- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:Suecia, je t'ai répondu aussi. Mais nous postons tous trop vite et nos réponses se croisent sans se suivre.
J'espère que tu liras quand même...
Si si bien sur j ai lu mais il y avait enormement d elements.
J avais envie de repondre sur le fait de dormir dehors car c est tellement important ici. Je sais que c est arrive plusieurs fois que des Suedoises se fassent arreter aux USA car elles avaient laisse le landau dehors pendant qu elles prenaient un cafe a l interieur du cafe (en ayant vue sur le landau) par temps froid. C est effectivement ce qui nous est recommande ici, et aucun parent n accepterait de laisser ses enfants dans une creche ou les enfants ne dorment pas dehors. Je comprends qu il y ait des differences culturelles, c est plus curieux que les recommandations medicales different mais j etais en train de me demander pourquoi.
J ai aussi lu ce que tu disais de la formation des profs qui est la meme pour ecole maternelle et elementaire. Ca ne me choque pas. En Suede ce n est pas possible par la premiere structure est de 1 a 6 ans (donc ca comprend la creche francais ou la on change les couches).
Il y a donc 3 diplomes distincts (moi je n ai le droit d enseigner qu entre 6 et 10 ans).
Je ferai une reponse complete plus tard. Excuse moi.
- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:Ce n'est pas entièrement de notre faute si nous caricaturons.suecia a écrit:Marie Laetitia a écrit:mais qui a dit que l'on ne se posait pas de questions ?!
Le problème c'est que tu n'admets comme critiques recevables du système suédois que celles que tu as déjà formulées.
Nous avons déjà eu l'occasion de t'expliquer que si tu as été choquée par le mode de fonctionnement français en classe c'est :
- que tu n'en as eu qu'une vision partielle (quand j'étais enfant, j'ai fait des herbiers à l'école, des tableaux sur les différents coquillages, des sorties en pleine nature, disséqué des pelotes de chouettes et j'en passe; il n'y a vraiment pas que de l'enseignement frontal)
- que c'est lié à notre système culturel ((très)relative distance entre professeur et élèves; histoire de l'intervention des parents à l'école; pratiques culturelles générales. Oui les Français sont réputés moins disciplinés quand ils sont en groupe sans chef qui impose une autorité, et je ne crois pas que ça tombe du ciel, là encore c'est culturel, néanmoins cela se vérifie)
- que nous avons connu de mauvaises expériences pédagogiques en série qui nous ont bien calmés
Pour toutes ces raisons, ce qui fonctionne en France ne fonctionnerait par forcément en Suède et enversement.
On ne dit pas que le système suédois est inintéressant, tout au plus 1/ les arguments que tu proposes ne sont pas forcément pertinents ou efficaces et 2/ que tout ne peut pas être transposé en tant que modèle universel qui ferait le bonheur des enfants.
Le système d'apprentissage de la lecture et de l'écriture a l'air de mieux fonctionner en Suède qu'en France (cf nos innovations pédagogiques désastreuses), et oui ça c'est intéressant. Mais tout le monde n'a pas forcément envie de chanter pour autant les louanges du modèle suédois qui fonctionne très bien... en Suède.
Marie-Laetitia, je me suis relue, je n ai jamais ecrit que j etais "choquee" par le fonctionnement francais.
C est difficile de debattre si on est caricature tout le temps (comme pour l histoire de servir le cafe, de maltraiter les enfants qui dorment dehors, ou de lacher les souris).
Lorsque nous te disons pourquoi nous sommes réticents à recevoir les parents dans l'école, tu nous rétorques que chez vous c'est institutionnalisé et que vous vous réunissez autour d'un thé ou d'un café.
Lorsque nous t'expliquons comment ces mêmes parents nous reprochent d'avoir sorti leurs enfants alors qu'il faisait selon eux trop froid, trop chaud, trop humide ou trop sec, tu nous réponds que les crèches n'ont pas le droit de faire dormir les bébés dehors quand la température descend au-dessous de - 15°.
Là-dessus nous t'expliquons qu'en France, ce serait passible de la Cour d'Assises et apparenté à un cas grave de maltraitance sur mineur, tu fais comme si tu n'avais rien lu et tu continues à nous expliquer pourquoi les enfants résidant chez vous sont plus calmes, plus performants, plus résistants au froid que ceux de nos contrées.
Quant au lâcher de souris, c'est une boutade due à tes nombreuses démonstrations de la supériorité de l'enseignement "sur le vif" sur le "savoir mort" distillé par les manuels de classe !
Réponds-nous et dis-nous que oui, en effet, le parent résidant en France ne semble pas taillé dans le même patron que celui habitant en Suède, que la scolarité française est différente de la suédoise, donne des résultats meilleurs ou pires à PISA (je ne suis pas allée chercher) et admets qu'à d'autres lieux sont associées d'autres habitudes de vie, d'autres méthodes, d'autres techniques qui donnent des résultats certes différents mais qui, au final, aboutissent à des adultes capables ou pas decornaquer les éléphantshmmpff, voilà que je recommence, s'en sortir dignement dans la vie, statistiques comparées des taux de suicides, délinquance, alcoolisme, toxicomanies, meurtres, viols, extrémismes politiques ou religieux des deux pays à l'appui.suecia a écrit:Lors de mon annee en France, je savais tres bien que les profs francais, en lycee tout au moins, enseignaient de maniere cathedrale. Je le savais par les multiples reunions que nous avons eu avant de partir ou on nous prevenait a l avance qu en France il ne fallait pas parler pendant le cours, pas arriver en retard, se mettre en rang, qu il y avait des notes, qu il y avait beaucoup de devoirs etc.
Et nous, nous te répondons "école maternelle" et "école élémentaire" (même formation chez nous et nous y sommes très, très attachés, attention sujet sensible, ne pas trop nous dire qu'une personne chargée de changer les couches et surveiller les siestes n'a pas besoin d'une formation aussi longue qu'une autre qui enseignerait la règle de trois et le futur antérieur).
Nous te disons et redisons que nous n'enseignons pas de manière cathédrale mais que nous utilisons les méthodes actives depuis la création de l’École Publique (système centralisé auquel nous sommes un certain nombre à tenir ici, pour les raisons que nous t'avons données mais que tu as ignorées en nous réexpliquant que le système suédois à salaires, horaires, employeurs et responsabilités variables était nettement supérieur), c'est-à-dire depuis 1881.
Ce qui ne nous empêche pas de demander à nos petits de commencer à apprendre à se taire pendant les cours, arriver à l'heure, se mettre en rang pour éviter les bousculades dans les escaliers ou le danger lorsque nous sortons de l'école (parce que, je ne sais pas si tu l'as lu, nous sortons de l'école pour observer la nature, faire du sport, aller au théâtre, au cinéma, au musée, participer à des rencontres avec d'autres écoles, faire des séjours en montagne, à la campagne, à la mer, à la ville, etc.).
Nous ne t'avons pas encore dit, mais puisque tu en parles, nous en profitons : normalement, les devoirs écrits sont interdits à l'école primaire depuis 1959. Cependant, souvent à la demande des familles, il arrive que nous en donnions à nos élèves.
Mais ne généralise pas, certains instituteurs donnent des devoirs, surtout aux plus âgés de leurs élèves, et d'autres non.
Tout ca ne m a pas "choquee". La seule chose qui m avait vraiment choquee, c est le fait que beaucoup d eleves trichent, ca on ne me l avait pas dit.
Encore une fois, ne va pas généraliser à partir d'une expérience unique. Statistiques comparées sur le taux de fraude aux examens dans les deux pays, s'il te plaît ?
Bonjour Doublecasquette,
en te relisant en fait je ne vois pas bien ou nos visions different fondamentalement, a part celle du systeme centralise qui serait un cauchemar total si ca devait nous arriver, mais j ai explique notre vision des choses.
Mais finalement tel que tu le decris, la pedagogie en primaire est tres similaire.
Nous passons certainement plus de temps dehors car nous avons plus d espace pour le faire, et nous sommes heureux d accueillir les parents car nous n avons pas d experiences traumatisantes et nous considerons qu ils ont le droit de savoir ce qui se passe a l ecole avec leurs enfants et que c est benefique pour eux.
Oui nous n exigeons plus depuis longtemps que les enfants se mettent en rang etc . Ce serait comme l uniforme ou l hymne national, quelquechose d exotique mais qui ne nous apporterait rien au niveau du fonctionnement de la classe. Mais ce n est pas pour ca que je suis contre. Chaque pays a ses traditions.
Pour les statistiques, il suffit de regarder sur les pages de l OCDE. Le peu que j ai regarde n est pas a l avantage de la France ou il y a plus de suicide, plus de pauvrete, plus de corruption etc.
Est ce lie a l ecole pour autant?
Comme je l ai dit la personnalite de l etre humain est complexe...
Enfin pour les devoirs ici c est laisse au libre choix de l ecole. Personnnellement je suis pour les devoirs car ca permet d impliquer les parents et de fixer les connaissances. Mais je ne suis pas sure d avoir raison. Certains de mes collegues ont ete dans des ecoles sans devoir, d autre avec devoirs, au final, nous sommes des adultes a peu pres similaires...
- SapotilleEmpereur
John a écrit:
Il y a des gens qui ont dit qu'il fallait lâcher un chat et des souris dans une classe pour faire comprendre ce qu'était la chaîne alimentaire, ou bien qu'il fallait verser du Perrier dans un bocal avec un poisson rouge (et donc faire mourir le poisson...) pour expliquer le rôle des branchies.
Donc, la mise en situation pédagogique, j'applaudis des deux mains quand c'est raisonnable, mais je me méfie toujours a priori de ce que l'on entend par là, et il faut toujours s'entendre sur le rôle qu'on lui attribue.
Marie Laetitia a écrit:
sans rire, John ? J'en ai vu des carabinées, mais pas de ce calibre... :shock:
Tu es trop jeune M Laetitia, ce bouquin "Des poissons rouges dans le Perrier" est paru au début des années 7O et racontait tous les délires pédagogiques que Mai 68 avait engendrés parce qu'il fallait faire du neuf et de l'inédit ...
- Marie LaetitiaBon génie
Ooooh ! Mais ça m'intéresse ! Merci Sapotille ! (oui je suis trop jeune ! oh ce que ça fait du bien de lire ça pour une fois...)
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SapotilleEmpereur
Marie Laetitia a écrit:Ooooh ! Mais ça m'intéresse ! Merci Sapotille ! (oui je suis trop jeune ! oh ce que ça fait du bien de lire ça pour une fois...)
Et c'est dans ce livre qu'il était dit:
Autrefois on faisait de la grammaire à l'école et de la pâtisserie à la maison, avec Maman.
Maintenant, on fait de la grammaire avec maman et de la pâtisserie à l'école.
Et comme la maîtresse avait écrit la recette au tableau de cette façon : "Battre les oeufs en ommelette, l'auteur consterné avait ajouté :"Effectivement, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs !"
Dire que ces débuts prometteurs se sont si bien épanouis !
Quelle tristesse !
- VudiciFidèle du forum
sand a écrit:Ces écoles parmi lesquelles tu fais ton choix, sont-elles publiques ou privées, Vudici ?Vudici a écrit:
Ça, c'est le cas en Belgique aussi. Je suis mitigée quant à l'effet. J'ai usé du système pour faire un réel choix éducatif pour mes enfants: il y a une école à 100 m de la maison, et le petit m'accompagne tous les matins au village voisin, à 13 km d'ici, parce que la méthode de lecture me convenait, l'importance donnée à la grammaire et à l'orthographe aussi (bon ,ça pourrait être encore mieux chez les grands, mais je ne regrette pas mon choix). Malheureusement, certains parents raisonnent ainsi, et d'autres ...hum... disons que les sorties, les classes vertes et les projets priment chez d'autres, le prix de la soupe et le cartable offert chez d'autres encore, l'approbation totale de super-enfant-roi chez d'autres enfin.
Conclusion de certains chercheurs que j'approuve assez: le libre choix scolaire (sacro-sainte garantie de la Constitution, intouchable symbole de la démocratie) pourrait bien dans les conditions actuelles être une des principales causes de la formidable inégalité de notre système scolaire (tests PISA montrant une moyenne pas brillante, mais surtout une très importante dispersion des résultats, liés à l'origine sociale des gamins).
Si vous avez aussi ce libre choix, avez-vous les mêmes effets pervers (à Bruxelles, des gens ont fait trois jours de file pour inscrire leur gamin dans le "bon" établissement, des places nombreuses restant inoccupées à quelques minutes de là)? Si non, à quoi l'attribues-tu?
Toutes les écoles sont gratuites (c'est la loi), aucune ne peut sélectionner les élèves (c'est encore la loi) sur aucun critère (sauf proximité de lieu d'habitation en cas de manque de places) et tous les enseignants sont payés par l'état et ont les mêmes diplômes. Le programme est différent pour l'ordre dans lequel certaines notions sont abordées mais identique au final puisque les quatre programmes doivent respecter le même socle de compétences (examen externe fin 6e primaire et l'année prochaine aussi fin 2e secondaire - 4e pour vous- en gestation pour la fin 6e secondaire - équivalent bac).
Idéologiquement, je préfère l'enseignement organisé par l'état (l'officiel, disons-nous) mais je n'ai pas d'exclusive. Pour le primaire, j'ai retiré mes enfants de l'école libre à côté de chez moi pour les mettre dans une école communale à 13 km, pour le secondaire, Grand va au collège (ce n'est pas un niveau, cela veut dire enseignement libre, l'officiel appelant ses écoles secondaires "athénées") à 15 km d'ici (ligne de bus directe, étude gratuite de 15 h 05 à 15 h 55, alors que son bus passe à 16 h 10). De plus, l'horaire convenait mieux à ses activités extra-scolaires (il commence à 8 h (bus à 7 h 25), mange entre 11 h 45 et 12 h 35, finit à 15 h 05, a déjà fait une partie de ses devoirs en rentrant à 16 h 40, ce qui laisse du temps pour le solfège, l'instrument, les répétitions de l'orchestre, le jiu-jitsu, l'équitation et les scouts (heureusement qu'on n'a pas la télé)... L'athénée le plus proche est un peu plus loin, il rentrerait vers 17 h 15 sans avoir commencé ses devoirs... même sans activités extra-scolaires, je trouve ça tard pour des gamins de cet âge...
- sueciaNiveau 9
Vudici a écrit:sand a écrit:Ces écoles parmi lesquelles tu fais ton choix, sont-elles publiques ou privées, Vudici ?Vudici a écrit:
Ça, c'est le cas en Belgique aussi. Je suis mitigée quant à l'effet. J'ai usé du système pour faire un réel choix éducatif pour mes enfants: il y a une école à 100 m de la maison, et le petit m'accompagne tous les matins au village voisin, à 13 km d'ici, parce que la méthode de lecture me convenait, l'importance donnée à la grammaire et à l'orthographe aussi (bon ,ça pourrait être encore mieux chez les grands, mais je ne regrette pas mon choix). Malheureusement, certains parents raisonnent ainsi, et d'autres ...hum... disons que les sorties, les classes vertes et les projets priment chez d'autres, le prix de la soupe et le cartable offert chez d'autres encore, l'approbation totale de super-enfant-roi chez d'autres enfin.
Conclusion de certains chercheurs que j'approuve assez: le libre choix scolaire (sacro-sainte garantie de la Constitution, intouchable symbole de la démocratie) pourrait bien dans les conditions actuelles être une des principales causes de la formidable inégalité de notre système scolaire (tests PISA montrant une moyenne pas brillante, mais surtout une très importante dispersion des résultats, liés à l'origine sociale des gamins).
Si vous avez aussi ce libre choix, avez-vous les mêmes effets pervers (à Bruxelles, des gens ont fait trois jours de file pour inscrire leur gamin dans le "bon" établissement, des places nombreuses restant inoccupées à quelques minutes de là)? Si non, à quoi l'attribues-tu?
Toutes les écoles sont gratuites (c'est la loi), aucune ne peut sélectionner les élèves (c'est encore la loi) sur aucun critère (sauf proximité de lieu d'habitation en cas de manque de places) et tous les enseignants sont payés par l'état et ont les mêmes diplômes. Le programme est différent pour l'ordre dans lequel certaines notions sont abordées mais identique au final puisque les quatre programmes doivent respecter le même socle de compétences (examen externe fin 6e primaire et l'année prochaine aussi fin 2e secondaire - 4e pour vous- en gestation pour la fin 6e secondaire - équivalent bac).
Idéologiquement, je préfère l'enseignement organisé par l'état (l'officiel, disons-nous) mais je n'ai pas d'exclusive. Pour le primaire, j'ai retiré mes enfants de l'école libre à côté de chez moi pour les mettre dans une école communale à 13 km, pour le secondaire, Grand va au collège (ce n'est pas un niveau, cela veut dire enseignement libre, l'officiel appelant ses écoles secondaires "athénées") à 15 km d'ici (ligne de bus directe, étude gratuite de 15 h 05 à 15 h 55, alors que son bus passe à 16 h 10). De plus, l'horaire convenait mieux à ses activités extra-scolaires (il commence à 8 h (bus à 7 h 25), mange entre 11 h 45 et 12 h 35, finit à 15 h 05, a déjà fait une partie de ses devoirs en rentrant à 16 h 40, ce qui laisse du temps pour le solfège, l'instrument, les répétitions de l'orchestre, le jiu-jitsu, l'équitation et les scouts (heureusement qu'on n'a pas la télé)... L'athénée le plus proche est un peu plus loin, il rentrerait vers 17 h 15 sans avoir commencé ses devoirs... même sans activités extra-scolaires, je trouve ça tard pour des gamins de cet âge...
Moi aussi je prefere le systeme communal "ideologiquement". Mais j y mets mes enfants aussi pour etre coherente et je n aurais pas cherche un poste dans une ecole libre. Ca n'empeche pas que je sois tres attachee a l'idee de choix parce que les enfants ne sont pas tous faits dans le meme moule.
La Suede a commis une grosse erreur qui a ete de communaliser l education au lieu d en laisser la responsabilite a l etat. Cela a contribue a creer des inegalites entres communes riches et pauvres. L enseignement libre a toute sa place pour creer une concurrence et etre un laboratoire d idees, mais parallelement et ideologiquement j aimerais mieux que nos ecoles communales soient nationales.
- VudiciFidèle du forum
caperucita a écrit:sand a écrit:Ces écoles parmi lesquelles tu fais ton choix, sont-elles publiques ou privées, Vudici ?Vudici a écrit:
Ça, c'est le cas en Belgique aussi. Je suis mitigée quant à l'effet. J'ai usé du système pour faire un réel choix éducatif pour mes enfants: il y a une école à 100 m de la maison, et le petit m'accompagne tous les matins au village voisin, à 13 km d'ici, parce que la méthode de lecture me convenait, l'importance donnée à la grammaire et à l'orthographe aussi (bon ,ça pourrait être encore mieux chez les grands, mais je ne regrette pas mon choix). Malheureusement, certains parents raisonnent ainsi, et d'autres ...hum... disons que les sorties, les classes vertes et les projets priment chez d'autres, le prix de la soupe et le cartable offert chez d'autres encore, l'approbation totale de super-enfant-roi chez d'autres enfin.
Conclusion de certains chercheurs que j'approuve assez: le libre choix scolaire (sacro-sainte garantie de la Constitution, intouchable symbole de la démocratie) pourrait bien dans les conditions actuelles être une des principales causes de la formidable inégalité de notre système scolaire (tests PISA montrant une moyenne pas brillante, mais surtout une très importante dispersion des résultats, liés à l'origine sociale des gamins).
Si vous avez aussi ce libre choix, avez-vous les mêmes effets pervers (à Bruxelles, des gens ont fait trois jours de file pour inscrire leur gamin dans le "bon" établissement, des places nombreuses restant inoccupées à quelques minutes de là)? Si non, à quoi l'attribues-tu?
Je laisserai Vudici répondre plus amplement, mais déjà, je voudrais dire qu'en Belgique, il n'existe pas la même distinction du privé et du public, car la séparation de l'Eglise et de l'Etat n'a pas eu lieu. On trouve donc des école publiques laïques, des écoles publiques Catholiques(et donc gratuites), mais aussi des écoles privées laïques, ou Catholiques.
Non, pas tout à fait. L'état se veut non pas laïque mais neutre. Ce qui veut dire que les cultes (tous) sont financés par l'état, ainsi qu'une organisation défendant la morale laïque. L'école publique n'est pas laïque, ni catholique, elle non plus, mais neutre donc 2 X 50 min par semaine y sont consacrées (sic) au choix de la famille à un cours de morale laïque ou de religion catholique ou de religion protestante ou de religion islamique ou de religion israélite ou de bouddhisme (depuis peu). Ce cours est laissé au choix des familles mais n'est pas facultatif pour autant. Les autres enseignants n'ont pas le droit d'exprimer leurs opinions sur le sujet de la religion, ils sont tenus à la neutralité.
A côté de cela, le réseau libre regroupe 60% des élèves du secondaire. Ces écoles sont tout aussi gratuites (de 2 ans et demi à 18 ans) et n'ont pas le droit de sélectionner leurs élèves. Elles sont financées par l'état (pour les salaires des profs), qui délègue leur organisation à un PO (pouvoir organisateur). 90% de ces écoles libres sont catholiques mais pas toutes: l'ULB en est un exemple (Université Libre de Bruxelles, libre-exaministe et sœur ennemie de l'UCL, Université Catholique de Louvain).
Il y a au moins une petite école privée et payante dans le Brabant wallon, si elle existe encore (une cinquantaine d'adolescents). Cette école étant privée, son diplôme n'est pas reconnu par l'état (vaut des clopinettes) et ses élèves doivent passer l'examen du Jury Central s'il veulent un diplôme de secondaire sans lequel... Je ne sais pas s'il en existe d'autres, mais si c'est le cas, c'est vraiment très très rare.
Pour avoir travaillé dans les deux réseaux (libre et officiel) en début de carrière (on ne peut pas se permettre de faire le difficile, quand on n'est pas nommé on dépend du chômage entre deux remplacements, jusqu'à ce qu'on ait accumulé assez d'heures et trouvé une place ouverte pour être nommé c'est-à-dire fonctionnaire), je peux dire que paradoxalement, les enfants du primaire font moins de religion dans les écoles catholiques que ceux inscrits en rel. c. dans l'officiel. Pourquoi? Logique, dans l'enseignement officiel, c'est un maître spécial qui vient donner ces deux heures, alors que dans le libre, c'est l'instit, donc si on n'a pas fini la leçon de français ou pris du retard en maths ... on fait 20 min ( euh ... ou 10, ou pas du tout) de religion au lieu de 50 et voilà... Surtout que les instits ne sont pas différents de la population en général: il y a pas mal d'enseignants du libre qui ne sont pas catholiques, évidemment...
- doublecasquetteEnchanteur
suecia a écrit:La Suede a commis une grosse erreur qui a ete de communaliser l education au lieu d en laisser la responsabilite a l etat. Cela a contribue a creer des inegalites entres communes riches et pauvres. L enseignement libre a toute sa place pour creer une concurrence et etre un laboratoire d idees, mais parallelement et ideologiquement j aimerais mieux que nos ecoles communales soient nationales.
C'est ce que nous sommes nombreux à vouloir éviter à tout prix en France. Je ne sais pas si nous serons assez nombreux pour garder un système qui pourrait éviter les inégalités dont tu parles.
- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:suecia a écrit:La Suede a commis une grosse erreur qui a ete de communaliser l education au lieu d en laisser la responsabilite a l etat. Cela a contribue a creer des inegalites entres communes riches et pauvres. L enseignement libre a toute sa place pour creer une concurrence et etre un laboratoire d idees, mais parallelement et ideologiquement j aimerais mieux que nos ecoles communales soient nationales.
C'est ce que nous sommes nombreux à vouloir éviter à tout prix en France. Je ne sais pas si nous serons assez nombreux pour garder un système qui pourrait éviter les inégalités dont tu parles.
Je pensais qu il y avait deja des inegalites dans le systeme francais (c est ce qui ressort du dernier PISA en tous cas, meme si on emet des reserves par rapport a PISA). Il y a aussi beaucoup d ecoles payantes en France. Toutes les ecoles Montessori sont souvent tres cheres en France par exemple. Donc si quelqu un veut une pedagogie Montessori, il faut payer. Ici un tiers des ecoles sont Montessori (dans les grandes villes) et sont gratuites.
- doublecasquetteEnchanteur
J'habite à la campagne. Il n'y a aucune école Montessori à au moins 200 km à la ronde (Lyon ou Marseille, peut-être).
Les seules écoles payantes qui existent sont une école privée sous contrat, donc très peu chère pour les parents, au chef-lieu de canton (ville d'environ 7000 habitants).
Récemment, le collège privé d'une de ces bourgades a fermé. Il n'y a donc plus qu'un collège privé dans un secteur de 50 à 100 km à la ronde.
Dans les villages, quand il y a encore une école, ce qui est loin d'être toujours le cas, c'est une école publique bien sûr, aux bâtiments entretenus par les communes et aux enseignants rémunérés par l’État.
Si l’État se désengageait de son rôle, très nombreuses seraient les petites communes à ne pas pouvoir rémunérer un instituteur. Les enfants seraient emmenés en car, sur des distances parfois très importantes, pour être scolarisés dans les communes de plus de 1000 à 2000 habitants.
Là où habite DC véto, cela veut dire des enfants scolarisés à plus de 30 km de leur domicile, je pense.
Les seules écoles payantes qui existent sont une école privée sous contrat, donc très peu chère pour les parents, au chef-lieu de canton (ville d'environ 7000 habitants).
Récemment, le collège privé d'une de ces bourgades a fermé. Il n'y a donc plus qu'un collège privé dans un secteur de 50 à 100 km à la ronde.
Dans les villages, quand il y a encore une école, ce qui est loin d'être toujours le cas, c'est une école publique bien sûr, aux bâtiments entretenus par les communes et aux enseignants rémunérés par l’État.
Si l’État se désengageait de son rôle, très nombreuses seraient les petites communes à ne pas pouvoir rémunérer un instituteur. Les enfants seraient emmenés en car, sur des distances parfois très importantes, pour être scolarisés dans les communes de plus de 1000 à 2000 habitants.
Là où habite DC véto, cela veut dire des enfants scolarisés à plus de 30 km de leur domicile, je pense.
- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:J'habite à la campagne. Il n'y a aucune école Montessori à au moins 200 km à la ronde (Lyon ou Marseille, peut-être).
Les seules écoles payantes qui existent sont une école privée sous contrat, donc très peu chère pour les parents, au chef-lieu de canton (ville d'environ 7000 habitants).
Récemment, le collège privé d'une de ces bourgades a fermé. Il n'y a donc plus qu'un collège privé dans un secteur de 50 à 100 km à la ronde.
Dans les villages, quand il y a encore une école, ce qui est loin d'être toujours le cas, c'est une école publique bien sûr, aux bâtiments entretenus par les communes et aux enseignants rémunérés par l’État.
Si l’État se désengageait de son rôle, très nombreuses seraient les petites communes à ne pas pouvoir rémunérer un instituteur. Les enfants seraient emmenés en car, sur des distances parfois très importantes, pour être scolarisés dans les communes de plus de 1000 à 2000 habitants.
Là où habite DC véto, cela veut dire des enfants scolarisés à plus de 30 km de leur domicile, je pense.
Oui c est ce qui se passe ici. Peu d ecoles libres a la campagne, seulement des ecoles communales et la commune paye le taxi aux enfants qui vont a l ecole dans une autre commune.
Je pense que c est encore plus problematique en Suede ou les territoires sont immenses.
- JohnMédiateur
Non.Je ne sais pas si nous serons assez nombreux pour garder un système qui pourrait éviter les inégalités dont tu parles.
Et si vous en doutez, relisez les noms des gens qui pilotent la grande concertation qui a lieu en ce moment...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- SapotilleEmpereur
En Alsace, où j'habite, et aussi à la campagne, pas d'écoles privées non plus à moins de 50 km à la ronde.
On peut en trouver dans les villes, sous contrat avec l'état.
- sueciaNiveau 9
Sapotille a écrit:
En Alsace, où j'habite, et aussi à la campagne, pas d'écoles privées non plus à moins de 50 km à la ronde.
On peut en trouver dans les villes, sous contrat avec l'état.
Alors le systeme est egalitaire en France a la campagne mais pas dans les villes?
- doublecasquetteEnchanteur
John a écrit:Non.Je ne sais pas si nous serons assez nombreux pour garder un système qui pourrait éviter les inégalités dont tu parles.
Et si vous en doutez, relisez les noms des gens qui pilotent la grande concertation qui a lieu en ce moment...
Bon, eh bien moi, je vais me coucher, là !
Tout ce que j'espère, c'est que dans cent ans, ou peut-être moins, on redécouvrira les joies des services publics régaliens et on se dira qu'on a été bien bêtes d'écouter les sirènes qui disaient que... l'herbe verte est toujours plus verte dans le pré du voisin, les veaux plus gras, leur poil plus luisant et le coût d'élevage moindre.
Bonne nuit à tous !
- doublecasquetteEnchanteur
suecia a écrit:Sapotille a écrit:
En Alsace, où j'habite, et aussi à la campagne, pas d'écoles privées non plus à moins de 50 km à la ronde.
On peut en trouver dans les villes, sous contrat avec l'état.
Alors le systeme est egalitaire en France a la campagne mais pas dans les villes?
Je crois qu'il aurait les moyens d'être égalitaire aussi dans les villes. La plupart des écoles privées sont des écoles privées sous contrat, sans gros moyens financiers et il y a en fait très peu d'établissements "d'excellence" réservés à des familles disposant de gros moyens financiers.
Les écoles Montessori, Steiner, Freinet, c'est extrêmement marginal et cela fait partie du hors-contrat, donc payant, très cher. Très peu d'enfants y sont inscrits.
L'inégalité ne vient pas des structures (publiques ou privées) mais des méthodes employées et des programmes trop flous qui défavorisent les enfants dont le milieu familial ne peut pas compenser (ou ne sait pas qu'il faut compenser) les contenus scolaires "allégés" que subissent parfois leurs enfants plusieurs années scolaires d'affilée.
On en revient au titre et cela explique en partie pourquoi l'école primaire serait le maillon faible de l'Éducation Nationale en France.
- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:suecia a écrit:Sapotille a écrit:
En Alsace, où j'habite, et aussi à la campagne, pas d'écoles privées non plus à moins de 50 km à la ronde.
On peut en trouver dans les villes, sous contrat avec l'état.
Alors le systeme est egalitaire en France a la campagne mais pas dans les villes?
Je crois qu'il aurait les moyens d'être égalitaire aussi dans les villes. La plupart des écoles privées sont des écoles privées sous contrat, sans gros moyens financiers et il y a en fait très peu d'établissements "d'excellence" réservés à des familles disposant de gros moyens financiers.
Les écoles Montessori, Steiner, Freinet, c'est extrêmement marginal et cela fait partie du hors-contrat, donc payant, très cher. Très peu d'enfants y sont inscrits.
L'inégalité ne vient pas des structures (publiques ou privées) mais des méthodes employées et des programmes trop flous qui défavorisent les enfants dont le milieu familial ne peut pas compenser (ou ne sait pas qu'il faut compenser) les contenus scolaires "allégés" que subissent parfois leurs enfants plusieurs années scolaires d'affilée.
On en revient au titre et cela explique en partie pourquoi l'école primaire serait le maillon faible de l'Éducation Nationale en France.
Ok. Nous notre maillon faible c est clairement le college.
Le but est que 100% des enfants aillent au lycee (nous en sommes a 87% apres une annee extremement selective). Il n y a pas de bac ici donc c est l admission au lycee qui compte. Il n y a pas du tout de filieres courtes ou d alternative au lycee chez nous, donc l exclusion scolaire commence a etre un enorme probleme dans certains ghettos. Que faire des 13% qui n ont ni travail, ni scolarisation? c est un probleme extremement difficile a resoudre.
- llaimaHabitué du forum
Sans transposer tout un système d'un pays à un autre il n'est quand même pas interdit de s'inspirer de certains aspects positifs. Malheureusement souvent en France on prend rarement le mieux mais plutôt le pire de ce qui se fait ailleurs… En oubliant souvent de parler des aspects positifs qui viennent compenser les aspects négatifs qu'on veut nous imposer! Par exemple on nous ressort souvent l'âge de la retraite ou les 35h qui seraient avantageuses par rapport à d'autres pays en oubliant que les salaires en France sont très bas et que les cadences de travail sont très élevées particulièrement à cause d'un manque de personnel dans beaucoup de secteur! Dans l'éducation on nous vente souvent la Finlande mais on nous propose jamais d'avoir les effectifs en classe de la dite Finlande mais toujours la pédagogie finlandaise qui elle ne coûte pas cher!!!
Personnellement je n'aime vraiment pas les méthodes pédagogiques qu'il semble y avoir dans les pays nordiques ou tout au moins tout ce qui est apprentissage par soi-même et l'ensemble de ces méthodes très à la mode chez nos très français inspecteurs qui on conduit à des baisses de niveau généralisées, particulièrement dans les milieux populaires. En effet c'était à l'école que ces enfants trouvaient la culture et le savoir et maintenant que cette dernière ne transmet plus rien il ne leur reste plus grand-chose. Je suis aussi contre l'autonomie des établissements et très attaché à ce que l'enseignement soit le même quelque-soit le lieu où l'on vive à condition que cet enseignement soit de qualité, ce qui n'est plus, il est vrai, forcément le cas dans certains endroits.
Par contre comment ne pas être séduit par un pays qui semble quand même accorder une véritable attention à sa jeunesse et à son épanouissement et non seulement faire un système fiscal et social destiné à faire procréer au maximum mais à surtout ce que l'éducation coûte un minimum.
Ainsi il serait judicieux de s'inspirer de la Suède pour de nombreux aspects :
- La gratuité totale de l'enseignement et de ce qui va avec (cantine...)ainsi que les moyens pour faire les voyages, les sorties. Voilà une vrai école de l'égalité où tout est fourni pour garantir qu'aucun enfant ne soit mis de coté ! Quand on pense que certains départements font payer le transport scolaire (par exemple la Corrèze où Hollande était président du conseil général et a supprimé la gratuité du ramassage scolaire alors qu'il offrait des ordis portables aux élèves!!!! On voit l'ordre des priorités de Hollande et ce qu'on peut attendre de ce sinistre personnage en matière d'école!) On aurait tout à fait les moyens de faire ça en France mais c'est une question de choix politique : avoir des Rafales, un porte avion nucléaire, la bombe atomique, subventionner l'industrie automobile ou bien choisir les services publics…
- L'éducation à la nature considérée comme une vraie culture. La culture classique c'est bien et c'est peut-être un rare point fort de l'éducation à la française mais il serait bien aussi de ne pas oublier la nature, la science qui ne sont pas considérées comme des cultures en France alors que pour moi s'en est une. Savoir apprécier l'harmonie d'un paysage, les bruits d'une forêt c'est aussi important que d'aller au théâtre ou au concert. En plus je pense que la majorité des Suédois va avoir un certain respect de son environnement et non se comporter comme des porcs en considérant le bord des autoroutes comme des poubelles!! Car franchement le manque de propreté et de civisme de beaucoup de pays "latins" comme le notre vient je pense en partie du manque de considération de l'environnement en général.
- La place du plein air à la petite école, j'aurais bien aimé aller là plutôt que dans les sordides dortoirs des maternelles françaises plongés dans le noir en plein après-midi. Je n'ai été qu'une fois à la maternelle mais pas deux tant cela apparaissait comme un lieu sinistre. Je me serais bien mieux plu je pense en Suède!!!! On pourrait aussi faire comme en Suède une séparation entre la formation à la maternelle et celle à la primaire et permettre ainsi de récupérer de nombreux instituteurs pour redresser le primaire. J'ai été surpris de découvrir sur ce site que les instituteurs de maternelle étaient les mêmes en primaire et maternelle alors que ces écoles n'ont rien à voir et que la dernière ne fait pas parti de la scolarité obligatoire.
- Le respect des élèves par les moyens accordés même si je pense que le premier respect des élèves est de leur offrir une formation et une éducation efficace et de qualité et qu'ils n'aient pas passé des années à l'école pour ne rien avoir appris et là apparemment la Suède ne fait pas beaucoup mieux que la France sur ce point même si au moins les élèves semblent moins stressé que chez nous. Il ne faut pas oublier non plus l'aspect matériel car franchement j'ai honte d'accueillir des élèves dans mon lycée poubelle qui est à la limite de la vétusté, je ne pense pas qu'on voie ce genre de bâtiment en Suède!
- Sur la discipline je suis partagé, je pense que de ne pas sanctionner certaines choses comme les retards -tant que ces derniers ne sont pas systématiques et qu'il n'y a pas de perturbation du cours- serait plutôt positif. Personnellement je note jamais les retards peu importants et ça fonctionne bien et limite le stresse d'arriver en retard pour les élèves. Par contre je pense qu'il faut maintenir (ou rétablir dans les cas où cela a disparu) le calme dans une classe pour permettre la réflexion et le silence quand le prof parle pour permettre une transmission du savoir de manière optimal… Ca fait un peu "cathédral" peut-être mais ça permet d'être efficace et surtout dans un monde bruyant où le zapping est de mise bien souvent, un peu de calme et de quiétude fait du bien. Il faut mieux quand même des cours cathédral que du catéchisme qui est pour moi le seul aspect franchement négatif du système.
Malgré tout ce débat on peut donc quand même s'inspirer de pas mal de choses positives nous venant de Suède même s'il ne faut pas forcément faire du copié-collé et garder certains points forts (qui sont devenus très rares) : système centralisé, national et laïque.
Personnellement je n'aime vraiment pas les méthodes pédagogiques qu'il semble y avoir dans les pays nordiques ou tout au moins tout ce qui est apprentissage par soi-même et l'ensemble de ces méthodes très à la mode chez nos très français inspecteurs qui on conduit à des baisses de niveau généralisées, particulièrement dans les milieux populaires. En effet c'était à l'école que ces enfants trouvaient la culture et le savoir et maintenant que cette dernière ne transmet plus rien il ne leur reste plus grand-chose. Je suis aussi contre l'autonomie des établissements et très attaché à ce que l'enseignement soit le même quelque-soit le lieu où l'on vive à condition que cet enseignement soit de qualité, ce qui n'est plus, il est vrai, forcément le cas dans certains endroits.
Par contre comment ne pas être séduit par un pays qui semble quand même accorder une véritable attention à sa jeunesse et à son épanouissement et non seulement faire un système fiscal et social destiné à faire procréer au maximum mais à surtout ce que l'éducation coûte un minimum.
Ainsi il serait judicieux de s'inspirer de la Suède pour de nombreux aspects :
- La gratuité totale de l'enseignement et de ce qui va avec (cantine...)ainsi que les moyens pour faire les voyages, les sorties. Voilà une vrai école de l'égalité où tout est fourni pour garantir qu'aucun enfant ne soit mis de coté ! Quand on pense que certains départements font payer le transport scolaire (par exemple la Corrèze où Hollande était président du conseil général et a supprimé la gratuité du ramassage scolaire alors qu'il offrait des ordis portables aux élèves!!!! On voit l'ordre des priorités de Hollande et ce qu'on peut attendre de ce sinistre personnage en matière d'école!) On aurait tout à fait les moyens de faire ça en France mais c'est une question de choix politique : avoir des Rafales, un porte avion nucléaire, la bombe atomique, subventionner l'industrie automobile ou bien choisir les services publics…
- L'éducation à la nature considérée comme une vraie culture. La culture classique c'est bien et c'est peut-être un rare point fort de l'éducation à la française mais il serait bien aussi de ne pas oublier la nature, la science qui ne sont pas considérées comme des cultures en France alors que pour moi s'en est une. Savoir apprécier l'harmonie d'un paysage, les bruits d'une forêt c'est aussi important que d'aller au théâtre ou au concert. En plus je pense que la majorité des Suédois va avoir un certain respect de son environnement et non se comporter comme des porcs en considérant le bord des autoroutes comme des poubelles!! Car franchement le manque de propreté et de civisme de beaucoup de pays "latins" comme le notre vient je pense en partie du manque de considération de l'environnement en général.
- La place du plein air à la petite école, j'aurais bien aimé aller là plutôt que dans les sordides dortoirs des maternelles françaises plongés dans le noir en plein après-midi. Je n'ai été qu'une fois à la maternelle mais pas deux tant cela apparaissait comme un lieu sinistre. Je me serais bien mieux plu je pense en Suède!!!! On pourrait aussi faire comme en Suède une séparation entre la formation à la maternelle et celle à la primaire et permettre ainsi de récupérer de nombreux instituteurs pour redresser le primaire. J'ai été surpris de découvrir sur ce site que les instituteurs de maternelle étaient les mêmes en primaire et maternelle alors que ces écoles n'ont rien à voir et que la dernière ne fait pas parti de la scolarité obligatoire.
- Le respect des élèves par les moyens accordés même si je pense que le premier respect des élèves est de leur offrir une formation et une éducation efficace et de qualité et qu'ils n'aient pas passé des années à l'école pour ne rien avoir appris et là apparemment la Suède ne fait pas beaucoup mieux que la France sur ce point même si au moins les élèves semblent moins stressé que chez nous. Il ne faut pas oublier non plus l'aspect matériel car franchement j'ai honte d'accueillir des élèves dans mon lycée poubelle qui est à la limite de la vétusté, je ne pense pas qu'on voie ce genre de bâtiment en Suède!
- Sur la discipline je suis partagé, je pense que de ne pas sanctionner certaines choses comme les retards -tant que ces derniers ne sont pas systématiques et qu'il n'y a pas de perturbation du cours- serait plutôt positif. Personnellement je note jamais les retards peu importants et ça fonctionne bien et limite le stresse d'arriver en retard pour les élèves. Par contre je pense qu'il faut maintenir (ou rétablir dans les cas où cela a disparu) le calme dans une classe pour permettre la réflexion et le silence quand le prof parle pour permettre une transmission du savoir de manière optimal… Ca fait un peu "cathédral" peut-être mais ça permet d'être efficace et surtout dans un monde bruyant où le zapping est de mise bien souvent, un peu de calme et de quiétude fait du bien. Il faut mieux quand même des cours cathédral que du catéchisme qui est pour moi le seul aspect franchement négatif du système.
Malgré tout ce débat on peut donc quand même s'inspirer de pas mal de choses positives nous venant de Suède même s'il ne faut pas forcément faire du copié-collé et garder certains points forts (qui sont devenus très rares) : système centralisé, national et laïque.
- sueciaNiveau 9
llaima a écrit:Sans transposer tout un système d'un pays à un autre il n'est quand même pas interdit de s'inspirer de certains aspects positifs. Malheureusement souvent en France on prend rarement le mieux mais plutôt le pire de ce qui se fait ailleurs… En oubliant souvent de parler des aspects positifs qui viennent compenser les aspects négatifs qu'on veut nous imposer! Par exemple on nous ressort souvent l'âge de la retraite ou les 35h qui seraient avantageuses par rapport à d'autres pays en oubliant que les salaires en France sont très bas et que les cadences de travail sont très élevées particulièrement à cause d'un manque de personnel dans beaucoup de secteur! Dans l'éducation on nous vente souvent la Finlande mais on nous propose jamais d'avoir les effectifs en classe de la dite Finlande mais toujours la pédagogie finlandaise qui elle ne coûte pas cher!!!
Personnellement je n'aime vraiment pas les méthodes pédagogiques qu'il semble y avoir dans les pays nordiques ou tout au moins tout ce qui est apprentissage par soi-même et l'ensemble de ces méthodes très à la mode chez nos très français inspecteurs qui on conduit à des baisses de niveau généralisées, particulièrement dans les milieux populaires. En effet c'était à l'école que ces enfants trouvaient la culture et le savoir et maintenant que cette dernière ne transmet plus rien il ne leur reste plus grand-chose. Je suis aussi contre l'autonomie des établissements et très attaché à ce que l'enseignement soit le même quelque-soit le lieu où l'on vive à condition que cet enseignement soit de qualité, ce qui n'est plus, il est vrai, forcément le cas dans certains endroits.
Par contre comment ne pas être séduit par un pays qui semble quand même accorder une véritable attention à sa jeunesse et à son épanouissement et non seulement faire un système fiscal et social destiné à faire procréer au maximum mais à surtout ce que l'éducation coûte un minimum.
Ainsi il serait judicieux de s'inspirer de la Suède pour de nombreux aspects :
- La gratuité totale de l'enseignement et de ce qui va avec (cantine...)ainsi que les moyens pour faire les voyages, les sorties. Voilà une vrai école de l'égalité où tout est fourni pour garantir qu'aucun enfant ne soit mis de coté ! Quand on pense que certains départements font payer le transport scolaire (par exemple la Corrèze où Hollande était président du conseil général et a supprimé la gratuité du ramassage scolaire alors qu'il offrait des ordis portables aux élèves!!!! On voit l'ordre des priorités de Hollande et ce qu'on peut attendre de ce sinistre personnage en matière d'école!) On aurait tout à fait les moyens de faire ça en France mais c'est une question de choix politique : avoir des Rafales, un porte avion nucléaire, la bombe atomique, subventionner l'industrie automobile ou bien choisir les services publics…
- L'éducation à la nature considérée comme une vraie culture. La culture classique c'est bien et c'est peut-être un rare point fort de l'éducation à la française mais il serait bien aussi de ne pas oublier la nature, la science qui ne sont pas considérées comme des cultures en France alors que pour moi s'en est une. Savoir apprécier l'harmonie d'un paysage, les bruits d'une forêt c'est aussi important que d'aller au théâtre ou au concert. En plus je pense que la majorité des Suédois va avoir un certain respect de son environnement et non se comporter comme des porcs en considérant le bord des autoroutes comme des poubelles!! Car franchement le manque de propreté et de civisme de beaucoup de pays "latins" comme le notre vient je pense en partie du manque de considération de l'environnement en général.
- La place du plein air à la petite école, j'aurais bien aimé aller là plutôt que dans les sordides dortoirs des maternelles françaises plongés dans le noir en plein après-midi. Je n'ai été qu'une fois à la maternelle mais pas deux tant cela apparaissait comme un lieu sinistre. Je me serais bien mieux plu je pense en Suède!!!! On pourrait aussi faire comme en Suède une séparation entre la formation à la maternelle et celle à la primaire et permettre ainsi de récupérer de nombreux instituteurs pour redresser le primaire. J'ai été surpris de découvrir sur ce site que les instituteurs de maternelle étaient les mêmes en primaire et maternelle alors que ces écoles n'ont rien à voir et que la dernière ne fait pas parti de la scolarité obligatoire.
- Le respect des élèves par les moyens accordés même si je pense que le premier respect des élèves est de leur offrir une formation et une éducation efficace et de qualité et qu'ils n'aient pas passé des années à l'école pour ne rien avoir appris et là apparemment la Suède ne fait pas beaucoup mieux que la France sur ce point même si au moins les élèves semblent moins stressé que chez nous. Il ne faut pas oublier non plus l'aspect matériel car franchement j'ai honte d'accueillir des élèves dans mon lycée poubelle qui est à la limite de la vétusté, je ne pense pas qu'on voie ce genre de bâtiment en Suède!
- Sur la discipline je suis partagé, je pense que de ne pas sanctionner certaines choses comme les retards -tant que ces derniers ne sont pas systématiques et qu'il n'y a pas de perturbation du cours- serait plutôt positif. Personnellement je note jamais les retards peu importants et ça fonctionne bien et limite le stresse d'arriver en retard pour les élèves. Par contre je pense qu'il faut maintenir (ou rétablir dans les cas où cela a disparu) le calme dans une classe pour permettre la réflexion et le silence quand le prof parle pour permettre une transmission du savoir de manière optimal… Ca fait un peu "cathédral" peut-être mais ça permet d'être efficace et surtout dans un monde bruyant où le zapping est de mise bien souvent, un peu de calme et de quiétude fait du bien. Il faut mieux quand même des cours cathédral que du catéchisme qui est pour moi le seul aspect franchement négatif du système.
Malgré tout ce débat on peut donc quand même s'inspirer de pas mal de choses positives nous venant de Suède même s'il ne faut pas forcément faire du copié-collé et garder certains points forts (qui sont devenus très rares) : système centralisé, national et laïque.
Merci Llaima.
Oui pour le respect de l environnement tu as raison. Pour les locaux de nos ecoles aussi, ils sont toujours en parfait etat et respectes par les eleves.
Pour les retards ca se passe comme tu le decris, les eleves en retard demandent s ils peuvent rentrer. Selon le prof, ils attendent un peu ou rentrent tout de suite en s excusant. C est tout.
Sinon pour la retraite, nous devons attendre depuis longtemps 65 ans et sur notre temps de travail, nous devons etre presents 40 heures dans l ecole meme nous n enseignons que le matin. Nous devons aussi etre presents pendant une partie des vacances.
Pour le fait que la formation soit la meme pour les profs de maternelle et elementaire moi aussi ca m a surpris, mais j imagine que la formation comporte de la psychologie enfantine sur le developpement de l enfant.
Mais quelqu un disait plus haut, "a l ecole on met son doudou dans la caisse". Ca m a surprise aussi. On parle d enfants de quel age? si on parle d enfants de 2 ans, je trouve que ca montre un manque de connaissances du developpement de l enfant.
- doublecasquetteEnchanteur
llaima, la maternelle est une véritable école et a besoin de personnel formé de la même manière que celui d'élémentaire de façon à ce que la scolarité des élèves s'enchaîne sans heurts de la petite enfance à la préadolescence.
En maternelle, on peut apprendre, combler les déficits culturels dus au milieu, s'ouvrir culturellement, ce n'est pas une garderie sans âme où on couche les enfants dans le noir et où on les prive de leur doudou.
Ça, c'est peut-être le fait de certains collègues, poussés par les IEN qui, sous prétexte de la rendre efficace, la soumettent aux mêmes évaluations par compétences qu'en élémentaire et à des progressions ineptes où en effet le manque de connaissances sur le développement de l'enfant rend l'activité débile et déconnectée du principe de vie qui devrait y diriger toute activité.
En maternelle, on peut apprendre, combler les déficits culturels dus au milieu, s'ouvrir culturellement, ce n'est pas une garderie sans âme où on couche les enfants dans le noir et où on les prive de leur doudou.
Ça, c'est peut-être le fait de certains collègues, poussés par les IEN qui, sous prétexte de la rendre efficace, la soumettent aux mêmes évaluations par compétences qu'en élémentaire et à des progressions ineptes où en effet le manque de connaissances sur le développement de l'enfant rend l'activité débile et déconnectée du principe de vie qui devrait y diriger toute activité.
- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:llaima, la maternelle est une véritable école et a besoin de personnel formé de la même manière que celui d'élémentaire de façon à ce que la scolarité des élèves s'enchaîne sans heurts de la petite enfance à la préadolescence.
En maternelle, on peut apprendre, combler les déficits culturels dus au milieu, s'ouvrir culturellement, ce n'est pas une garderie sans âme où on couche les enfants dans le noir et où on les prive de leur doudou.
Ça, c'est peut-être le fait de certains collègues, poussés par les IEN qui, sous prétexte de la rendre efficace, la soumettent aux mêmes évaluations par compétences qu'en élémentaire et à des progressions ineptes où en effet le manque de connaissances sur le développement de l'enfant rend l'activité débile et déconnectée du principe de vie qui devrait y diriger toute activité.
Sur cette description on se rejoint tout a fait. Mais quand meme ca m etonne que les profs ne choisissent pas activement d enseigner a des petits enfants. Je pense que c est mieux s il s agit d un choix reel, car c est quand meme tres different. Je prefere notre systeme ou on est specialise par age.
edit: les profs de maternelle ont aussi une formation universitaire. Il y a une annee commune avec nous, mais ensuite ils etudient separement.
Je pense que ce ne serait pas utile pour nous d etudier toutes les phases du developpement de la petite enfance et pas utile pour eux d etudier les maths pour le primaire.
- Avril69Neoprof expérimenté
C'est tellement vrai :|Sapotille a écrit:Marie Laetitia a écrit:Ooooh ! Mais ça m'intéresse ! Merci Sapotille ! (oui je suis trop jeune ! oh ce que ça fait du bien de lire ça pour une fois...)
Et c'est dans ce livre qu'il était dit:
Autrefois on faisait de la grammaire à l'école et de la pâtisserie à la maison, avec Maman.
Maintenant, on fait de la grammaire avec maman et de la pâtisserie à l'école.
Et comme la maîtresse avait écrit la recette au tableau de cette façon : "Battre les oeufs en ommelette, l'auteur consterné avait ajouté :"Effectivement, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs !"
Dire que ces débuts prometteurs se sont si bien épanouis !
Quelle tristesse !
Ce fil est passionnant, et les discussions entre les différences culturelles et méthodologiques ajoutent à sa richesse
- doublecasquetteEnchanteur
suecia a écrit:doublecasquette a écrit:llaima, la maternelle est une véritable école et a besoin de personnel formé de la même manière que celui d'élémentaire de façon à ce que la scolarité des élèves s'enchaîne sans heurts de la petite enfance à la préadolescence.
En maternelle, on peut apprendre, combler les déficits culturels dus au milieu, s'ouvrir culturellement, ce n'est pas une garderie sans âme où on couche les enfants dans le noir et où on les prive de leur doudou.
Ça, c'est peut-être le fait de certains collègues, poussés par les IEN qui, sous prétexte de la rendre efficace, la soumettent aux mêmes évaluations par compétences qu'en élémentaire et à des progressions ineptes où en effet le manque de connaissances sur le développement de l'enfant rend l'activité débile et déconnectée du principe de vie qui devrait y diriger toute activité.
Sur cette description on se rejoint tout a fait. Mais quand meme ca m etonne que les profs ne choisissent pas activement d enseigner a des petits enfants. Je pense que c est mieux s il s agit d un choix reel, car c est quand meme tres different. Je prefere notre systeme ou on est specialise par age.
edit: les profs de maternelle ont aussi une formation universitaire. Il y a une annee commune avec nous, mais ensuite ils etudient separement.
Je pense que ce ne serait pas utile pour nous d etudier toutes les phases du developpement de la petite enfance et pas utile pour eux d etudier les maths pour le primaire.
Dans l'optique d'une continuité, je trouve que si. Il faut bien mettre la barre quelque part, mais j'aime assez le système que nous avons où, normalement, un instit de maternelle sait que, dans trois ans, dans deux ans, dans un an, son élève devra être capable de...
Vous me direz que le problème pourrait se poser à nouveau à l'entrée au collège, mais là, les enfants sont en train de quitter l'enfance et, si elles étaient efficaces, leurs années de scolarité devraient leur permettre de passer le cap car il ne devrait plus s'agir d'apprendre pour "faire plaisir à la maîtresse" mais d'avoir compris qu'un professeur possède un bagage intellectuel qu'il peut nous transmettre pour notre développement personnel.
Le problème, actuellement, c'est que la formation des professeurs des écoles a été absorbée par une seule sensibilité pédagogique ou presque et qu'il s'agit souvent plus d'un lavage de cerveau que d'une véritable information sur les méthodes d'enseignement possibles.
Ainsi, en maternelle, hormis la "fausse pédagogie active" où l'enseignant programme au quart de millimètre des séquences d'activités étalonnées immédiatement évaluables où, en effet, il arrive que les doudous ou les siestes (forcées ou interdites, d'ailleurs) viennent perturber le bel agencement, rien n'est enseigné aux futurs professeurs des écoles.
De même, dans les tout débuts de l'élémentaire, peu de formateurs ont l'honnêteté de dire qu'il existe des méthodes d'enseignement de la lecture, de l'écriture ou du calcul qui donnent de meilleurs résultats que d'autres même si, sur le papier, elles paraissent au départ plus rébarbatives à l'adulte (l'enfant, lui, ne les a jamais trouvé rébarbatives). Ils préfèrent expliquer que ces apprentissages fondamentaux sont excessivement complexes et que le milieu familial est un facteur déterminant pour présager de la réussite d'un enfant dans ces domaines.
- sueciaNiveau 9
doublecasquette a écrit:suecia a écrit:doublecasquette a écrit:llaima, la maternelle est une véritable école et a besoin de personnel formé de la même manière que celui d'élémentaire de façon à ce que la scolarité des élèves s'enchaîne sans heurts de la petite enfance à la préadolescence.
En maternelle, on peut apprendre, combler les déficits culturels dus au milieu, s'ouvrir culturellement, ce n'est pas une garderie sans âme où on couche les enfants dans le noir et où on les prive de leur doudou.
Ça, c'est peut-être le fait de certains collègues, poussés par les IEN qui, sous prétexte de la rendre efficace, la soumettent aux mêmes évaluations par compétences qu'en élémentaire et à des progressions ineptes où en effet le manque de connaissances sur le développement de l'enfant rend l'activité débile et déconnectée du principe de vie qui devrait y diriger toute activité.
Sur cette description on se rejoint tout a fait. Mais quand meme ca m etonne que les profs ne choisissent pas activement d enseigner a des petits enfants. Je pense que c est mieux s il s agit d un choix reel, car c est quand meme tres different. Je prefere notre systeme ou on est specialise par age.
edit: les profs de maternelle ont aussi une formation universitaire. Il y a une annee commune avec nous, mais ensuite ils etudient separement.
Je pense que ce ne serait pas utile pour nous d etudier toutes les phases du developpement de la petite enfance et pas utile pour eux d etudier les maths pour le primaire.
Dans l'optique d'une continuité, je trouve que si. Il faut bien mettre la barre quelque part, mais j'aime assez le système que nous avons où, normalement, un instit de maternelle sait que, dans trois ans, dans deux ans, dans un an, son élève devra être capable de...
Vous me direz que le problème pourrait se poser à nouveau à l'entrée au collège, mais là, les enfants sont en train de quitter l'enfance et, si elles étaient efficaces, leurs années de scolarité devraient leur permettre de passer le cap car il ne devrait plus s'agir d'apprendre pour "faire plaisir à la maîtresse" mais d'avoir compris qu'un professeur possède un bagage intellectuel qu'il peut nous transmettre pour notre développement personnel.
Le problème, actuellement, c'est que la formation des professeurs des écoles a été absorbée par une seule sensibilité pédagogique ou presque et qu'il s'agit souvent plus d'un lavage de cerveau que d'une véritable information sur les méthodes d'enseignement possibles.
Ainsi, en maternelle, hormis la "fausse pédagogie active" où l'enseignant programme au quart de millimètre des séquences d'activités étalonnées immédiatement évaluables où, en effet, il arrive que les doudous ou les siestes (forcées ou interdites, d'ailleurs) viennent perturber le bel agencement, rien n'est enseigné aux futurs professeurs des écoles.
De même, dans les tout débuts de l'élémentaire, peu de formateurs ont l'honnêteté de dire qu'il existe des méthodes d'enseignement de la lecture, de l'écriture ou du calcul qui donnent de meilleurs résultats que d'autres même si, sur le papier, elles paraissent au départ plus rébarbatives à l'adulte (l'enfant, lui, ne les a jamais trouvé rébarbatives). Ils préfèrent expliquer que ces apprentissages fondamentaux sont excessivement complexes et que le milieu familial est un facteur déterminant pour présager de la réussite d'un enfant dans ces domaines.
Alors la je ne comprends pas du tout. "Le problème, actuellement, c'est que la formation des professeurs des écoles a été absorbée par une seule sensibilité pédagogique ou presque et qu'il s'agit souvent plus d'un lavage de cerveau que d'une véritable information sur les méthodes d'enseignement possibles."
Qu est ce que ca veut dire?
Qu est ce qu on apprend a l universite en France pour devenir prof de maternelle/primaire?
Je comprends ce que tu veux dire pour la continuite. Mais ici, le decoupage est different, nous avons creches et ecoles maternelles ensemble (1 a 6 ans) donc les profs d ecole maternelle doivent forcement apprendre beaucoup de puericulture, et c est quand meme inutile si on enseigne a des enfants de plus de 6 ans.
Tu dis meme "en maternelle, hormis ... rien n'est enseigné aux futurs professeurs des écoles. "
Euh... c est inquietant quand meme ??
Comment ca rien?
Et les parents confient leurs petits enfants a des profs qui ne sont pas formes?
- adelaideaugustaFidèle du forum
Sapotille a écrit:Lovizôle a écrit:And so ? Qu'est-ce qu'on peut faire (de plus) pour devenir un solide maillon de la grande chaîne du Savoir ?
Déjà, balancer à la poubelle les Abracadalire, Ribambelle, A l'école des albums...and Co !
Et que dire de Justine et compagnie, Mika...où dès le mois de novembre, les enfants doivent "lire" toutes les difficultés de la langue française : on, oi, en, un, ou, tout cela en quatre lignes. Vive l'orthophonie ! Vive les services de neuro-pédo-psychiatrie des 40 grands hôpitaux, où l'on prétend traiter ces petits "malades" (ils ont une mystérieuse malformation dans le cerveau qui les empêche d'apprendre à lire : trop de neurones, qui forment des "ectopies". )
J'ai bavardé avec une jeune Allemande, enseignante de français : l'année dernière, elle a eu la surprise (et le désarroi) d'avoir,sur une classe de trente enfants d'une dizaine d'années, sept enfants qui ne savaient pas lire.. Quand on lui a expliqué qu'ils avaient une malformation au niveau du cerveau qui les en rendait incapables, bref, qu'ils étaient "dyslexiques", elle est restée dubitative. Presque un quart de la classe, elle a trouvé cela un peu fort.
- [Article] Le collège, maillon faible du système éducatif français
- L'Institut Montaigne a encore frappé !
- Primaire-collège : tous les nouveaux programmes sont repoussés d'un an, mais il y aura des aménagements en primaire dès 2014.
- [Le Monde] Des idées pour réformer l'EN. Institut Montaigne, Fondation Jean-Jaurès et Terra Nova
- Après McKinsey: l'Institut Montaigne et les subventions ("Agir pour l'école"+"Le Choix de l'école")
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