raciale, jusqu'à La Couleur Pourpre, contiennent leur lot de scène insoutenables... et pire encore dans les textes littéraires traitant de la question.
En effet, j'ai du mal à voir la Couleur Pourpre. Sa sentimentalité dégoulinante est vraiment insoutenable. Mais vraiment, il y a des films qui sont certes violents, de par le sujet, mais "insoutenable", non. Les films avec Sidney Poitier. J'ai revu recemment La chaleur de la Nuit, et c'est bien plus subtil que dans mon souvenir.
- Panta RheiExpert
Provence : "Le responsable légal d'un élève majeur, c'est... lui-même."
Je le sais bien! Cela rend le "truc" encore plus ridicule.
Je le sais bien! Cela rend le "truc" encore plus ridicule.
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- ProvenceEnchanteur
Maladroit a écrit:Provence : "Le responsable légal d'un élève majeur, c'est... lui-même."
Je le sais bien! Cela rend le "truc" encore plus ridicule.
Ou cela renforce l'idée que les parents ont bien raison d'intervenir à tout bout de champ.
Lorsque j'étais en hypokhâgne, nous avions fait un petit séjour de deux jours à Paris. L'établissement nous avait demandé une autorisation du responsable légal. J’avais signé moi-même la mienne, mais beaucoup de mes camarades majeurs n'avaient pas bien vu le problème.
- MrBrightsideEmpereur
Justinien a écrit:
En effet, j'ai du mal à voir la Couleur Pourpre. Sa sentimentalité dégoulinante est vraiment insoutenable. Mais vraiment, il y a des films qui sont certes violents, de par le sujet, mais "insoutenable", non. Les films avec Sidney Poitier. J'ai revu recemment La chaleur de la Nuit, et c'est bien plus subtil que dans mon souvenir.
Quand je parlais de La Couleur Pourpre, c'était sans cynisme. Je trouve que la scène de l'emprisonnement de Miss Celia et son retour avorté parmi sa famille d'une cruauté assez pernicieuse sous son apparence de "normalité."
Quant à la "liberté du lecteur", je la trouve somme toute assez relative... passer quelques pages pour s'éviter une scène dure et ne rien comprendre à la suite du texte, je n'appelle pas ça être libre. Ça revient pour moi au même que passer en accéléré les scènes choquantes d'un film. D'autant que dans certains livres (beaucoup?) ces scènes sont des moments clés de la narration (pour rester dans le sujet, je n'imagine pas lire Beloved et sauter la scène de viol et celle d'infanticide.)
Phi, au temps pour moi, j'avais mal lu
Maladroit, effectivement, l'autorisation parentale serait donner aux parents un droit de regard sur les contenus de mon cours.
- InvitéOHabitué du forum
MrBrightside a écrit:Justinien a écrit:
En effet, j'ai du mal à voir la Couleur Pourpre. Sa sentimentalité dégoulinante est vraiment insoutenable. Mais vraiment, il y a des films qui sont certes violents, de par le sujet, mais "insoutenable", non. Les films avec Sidney Poitier. J'ai revu recemment La chaleur de la Nuit, et c'est bien plus subtil que dans mon souvenir.
Quand je parlais de La Couleur Pourpre, c'était sans cynisme. Je trouve que la scène de l'emprisonnement de Miss Celia et son retour avorté parmi sa famille d'une cruauté assez pernicieuse sous son apparence de "normalité."
Quant à la "liberté du lecteur", je la trouve somme toute assez relative... passer quelques pages pour s'éviter une scène dure et ne rien comprendre à la suite du texte, je n'appelle pas ça être libre. Ça revient pour moi au même que passer en accéléré les scènes choquantes d'un film. D'autant que dans certains livres (beaucoup?) ces scènes sont des moments clés de la narration (pour rester dans le sujet, je n'imagine pas lire Beloved et sauter la scène de viol et celle d'infanticide.)
Phi, au temps pour moi, j'avais mal lu
Maladroit, effectivement, l'autorisation parentale serait donner aux parents un droit de regard sur les contenus de mon cours.
Je ne te prêtais pas la moindre intention cynique. Je pense que le film (pas le livre) est assez cynique lui-même. Lorsque je parlais de la liberté du lecteur, je ne voulais pas dire celle de sauter des passages (à ce compte là, le spectateur peut aussi fermer les yeux), mais d'une distance, d'une réflexion que le texte permet et même appelle. Il me semble.
Mais tu sembles déterminé à montrer ces scènes, alors...
- MrBrightsideEmpereur
Montrer "ces scènes" non; montrer le film, je pense que oui.
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