- sueciaNiveau 9
Reine Margot a écrit:Les enfants à la garderie s'éclatent avec leurs copains, jouent, s'amusent, apprennent des choses. et les parents arrivent plus tard, pour passer la soirée avec eux.
Quand on parle de parents démissionnaires ce n'est pas une question de quantité de temps passé avec eux, mais de type de relation (grosso-modo, céder ou non aux caprices). Un enfant élevé par une mère au foyer peut être insupportable, un enfant élevé par des parents qui bossent jusqu'à 20h bien éduqué.
Oui, mais le care n a jamais voulu dire qu on cede aux caprices!
Et je pense qu il est quand meme plus facile d y ceder quand on revient extenue tard du boulot et qu on n a pas envie de consacrer la demi heure qui reste (ou je ne sais pas a quelle heure vous couchez vos enfants - pour nous 20h c est deja trop tard) a des conflits.
Donc c est pour ca que je pense que la quantite et la qualite se rejoignent.
- Reine MargotDemi-dieu
certes, ce que je veux dire c'est que le temps n'est pas suffisant. et on en revient au même problème, celui du choix: certains préfèrent passer plus de temps avec leurs enfants, d'autres s'investissent plus dans leur job, l'important est le résultat, et ça ne peut marcher que si on se sent libre de choisir.
J'ai eu du mal avec des collègues qui critiquaient une chef qui n'avait pas pris de congé mat ("carriériste, etc"), comme si 'cétait une mère indigne. qu'en savaient-elles? peut-être ses enfants étaient-ils très bien dans leur vie.
J'ai eu du mal avec des collègues qui critiquaient une chef qui n'avait pas pris de congé mat ("carriériste, etc"), comme si 'cétait une mère indigne. qu'en savaient-elles? peut-être ses enfants étaient-ils très bien dans leur vie.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- TristanaVénérable
Là, tu coupes et donc déformes mes propos : je disais simplement qu'incriminer les gender studies de l'introduction du care à l'école est une erreur. Que les gender studies aient promu le care, je ne le nie pas ; je dis simplement que ce n'est pas du fait de ces études-là si on a voulu introduire le care à l'école.philann a écrit:Quant au care, encore faudrait-il réfléchir quelques minutes avant d'incriminer les gender studies
Si tu étais allée voir mon 2eme lien peut-être aurais tu lu que
Professeure à la School of Law de New York University (NYU) et actuellement Visiting Professor au ‘Centre for Gender Studies’ de l’Université de Cambridge, Carol Gilligan a introduit la notion de care dans les sciences sociales dès 1982 avec In a Different Voice (Harvard University Press, publié en France en 1986, sous le titre Une si grande différence)
Je crois qu'il y a suffisamment de gens pour défendre coûte que coûte la sacro-sainte différence (on ne sait pas laquelle mais elle est néanmoins assénée et répétée) entre les hommes et les femmes pour me permettre d'avoir une opinion tranchée sur la question, qui relève (je le reconnais sans mal) probablement plus du militantisme que de la philosophie pure. Du coup, oui, je m'accorde le droit de défendre cette quasi-certitude puisqu'elle n'est jamais mise en avant nulle part, ou très rarement.philann a écrit:autant pour moi, déformation de mes études de philo, je pensais que le "moi je pense que" et sa propre conviction n'étaient pas suffisants pour mener une réflexion quelconque. Que le mieux était au contraire de mettre en doute ce qui nous semblait évident, allant de soi...
Maintenant, bien sûr qu'il est toujours plus sain de questionner ce qu'on croit, mais il me semble que lorsqu'un philosophe écrit, il croit à ce qu'il avance. Et puisque tu parlais de Beauvoir plus haut, quand elle a écrit le Deuxième sexe, je pense qu'elle croyait profondément au fait que les différences entre hommes et femmes sont bien plus minimes qu'on le prétend.
Il y a la différence biologique que je n'ai jamais niée. Et qui a mené, je crois, les sociétés primitives à pousser l'homme à aller chasser pendant que la femme nettoyait la grotte.JPhMM a écrit:Supposons donc qu'il n'existât AUCUNE différence naturelle entre les hommes et les femmes. Comment, pourquoi l'immense majorité des sociétés aurait construit ex nihilo (donc) une différenciation sexuée ?
Maintenant, je m'interroge simplement sur la pertinence de la survivance de schémas qui se justifiaient lorsque nous avions besoin d'aller chasser notre nourriture. Ils ne se justifient plus aujourd'hui : même une femme peut être maçon ou conduire un poids-lourd (d'ailleurs, une étude récente montre que finalement, l'entraînement permet aux femmes de rapidement rattraper le retard "physique" qu'elles peuvent avoir sur les hommes). Dans une société où tout est tellement artificiel et où les postes les plus en vue se trouvent derrière des bureaux, il n'y a à mon sens plus aucun intérêt à faire persister une différence de traitement entre l'homme et la femme. On essaie de revenir à ce qu'on croit être les fondamentaux de chaque sexe (la maternité vénérée pour les femmes), mais c'est nier que pendant des siècles les femmes ne prenaient pas part à l'éducation de leurs propres enfants (du moins dans certaines couches sociales), et les laissaient en nourrice.
Mais qui a parlé d'uniformité ?! Refuser de placer une différence naturelle entre l'homme et la femme, c'est au contraire permettre à chacun d'être différent, à sa manière. Permettre à une femme de ne pas ressembler à une autre femme, permettre à un homme de ne pas ressembler à un autre homme.JPhMM a écrit:De plus, tu dismais fondamentalement, comment être libre sans être libre d'être différent ? S'il n'existe qu'uniformité, et aucune féminité ni masculinité fondamentale, comment avoir liberté d'adopter telles féminités ou masculinités, puisqu'elles n'existeraient pas et (ce qui est contradictoire donc) qu'on les poserait comme des freins à la liberté ? Vraies questions auxquelles donc je ne trouve aucune réponse simple. Il me semble d'ailleurs que beaucoup d'hommes ne trouvent aucune réponse simple, si l'on considère la crise de l'identité masculine, décrite ici ou là.Tristana a écrit:Et je crois que les différences culturelles qui existent sont essentiellement aujourd'hui des freins à la liberté de chacun, puisque nous n'avons pas tous envie d'être coulés dans le même moule.
Il est idiot de penser que le refus d'une différence innée serait le prémisse à une uniformisation de tous, bien au contraire. Je réfute au contraire l'uniformisation des femmes par rapport à l'idéal féminin et l'uniformisation des hommes face à l'idéal masculin. Je refuse qu'un homme ne puisse pas pleurer car ça ne se fait pas, qu'il ne puisse pas s'habiller en rose car ça ne se fait pas. Je refuse qu'une femme soit obligée d'aimer les enfants car elle se doit d'être maternelle, je refuse qu'une petite fille soit obligée d'aimer les poupées à 8 ans. Je ne leur refuse pas d'être qui ils veulent : je refuse simplement qu'on les dépossède de leur propre identité, de leur propre individualité, pour coller sur eux des schémas qui ne leur correspondent pas.
Qu'une femme n'ait d'autre rêve dans la vie que de se marier, de faire des enfants et de tapisser sa chambre en rose, cela m'est parfaitement égal, tant qu'il s'agit de son choix propre.
On peut me répondre qu'il est difficile de savoir ce qui influence nos choix et qu'aucun choix n'est jamais totalement personnel... D'accord, je veux bien l'entendre. Mais je crois qu'en cessant de mettre dos à dos le féminin et le masculin, en cessant de mettre en avant des comportements normés qu'il faut imiter pour s'épanouir, on offrirait bien plus de liberté à l'individu dans le déroulement de son existence et les choix qu'il doit y faire.
- Reine MargotDemi-dieu
je crois que ce qui compte ce n'est pas tant de relativiser les différences que de permettre à plusieurs représentations de l'homme et de la femme de coexister, plutôt que d'essayer d'en imposer une.
Quand on dit d'un air entendu "mais enfin il y a des différences, que les méchantes féministes essayent de nier", on essaie surtout d'imposer un modèle unique.
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- sueciaNiveau 9
Reine Margot a écrit:je crois que ce qui compte ce n'est pas tant de relativiser les différences que de permettre à plusieurs représentations de l'homme et de la femme de coexister, plutôt que d'essayer d'en imposer une.
Quand on dit d'un air entendu "mais enfin il y a des différences, que les méchantes féministes essayent de nier", on essaie surtout d'imposer un modèle unique.
Je pense que le probleme, comme pour le care ou pour tout, religion y compris, c est vraiment l extremisme.
Je pense a la fille d un ami qui est professionnel en hockey sur glace. Sa fille voulait en faire mais quand elle avait 7 ans, il n y avait pas de possibilites pour les filles. Elle n avait pas ete prise en patinage artistique ou danse sur glace non plus car trop agee selon la prof (russe). Puis 2 ans plus tard, les idees de gender studies faisant leur chemin, le hockey feminin s est developpe (de meme que le foot). Elle est a present professionnelle et a recu une full scholarship pour continuer sa formation aux USA.
Moi je m en tiens a cette vision moderee des gender studies: donner a chacun les memes possibilites independamment de son sexe (de meme que de son origine sociale ou geographique).
- CelebornEsprit sacré
Très vite...
Parler des "gender studies" comme s'il s'agissait d'une idéologie homogène, c'est le meilleur moyen de montrer qu'on ne connaît rien à la question. Demandez à Virginia Woolf ce qu'elle pense du care... Pourtant, Woolf, ça fait bien partie des gender studies.
Sur nature/culture, on sait depuis Aristote que l'homme est un animal politique. Il est donc fascinant d'avoir encore ces débats au XXIe siècle. Beauvoir aura vraiment pissé dans un violon... Et une fois encore, si l'on ne fait pas à la base la distinction entre le sexe (biologique) et le genre (construction sociale), on s'expose à dire beaucoup de bêtises...
Parler des "gender studies" comme s'il s'agissait d'une idéologie homogène, c'est le meilleur moyen de montrer qu'on ne connaît rien à la question. Demandez à Virginia Woolf ce qu'elle pense du care... Pourtant, Woolf, ça fait bien partie des gender studies.
Sur nature/culture, on sait depuis Aristote que l'homme est un animal politique. Il est donc fascinant d'avoir encore ces débats au XXIe siècle. Beauvoir aura vraiment pissé dans un violon... Et une fois encore, si l'on ne fait pas à la base la distinction entre le sexe (biologique) et le genre (construction sociale), on s'expose à dire beaucoup de bêtises...
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- VolubilysGrand sage
Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
"Pour le bien des enfants"
J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
"Pour le bien des enfants"
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- sueciaNiveau 9
Celeborn a écrit: Et une fois encore, si l'on ne fait pas à la base la distinction entre le sexe (biologique) et le genre (construction sociale), on s'expose à dire beaucoup de bêtises...
Mais ca c est exactement le point de depart des gender studies... Le probleme ce sont les extremistes, ceux qui en Suede interdisent aux petites filles de venir a l ecole en robe ou en rose dans certaines creches.
Ceux qui refusent de devoiler le sexe biologique de leur enfant. Ceux qui militent pour que l on puisse s inscrire sur Facebook sans cocher la case sexe. Ceux qui veulent retirer les contes traditionnels des bibliotheques et des creches car la femme y est trop soumise. Enfin, ceux qui considerent que cette question est plus importante que les apprentissages fondamentaux. Nous avons beaucoup de creches et d ecoles a profil "gender studies" et oui je trouve ca totalement stupide.
- sueciaNiveau 9
Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
"Pour le bien des enfants"
J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
+ 1000Celeborn a écrit:Très vite...
Parler des "gender studies" comme s'il s'agissait d'une idéologie homogène, c'est le meilleur moyen de montrer qu'on ne connaît rien à la question. Demandez à Virginia Woolf ce qu'elle pense du care... Pourtant, Woolf, ça fait bien partie des gender studies.
Sur nature/culture, on sait depuis Aristote que l'homme est un animal politique. Il est donc fascinant d'avoir encore ces débats au XXIe siècle. Beauvoir aura vraiment pissé dans un violon... Et une fois encore, si l'on ne fait pas à la base la distinction entre le sexe (biologique) et le genre (construction sociale), on s'expose à dire beaucoup de bêtises...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Encore une fois, vous melangez tout. Je n'ai pas évoqué les parents démissionnaires. Je ne me permets pas de juger les parents car je n'ai pas d'enfants et je sais, quand je vois mon entourage, que cela est très compliqué. Justement, les discours comme le vôtre contribuent encore plus à culpabiliser les parents pris entre des injonctions contradictoires.'France 5 avait produit un trés bon documentaire sur ce sujet..suecia a écrit:jgroyer a écrit:Je ne savais pas que Sarkozy etait un expert en la matière !! en quoi, est-ce mal qu'un enfant soit acceuilli par une nounou ? Les enfants sont-ils traumatisés, non !suecia a écrit:Volubilys a écrit:J'ai édité pour ne plus choqué tes yeux.
En France non plus, on ne laisse pas les enfants à leur sort à la maison. Drôle d'idée...
Mais Sarkozy parlait bien des "orphelins de 16 heures", c est donc que ce phenomene existe.
Je sais qu en France c est souvent une etudiante ou une nounou qui va chercher les enfants a l ecole en tous cas dans les grandes villes.
Vous avez une certaine conception du rôle de la mère qui est une opinion respectable mais qui ne peut en aucun cas être érigée en loi naturelle et vérité scientifique.
Traumatises, c est encore un mot tres fort. Mais on ne peut pas a la fois se plaindre de parents demissionnaires et trouver tres bien le fait d arriver juste a temps pour le bisou du soir. Et je ne parle pas du role de la mere, mais du role du parent vs celui de la societe.
Votre argumentation est bizarre : d'un côté, vous mettez en avant l'attachement naturel de l'enfant à la mére, de l'autre vous dîtes que vous ne croyez pas à l'instinct maternel. Ensuite,'vous mettez en avant le rôle de la
mère pour finir par évoquer les deux parents. Cela me semble bancal
Enfin, vous semblez limiter la famille au pére et à la mére, c'est une conception propre à certaines sociétés et trés récente.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Je vous rappelle comment le code civil sous Napoléon definissait le statut de la femme :suecia a écrit:Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
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J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
1) considérée juridiquement comme une mineure
2) Absence d'autonomie financiére et plus globalement économique : tous ses biens, y compris son salaire appartenaient au mari qui pouvait lui interdire de travailler.
3) quasi impossibilité de se séparer du mari sauf si elle arrivait a prouver que ce dernier l'avait trompée au domicile,
4) poursuites impitoyables contre les femmes qui fuyaient le domicile conjugale y compris pour échapper à la maltraitance et protéger leurs enfants.
on n'est pas loin de la définition de l'esclavage. Je vous conseille de lire le magnfique roman de Vargas Llosa, Le Paradis un peu plus loin, qui raconte le destin de Flora Tristan... un bel exemple qui peut faire réfléchir...
- VolubilysGrand sage
« L'esclavage est la condition d'un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d'une autre personne.»suecia a écrit:Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
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J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
Jusqu'à assez récemment (année 60) le statut de la femme en occident ressemblait à ça, elle passait de "propriété" de son père à celle de son mari. Une femme n'avait pas le droit d'avoir un compte en banque par exemple, n'avait pas le droit de travailler sans l'autorisation de son tuteur (mari, père...), les femmes n'étaient pas majeur aux yeux de la loi, donc c'est à son "homme" de décider de tout pour elle, elle devait lui obéir en tout point, et c'est toujours le cas dans un certain nombre de pays.
Où est ma liberté si je n'ai aucun revenu et qu'on m'oblige à rester à la maison pour faire le ménage et m'occuper des enfants, car quelqu'un d'autre que moi a décidé que c'était mieux ainsi?
EDIT : Doublée par Groyer.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- sueciaNiveau 9
groyer a écrit:Je vous rappelle comment le code civil sous Napoléon definissait le statut de la femme :suecia a écrit:Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
"Pour le bien des enfants"
J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
1) considérée juridiquement comme une mineure
2) Absence d'autonomie financiére et plus globalement économique : tous ses biens, y compris son salaire appartenaient au mari qui pouvait lui interdire de travailler.
3) quasi impossibilité de se séparer du mari sauf si elle arrivait a prouver que ce dernier l'avait trompée au domicile,
4) poursuites impitoyables contre les femmes qui fuyaient le domicile conjugale y compris pour échapper à la maltraitance et protéger leurs enfants.
on n'est pas loin de la définition de l'esclavage. Je vous conseille de lire le magnfique roman de Vargas Llosa, Le Paradis un peu plus loin, qui raconte le destin de Flora Tristan... un bel exemple qui peut faire réfléchir...
Je suis en train de rire parce que vraiment aucun des 4 points ne correspond a notre vie en general ni a la mienne en particulier. Et pourtant j ai applique les principes du care aussi bien que je le pouvais, avec une lecture moderee.
- ProvenceEnchanteur
suecia a écrit:
Tu parles de culpabilite la ou nous voyons une responsabilite. Quand on met un enfant au monde, le boulot ne fait que commencer... Bien sur j ai des amies pour qui l allaitement n a pas fonctionne, et tout le monde le comprend, la n est pas la question.
Si je comprends bien, l'idée de ne pas allaiter du tout n'est pas socialement acceptable et l'échec doit être justifié? Quelle horreur...
- sueciaNiveau 9
Provence a écrit:suecia a écrit:
Tu parles de culpabilite la ou nous voyons une responsabilite. Quand on met un enfant au monde, le boulot ne fait que commencer... Bien sur j ai des amies pour qui l allaitement n a pas fonctionne, et tout le monde le comprend, la n est pas la question.
Si je comprends bien, l'idée de ne pas allaiter du tout n'est pas socialement acceptable et l'échec doit être justifié? Quelle horreur...
Une horreur MONUMENTALE!
Mais pour vous le co-dodo n est pas socialement acceptable. Chaque pays a ses conventions sociales et sa culture.
- olive-in-oilSage
suecia a écrit:Provence a écrit:suecia a écrit:
Tu parles de culpabilite la ou nous voyons une responsabilite. Quand on met un enfant au monde, le boulot ne fait que commencer... Bien sur j ai des amies pour qui l allaitement n a pas fonctionne, et tout le monde le comprend, la n est pas la question.
Si je comprends bien, l'idée de ne pas allaiter du tout n'est pas socialement acceptable et l'échec doit être justifié? Quelle horreur...
Une horreur MONUMENTALE!
Mais pour vous le co-dodo n est pas socialement acceptable. Chaque pays a ses conventions sociales et sa culture.
Tiens ! Le topic dévie !
- Reine MargotDemi-dieu
il y a pas mal de gens qui pratiquent le cododo en France, il y a des témoignages ici et je connais des gens qui l'ont pratiqué enfants.
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La famille Bélier
- Ingeborg B.Esprit éclairé
On ne te parle pas d'aujourd'hui mais de l'histoire, du passé !! Passé qui est du passé parce que des femmes ont lutté pour ne plus subir cet esclavage. Ta réponse reléve de la mauvaise foi. Et, il me semble que tu as une définition biaisée du Care...suecia a écrit:groyer a écrit:Je vous rappelle comment le code civil sous Napoléon definissait le statut de la femme :suecia a écrit:Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
"Pour le bien des enfants"
J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
1) considérée juridiquement comme une mineure
2) Absence d'autonomie financiére et plus globalement économique : tous ses biens, y compris son salaire appartenaient au mari qui pouvait lui interdire de travailler.
3) quasi impossibilité de se séparer du mari sauf si elle arrivait a prouver que ce dernier l'avait trompée au domicile,
4) poursuites impitoyables contre les femmes qui fuyaient le domicile conjugale y compris pour échapper à la maltraitance et protéger leurs enfants.
on n'est pas loin de la définition de l'esclavage. Je vous conseille de lire le magnfique roman de Vargas Llosa, Le Paradis un peu plus loin, qui raconte le destin de Flora Tristan... un bel exemple qui peut faire réfléchir...
Je suis en train de rire parce que vraiment aucun des 4 points ne correspond a notre vie en general ni a la mienne en particulier. Et pourtant j ai applique les principes du care aussi bien que je le pouvais, avec une lecture moderee.
Je répète que je critique ta vision de la mére, de la famille, indépendamment de la question du Care.
- sueciaNiveau 9
groyer a écrit:On ne te parle pas d'aujourd'hui mais de l'histoire, du passé !! Passé qui est du passé parce que des femmes ont lutté pour ne plus subir cet esclavage. Ta réponse reléve de la mauvaise foi. Et, il me semble que tu as une définition biaisée du Care...suecia a écrit:groyer a écrit:Je vous rappelle comment le code civil sous Napoléon definissait le statut de la femme :suecia a écrit:Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
"Pour le bien des enfants"
J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
1) considérée juridiquement comme une mineure
2) Absence d'autonomie financiére et plus globalement économique : tous ses biens, y compris son salaire appartenaient au mari qui pouvait lui interdire de travailler.
3) quasi impossibilité de se séparer du mari sauf si elle arrivait a prouver que ce dernier l'avait trompée au domicile,
4) poursuites impitoyables contre les femmes qui fuyaient le domicile conjugale y compris pour échapper à la maltraitance et protéger leurs enfants.
on n'est pas loin de la définition de l'esclavage. Je vous conseille de lire le magnfique roman de Vargas Llosa, Le Paradis un peu plus loin, qui raconte le destin de Flora Tristan... un bel exemple qui peut faire réfléchir...
Je suis en train de rire parce que vraiment aucun des 4 points ne correspond a notre vie en general ni a la mienne en particulier. Et pourtant j ai applique les principes du care aussi bien que je le pouvais, avec une lecture moderee.
Je répète que je critique ta vision de la mére, de la famille, indépendamment de la question du Care.
Mais enfin, evidemment que nous souhaitons travailler et avoir des enfants et que nous le faisons! ce que je critique, c est le fait de penser qu un enfant ne fait que se fabriquer et peut se laisser aux mains de garderies, de nounous, et d ecoles sans consequences.
Je pense qu avoir un enfant n est pas un acte neutre, pas du tout.
- Reine MargotDemi-dieu
Mais laisser son enfant de temps en temps à une nounou ou en garderie ne veut pas dire qu'on l'abandonne! Laissons les femmes libres de choisir comment élever leurs enfants! Marre de cette culpabilisation dès qu'on ne prend pas de congé parental, ou qu'on travaille le soir!
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La famille Bélier
- philannDoyen
Je pense qu avoir un enfant n est pas un acte neutre, pas du tout.
et les autres sont censés penser quoi? Que c'est neutre? Les femmes qui travaillent bcp et rentrent tard, pensent-elles qu'il suffit d'accoucher et puis c'est tout???
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- sueciaNiveau 9
philann a écrit:Je pense qu avoir un enfant n est pas un acte neutre, pas du tout.
et les autres sont censés penser quoi? Que c'est neutre? Les femmes qui travaillent bcp et rentrent tard, pensent-elles qu'il suffit d'accoucher et puis c'est tout???
bah on peut se poser la question...
- IgniatiusGuide spirituel
Ca me fait marrer parce que vus de France, les Suédois sont de vrais réacs quant à la condition de la femme, alors qu'ils passent pour un peuple progressiste.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- VolubilysGrand sage
Car il y a encore pas mal de société où le père/mari a le droit de vie ou de mort sur leur fille/femme et ces coutumes suivent les mouvements migratoires des populations. En France, des adolescentes/femmes sont immolées, lapidées, battues à mort par des père ou des frères ou des maris car elle a osé ne pas suivre leurs ordres, vivre selon les lois du pays des Droit de l'Homme où elle vit!suecia a écrit:groyer a écrit:Je vous rappelle comment le code civil sous Napoléon definissait le statut de la femme :suecia a écrit:Volubilys a écrit:Je n'avais pas encore entendu parlé de "Care", et a vu de nez c'est un instrument de culpabilisation de la femme pour la faire redevenir esclave de son foyer et de ses enfants. C'est bien la peine qu'elle fasse des études supérieurs si sa vie doit être entièrement conditionner par le simple fait qu'elle ait un utérus et des ovaires...
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J'ai l'impression de lire un manuel d'éducation ménagère pour jeune fille des années 1890 à 1960...
Je pense que tu devrais plutot lire un livre sur l esclavage avant d utiliser des termes non appropries a la situation.
1) considérée juridiquement comme une mineure
2) Absence d'autonomie financiére et plus globalement économique : tous ses biens, y compris son salaire appartenaient au mari qui pouvait lui interdire de travailler.
3) quasi impossibilité de se séparer du mari sauf si elle arrivait a prouver que ce dernier l'avait trompée au domicile,
4) poursuites impitoyables contre les femmes qui fuyaient le domicile conjugale y compris pour échapper à la maltraitance et protéger leurs enfants.
on n'est pas loin de la définition de l'esclavage. Je vous conseille de lire le magnfique roman de Vargas Llosa, Le Paradis un peu plus loin, qui raconte le destin de Flora Tristan... un bel exemple qui peut faire réfléchir...
Je suis en train de rire parce que vraiment aucun des 4 points ne correspond a notre vie en general ni a la mienne en particulier. Et pourtant j ai applique les principes du care aussi bien que je le pouvais, avec une lecture moderee.
Car quand on se promène sans homme à nos côté, on se fait traité de s*lope, voir on se fait agressé, en centre ville.
Car ça ne fait pas 50 ans que la femme est légalement majeur et égale à l'homme.
Je me méfie des truc genre "Care".
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- sueciaNiveau 9
Reine Margot a écrit:il y a pas mal de gens qui pratiquent le cododo en France, il y a des témoignages ici et je connais des gens qui l'ont pratiqué enfants.
Ok, je me referais au Blog Celeblog pour qui c etait une pratique de sauvages.
Alors qu en fait c est une pratique purement culturelle, tres pratiquee du Japon a la Suede.
Allez dire a une mere japonaise qu elle est en train de fabriquer des enfants rois parce qu elle dort avec eux ou qu elle se comporte en femme tribale papoue (merci pour les Papous au passage), elle aurait du mal a le comprendre...
Cependant, je ne pense pas du tout qu un pays doive adopter des pratiques culturelles qui ne sont pas les siennes. Juste s abstenir de juger et d etablir des correlations artificielles.
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