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- GotinNiveau 9
Bonjour,
C'est une grande inquiétude pour moi que de rater le début d'année comme je l'ai fait l'an passé. Pour résumer je n'arrivais pas à faire cours et la discipline en même temps, et jusqu'à la Toussaint je n'ai carrément pas entendu les élèves bavarder, j'étais trop concentré dans mon cours (c'est ma tutrice qui me disait quand ca allait pas, c'est comme si j'étais sourd parfois). Résultats : les élèves n'avaient pas peur de moi, et ca a été très pénible parfois. Donc comment faites-vous pour vous imposer dès le départ, et imposer vos règles sans que les élèves les contestent ?
Un collègue me disait qu'il n'avait jamais eu aucun souci avec ses élèves (je sais qu'il faut se méfier de ce que disent certains collègues), qu'il avait le calme et que si un allait de travers il "s’énervait". J'ai jamais réussi à lui faire dire précisément en quoi consistait son énervement, mais visiblement ca marchait bien selon lui. Est-ce que vous aussi vous vous "énervez" et est-ce que ca marche bien ? J'ai essayé plusieurs fois l'an passé, mais c'est vrai que j'avais gâché tout le début d'année donc je n'avais plus beaucoup de crédibilité. Même si j'ai un peu redressé à la fin de l'année quand même.
Merci beaucoup !
C'est une grande inquiétude pour moi que de rater le début d'année comme je l'ai fait l'an passé. Pour résumer je n'arrivais pas à faire cours et la discipline en même temps, et jusqu'à la Toussaint je n'ai carrément pas entendu les élèves bavarder, j'étais trop concentré dans mon cours (c'est ma tutrice qui me disait quand ca allait pas, c'est comme si j'étais sourd parfois). Résultats : les élèves n'avaient pas peur de moi, et ca a été très pénible parfois. Donc comment faites-vous pour vous imposer dès le départ, et imposer vos règles sans que les élèves les contestent ?
Un collègue me disait qu'il n'avait jamais eu aucun souci avec ses élèves (je sais qu'il faut se méfier de ce que disent certains collègues), qu'il avait le calme et que si un allait de travers il "s’énervait". J'ai jamais réussi à lui faire dire précisément en quoi consistait son énervement, mais visiblement ca marchait bien selon lui. Est-ce que vous aussi vous vous "énervez" et est-ce que ca marche bien ? J'ai essayé plusieurs fois l'an passé, mais c'est vrai que j'avais gâché tout le début d'année donc je n'avais plus beaucoup de crédibilité. Même si j'ai un peu redressé à la fin de l'année quand même.
Merci beaucoup !
- InvitéInvité
Ca a été difficile pour moi aussi les trois premiers mois, mais je pense que le truc à ne pas faire justement, c'est de s'énerver, sauf transgression grave de la part des élèves. Sinon, ils ne te prennent pas au sérieux et toi tu t'épuises.
C'est l'une des rares choses qui ont bien fonctionné pour moi: à chaque fois que j'ai poussé une gueulante, le retour au calme s'est fait parce que les élèves sentaient que c'était "sérieux".
Sinon, je pense qu'il faut définir un cadre strict, rappeler les règles avec calme (les élèves sentent quand tu es tendu et ça les stresse aussi) et ne pas se départir de ce que tu as décidé.
C'est l'une des rares choses qui ont bien fonctionné pour moi: à chaque fois que j'ai poussé une gueulante, le retour au calme s'est fait parce que les élèves sentaient que c'était "sérieux".
Sinon, je pense qu'il faut définir un cadre strict, rappeler les règles avec calme (les élèves sentent quand tu es tendu et ça les stresse aussi) et ne pas se départir de ce que tu as décidé.
- olive-in-oilSage
C'est très difficile de donner des "trucs" qui marchent car chacun fonctionne différemment. De plus, en début de carrière, on cherche parfois sa place. Les premières années sont forcément difficiles. Néanmoins, je peux essayer de te donner quelques conseils.
J'ai ce qu'on appelle une "autorité naturelle" donc je n'ai pas vraiment besoin de forcer pour me faire entendre, j'ai une voix forte que je module aisément et capte ainsi mon auditoire.
S'il y a des récalcitrants, il m'arrive de m'interrompre au beau milieu d'une phrase et de regarder fixement le gamin fautif. Cela suffit rarement à le calmer, il recommence ce à quoi je m'attends toujours et là, c'est la remarque plus cinglante : "je pensais que tu étais capable de comprendre avec un seul regard. Il n'y aura pas d'autre avertissement, tu as bien compris ? Si cela ne marche pas, je prends le carnet pour pouvoir voir le gamin à la fin de l'heure mais je sévis. Hors de question de menacer en l'air.
De plus, je ne discute pas avec les élèves. Je ne veux pas connaître leurs excuses, leurs raisons... Je coupe court à leurs suppliques en haussant le ton "je n'ai pas demandé d'explication !".
Si ce sont des bavardages, il m'arrive souvent que je prenne le carnet des deux élèves en disant que l'un est coupable, l'autre responsable : l'un parle, l'autre écoute et s'ils se sentent punis injustement, ils n'ont qu'à s'en prendre à leur voisin de table. Certains élèves demandent par la suite à être déplacés.
J'isole vite les cas remuants dès que je les identifie et quand la salle le permet. Sinon, je n'ai pas scrupule à inverser les places avec un "gentil", là encore, c'est diviser pour mieux régner mais ça fait son effet.
Je préfère passer pour une peau de vache en début d'année et lever le pied ensuite plutôt que de ramer pour trouver mon autorité.
Si la classe entière est bruyante, c'est plan de classe et carnet sur la table en début d'heure. Je les ramasse souvent et je fais des tas : un vert, je rends le carnet aussitôt mais demande à ce qu'il demeure sur la table (maintenir la pression) ; un orange, je remets le carnet au cours de l'heure si je ne constate aucun soucis ; un rouge, les gamins ne prennent pas la menace au sérieux et vont subir les conséquences : sermon, mots, punitions... pas de négociations, s'ils veulent me faire croire qu'ils sont de petits anges, ils n'ont qu'à le prouver à l'avenir. Je peux me tromper, c'est leur attitude lors des prochaines séances qui le dira (ce n'est jamais arrivé !)
Malgré ma voix puissante, je ne crie que rarement (et là c'est tous aux abris ! ) D'une part pour ne pas me fatiguer inutilement, d'autre part pour réserver mes gueulantes qu'en cas de situations graves.
La fermeté se ressent, elle n'explose pas en pleine face.
Soit déjà sûr de toi et de ce que tu attends, de ce que tu es capable de demander et tu t'y tiens, PAS DE NEGOCIATIONS ou d'explications !
J'ai ce qu'on appelle une "autorité naturelle" donc je n'ai pas vraiment besoin de forcer pour me faire entendre, j'ai une voix forte que je module aisément et capte ainsi mon auditoire.
S'il y a des récalcitrants, il m'arrive de m'interrompre au beau milieu d'une phrase et de regarder fixement le gamin fautif. Cela suffit rarement à le calmer, il recommence ce à quoi je m'attends toujours et là, c'est la remarque plus cinglante : "je pensais que tu étais capable de comprendre avec un seul regard. Il n'y aura pas d'autre avertissement, tu as bien compris ? Si cela ne marche pas, je prends le carnet pour pouvoir voir le gamin à la fin de l'heure mais je sévis. Hors de question de menacer en l'air.
De plus, je ne discute pas avec les élèves. Je ne veux pas connaître leurs excuses, leurs raisons... Je coupe court à leurs suppliques en haussant le ton "je n'ai pas demandé d'explication !".
Si ce sont des bavardages, il m'arrive souvent que je prenne le carnet des deux élèves en disant que l'un est coupable, l'autre responsable : l'un parle, l'autre écoute et s'ils se sentent punis injustement, ils n'ont qu'à s'en prendre à leur voisin de table. Certains élèves demandent par la suite à être déplacés.
J'isole vite les cas remuants dès que je les identifie et quand la salle le permet. Sinon, je n'ai pas scrupule à inverser les places avec un "gentil", là encore, c'est diviser pour mieux régner mais ça fait son effet.
Je préfère passer pour une peau de vache en début d'année et lever le pied ensuite plutôt que de ramer pour trouver mon autorité.
Si la classe entière est bruyante, c'est plan de classe et carnet sur la table en début d'heure. Je les ramasse souvent et je fais des tas : un vert, je rends le carnet aussitôt mais demande à ce qu'il demeure sur la table (maintenir la pression) ; un orange, je remets le carnet au cours de l'heure si je ne constate aucun soucis ; un rouge, les gamins ne prennent pas la menace au sérieux et vont subir les conséquences : sermon, mots, punitions... pas de négociations, s'ils veulent me faire croire qu'ils sont de petits anges, ils n'ont qu'à le prouver à l'avenir. Je peux me tromper, c'est leur attitude lors des prochaines séances qui le dira (ce n'est jamais arrivé !)
Malgré ma voix puissante, je ne crie que rarement (et là c'est tous aux abris ! ) D'une part pour ne pas me fatiguer inutilement, d'autre part pour réserver mes gueulantes qu'en cas de situations graves.
La fermeté se ressent, elle n'explose pas en pleine face.
Soit déjà sûr de toi et de ce que tu attends, de ce que tu es capable de demander et tu t'y tiens, PAS DE NEGOCIATIONS ou d'explications !
- neomathÉrudit
Gotin a écrit:
Un collègue me disait qu'il n'avait jamais eu aucun souci avec ses élèves (je sais qu'il faut se méfier de ce que disent certains collègues), qu'il avait le calme et que si un allait de travers il "s’énervait". J'ai jamais réussi à lui faire dire précisément en quoi consistait son énervement, mais visiblement ca marchait bien selon lui.
Merci beaucoup !
Ce genre de collègue, tu l'écoute poliment (à quoi bon se fâcher) et tu oublie aussitôt ce qu'il vient de te dire (à quoi bon s'encombrer l'esprit avec des niaiseries).
Il n'y a pas de recette universelle, c'est à toi de trouver ce qui marche pour toi et ce qui ne marche pas. Tu trouvera des conseils précieux sur ce fil :
https://www.neoprofs.org/t48700-je-me-sens-handicapee-par-ma-personnalite-pour-etre-prof
- juniorNiveau 6
Je dirai qu'il faut d'abord faire la discipline avant de faire cours, et surtout en début d'année.
Personnellement, ca ne me dérange pas, en début d'année, de perdre beaucoup de temps sur une heure de cours pour punir ou reprendre des élèves. Je suis convaincu que ce temps perdu sera du temps gagné à la fin de l'année.
Personnellement, ca ne me dérange pas, en début d'année, de perdre beaucoup de temps sur une heure de cours pour punir ou reprendre des élèves. Je suis convaincu que ce temps perdu sera du temps gagné à la fin de l'année.
- GotinNiveau 9
Merci beaucoup pour vos réponses.
Je sais qu'il faut trouver "sa voie", et je profite des vacances pour faire le point sur mes expériences. Je compare souvent l'art d'enseigner à celui de chanter. Il y en a qui chante bien naturellement et pour d'autres cela vient en travaillant. Disons plutôt que je me console car clairement je n'ai pas "d'autorité naturelle" donc si on ne peut pas l'acquérir autrement autant démissionner de suite !
Merci pour le lien, mais j'avais déjà suivi le post en fait
Je suis plutôt gentil naturellement, et je pense que c'est apparu aux élèves et ca m'a été fatal. On verra pour l'an prochain, en tout cas merci beaucoup "olive-in-the-oil" pour ton paragraphe. J'en retiens pas mal de choses !
Je sais qu'il faut trouver "sa voie", et je profite des vacances pour faire le point sur mes expériences. Je compare souvent l'art d'enseigner à celui de chanter. Il y en a qui chante bien naturellement et pour d'autres cela vient en travaillant. Disons plutôt que je me console car clairement je n'ai pas "d'autorité naturelle" donc si on ne peut pas l'acquérir autrement autant démissionner de suite !
Merci pour le lien, mais j'avais déjà suivi le post en fait
Je suis plutôt gentil naturellement, et je pense que c'est apparu aux élèves et ca m'a été fatal. On verra pour l'an prochain, en tout cas merci beaucoup "olive-in-the-oil" pour ton paragraphe. J'en retiens pas mal de choses !
- InvitéInvité
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu écris. Mais cette année m'a convaincue qu'être ferme, ça s'apprend et qu'une bienveillance naturelle finit toujours par être bénéfique dans les relations avec les élèves.
- GotinNiveau 9
Ca m'intéresse ca. C'est quoi la "bienveillance naturelle" ?
- InvitéInvité
Si tu as une nature "gentille", les élèves le voient et peuvent en profiter. C'est ce que tu dis de toi: tu es plutôt gentil naturellement. Eh bien, cela a ses inconvénients mais aussi ses avantages: tes élèves se sentent à l'aise (même si parfois c'est trop) et te font confiance. Rajoute un peu de fermeté là-dessus et ça ira très bien.
- BotentoushNiveau 10
Quelques conseils qui valent ce qu'ils valent!!
Je mets en place un rituel en début d'heure pour éviter aux élèves de discuter: quand ils rentrent en classe, ils sortent leurs cahiers et le calcul mental débute.
ça évite le flou du début d'heure, qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ... Je pense que quelque soit ta discipline tu peux trouver un truc qui dure 5 minutes et qui met les élèves tout de suite au boulot.
Deuxième truc que je fais en début d'année, je donne des punitions du type "recopier les pages 11 et 12" pour le lendemain au moindre dérangement, la punition est volontairement longue et si le cours d'après il n'a pas fait sa punition, il est collé. Faut être sans pitié, si tu donnes une punition, il doit la faire, pas de passe-droit, c'est très important et primordiale. C'est difficile mais faut si tenir!
Ces deux petits trucs m'ont permis de mieux gérer mes classes même si c'est loin d'être parfait.
PS: les petits trucs dépendent aussi de l'endroit où tu enseignes et de ta personnalité, j'espère que les néos t'aideront à progresser.
Je mets en place un rituel en début d'heure pour éviter aux élèves de discuter: quand ils rentrent en classe, ils sortent leurs cahiers et le calcul mental débute.
ça évite le flou du début d'heure, qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ... Je pense que quelque soit ta discipline tu peux trouver un truc qui dure 5 minutes et qui met les élèves tout de suite au boulot.
Deuxième truc que je fais en début d'année, je donne des punitions du type "recopier les pages 11 et 12" pour le lendemain au moindre dérangement, la punition est volontairement longue et si le cours d'après il n'a pas fait sa punition, il est collé. Faut être sans pitié, si tu donnes une punition, il doit la faire, pas de passe-droit, c'est très important et primordiale. C'est difficile mais faut si tenir!
Ces deux petits trucs m'ont permis de mieux gérer mes classes même si c'est loin d'être parfait.
PS: les petits trucs dépendent aussi de l'endroit où tu enseignes et de ta personnalité, j'espère que les néos t'aideront à progresser.
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Faites gaffe au bottage en touche!!
docco est toujours en moi!
- AevinHabitué du forum
Voilà, en gros c'est ça.neomath a écrit:
Il n'y a pas de recette universelle, c'est à toi de trouver ce qui marche pour toi et ce qui ne marche pas.
Et surtout, pas de menaces vides. Si tu ne te crois pas capable d'appliquer les punitions dont tu menaces les élèves (par exemple parce que tu les oublies... ), ne les menace pas. Sinon ils vont s'en rendre compte et ensuite ...
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- AevinHabitué du forum
Globalement, je rejoins ici Holderfar, mais le tout dépend un peu du bahut sur lequel tu vas tomber et aussi de l'attitude des élèves. Certains ne savent pas apprécier ...holderfar a écrit:Si tu as une nature "gentille", les élèves le voient et peuvent en profiter. C'est ce que tu dis de toi: tu es plutôt gentil naturellement. Eh bien, cela a ses inconvénients mais aussi ses avantages: tes élèves se sentent à l'aise (même si parfois c'est trop) et te font confiance. Rajoute un peu de fermeté là-dessus et ça ira très bien.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
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- User5899Demi-dieu
Perso, j'aurais tendance à dire :Gotin a écrit:Bonjour,
C'est une grande inquiétude pour moi que de rater le début d'année comme je l'ai fait l'an passé. Pour résumer je n'arrivais pas à faire cours et la discipline en même temps, et jusqu'à la Toussaint je n'ai carrément pas entendu les élèves bavarder, j'étais trop concentré dans mon cours (c'est ma tutrice qui me disait quand ca allait pas, c'est comme si j'étais sourd parfois). Résultats : les élèves n'avaient pas peur de moi, et ca a été très pénible parfois. Donc comment faites-vous pour vous imposer dès le départ, et imposer vos règles sans que les élèves les contestent ?
Un collègue me disait qu'il n'avait jamais eu aucun souci avec ses élèves (je sais qu'il faut se méfier de ce que disent certains collègues), qu'il avait le calme et que si un allait de travers il "s’énervait". J'ai jamais réussi à lui faire dire précisément en quoi consistait son énervement, mais visiblement ca marchait bien selon lui. Est-ce que vous aussi vous vous "énervez" et est-ce que ca marche bien ? J'ai essayé plusieurs fois l'an passé, mais c'est vrai que j'avais gâché tout le début d'année donc je n'avais plus beaucoup de crédibilité. Même si j'ai un peu redressé à la fin de l'année quand même.
Merci beaucoup !
-ne pas s'énerver, rester calme, aller dans le grave ;
-tenter de bien connaître les élèves (leur fonctionnement en groupe) afin de jouer sur ce qu'ils sont, leur paraître, leurs petits clans ; ça, c'est difficile et ça demande du temps ;
-ne jamais faire semblant de ne pas voir ;
-ne jamais annoncer des punitions qu'on ne peut/veut pas exécuter.
- InvitéInvité
Ah ça, des élèves comme ça il y en aura toujours . Avec ceux-là l'année n'est pas marrante à passer, mais on finit par s'y faire. Le pire étant les bahuts où la direction ne suit pas, j'imagine que dans ce cas de figure, la gentillesse ne marche pas du tout! Mais globalement, mes classes n'étaient pas franchement faciles et à la longue, ça a quand même fait son effet sur la plupart. Bon, évidemment, j'ai fait pas mal d'erreurs qui m'ont coûté assez cher cette année, mais je pense (naïvement?) que chez la plupart des élèves il n'y a pas de méchanceté réelle.Aevin a écrit:Globalement, je rejoins ici Holderfar, mais le tout dépend un peu du bahut sur lequel tu vas tomber et aussi de l'attitude des élèves. Certains ne savent pas apprécier ...holderfar a écrit:Si tu as une nature "gentille", les élèves le voient et peuvent en profiter. C'est ce que tu dis de toi: tu es plutôt gentil naturellement. Eh bien, cela a ses inconvénients mais aussi ses avantages: tes élèves se sentent à l'aise (même si parfois c'est trop) et te font confiance. Rajoute un peu de fermeté là-dessus et ça ira très bien.
- FinrodExpert
...........
Je me suis trompé de bouton en éditant... j'ai tout effacé... bon ben mon message sera donc vide.
Je me suis trompé de bouton en éditant... j'ai tout effacé... bon ben mon message sera donc vide.
- bruno09Niveau 10
Le sujet est un classique du forum et a été récemment été évoqué là
https://www.neoprofs.org/t48700p135-je-me-sens-handicapee-par-ma-personnalite-pour-etre-prof
J'avais élaboré à l'époque une petite "check list" fruit de 26 ans d'observations et conneries en tout genre:
1° Je fais appliquer les présentes règles quel que soit le temps que cela prendra.
2° Les élèves se rangent dans la cour, devant la salle, restent debout, s'assoient avec mon autorisation. De la même façon, ils attendent mon autorisation après la sonnerie pour ranger leurs affaires et sortir.
3° On énonce toutes les règles du cours de façon simple mais détaillée. Je rappelle le statut de chacun: vous avez tels droits et tels devoirs, j'ai tels droits et tels devoirs.
4° Les élèves lèvent le doigt en silence et attendent mon autorisation avant d'intervenir.
5° J'ai préparé un plan de classe à ma convenance que j'instaure dès le premier cours (un garçon une fille par exemple.)
6° Je ne parle pas sur un fond sonore. Le cours s’arrête au premier bavardage. J'évite de parler trop fort.
7° Je ne punis qu'à coup sûr mais éventuellement très tôt dans l'année afin d'éviter tout débordement.
8° J'explique mes décisions mais aucune n'est négociable ni discutable.
9° J'applique à moi même les mêmes règles morales que celles exigées aux élèves: politesse, ponctualité, assiduité, etc.
10° En toute circonstance, j'évite de m'emporter. Je réfléchis avant de prendre une décision disciplinaire. Je cherche à détecter les problèmes avant qu'ils ne surviennent.
https://www.neoprofs.org/t48700p135-je-me-sens-handicapee-par-ma-personnalite-pour-etre-prof
J'avais élaboré à l'époque une petite "check list" fruit de 26 ans d'observations et conneries en tout genre:
1° Je fais appliquer les présentes règles quel que soit le temps que cela prendra.
2° Les élèves se rangent dans la cour, devant la salle, restent debout, s'assoient avec mon autorisation. De la même façon, ils attendent mon autorisation après la sonnerie pour ranger leurs affaires et sortir.
3° On énonce toutes les règles du cours de façon simple mais détaillée. Je rappelle le statut de chacun: vous avez tels droits et tels devoirs, j'ai tels droits et tels devoirs.
4° Les élèves lèvent le doigt en silence et attendent mon autorisation avant d'intervenir.
5° J'ai préparé un plan de classe à ma convenance que j'instaure dès le premier cours (un garçon une fille par exemple.)
6° Je ne parle pas sur un fond sonore. Le cours s’arrête au premier bavardage. J'évite de parler trop fort.
7° Je ne punis qu'à coup sûr mais éventuellement très tôt dans l'année afin d'éviter tout débordement.
8° J'explique mes décisions mais aucune n'est négociable ni discutable.
9° J'applique à moi même les mêmes règles morales que celles exigées aux élèves: politesse, ponctualité, assiduité, etc.
10° En toute circonstance, j'évite de m'emporter. Je réfléchis avant de prendre une décision disciplinaire. Je cherche à détecter les problèmes avant qu'ils ne surviennent.
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Pour les Italophiles et les Italolâtres: http://www.viaggio-italia.fr
- Fesseur ProGuide spirituel
Acheter un chien d'attaque peut être efficace également.
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Pourvu que ça dure...
- bruno09Niveau 10
Gotin a écrit:Bonjour,
C'est une grande inquiétude pour moi que de rater le début d'année comme je l'ai fait l'an passé. Pour résumer je n'arrivais pas à faire cours et la discipline en même temps, et jusqu'à la Toussaint je n'ai carrément pas entendu les élèves bavarder, j'étais trop concentré dans mon cours (c'est ma tutrice qui me disait quand ca allait pas, c'est comme si j'étais sourd parfois). Résultats : les élèves n'avaient pas peur de moi, et ca a été très pénible parfois. Donc comment faites-vous pour vous imposer dès le départ, et imposer vos règles sans que les élèves les contestent ?
Un collègue me disait qu'il n'avait jamais eu aucun souci avec ses élèves (je sais qu'il faut se méfier de ce que disent certains collègues), qu'il avait le calme et que si un allait de travers il "s’énervait". J'ai jamais réussi à lui faire dire précisément en quoi consistait son énervement, mais visiblement ca marchait bien selon lui. Est-ce que vous aussi vous vous "énervez" et est-ce que ca marche bien ? J'ai essayé plusieurs fois l'an passé, mais c'est vrai que j'avais gâché tout le début d'année donc je n'avais plus beaucoup de crédibilité. Même si j'ai un peu redressé à la fin de l'année quand même.
Merci beaucoup !
Pour répondre précisément à tes problèmes
1° On ne fait pas la discipline et cours en même temps. En début d'année, il ne faut pas hésiter à perdre du temps pour imposer ses règles. S'il y a un problème de discipline, le cours s’arrête. Tolérance zéro: on ne laisse rien passer. (rien, c'est rien)
2° Les élèves peuvent contester tes règles, on s'en fout. C'est moi le patron, point.
3° Il vaut mieux éviter de s'énerver: c'est là qu'on fait des conneries. Quand on sent que ça part en sucette, il vaut mieux faire semblant de s'énerver et allumer le premier qui moufte.
4° S'ils ne te trouvent pas crédible, c'est parce que tu n'es pas sûr toi-même d'être crédible. Avec le temps, ça viendra.
Tu débutes, tu patauges, c'est normal. Bienvenue au club.
- InvitéInvité
bruno09 a écrit:
5° J'ai préparé un plan de classe à ma convenance que j'instaure dès le premier cours (un garçon une fille par exemple.)
Cette année, j'ai eu une pétition posée sur mon bureau par un élève visant à remettre en cause mon plan de classe.
Un élève, le coupable, l'avait signée.
Les autres l'insultaient sous sa signature.
Puis ils m'ont amené le papier...qui m'a bien fait rire, mais j'ai quand même vu les parents de l'élève et obtenu une lettre d'excuses.
- Lama BlancNiveau 2
bruno09 a écrit:
1° On ne fait pas la discipline et cours en même temps. En début d'année, il ne faut pas hésiter à perdre du temps pour imposer ses règles. S'il y a un problème de discipline, le cours s’arrête. Tolérance zéro: on ne laisse rien passer. (rien, c'est rien)
Justement une question me taraude : on ne laisse rien passer en reprenant les élèves...ceux dont certains s'en fichent éperdument, et là il faut bien sanctionner, d'où ma crainte => arriver à trop de sanctions, ce qui les rend moins efficaces
Comment concilier "ne rien laisser passer" avec un juste dosage des sanctions ?
_________________
tout n'est qu'illusion...
- SérénaNeoprof expérimenté
En fait, je suis d'accord avec le fait de ne pas s'énerver, de rester calme, de ne pas promettre quelque chose que l'on ne pourra tenir. Mais je trouve que "perdre" une heure pour expliquer aux élèves les règles, c'est un peu leur donner l'occasion de tester.
Cette année, j'ai fait ma 2ème rentrée en zep, tout le monde me disait "tu vas voir, ils vont te tester". Lors de la 1ère heure, je me suis présentée rapidement ("Bonjour, je suis Mme Tess, asseyez-vous"), je leur ai dit très rapidement que je voulais que mes cours se passent dans le silence, qu'ils aient leurs affaires et que le travail soit fait. Ca a pris dix secondes, ensuite je leur ai fait sortir le cahier et je les ai mis au travail tout de suite, pour toute l'heure. Je n'ai pas eu le sentiment d'être "testée" (ni à cette heure-là, ni aux suivantes). Et je n'ai pas ce qu'on appelle une autorité naturelle, je suis petite, menue, je n'ai pas une voix qui porte. Bien sûr, ensuite dans le courant de l'année il y a eu des heures plus dures que d'autres, mais il me semble que les mettre au travail tout de suite est une bonne chose.
Cette année, j'ai fait ma 2ème rentrée en zep, tout le monde me disait "tu vas voir, ils vont te tester". Lors de la 1ère heure, je me suis présentée rapidement ("Bonjour, je suis Mme Tess, asseyez-vous"), je leur ai dit très rapidement que je voulais que mes cours se passent dans le silence, qu'ils aient leurs affaires et que le travail soit fait. Ca a pris dix secondes, ensuite je leur ai fait sortir le cahier et je les ai mis au travail tout de suite, pour toute l'heure. Je n'ai pas eu le sentiment d'être "testée" (ni à cette heure-là, ni aux suivantes). Et je n'ai pas ce qu'on appelle une autorité naturelle, je suis petite, menue, je n'ai pas une voix qui porte. Bien sûr, ensuite dans le courant de l'année il y a eu des heures plus dures que d'autres, mais il me semble que les mettre au travail tout de suite est une bonne chose.
- SérénaNeoprof expérimenté
Lama Blanc a écrit:bruno09 a écrit:
1° On ne fait pas la discipline et cours en même temps. En début d'année, il ne faut pas hésiter à perdre du temps pour imposer ses règles. S'il y a un problème de discipline, le cours s’arrête. Tolérance zéro: on ne laisse rien passer. (rien, c'est rien)
Justement une question me taraude : on ne laisse rien passer en reprenant les élèves...ceux dont certains s'en fichent éperdument, et là il faut bien sanctionner, d'où ma crainte => arriver à trop de sanctions, ce qui les rend moins efficaces
Comment concilier "ne rien laisser passer" avec un juste dosage des sanctions ?
Il faut toujours pouvoir en garder sous le coude. Commence par de petites sanctions pour pouvoir augmenter peu à peu: petite punition, longue punition, heure de retenue, mot dans le carnet, appel aux parents, rapport, exclusion de cours.
Par ailleurs, peu d'élèves qui s'en fichent des sanctions résistent à l'appel aux parents. Ca reste le plus efficace.
- lisette83Érudit
+1 pour la mise au travail rapide, exercices à la maison dès la 1ère heure...Tess. a écrit:En fait, je suis d'accord avec le fait de ne pas s'énerver, de rester calme, de ne pas promettre quelque chose que l'on ne pourra tenir. Mais je trouve que "perdre" une heure pour expliquer aux élèves les règles, c'est un peu leur donner l'occasion de tester.
Cette année, j'ai fait ma 2ème rentrée en zep, tout le monde me disait "tu vas voir, ils vont te tester". Lors de la 1ère heure, je me suis présentée rapidement ("Bonjour, je suis Mme Tess, asseyez-vous"), je leur ai dit très rapidement que je voulais que mes cours se passent dans le silence, qu'ils aient leurs affaires et que le travail soit fait. Ca a pris dix secondes, ensuite je leur ai fait sortir le cahier et je les ai mis au travail tout de suite, pour toute l'heure. Je n'ai pas eu le sentiment d'être "testée" (ni à cette heure-là, ni aux suivantes). Et je n'ai pas ce qu'on appelle une autorité naturelle, je suis petite, menue, je n'ai pas une voix qui porte. Bien sûr, ensuite dans le courant de l'année il y a eu des heures plus dures que d'autres, mais il me semble que les mettre au travail tout de suite est une bonne chose.
- pandora51Niveau 10
Il n'y a pas de recettes magiques, ceci dit, je pense que les rituels sont un bon point de départ et se tenir aux règles que l'on a fixées. En début de d'année (première heure de cours), je pose les règles de vie en classe (je les fais "deviner" par les élèves). J'annonce que je sanctionnerai sur ces points là (en gros on travaille en classe donc pas de bavardage, on fait les devoirs.... 4 règles qui englobent tout). Et en début d'année, je ne lâche sur rien. Je me souviens d'un élève qui me cassait les pieds le premier jour la première heure, avant même d'avoir son carnet. Je lui ai dit que je prendrai son carnet dès qu'il l'aurait récupéré. Il a rigolé pensant que je ne le ferai pas. Il a moins rigolé quand j'ai inauguré son carnet tout neuf.
Pour les rituels, en rang dans la cour (quand c'est les heures) et/ou devant ma salle, on entre quand on est silencieux, on ne s'assied que si on est silencieux. Au début, on perd un peu de temps mais on s'y retrouve. Mise au travail immédiate, je fais l'appel pendant qu'ils travaillent.
Bon évidemment, ça ne marche pas toujours!
Pour les rituels, en rang dans la cour (quand c'est les heures) et/ou devant ma salle, on entre quand on est silencieux, on ne s'assied que si on est silencieux. Au début, on perd un peu de temps mais on s'y retrouve. Mise au travail immédiate, je fais l'appel pendant qu'ils travaillent.
Bon évidemment, ça ne marche pas toujours!
- FinrodExpert
Bon évidemment, ça ne marche pas toujours!
.... ça....
petite punition, longue punition, heure de retenue, mot dans le carnet, appel aux parents, rapport, exclusion de cours
Oui mais à quoi sert le rapport en pratique ?
(chez nous uniquement à constituer un dossier qui permet de prouver aux parents que, non, ce ne sont pas les profs qui déconne en fait)
Et l'exclusion de cours finit en général par nous être reprochée.
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