Pour papoter en HG tous ensemble !

:lol!: je compatis...

J'ai tenu toute la journée sans pleurer mais là, je ne peux plus me retenir... Je n'aurais pas dû passer ce concours. J'ai peur, mais atrocement peur que ça recommence comme l'an dernier... j'ai paniqué en voyant les effectifs de mes classes, je panique devant la somme de boulot que j'ai, je me dis que j'aurais mieux fait de me chercher un autre boulot que de passer le CAPES.
Je n'ai toujours pas d'emploi du temps, je ne connais personne au bahut car j'ai loupé la pré rentrée, je flippe au point que cet après-midi, je n'ai pas pu bosser et j'avais envie de m'échapper, de partir n'importe où, de ne pas faire ma "vraie" rentrée jeudi devant les élèves.
Ma tutrice est adorable et essaie de me rassurer, mes collègues sont serviables et m'ont passé des cours, mais j'ai si peur que je crains de ne pas arriver à assurer mes heures jeudi.

Quelles classes as-tu, finalement ?

Deux secondes, une 1re ES et une 1re STMG.

Kruella, tu vis une expérience particulière : celle d'avoir passé et réussi deux fois le même concours. Cela s'ajoute à la peur de la rentrée et à la difficulté d'enseigner aujourd'hui. Tu as franchi le Rubicon : poursuis ton chemin sans te retourner. Laisse au passé ce qui lui revient et ouvre-toi l'avenir que tu mérites

Tu disais, je crois, que tu n'as jamais enseigné en lycée général ? Si c'est le cas, dis-toi que tu devrais pouvoir démarrer plus en douceur qu'en collège ou LP. Les classes de lycée "pardonnent" bien mieux le manque de confiance en soi lors des premiers cours.

Kruella a écrit:Deux secondes, une 1re ES et une 1re STMG.

je suis en train de refaire mon premier chapitre de 1ère ES, si tu as besoin, tu dis

(Idem pour l'Histoire en 2nde)

Kruella, je suis sûre que cela va bien se passer. Tu restes peut-être sur la mauvaise impression que t'ont laissé tes horribles classes l'an dernier mais le public en lycée général n'est pas le même qu'en lycée pro. Tu as réussi le CAPES tout en étant prof en LP en même temps; ça, c'est la preuve que tu es tout à fait capable d'assurer cette année scolaire.

Sinon, pour moi, mon emploi du temps est mitigé. Certes, j'ai mon lundi. Mais je bosse de 8h30 à 17h le mardi, le jeudi et le vendredi et de 8h30 à 12h30 le mercredi. Et je vais terminer le vendredi avec mes deux classes de 3e, dont la 3eDP3 de 16h à 17h...

J'ai vu mes 6e ce matin; ils sont mignons pour le moment. Mais je sens qu'il y a deux ou trois filous dans le lot.

Kruella, Condorcet et Boris ont très bien parlé. Tu es forte, même si comme tout le monde, la trouille bête et méchante peut te terrasser. Mais tu n'as pas fait TOUT ce chemin pour renoncer maintenant. Souffle. Ça va aller.

Merci à vous tous.
Ma tutrice m'a passé des cours de 1reES et de 2de, une autre collègue m'en a passé en 1re STMG. Mais bon, il n'en reste pas moins que je dois préparer mes propres cours à partir de tout ça... Et je dois préparer quatre heures pour jeudi (ouais, cours jeudi car "si vous n'avez pas formation cette semaine, vous allez faire le jeudi, ça nous laisse le temps de vous refaire un EDT") et trois pour vendredi...

Mais bon, j'ai toujours la même appréhension : et s'ils me détestent comme les mécanos de l'an dernier ? En quatre ans, je n'ai eu qu'une seule classe avec laquelle j'ai été en conflit, mais ils peuvent se vanter de m'avoir bien déstabilisée. J'en oublie presque les bons moments passés avec les autres !

Une fois ne fait pas l'autre, Kruella. Affiche la même sérénité que Loulou XIV !
Oderint, dum metuant !

Est-ce que vous trouvez utile de faire remplir des fiches aux élèves de 3e pour notamment l'orientation alors que je ne suis pas PP ? (Parce que sinon, je n'ai pas vraiment envie d'en faire, et pas vraiment de questions à leur poser).

Je patauge sur mon cours de 1ES (croissance et mondialisation) : comment, selon vous, aborder les acteurs de la croissance ? J'ai l'impression de ne faire que du magistral, j'ai peu de documents, bref je ne le sens pas...
Autre question : je suis censée faire de l'ECJS demain après-midi avec les 1ES, mais je ne sais pas quoi leur faire... Des idées ?

Tu as regardé le fil pour l'ECJS ?

Sinon, je peux t'envoyer ce que j'avais fait sur ce cours là l'an dernier mais c'était vraiment pas très bon et trop court.

Kruella a écrit:Je patauge sur mon cours de 1ES (croissance et mondialisation) : comment, selon vous, aborder les acteurs de la croissance ? J'ai l'impression de ne faire que du magistral, j'ai peu de documents, bref je ne le sens pas...
Autre question : je suis censée faire de l'ECJS demain après-midi avec les 1ES, mais je ne sais pas quoi leur faire... Des idées ?

Moi, je commence par de la méthodo (à partir d'un diaporama, on fait ensemble une intro) + je donne un DM sur Ford pour jeudi 13 et un autre sur la crise de 29 pour le jeudi suivant

Mon cours = (je suis en train de reprendre le C)

Thème 1 : Croissance économique, mondialisation
et mutations des sociétés depuis le milieu du XIXème siècle
(9 – 10 h)

A terminer en fin de semaine 3 = le 21 septembre

Introduction : Méthodologie

a) Rappel : une introduction

présente et explique le sujet (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ?)
déduit une problématique (Pourquoi ? Comment ? Quelles sont les grandes étapes ?)
annonce le plan du développement.

b) il est nécessaire de définir tous les termes « techniques » dans un devoir, afin de rendre compréhensible le propos et d’éviter tout quiproquo, afin également de prendre de bonnes habitudes en vue du Bac (les définitions permettent d'augmenter la note !).

c) L'intro est réalisée après avoir analysé le sujet et trouvé le plan. Il est préférable de la travailler au brouillon avant de la recopier sur la copie, alors que le reste du devoir sera rédigé directement sur la copie.

Travail à faire à partir du diaporama : rédiger une introduction pour le thème

Proposition d'intro :

A partir du milieu du XIXème, l’Europe puis le Monde connaissent une croissance économique spectaculaire.

Cf tableaux

La croissance économique métamorphose le monde et les sociétés,

mais elle :

est ponctuée de crises entraînant un cercle vicieux de crises (sociales, agricoles, financières, démographiques, ...)

n’est pas uniforme socialement, car elle ne profite réellement qu’à une partie de la société, même si le niveau de vie général augmente et les famines disparaissent.

n'est pas non plus uniforme « spatialement », ni chronologiquement : une seule partie du Monde en profite réellement et, entre 1850 et nos jours, plusieurs économies monde vont se succéder

Problématique : quelles ont été les phases de la croissance économique des pays industrialisés développés depuis 1850 ?

Chap 1 : Croissance et mondialisation

I/ Croissance et crises de 1850 à nos jours

La croissance éco= augmentation durable de la production et de la richesse d'un Etat
Comment mesure t-on la croissance économique ?

Par :
la production industrielle
l'évolution du PIB
et celle du PIB / Hab

Courbe 2 p 20

A/ 1850 - 1870's : les débuts d'une croissance exceptionnelle

1) le rôle des révolutions industrielles

1750 - ½ XIXème la 1ère Révolution industrielle débute au RU, elle permet le passage d'une économie dominée par l'agriculture et l'artisanat à une économie fondée sur :

le progrès technique (la machine remplaçant le travail manuel),
l'utilisation d'une nouvelle source d'énergie : le charbon
l'industrie qui remplace l’artisanat et concentre les ouvriers, développement de nouveaux secteurs (métallurgie, textile)

CSQ :
les paysages sont transformés, les régions se désenclavent
la révolution des transports (chemin de fer, bateaux ...)
et l'ouverture d'un marché mondial.

A la fin des années 1880, 2ème RI basée sur l'acier, l'électricité et le pétrole (! le charbon reste dominant).
Développement de nouveaux transports (débuts de l'aviation (Clément Ader 1er trajet en avion en 1896, 1909 Blériot traverse la Manche, 1913 Roland Garros la Méditerranée) et de l'automobile (qui reste un luxe)).

! il faut différencier invention et innovation car une découverte n’est pas appliquée immédiatement,
ainsi progressivement l’électricité va améliorer la vie quotidienne (électricité urbaine puis privée, communications, concurrence le gaz). Mais l’électricité sert surtout pour les transports (métro électrifié à Londres en 1887, à Paris en 1900, locomotives électriques...), puis pour les usines.
! progrès n'est pas toujours bien accepté (résistances psychologiques, habitudes, coût...).

L'ampleur de la croissance entraîne le développement du secteur financier qui permet à l'industrie de disposer des capitaux dont elle a besoin : c'est :

2) le triomphe du capitalisme

a) définitions

Capital = masse d’argent destinée à rapporter elle-même de l’argent par le biais des investissements.

Capitalisme (apparition récente du mot : 2nde moitié du 19ème) est basé sur 3 éléments :
- recherche du profit
- propriété privée des moyens de productions (ateliers, usines...)
- prix fixés par la concurrence entre les entrepreneurs (loi de l’offre et de la demande).

Il faut accumuler des capitaux pour investir et pour croître, cela nécessite de s’associer.
C’est donc la fin des réseaux familiaux dès 1860 au profit des ententes et concentrations financières détenues par des actionnaires (société anonyme, actions).

Plusieurs choix possibles : Concentration horizontale et verticale ou conglomérat

b) Le capitalisme est indissociable du libéralisme

Comme son nom l’indique, cette doctrine prône la liberté, essentiellement économique.

La loi du marché (offre et demande) et la concurrence assurent le succès des entreprises les plus performantes et la satisfaction du consommateur qui obtient les meilleurs produits au plus bas prix.

Les libéraux réclament également la liberté d’emploi, c’est-à-dire : liberté d’embaucher et de licencier et de rémunérer en fonction de la conjoncture, donc pas de salaire minimum, pas de lois réglementant le travail, pas de syndicats. Quant aux pauvres, pas question de les aider (selon Malthus), car l’aide aux pauvres multiplie les pauvres et diminue les richesses.

Les entrepreneurs sont stimulés par la recherche du profit et rien ne doit entraver leurs initiatives privées. Il faut donc limiter l’intervention de l'État, sauf pour le maintien de l’ordre, de la paix et la défense des libertés. L'État doit “ laisser faire, laisser aller ”.
La crise peut être bénéfique car elle permet d’éliminer les entreprises les plus faibles.
La mévente provoque également un développement de la recherche et de l’innovation.

Dans les faits, le libéralisme a été appliqué jusqu’en 1913. Ensuite, intervention de l’Etat pour le financement de la guerre, la reconstruction (emprunts) et les tentatives de solution à la crise de 1929.

Les libéraux ont des opposants : les socialistes (cf pyramide / caricature) [Voir plus loin]

Pendant toute cette première période, malgré la concurrence, l'Europe domine le monde. Il faut attendre la Grande Guerre pour qu'elle soit rattrapée puis dépassée par les Etats-Unis, puis le Japon.

B/ 1880 – 1945 : Un dynamisme irrégulier

La croissance est moins soutenue que lors de la période précédente ou celle qui suit, car il y a de nombreuses phases de crises (1873-1896, crise de 1929), mais sur l'ensemble de la période, la production augmente, les prix baissent, on assiste aux débuts de la société de consommation.

Comment, pourquoi ?

1) L'organisation scientifique du travail

La recherche maximale du profit aboutit à une autre conception du travail et à de nouvelles méthodes de production : début XXème, les scientifiques cherchent les moyens d'augmenter la rentabilité de la "machine animale".

Extrait : “ les Temps Modernes ” (p 28 - 29)

Fresque de Diego Rivera

Devoir Maison

Corrigé à faire coller

Conséquences :

montée des idéologies contestataires (socialisme, anarchisme), du syndicalisme
réflexe protectionniste, sollicitation de l'Etat, ...
La société devient « société de consommation », s'endette, cela stimule la production mais alimente aussi des crises d'un type nouveau et cycliques (cf organigramme)

2) les crises

Schéma pour faire comprendre les spécificité des crises nouvelles

L'exemple de la crise de 1929 (Étude de cas) p 22 23 Hachette Lambin

Corrigé à faire coller

Point de départ des crises : spéculation et crise boursière. Elles provoquent de la surproduction, un effondrement des prix, la faillite et le chômage


C/ 1945 à nos jours : des « Trente glorieuses » à la dépression mondiale

1) Les « Trente Glorieuses » (J.Fourastié)

! Impact des événements politiques sur la croissance économique : guerres, reconstruction (Etat providence), mais aussi de la démographie (qui peut tout aussi bien être un stimulateur (baby boom dans les pays occidentaux) qu'un frein à la croissance éco (PVD))

Au lendemain de la 2nde Guerre mondiale et jusque dans les années 70, retour à une très forte croissance (taux supérieurs à 5 % dans les pays occidentaux, 10 % au Japon), sans reculs, contrairement à la période précédente. Certains états connaissent des « miracles » : Japon, Allemagne.
Période de plein emploi.

Etats-Unis + URSS + Japon + RFA + France + RU = 2/3 du PNB mondial en 1970

Amplification de la société de consommation (p 25)

2) un monde en crise (milieu des 70's)

p 27 : Guerre du Kippour en 1973 : 1er choc pétrolier, prix du baril x 4.
2ème choc pétrolier en 1979 (guerre Iran-Irak).

Conséquences : les chocs pétroliers fragilisent l'économie (inflation, licenciements, délocalisations et restructurations ', 5 et 6 p 27), les sociétés (montée du chômage, création d' impôts comme la CSG, politiques de rigueur (Thatcher, Fillon)), tentatives pour faire acheter national (« nos emplettes sont nos emplois ») et reconversion vers le nucléaire (« en France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées »)

Surendettement, spéculation, … provoquent de nouvelles crises (krach boursier en 1987, crises actuelles)

Mais aussi : 3ème révolution industrielle (informatique, nucléaire et toyotisme (mode de production fondé dur le travail en petites équipes polyvalentes, formées, utilisant la robotisation, l'informatique et les flux tendus, voir 4 p 21)

Globalement, la croissance mondiale est toujours là (3 %), mais elle est portée par de nouveaux pays, les PDEM étant à la traîne :

3) De nouveaux pôles de croissance apparaissent

Chômage au Nord, « pays ateliers » au Sud. Conteneurisation

Avenir ?

1 p 34 : les atouts de l'Inde

Inde et la Chine ont des besoins énormes, alors que les énergies fossiles, donc le pétrole se tarissent, la pollution, etc …

Tout cela dans le cadre d'une réflexion sur le développement durable (5 p 21)

*Fifi* a écrit:Est-ce que vous trouvez utile de faire remplir des fiches aux élèves de 3e pour notamment l'orientation alors que je ne suis pas PP ? (Parce que sinon, je n'ai pas vraiment envie d'en faire, et pas vraiment de questions à leur poser).

Inutile, ne t'encombre pas !!

Rentrée PP 4ème faite, j'avais tout terminé en 2h20 donc pour les 40 dernières minutes, on a commencé le premier chapitre d'histoire (vive les docs projetés !!).

Merci beaucoup Karine ! Je pense avoir terminé au moins pour 1h (demain) et je verrai où je m'arrête pour reprendre vendredi... Vendredi ils auront leur manuel, ce sera plus facile.

Fifi : pour l'ECJS j'ai regardé mais le fil fait 18 pages ! un peu long à lire...

Bon, la suite : cours de 1STMG. Une collègue m'a tout donné, je vais me borner à chercher des docs je pense.

Et bé, à peine rentrée que j'en ai déjà marre. PP d'une classe de 4ème qui m'a déjà bien gonflée. J'ai encore jamais vu ça : devoir faire un plan de classe dès la rentrée. Insolence, questions ou remarques complètement neuneues ou déplacées (du genre : "ouais les profs ils ont le portable et pas nous, ouais les profs elles ont des mini-jupes et pas nous, ouais bah on n'a plus qu'à nous mettre une blouse orange et on sera en prison ), bavardages intempestifs. J'ai passé ma matinée à gueuler, à menacer, à déplacer les élèves. En prime, un portable a sonné et une élève convoquée.

Dès lundi, je sors les griffes. Rira bien qui rira le dernier. Z'ont intérêt à marcher droit. J'ai déjà prévu d'en mettre une sous fiche de suivi.

J'ai appris hier que les 5èmes sont ultra gratinés (genre mode relax), et qu'un collègue a même dû en exclure une dès la rentrée
J'ai trois classes de 5ème. ça promet...

Kruella a écrit:
Mais bon, j'ai toujours la même appréhension : et s'ils me détestent comme les mécanos de l'an dernier ?

Je crois que les élèves ne nous détestent jamais en tant que personne, mais l'autorité ou la profession que nous représentons. Prendre les choses pour toi n'est pas la meilleure des solutions. J'ai pu avoir des relations très difficiles des années avec des élèves, et l'année suivante, ils ne m'en respectaient que plus. Et là tu pars avec de nouveaux élèves. Ne pars pas avec ton mauvais à priori en tête. C'est un métier où il y a des jours avec et des jours sans, comme partout. Mais c'est gratifiant quand on arrive à les faire avancer.

Et ben Kiwi ... ca a l'air sympa !!

J'espère que ce n'était que l'effet rentrée et que tout ca va se calmer !!!!

t'es en ZEP Kiwi ?

purpleKti a écrit:

Kruella a écrit:
Mais bon, j'ai toujours la même appréhension : et s'ils me détestent comme les mécanos de l'an dernier ?

Je crois que les élèves ne nous détestent jamais en tant que personne, mais l'autorité ou la profession que nous représentons. Prendre les choses pour toi n'est pas la meilleure des solutions. J'ai pu avoir des relations très difficiles des années avec des élèves, et l'année suivante, ils ne m'en respectaient que plus. Et là tu pars avec de nouveaux élèves. Ne pars pas avec ton mauvais à priori en tête. C'est un métier où il y a des jours avec et des jours sans, comme partout. Mais c'est gratifiant quand on arrive à les faire avancer.

Je sais que ce n'est pas la meilleure des solutions, mais je sors d'une année insultes-menaces-projectiles, et du coup j'ai une très vive appréhension. Ce n'est ni bon, ni rationnel, mais j'en rêve encore la nuit et ça m'a tout de même bien marquée. Un long arrêt m'a permis de terminer l'année scolaire (fin mars-début juin) de sorte que j'ai été complètement coupée du boulot depuis pas loin de six mois...

purpleKti a écrit:

Kruella a écrit:
Mais bon, j'ai toujours la même appréhension : et s'ils me détestent comme les mécanos de l'an dernier ?

Je crois que les élèves ne nous détestent jamais en tant que personne, mais l'autorité ou la profession que nous représentons. Prendre les choses pour toi n'est pas la meilleure des solutions. J'ai pu avoir des relations très difficiles des années avec des élèves, et l'année suivante, ils ne m'en respectaient que plus. Et là tu pars avec de nouveaux élèves. Ne pars pas avec ton mauvais à priori en tête. C'est un métier où il y a des jours avec et des jours sans, comme partout. Mais c'est gratifiant quand on arrive à les faire avancer.

Malheureusement si. Je crois qu'il faut vraiment avoir connu une fois une classe entièrement braquée contre soi pour comprendre que ce n'est pas l'institution qu'ils visent, mais bien vous. Quand c'est l'institution, ils vous respectent, même s'ils contestent, s'ils sont violents entre eux... Ils nourrissent pour vous une certaine forme d'admiration et de respect (même si ça ne se voit pas au 1er abord). Enfin d'année, ce genre de classes et d'élèves pourtant durs sont tristes quand vous partez et vous disent qu'ils vous aimaient bien. Quand c'est vous qui êtes visé, c'est très clair, et il n'y a aucun respect. Vous êtes considéré pire qu'un chien. Quand ils vont trop loin et le savent, les élèves rient de vous quand vous craquez. Ce genre de classe fait beaucoup beaucoup de mal car c'est bien la personne que l'on est qui est visée. Etre SOI remis en question constamment, au bout d'un moment, c'est plus tenable. Et ce genre de classes, on ne peut pas les faire avancer. Ils ont décidé de vous détruire, ils le feront.

*Fifi* a écrit:Et ben Kiwi ... ca a l'air sympa !!

J'espère que ce n'était que l'effet rentrée et que tout ca va se calmer !!!!

On verra. Je leur ai dit ça, que c'était la rentrée, que ça passait pour aujourd'hui. Mais ils sont prévenus : dès lundi, si ça repart, ça le fera pas. Je viens de passer 40min à monter le plan de classe. Les mignonnes vont en pâtir, comme d'hab, mais tant pis. C'est vraiment une classe qui, non cadrée très très très vite, va partir en vrille.

Marie Laetitia a écrit:t'es en ZEP Kiwi ?

Non. Juste dans un établissement lambda de la RP où j'ai manifestement tiré le gros lot en tant que PP... Pour me consoler, j'ai les 4èmes euros. Ils sont 30, mais ça devrait le faire.

Allez, je suis motivée pour éclater les 6èmes demain, puis les 5èmes vendredi...

kiwi a écrit:

purpleKti a écrit:

Kruella a écrit:
Mais bon, j'ai toujours la même appréhension : et s'ils me détestent comme les mécanos de l'an dernier ?

Je crois que les élèves ne nous détestent jamais en tant que personne, mais l'autorité ou la profession que nous représentons. Prendre les choses pour toi n'est pas la meilleure des solutions. J'ai pu avoir des relations très difficiles des années avec des élèves, et l'année suivante, ils ne m'en respectaient que plus. Et là tu pars avec de nouveaux élèves. Ne pars pas avec ton mauvais à priori en tête. C'est un métier où il y a des jours avec et des jours sans, comme partout. Mais c'est gratifiant quand on arrive à les faire avancer.

Malheureusement si. Je crois qu'il faut vraiment avoir connu une fois une classe entièrement braquée contre soi pour comprendre que ce n'est pas l'institution qu'ils visent, mais bien vous. Quand c'est l'institution, ils vous respectent, même s'ils contestent, s'ils sont violents entre eux... Ils nourrissent pour vous une certaine forme d'admiration et de respect (même si ça ne se voit pas au 1er abord). Enfin d'année, ce genre de classes et d'élèves pourtant durs sont tristes quand vous partez et vous disent qu'ils vous aimaient bien. Quand c'est vous qui êtes visé, c'est très clair, et il n'y a aucun respect. Vous êtes considéré pire qu'un chien. Quand ils vont trop loin et le savent, les élèves rient de vous quand vous craquez. Ce genre de classe fait beaucoup beaucoup de mal car c'est bien la personne que l'on est qui est visée. Etre SOI remis en question constamment, au bout d'un moment, c'est plus tenable. Et ce genre de classes, on ne peut pas les faire avancer. Ils ont décidé de vous détruire, ils le feront.

Entièrement d'accord avec Kiwi. C'était bien moi qui étais visée, pas l'institution ou la fonction... et c'est dur. Vraiment très dur.