Re: Avez-vous un projet de classe?

C'est tout aussi beau, DC Smile

Volubilys, tu as tellement raison...

Mais bon, là c'est les vacances, alors je préfère penser positif, et je vais me dire que nos futurs parents d'élèves vont être très reconnaissants, très fans d'apprentissages pour leurs petiots, et complètement désintéressés par les loisirs à l'école... Rolling Eyes

D'ailleurs, il faut que je change mon avatar Wink

Daphné a écrit:

sandrine28 a écrit:Euh, je ne sais pas si le sujet est toujours d'actualité mais pour ma part mon projet pour l'année à venir consiste à apprendre à mes petits CP et CE1 à Lire Ecrire Calculer Compter Observer Raisonner et Grandir. Je pense qu'avec tout ça l'année sera déjà bien occupée !...

+1

Faire travailler ses élèves, boucler son programme, leur faire amener leur matériel, leur faire faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons, ça ne suffit pas ??

Si, si, bien sûr. Mais manger tous les jours jambon/purée/salade verte/yaourt/pomme aux trois repas de la journée et boire un litre et demi d'eau du robinet, ça suffit aussi.

Et pourtant, un petit tournedos Rossini, une coupe glacée aux trois fruits rouges décorée de Chantilly ou un petit verre de quelque chose qu'on aime de temps en temps, ça change du jambon-purée et ça n'empêche pas de garder une alimentation équilibrée en général.

Quand on peut enchanter le présent tout en préservant l'avenir, pourquoi s'en priver. Si je me remettais à la correspondance interscolaire (je tremble un peu à cause des 24 heures qui nous privent de beaucoup de temps), les lettres aux "corres" seraient autant de prétextes à revoir ou apprendre des règles d'orthographe, de grammaire, de conjugaison, à engranger du vocabulaire et des tournures de phrases.

Bien sûr, avec le peu de temps qui nous est alloué, je devrais faire une croix sur beaucoup de choses : ce serait "fromage ou dessert"...
Nous ne pourrions pas bien sûr, dans le même envoi, envoyer une monographie sur notre village, une sélection de nos plus jolis poèmes, un diaporama des dessins d'animaux que nous avons croqués et quelques histoires drôles pour pimenter le tout.

Mais envoyer la première fois, une sélection de quelques portraits de camarades particulièrement réussis, joindre à la deuxième un "reportage" sur les productions agricoles de notre région et agrémenter la troisième de textes à la manière des Histoires Comme Ça de Kipling, puisque cela peut être intégrer dans la progression de classe et ne surtout pas retarder ou disperser les élèves dans trente-six mille directions où l'on s'occupe plus de l'emballage que du contenu, je ne vois rien de mal à cela et serai réellement partante pour démontrer que c'est compatible avec une expérimentation SLECC, par exemple.

Ce dont tu parles, ce n'est pas un Projet au sens où l'entendent l'EN et les parents. Les Projets, ça prend au bas mot 1/3 de ton temps scolaire, on fait au moins 15 déplacements, on offre des cadeaux, on passe dans le journal... le tout sans aucune portée pédagogiques (ou alors si faible).

Moi aussi, j'aime faire des activités comme tu les décris.

L'année prochaine j'ai déjà : école et cinéma, prix des incorruptibles, cirque et art de la scène, USEP, printemps des poètes et je cherche une classe pour correspondre.
Pourtant rien de tout ça n'est un Projet au sens des parents et de l'EN... Mon projet principal est toujours de faire le programme, je suis une vilaine instructionniste. araignée

doublecasquette a écrit:

Daphné a écrit:

sandrine28 a écrit:Euh, je ne sais pas si le sujet est toujours d'actualité mais pour ma part mon projet pour l'année à venir consiste à apprendre à mes petits CP et CE1 à Lire Ecrire Calculer Compter Observer Raisonner et Grandir. Je pense qu'avec tout ça l'année sera déjà bien occupée !...

+1

Faire travailler ses élèves, boucler son programme, leur faire amener leur matériel, leur faire faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons, ça ne suffit pas ??

Si, si, bien sûr. Mais manger tous les jours jambon/purée/salade verte/yaourt/pomme aux trois repas de la journée et boire un litre et demi d'eau du robinet, ça suffit aussi.

Et pourtant, un petit tournedos Rossini, une coupe glacée aux trois fruits rouges décorée de Chantilly ou un petit verre de quelque chose qu'on aime de temps en temps, ça change du jambon-purée et ça n'empêche pas de garder une alimentation équilibrée en général.

On est bien d'accord, mais il ne faut pas que ce menu devienne l'ordinaire !
Sortie matin et après-midi, ou sortie puis conférence par un intervenant extérieur dans la même journée, à l'exclusion de toute autre activité d'apprentissage, là ça ne va plus. Je parle de ce que je connais et que mes enfants ont eu en leur temps en primaire. Pas avec tous leurs professeurs mais avec certains. Et d'en avoir ras le bol, rentrant en disant "on n'a rien fait aujourd'hui sauf........." ou au contraire "ah enfin avec Mme Machin on travaille". Donc agrémenter l'ordinaire de sorties pédagogiques ou quelques activités annexes, c'est évident. Mais comme le dit Volubilys ce n'est pas exactement ce que les parents ou l'instutution reconnaissent comme projet, et le brassage de vent, bof bof.

Quand on peut enchanter le présent tout en préservant l'avenir, pourquoi s'en priver. Si je me remettais à la correspondance interscolaire (je tremble un peu à cause des 24 heures qui nous privent de beaucoup de temps), les lettres aux "corres" seraient autant de prétextes à revoir ou apprendre des règles d'orthographe, de grammaire, de conjugaison, à engranger du vocabulaire et des tournures de phrases.

Bien sûr, avec le peu de temps qui nous est alloué, je devrais faire une croix sur beaucoup de choses : ce serait "fromage ou dessert"...
Nous ne pourrions pas bien sûr, dans le même envoi, envoyer une monographie sur notre village, une sélection de nos plus jolis poèmes, un diaporama des dessins d'animaux que nous avons croqués et quelques histoires drôles pour pimenter le tout.

Mais envoyer la première fois, une sélection de quelques portraits de camarades particulièrement réussis, joindre à la deuxième un "reportage" sur les productions agricoles de notre région et agrémenter la troisième de textes à la manière des Histoires Comme Ça de Kipling, puisque cela peut être intégrer dans la progression de classe et ne surtout pas retarder ou disperser les élèves dans trente-six mille directions où l'on s'occupe plus de l'emballage que du contenu, je ne vois rien de mal à cela et serai réellement partante pour démontrer que c'est compatible avec une expérimentation SLECC, par exemple.

Volubilys a écrit:Ce dont tu parles, ce n'est pas un Projet au sens où l'entendent l'EN et les parents. Les Projets, ça prend au bas mot 1/3 de ton temps scolaire, on fait au moins 15 déplacements, on offre des cadeaux, on passe dans le journal... le tout sans aucune portée pédagogiques (ou alors si faible).

Moi aussi, j'aime faire des activités comme tu les décris.

L'année prochaine j'ai déjà : école et cinéma, prix des incorruptibles, cirque et art de la scène, USEP, printemps des poètes et je cherche une classe pour correspondre.
Pourtant rien de tout ça n'est un Projet au sens des parents et de l'EN... Mon projet principal est toujours de faire le programme, je suis une vilaine instructionniste.

Daphné a écrit:

doublecasquette a écrit:

Daphné a écrit:

+1

Faire travailler ses élèves, boucler son programme, leur faire amener leur matériel, leur faire faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons, ça ne suffit pas ??

Si, si, bien sûr. Mais manger tous les jours jambon/purée/salade verte/yaourt/pomme aux trois repas de la journée et boire un litre et demi d'eau du robinet, ça suffit aussi.

Et pourtant, un petit tournedos Rossini, une coupe glacée aux trois fruits rouges décorée de Chantilly ou un petit verre de quelque chose qu'on aime de temps en temps, ça change du jambon-purée et ça n'empêche pas de garder une alimentation équilibrée en général.

On est bien d'accord, mais il ne faut pas que ce menu devienne l'ordinaire !
Sortie matin et après-midi, ou sortie puis conférence par un intervenant extérieur dans la même journée, à l'exclusion de toute autre activité d'apprentissage, là ça ne va plus. Je parle de ce que je connais et que mes enfants ont eu en leur temps en primaire. Pas avec tous leurs professeurs mais avec certains. Et d'en avoir ras le bol, rentrant en disant "on n'a rien fait aujourd'hui sauf........." ou au contraire "ah enfin avec Mme Machin on travaille". Donc agrémenter l'ordinaire de sorties pédagogiques ou quelques activités annexes, c'est évident. Mais comme le dit Volubilys ce n'est pas exactement ce que les parents ou l'instutution reconnaissent comme projet, et le brassage de vent, bof bof.

Quand on peut enchanter le présent tout en préservant l'avenir, pourquoi s'en priver. Si je me remettais à la correspondance interscolaire (je tremble un peu à cause des 24 heures qui nous privent de beaucoup de temps), les lettres aux "corres" seraient autant de prétextes à revoir ou apprendre des règles d'orthographe, de grammaire, de conjugaison, à engranger du vocabulaire et des tournures de phrases.

Bien sûr, avec le peu de temps qui nous est alloué, je devrais faire une croix sur beaucoup de choses : ce serait "fromage ou dessert"...
Nous ne pourrions pas bien sûr, dans le même envoi, envoyer une monographie sur notre village, une sélection de nos plus jolis poèmes, un diaporama des dessins d'animaux que nous avons croqués et quelques histoires drôles pour pimenter le tout.

Mais envoyer la première fois, une sélection de quelques portraits de camarades particulièrement réussis, joindre à la deuxième un "reportage" sur les productions agricoles de notre région et agrémenter la troisième de textes à la manière des Histoires Comme Ça de Kipling, puisque cela peut être intégrer dans la progression de classe et ne surtout pas retarder ou disperser les élèves dans trente-six mille directions où l'on s'occupe plus de l'emballage que du contenu, je ne vois rien de mal à cela et serai réellement partante pour démontrer que c'est compatible avec une expérimentation SLECC, par exemple.

Oui, oui. C'est bien pour cela que je redonne MA définition du projet. Enfin, pas que la mienne...

Les élèves de Célestin Freinet et de ses camarades instituteurs des années 1920 à 1960 passaient leur Certif et le réussissaient aussi bien que les autres et quand ils allaient au lycée ou à l'école primaire supérieure et y continuaient leurs études, ils n'étaient pas handicapés par une scolarité ajourée par des heures et des heures de "on est allés voir les poubelles et puis on a créé un spectacle de danses groenlandaises et puis il y avait les instruments à fabriquer et l'exposition de la MJC à inaugurer et puis...".

On peut être instructionniste sans être vilain ! cheers

:lol!:

Voui :lol:

Volubilys a écrit:Ce dont tu parles, ce n'est pas un Projet au sens où l'entendent l'EN et les parents. Les Projets, ça prend au bas mot 1/3 de ton temps scolaire, on fait au moins 15 déplacements, on offre des cadeaux, on passe dans le journal... le tout sans aucune portée pédagogiques (ou alors si faible).

Moi aussi, j'aime faire des activités comme tu les décris.

L'année prochaine j'ai déjà : école et cinéma, prix des incorruptibles, cirque et art de la scène, USEP, printemps des poètes et je cherche une classe pour correspondre.
Pourtant rien de tout ça n'est un Projet au sens des parents et de l'EN... Mon projet principal est toujours de faire le programme, je suis une vilaine instructionniste.

Tu crois que ce n'est pas considéré comme projet?? Pour moi ce que tu listes c'est exactement des projets que je pourrais avoir avec ma classe, ça convient aux parents (et mon ien aussi puisque ça lui convient dans les PV de conseil d'école)

Et bien, pour avoir eu ce genre de projets les années précédentes, je me suis fait dire plusieurs fois que les élèves n'avaient rien fait dans l'année, qu'on ne sortait jamais, que les sorties étaient pourries. L'année dernière une maman m'a même crié dessus après la classe en juin comme quoi c'était une honte que cette école ne fasse jamais rien, que les parents se posaient des questions.

Spoiler:

Donc ce genre de projets n'est pas un vrai projet pour les parents! professeur

Mon projet de classe pour l'instant est de rehausser mes tables (les élèves auront grandi), va falloir que je trouve une clé d'alène je crois (car attendre que la Mairie de Paris vienne suis pas rendue!).
Sérieusement, pas de projet à part "enfance et cinéma" si je suis acceptée une nouvelle fois, peut_être une belle promenade ds Paris avec questionnaire (à voir si le courage) et qui sait une petite correspondance avec une autre école de la circo.

Bon, techniquement, moi mon projet principal actuel est d'aménager cette salle vide, sombre et crasseuse que je vais avoir pour classe pour en faire un endroit accueillant. Razz

Volubilys a écrit:Bon, techniquement, moi mon projet principal actuel est d'aménager cette classe vide, sombre et crasseuse que je vais avoir pour classe pour en faire un endroit accueillant.

Courage!

Pour le moment je prépare des tableaux en lien avec les romans que l'on va travailler. Je découpe du carton, je sous-couche et je peinturlure. J'accrocherai ça pour cacher un max de ces murs hideux.

Ds ma classe il y avait des panneaux pas beaux du tout à mon arrivée; je les ai recouverts de papier affiche de différentes couleurs comme fond pour mes affichages des différentes matières. J'en au un jaune, un vert, un rouge et un blanc; ça illumine bien la classe .

Courage...
Bon, moi j'ai déjà pas mal de projet imposés qui risquent de m'obliger à préparer légumes à l'eau/escalope de dinde sans sel tous les autres jours de l'année Sad

ça me déprime Sad

phi a écrit:Courage...
Bon, moi j'ai déjà pas mal de projet imposés qui risquent de m'obliger à préparer légumes à l'eau/escalope de dinde sans sel tous les autres jours de l'année ça me déprime

C-a-d?

Hip hop je crois :lol:

2 semaines au parc du coin encadrées par les animateurs de la mairie (ça a l'air très bien d'ailleurs mais bon, ça fait 2 semaines entière sans français ni maths ) et un projet de ouf interdisciplinaire/transversal sur toute l'école et au delà et sur 2 ans sur le thème "arts du spectacle et citoyenneté" avec plusieurs associations culturelle de la ville et pour lequel une collègue s'est démenée toute l'année afin de récupérer beaucoup de subventions.

Et oui en gros ça revient à faire du hip-hop.

Tout le monde est très enthousiaste... Mais ça doit prendre 50 h par élève et par an... Même si on ne fera pas les 50 h ça prendra au moins une heure par semaine... Même si j'espère que la plupart de ces heures se feront sur les fameuses 2 semaines de classe externalisée, ça prendra beaucoup de temps, surtout si on considère les intervenants musique et sport en plus... Je sens que je ne vais pas faire beaucoup d'arts visuels ni de DDM du coup Sad

phi a écrit:2 semaines au parc du coin encadrées par les animateurs de la mairie (ça a l'air très bien d'ailleurs mais bon, ça fait 2 semaines entière sans français ni maths ) et un projet de ouf interdisciplinaire/transversal sur toute l'école et au delà et sur 2 ans sur le thème "arts du spectacle et citoyenneté" avec plusieurs associations culturelle de la ville et pour lequel une collègue s'est démenée toute l'année afin de récupérer beaucoup de subventions.
Tout le monde est très enthousiaste... Mais ça doit prendre 50 h par élève et par an... Même si on ne fera pas les 50 h ça prendra au moins une heure par semaine... Même si j'espère que la plupart de ces heures se feront sur les fameuses 2 semaines de classe externalisée, ça prendra beaucoup de temps, surtout si on considère les intervenants musique et sport en plus... Je sens que je ne vais pas faire beaucoup d'arts visuels ni de DDM du coup

Ah! oui! C'est du lourd!

Et évidemment, ça ne peut pas se faire sur les 36 heures d'APC puisque celles-ci ne peuvent pas concerner l'ensemble des élèves !
C'est dingue, ça, quand on y pense... On nous demande de programmer des trucs cent fois plus intéressants que ce que nous faisons en classe (bah si puisqu'ils ont enlevé des heures de classe pour que ça puisse avoir lieu, c'est bien que c'est fondamental) et ensuite on nous dit qu'il faut que certains en soient privés parce que sinon, c'est pas du jeu et c'est pas de l'activité pédagogique complémentaire.
C'est vraiment une histoire de fous !

Je croyais que les apc pouvaient se faire en classe entière. ..
Mais il paraît qu'on n'a pas rendu le doc pour les apc à temps...
Pffff je deprime vraiment :'(

phi a écrit:Je croyais que les apc pouvaient se faire en classe entière. ..
Mais il paraît qu'on n'a pas rendu le doc pour les apc à temps...
Pffff je deprime vraiment :'(

Faut pas! Nous sommes en vacances! Essaie de voir le bon côté des choses...euh...

Eh ben, Phi, ça c'est du Projet, du vrai de vrai!

Pour les APC, moi je prends la moitié de la classe deux fois par semaine (en gros, je passe toute la classe chaque semaine). J'ai décidé qu'on allait faire du film d'animation! (J'ai décidé de me faire plaisir, et c'est très interdisciplinaire.)

Tinsel a écrit:Avez vous un joli truc à annoncer aux parents, un thème autour duquel vous allez travailler toute l'année?

<< J'instruirai correctement les élèves >>, et ce n'est pas un projet : un projet est une intention de faire quelque chose, sans que cette intention soit assurée d'aboutir. Le pluriel accentue cette idée d'indécision : faire des projets ou avoir des projets n'est pas très éloigné de tirer des plans sur la comète ou bâtir des châteaux en Espagne (Guy Morel, Petit vocabulaire de la déroute scolaire, Ramsay, 2000).
Cette "pédagogie du projet" atteste à la fois des lacunes en français de ceux qui décident de la politique scolaire, et de l'emprise du monde de la production sur celui de l'école : les "études de projet", le "management de projet", les "outils", les "fiches-action", les "compétences" sont des termes issus du monde de l'entreprise. Ils ne devraient pas avoir cours dans l'école qui n'est pas un lieu de production mais d'instruction. Dans le même sens, on ne "produit" pas des écrits, ni des savoirs.
Lorsque j'étais enfant à l'école primaire, dans les années 60, on apprenait à rédiger, tâche noble et ambitieuse. Lorsque j'ai débuté dans l'enseignement dans les années 80, on parlait d'expression écrite : exprimer c'est rendre sensible, faire connaître par le langage ses pensées et ses sentiments. L'exigence était moindre que dans la rédaction mais on attendait encore de l'écolier qu'il analysât et structurât sa pensée. Aujourd'hui on parle de production d'écrits comme on parle de produits manufacturés : produire signifie faire apparaître, faire connaître (ce qui existe déjà). Il est juste demandé d'écrire ; c'est ainsi que l'on trouve des "carnets d'écrivains" au CP (sic).
On mesure par là le chemin parcouru à reculons vers les ténèbres de l'ignorance. Et c'est ce que l'on appelle "la modernité".
Demain, il n'est pas improbable que l'on ne demandera même plus d'écrire : il faudra juste appuyer sur des boutons pour faire apparaître des images et des sons que dans le meilleur des cas on aura produits soi-même. Il est facile d'en déduire que si l'on n'écrit plus on ne lira plus. Si l'on ne lit plus, il n'y aura plus d'écrivains. Les livres disparaîtront en poussière et les hommes vivront dans un univers d'images et de sons. Mais peut-on transmettre et faire progresser les savoirs d'une société technologique avancée sans des mots écrits ?

En maternelle, LouisBarthas, en maternelle ! Excusez-nous du peu... Avec le carnet d'expériences, bien sûr, où l'on consigne tout ce qu'on constate au point de vue scientifique dans la richesse de sa petite vie de bambin de cinq ans. Sad

Attention, je ne dis pas qu'un enfant de cinq ans ne constate rien et ne se demande rien, on est bien d'accord ?
J'ai aussi eu cinq ans, je fréquente à longueur d'années des bambins de cet âge-là et je sais très bien qu'ils doivent tourner à un régime de trois (pour les moins curieux) à trente ou quarante constatations, questions, réflexions, demandes diverses et variées par jour !

Mais je constate aussi qu'il y a de plus en plus de constatations, ou même d'affirmations, et de moins en moins de demandes, questions ou même réflexions, argumentations.

À les sacrer "écrivains", "chercheurs", "philosophes" à l'âge où ils ôtent leurs couches-culottes, on les a visiblement coupés de la transmission qu'elle soit frontale et dirigiste, sous forme de leçons, ou simplement au cours de la conversation entre un "qui sait déjà" et un autre "qui est là pour apprendre".

doublecasquette a écrit:Et évidemment, ça ne peut pas se faire sur les 36 heures d'APC puisque celles-ci ne peuvent pas concerner l'ensemble des élèves !
C'est dingue, ça, quand on y pense... On nous demande de programmer des trucs cent fois plus intéressants que ce que nous faisons en classe (bah si puisqu'ils ont enlevé des heures de classe pour que ça puisse avoir lieu, c'est bien que c'est fondamental) et ensuite on nous dit qu'il faut que certains en soient privés parce que sinon, c'est pas du jeu et c'est pas de l'activité pédagogique complémentaire.
C'est vraiment une histoire de fous !

Notre IEN nous a dit que "les effectifs restreints" pouvaient s'étendre à la classe entière. Avez-vous un projet de classe? - Page 2 3795679266

ça doit être de la novlangue, du jargon pédagogique. Twisted Evil

Sinon pour les projets, nous se sera plutôt projet d'école avec le maître surnuméraire, les MACLE, les conseils d'enfants, les TICE sans ordinateurs, ... Enlevementalien

Oui, moi j'en ai un : ne faire que ce que je veux, quand je veux. Montre aux orties.
Il est pas classe, mon projet ? Wink