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- FinrodExpert
Bon évidemment, ça ne marche pas toujours!
.... ça....
petite punition, longue punition, heure de retenue, mot dans le carnet, appel aux parents, rapport, exclusion de cours
Oui mais à quoi sert le rapport en pratique ?
(chez nous uniquement à constituer un dossier qui permet de prouver aux parents que, non, ce ne sont pas les profs qui déconne en fait)
Et l'exclusion de cours finit en général par nous être reprochée.
- juniorNiveau 6
Le rapport est le seul élément qui donne lieu à une sanction du chef d'établissement. C'est pourquoi il faut toujours noter en bas du rapport la sanction demandé par le rédacteur de celui-ci.
- SteredDoyen
Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit. Quelques "trucs" qui marchent pour moi :
- si le calme est trop long à s'instaurer en début d'heure, je marque le nombre de minutes perdues au tableau. Je leur explique que si on totalise 55 minutes, c'est une heure de colle collective. Je tiens à ce qu'ils ne perdent pas une minute de cours car je suis soucieuse de leur avenir (ça c'est pour faire taire les parents ). Bien sûr, il faut tenir le compte et vraiment le faire. Je n'ai eu à coller comme ça qu'une seule fois en sept ans et ça leur a servi de leçon pour le reste de l'année.
- j'ai un bloc note sur mon bureau où je note les punitions à me rendre ou les mots à vérifier. Je barre quand c'est fait : ça m'aide à ne pas oublier. Je laisse en général droit à un oubli (oui, je suis faible), mais sinon, c'est doublé (puis colle, puis convoc des parents, mais là où je suis, je n'ai pas à aller jusque là).
- comme le dit très justement Tess l'appel aux parents tôt dans l'année les calme bien. Je téléphone toujours aux deux parents, par principe.
- pour l'échelle des sanctions chez moi : avertissement oral, carnet posé sur mon bureau et si l'élève se fait remarquer une 3e fois, punition ou observation, selon les cas (ou colle si vraiment...).
J'ai aussi une pochette à punitions qui vont des verbes à conjuguer aux PPP (punitions particulièrement pénibles) de Céléborn C'est une pochette grise avec des barreaux noirs dessinés dessus Oui, j'ai un sens de l'humour spécial.
Pour les petites punitions, j'ai des feuilles prédécoupées avec écrit : "Sur une copie que vous ferez signer par vos parents, conjuguez à toutes les personnes du présent, imparfait, passé simple, passé composé, futur simple, plus-que-parfait, impératif présent, subjonctif présent (etc)". En fonction du niveau, je supprime des temps et je mets des verbes en rapport avec le manquement de l'élève. Ça peut aller de deux verbes à dix, c'est selon. Après il y a les feuilles avec plein d'exercices et après les PPP.
L'intérêt des punitions toutes prêtes, c'est qu'on évite de perdre du temps en fin d'heure et que ça permet aussi de donner du travail pour un élève collé ou exclu.
- ce qui me fait littéralement exploser (mais je leur dis dès le 1er cours), ce sont les élèves qui me répondent : si ils me donnent leur carnet quand je le leur demande et se font tout petits, j'aurais sans doute oublié en fin d'heure et donc pas de punition. Mais s'ils contestent, refusent de donner leur carnet, je vois rouge. Donc c'est l'escalade des heures de colle à chaque contestation de l'élève. Tu fais ça une fois, les autres se le tiennent pour dit. Je leur dis que s'ils me trouvent injuste, ils peuvent toujours venir me parler en fin d'heure, mais qu'il est hors de question de faire perdre du temps à toute la classe.
- jouer la colère : en stage, je me mettais vraiment en colère, avec ce que cela suppose de rougissements de fureur et de perte de contrôle de la voix. Depuis, je pousse une gueulante avant d'être vraiment à bout. C'est du spectacle, donc c'est maîtrisé. Et comme je crie peu, ils trouillent Ah, et plutôt que de m’exploser la voix, que j'ai délicate (c'pas vrai... :lol: , le dico lâché sur mon bureau qui fait un grand "BOOM" et la voix glaciale qui leur demande si c'est bon maintenant, ça marche bien.
Voilà. Après, à toi de voir ce qui pourrait te correspondre là dedans. L'idée de base, quand on punit, c'est d'essayer de rester juste : ne pas laisser passer pour Truc et ne pas assommer de punitions Machin qui a fait tomber son crayon. C'est difficile, surtout quand on est énervé par un ensemble de choses tout au long de l'heure.
- si le calme est trop long à s'instaurer en début d'heure, je marque le nombre de minutes perdues au tableau. Je leur explique que si on totalise 55 minutes, c'est une heure de colle collective. Je tiens à ce qu'ils ne perdent pas une minute de cours car je suis soucieuse de leur avenir (ça c'est pour faire taire les parents ). Bien sûr, il faut tenir le compte et vraiment le faire. Je n'ai eu à coller comme ça qu'une seule fois en sept ans et ça leur a servi de leçon pour le reste de l'année.
- j'ai un bloc note sur mon bureau où je note les punitions à me rendre ou les mots à vérifier. Je barre quand c'est fait : ça m'aide à ne pas oublier. Je laisse en général droit à un oubli (oui, je suis faible), mais sinon, c'est doublé (puis colle, puis convoc des parents, mais là où je suis, je n'ai pas à aller jusque là).
- comme le dit très justement Tess l'appel aux parents tôt dans l'année les calme bien. Je téléphone toujours aux deux parents, par principe.
- pour l'échelle des sanctions chez moi : avertissement oral, carnet posé sur mon bureau et si l'élève se fait remarquer une 3e fois, punition ou observation, selon les cas (ou colle si vraiment...).
J'ai aussi une pochette à punitions qui vont des verbes à conjuguer aux PPP (punitions particulièrement pénibles) de Céléborn C'est une pochette grise avec des barreaux noirs dessinés dessus Oui, j'ai un sens de l'humour spécial.
Pour les petites punitions, j'ai des feuilles prédécoupées avec écrit : "Sur une copie que vous ferez signer par vos parents, conjuguez à toutes les personnes du présent, imparfait, passé simple, passé composé, futur simple, plus-que-parfait, impératif présent, subjonctif présent (etc)". En fonction du niveau, je supprime des temps et je mets des verbes en rapport avec le manquement de l'élève. Ça peut aller de deux verbes à dix, c'est selon. Après il y a les feuilles avec plein d'exercices et après les PPP.
L'intérêt des punitions toutes prêtes, c'est qu'on évite de perdre du temps en fin d'heure et que ça permet aussi de donner du travail pour un élève collé ou exclu.
- ce qui me fait littéralement exploser (mais je leur dis dès le 1er cours), ce sont les élèves qui me répondent : si ils me donnent leur carnet quand je le leur demande et se font tout petits, j'aurais sans doute oublié en fin d'heure et donc pas de punition. Mais s'ils contestent, refusent de donner leur carnet, je vois rouge. Donc c'est l'escalade des heures de colle à chaque contestation de l'élève. Tu fais ça une fois, les autres se le tiennent pour dit. Je leur dis que s'ils me trouvent injuste, ils peuvent toujours venir me parler en fin d'heure, mais qu'il est hors de question de faire perdre du temps à toute la classe.
- jouer la colère : en stage, je me mettais vraiment en colère, avec ce que cela suppose de rougissements de fureur et de perte de contrôle de la voix. Depuis, je pousse une gueulante avant d'être vraiment à bout. C'est du spectacle, donc c'est maîtrisé. Et comme je crie peu, ils trouillent Ah, et plutôt que de m’exploser la voix, que j'ai délicate (c'pas vrai... :lol: , le dico lâché sur mon bureau qui fait un grand "BOOM" et la voix glaciale qui leur demande si c'est bon maintenant, ça marche bien.
Voilà. Après, à toi de voir ce qui pourrait te correspondre là dedans. L'idée de base, quand on punit, c'est d'essayer de rester juste : ne pas laisser passer pour Truc et ne pas assommer de punitions Machin qui a fait tomber son crayon. C'est difficile, surtout quand on est énervé par un ensemble de choses tout au long de l'heure.
- SteredDoyen
Ah, aussi, pour les mettre vite au travail, une activité de début d'heure rapide, ça peut marcher. En français, je fais la phrase de dictée du jour (donc ils s'assoient, un passe au tableau, tout le monde note, ce qui amène vite le silence (je fais l'appel pendant que je dicte)).
Je crois que tu es en math : du calcul mental ? Réponses écrites par un au tableau et les autres sur le cahier ? C'est envisageable ?
Je crois que tu es en math : du calcul mental ? Réponses écrites par un au tableau et les autres sur le cahier ? C'est envisageable ?
- juniorNiveau 6
Parfois je commence moi aussi par du calcul mental. Et c'est vrai que ça met les élèves au travail : ils apprécient assez car il n'y a pas grand chose à écrire. Parfois je ramasse et je note.
Mais c'est certain que pour comencer ce type d'activité, il faut déjà avoir le calme.
Mais c'est certain que pour comencer ce type d'activité, il faut déjà avoir le calme.
- RagnetrudeExpert spécialisé
Tous ces conseils sont très intéressants. De mon côté je voulais savoir comment gérer dès le début d'année les élèves rapidement repérés comme "perturbateurs" : comment peut-on parvenir à se les "mettre dans la poche", et éviter une relation conflictuelle toute l'année (qui peut parfois être vraiment problématique, surtout si le gamin parvient à mettre la classe de son côté) ?
- MalicouNiveau 8
Ma première année a été particulièrement horrible et ce à cause du manque d'autorité.
Aujourd'hui, j'arrive beaucoup mieux à gérer mes classes et j'ai peu souvent l'occasion de m'énerver.
Je montre mon statut de "chef" dès la première heure, tu t'imposes par des regards, des claquements de doigts, un tap-tap (léger) sur la table pour le moindre petit écart. Les gamins doivent être installés droits face à leur table, pas de coude sur la chaise. Dès qu'un élève commence légèrement à chuchoter, tu le regardes fixement, ça suffit. En fait, il faut absolument les reprendre pour des toutes petites choses dès le début comme ça ils n'auront pas envie de faire de plus grosses bêtises. Et le reste de l'année, la plupart du temps, les regards suffisent.
Je me disais que le premier jour je ne devais pas sourire (mais c'est dur!).
Sinon, si un élève répond "j'ai rien fait", moi je réplique "là tu me réponds".
Et si un élève continue de répondre, je lui dis "tais-toi". Après c'est le carnet.
Aujourd'hui, j'arrive beaucoup mieux à gérer mes classes et j'ai peu souvent l'occasion de m'énerver.
Je montre mon statut de "chef" dès la première heure, tu t'imposes par des regards, des claquements de doigts, un tap-tap (léger) sur la table pour le moindre petit écart. Les gamins doivent être installés droits face à leur table, pas de coude sur la chaise. Dès qu'un élève commence légèrement à chuchoter, tu le regardes fixement, ça suffit. En fait, il faut absolument les reprendre pour des toutes petites choses dès le début comme ça ils n'auront pas envie de faire de plus grosses bêtises. Et le reste de l'année, la plupart du temps, les regards suffisent.
Je me disais que le premier jour je ne devais pas sourire (mais c'est dur!).
Sinon, si un élève répond "j'ai rien fait", moi je réplique "là tu me réponds".
Et si un élève continue de répondre, je lui dis "tais-toi". Après c'est le carnet.
- MalicouNiveau 8
Haldetrude a écrit:Tous ces conseils sont très intéressants. De mon côté je voulais savoir comment gérer dès le début d'année les élèves rapidement repérés comme "perturbateurs" : comment peut-on parvenir à se les "mettre dans la poche", et éviter une relation conflictuelle toute l'année (qui peut parfois être vraiment problématique, surtout si le gamin parvient à mettre la classe de son côté) ?
Il faut, je pense, établir une autre relation que le conflit. Donc ne pas hésiter à discuter avec ces élèves, à leur montrer que tu n'es pas "contre eux", mais seulement contre leurs mauvaises attitudes. Leur expliquer cela tout simplement un jour calme.
- Fesseur ProGuide spirituel
Même si ça ne sert effectivement à rien avec certains élèves, il faut systématiquement sanctionner par rapport aux autres.Lama Blanc a écrit:Justement une question me taraude : on ne laisse rien passer en reprenant les élèves...ceux dont certains s'en fichent éperdument, et là il faut bien sanctionner, d'où ma crainte => arriver à trop de sanctions, ce qui les rend moins efficaces
Comment concilier "ne rien laisser passer" avec un juste dosage des sanctions ?
C'est une sanction qui a valeur d'exemplarité pour les autres même si l'élève concerné s'en fiche éperdument.
Si tu laisses couler pour un élève, les autres vont vite s'engouffrer dans la brêche et là c'est fichu.
Maintenant, avec les élèves très difficiles, il faut voir avec l'équipe éducative et passer à autre chose ( contrat, sanctions "spéciales" ) en expliquant bien aux autres que cet élève n'a pas tous les droits en classe et qu'il n'est pas traité comme eux.
Après on fait comme on peut quelquefois, la pédagogie et surtout la tenue d'une classe n'est pas une science exacte...
_________________
Pourvu que ça dure...
- Fesseur ProGuide spirituel
Un petit truc qui fonctionne bien est de ne pas oublier un élève sanctionné :
il faut punir avec rapidité et efficacité et très vite pendant l'heure aller "rechercher" l'élève avec une question, le faire lire, distribuer un document pour lui montrer qu'on le sanctionne certes, mais qu'on ne le met pas pour autant à l'écart de la classe, qu'on "l'aime bien" quand même.
il faut punir avec rapidité et efficacité et très vite pendant l'heure aller "rechercher" l'élève avec une question, le faire lire, distribuer un document pour lui montrer qu'on le sanctionne certes, mais qu'on ne le met pas pour autant à l'écart de la classe, qu'on "l'aime bien" quand même.
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Pourvu que ça dure...
- DinaaaExpert spécialisé
La question de la "bienveillance naturelle" a été posée, et je m'apprêtais à disserter sur le sujet, mais Fesseur Pro (quel pseudo !) y a répondu juste avant moi.
- BritLétyHabitué du forum
Moi je m'interroge sur l'appel / la convocation des parents.
C'est un truc que je fais très rarement, car franchement je ne sais pas quoi dire. Généralement, je mets des punitions ( à faire signer par les parents ) des mots dans le carnet ( à faire signer par les parents ), donc à un moment donné, ils savent que leur enfant pose problème. Si je leur téléphone, c'est pour leur répéter ce qu'ils savent déjà?
Sans compter qu'il y en a, franchement, ils s'en fichent.
Et puis il y a aussi ceux qui sont impuissants, qui aimeraient bien que leur enfant se tienne à carreau, mais qui n'y arrivent pas, soit parce qu'ils sont trop mous, soit parce que leur enfant est particulièrement entêté ( et je ne parle évidemment pas des hypocrites... ), et puis j'ai même eu le coup que certains parents rejettent leur problème d'autorité sur leur rejeton sur un problème d'ordre privé et qui commencent à te raconter leur vie dans les moindres détails alors que:
- Tu en as rien à faire, ou tout du moins, tu n'as peut être pas besoin d'autant de détails
- Parfois, c'est une explication plausible, mais il y en a d'autres qui vraiment se dédouannent sur tout et n'importe quoi.
Du coup, je suis toujours très mal à l'aise quand il s'agit d'aborder le comportement des "chieurs de service" avec leurs parents.
Bref, comment vous y prenez-vous avec les parents d'élèves qui vous cassent régulièrement les pieds? Qu'est ce que vous leur dites, qu'est ce que vous leur demandez, qu'est ce que vous attendez?
C'est un truc que je fais très rarement, car franchement je ne sais pas quoi dire. Généralement, je mets des punitions ( à faire signer par les parents ) des mots dans le carnet ( à faire signer par les parents ), donc à un moment donné, ils savent que leur enfant pose problème. Si je leur téléphone, c'est pour leur répéter ce qu'ils savent déjà?
Sans compter qu'il y en a, franchement, ils s'en fichent.
Et puis il y a aussi ceux qui sont impuissants, qui aimeraient bien que leur enfant se tienne à carreau, mais qui n'y arrivent pas, soit parce qu'ils sont trop mous, soit parce que leur enfant est particulièrement entêté ( et je ne parle évidemment pas des hypocrites... ), et puis j'ai même eu le coup que certains parents rejettent leur problème d'autorité sur leur rejeton sur un problème d'ordre privé et qui commencent à te raconter leur vie dans les moindres détails alors que:
- Tu en as rien à faire, ou tout du moins, tu n'as peut être pas besoin d'autant de détails
- Parfois, c'est une explication plausible, mais il y en a d'autres qui vraiment se dédouannent sur tout et n'importe quoi.
Du coup, je suis toujours très mal à l'aise quand il s'agit d'aborder le comportement des "chieurs de service" avec leurs parents.
Bref, comment vous y prenez-vous avec les parents d'élèves qui vous cassent régulièrement les pieds? Qu'est ce que vous leur dites, qu'est ce que vous leur demandez, qu'est ce que vous attendez?
- GDNiveau 10
Malicou a écrit:
Sinon, si un élève répond "j'ai rien fait", moi je réplique "là tu me réponds".
Dans ces cas là, j'écris "ne fait rien" ou " Kevin reconnaît lui-même qu'il ne fait rien en classe" sur son carnet .
- olive-in-oilSage
Stered a écrit:
- si le calme est trop long à s'instaurer en début d'heure, je marque le nombre de minutes perdues au tableau. Je leur explique que si on totalise 55 minutes, c'est une heure de colle collective. Je tiens à ce qu'ils ne perdent pas une minute de cours car je suis soucieuse de leur avenir (ça c'est pour faire taire les parents ). Bien sûr, il faut tenir le compte et vraiment le faire. Je n'ai eu à coller comme ça qu'une seule fois en sept ans et ça leur a servi de leçon pour le reste de l'année.
J'ai fait ça une année avec une classe très bavarde ! Mais comme j'en avais marre de tenir des comptes, j'ai mis une heure de retenue collective à toute la classe au bout de quelques séances seulement avec mot d'explication aux parents. Cela s'est su dans le collège et les gamins des autres classes ont filé droit !
Le principal est qu'ils sachent que je mets les menaces à exécution.
- Invité14Expert
tout ça marche en collège et avec carnets.
Mais quand on est au lycée, sans carnet,ces méthodes me semblent difficiles à appliquer
Mais quand on est au lycée, sans carnet,ces méthodes me semblent difficiles à appliquer
- MymiNiveau 5
Chanig, je suis au lycée avec carnet mais je ne l'utilise plus du tout.
Comme les autres l'ont dit, pour résumer, faut être vigilant dès le début d'année, et appliquer à la lettre les règles qu'on se sera fixé.
L'appel aux parents au lycée, ça fonctionne. L'arrivée en 2nde est un événement, l'élève et les parents sont plutôt concernés surtout au tout début, en septembre. Il faut se servir de ce stress, si je puis dire. Non, je ne suis pas diabolique!
La colle, si l'établissement fonctionne aussi, ça marche si on le met en application très tôt. Perso, j'essaie de la faire dans mon cours, ça a toujours plus de poids que la permanence ou on sait jamais ce qu'il se passe.
Enfin, si on trouve un CPE qui bosse, il faut vraiment faire l'effort de mettre en place une communication régulière, le travail d'équipe commence la pour les vrais cas surtout.
Comme les autres l'ont dit, pour résumer, faut être vigilant dès le début d'année, et appliquer à la lettre les règles qu'on se sera fixé.
L'appel aux parents au lycée, ça fonctionne. L'arrivée en 2nde est un événement, l'élève et les parents sont plutôt concernés surtout au tout début, en septembre. Il faut se servir de ce stress, si je puis dire. Non, je ne suis pas diabolique!
La colle, si l'établissement fonctionne aussi, ça marche si on le met en application très tôt. Perso, j'essaie de la faire dans mon cours, ça a toujours plus de poids que la permanence ou on sait jamais ce qu'il se passe.
Enfin, si on trouve un CPE qui bosse, il faut vraiment faire l'effort de mettre en place une communication régulière, le travail d'équipe commence la pour les vrais cas surtout.
- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne vois jamais les parents sauf si je suis le PP de la classe.BritLéty a écrit:Bref, comment vous y prenez-vous avec les parents d'élèves qui vous cassent régulièrement les pieds? Qu'est ce que vous leur dites, qu'est ce que vous leur demandez, qu'est ce que vous attendez?
Les punitions et les mots dans le carnet suffisent amplement, sinon on n'en sort plus...
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Pourvu que ça dure...
- LilypimsGrand sage
olive-in-oil a écrit:Stered a écrit:
- si le calme est trop long à s'instaurer en début d'heure, je marque le nombre de minutes perdues au tableau. Je leur explique que si on totalise 55 minutes, c'est une heure de colle collective. Je tiens à ce qu'ils ne perdent pas une minute de cours car je suis soucieuse de leur avenir (ça c'est pour faire taire les parents ). Bien sûr, il faut tenir le compte et vraiment le faire. Je n'ai eu à coller comme ça qu'une seule fois en sept ans et ça leur a servi de leçon pour le reste de l'année.
J'ai fait ça une année avec une classe très bavarde ! Mais comme j'en avais marre de tenir des comptes, j'ai mis une heure de retenue collective à toute la classe au bout de quelques séances seulement avec mot d'explication aux parents. Cela s'est su dans le collège et les gamins des autres classes ont filé droit !
Le principal est qu'ils sachent que je mets les menaces à exécution.
Je l'ai fait avec une de mes classes et ça a assez bien marché.
- didierdidierNiveau 3
C'est effectivement une question qui reviens souvent et dont les réponses sont aussi multiples que le nombre d'enseignants.
Ce qui est important, c'est (comme l'indique le titre du topic), de s'imposer dès le début de l'année. Après chacun à ses trucs: plans de table, punitions précoces, terreur etc....
Au début on croit à une recette miracle. On va voir les collègues qui nous affirment que depuis 10 ans, dans ce collège ECLAIR, ils font un plan de table G/F imposé au début de l'année et qu'il n'y a que ça qui marche. (et ils vous le démontrent par a+b).
Une petite anecdote que je vous partage qui m'as fait changer d'avis sur "la recette miracle". Affecté à l'année en établissement ECLAIR, mais ayant déjà fait 3 remplacements ponctuels dans ce même établissement, je croise mon collègue d'HG, lui aussi TZR affecté en remplacement longue durée sur l’établissement, et lui aussi ayant déjà fait des remplacements ponctuels dans l'établissement.
Paniqué, il viens me voir en me demandant comment je faisais pour dès le début de l'année, m'imposer, gérer ma classe etc (il avait appris que mes remplacements c’étaient bien passés contrairement à lui)... Un peu désemparé, je sais pas trop quoi lui dire, en lui mentionnant que je fais ma petite tambouille, que je fais pas de croix dans mon cahier pour les oublis car je suis nul en gestion de croix, que je fais pas de plan de classe, que le respect et la confiance c'est primordial pour moi.
Il semble un peu septique, surtout que les deux profs que nous remplaçons sont dans l'hyper discipline.
Quelques semaines plus tard, on en rediscute et il me remercie. De quoi? Lors de ses précédents remplacements, il avait essayé de coller malgré lui à la personnalité de la prof qu'il remplaçait, sans résultat au niveau comportemental pour les élèves. Là, il l'avait fait à sa manière, comme il se sentait le plus à l'aise, sans mentir et cela se passait vachement bien.
Morale de l'histoire: il ne faut pas se travestir, mais créer son propre personnage de prof.
Evidemment, il est pour moi essentiel de respecter certaines règles de bases, par ailleurs valables pour tous:
1. Faire ce que l'on dit.
2. Ne pas annoncer des promesses électorales en terme de gestion de classe impossible à tenir sur l'année.
3. Ne pas hésiter à plusieurs reprises dans l'année à resserrer la vis (rien n'est jamais perdu)
4. Expliquer les punitions
5. Demander de l'aide n'est pas preuve de faiblesse ( au PP...) et souvent on se rend compte qu'on est pas tout seul
6. N’être pas dans l'hyper discipline.
7. Gérer le début d'heure de cours est primordial (debout, rituels...)
Ce qui est important, c'est (comme l'indique le titre du topic), de s'imposer dès le début de l'année. Après chacun à ses trucs: plans de table, punitions précoces, terreur etc....
Au début on croit à une recette miracle. On va voir les collègues qui nous affirment que depuis 10 ans, dans ce collège ECLAIR, ils font un plan de table G/F imposé au début de l'année et qu'il n'y a que ça qui marche. (et ils vous le démontrent par a+b).
Une petite anecdote que je vous partage qui m'as fait changer d'avis sur "la recette miracle". Affecté à l'année en établissement ECLAIR, mais ayant déjà fait 3 remplacements ponctuels dans ce même établissement, je croise mon collègue d'HG, lui aussi TZR affecté en remplacement longue durée sur l’établissement, et lui aussi ayant déjà fait des remplacements ponctuels dans l'établissement.
Paniqué, il viens me voir en me demandant comment je faisais pour dès le début de l'année, m'imposer, gérer ma classe etc (il avait appris que mes remplacements c’étaient bien passés contrairement à lui)... Un peu désemparé, je sais pas trop quoi lui dire, en lui mentionnant que je fais ma petite tambouille, que je fais pas de croix dans mon cahier pour les oublis car je suis nul en gestion de croix, que je fais pas de plan de classe, que le respect et la confiance c'est primordial pour moi.
Il semble un peu septique, surtout que les deux profs que nous remplaçons sont dans l'hyper discipline.
Quelques semaines plus tard, on en rediscute et il me remercie. De quoi? Lors de ses précédents remplacements, il avait essayé de coller malgré lui à la personnalité de la prof qu'il remplaçait, sans résultat au niveau comportemental pour les élèves. Là, il l'avait fait à sa manière, comme il se sentait le plus à l'aise, sans mentir et cela se passait vachement bien.
Morale de l'histoire: il ne faut pas se travestir, mais créer son propre personnage de prof.
Evidemment, il est pour moi essentiel de respecter certaines règles de bases, par ailleurs valables pour tous:
1. Faire ce que l'on dit.
2. Ne pas annoncer des promesses électorales en terme de gestion de classe impossible à tenir sur l'année.
3. Ne pas hésiter à plusieurs reprises dans l'année à resserrer la vis (rien n'est jamais perdu)
4. Expliquer les punitions
5. Demander de l'aide n'est pas preuve de faiblesse ( au PP...) et souvent on se rend compte qu'on est pas tout seul
6. N’être pas dans l'hyper discipline.
7. Gérer le début d'heure de cours est primordial (debout, rituels...)
- BloodyMaryNiveau 4
Deux ou trois petits conseils qui me viennent :
- D'abors n'hésite pas à préparer et repréparer ton discours de rentrée aux élèves (tu dois être au point sur ce que tu veux leur dire ou pas). Tu finiras ainsi par le connaître par coeur, car rien n'est pire que de chercher ses mots et de s'embrouiller en plein laïus sur l'ordre et la discipline.
- On a dû te le dire 100 fois mais, pour moi, les premières semaines (parfois jusqu'à Toussaint selon les classes), pas de rigolade, pas de petite blague, pas de voix mielleuse. De la fermeté avant tout. Cependant, pour garder un bon rapport avec les élèves, j'applique une règle qu'un de mes maîtres formateurs m'a enseignée : pour tout élève grondé ou repris, il faudra l'avoir interrogé ou lui avoir fait ensuite une remarque positive avant la fin de la journée : de la bienveillance avant tout, on n'est pas à l'armée, quand même (ceci dit, j'avoue que c'est plus facile quand on est en primaire, comme moi, et qu'on a donc tout le reste de la journée pour trouver quelque chose de positif à dire au gamin, ce qui, parfois, n'est pas évident). Après Toussaint, on peut se détendre, faire de l'humour et passer une année sereine.
- Enfin, il faut se dire (mais c'est à double tranchant) que la réputation de l'enseignant y est pour beaucoup. Une fois que tu auras assis ton autorité, ce sera plus facile pour les années à venir car les élèves "sauront à qui ils ont affaire" avant même ton premiers cours.
- A part ça, les conseils de base : ne pas s'asseoir, toujours rester face à eux (même quand ils travaillent en autonomie), faire preuve d'une énergie communicative (les jours où tu es fatigué ou démoralisé, les classes pénibles s'embrasent immédiatement), toujours avoir à l'esprit qu'ils ne t'aimeront pas plus parce que tu gentil avec eux (c'est ce qui retient beaucoup d'enseignants débutants) mais plutôt parce que tu leur inspires le respect, oublier les beaux discours qu'on nous apprend en formation : non , on ne fait pas du travail de groupes avec une classe qu'on ne "tient" pas parfaitement, on n'organise pas les tables en "U" ou en petits îlots mais en autobus par deux, ou mieux seules. On évite de leur tourner le dos pendant dix minutes pour copier le résumé au tableau : on le copie par petits bouts ou alors on l'a copié avant que les élèves ne rentrent dans la classe.
Voilà ce qui me vient à l'esprit pour le moment. Encore une fois, je parle pour le primaire mais je pense que tous ces principes sont valables aussi en collège ou en lycée (je ne t'ai donc pas évoqué les "bons points" de comportement )
Pour terminer sur une note positive. La première année a été difficile pour moi aussi (classe infernale en ZEP) : je "tenais" à peu près ma classe mais au prix d'une dépense d'énergie incroyable. Je passais mes soirées à me reprocher de faire le flic et à me dire que ce boulot n'était pas fait pour moi... Dès l'année suivante, j'ai abandonné les niaiseries dont on m'avait bourré le crâne à l'IUFM, j'ai suivi les conseils de mes collègues qui sont sur le terrain et tout est rentré dans l'ordre et huit ans plus tard je suis toujours dans mon école de ZEP et je compte bien y rester ! l n'y a pas de raison que ce ne soit pas pareil pour toi !!
- D'abors n'hésite pas à préparer et repréparer ton discours de rentrée aux élèves (tu dois être au point sur ce que tu veux leur dire ou pas). Tu finiras ainsi par le connaître par coeur, car rien n'est pire que de chercher ses mots et de s'embrouiller en plein laïus sur l'ordre et la discipline.
- On a dû te le dire 100 fois mais, pour moi, les premières semaines (parfois jusqu'à Toussaint selon les classes), pas de rigolade, pas de petite blague, pas de voix mielleuse. De la fermeté avant tout. Cependant, pour garder un bon rapport avec les élèves, j'applique une règle qu'un de mes maîtres formateurs m'a enseignée : pour tout élève grondé ou repris, il faudra l'avoir interrogé ou lui avoir fait ensuite une remarque positive avant la fin de la journée : de la bienveillance avant tout, on n'est pas à l'armée, quand même (ceci dit, j'avoue que c'est plus facile quand on est en primaire, comme moi, et qu'on a donc tout le reste de la journée pour trouver quelque chose de positif à dire au gamin, ce qui, parfois, n'est pas évident). Après Toussaint, on peut se détendre, faire de l'humour et passer une année sereine.
- Enfin, il faut se dire (mais c'est à double tranchant) que la réputation de l'enseignant y est pour beaucoup. Une fois que tu auras assis ton autorité, ce sera plus facile pour les années à venir car les élèves "sauront à qui ils ont affaire" avant même ton premiers cours.
- A part ça, les conseils de base : ne pas s'asseoir, toujours rester face à eux (même quand ils travaillent en autonomie), faire preuve d'une énergie communicative (les jours où tu es fatigué ou démoralisé, les classes pénibles s'embrasent immédiatement), toujours avoir à l'esprit qu'ils ne t'aimeront pas plus parce que tu gentil avec eux (c'est ce qui retient beaucoup d'enseignants débutants) mais plutôt parce que tu leur inspires le respect, oublier les beaux discours qu'on nous apprend en formation : non , on ne fait pas du travail de groupes avec une classe qu'on ne "tient" pas parfaitement, on n'organise pas les tables en "U" ou en petits îlots mais en autobus par deux, ou mieux seules. On évite de leur tourner le dos pendant dix minutes pour copier le résumé au tableau : on le copie par petits bouts ou alors on l'a copié avant que les élèves ne rentrent dans la classe.
Voilà ce qui me vient à l'esprit pour le moment. Encore une fois, je parle pour le primaire mais je pense que tous ces principes sont valables aussi en collège ou en lycée (je ne t'ai donc pas évoqué les "bons points" de comportement )
Pour terminer sur une note positive. La première année a été difficile pour moi aussi (classe infernale en ZEP) : je "tenais" à peu près ma classe mais au prix d'une dépense d'énergie incroyable. Je passais mes soirées à me reprocher de faire le flic et à me dire que ce boulot n'était pas fait pour moi... Dès l'année suivante, j'ai abandonné les niaiseries dont on m'avait bourré le crâne à l'IUFM, j'ai suivi les conseils de mes collègues qui sont sur le terrain et tout est rentré dans l'ordre et huit ans plus tard je suis toujours dans mon école de ZEP et je compte bien y rester ! l n'y a pas de raison que ce ne soit pas pareil pour toi !!
- Invité14Expert
J'enseigne depuis 13 ans et j'ai toujours (moins qu'avant : au début, c'était le bordel)) des soucis de bavardages qui s'amplifient au fil de l'année.
Chez nous : pas de carnet, et peu de sanction et de soutien de la Direction.Mais les autres profs n'ont pas ces problèmes là ( j'en suis sure)
Alors :
-soit mes cours ne sont pas intéressants mais je pense que je les fait comme mes collègues de maths
-soit mes cours ne sont pas variés et "carrés " : c'est possible
-Mais ,je pense que je ne sais pas être ferme ni me mettre en colère ou montrer mon mécontentement.
Je n'y arrive pas malgré les années et doute y arriver un jour car je pense qu'il est trop tard.
Je deviens un peu trop cool avec mes élèves( des lycéens pas difficiles)
Chez nous : pas de carnet, et peu de sanction et de soutien de la Direction.Mais les autres profs n'ont pas ces problèmes là ( j'en suis sure)
Alors :
-soit mes cours ne sont pas intéressants mais je pense que je les fait comme mes collègues de maths
-soit mes cours ne sont pas variés et "carrés " : c'est possible
-Mais ,je pense que je ne sais pas être ferme ni me mettre en colère ou montrer mon mécontentement.
Je n'y arrive pas malgré les années et doute y arriver un jour car je pense qu'il est trop tard.
Je deviens un peu trop cool avec mes élèves( des lycéens pas difficiles)
- SYL31Niveau 1
Tout dépend de quelle type de classe on "hérite"... Quels élèves (âge, niveau, origine...) ?
Quelle est sera ta posture face à une classe ? Tout cela mérite réflexion sur ses pratiques en classe. Il n'y a pas de recette clé-en-main, car je pense que face à une classe on ne "joue" pas un prof rêvé ou imaginé. On construit petit à petit sa posture professionnelle.
Je suis enseignante en LP et j'ai débuté ma carrière comme prof contractuelle à Marseille dans les quartiers nord : ma première classe était composée d'élèves de seconde BEP compta qui avaient été refusés partout. Bref, nous remplissions la classe les premiers jours de la rentrée avec des élèves "très énervés" parce que orientés par défaut et tout à fait conscients que personne ne voulait d'eux. Je n'ai pas fait de miracle mais la première chose que j'ai apprise c'est l'importance de la voix et la façon de se tenir physiquement en classe. J'ai dû travailler ma voix pour la rendre audible et cette voix m'a permis de m'imposer. Je ne m'asseyais jamais, je circulais dans la classe pour imposer ma présence. J'ai appris également à dépasser ma rancune, ma colère pour essayer de ne jamais couper le lien, la communication, lorsqu'il y avait un clash avec un élève : je revenais vers lui (pas devant la classe) pour parler, s'expliquer quitte à reconnaître que moi aussi il m'arrivait de perdre mon sang froid.
Je suis titulaire depuis 5 ans maintenant et j'ai passé les deux premières années dans un LP tout aussi difficile en région parisienne. Je me suis préparée durant les vacances d'été et j'ai beaucoup lu également.
Les livres qui m'ont beaucoup servi sont "les ruses éducatives" de Yves Guégan (ESF Editeur), "classes difficiles" de Jean-François Belin (Delgrave Pédagogie et Formation), "L'autorité éducative dans la classe" de Bruno Robbes (ESF Editeur), et "Prévenir et gérer la violence en milieu scolaire", de Edith Tatar Goddet (Edition Retz). Il existe beaucoup d'autres livres... A toi de tester et alimenter ta réflexion.
Une chose est sûre, c'est qu'avec des classes difficiles, il faut avoir un cours parfaitement prêt et construit (j'avais en permanence avec moi une feuille avec le déroulé du cours et l'enchaînement des activités. Cela évite les blancs, les moments de flottements dans lesquels s'engouffrent les plus excités). Je les mettais au boulot sans moment de répit, il faut qu'ils soient toujours occupés et je relevais systématiquement leurs travaux que je notais (pas dans le but des les "planter" mais au contraire, je leur fixais des objectifs simples, peu nombreux (surtout en début d'année) qu'ils étaient capables d'atteindre pour obtenir des notes correctes). Je circulais dans la classe pour reformuler en cas de difficulté, aider au besoin...
J'avais beaucoup travaillé en début d'année les règles de vie de classe, le plan de classe indispensable et bien sûr mis en place les sanctions adéquates. J'avais des élèves de banlieues difficiles comme on dit et la difficulté était de leur fait comprendre et accepter que leurs modes de fonctionnement (insultes, violences) n'avaient pas droit de cité dans ma classe. J'ai choisi délibérément de travailler dès la première heure de cours sur nos modes de communication respectifs pour arriver à se comprendre et se parler. Je les ai mis par groupe de 4, leur ai distribué des feuilles A3 et je les ai fait travaillé sur le thème "comment allons-nous nous parler durant cette année scolaire ?". Je circulais dans les groupes, un rapport de confiance s'est installé car cet atelier nous a permis de poser des règles de fonctionnement pour se parler correctement, dans le but d'éviter la violence. Cet atelier a bien fonctionné (effet de surprise oblige aussi...) et même si l'année n'a pas été de tout repos, des dérapages graves ont pu être évités. Bref, je garde malgré les difficultés rencontrées de bons souvenirs de ces expériences parce que j'ai beaucoup appris. Aujourd'hui, je suis dans un LP calme et j'ai des élèves qui ont choisis leur orientation. Effectivement, cela change tout...
Quelle est sera ta posture face à une classe ? Tout cela mérite réflexion sur ses pratiques en classe. Il n'y a pas de recette clé-en-main, car je pense que face à une classe on ne "joue" pas un prof rêvé ou imaginé. On construit petit à petit sa posture professionnelle.
Je suis enseignante en LP et j'ai débuté ma carrière comme prof contractuelle à Marseille dans les quartiers nord : ma première classe était composée d'élèves de seconde BEP compta qui avaient été refusés partout. Bref, nous remplissions la classe les premiers jours de la rentrée avec des élèves "très énervés" parce que orientés par défaut et tout à fait conscients que personne ne voulait d'eux. Je n'ai pas fait de miracle mais la première chose que j'ai apprise c'est l'importance de la voix et la façon de se tenir physiquement en classe. J'ai dû travailler ma voix pour la rendre audible et cette voix m'a permis de m'imposer. Je ne m'asseyais jamais, je circulais dans la classe pour imposer ma présence. J'ai appris également à dépasser ma rancune, ma colère pour essayer de ne jamais couper le lien, la communication, lorsqu'il y avait un clash avec un élève : je revenais vers lui (pas devant la classe) pour parler, s'expliquer quitte à reconnaître que moi aussi il m'arrivait de perdre mon sang froid.
Je suis titulaire depuis 5 ans maintenant et j'ai passé les deux premières années dans un LP tout aussi difficile en région parisienne. Je me suis préparée durant les vacances d'été et j'ai beaucoup lu également.
Les livres qui m'ont beaucoup servi sont "les ruses éducatives" de Yves Guégan (ESF Editeur), "classes difficiles" de Jean-François Belin (Delgrave Pédagogie et Formation), "L'autorité éducative dans la classe" de Bruno Robbes (ESF Editeur), et "Prévenir et gérer la violence en milieu scolaire", de Edith Tatar Goddet (Edition Retz). Il existe beaucoup d'autres livres... A toi de tester et alimenter ta réflexion.
Une chose est sûre, c'est qu'avec des classes difficiles, il faut avoir un cours parfaitement prêt et construit (j'avais en permanence avec moi une feuille avec le déroulé du cours et l'enchaînement des activités. Cela évite les blancs, les moments de flottements dans lesquels s'engouffrent les plus excités). Je les mettais au boulot sans moment de répit, il faut qu'ils soient toujours occupés et je relevais systématiquement leurs travaux que je notais (pas dans le but des les "planter" mais au contraire, je leur fixais des objectifs simples, peu nombreux (surtout en début d'année) qu'ils étaient capables d'atteindre pour obtenir des notes correctes). Je circulais dans la classe pour reformuler en cas de difficulté, aider au besoin...
J'avais beaucoup travaillé en début d'année les règles de vie de classe, le plan de classe indispensable et bien sûr mis en place les sanctions adéquates. J'avais des élèves de banlieues difficiles comme on dit et la difficulté était de leur fait comprendre et accepter que leurs modes de fonctionnement (insultes, violences) n'avaient pas droit de cité dans ma classe. J'ai choisi délibérément de travailler dès la première heure de cours sur nos modes de communication respectifs pour arriver à se comprendre et se parler. Je les ai mis par groupe de 4, leur ai distribué des feuilles A3 et je les ai fait travaillé sur le thème "comment allons-nous nous parler durant cette année scolaire ?". Je circulais dans les groupes, un rapport de confiance s'est installé car cet atelier nous a permis de poser des règles de fonctionnement pour se parler correctement, dans le but d'éviter la violence. Cet atelier a bien fonctionné (effet de surprise oblige aussi...) et même si l'année n'a pas été de tout repos, des dérapages graves ont pu être évités. Bref, je garde malgré les difficultés rencontrées de bons souvenirs de ces expériences parce que j'ai beaucoup appris. Aujourd'hui, je suis dans un LP calme et j'ai des élèves qui ont choisis leur orientation. Effectivement, cela change tout...
- LilypimsGrand sage
BloodyMary a écrit:Deux ou trois petits conseils qui me viennent :
- D'abors n'hésite pas à préparer et repréparer ton discours de rentrée aux élèves (tu dois être au point sur ce que tu veux leur dire ou pas). Tu finiras ainsi par le connaître par coeur, car rien n'est pire que de chercher ses mots et de s'embrouiller en plein laïus sur l'ordre et la discipline.
- On a dû te le dire 100 fois mais, pour moi, les premières semaines (parfois jusqu'à Toussaint selon les classes), pas de rigolade, pas de petite blague, pas de voix mielleuse. De la fermeté avant tout. Cependant, pour garder un bon rapport avec les élèves, j'applique une règle qu'un de mes maîtres formateurs m'a enseignée : pour tout élève grondé ou repris, il faudra l'avoir interrogé ou lui avoir fait ensuite une remarque positive avant la fin de la journée : de la bienveillance avant tout, on n'est pas à l'armée, quand même (ceci dit, j'avoue que c'est plus facile quand on est en primaire, comme moi, et qu'on a donc tout le reste de la journée pour trouver quelque chose de positif à dire au gamin, ce qui, parfois, n'est pas évident). Après Toussaint, on peut se détendre, faire de l'humour et passer une année sereine.
- Enfin, il faut se dire (mais c'est à double tranchant) que la réputation de l'enseignant y est pour beaucoup. Une fois que tu auras assis ton autorité, ce sera plus facile pour les années à venir car les élèves "sauront à qui ils ont affaire" avant même ton premiers cours.
- A part ça, les conseils de base : ne pas s'asseoir, toujours rester face à eux (même quand ils travaillent en autonomie), faire preuve d'une énergie communicative (les jours où tu es fatigué ou démoralisé, les classes pénibles s'embrasent immédiatement), toujours avoir à l'esprit qu'ils ne t'aimeront pas plus parce que tu gentil avec eux (c'est ce qui retient beaucoup d'enseignants débutants) mais plutôt parce que tu leur inspires le respect, oublier les beaux discours qu'on nous apprend en formation : non , on ne fait pas du travail de groupes avec une classe qu'on ne "tient" pas parfaitement, on n'organise pas les tables en "U" ou en petits îlots mais en autobus par deux, ou mieux seules. On évite de leur tourner le dos pendant dix minutes pour copier le résumé au tableau : on le copie par petits bouts ou alors on l'a copié avant que les élèves ne rentrent dans la classe.
Voilà ce qui me vient à l'esprit pour le moment. Encore une fois, je parle pour le primaire mais je pense que tous ces principes sont valables aussi en collège ou en lycée (je ne t'ai donc pas évoqué les "bons points" de comportement )
Pour terminer sur une note positive. La première année a été difficile pour moi aussi (classe infernale en ZEP) : je "tenais" à peu près ma classe mais au prix d'une dépense d'énergie incroyable. Je passais mes soirées à me reprocher de faire le flic et à me dire que ce boulot n'était pas fait pour moi... Dès l'année suivante, j'ai abandonné les niaiseries dont on m'avait bourré le crâne à l'IUFM, j'ai suivi les conseils de mes collègues qui sont sur le terrain et tout est rentré dans l'ordre et huit ans plus tard je suis toujours dans mon école de ZEP et je compte bien y rester ! l n'y a pas de raison que ce ne soit pas pareil pour toi !!
Ben, ça aussi, ça dépend de ta personnalité. J'étais déterminée à adopter ce comportement en début d'année, bien que ce ne soit pas dans ma nature.
J'y ai beaucoup pensé pendant les vacances. Donc, le grand jour arrive (la rentrée, quoi!). J'applique, je fais rentrer les élèves sans un sourire, etc. Je renvoie, gentiment quand même, une collègue qui tente de s'introduire dans ma salle (non, mais!). Je fais l'appel. Personne ne répond, une fois, deux fois, trois fois... Je m'étais trompée de classe!
Résultat: le naturel a repris le dessus, j'ai éclaté de rire et suis arrivée hilare et en retard pour prendre mes élèves. Donc, le premier contact a été très détendu. J'ai toujours bien tenu cette classe, même en juin. Pourtant, c'était une classe de terribles. Donc, bon. Il faut être soi.
EDIT: je précise, quand même. La classe terrible, oui, mais pas d'une ZEP.
- GotinNiveau 9
Faire la gueule jusqu'à la Toussaint est un truc que plusieurs collègues m'ont dit effectivement.
Par contre, cette année j'ai été naturel tout le long de l'année je pense jusqu'à Toussaint-Noël : ca a été la cata ! Je suis plutôt gentil, toujours prêt à faire une blague, autant te dire que c'est la merde direct. Plus jamais ! Comme quoi ca dépend des milieux ...
Justement, vous leur dites quoi en début d'année ? Un long laïus, ou au contraire vous dites juste votre nom et au travail ?
Par contre, cette année j'ai été naturel tout le long de l'année je pense jusqu'à Toussaint-Noël : ca a été la cata ! Je suis plutôt gentil, toujours prêt à faire une blague, autant te dire que c'est la merde direct. Plus jamais ! Comme quoi ca dépend des milieux ...
Justement, vous leur dites quoi en début d'année ? Un long laïus, ou au contraire vous dites juste votre nom et au travail ?
- SteredDoyen
Moi, je fais court. Je présente le matériel et ma façon de travailler en quelques phrases et hop, dans le bain.
Ceci dit, entre être "trop" gentil (quoi que ça veuille dire) et faire la gueule jusqu'à la Toussaint, il y a une marge.
Mon sens de l'humour pourri ne serait rester en veille aussi longtemps !
On peut être gentil et avoir de l'autorité Faut juste trouver le dosage (facile à dire, hein ).
Ceci dit, entre être "trop" gentil (quoi que ça veuille dire) et faire la gueule jusqu'à la Toussaint, il y a une marge.
Mon sens de l'humour pourri ne serait rester en veille aussi longtemps !
On peut être gentil et avoir de l'autorité Faut juste trouver le dosage (facile à dire, hein ).
- SteredDoyen
Stered a écrit:Moi, je fais court. Je présente le matériel et ma façon de travailler en quelques phrases et hop, dans le bain.
Ceci dit, entre être "trop" gentil (quoi que ça veuille dire) et faire la gueule jusqu'à la Toussaint, il y a une marge.
Mon sens de l'humour pourri ne serait rester en veille aussi longtemps !
On peut être gentil et avoir de l'autorité Faut juste trouver le dosage (facile à dire, hein ).
Edit : en fait, gentil, ce n'est pas le bon terme : bienveillant convient mieux.
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